déjà annonciatrices de la Réforme protestante à venir. À l’aube du XVIe siècle, Érasme et Luther illustreront le renouveau philosophique. Cette famille extraordinairement éclairée fut mécène des plus grands artistes de la Renaissance, dans les différentes cours d’Italie avec lesquelles ils entretenaient d’étroites relations.
Des armures, épées et bijoux reconstituent l’environnement de la famille, ainsi que l’atmosphère du siècle.
jusqu’ 15 février 2015
OUVERT
– Tous les jours de 10h30 à 19h
NOCTURNE
– Le vendredi jusqu’à 21h30
59-61 rue de Grenelle Paris 7e Rue du Bac Photos courtoisie du Musée Maillol
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Exposition collective
Avec la participation de Martine Feipel & Jean Bechameil, Omar Ba, Hassan Darsi, Vincent Ganivet, Bouchra Khalili, Radenko Milak
Une proposition de Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle jusqu’au 16 novembre 2014 De l’énoncé d’un projet à son éventuel avènement, la route est longue et les détournements, les accidents souvent de mise. Il s’en est fallu de peu conte des histoires ratées ou détournées. Ce n’est pas une exposition qui se projette mais qui suggère, selon la formule de Georges Didi-Huberman, de prendre l’histoire à rebrousse-poil pour révéler la « peau sous-jacente, la chair cachée des choses ».
À la manière d’un archéologue, il importe de remonter le temps et de trouver l’origine des événements. Il faut se retourner, comprendre ce qui a prévalu à ce que nous sommes en mesure d’observer et de juger. Une grande idée, un ordre naturel, la volonté de trouver mieux ou de maitriser une situation. De l’anecdote à l’Histoire, les fausses routes sont nombreuses mais ne peuvent être comprises sans que l’on se penche sur la mémoire des choses.
L’échec et la vanité se lisent entre les images des oeuvres présentées. Mais si l’histoire entière est faite à la fois de prophéties et de tragédies, il est cependant permis de croire que le temps suit normalement son cours et qu’inévitablement le recommencement est la plus belle issue possible. Il s’en est fallu de peu rassemble des sculptures, des peintures et des vidéos de sept artistes qui travaillent sur le fil de l’Histoire. Sandrine Wymann
Le travail de Martine Feipel & Jean Bechameil traite des questions d’espace. Leur travail tente, de manière destructive, de montrer la complexité d’idées cachées dans la façon traditionnelle de construire l’espace et en même temps essaie d’ouvrir une perception pour une réflexion alternative. Dans leurs oeuvres, l’art et la société vont de pair.
Martine Feipel et Jean Bechameil proposent trois bas-reliefs représentant un immeuble, logement typique des grands ensembles des années 60. La construction est représentée vue du Sud, du Nord puis distordue, prête à s’effondrer. Ces sculptures, entre réalisme et fiction, renvoient aux grands ensembles qui ont émergé dans les années 60, telles des solutions évidentes aux besoins de logements en périphérie des villes. De la solution aux problèmes, ils ont incarné une évolution sociale et urbaine des villes occidentales.
Les oeuvres d’Omar Ba racontent une histoire qui cherche à éliminer les frontières entre l’Afrique et l’Europe, le passé et le présent, le bon ou le mauvais. Peintes le plus souvent sur du carton ondulé, matériau brut que l’artiste affectionne particulièrement, les compositions se déclinent en détails précisément peints : des médailles, des paysages, des feuilles, d’autres végétaux qui constituent le répertoire foisonnant de l’artiste, offrant alors différents niveaux de lecture. Dans Il s’en est fallu de peu, Omar Ba expose deux peintures et une installation. Entre allégories et représentations d’une histoire contemporaine, ses oeuvres laissent transparaître ses origines et son regard critique sur les relations entre l’Afrique et le monde occidental. Chacune de ses oeuvres rassemble une quantité de personnages, objets, symboles, édifices, lieux, végétaux qu’il réunit dans une même composition pour raconter une histoire à la fois fictionnelle et universelle marquée par les détails, le tout dans un florilège de couleurs.
Venez découvrir tous les artistes, lors des différents RDV proposés par la Kunsthalle
@ vos agendas : Visites guidées : tous les dimanches à 15h00 Conférence
Jeudi 16 octobre — 18:30 à La Kunsthalle Les grands ensembles en France : du rêve au cauchemar de Maurice Blanc suivie d’une rencontre avec les artistes Martine Feipel et Jean Bechameil Pour Le Corbusier, les grands ensembles devaient être des «cités radieuses» et le creuset dans lequel s’invente la civilisation urbaine de demain. Ils sont devenus des espaces de relégation et la conférence analyse pourquoi et comment. Maurice Blanc est professeur émérite de sociologie à l’Université de Strasbourg. Il a dirigé l’école doctorale des Humanités, le Centre de Recherche en Sciences Sociales (CRESS) et a mis en place le Master interdisciplinaire: «Aménagement et urbanisme». Il est aujourd’hui rédacteur en chef de la revue interdisciplinaire «Espaces et Sociétés» et membre du réseau euroméditerranéen: «Développement durable et lien social»(2DL iS). Martine Feipel et Jean Bechameil, duo d’artistes luxembourgeois. Leurs dernières oeuvres portent sur l’architecture moderniste et utopiste des années 50-70, et plus spécialement sur les habitations sociales de cette époque- les Grands Ensembles- dont la démolition ou la rénovation sont aujourd’hui l’enjeu de débats et de polémiques. En partenariat avec les Journées de l’architecture. Entrée libre KUNSTDÉJEUNER Vendredi 17 octobre — 12:15
Visite à thème « Questions obliques » suivie d’un déjeuner* Sous la forme d’un jeu, les cartes de Questions obliques interrogent, de manière parfois surprenante et décalée, le visiteur sur sa perception de l’exposition. En partenariat avec l’Université Populaire. Gratuit, sur inscription au 03 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
*repas tiré du sac MÉDITATION Jeudi 30 octobre à partir de 17:30 jusqu’à 21:00
Une séance de méditation ouverte à tous, d’après une oeuvre des gens d’Uterpan
Ouvert à tous, entrée libre KUNSTAPÉRO 13 novembre — 18:00
Des oeuvres et des vins à découvrir : visite guidée suivie d’une dégustation de vins, en
partenariat avec l’association Mulhouse Art Contemporain et la Fédération Culturelle
des Vins de France.
Participation de 5€ / personne, inscription au 03 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr ÉCRIRE L’ART Dimanche 16 novembre — 15:00
Lecture performance de Cécile Mainardi, poète
Sous la forme d’une mini-résidence de quatre jours, Cécile Mainardi, poète, s’immerge dans l’univers de Il s’en est fallude peu et compose autour des oeuvres exposées. Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores, textes et expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les oeuvres au travers du langage spécifique de l’écrivain.
Cécile Mainardi est une poète française. Elle vit entre Nice et Paris. Elle a été pensionnaire de la Villa Médicis en 1998 et en résidence à la Villa Arson en 2005. Son travail a fait l’objet de performances, interventions, lectures publiques et de créations radiophoniques, dont un Atelier de Création Radiophonique de France Culture : l’Eau super-liquide. Parmi ses dernières oeuvres : La Blondeur (les Petits Matins, 2006), Je suis une grande Actriste (l’Attente, 2007), L’Immaculé Conceptuel (Les Petits Matins, 2010), Rose Activité Mortelle (Flammarion, 2012).
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Laure Vasconi « Villes de Cinéma » Julien Magre « Magic Land »
+ une création sonore de Valéry Faidherbe
exposition coproduite par La Filature, Scène nationale – Mulhouse
jusqu’au dimanche 26 octobre 2014 Serge Kaganski
« D’un côté la nuit, ses ombres, sa pénombre. Dans les interstices de ces ténèbres, un rai de lumière révélant de fugaces apparitions : pan de mur, ligne de palmiers, porte, corridor, costumes, chaussures, accessoires, effigie, masques, mannequins, tréteaux, cintres, machineries… Laure Vasconi a baladé ses objectifs dans les grands studios de cinéma à travers le monde, mais en dehors de l’action, des heures de travail, du bourdonnement humain, flashant ces ruches en période de sommeil, ces usines à rêves en pleine léthargie. Saisissant ainsi des fantômes et des spectres, du vide, de la béance apte à être emplie par les fantasmes du spectateur, elle a capté par la photo une dimension essentielle du cinéma, art spectral, jeux d’ombres et de lumières projetées. Ses images immobiles mais tremblées, comme prêtes à se mettre en mouvement, déclenchent d’emblée des films imaginaires dans l’esprit de celui ou celle qui regarde.
oeuvres présentées à La Filature 35 tirages Fresson au format 30 x 40 cm 5 tirages Fresson au format 60 x 80 cm 4 tirages dos bleu De l’autre côté le jour, sa lumière solaire, d’une clarté presque aveuglante, qui découpe les ombres avec netteté. Sous cette chaleur brûlée, des terrasses vides, du linge qui sèche, un chapiteau endormi, une piscine déserte, un toboggan aquatique, des flamands roses en stuc, un manège à l’arrêt, des tables et sièges qui attendent leurs occupants comme s’ils attendaient Godot… Julien Magre a promené ses appareils dans un parc d’attraction de Dakar, un jour de fermeture. À quoi ça ressemble, un Disneyland africain en dehors des jours ouvrables ? Précisément à ça… une ville à l’abandon, un studio de cinéma en « vacance », un lieu vidé par la guerre, un décor de film après tournage, une scène de blockbuster-catastrophe après passage des aliens, une ghost town américaine, Miami un jour de Superbowl, une case muette de Loustal… Cet « ici et maintenant » de Dakar, Sénégal, suscite dans le cerveau de celui ou celle qui regarde tous les films vus ou rêvés, toutes les images de « là-bas, hier, demain ». L’Afrique diurne de Julien Magre et la planète studio nocturne de Laure Vasconi se parlent, se répondent, se télescopent, s’alternent comme la lumière et l’obscurité 24 fois par seconde dans le processus désormais ancien du cinéma. Les deux séries parlent la même langue d’un film virtuel, prêt à jaillir entre les images, creusent l’imaginaire par les mêmes moyens : la désertification humaine, l’absence de vie, mais aussi la trace, le vestige, la ruine de ce que l’on devine avoir été, hier ou il y a cinquante ans. S’il y a du cinéma dans ces photos, c’est parce que le cinéma hollywoodien fut et reste le plus puissant et universel pourvoyeur d’inconscient collectif. La nuit hollywoodienne diffuse partout, infuse toutes les images, aussi bien à Hollywood qu’à Dakar, Le Caire, Rome ou Babelsberg. La nuit américaine, c’est aussi ce procédé du cinéma qui crée l’illusion de la nuit en plein jour. La nuit de Laure Vasconi appelle en creux le jour qui finira bien par se lever alors que le plein soleil de Julien Magre invite au « day for night » (« nuit américaine » en vo). La nuit de Laure aurait-elle pu être créée en plein jour de Julien ? Cette exposition suggère cette fiction, révélant les liens qui unissent ces deux travaux par-delà leurs irréductibles singularités… La photo, comme le cinéma, c’est toujours du temps suspendu, du passé, le beau et poignant linceul de ce qui a été, mais qui n’attend que de revivre sous le regard du spectateur. À charge pour le visiteur de redonner du mouvement à ces images, de les monter comme un film, de combler leurs points de suspension, de les habiter avec son propre présent ou ses propres souvenirs. » oeuvres présentées à La Filature 7 tirages couleur au format 60 x 90 cm 14 tirages couleur au format 24 x 30 cm 1 tirage dos bleu
On peut aussi les relier avec le travail deSylvain Couzinet-Jacques, Zero Rankine, paysages désertés, sans personnages, images aux contours flous. VISITE GUIDÉE
jeudi 2 octobre de 12h30 à 13h40 sur inscription au T 03 89 36 28 34
Club Sandwich : visite gratuite de l’exposition le temps d’un pique-nique tiré du sac LA GALERIE DE LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE
20 allée Nathan Katz – 68090 Mulhouse cedex T
+33 (0)3 89 36 28 28
– www.lafilature.org en entrée libre
du mardi au samedi de 11h à 18h30,
dimanche de 14h à 18h et les soirs de spectacles
La Filature est membre de Versant Est,
Réseau art contemporain Alsace.
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Mulhouse L’art dans la ville dans le cadre des journées de l’architecture 2014.
Deux propositions de parcours de découverte d’œuvres d’art contemporain dans l’espace public à Mulhouse, à expérimenter à pieds, à vélo ou en transports en commun.
Samedi 11 octobre : départ à 10h00
– Gare centrale Avenue du Général Leclerc – Samedi 18 octobre: départ à 14h30
– Fonderie 16 rue de la Fonderie – Mulhouse
Yves Carrey, Schweissdissi
À l’occasion des Journées de l’architecture (www.ja-at.eu) qui se déroulent du 24 septembre au 26 octobre 2014,
l’association Mulhouse Art Contemporain propose au public deux parcours de découverte des œuvres de l’espace urbain.
Mulhouse Art Contemporain souhaite, par le biais de ces deux propositions, mettre en lumière les œuvres qui sont installées dans l’espace public et qui appartiennent au quotidien de la ville et de ses habitants.
Deux objectifs dans cette démarche : faire connaître ces œuvres et les artistes qui les ont produites mais aussi permettre aux habitants de se les approprier, comme un élément de leur vie de citoyen.
Cette double volonté rejoint le but de l’association : ouvrir l’art contemporain à tous les publics en empruntant tous les chemins possibles…
Les deux parcours donneront lieu à l’édition d’une carte qui sera diffusée gratuitement, à l’office de tourisme de Mulhouse notamment, et qui permettra au public de s’approprier ces parcours en toute autonomie. Jean Pierre Raynaud, La Roue de Mulhouse
Mulhouse Art Contemporain
– Cour des Chaînes – 15 rue des Franciscains –
68100 Mulhouse
www.mulhouse-art-contemporain.fr
– contact: mulhouseartcontemporain@yahoo.fr
Hokusai Katsushika (1760-1849) « Depuis l’âge de 6 ans, j’avais la manie de dessiner la forme des objets. vers l’âge de 50 ans, j’avais publié une infinité de dessins, mais tout ce que j’ai produit avant l’âge de 70 ans ne vaut pas la peine d’être compté. C’est à l’âge de 73 ans que j’ai compris à peu près, la structure de la nature vraie des animaux, des herbes, des arbres, des oiseaux, des poissons et des insectes. Par conséquent à l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai fait encore plus de progrès ; à quatre-vingt dix ans, je pénètrerai le mystère des choses ; à cent ans je serai décidément parvenu à un degré de merveille, et quand j’aurai cent dix ans, chez moi, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant ».
Mort à l’âge de 90 ans, il est enterré dans le temple bouddhique de Saïkiodji à Tokyo. Il sera resté toute sa vie un artiste du peuple, ignoré et même souvent honni par la classe aristocratique.
Né dans un faubourg d’Edo, sur la rive orientale du fleuve Sumida, sous le nom de Tokitar, Hokusai est adopté à l’âge de trois ans par un artisan d’art, fabricant de miroirs à la cour du shogun. Ayant développé très tôt un don pour le dessin, il travaille d’abord chez un libraire puis entre en apprentissage chez un xylographe de 1773 à 1778. Il devient ensuite l’élève de l’illustre chef d’atelier populaire Katsukawa Shounshô, spécialisé dans les estampes – jusqu’en 1790. Il étudie aussi les oeuvres des grands artistes anciens, et en particulier celles d’Itshio. L’exposition
Le parcours suit la chronologie de la longue vie de Hokusai, ponctuée de multiples changements de noms. La densité des salles d’exposition et des différents types d’oeuvres qui y sont présentées est relative à celle de la production de l’artiste aux différentes périodes de sa vie. Hokusai et la France
La première salle de l’exposition aborde l’oeuvre de Hokusai par le biais de la réception qui en fut faite en France dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle constitue en cela une introduction au parcours monographique qui se déroule ensuite, revenant sur le profond choc culturel que constitua pour les Occidentaux la découverte de l’art japonais à partir de la fin des années 1850. En 1856, C’est la découverte d’un volume desManga de Hokusai par Félix Bracquemond qui marque le début de l’engouement pour Hokusai. Il est séduit par ce thème qui fera de lui l’initiateur de la vogue du japonisme en France à la fin du XIXe siècle. Thème repris par Monet qui couvrit sa cuisine d’estampes et aménagea son jardin, ou encore Cézanne qui peignit sa Montagne St Victoire
comme les multiples du Mont Fuji de Hokusai. L’œuvre orchestrale du compositeur français Claude Debussy : la Mer, dont la Couverture de l’édition originale de 1905 reproduisait La Grande Vague de Hokusai.
Après les différentes rétrospectives historiques sur les maîtres de
l’impressionnisme organisées depuis une vingtaine d’années à la Fondation Pierre Gianadda : Degas (1993), Manet (1996), Gauguin (1998),
Van Gogh (2000), et celles consacrée à Berthe Morisot (2002) et Monet
(2011), le Fondation rend hommage au plus célèbre
portraitiste du temps : Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). Autoportrait en chapeau blanc 1910 Huile sur toile 42 x 33 cm Collection particulière
Cézanne disait de lui, c’est un « porcelainier » Renoir disait il faut embellir, je fais l’amour avec mon pinceau. Comme c’est difficile de trouver exactement le point où doit s’arrêter dans un tableau, l’imitation de la nature. Il ne faut pas que la peinture pue le modèle et il faut cependant qu’on sente la nature.
Sociable et jovial, il campe des scènes de bals et de théâtre, des sorties au bois de Boulogne, des bords de Seine, parfois accompagné de son ami Monet, des paysages de campagne lumineux, des portraits. Ses grands thèmes sont : le paysage, la famille, son entourage, la sculpture, les femmes.
Ce sont ses portraits qui feront sa gloire, l’univers de Renoir est peuplé de grandes bourgeoises et de paysannes, de filles de la rue, d’hommes du monde, d’artistes, d’enfants.
Il les immortalise avec brio en quelques coups de pinceau, irisés nacrés. C’est la femme épanouie et sensuelle qui lui inspire ses toiles les plus inoubliables, auprès d’elles il goûte un bonheur sans nuage, qui durera jusqu’à son dernier souffle. Renoir, paysage aux environs d’Essoyes aux deux figures, 1892 Kunsmuseum de Bâle
L’exposition propose cet été et jusqu’ l’automne, une lecture nouvelle de l’oeuvre de Renoir (Revoir Renoir), avec plus de cent oeuvres témoignant de toute sa
carrière – soixante ans de création – comme de la diversité sensible de
son inspiration. Ce lumineux panorama chronologique reflète au mieux
dans ses grandes ponctuations sérielles, le tempérament volontiers
intimiste du peintre, qui a aussi bien maîtrisé le paysage que l’éternel
féminin, les scènes familiales que les natures-mortes. Une majorité
d’oeuvres inédites provenant des collections particulières très rarement
prêtées ainsi que de nombreux prêts des plus grands musées
internationaux (Musée Pouchkine, Musée de São Paulo, Musée Thyssen-Bornemisza, Palais Princier de Monaco), des musées français (Musée d’Orsay, Orangerie, Petit Palais et Marmottan, Paris – Le Havre, Rouen, Fondation Ephrussi de Rothschild / Académie des Beaux-Arts, Saint-Jean Cap Ferrat) comme des institutions suisses (Genève, Bâle, Berne, Lausanne, Winterthur, Fondation Bührle et Kunsthaus, Zurich…),
permettent de donner une vision renouvelée de son oeuvre séminale au coeur de l’impressionnisme français.
Deux sculptures monumentales rarement exposées (Vénus Victrix du Petit Palais, Paris et La grande Laveuse accroupie de la Fondation Pierre Gianadda) terminent le parcours de l’exposition.
Accompagnant l’exposition, un catalogue de référence, faisant appel à
une dizaine de spécialistes, historiens d’art et témoins familiaux, traite de
sujets aussi variés – et nouveaux – que les amitiés du peintre avec les
écrivains (par Sylvie Patry, conservatrice en chef, Musée d’Orsay), son
frère Edmond Renoir (par Marc Le Coeur), le peintre Caillebotte (par
Pierre Wittmer), le marchand Paul Durand-Ruel (par Caroline Godfroy
Durand-Ruel), le peintre Albert André (par Flavie Mouraux Durand-Ruel),
ou de l’admiration de Pablo Picasso (par Augustin de Butler)…
Sous un angle plus muséal, Daniel Marchesseau propose une analyse thématique
complétant ses notices, tandis que Lukas Gloor précise la réception de
l’oeuvre du maître dans les collections suisses au XXe siècle, et Cécile Bertran, conservatrice du musée Renoir, révèle, grâce à de nombreuses
photographies acquises à l’automne 2013 par la ville de Cagnes-sur-Mer,
la vie familiale de l’artiste dans sa propriété des Collettes.
Cette sélection ne manque pas de séduire un large public qui retrouve
certaines de ses références les plus célèbres, mais découvre surtout nombre
de toiles peu – sinon totalement inconnues – provenant de collections privées
européennes. Le visiteur perçoit sans doute l’émotion toute proustienne de
tant d’images aimées que la mémoire collective conserve du plus charnel des
impressionnistes, l’amoureux de l’éternel féminin – grâce et volupté.
Car le talentueux élève du peintre d’origine suisse Charles Gleyre, dans
l’atelier duquel il se lie à l’Ecole de Beaux-Arts de Paris avec ses camarades
Claude Monet et Frédéric Bazille, cerne bientôt son champ d’inspiration
féminine : Lisa (1872) puis la voluptueuse Suzanne Valadon qui posera rue
Cortot avant de suivre les conseils de Degas et devenir le peintre reconnu que
la Fondation Pierre Gianadda avait exposé en 1996. Renoir, au jardin sous la tonnelle du Moulin de la Galette, 1875/6 musée d’état des BA de Moscou, Pouchkine
C’est d’ailleurs rue Cortot que Renoir peint Le Jardin du moulin de la galette
où ce chantre de la beauté féminine – comme Monet l’est des variations les
plus éphémères de la lumière – s’impose doublement comme portraitiste et
paysagiste avant de répondre à maintes commandes pour la bourgeoisie fortunée parisienne (La Comtesse Edmond de Pourtalès, Elisabeth et Alice Cahen d’Anvers). A ce propos je rappelle un autre billet sur la petite fille au ruban bleu,
vu à la Fondation Bürhle de Zurich.
Sa rencontre avec Aline Charigot, la mère de ses trois fils, Pierre, Jean et Claude (dit « Coco »), qu’il épouse en 1890, est déterminante pour son inspiration. Au fil des années, elle se recentre autour d’une voluptueuse évocation de la Maternité. Mais c’est naturellement dans les nombreuses variations autour des Nus qu’il
s’impose au public le plus averti. Renoir, dont on apprécie également les natures mortes, les bouquets et les paysages, maîtrise avec un art consommé tout l’éventail de sa palette au profit de sa technique picturale qui sert dans sa lumière propre un moment de bonheur à l’acmé de son génie.
Renoir travaille, avec des « pinceaux de martre et des brosses plates en soie », et emploie surtout, dit-il, « Blanc d’argent, Jaune de chrôme (sic), Jaune de Naples, Ocre jaune, terre de Sienne naturelle, vermillon, laque de Garance, vert Véronèse, vert Emeraude, Bleu de Cobalt, Bleu Outremer – l’ocre jaune, le jaune de Naples et la terre de Sienne n’étant que des tons intermédiaires, dont on peut se passer puisque vous pouvez les faire avec les autres couleurs », sans oublier « le noir, la reine des couleurs ». Paul Durand-Ruel (très bientôt au musée du Luxembourg) est le premier à le défendre et l’exposer, à Paris, Londres et aux Etats-Unis. Plus de mille oeuvres passent par ses galeries. Plus jeune,Ambroise Vollard édite ses gravures et ses bronzes, avant d’acquérir, à sa mort, tout le fond de l’atelier. Renoir en brosse trois célèbres portraits dont celui donné par Vollard au Petit Palais de Paris. Ambroise Vollard au foulard rouge 1899 (1906) Huile sur toile Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avec la consécration, vient la réussite financière au tournant du siècle. Renoir, également soutenu désormais par les frères Bernheim-Jeune, découvre Cagnes-sur-Mer en 1903 et s’installe peu après dans le vaste Domaine des Collettes où il peindra jusqu’à son dernier jour avec la passion irréductible du « beau métier ».
Au sommet de la consécration, et malgré certaines critiques acides, des collectionneurs aussi avertis que Paul Gallimard, Gaston Lévy, Henri Bernstein ou les américains Leo et Gertrude Stein ne s’y trompent pas et s’entoureront de ses oeuvres – avant que le fameux Dr Alfred Barnes ne réunisse dans sa propriété de Merion au
sud de Philadelphie, sur les conseils en particulier de jeunes marchands,
Paul Guillaume et René Gimpel avant Paul Rosenberg, plus de cent quatrevingts
tableaux (la Barnes Foundation est installée depuis 2012 à Philadelphie).
Dans sa maturité, de jeunes artistes comme Aristide Maillol et
Maurice Denis rendent visite au maître dont ils font le portrait.
Quelques mois avant sa disparition, ce sont Amedeo Modigliani et Henri Matisse,
également encouragés par Paul Guillaume, qui vont aux Collettes…
Si Pablo Picasso n’eut pas l’occasion de faire sa connaissance, il n’en acquit
pas moins pour sa collection personnelle sept de ses oeuvres (aujourd’hui,
musée Picasso, Paris). C’est dire quelle valeur novatrice il attachait à son
art dans sa pleine maturité.
Cette exposition riche d’une centaine d’oeuvres permet de redécouvrir
dans le cadre majestueux de la Fondation Pierre Gianadda un Renoir
résolument de son époque.
Commissaire de l’exposition : Daniel Marchesseau, Conservateur général honoraire du Patrimoine.
Catalogue de l’exposition : reproduit en couleurs toutes les oeuvres exposées avec des textes de Cécile Bertran, Augustin de Butler, Caroline Durand-Ruel Godfroy, Flavie Durand-Ruel, Lukas Gloor, Marc Le Coeur, Daniel Marchesseau, Sylvie Patry, Pierre Wittmer, complétés d’une riche iconographie
complémentaire.
Prix de vente : CHF 45.- (37,50 €)
Exposition jusqu’ au 23 novembre 2014
Tous les jours de 9 heures à 19 heures
FONDATION PIERRE GIANADDA
Rue du Forum 59, 1920 Martigny, Suisse
+ 41 27 722 39 78
www.gianadda.ch
Ouvert tous les jours de 9 h à 19 h
Y compris, la collection Franck, le parc de sculptures,
le musée gallo-romain et le musée de l’automobile. photos courtoisie de la Fondation Gianadda
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à la Galerie Hors-Champs, Mulhouse
jusqu’au 19 octobre 2014
Une programmation dans le cadre de la Biennale de la photographie de Mulhouse / Mulhouse Art Contemporain
Commissariat : Anne Immelé
Dans son travail,Sylvain Couzinet-Jacques interroge une iconographie stéréotypée liée à des territoires et à des individus s’y inscrivant. La pratique de la photographie de ce jeune artiste formé à l’Ecole de la Photographie d’Arles est résolument contemporaine, tant par le souci de la technique que par l’originalité de sa mise en oeuvre.
Les images qu’il malmène sont toujours des signes de notre époque contemporaine dans sa face la plus sombre. Fragments d’une ville américaine fantomatique, crise économique, émeutiers aux contours flous comptent parmi les figures fortes qu’il déploie.
Ses séries photographiques jouent avec les seuils de visibilité, voilées par des verres teintés qui rappellent les lunettes de soleil, surexposées ou sous-exposées jusqu’à perdre trace du motif représenté, parfois même maltraitées au point de rendre impossible une lecture plane et complète. Il faut prendre du temps et scruter les images pour suivre le fil de la pensée, développée par l’artiste, partant de son titre obscure et barbare pour non averti : Zero Rankine, quoique le memento mori lui très lisible, donne le ton dès l’entrée. Il a mis un soin particulier à adapter sa scénographie à son thème et au lieu.
A travers une écriture affirmant un engagement documentaire tout en imposant de nouveaux codes esthétiques, Sylvain Couzinet-Jacques se situe dans une nouvelle génération de photographes à la frontière de plusieurs disciplines (vidéo, sculpture, installation…) tout en renouvelant le genre photographique
prédominant dans son travail. « Zero Rankine » fait référence a un terme de mesure thermodynamique qui a pour valeur le zéro absolu – la température la plus basse qui puisse exister.
Lors de cette exposition, la Galerie Hors-Champs est utilisée par l’artiste comme un laboratoire de création en investissant l’espace et en déployant des matériaux peu utilisés dans le champ photographique, jusqu’à explorer leur seuil de résistance. L’exposition montre ainsi une série d’oeuvres pour la plupart inédites, que l’artiste a conçues in situ. Biographie Sylvain Couzinet-Jacques est né en 1983. Il vit et travaille à Paris. Son travail a notamment été exposé au BAL, à Paris Photo, au Salon de Montrouge ou encore aux Rencontres d’Arles.
En 2014, son travail a été remarqué au prix Leica Oskar Barnack, au prix Science Po pour l’Art Contemporain, et au Prix Levallois. Il est représenté par la Galerie Foucher-Biousse (Galerie Particulière – Paris/Bruxelles) ! Informations pratiques Galerie Hors Champs 16 rue Schlumberger Ouvert du mercredi au samedi de 13h30 à 18h30. Les dimanches de 14h à 18h ou sur rdv. Contact galerie : Laurent Weigel
03 89 45 53 92 info@horschamps.fr
Contact : Biennale de la photographie de Mulhouse L’agrandisseur, Anne Immelé,
06 99 73 81 80
agrandisseur@gmail.com
agrandisseur.tumblr.com
Contact :
Mulhouse Art Contemporain
Président Dominique Bannwarth
contact@mulhouse-art-contemporain.fr
www.mulhouse-art-contemporain.fr
Les organisateurs
L’association Mulhouse Art Contemporain s’inscrit dans le prolongement de l’association de préfiguration du centre d’art contemporain de la Fonderie de Mulhouse – ouvert depuis sous le nom de La Kunsthalle. L’association a pour objectif d’assurer la promotion de l’art contemporain et sa diffusion la plus large en créant un réseau de personnes mobilisées sur ces mêmes désirs et d’accompagner les initiatives des structures et acteurs agissant dans le domaine de l’art contemporain.
Mulhouse Art Contemporain a été partenaire de l’Agrandisseur pour la production d’une affiche de Michel François, diffusée auprès du public au Musée des Beaux-arts dans le cadre de Play & Replay, première Biennale de la photographie de Mulhouse.
Créée à Mulhouse en novembre 2010, l’association l’Agrandisseur organise des expositions, des conférences, des rencontres et workshop avec des photographes et des théoriciens de l’image.
L’association souhaite impulser un questionnement sur le médium photographique, ses transformations et ses usages dans le champ de l’art contemporain. Son activité principale est l’organisation de la Biennale de la Photographie de Mulhouse, dont la programmation soutient et diffuse les pratiques photographiques au sein de l’art contemporain, avec une vocation internationale et une volonté de montrer des talents émergents.
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Pour leur grande exposition d’été 2014, Adrien Maeght, président du conseil d’administration, et Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation Maeght, ont choisi de rendre hommage aux oeuvres, dans cet esprit de face à face singulier, favorisé par l’architecture épurée et lumineuse de la Fondation Maeght. « La Fondation Maeght a toujours refusé les a priori sur les oeuvres. Elle est d’abord au service des artistes et de l’art, dans une passion partagée avec le public ; c’est ce qui la rend si unique. Je crois qu’Aimé Maeght nous a appris que l’expérience importante était ce moment précis où s’ouvrent, pour chacun d’entre nous, un espace, un temps, une surprise qui contribuent à inventer la pluralité des mondes » explique Olivier Kaeppelin.
Entre « chefs-d’oeuvre » et singularité, grands maîtres internationalement reconnus et artistes plus confidentiels, cette exposition souligne l’importance du regard et de toutes les facultés qu’il met en jeu. Ces face-à-face auront lieu avec Pierre Bonnard, Georges Braque, Alberto Giacometti, Joan Miró et Alexander Calder, mais également avec ceux qui sont encore aujourd’hui l’expression d’une conviction originale et d’une prise de risque. François Fiedler, Gérard Gasiorowski ou encore Richard Lindner rejoindront, comme le souhaitaient les fondateurs, les artistes contemporains récemment exposés par la Fondation.
Calder – Derain
Un héritage vivant. Ni musée, ni centre d’art, la Fondation Maeght est un lieu unique où, jour après jour, s’invente et se partage l’art. Comme le soulignait André Malraux lors de l’inauguration de la Fondation Maeght le 28 juillet 1964 : « ici est tenté quelque chose qu’on n’a jamais tenté : créer l’univers, créer instinctivement et par l’amour, l’univers dans lequel l’Art Moderne pourrait trouver à la fois sa place et cet arrière-monde qui s’est appelé jadis le surnaturel ».
Plusieurs artistes ont affirmé qu’Aimé Maeght leur avait permis, avec la Fondation, de réaliser leurs rêves ; de nombreuses générations de visiteurs racontent en retour y avoir découvert l’art. Cet héritage, vivant et partagé, est au coeur de l’exposition de cet été 2014. « Face à l’oeuvre ». L’exposition met en perspective la manière dont Aimé Maeght avec son épouse Marguerite, puis Adrien Maeght et les équipes à leurs côtés, ont choisi les oeuvres. Pour leur univers, leur force d’expression, leur engagement comme leur poésie et la cohérence de leur puissance d’émotion. Sans préjugés, qu’ils soient théoriques ou esthétiques, ni réduction à la notion d’ « école », uniquement soucieux de la « présence de l’oeuvre », Aimé Maeght a toujours conduit son exigence artistique et son goût pour la découverte dans une réelle volonté de partager l’art avec autrui. Avec ses contemporains et, selon son espérance, avec les générations futures. C’est à partir de cette volonté que l’exposition présente au public à la fois des « chefs-d’oeuvre » et des oeuvres encore en proie à l’histoire et aux débats.
Les amoureux de la Fondation Maeght ont ainsi le bonheur de retrouver les grandes oeuvres qui ont marqué la création, les aventures de la Fondation comme les mémoires et la vie de ses visiteurs. Il s’agit également pour Adrien Maeght et Olivier Kaeppelin de proposer des oeuvres « surprenantes », qui rappellent l’importance de la force de conviction et de l’esprit de découverte, confiés en héritage à la Fondation Maeght. « Revivre avec passion la beauté des oeuvres de Bonnard, de Braque, de Derain comme éprouver l’intensité toujours croissante d’un grand Gasiorowski en train de prendre sa place dans le siècle, c’est tout le plaisir que nous souhaitons offrir aux visiteurs de Face à l’oeuvre » explique Adrien Maeght.
200 000 visiteurs viennent chaque année à la Fondation Maeght qui a réalisé plus de 100 expositions monographiques ou thématiques depuis son ouverture.
Une salle montre des sculptures de Giacometti, ainsi que 3 portraits que l’artiste a réalisés pour Marguerite Maeght et dédiés à celle-ci. A.Giacometti Portrait de Mme Maeght
La Fondation Maeght est dédiée, selon la volonté de ses fondateurs, à la création de notre époque. Lors des expositions temporaires, seule une partie de la collection permanente est exposée. A partir de ses collections, de nombreuses expositions sont également organisées, chaque année, dans des musées en France et à l’étranger. La Saga Maeght Yoyo Maeght, petite-fille d’Aimé, raconte le quotidien de sa famille élargie, ou artistes et écrivains se côtoient et travaillent. Elle livre ses souvenirs d’une vie passée dans un tourbillon de vernissages, fêtes, expositions, projets, échecs et réussites, drames et joies, entre Paris et Saint-Paul-de-Vence. Elle évoque aussi les fractures qui vont progressivement disloquer la famille. La Saga Maeght est à la fois l’épopée d’une dynastie amoureuse des arts sur trois générations, digne d’un roman policier, l’aventure triste d’un clan déchiré à la mort du patriarche et un voyage dans l’intimité des plus grands artistes de notre histoire contemporaine. lecture conseillée
Photos courtoisie Fondation Maeght
sauf la 1/4/5/6
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