ART URBAIN CONTEMPORAIN & POST GRAFFITI
ORLINDA GALLERY
site officiel : https://orlinda.gallery/galerie-orlinda/

L’art à la portée de tous
La galerie Orlinda propose des expositions et des ventes d’oeuvres d’art signées d’artistes urbains contemporains internationaux, nationaux et locaux. Mais ce n’est pas tout. Contrairement à d’autres, la galerie d’art Orlinda se veut surtout être un acteur culturel qui s’efforce de montrer, dans les rues alsaciennes, la pluralité des disciplines du street art.
Pour nous l’art doit être à la portée de tous.
J’avoue tout, je ne connais pas grand chose au street art, à part ma
vénération sans borne pour Ernest Pignon Ernest , qui d’ailleurs
se défend d’être un artiste de cette discipline,
-« Quand j’interviens dans un lieu, j’inscris dans le lieu un signe
d’humanité », précise-t-il. « Je n’expose pas des dessins dans la rue, je provoque quelque chose dans la rue », dit-il encore avant de compléter :
« ce que je propose, ce n’est pas mon bonhomme, c’est bien le lieu et sa mémoire. »-
quelques rencontres avec JR à Mulhouse de ci de là à Baden Baden,
ou encore le célèbre inconnu Banksy, ma curiosité m’a portée vers
cette charmante Orlinda et sa gallery.
L’appellation art urbain contemporain s’impose de plus en plus en remplacement du Street Art. Le mouvement a aujourd’hui 50 ans et
traverse déjà 3 générations.
Entretien confiné
Comment êtes-vous venus à l’art ?
Un cursus scolaire en art plastique jusqu’en terminale lié à un intérêt qui ne m’a jamais quitté pour l’art et notamment, les mouvements d’avant-garde comme Dada, le surréalisme, le constructivisme. Même si ensuite mes études universitaires ont plutôt été orientées vers la communication d’entreprise et l’informatique, mes livres de chevet ont toujours fait référence à l’art. En vacances ou pendant mes week-ends je me suis toujours arrangée pour visiter tel ou tel musée ou expo. Enfin en 2010, un ami de mon mari nous a fait découvrir la peinture haïtienne dont certains artistes vaudou du mouvement saint soleil– c’était absolument passionnant – nous sommes devenus d’abord acheteurs de ces peintres jusqu’à les représenter en France. C’était un premier doigt de pied dans le grand bain de l’économie de l’art. C’est d’ailleurs ce qui m’a décidé à me lancer dans la vente d’art et de quitter mon emploi. Mais pour que ça devienne crédible économiquement (autrement dit que je puisse quitter mon travail de salariée) nous nous sommes rendus compte qu’il fallait aussi nous ouvrir à d’autres artistes plus occidentaux. L’art haïtien est riche et intéressant mais ça reste une niche et les collectionneurs sont peu nombreux en France. Voilà comment petit à petit j’ai été amenée à rencontrer de nouveaux artistes et plus particulièrement ceux qui oeuvraient dans la rue. Ceci dit j’ai passé mon adolescence dans un quartier très populaire à Colmar et je fréquentais déjà des artistes graffiti. C’est un univers que je connais depuis longtemps.
Vos parents, leur éducation ?
Je suis un pur produit de classe moyenne alsacienne. Mes parents ne m’ont pas vraiment initié à l’art même si ma mère était couturière/costumière au théâtre municipal de Colmar ce qui m’a permis d’en découvrir les coulisses. Mon père est parti vivre à la Réunion ouvrir une concession de voitures à l’autre bout du monde quand j’avais 10 ans – j’ai passé mon adolescence entre les 2 mois d’été tropicaux avec mon père et le reste de l’année avec ma mère et ma soeur. Je me suis forgée toute seule mon appétence pour les arts visuels au fil des années. Puis plus tard avec mon mari (qui est aujourd’hui co gérant de la SARL qui gère la galerie), en fréquentant expositions, musées et surtout les ateliers d’artistes.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le métier de galeriste ?
Découvrir des talents. C’est le rêve de tous galeristes, découvrir une pépite et la porter sur le devant la scène. C’est un peu caricatural de dire ça mais c’est quand même le moteur du métier. Être galeriste selon moi ce n’est pas juste vendre des œuvres c’est aussi et d’abord accompagner l’artiste , lui proposer des projets hors de son atelier qui peut lui offrir de la visibilité. C’est tout ça qui me plait dans ce métier. C’est d’ailleurs un métier en pleine mutation.

Rafael SLIKS
En quelle année la galerie ?
En 2010 pour nous avons créé une galerie associative pour promouvoir les artistes haïtiens. C’était une galerie itinérante. Nous avons organisé de belles expositions dont une au parlement européen à Strasbourg et au Musée du Montparnasse à Paris. C’est en 2015 que je me suis totalement professionnalisée avec mon propre lieu et une galerie qui porte mon nom.

Orlinda est-ce votre prénom ? quelle origine ?
Oui c’est mon vrai prénom. Une idée de mon père – c’est un prénom brésilien je crois mais c’est aussi le nom d’une petite ville aux Etats Unis connue pour abriter un pénitencier assez dur, ou encore une des plus vieilles cités brésiliennes, cité de culture.
Pourquoi avez-vous choisi le Street Art ?
Je vivais avec ma mère dans les quartiers ouest colmariens et j’avais des copains qui faisaient du graffiti. Je reconnaissais leurs œuvres quand je les croisais ici ou là. C’est un mouvement qui a été portée par ma génération née dans les années 70. Celle du hip hop et du punk des années 80. C’est un mouvement très populaire.

Y a-t-il une différence entre le Street art, l’art urbain, les fresques, les graffiti, ou le graphe quand on est plus chic ?
En fait tous ces mouvements n’ont théoriquement rien à voir les uns avec les autres. Le seul point commun qu’ils peuvent avoir c’est leur zone d’expression qui est la rue. Street art est aujourd’hui un terme générique qui essaye de regrouper toutes ces formes mais c’est un terme qui est devenu marketing, et donc galvaudé qui ne veut plus rien dire. Pour peu qu’un artiste utilise de la bombe sur une toile avec deux ou trois coulures, il est classé street art. C’est dommage, ça trouble le public et ça rend les choses difficiles à comprendre pour les néophytes.
Les grandes fresques murales appartiennent à un mouvement qui s’appelle le néo muralisme.
Andréa Ravo-Mattoni
– le vrai muralisme était un mouvement artistique mexicain des années 1920 très politique.
Le graffiti lui est né aux états unis dans les années 60 70 avec le punk et le hip hop. C’est d’abord une signature. Une manière de dire « j’étais là » mais pour certains c’était aussi de manière de délimiter un territoire. Ces signatures se sont de plus en plus perfectionnées avec le temps jusqu’à devenir pour certaines des œuvres calligraphiques tendant de plus en plus vers l’abstraction. Et il y a les années 80 en France avec les pochoiristes de la première heure comme Blek le rat, Miss Tic par exemple.
Personnellement j’aime bien le terme d’art urbain. Des artistes comme Daniel Buren, Ernest Pignon Ernest ou encore Christo sont (ou étaient si on parle de Christo) des artistes urbains et n’ont rien à voir avec le muralisme ou le graffiti. Ce qui est intéressant c’est l’impact d’une œuvre dans l’espace publique. Ces œuvres évoluent aussi avec la rue –elles sont toutes éphémères – certaines sont recouvertes immédiatement par d’autres personnes, d’autres se dégradent avec le temps, la pluie et la pollution. Elles se transforment toutes. Une œuvre dans la rue a une durée de vie limitée de quelques heures à quelques années. C’est ce qui m’attire. Certaines sont massives et d’autres sont toutes petites et interagissent avec un élément urbain. Après, évidemment certains de ces artistes produisent des œuvres d’ateliers pour les vendre et s’assurer des revenus. C’est elles que je montre dans ma galerie. Elles sont forcément plus pérennes aussi. Je vous propose de vous rendre sur ma chaine Youtube et de visionner ma vidéo https://www.youtube.com/watch?v=Ej9sX9nz3kQ
où justement j’explique la différence entre ces différents types d’art.
Mais comme dans tous les courants , il y a des radicaux qui refusent que leurs œuvres quittent la rue et sont totalement contre les galeries qu’ils voient comme des marchands du temple et sont généralement encore plus contre les musées qu’ils considèrent comme des lieux élitistes coupés de la réalité. Les artistes urbains sont tous différents et ont tous des aspirations différentes –
ce n’est absolument pas un mouvement uniforme issu d’un manifeste.
Vous trouvez de tout…. à l’image d’une rue.
Exposez-vous d’autres artistes que ceux du Street Art ?
Oui – même si c’est vrai que la plupart de mes artistes interviennent tous dans la rue. Certains sont même plus dans la rue à tester de nouvelles techniques que dans leurs ateliers. Mais je ne fais pas une fixation. Je travaille aussi avec quelques artistes qui ne proposent qu’un travail d’atelier.
Comment travaillez-vous?
Aujourd’hui les réseaux sociaux nous permettent de rencontrer des artistes des 4 coins du monde. Certains me sont conseillés par des confrères ou des artistes ou avec qui je travaille déjà. Au- delà de l’expo en galerie ou dans des foires, ce qui m’intéresse c’est de proposer à mes artistes des projets hors les murs. Montrer justement au public ce que peut faire l’artiste lorsqu’il sort de son atelier. Ça peut être une collaboration avec une municipalité, un bailleur social qui possède de grands immeubles ou alors des entreprises. J’aime bien l’idée que l’art rentre dans toutes les sphères de la société. Tout est possible.

Kef
Pouvez-vous parler de votre travail, en quoi cela consiste ?
Mon métier c’est d’abord Promouvoir le travail de mes artistes et de tout mettre en œuvre pour ça. Leur créer des opportunités en termes économiques et de visibilité. Le but de nombreux artistes est de continuer jour après jour à vivre de leur création via la professionnalisation. Je suis un élément parmi d’autres qui va leur permettre d’atteindre ce but, de les sécuriser et de pérenniser cette professionnalisation.

Clet
A quel endroit ? maison, partout, une méthode ?
Mes expos se déroulent généralement dans ma galerie ou dans des foires auxquelles je participe. Ces expos servent à vendre les œuvres de mes artistes. Pour des projets hors les murs je commence à avoir un petit réseau de contacts. On vient également de plus en plus me voir pour des projets.
Sur quel critère faites-vous le choix d’un artiste, que vous allez exposer ?
Idéalement seul le cœur doit parler. Mais le cœur doit aussi faire de la place à la raison. D’abord je travaille avec des artistes pro ou qui ambitionnent de devenir professionnels. C’est important car, ça conditionne beaucoup de choses dans la relation qu’ils vont entretenir avec la galerie. Evidemment il faut que leur univers me parle, c’est le BEABA du métier. Mais il faut aussi que je sois persuadée d’être en mesure de leur servir à quelque chose. Par exemple il faut que je sois persuadée d’avoir des clients qui pourraient être intéressés par l’acquisition de leurs oeuvres.
Faire travailler un artiste sur une expo et ne pas lui vendre une seule œuvre peut être dramatique. Il aura consacré du temps et de l’énergie pour rien et un échec commercial, peut être vécu comme un rejet. Au delà de l’aspect économique évident – nous avons tous des loyers à payer, un frigo à remplir et des enfants à habiller – un échec commercial peut être très mal vécu psychologiquement.
Or je ne fais pas ce métier pour ça. Voilà pourquoi au-delà du cœur, je sélectionne mes artistes avec raison et rigueur. Je veux être certaine
de pouvoir leur apporter du positif.
Artiste connu, valeur sûre, inconnu ?
J’ai les 3. Evidemment je fais ce métier pour détecter de nouveaux talents et les faire connaitre. Mais pour se forger une clientèle il faut aussi des artistes connus et des valeurs sures. Comme dans une maison d’édition , vous avez des écrivains médiatisés qui génèrent suffisamment de revenus pour permettre à l’éditeur de prendre des risques avec des premiers romans. Une galerie fonctionne un peu sur le même principe. C’est un équilibre assez subtile. Mais je ne suis pas une marchande d’art qui achètent des toiles d’artistes connus et qui se contentent de les revendre plus chères. Ce n’est pas ça qui m’intéresse.

Jana & JS
La clientèle, un milieu pointu, particulier, régional, local, international ?
J’ai une clientèle internationale. Des collectionneurs chevronnés comme des néophytes qui découvrent les arts urbains. Je vends d’ailleurs beaucoup plus à l’international qu’au niveau régional. Ma participation à de nombreuses foires en Suisse, Belgique, Luxembourg ou sur Paris m’a permis de rencontrer de nombreux acheteurs des 4 coins du monde. Ensuite j’ai aussi la chance de travailler avec des artistes très médiatisés aux Etats Unis, du coup via mon site internet et mes réseaux sociaux, j’ai pu développer une vraie clientèle là bas. Mais attention ici dans l’Est j’ai aussi des clients qui me suivent et me font confiance. Certains m’achètent des œuvres sur toutes mes expos.
As-vous des horaires définis ?
La galerie est ouverte du jeudi au samedi à partir de 10 H .
L’ambiance, musique, silence, intérieur, extérieur ?
Ça dépend de mon humeur …mais je préfère quand c est vivant.
Vos références : des artistes en particuliers des maîtres ?
Ils sont trop nombreux pour les citer. C’est vrai que les dadaïstes auront toujours une place particulière. J’essaye d’avoir autant de plaisir à Pompidou qu’à Unterlinden Colmar, en passant par les Offices à Florence.
Chaque époque, chaque mouvement a ses maitres.
Avez-vous des références littéraires ou musicales qui vous orientent dans le choix d’artistes?
Mes lectures tournent souvent autour de l’histoire de l’art mais ce sont des livres souvent techniques ou des livres écrits par des artistes. Mais pour mes choix d’artistes je préfère rester vierge. J’essaye de cultiver l’étonnement.
Pourquoi la rue des Trois Rois ?
C’est une rue en pleine renaissance – de chouettes restaurants et bars à vins s’y installent – elle est un peu à l’image de Mulhouse en pleine reconquête.
Le mur ?
Ce sont de belles associations. C’est même une fédération. Ils font un boulot formidable dans toutes les villes. J’aime beaucoup travailler avec eux Colmar et Mulhouse.

Kinepolis, ailleurs ?
A l’origine je cherchais un lieu ou je pouvais faire intervenir mes artistes sans forcément avoir besoin d’avoir des autorisations qui prennent souvent du temps à obtenir. En plus le parking couvert est un lieu qui est plébiscité par les artistes vandales.
Psyckoze
Mais là l’idée justement c’est de conserver l’énergie mais en cadrant les choses. On a mis un an à discuter avec la maison mère du Kinepolis en Belgique, mais ça a fonctionné, ils ont fini par accepter et finalement on a carte blanche pour faire ce qu’on veut. Le lieu est tellement grand qu’on a décidé de faire appel aux associations du Mur Mulhouse et Colmar pour organiser des sessions de peintures. Pour ma galerie ça permet aussi de faire de la veille et voir un peu ce que font les artistes du Grand Est. C est important d’être en contact avec eux. D’ici quelques années le lieu risque de devenir incroyable. Le parking est surveillé donc il n’y a pas de risques de dégradation et les murs sont à l’abri des intempéries.
Les murs peints de Mulhouse ?
Evidemment une tradition depuis le 16 ième siècle. C est pour ça que j’ai choisi Mulhouse. Ici je savais que j’aurais une certaine facilité à mettre de l’art dans la rue. Mulhouse est une ville post industrielle en pleine mutation – le graffiti est un mouvement artistique post industriel en pleine mutation – s’installer ici sonnait comme une évidence.
Qu’est devenu votre travail pendant le confinement ?
Dès le départ en 2015 nous avons décidé de prendre le virage internet. Nous avons mis en place les conditions de la vente à distance dès le début. Sur le plan économique la galerie n’a pas souffert du confinement bien au contraire. Pendant le confinement j’ai repris ma casquette de webmaster.
On a vendu une toile pour soutenir l’hôpital de Mulhouse – on a fait des vidéos pour nos suiveurs et on a soutenu nos artistes psychologiquement et financièrement aussi.
Qu’est-ce que vous avez envie de partager ?
J’aimerai que les institutions muséales s’intéressent un peu plus à nos mouvements. Pour le moment, les institutions boudent encore un peu ces mouvements, sans doute les jugeant trop graphiques, trop illustratifs,
mais je crois beaucoup au retour de l’intelligence de la main.
Les artistes avec lesquels je travaille sont souvent de sacrés techniciens,
ils maitrisent le dessin tout simplement or les institutions considèrent
ça avec encore trop de mépris. Elles ont tendance à trop privilégier le discours. Mais les choses changent … j’en suis convaincue.

Avez-vous des contacts avec les artistes mulhousiens, les autres, les autres galeristes, la municipalité ?
Oui bien sur ils viennent souvent me voir et j’ai de bonnes relations avec les artistes mulhousiens. J’ai également de très bonnes relations avec les autres galeries de Mulhouse et notamment avec Christian Lang. J’ai la chance d’avoir de très bons interlocuteurs à la mairie.

Orlinda au ministère de la culture
Vos relations avec la clientèle :
J’essaye de donner du temps à tous les gens qui viennent me voir qu’ils soient acheteurs, amateurs d’art ou simples curieux. Peu importe, je sais que c’est pas facile de rentrer dans une galerie quand on a pas l’habitude. C’est un lieu qui n’a pas forcément bonne presse , beaucoup de gens se sentent encore illégitimes pensant qu’on va les juger sur leur capacité d’achat. Je crois que c’est terminé. Ce genre de galeries n’existe plus. Aujourd’hui nous sommes des lieux ouverts gratuits ou l’on vient passer un bon moment.
La Galerie agit-elle sur votre manière de vivre
Oui on est galeriste H 24 – ce n’est pas un métier qu’on choisit car on ne savait pas quoi faire d’autre. On est en alerte en permanence – toujours à apprendre, toujours à regarder et à fouiller. On le fait par passion, ça nous hante en permanence.
C215
L’œuvre achetée dans une galerie est-elle plus chère que celle achetée auprès d’un artiste ?
Non – ou alors c’est que l’artiste ou le galeriste n’a rien compris et qu’il n’est pas pro. Un artiste a un prix de marché et ce prix doit être le même qu’il soit en sortie d’atelier ou à la galerie. C’est l’artiste qui fixe ses prix – mais évidemment, si j’estime que ce prix est hors sol par rapport à son cv ou ses passages en salles de ventes, je l’inviterais à réviser ses prix à la baisse et plus rarement à la hausse. Par contre, si j’apprends que l’artiste casse ses prix à l’atelier, on arrête immédiatement toute collaboration. C’est qu’il n’a pas confiance en son travail. C’est pour ça que c’est important de travailler avec des artistes professionnels ou qui ont cette ambition pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Et inversement c est important pour les artistes de travailler avec des galeristes professionnels.
Les artistes doivent-ils être le reflet des sentiments, de la vision de leur époque ?
Oui je pense que les artistes répondent à une époque, à une génération. Voilà pourquoi je parlais d’intelligence de la main qui je pense correspond à l’époque. Je pense que nous sommes en train de renouer avec cette forme d’intelligence.
Une devise ?
La beauté sauvera le monde
Quelle est votre plus belle rencontre en art ?
Une œuvre de Gilles Barbier en 2002 à Art Basel Unlimited intitulée : L’hospice

Une définition de l’art ?
Inutile et donc essentiel
Les artistes
C215, L’Atlas, Clet Abraham, Shaka, Aurel Rubbish, M-City, RNST, Jana & Js, OakOak , Psyckoze, Kef
Orlinda au Stamala en compagnie de Francine Hebding à Radio MNE
ORLINDA GALLERY
ART URBAIN CONTEMPORAIN & POST GRAFFITI
33, rue des Trois Rois
68100 Mulhouse, Alsace
FRANCE
OUVERTURE
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Dès l’âge de cinq ans, Gustave Doré, doté d’un sens pointu de l’observation, montre un talent singulier pour le dessin. Dès l’obtention de sa première palette de peinture, la nuit venue, il peint en vert une poule qui terrifia toute la ville. Sa grande curiosité lui permet de multiplier les croquis éclectiques (scènes intimes ou urbaines, mythologiques ou de l’Antiquité). Gustave entre dans la classe de la pension Vergnette, place de la Cathédrale, comme interne, où il commence à illustrer ses cahiers d’écolier et des lettres qu’il écrit à ses parents et amis. Il réalise ses premières caricatures, prenant pour objet son entourage. Son imagination fertile se nourrit de lectures et d’inspirations précoces exceptionnelles pour son âge. Il s’inspire notamment de
En 1851, il entreprend d’illustrer les grands textes de la littérature mondiale, comme L’Enfer de Dante, la Bible ou encore Les Contes de Perrault, par de riches gravures sur bois créant une foisonnante iconographie qui devient très vite la source d’un imaginaire singulier et populaire. Parallèlement à sa glorieuse carrière d’illustrateur, Doré aspire ardemment, mais en vain, à bénéficier de la même renommée en tant que peintre. À la fois héritière du Romantisme et empreinte de réalisme, son œuvre inclassable est rejetée par la critique. Elle lui reproche son manque de « métier » et moque son goût pour les compositions monumentales où dominent les sujets religieux et les paysages aux effets lumineux et étranges confinant au fantastique.

Gustave Doré a entretenu une relation privilégiée avec l’Alsace, dont son œuvre restitue les paysages, les coutumes et les légendes. Les artistes, intellectuels, collectionneurs publics et privés se sont employés, dès les lendemains de la Première Guerre mondiale à associer son nom à la ville de Strasbourg. Après plusieurs acquisitions successives, et notamment en 1992, les musées disposent d’un ensemble exceptionnel de plus de 400 œuvres. Un important corpus de près de 200 volumes a également intégré la collection de la Bibliothèque des Musées où l’on peut désormais consulter les remarquables planches gravées accompagnant les ouvrages de Dante, Rabelais, La Fontaine, Gautier, Cervantès, ou encore de nombreux albums illustrés et revues satiriques
Venus et Amour
Tableau du peintre flamand Pieter Aertsen – 1560
Andrea Mantegna, Présentation au temple, 1455

Christophe dérive des mots grecs Khristos (Christ) et phorein (porter), c’est-à-dire celui qui porte le
Vous avez fantasmé sur les artistes de Montmartre, la Ruche, le Bateau Lavoir ?
A le tête de ce rendez-vous de l’Art Contemporain mulhousien
D
Comment es-tu venue à l’art ?




Comme je le disais plus haut, elle m’a, un temps, éloignée de mon travail habituel qui cherche la légèreté, l’effacement et puis je reprends doucement le dessus mais mon travail a évolué. Je me suis détachée de mes questionnements sur la place du hasard au coeur du fonctionnement même des cellules durant leur développement et leur place dans l’origine des mondes. Je pense que je suis remontée un peu plus loin dans les origines avec une nouvelle série que j’ai nommé « Immersion »











Après avoir errer j'ai réussi à trouver l'arrêt de départ du tram, tram qui devait me déposer à un arrêt proche de ma destination. Pendant le parcours, j'attendais avec impatience l'arrêt qu'il m'avait indiqué. Mais, pas de chance, ce tram, passa sans s'arrêter, 2 arrêts successifs. Surprise je m'adresse à une passagère qui me dit, que ces arrêts sont supprimés depuis 6 mois, pour cause de travaux.



Entré dans la volumineuse cage d’escalier, le visiteur est immédiatement attiré par la verticalité imposante de cet espace. La rampe dessinée par Henri Sauvage et exécutée par Louis Majorelle exprime par son amorce la force et la croissance du lierre dont le feuillage diminue au fur et à mesure que l’on s’élève pour laisser place au mouvement tournoyant des balustres. Les deux grandes
Dans le couloir à gauche, une double porte donne accès à la salle à manger.
conçu par Louis Majorelle. Les vitraux de Gruber à motif de coloquintes complètent le décor tout en saveurs de la pièce. Le visiteur sera sensible aux détails délicats des plaques de propreté à décor d’ombelles et volets
Contrairement aux dégagements ou à la salle à manger, les menuiseries

Les portes et les menuiseries présentent un décor de faux bois imitant le pitchpin (essence d’Amérique du nord), révélé à l’occasion des sondages effectués lors des travaux. Les murs sont tendus d’un tissu gaufré dans les tons verts évoquant l’atmosphère chaleureuse de la pièce, renforcée par la présence d’une moquette. Les deux portes centrales sont agrémentées de vitraux à



®Francoise Saur
qui sera présenté
collection du Mamcs, la photographie « Nacres » de Françoise Saur, réalisée en 2019.
Cueillies près de Colmar, les variétés de fleurs différentes, mais toutes sont d’une seule et unique couleur, constituant un herbier de la flore locale en forme de nuancier empruntant à la palette du peintre. Dans un décorum à l’esthétique mortuaire, les fleurs de Françoise Saur sont encore belles et colorées ; elles achèvent de s’épanouir via un medium emblématique de l’écoulement du temps (la photographie et le temps de pose), offrant leurs derniers éclats à l’objectif de l’artiste.
Comment êtes-vous venue à la photographie ?
Durant plus d’un siècle, l’impasse Ronsin, nichée dans le quartier parisien de Montparnasse, est une cité d’artistes à nulle autre pareille connue comme lieu artistique, de contemplation, de dialogue et de fête, mais aussi foyer d’innovation, de création et de destruction.
Intitulée « Impasse Ronsin. Meurtre, amour et art au cœur de Paris », cette exposition d’ensemble est la première que le Musée Tinguely consacre à cet exceptionnel sociotope urbain familier des gros titres.
L’impasse Ronsin est surtout connue comme la cité d’artistes parisienne où Constantin Brâncusi a vécu et travaillé durant quatre décennies et dont l’atelier est aujourd’hui reconstitué aux abords du Centre Pompidou, ainsi que comme le théâtre de l’affaire Steinheil, un mystérieux crime passionnel. Ce double meurtre perpétré en 1908 dans le seul bâtiment cossu de la ruelle ainsi que l‘anecdote croustillante qui y est associée autour de la mort du président français Félix Faure, survenue presque dix ans auparavant, alimentent jusqu’à aujourd’hui les fabulations sur l’impasse. Constituée d’un ensemble d’ateliers depuis 1864, la rue disparaît lorsque le sculpteur André Almo Del Debbio quitte son atelier en 1971. Le départ de ce dernier résident ouvre la voie à la construction de bâtiments en vue de l’agrandissement de l’hôpital Necker voisin.
L’exposition présentée au Musée Tinguely s’attache en particulier à restituer cette diversité. Les échanges animés entre résidents de l’impasse et visiteurs de passage jouent un rôle important.
À partir de 1955, Jean Tinguely dispose également de son premier atelier dans cette oasis artistique où, dans un véritable moment d’ivresse créatrice, il jette les fondements de l’ensemble de son ceuvre: les reliefs cinétiques Méta-Malevich et Méta-Kandinsky (commencés en partie dès 1954), les premières sculptures fines en fils de fer, animées et motorisées comme les Méta-Herbins, les premières sculptures cinétiques et sonores à l’instar de Mes étoiles, les trois premières machines à dessiner de 1955, suivies d’un groupement d’oeuvres en 1959, ou encore les multiples collaborations avec Yves Klein. Il y fait également la connaissance de Niki de Saint Phalle et, bientôt, les chemins de Jean Tinguely et d’Eva Aeppli, qui s’était installée en 1952 avec lui à Paris, se séparent.
Dans l’exposition, les artistes hommes et femmes suivants sont représentés: Eva Aeppli, Théo Albéric, Arman, Louis Mircea Bassarab, Avraham ‘Bera’ Bazak, Suzanne Belloir, Henryk Berlewi, Alphonse Bertillon, Alfred Boucher, Constantin Brâncusi, Charles- Romain Capellaro, Paul-Gabriel Capellaro, Auguste-Henri Carli, Irina Codreanu, Liliane Coket, William N.Copley, André Almo Del Debbio, Robert Descharnes, Marcel Duchamp, Natalia Dumitresco, Max Ernst, Adolphe Victor Geoffroy-Dechaume, Julio Gonzalez, Nadja Grossman Bulighin, Anatole Guillot, Raymond Hains, Anne Harvey, Eli Harvey, Jeanne Hillairet de Boisferon Ray, Florence Homolka-Meyer, Pontus Hultén, Alexandre Istrati, Jasper Johns, Janos Kender, Yves Klein, Joseph Lacasse, Claude Lalanne, François-Xavier Lalanne, Alfred Laliberté, Jean Lubet, Charles-Auguste Mengin, James Metcalf, Marta Minujin, Alicia Moï, Juana Muller, Fidencio Lucano Nava, Isamu Noguchi, Arleyte Péron, Reginald Pollack, Alexander Phimister Proctor, Larry Rivers, Gaston-Louis Roux, Harry Shunk, Niki de Saint Phalle, Daniel Spoerri, Adolphe Charles Édouard Steinheil, Joggi Stoecklin, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté, Lucien Terriou, Jean Tinguely et Anael Topenot-del Debbio.





