La Chandeleur

C’est l’heure de la Chandeleur ou de faire la crêpe !

La Chandeleur (fête des chandelles) est une ancienne fête païenne et latine, devenue ensuite une fête religieuse chrétienne correspondant à la présentation du Christ au Temple et sa reconnaissance par Syméon comme « Lumière d’Israël ». C’est une des douze grandes fêtes liturgiques célébrées par les églises orthodoxes.

Cette fête se déroule le 2 février, soit 40 jours après Noël.

                         Tableau du peintre flamand Pieter Aertsen – 1560

Étymologie

Le nom de cette fête, « Chandeleur », a une origine latine : la festa candelarum, (ou « fête des chandelles ») expression dans laquelle on retrouve candela, qui signifie chandelle. Aujourd’hui, des cierges sont bénis pour rappeler que Jésus est lumière du monde.

Historique

Chez les Romains, on fêtait les Lupercales aux environs du 15 février, fêtes inspirées de Lupercus, dieu de la fécondité et des troupeaux. À la même époque, on trouve également la fête de Feralia.

Les Lupercales ont fréquemment été liées à la fête de la Chandeleur, notamment par le cardinal Cesare Baronio au XVIe siècle, sans doute en raison de la visée purificatrice que ces fêtes pouvaient avoir. En 472, la Chandeleur a été associée aux « chandelles » par le pape Gélase Ier, qui a été le premier à organiser des processions aux flambeaux le 2 février. Dans une lettre adressée au sénateur Andromachus, il souhaitait rétablir les Lupercales et arguait qu’elles avaient un pouvoir purificateur. Comme le sacramentaire gélasien mentionne la fête de la Chandeleur, on en conclut que Gélase avait remplacé la fête païenne à date environnante par la fête de la Présentation. Cependant, le sacramentaire gélasien a subi une forte influence gallicane et a été compilé entre 628 et 731 ;
il est donc aussi possible que l’adjonction de la fête ne soit pas due à Gélase.
En effet, lorsque Gélase s’adresse à Andromachus, il n’use pas d’arguments d’autorité mais se contente de montrer par exemple que la fête des Lupercales n’aurait plus d’effet, ne serait-ce que par sa dénaturation et son incompatibilité avec des idéaux chrétiens. Cela a été interprété comme dénotant son manque d’influence sur l’aristocratie romaine.

                         Andrea Mantegna, Présentation au temple, 1455

La fête de la Présentation au Temple est célébrée dès le IVe siècle à Jérusalem. On trouve ainsi des homélies sur la fête attribuées à Méthode de Patare († 312), au pseudo-Cyrille de Jérusalem, au pseudo-Grégoire de Nysse († 400) ou à saint Jean Chrysostome († 407). En outre, on dispose du récit de pèlerinage d’Égérie (381384) où elle affirme que des festivités ont lieu à Jérusalem quarante jours après l’Épiphanie — la naissance du Christ étant alors célébrée à cette date en Orient (comme cela est toujours le cas pour les Arméniens) — en l’honneur de la Présentation au Temple :

Notre Dame de la Candelaria

Notre-Dame de Candelaria (patronne des îles Canaries). Dans cet archipel espagnol a commencé l’identification de la Chandeleur avec la Vierge Marie.Dans les églises, on remplace les torches par des chandelles bénites dont la lueur est supposée éloigner le mal et rappelle que le Christ est la lumière du monde. Les chrétiens rapportent ensuite les cierges chez eux afin de protéger leur foyer. En 1372, cette fête sera également associée à la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie, autrement dit ses relevailles.

Les crêpes

Les crêpes avec leur forme ronde et leur couleur dorée rappelleraient le Soleil enfin de retour après la nuit de l’hiver, ce qui expliquerait que l’on confectionne des crêpes à la Chandeleur, moment de l’année où les jours s’allongent de plus en plus vite. C’est également à cette époque de l’année que les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de la farine excédentaire pour confectionner ces crêpes, qui sont un symbole de prospérité pour l’année à venir.

Aux États-Unis et au Canada, le jour de la Chandeleur est remplacée par le Jour de la Marmotte : « Groundhog Day ».

Sommaire de janvier 2021

Christophe dérive des mots grecs Khristos (Christ) et phorein (porter), c’est-à-dire celui qui porte le Christ, en allusion à un géant légendaire initialement nommé « Réprouvé » qui aurait aidé l’enfant Jésus à traverser une rivière. Encore au xvie siècle, avant le concile de Trente, il passait pour mettre à l’abri des maladies quiconque voyait sa statue.
C’est d’ailleurs pour cette vertu que l’on voit son portrait sur les murs extérieurs de certaines églises à l’appui du traditionnel dicton :


 « Regarde Christophe et va-t-en rassuré »

dessin Albrecht Altdorfer

23 janvier 2021 :  Le Séchoir, art en mouvement
18 janvier 2021 :  Les «Bourgeois de Calais» d’Auguste Rodin
12 janvier 2021 :  La Villa Majorelle, une maison Art nouveau
08 janvier 2021 : Françoise Saur – photographe
06 janvier 2021 : Epiphanie, les Rois Mages
03 janvier 2021 : Impasse Ronsin. Meurtre, amour et art au cœur de Paris

Le Séchoir, art en mouvement

Le lieu

Vous avez fantasmé sur les artistes de Montmartre, la Ruche, le Bateau Lavoir ?
A Mulhouse, ville d’art et d’histoire, en dehors de ses nombreux musées, Kunsthalle, vous trouverez des lieux tout aussi actifs qui regroupent des ateliers d’ artistes, voire des galeries d’art.
Un problème pour le situer ou l’atteindre ?  Si vous apercevez l‘Homme-Cigogne de Louis Perrin, c’est que vous touchez au but, un arrêt de bus, C7, tout neuf intitulé :
« Lesage » vous indiquera que vous êtes arrivés au Séchoir.
Il suffit de grimper au dernier étage ou d’emprunter l’ ascenseur et vous pénétrerez dans le saint des saints

photo de notre regretté Ramon Ciuret

site officiel : https://www.lesechoir.fr/
sur France 3 vidéo

« Le Séchoir est aujourd’hui une fabrique artistique qui permet à ses résidents d’articuler leur création avec des temps de diffusion mais qui permet aussi par des appels à projet ouverts aux non-résidents de rendre compte de manière large de la création actuelle et contemporaine du territoire GRAND EST ».
Sandrine Stahl

L’activité

A le tête de ce rendez-vous de l’Art Contemporain mulhousien, une jeune femme Sandrine Stahl, présidente, secondée par son époux, trésorier & administrateur (+homme à tout faire),  Matthieu Stahl, président du Noumatrouff, tous les deux artistes multidisciplinaires. Delphine Goutron, secrétaire fait partie du CA,
en compagnie de Rémi Lesage, Olivier Chapelle, André Maïo, Barbara Farina,
Vincent Rouby et Mae.


Les heureux locataires de ce lieu s’appellent les Sécheurs , ils occupent actuellement 17 ateliers, sur une surface de 800 m2  d’atelier et 350 m2 de surface d’exposition.
Une photographe attitrée Eliane Goepfert, ainsi que quelques artistes associés -Philippe Anstett, Mosto, Eurgen- font partie de ce bel écrin.
Petite structure mais grande par le talent, elle peut
s’enorgueillir d’organiser  des conférences, avec des talents illustres comme Michel Pastoureau, ou
Yoyo Maeght, ou des vedettes du show biz comme 
Cali parrain du Séchoir, Yoyo Maeght marraine,
Charlélie Couture, et bien d’autres.
Des expositions, sur des thèmes choisis, après appel de candidatures et choix par un comité, se suivent à raison de 4 à 5  par an. Des soirées de lectures, de poésies, de cabaret, une boutique qui fonctionne avec le clic & collect, pour cause de Covid-19, des espaces à louer, tout est proposé par le Séchoir.
C’est un lieu de performances et d’édition : La Tuile.
Pour être informé de ce qui s’y passe, il suffit de vous abonner à la newsletter.
https://www.lesechoir.fr/ensavoirplus

Entretien confiné avec la présidente

L’artiste

Comment es-tu venue à l’art ?
Tout a commencé avec Matthieu mon mari, il y a maintenant près de 35 ans, qui m’a fait découvrir la peinture ainsi que François Bruetschy, aujourd’hui mon beau-père, pour qui j’étais modèle dans les années 80. Ce sont eux qui m’ont donné envie et poussé à prendre les pinceaux.

Tes parents ?
Mes parents   ne m’emmenaient pas dans les musées. Leur passion c’était plutôt la musique et la danse. Mais ils m’ont fait découvrir, toute petite, l’Italie (les origines de mon père). Jamais je ne pourrai oublier notre visite dans les ruines de Pompéi ! Cela a été un vrai choc. 

Comment définirais-tu ta peinture ?
C’est une peinture spontanée même si je cogite beaucoup. Mais au moment de peindre j’y vais, je me lâche. Je suis à la recherche d’images franches qui se saisissent au premier degré, qui ne demandent aucun savoir préalable et qui s’adressent à l’intelligence du regard, à la sensibilité. Au cœur de mon travail plastique, quel que soit le medium ( peinture, collage, installation objet, gravure, monotype), je questionne la place du hasard et l’origine du monde vivant. J’y trouve beauté, mystère et parfois même drôleries que je cherche à traduire par un vocabulaire simple traversé par une énergie organique, telle des vibrations sonores qui bousculent un ordre établi, dans des mouvements tout en espièglerie où j’essaie d’y allier énergie et élégance, tantôt à l’arrache, tantôt en finesse et précision.

Un travail pour explorer, chercher mais aussi pour jouer et se libérer . Un travail à vivre, des œuvres à ressentir en toute liberté ! Sous les conseils avisés de François Bruetschy et bouleversée par une l’exposition “Matisse Comme un roman” au Centre Pompidou à Paris en octobre 2020, mon travail s’est orienté depuis vers le collage ( que j’avais un peu abandonné ) et influence, par la même occasion, ma peinture que je pratique, aujourd’hui, comme des collages de formes et de couleurs.

Quand travailles-tu ?
Dès que je peux.

A quel endroit ? maison, atelier ?
Principalement dans mon atelier au Séchoir mais les pinceaux et les ciseaux sont aussi accessibles à la maison.

As-tu des horaires définis ?
Pas vraiment mais parfois contrainte par mon emploi du temps chargé.

Un rite pour te mettre au travail ?
Un thé ou un café, une cigarette (c’est pas bien) et je range un peu mon atelier. J’ai horreur de travailler dans le désordre.

Ta technique huile etc …
Acrylique quand je peins sinon collage, vidéo, installation et je m’essaie aussi à la gravure, aux monotypes et bientôt à la céramique et la sérigraphie.

L’ambiance, musique, silence, intérieur, extérieur ?
La plupart du temps de la musique douce, posée. En passant du rock au jazz, à l’électro, à la chanson française et même des musique tibétaines, c’est selon mon état d’esprit du moment. Quand un morceau me plait et me met exactement dans l’ambiance ou l’émotion que je recherche, je peux l’écouter en boucle pendant plusieurs heures ! Hahaha !

As-tu des maîtres ?  (je sais François Bruestchy !)

OUIIIII absolument !
Les morts : Matisse – Miro – Calder – Tapiès -Picasso – parmis les plus connus.
Les vivants : Gary Komarin- Rogers Cosme Estève et Tobias Wenzel

Quels sont tes références littéraires ?
Oh ! Tellement ! Mais spontannément je dirais et dans le désordre :
Kadaré – Henri Miller – Philippe Djian – Virginie Despentes


Qu’est  devenu ton travail pendant le confinement ?

Il s’est complexifié. Il s’est éloigné de ma pratique habituelle. J’ai fait essentiellement des encres (que je pratique aussi depuis très longtemps) mais elles étaient plus chargées, plus enfermées. Comme j’allais très peu à l’atelier, je peignais dans mon jardin et je me faisais envahir à la fois par la nature qui s’éveillait et toutes ses images microscopiques de la Covid 19. Je suis très perméable au contexte, à mon environnement…

Que cherches-tu à exprimer dans ton travail, qui ne serait pas possible avec des mots ?
L’apesanteur.

Quand as-tu décidé d’exposer ton travail ?
Il m’a fallu longtemps pour le montrer…
Cela fait une quinzaine d’années.

Cette pandémie a-t-elle agit sur ton travail ?
Oui, elle bouscule, elle oblige à l’introspection, au travail sans le regard extérieur.
Comme je le disais plus haut, elle m’a, un temps, éloignée de mon travail habituel qui cherche la légèreté, l’effacement  et puis je reprends doucement le dessus mais mon travail a évolué. Je me suis détachée de mes questionnements sur la place du hasard au coeur du fonctionnement même des cellules durant leur développement et leur place dans l’origine des mondes. Je pense que je suis remontée un peu plus loin dans les origines avec une nouvelle série que j’ai nommé « Immersion »

Quelle est ta plus belle rencontre en art ?
Une toute petite toile grise et blanche de Calder à la fondation Beyeler.
Un coup de foudre qui m’a fait pleurer.
Mais je pourrai aussi parler de Matisse ou du musée  Cobra à Amsterdam et de  chaque visite que je fais dans l’atelier de François Bruetschy, c’est une claque à chaque fois !

Une devise ?
Ouvrir les yeux et les oreilles, chercher, apprendre encore et encore

Quelle est ta définition de l’art
“Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage.” Henri Michaux

Les artistes doivent-ils être le reflet des sentiments, de la vision de leur époque ?
Ils ne doivent rien mais le sont simplement, automatiquement.
Ionesco disait :
« L’oeuvre d’art n’est pas le reflet de l’image du monde,
mais elle est à l’image du monde. »

Pj@MelloR ?
Ma deuxième jambe dans la vie. Impossible de tenir debout sans les deux !
La musique, le chant, l’interprétation. Mon groupe, mes frères musiciens.
Un album en préparation qui arrive très vite ! Des clips bientôt en ligne !

Cela a modifié ta manière de travailler, de vivre ?
L’un ne va pas sans l’autre. La musique, la scène m’ont sûrement permis d’oser en peinture et de montrer.

La présidente

Le Séchoir,
Comment es-tu devenu présidente du Séchoir
Lorsque Remi Lesage nous a invité à visiter cet espace démentiel avec Matthieu et nous a dit :
« Voila, rêvez, proposez un projet culturel et nous verrons si nous pourrons vous accompagner »
Matthieu et moi avons travaillé d’arrache-pied pendant deux mois pour inventer le Séchoir. Nous nous sommes entouré d’artistes et nous avons alors créé l’association, Le Séchoir avec un CA et j’ai été élue présidente, en 1995.

Le Séchoir est-il un apport pour toi ?
Of course ! Et heureusement, vue la charge de travail que cela représente ! Je ne travaille pas seule, je suis entourée de beaucoup d’artistes de talent sur place mais cela me permet aussi de faire des rencontres incroyables ! Des rencontres qui ne se limitent pas à des personnes de notoriété mais aussi avec des artistes que l’on invite sur nos expositions que je n’aurais surement jamais croisés ! Nous avons parfois des échanges qui valent dix années d’études ! J’apprends à leur contact, j’échange, je me questionne et puis j’en accompagne d’autres.
La vie quoi !

Le Séchoir, cotisations
https://www.helloasso.com/associations/le-sechoir/adhesions/adhesion-et-soutien-2021

  • Le Séchoir, association d’artistes tous bénévoles, propose une programmation annuelle d’une dizaine d’expositions rythmées par dix ou quinze évènements et tout cela en quasi gratuité d’accès au public.
    Ce sont les artistes résidents qui financent en majorité le fonctionnement
    du Séchoir.
  • Vos adhésions sont essentielles pour boucler nos budgets de productions d’expositions et pour maintenir cette gratuité pour tous.

Appel à projets
Tous les appels a projets sont sur le site en ligne :
https://www.lesechoir.fr/collaborer

Parmi nos résidents
Adapei papillons blancs d’Alsace dans l’atelier 17 (céramique) avec
Céline Martin comme éducatrice et artiste. 
Se définit comme : – Art brut / Outsider Art
https://www.instagram.com/atelier_du_vestiaire/?hl=fr

Plus d’info ici : https://www.lesechoir.fr/ensavoirplus

Le Séchoir
25 rue Josué Hofer Mulhouse
03 89 53 70 97 et 03 89 46 06 37

 

Les «Bourgeois de Calais» d’Auguste Rodin

Les «Bourgeois  de Calais» d’Auguste Rodin accueillent les visiteurs dans la cour du Musée d’art de Bâle- Kunstmuseum.

J’aime les contempler, les observer, examiner les visages, les corps, la virtuosité du sculpteur. Cette sculpture attirent les visiteurs, mais  essentiellement les scolaires.
C’est un point de ralliement, de rencontre. Attablée au Bistro, je ne me lasse pas de détailler les valeureux notables.

                              Les bourgeois de Calais1884–1889
                             Auguste Rodin Paris 1840–1917 Meudon

Cependant, de son vivant, leur représentation n’a en aucun cas ravi les clients de l’œuvre.

L’historique

Onze exemplaires en bronze sont fondus entre 1895 et 1995. L’ultime fonte légale a lieu pour l’exemplaire de Séoul.
Rodin représente sur un socle rectangulaire de hauteur moyenne (seule concession du sculpteur au comité d’érection souhaitant un piédestal triomphal) les six personnages les uns à côté des autres, pieds nus, en chemise (telle une tunique du martyre) et corde au cou. Le groupe statuaire en bronze pèse 1 814 kg. Le sculpteur a opté pour une structure cubique, et non pyramidale — comme il est d’usage pour les monuments aux morts — et organise ses figures en une « lente procession vers la mort », en spirale. Le groupe statuaire s’attache, à travers les attitudes du corps et les expressions des visages, à retranscrire les états émotionnels et psychologiques de chacun des protagonistes, offrant une vision pathétique et humaine d’une absolue nouveauté.

Les détails

Eustache de Saint Pierre est représenté en noble vieillard avec la barbe et la moustache, qui porte sur ses épaules toute la souffrance des hommes ;


Jacques de Wissant, voûté, s’avance résolument, cherchant à  chasser de ses yeux l’image d’un cauchemar ;

 
Pierre de Wissant, le corps et le visage encore tournés vers l’arrière, esquisse le premier pas vers le sacrifice et a le bras levé, proclamant toute la vanité du monde ;

Andrieu d’Andres la tête dans ses mains, semble livré au désespoir ;

Jean d’Aire, âpre et fier, la tête haute, les mains crispées serrant les clefs de la ville, défiant la mort dans un suprême effort de volonté ;

Jean de Fiennes le plus jeune, le torse découvert et les bras ouverts, semble transfiguré par la conscience du sacrifice consenti.

Le siège de Calais de 1346-1347

En septembre 1346, Édouard III met le siège devant la ville de Calais dont la garnison commandée par le chevalier Jean de Vienne résiste héroïquement à l’armée du roi d’Angleterre. Après onze mois de siège, la cité affamée négocie sa reddition. Selon Froissart, chroniqueur médiéval, (Les Chroniques de France)   Édouard III, fatigué et énervé par la longue résistance calaisienne, accepte que six bourgeois lui soient livrés afin d’être exécutés. C’est à ce prix qu’il laissera la vie aux habitants, toutefois contraints de déserter leur ville une fois les Anglais arrivés.
Son épouse Philippa de Hainaut parvient cependant à le persuader d’épargner la vie de ces six malheureux, désespérés, venus devant le souverain en chemise, la corde au cou, les clefs de la ville et du château en mains. Selon la tradition, par ce geste d’amour chrétien, Édouard épargne la vie d’Eustache de Saint-Pierre et de ses cinq compagnons d’infortune devant une reine en pleurs. Calais devient anglaise le 3 août 1347 et le demeure jusqu’au 6 janvier 1558 lorsque Henri II de France reprend la ville à Marie Tudor.

avec l’aide de l’office du tourisme de Calais et wikipedia

La Villa Majorelle, une maison Art nouveau

Maison emblématique de l’Art nouveau nancéien, oeuvre d’art total de l’architecte Henri Sauvage, construite pour l’ébéniste Louis Majorelle
monument historique, est propriété de la Ville de Nancy.
La Villa Majorelle a vu s’achever en février 2020 la réhabilitation d’une partie
de ses espaces intérieurs.
Près de 100 pièces de mobilier, peintures et objets d’arts issus des collections du musée de l’École de Nancy sont présentées dans la Villa Majorelle. Certaines proviennent de cette maison, d’autres ont été choisies afin de restituer l’ambiance d’un intérieur Art nouveau.

Il faut s'armer de patience et avoir bon pied pour atteindre le bon endroit.
Après m'être renseigné auprès de l'office du tourisme de Nancy, place Stanislas, j'ai suivi les conseils du "stagiaire" j'imagine.
Après avoir errer j'ai réussi à trouver l'arrêt de départ du tram, tram qui devait me déposer à un arrêt proche de ma destination. Pendant le parcours, j'attendais avec impatience l'arrêt qu'il m'avait indiqué. Mais, pas de chance, ce tram, passa sans s'arrêter, 2 arrêts successifs. Surprise je m'adresse à une passagère qui me dit, que ces arrêts sont supprimés depuis 6 mois, pour cause de travaux.
Il ne me reste plus qu'à rebrousser chemin, en demandant la direction à prendre aux passants, qui, pour beaucoup ignorent jusqu'au nom de cet endroit.

Arrivés au but, nous attendons debout notre heure de visite.
Température prise, sur-chausses aux pieds et gantée, pour le cas où j'aurai l'outrecuidance de toucher la rampe, mon sac à dos accroché sur ma poitrine, c'est l'obligation, j'entreprends dépitée, enfin la visite du lieu, dont j'avais tant rêvé. le vestiaire est condamné pour cause de Covid-19.
Bienvenue chez les Majorelle !

La restitution minutieuse des décors d’origine connus et de l’ameublement des pièces de réception et chambre à coucher invite aujourd’hui les visiteurs à un voyage dans le temps et dans l’intimité familiale de l’artiste.
Le visiteur qui découvre pour la première fois la Villa Majorelle en franchissant le portail sera sans doute surpris par l’absence de recul et d’espace autour de la maison. Le lotissement du quartier et le percement de la rue Majorelle
dans les années 1930 ont en effet fait disparaître presque entièrement le parc.
À l’origine, le portail s’ouvrait sur la rue du Viel-Aître et un grand jardin arboré servait de décor naturel à la maison, à l’abri des regards…
Depuis la terrasse, on jouissait même d’une agréable vue sur la côte.

À l’arrière du parc, se trouvaient les ateliers de la fabrique Majorelle.

Villa Majorelle

La maison

Passée la porte d’entrée au spectaculaire décor de monnaie-du-pape, le visiteur découvre le vestibule, qui agit comme une liaison entre l’extérieur et l’intérieur. L’astucieux fauteuil – qui n’est pas sans rappeler une cathèdre – est le premier d’une série d’éléments mobiliers-immobiliers intégrés à l’espace.


     Le miroir – porte-parapluies – porte-manteaux lumineux est un bel exemple de l’association réussie de l’utile et de l’agréable. Le décor réalisé au pochoir, a été repeint très tôt sur un premier décor pratiquement identique, dont témoigne un panneau à droite de la porte d’entrée. Le vitrail en imposte complète la déclinaison méthodique du motif.

La monnaie-dupape, ou lunaire, est symbole de prospérité et porte-bonheur. Son profil très graphique avec ses fruits en capsules argenté, évoquant des pièces de monnaie, fit de la plante un motif apprécié par les artistes de l’École de Nancy.

La cage d’escalier

Entré dans la volumineuse cage d’escalier, le visiteur est immédiatement attiré par la verticalité imposante de cet espace. La rampe dessinée par Henri Sauvage et exécutée par Louis Majorelle exprime par son amorce la force et la croissance du lierre dont le feuillage diminue au fur et à mesure que l’on s’élève pour laisser place au mouvement tournoyant des balustres. Les deux grandes
baies qui l’éclairent, ornées de vitraux de Jacques Gruber, créent une cohérence dynamique.

La salle à manger

Dans le couloir à gauche, une double porte donne accès à la salle à manger.
Elle se caractérise par la présence imposante d’une cheminée en grès flammé,
dessinée par Alexandre Bigot, au centre. Elle crée une séparation virtuelle
entre la salle à manger à proprement parler et un espace souvent qualifié de
« fumoir », meublé de bureaux et consoles.
Tout autour de la pièce, la frise de panneaux peints par Francis Jourdain
déploie son joyeux cortège d’animaux de ferme. Le mobilier Les Blés, a été
conçu par Louis Majorelle. Les vitraux de Gruber à motif de coloquintes complètent le décor tout en saveurs de la pièce. Le visiteur sera sensible aux détails délicats des plaques de propreté à décor d’ombelles et volets
d’aération de cuivre ainsi qu’au jeu permanent des éléments de décor de bois, plaquages et consoles, qui apportent un rythme à la fois formel et coloré.

Le salon

Très modifié, le salon présentait à l’origine un abondant décor stuqué, à motif de pommes de pin, repris sur le mobilier et la cheminée. Le motif du pin était à nouveau déployé sur le vitrail de Jacques Gruber détruit en 1916 et remplacé par un vitrail à décor orientalisant très coloré, orné d’une résille de bois doré.

Contrairement aux dégagements ou à la salle à manger, les menuiseries
sont ici peintes dans un gris beige identifié par sondage. Le mobilier à décor de pommes de pin, composé d’une banquette, de deux fauteuils et de deux chaises, n’est pas d’origine mais identique par son décor sculpté et sa garniture brodée à l’ensemble présent sur les photos anciennes.


La table aux butomées, le porte-plante et les autres meubles exposés évoquent l’ambiance du salon, paré de nombreux bibelots.

La chambre à coucher

Le visiteur accède ensuite à l’étage. La première pièce qui s’ouvre sur le palier (fermée au public), constituait une sorte d’antichambre. Elle accueillait le bureau et la penderie de Jika et donnait accès à la salle de bain (restitution programmée pour 2021-2022). La chambre à coucher, directement
accessible par le couloir, renferme un mobilier d’exception, composé d’un lit, d’une armoire, de deux commodes et d’une table de chevet. Exécuté en frêne, avec un placage de la même essence et des incrustations de nacre et de laiton, le mobilier est réalisé dans un bois clair, assez rare dans la production de l’ébéniste.

Les portes et les menuiseries présentent un décor de faux bois imitant le pitchpin (essence d’Amérique du nord), révélé à l’occasion des sondages effectués lors des travaux. Les murs sont tendus d’un tissu gaufré dans les tons verts évoquant l’atmosphère chaleureuse de la pièce, renforcée par la présence d’une moquette. Les deux portes centrales sont agrémentées de vitraux à
décor de monnaie-du-pape restitués d’après les photos anciennes par l’atelier Bénédicte Lachéré.

Quelques détails supplémentaires

Conformément aux directives gouvernementales de lutte contre la propagation du virus Covid-19, les musées de la Ville de Nancy ferment leur porte à partir du jeudi 29 octobre à 18h.
Durant cette période, de nombreux contenus inédits et interactifs vous seront proposés sur nos réseaux sociaux. #CultureChezNous

Conditions de visite

Afin de garantir un confort de visite optimal et des conditions de sécurités
suffisantes, la Villa Majorelle est accessible aux visiteurs sur réservation
préalable :
Individuels : réservation des billets en ligne
Sur le site internet du musée de l’École de Nancy
musee-ecole-de-nancy.nancy.fr
ou sur tickeasy
villamajorelle-nancy.tickeasy.com
Groupes : réservation auprès du département des publics de Nancy-Musées
Du lundi au vendredi, de 9h30 à 12h
Par téléphone : 03 83 85 30 01
Par mail : resa-nancymusees@mairie-nancy.fr

Ouverture

– Du mercredi au dimanche
– Le matin de 9 h à 12 h pour les groupes
– L’après-midi de 14 h à 18 h pour les visiteurs individuels
– Hors ouverture pour vos soirées de prestige, etc.
Fermetures : 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er novembre et 25 décembre

Un audio guide gratuit à télécharger vous permet de suivre agréablement la visite

Françoise Saur – photographe

®Francoise Saur

Nom : Saur
Prénom : Françoise
Profession : Photographe
spécialitél’être humain et son environnement
signe particulier :  la première femme à recevoir le Prix Niépce, 1979

son site : http://www.francoise-saur.com/

 photo : Claude Truong-Ngoc 2014

Faut-il encore la présenter ?

« Cela fait plus de 20 ans que je photographie les fleurs, d’abord en noir et blanc, puis en couleurs. Photographier des fleurs, cela ne se fait pas. C’est comme les couchers de soleil. Mais les couchers de soleil ne m’intéressent pas. Il fallait trouver une forme. En parcourant sentiers, bois, montagnes, bords de route, ronds-points ensemencés de prairies fleuries, jardins amis même, attentive au développement de la végétation après l’hiver, j’ai butiné. J’ai enlevé tout le vert, sauf pour les toutes vertes, ne laissant qu’une couleur, l’essentielle. Je n’ai pas cherché la joliesse mais la juste distance. Il en résulte une sorte de flore locale. Les contenants appartiennent tous à mon histoire, à la généalogie familiale. »
Françoise Saur

Parcours

Françoise Saur, née en 1949 à Alger, vit et travaille en Alsace. Elle a fait ses études à Paris à l’école Louis Lumière puis en Allemagne avec Otto Steinert à la Folkwangschule für Gestaltung, au début des années 70. En 1978, elle reçoit une bourse de la Fondation Nationale de la Photographie puis devient en 1979 la première femme à recevoir le Prix Niépce. Le prix Maurice Betz lui est attribué en 1998, le prix du Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines en 2005.

Les Voyages

Bénéficiaire d’une allocation du Ministère de la culture en 2000, elle réalise pendant 3 ans, dans le sud algérien, le projet « Femmes du Gourara  » 

qui sera présenté sous forme de livre et d’exposition, notamment à la Filature de Mulhouse.
Sa curiosité l’emmène en Algérie, en Chine, au Laos, ou encore en Inde, pour des projets de résidence notamment.
Elle publie plusieurs livres accompagnés de textes d’écrivains.
Ses photographies figurent dans plusieurs collections publiques ou privés, entre autre, à la BNF, à la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, au musée Nicéphore Nièpce, au FRAC Alsace, au musée Réattu à Arles, au FNAC, dans la collection de Madeleine Millot-Durrenberger. Son parcours est jalonné de très nombreuses expositions en France et à l’étranger.

Podcast

Podcast Covid-19, souvenirs et horizons d’artistes – Stimultania
à écouter

MAMCS

collection du Mamcs, la photographie « Nacres » de Françoise Saur, réalisée en 2019.

Lorsqu’elle se voit contrainte de vider une maison de famille, Françoise Saur pose son objectif sur les objets qu’elle y trouve et qui évoquent les métiers, les trajectoires et les souvenirs de ses aïeux. À partir d’un ensemble de boutons de nacre, elle conçoit une nature morte où contenants et contenus se confondent pour former un « trésor », qui pourrait aussi bien être celui d’une mercière que d’une pie voleuse.  
Françoise Saur développe une œuvre qui entremêle récits personnels et histoire des arts visuels, comme ici avec une œuvre qui oscille entre petite histoire et nature morte hollandaise. C’est aussi son histoire personnelle qu’elle partage avec la tenue d’un journal intime en images ou encore des séries de photographies dont deux ont été acquises en 2020, « Les nacres » et « La redingote », par le Musée d’art Moderne et Contemporain de Strasbourg.
L’artiste a souhaité faire don au MAMCS de l’intégralité d’une autre série intitulée
« Compositions sur le marbre » qui donne à voir un ensemble
de natures mortes mettant en scène des fleurs dans un vase posé
sur fond de marbre.

Cueillies près de Colmar, les variétés de fleurs différentes, mais toutes sont d’une seule et unique couleur, constituant un herbier de la flore locale en forme de nuancier empruntant à la palette du peintre. Dans un décorum à l’esthétique mortuaire, les fleurs de Françoise Saur sont encore belles et colorées ; elles achèvent de s’épanouir via un medium emblématique de l’écoulement du temps (la photographie et le temps de pose), offrant leurs derniers éclats à l’objectif de l’artiste.

Au Séchoir
exposition du confinement Mouvement

Entretien confiné

Comment êtes-vous venue à la photographie ?
Parce que je ne savais pas dessiner………….J’étais en admiration devant les carnets de croquis de mon père.

Depuis quand photographiez-vous ?
1970

Vos parents ?
Mon père avait étudié l’architecture aux Beaux-Arts de Paris.

Comment définiriez-vous votre style ?
Entre documentaire et poésie

Où trouvez-vous vos inspirations, vos sujets de prédilection ?
Dans la vie de tous les jours et dans mes rêves.

Faites-vous les tirages vous-même ?
J’ai toujours fait moi-même les tirages argentiques. Pour les impressions numériques je suis limitée au format A2 et donc ne fait pas moi-même les grands tirages.

Où travaillez vous ?  A quel endroit ? maison, studio, ailleurs, partout ?
 Partout

Votre technique argentique, numérique ?
J’ai bien sûr commencé par l’argentique. Le numérique n’existait pas en 1970. Je continue à le pratiquer pour mon journal photographique NetB mais j’utilise maintenant le numérique.

Vos maîtres ?
Les femmes photographes: Dorothéa Lange, Diane Arbus en tête.
Mais pas seulement!

Quand avez-vous décidé d’exposer votre travail ?
Ce n’est pas moi qui ai décidé. J’ai répondu à des propositions.

Vos livres ?
 voir mon site

Quelle est votre plus belle rencontre en photographie ?
Il y en a eu beaucoup; par exemple Eugene Smith, Otto Steinert,Willy Ronis, Koudelka, Doisneau, Jean-Pierre Sudre, Denis Brihat, Jean Dieuzaide …………..

Impasse Ronsin. Meurtre, amour et art au cœur de Paris

 Au musée Tinguely de Bâle jusqu’au 5 avril 2021

Commissariat:
Adrian Dannat et Andres Pardey, directeur adjoint du Musée Tinguely.
Vidéo tour
Audio tour avec les commissaires

En raison de la situation actuelle concernant le coronavirus (COVID-19), le Musée Tinguely est fermé du 20 décembre jusqu’au 22 janvier.

Introduction

Durant plus d’un siècle, l’impasse Ronsin, nichée dans le quartier parisien de Montparnasse, est  une  cité d’artistes à nulle autre pareille connue comme lieu artistique, de contemplation, de dialogue et de fête, mais aussi foyer d’innovation, de création et de destruction.

Intitulée « Impasse Ronsin. Meurtre, amour et art au cœur de Paris »,  cette exposition d’ensemble  est la première que le Musée Tinguely  consacre à cet exceptionnel sociotope urbain familier des  gros titres.
Elle présente plus de 50 artistes hommes et femmes à travers plus de 200 œuvres réalisées dans cette ruelle.
Ce lieu se distingue par une pluralité d’identités artistiques comprenant non seulement l’avant-garde, mais aussi un large spectre de la création avec des artistes comme Constantin Brâncusi, Max Ernst, Marta Minujin, en passant par Eva Aeppli, Niki de Saint Phalle, Larry Rivers, jusqu’à André Almo Del Debbie et Alfred Laliberté.

 
 Un parcours d’exposition conçu à partir des plans originaux de cette cité d’artistes réserve aux visiteur.euse.s bien des surprises en associant de manière inédite œuvres d’art et anecdotes et en redonnant vie au Paris cosmopolite et creuset artistique.

Historique

Vers la fin du xrxe siècle, tout un ensemble d’ateliers voit le jour dans l’impasse Ronsin, située dans le 15e arrondissement de Paris, permettant d’étendre les bâtiments existants et d’accueillir jusqu’à 35 artistes. Ce lieu couvre un large spectre de la création artistique : du sculpteur spécialisé dans les monuments de prestige, en passant par le peintre amateur jusqu’aux artistes de l’avant-garde dévoués à l’art-action. L’impasse Ronsin est surtout connue comme la cité d’artistes parisienne où  Constantin Brâncusi a vécu et travaillé durant quatre décennies et dont l’atelier est aujourd’hui reconstitué aux abords du Centre Pompidou, ainsi que comme le théâtre de l’affaire Steinheil, un mystérieux crime passionnel. Ce double meurtre perpétré en 1908 dans le seul bâtiment cossu de la ruelle ainsi que l‘anecdote croustillante qui y est associée autour de la mort du président français Félix Faure, survenue presque dix ans auparavant, alimentent jusqu’à aujourd’hui les fabulations sur l’impasse. Constituée d’un ensemble d’ateliers depuis 1864, la rue disparaît lorsque le sculpteur André Almo Del Debbio quitte son atelier en 1971. Le départ de ce dernier résident ouvre la voie à la construction de bâtiments en vue de l’agrandissement de l’hôpital Necker voisin.

La bohème

Durant son existence, le regard sur l’impasse Ronsin est souvent paré de romantisme, ce qui s’accentuera plus tard encore. Mais ce lieu de la bohème se distingue par la multiplicité singulière d’artistes et d’histoires entremêlées autour de leurs oeuvres et de leurs vies dans un lieu qui se veut un biotope et un sociotope à nul autre pareil.

L’exposition présentée au Musée Tinguely s’attache en particulier à restituer cette diversité. Les échanges animés entre résidents de l’impasse et visiteurs de passage jouent un rôle important.
Dans ce lieu artistique souvent qualifié de miteux, sale et aux conditions de vie précaires, mais qui offre parallèlement la liberté de se consacrer à une production artistique inconditionnelle, se croisent des artistes comme Marcel Duchamp, Max Ernst, Marta Minujin, Eva Aeppli, Niki de Saint Phalle, Daniel Spoerri, Larry Rivers et bien d’autres encore.

Jean Tinguely

À partir de 1955, Jean Tinguely dispose également de son premier atelier dans cette oasis artistique où, dans un véritable moment d’ivresse créatrice, il jette les fondements de l’ensemble de son ceuvre: les reliefs cinétiques Méta-Malevich et Méta-Kandinsky (commencés en partie dès 1954), les premières sculptures fines en fils de fer, animées et motorisées comme les Méta-Herbins, les premières sculptures cinétiques et sonores à l’instar de Mes étoiles, les trois premières machines à dessiner de 1955, suivies d’un groupement d’oeuvres en 1959, ou encore les multiples collaborations avec Yves Klein. Il y fait également la connaissance de Niki de Saint Phalle et, bientôt, les chemins de Jean Tinguely et d’Eva Aeppli, qui s’était installée en 1952 avec lui à Paris, se séparent.

les artistes présentés

Dans l’exposition, les artistes hommes et femmes suivants sont représentés: Eva Aeppli, Théo Albéric, Arman, Louis Mircea Bassarab, Avraham ‘Bera’ Bazak, Suzanne Belloir, Henryk Berlewi, Alphonse Bertillon, Alfred Boucher, Constantin Brâncusi, Charles- Romain Capellaro, Paul-Gabriel Capellaro, Auguste-Henri Carli, Irina Codreanu, Liliane Coket, William N.Copley, André Almo Del Debbio, Robert Descharnes, Marcel Duchamp, Natalia Dumitresco, Max Ernst, Adolphe Victor Geoffroy-Dechaume, Julio Gonzalez, Nadja Grossman Bulighin, Anatole Guillot, Raymond Hains, Anne Harvey, Eli Harvey, Jeanne Hillairet de Boisferon Ray, Florence Homolka-Meyer, Pontus Hultén, Alexandre Istrati, Jasper Johns, Janos Kender, Yves Klein, Joseph Lacasse, Claude Lalanne, François-Xavier Lalanne, Alfred Laliberté, Jean Lubet, Charles-Auguste Mengin, James Metcalf, Marta Minujin, Alicia Moï, Juana Muller, Fidencio Lucano Nava, Isamu Noguchi, Arleyte Péron, Reginald Pollack, Alexander Phimister Proctor, Larry Rivers, Gaston-Louis Roux, Harry Shunk, Niki de Saint Phalle, Daniel Spoerri, Adolphe Charles Édouard Steinheil, Joggi Stoecklin, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté, Lucien Terriou, Jean Tinguely et Anael Topenot-del Debbio.

Christophe-Emmanuel del Debbio

C’est également parmi autres, grâce à Christophe-Emmanuel del Debbio,
fils du dernier artiste de l’impasse, que les commissaires de l’exposition, Adrian Dannat et Andres Pardey, peuvent retracer de manière aussi dense l’histoire de l’impasse Ronsin au Musée Tinguely. Depuis presque dix ans, Christophe- Emmanuel Del Debbio se consacre particulièrement à l’histoire de ce lieu où son père enseignait la sculpture à des étudiants du monde entier. Il a généreusement mis à disposition son riche fonds de documents d’archive et de photographies, ainsi que les résultats approfondis de ses recherches, et a apporté son soutien au projet en consentant à des prêts de sa collection. Des prêts de musées et de collections particulières du monde entier permettent, en outre, de raconter l’histoire de l’impasse Ronsin au moyen d’oeuvres d’art, de documents et d’objets originaux. Une architecture d’exposition conçue à partir de la cité d’artistes invite les visiteur.euse.s à découvrir, pour la première fois dans cette ampleur, ce lieu artistique exceptionnel au coeur de Paris.

Curator Guided Tour Impasse Ronsin Museum Tinguely

Informations pratiques

Musée Tinguely
I Paul Sacher-Anlage 1 l 4002 Bâle

Heures d’ouverture :
du mardi au dimanche, de 11h à 18h

Site Internet : www.tinguely.ch

Médias sociaux :
@museumtinguely 1 #museumtinguely 1 #tinguely 1 #impasseronsin

un abondant catalogue, en allemand et en anglais, aux éditions Kehrer Verlag

Sommaire du mois de décembre 2020

Rodin, le Baiser 1889-98, bronze, collection de la Fondation Pierre Gianadda
®photo Michèle Strauss

Je dédie cette annus horribilis 2020, à ma petite nièce Virginie Ingold,
qui est allée rejoindre son père Dominique Ingold et son cousin Pierre Bayon, parmi les anges.

« Tu es une femme en or, d’une gentillesse incroyable, malgré tout… Souriante, drôle et serviable…La vie est injuste, et comme à son habitude, elle fait toujours partir les meilleurs en premier… 🙏❤
Fait bon voyage « belle brune » »
je laisse la parole ci-dessus à l’un de ses amis, Jojo Caro Mylan Wittmer, (extrait)


 

26 décembre 2020 :  Un monde infini : Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya
23 décembre 2020 :  Noël 2020
21 décembre 2020  :  Katja Aufleger. GONE
14 décembre 2020  :  Rodin / Arp à la Fondation Beyeler
10 décembre 2020  :  Cadeaux de Noël
08 décembre 2020 :   Jean Pierre Parlange à l’appartement
07 décembre 2020  :  Putain de Covid
05 décembre 2020  :  Rembrandt, la Pièce aux cent florins

Un monde infini : Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya

Katharina Leutert, YEPA 2019, Ecorce d’Eucalyptus et Gouache

A la Fondation Fernet Branca jusqu’au 10 JANVIER 2021

BAE BIEN-U – GASTON DAMAG – DAMIEN DEROUBAIX – IWAJLA KLINKE – KATHARINA LEUTERT – MYRIAM MIHINDOU – SABA NIKNAM – MAREN RUBEN – SYLVIE VILLAUME

L’exposition « Un monde infini : Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya » est la rencontre d’une collection d’objets chamaniques de l’Himalaya et d’artistes contemporains qui développent une recherche d’unité et de communion avec la nature, ou de témoignages des rites de passage.
L’exposition est donc un double voyage, celui de l’art contemporain et de découvrir le travail d’artistes dans toute leur dimension, mais aussi un voyage dans le monde chamanique. Celui des symboles, des représentations, d’une vision du monde spirituelle où le quotidien doit être protégé pour faire en sorte que la vie physique, matérielle et sociale se passe du mieux possible. Une quête de la paix collective qui se transcende dans la communion d’un tout avec les esprits et la nature.
Ce jeu de protection du monde nous impose un regard ouvert d’anthropologue sur ces formes et ces expressions liées aux rites. Ce même regard est porté sur notre monde par des artistes afin de dégager des émotions, nous faire partager des interrogations communes.
Pierre-Jean Sugier, directeur de la Fondation Fernet-Branca

Je m’étais réjouis de suivre la visite guidée et la conférence proposées par la fondation, car j’ignorai tout sur le chamanisme. La Covid en a décidé autrement, aussi je vous parlerai de ma visite en solitaire. Le musée pourra t’il proroger l’exposition ?

Les objets de la collection chamanique de Pierre Zinck, parcourent l’exposition et sont en résonance avec les oeuvres exposées. Il en va de même pour les sculptures de Katharina Leutert. Le collectionneur nous raconte sa passion dans une vidéo située au RDC de la fondation.

Le parcours de l’exposition

Dès la première salle, l’intrigue démarre à la vue des statues protectrices et des photos mystérieuses de Bae Bien-U qui surgissent dans le white cube.

Bae Bien-U

Né en 1950 en Corée du Sud, Bae Bien-U est photographe depuis maintenant une quarantaine d’années. De renommée Internationale, il est présent dans les grandes collections Privées comme Publiques.
Bae Bien-U a réalisé plusieurs séries emblématiques sur les arbres sacrés, l’Océan et les Orums (collines volcaniques d’une île coréenne). La nature est omniprésente dans ses photographies.


De plus, la culture et les traditions coréennes ont une réelle importance dans le travail artistique de Bae Bien-U. Notamment dans la série Sonamu, où le pin y figure, arbre dominant dans la culture coréenne. Il est symbole de longévité et de par cet arbre, l’artiste en fait l’âme même du peuple coréen. Pour lui, chacun de ces arbres sont des êtres à part entière, associant harmonie et prospérité.
En contemplant les grandes photographies de Bae Bien-U, de formats panoramiques, l’artiste réussit à nous faire entrer dans les mystérieux sous-bois et paysages environnés par la brume, au caractère sacré. Il reconstruit la nature, le temps y semble suspendu, le silence s’y installe. Sans trace humaine, le spectateur entre en connexion et en harmonie avec la nature.

Sylvie Villaume

Née en 1963 à Saint-Dié des Vosges, Sylvie Villaume est une artiste pluridisciplinaire qui travaille parallèlement ou successivement dessins, couzages (oeuvres élaborées essentiellement en couture), objets et sculptures d’assemblage, ainsi que la vidéo.


Ses assemblages de « mondes » et de matériaux supposent un regard distancié, d’où naissent des formes hybrides qui suggèrent plus qu’elles n’imposent.
Elle crée des objets scéniques, spectacles transdisciplinaires ; elle y fabrique plus particulièrement les vidéos et les costumes, et s’occupe également de la mise en scène. Ses objets scéniques traduisent eux aussi cet intérêt pour l’assemblage (de vidéo, danse, costumes-objets, musique, texte) et la liberté qui en découle.


Elle écrit des textes de fiction, des récits et des échos d’expériences plastiques, parfois des chansons.
Elle a publié plusieurs ouvrages (dessins et/ou textes) aux éditions Les Lieux-Dits, l’Harmattan et l’université de Strasbourg.

Maren Ruben

D’origine allemande, Maren Ruben vit et travaille à Strasbourg depuis 1998. Sa pratique depuis vingt ans est axée sur la peinture, le dessin ainsi que l’installation. Déjà vue à l’exposition  KunstKosmos Durbach
Ses oeuvres sont l’expression d’un examen approfondi de la théorie, de la philosophie et de l’histoire de l’art et cherchent leur propre position au sein de l’art contemporain.
L’oeuvre de Maren Ruben incarne une forme de représentation abstraite de la peau protectrice, une texture organique sur laquelle se condensent les traces.
Dans les zones situées entre la membrane protectrice et les limites d’un territoire, Maren Ruben explore dans ses oeuvres l’extérieur et l’intérieur du vivant. La forme et la matière, qui semblent s’émanciper, cherchent constamment à s’étendre.

Myriam Mihindou

Myriam Mihindou est née à Libreville, Gabon en 1964. Aujourd’hui, elle vit et travaille à Paris. Myriam Mihindou pratique la photographie, le dessin, la performance, la vidéo et l’installation. Mais c’est la pratique de la sculpture qui habite l’artiste, et ce depuis maintenant plus de trente ans. Elle se définie comme étant « sculpteur de l’âme ».

En effet, le corps occupe une place importante dans son travail. En forgeant les mots, elle retrace ceux qui blessent comme ceux qui guérissent. C’est ainsi qu’elle donne parole à ses oeuvres.

Saba Niknam

Saba Niknam est née en 1988 à Téhéran, aujourd’hui elle vit et travaille à Strasbourg.
« J’ai toujours éprouvé une grande passion pour la magie et la mythologie, j’aime raconter des histoires et de fait, j’admire les conteurs ; je pense que les histoires ont la capacité à sauver les âmes humaines. Malheureusement, je ne suis pas douée pour l’écriture alors je crée des images et des objets pour partager mes histoires avec les autres.

J’utilise toujours l’art comme matériau de guérison des âmes. “Montre tes blessures”, disait Joseph Beuys.
Je ne sais pas si je suis une chamane ou non, je laisse le public décider, mais je suis une conteuse à travers les images. »
nous confie Saba Niknam.
Dans cette exposition, Saba Niknam nous conte sa rencontre avec Erlik Han, le Dieu de sous la terre et de la mort dans les mythologies mongole et turque.
Un bijou s’est glissé sur support que l’oeil attentif ne peut rater,
vision de Tarvaa

Iwajla Klinke

Iwajla Klinke est photographe allemande.
Iwajla Klinke réalise de nombreux voyages, à la quête d’anciennes coutumes, de traditions. Avec son appareil photo réflexe numérique à objectif unique, et un simple drap noir, elle part à la rencontre du folklore et des différentes cultures.
Iwajla Klinke photographie des cérémonies, des moments sacrés, solennel, dans la vie quotidienne. Sont photographiés principalement des enfants et de jeunes adultes, vêtus de costumes traditionnels ou parfois des créations manufacturées, qui préservent un semblant de rituel ancien. Plongés dans un fond noir, la lumière naturelle du jour émane les modèles, faisant ressortir les multiples couleurs et détails de leurs vêtements. A travers ses photographies, Iwajla Klinke interroge le sacré.

Gaston Damag

Né en 1964 à Banaue, aux Philippines, dans une famille de longue lignée de chamanes, Gaston Damag arrive en France en 1984 (et restera dix-huit ans sans retourner aux Philippines). Gaston Damag a longtemps pratiqué la sculpture et l’installation avant de se consacrer à la peinture.


« Quand je peins ici dans mon atelier, dans mon jardin de l’île Saint-Denis, les chants accompagnent les rituels de mon pays remontent en moi. Alors je chante, je fredonne à chaque fois que je peins. »
Marquées par les couleurs et la force gestuelle, les peintures de Gaston Damag convoquent la chair et la mémoire, la matière et l’esprit. Ainsi, la création de ses peintures révèle un certain rituel.

Damien Deroubaix

Né en 1972 à Lille, Damien Deroubaix vit et travaille aujourd’hui à Meisenthal. Il a exposé dans les meilleures institutions européennes et a fait de nombreuses expositions individuelles notamment en Suisse et en Allemagne. En 2009, Damien Deroubaix a été nominé au Prix Marcel Duchamp. Aujourd’hui, ses oeuvres font partie des plus grandes collection nationales.
Damien Deroubaix a été l’hôte du MAMCS (musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg) au mois d’avril 2019. 
Circulant d’un medium à l’autre avec aisance et virtuosité technique, les thématiques de l’alchimie,  du chamanisme, du glissement vers le surnaturel, de la perméabilité des frontières entre le réel et l’onirique, sont les fils rouges de ce vaste déploiement entre clarté et obscurité.


Damien Deroubaix a une pratique artistique transdisciplinaire : il pratique la peinture à l’huile, l’aquarelle, la gravure, la tapisserie, la sculpture et encore l’installation. Sa peinture relève de l’expressionnisme et témoigne de thèmes apocalyptiques, où se projettent des images de l’histoire, de l’actualité, et s’entremêlent à la foi mythologie et folklore.

Katharina Leutert

Née en Suisse, Katharina Leutert commence sa formation à la fin des années 1970, aux Beaux-Arts de Lucerne. Après un passage remarqué dans le milieu parisien de la mode, notamment chez Emanuel Ungaro, elle s’oriente vers la sculpture. Reconnue depuis une vingtaine d’années en France et à l’étranger, l’artiste expose régulièrement en Europe. Ses oeuvres figurent dans de nombreuses collections privées, à Atlanta, Berlin, Brasilia, Dallas, Édimbourg, Londres, Montréal, New York, Paris, Salzbourg, Toronto et Zurich.

Je me sens proche, en fait, des artistes dont je dirais qu’ils sont « modestes », ceux qui n’hésitent pas à travailler dans un certain état d’abandon. Il y a dans ma langue un mot pour ça, « ohnmacht », qui ne se traduit pas, mais qui pourrait se rapprocher de l’expression « tomber dans les pommes », qui me fait elle-même penser au verbe « se perdre ». Une forme d’aveu, en somme, face à l’impossibilité de comprendre le mystère de ce monde dans lequel nous vivons.

Information pratiques

Fondation Fernet-Branca
2, rue du Ballon 68300 Saint-Louis
fondationfernet-branca.org Instagram @fernetbranca Facebook @fernetbranca68
Horaires d’ouverture 
du mercredi au dimanche de 13h à 18h
Accès :
Aéroport Bâle/Mulhouse (à 5 minutes)
SNCF
Autoroute A35
La Ville de Bâle est à 5 minutes de Saint-Louis.
Arrêt de bus « Carrefour Central / Croisée des Lys » (à 3 minutes du musée) – direction Bâle station « Schifflände »
Tarifs : Entrée : 8€ Tarif réduit : 6€ Gratuit : moins de 18 ans, enseignants, journalistes, handicapés
Museums-Pass-Musées

Noël 2020

Les musées sont fermés ? Allons dans les églises
pour voir des oeuvres d’art, leurs lieux d’origine.

Joyeux Noël à vous
prenez soin de vous

Le lieu
Hippolyte Flandrin, l’adoration des rois mages

L’église Saint-Germain-des-Prés, située au cœur de Paris, est un édifice à l’histoire prestigieuse. Elle est l’héritière d’une abbaye royale, fondée au milieu du VIe siècle par le roi Childebert Ier et par saint Germain, évêque de Paris. Construite entre le Xe et le XIIe siècle, elle associe architecture romane, dans la nef, et gothique, dans le chœur. C’est l’un des grands décors sacrés de Paris, longtemps laissé à l’abandon. On pensait même le détruire vers 1960.
Les décors de Saint-Germain-des-Prés ont fait l’objet d’un important chantier de restauration, conduit entre 2016 et 2020 par la Ville de Paris.
L’église de Saint-Germain-des-Prés a pour elle l’immense avantage de se trouver dans un quartier bien en vue, juste en face des légendaires café de Flore et des Deux Magots. La renommée de cette église, parmi les plus visitées de Paris, a suscité des dons du monde entier pour soutenir ce chantier.
D’aucuns la surnomment la Chapelle Sixtine du XIXe s.

L’auteur

Originaire de Lyon, Hippolyte Flandrin (1809-1864) occupe une place majeure sur la scène artistique du XIXe siècle. Élève préféré de Jean Auguste Dominique Ingres, il est très vite distingué pour ses tableaux d’histoire, ainsi que pour ses portraits ; il devient, dans ce genre pictural, l’un des maîtres les plus recherchés de son temps. Le décor monumental s’impose comme l’une de ses spécialités et lui vaut une grande renommée auprès de ses contemporains.
Je vous propose une visite guidée du lieu

les vidéos des fresques