"40 ans après" La photographie, au Cambodge aujourd'hui

Jusqu’au 17 avril 2019
La Filature, la scène nationale de Mulhouse, présente
dans sa galerie la scène photographique contemporaine
du Cambodge. Cette exposition proposée par la directrice
de la galerie, Emmanuelle Walter, est orchestrée de main
de maître par Christian Caujolle qui a créé le festival
Photo Phnom Penh en 2008.

En 2008, Christian Caujolle crée le festival
Photo Phnom Penh
. Chaque année, il expose des photographes
cambodgiens et occidentaux. Il tient aux croisements des regards
et aux échanges entre les continents. Il connaît parfaitement la scène
artistique cambodgienne : avec la danse et le cinéma, la photographie
est un des domaines les plus dynamiques.
Christian Caujolle est un passeur, il a une longue histoire avec
la Filature et le Cambodge où il a enseigné  la photographie.
En 1996, à ses débuts il y en avait 2, ajourd’hui il présente
une sélection de 5 photographes. Il a créé le Festival de la
photographie de Phnom Penh, il y a 10 ans.
Christian Caujolle :
personne ne peut vivre de la photo,
dans ce pays, mais à chaque voyage, je sélectionne des
dossiers et mets un point d’honneur à présenter un
photographe dont ce sera la première exposition.

Il y a 40 ans au Cambodge
Le 17 avril 1975
, les soldats khmers rouges
entrent dans Phnom Penh et, en trois jours, vident la ville
alors habitée par un million et demi de personnes.
En dehors de quelques fonctionnaires et dignitaires du
régime, la capitale devient une cité fantôme jusqu’à ce
que les troupes vietnamiennes en prennent le contrôle
le 17 janvier 1979. Ils trouvent une ville dégradée, sans
électricité, aux rues défoncées dans lesquelles ont poussé
des arbres, des immeubles dévastés.
Tous les photographes de cette exposition sont

issus de cette « histoire »-là.

Mak Rémissa a cinq ans au moment où les Khmers rouges
entrent dans Phnom Penh. Il est aujourd’hui le plus connu
de photographes cambodgiens. Il est le seul témoin de la
période des années 70, il a été interné dans un camp
d’enfants, tout petit. Cette période de sa vie dont il n’a jamais
parlé, et dont il ne parle pas, a donné lieu a un travail,
touchant et émouvant, de composition.

Il a créé des petites scènes de silhouettes de papier découpé,
qui sont des reconstitutions de scènes dont il avait vaguement
le souvenir, lors de l’invasion de la ville de Phnom Penh
par les vietnamiens, les gens qui fuyaient dans les rues, qui
sortaient des hôpitaux avec des perfusions.
De façon étrange, il fait brûler des noix de coco, sur la terre,
dans le jardin de sa mère, créant une fumée, qui enveloppe
les silhouettes, composant une atmosphère insolite dans
ses photographies.
Il est représenté par la Galerie Lee à Paris.

 Philong Sovan ré-éclaire avec le phare de sa petite
moto les personnages et les scènes qu’il découvre la nuit
dans les rues cambodgiennes. Il est né en 1986 à 70 km
de Phnom Penh, dans une famille très modeste.
Comme la plupart de ses camarades, il exerce de petits
métiers pour payer ses études.
Il est représenté par la Galerie Lee à Paris.
Sophal Neak est née en 1989 dans un village de la
province du Takeo, dans une modeste famille de
riziculteurs. On ne voit pas les visages de ceux qu’elle
photographie, elle les fait poser en cachant leurs visages
derrière l’objet de leur travail ou de leur commerce.
Elle dit que l’homme n’est rien d’autre que l’activité
qu’il exerce, qu’il ne pourra s’extraire de sa condition,
de son milieu. Elle est représentée par la
galerie Les Douches à Paris.

Ti tit est né à Battambang en 1991. Il est adepte des
réseaux sociaux comme toute la jeunesse cambodgienne,
et tient un blog. Il poste des images avec lesquelles il joue.
Il est à la fois engagé, ironique, tord le vrai et le faux.
Il n’hésite pas à évoquer avec sa photographie des sujets
tabous au Cambodge comme la sexualité.
Il se prend lui même comme modèle, écrit sur son corps,
questionne la jeunesse et son identité.

Sokchanlina Lim
est né en 1991. Il vit et travaille à
Phnom Penh. Dans la série présente à Mulhouse,
il installe dans la nature une grande plaque de tôle.
Deux formes de beauté s’affrontent : celle de la nature libre
et mouvante et celle du métal façonné par l’homme.
Il parle peut-être des obstacles posés par l’homme qui ne
peut plus circuler librement dans un monde entravé par
les problèmes migratoires, climatiques et économiques.
Les photographies sont présentées en grand format et
en vidéo.
« 40 ans après. La photographie au Cambodge aujourd’hui »
l’exposition sera présentée du 30 juin au 25 août 2019 à la
Galerie La Salle des Machines, à la Friche la Belle de Mai
à Marseille.
Brigitte Patient, Chroniqueuse à France Inter était
présente au point presse à Mulhouse, vous pouvez écouter
sous ce lien Regardez, voir  le podcast du compte rendu.

Exposition à voir absolument
horaires d’ouverture de la Galerie
(entrée libre)
du mardi au samedi 11h-18h30 +
dimanche 14h-18h + les soirs de spectacles
La Filature, Scène nationale – Mulhouse
 

Beatrice Cenci, héroïne tragique

À l’occasion des représentations par l’Opéra national
du Rhin de l’opéra Beatrix Cenci d’Alberto Ginastera
créé en 1971, le Musée des Beaux-Arts de Strasbourg
se penche sur cette héroïne qui enflamma l’imaginaire
européen depuis sa mort.

Beatrice Cenci exista bien. Née en 1577 elle appartenait
à l’aristocratie romaine. Son père, parmi d’autres forfaits,
commit l’inceste sur son propre fils et s’apprêtait à en
faire de même sur Beatrice. Un complot familial aboutit
au parricide. Malgré les protestations du peuple romain
ému par la défense de la fille face à la dépravation de son
père, le pape ne gracia pas les meurtriers, et
Beatrice fut décapitée. Elle avait 22 ans.
Les historiens supposent, que le  Caravage a pu y assister.
A l’époque c’était un spectacle public.

Son histoire suscita des œuvres dans bien des domaines:
peinture (son effigie présumée fut exécutée par Guido Reni
ou son élève Elisabetta Sirani), oeuvre MNR, déposée
au Louvre,
Depuis le début du XVIIe siècle, l’histoire tragique de la jeune
romaine Beatrice Cenci n’a cessé de hanter l’imaginaire
d’écrivains, peintres et même photographes et cinéastes.
Le portrait attribué à Guido Reni des collections du
Palazzo Barberini
a largement contribué, auprès de Shelley, Stendhal, Melville
et Cameron, à l’aura de cette femme poursuivie, martyrisée
et violentée par un père tout-puissant et qui ne voit d’autre
issue que le parricide.
L’histoire de la famille Cenci a été transmise oralement de
génération en génération, de fait, il est difficile de démêler
le vrai du faux.
L’époque actuelle est parfois le théâtre de ce fait divers.
La pièce de Percy Bysshe Shelley : une source d’inspiration
pour la littérature.
L’une des influences essentielles d’Alberto Ginastera,
datant de 1819. Shelley est en effet le premier dramaturge à
faire de l’histoire tragique de la famille Cenci une pièce de
théâtre.
Le Théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud se base pour
sa pièce Les Cenci, sur la nouvelle de Stendhal et
sur la pièce de Shelley
.
La tragédie d’Artaud, avec les décors de Balthus est écrite
en prose et revêt presque une forme de conversation
entre les personnages ce qui vise à lui donner un caractère
plus réaliste.
Artaud ajoute « à vue » la scène de la torture de Beatrice
et insistant ainsi sur la cruauté et le malheur.
Il laisse place à une extériorisation des sentiments de
Lucrecia (la belle-mère) et Beatrice sur la vie et la mort
imminente, et l’aspect terrifiant des événements
Le rapport entre personnage et culpabilité est déplacé.
La question ne se pose plus de savoir qui entre
Francesco Cenci et Beatrice est coupable ou innocent.
Il faut encore citer Alexandre Dumas, les Crimes célèbres,
1856, Stendhal, les Cenci 1839, Stephan Zweig, Derniers
Messages, 1945, A. Lapierre, Artemisia, 1998.
Le contexte politique de l’oeuvre : la violence des Cenci
comme métaphore de la violence dictaroriale argentine
L’année de création de l’opéra Beatrix Cenci en 1971
s’inscrit au cours de la « Révolution argentine » datant de
1966 à 1973 et qui est le nom officiel de la dictature militaire
instaurée par le coup d’État du 28 juin 1966 qui
renverse le président Arturo Illia (UCRI), élu en 1963.
En partenariat avec l’Opéra national du Rhin
En langue espagnole
Surtitrages en français et en allemand
Durée approximative : 1 h 30
Conseillé à partir de 14 ans
Opéra en deux actes
Livret de William Shand et Alberto Girri d’après
les Chroniques italiennes de
Stendhal et The Cenci de Percy Shelley
Créé le 10 septembre 1971, au Washington Opera

Commissariat: Dominique Jacquot, conservateur en chef
du Musée des Beaux-Arts en collaboration avec Céline Marcle,
assistante de conservation et Aude-Marie Fritz, service éducatif
des Musées de Strasbourg
De nombreux évènements sont programmés par le musée
des beaux arts de Strasbourg à consulter ici
dont Printemps de Femmes, héroïnes tragiques et artistes
« irrégulières »
Opéra à Strasbourg du 17 au 25 mars
à Mulhouse les 5 et 7 avril 2019

Jean-Jacques Lequeu – Bâtisseur de fantasmes

Le Petit Palais présente pour la première fois au public
jusqu’au 31 mars 2019
un ensemble inédit de 150 dessins de
Jean-Jacques Lequeu (1757-1826), artiste hors du
commun.L’oeuvre graphique de ce dessinateur méconnu est
l’une des plus singulières de son temps. Elle témoigne,
au-delà des premières étapes d’un parcours d’architecte,
de la dérive solitaire et obsédante d’un artiste fascinant.
Cette exposition est réalisée avec le concours de la Bibliothèque
nationale de France qui conserve la quasi-totalité des
dessins de l’artiste.Jean-Jacques Lequeu, originaire d’une famille de menuisiers
à Rouen, reçoit une formation de dessinateur technique.
Très doué, il est recommandé par ses professeurs et trouve
rapidement sa place auprès d’architectes parisiens dont
le grand Soufflot. Celui-ci, occupé par le chantier
de l’église Sainte Geneviève (actuel Panthéon), le prend sous
son aile. Mais Soufflot meurt en 1780. Dix ans plus tard,
les bouleversements révolutionnaires font disparaître la riche
clientèle que Lequeu avait tenté de courtiser.
Désormais employé de bureau au Cadastre, il tente en vain
de remporter des concours d’architecture.
Il doit se résigner à dessiner des monuments et des «fabriques»
d’autant plus étonnants que l’artiste, pressentant que ces
constructions ne sortiront jamais de terre, se libère des
contraintes techniques.
Le parcours thématique de l’exposition retrace cette trajectoire
atypique et aborde les différentes facettes de
son oeuvre. L’exposition ouvre sur une série de portraits,
genre si en vogue au XVI I Ie siècle.
Lequeu se portraiture à de nombreuses reprises et réalise
des têtes d’expression témoignant de sa recherche sur
le tempérament et les émotions des individus.
En parallèle, il propose des projets d’architecture
qui n’aboutissent pas ou sont interrompus. Alors, fort
de sa technique précise de l’épure géométrique et du lavis,
Lequeu, à défaut de réaliser ses projets, décrit
scrupuleusement des édifices peuplant des paysages
d’invention. Ce voyage initiatique au sein d’un parc
imaginaire, qu’il accomplit sans sortir de son étroit
logement, est nourri de figures et de récits tirés de ses
lecture d’autodidacte tel Le Songe de Poliphile.
Il conduit ainsi le visiteur de temples en buissons,
de grottes factices en palais, de kiosques
en souterrains labyrinthiques.
L’exposition se termine sur une série de dessins érotiques
oscillant entre idéalisation héritée de la statuaire
antique et naturalisme anatomique.
Ainsi pour Lequeu, il s’agit de tout voir et tout décrire,
avec systématisme, de l’animal à l’organique, du fantasme
et du sexe cru à l’autoportrait, et par-delà de mener
une véritable quête afin de mieux se connaître
lui-même.
En 1825, six mois avant de disparaître dans le
dénuement et l’oubli, il donne à la Bibliothèque royale
l’ensemble de ses feuilles livrant l’une des oeuvres les
plus complexes et curieuses de cette période. Au XXe
siècle, des recherches ont permis de redécouvrir
peu à peu l’artiste, mettant en lumière ses dessins
les plus déconcertants mais jamais une rétrospective
n’avait été organisée sur ce génie si singulier.

Il est libre, 1798-1799, plume et lavis d’encre, BnF,
département des Estampes et de la photographie.
Commissariat :
Corinne Le Bitouzé, conservateur général, adjointe
au directeur du département des Estampes et de
la photographie de la BnF ;
Laurent Baridon, professeur à l’université de Lyon II ;
Jean-Philippe Garric, professeur à l’université Paris
1 Panthéon-Sorbonne ;
Martial Guédron, professeur à l’université de Strasbourg ;
Christophe Leribault, directeur du Petit Palais,
avec le concours de Joëlle Raineau, collaboratrice
scientifique au Petit Palais.
Podcast France culture
PROGRAMMATION CULTURELLE
19 mars
De chair et de pierre : l’imaginaire analogique de Lequeu
par Laurent Baridon, professeur d’histoire de l’art à
l’Université Lumière Lyon 2
26 mars
La Révolution sexuelle a-t-elle eu lieu ?
Par Pierre Serna, professeur d’histoire de la Révolution
française et de l’Empire à l’Université de Paris 1
Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut d’Histoire
de la Révolution Française
CONCERT
Dimanche 17 mars à 16h (durée 1h)
Par le Kairos Reed Quintett (Michaela Hrabankowa,
hautbois; Pascal Rousseaud, saxophone; Sophie
Raynaud, basson; Rémy Duplouy, clarinette basse et
Angelica Retana, clarinette).
Quintette en C minor KV 406 de W A Mozart (extraits).
Sonate pour 2 clarinettes de F. Poulenc. Les tableaux
d’une exposition de M. Moussorsky (extraits).
Epigraphes antiques de C.Debussy et Trio d’Anches de G.Auric.

Comme un souvenir…

C’est une exposition pensée par Anne Immelé,
en résonance visuelle avec l‘univers de Tarkovski
Invitée par Pierre Jean Sugier directeur de la
Fondation Fernet Branca,
où elle dialogue avec les photos de Dove Allouche
(Le temps scellé, Collection du FRAC Alsace),
et le sculpteur Pierre-Yves Freund,
Exposition visible jusqu’ au 05.05.19

Le temps et la mémoire sont deux aspects majeurs
du cinéma d’Andreï Tarkovski.
l’image est nécessairement poétique, elle a pour vocation
d’exprimer la vie à travers le passage du temps.
La dimension contemplative du rapport au paysage,
l’importance de l’eau sous toutes ses formes, l’imbrication
de différentes temporalités et l’errance sont autant
d’éléments que l’on retrouve dans la pratique photographique
d’Anne Immelé.

L’exposition s’articule en 3 parties, en référence à trois films
du cinéaste russe.
La 1ere partie est introduite par la projection d’un extrait
de Solaris de Tarkoski,
C’est le noir et blanc qui domine, une alternance de photos
de paysages, certaines nouvelles, certaines collées à même le mur.
Des images pleines de poésie, à la mélancolie douce.
Le lac gelé, symbolise le temps arrêté, retenu, les craquelures
renvoient à l’évolution du temps.
Pierre-Yves Freund, montre une installation, en rapport
avec l’eau miroitante de Solaris. Dans une cuve du thé noir,
une peau se crée en surface, elle s’évaporera au fil de l’exposition.
Le temps semble retenu dans la substance du liquide, comme
dans la photographie.

Pierre-Yves Freund, Presque

Une 2e partie de photos extraites de la série Wir
Anne Immelé mélange les photos noir & blanc
avec la couleur, la gamme chromatique est liée aux films
de Tarkovski et au travail de PY Freund, des sculptures
en plâtre teinté, contenues dans des bas en nylon, en un geste
répété, où il donne à chaque fois une forme différente,
avec l’empreinte de ses mains.
« Un instant imaginé à nos yeux »

Un rapport à l’éphémère , à l’instantanéité, mis en relation
avec les photos d’Anne Immelé.
Dans 2 petites salles toujours les photos d’Anne Immelé
bien agencées, pour garder une respiration, certaines produites
dans l’atelier.Le film de Tarkoski, le Miroir, autobiographique,
u
n flux d’images raconte son enfance, la guerre d’Espagne.
Anne Immelé y associe des images d’enfants, mais aussi
l’idée du rêve, des couleurs douces, on ne sait pas si on se trouve dans
la réalisation ou dans la fiction.
L’image de l’affiche, est entre la photo fixe et le mouvement,
une certaine idée du travelling, du flux. Une impression
que l’arbre bouge, on en sent le frémissement.


Une sélection de photos produites pour l’exposition
par rapport à la nature, pour rechercher des ambiances
créer du mystère, en rapport avec son cinéaste de prédilection.

Les photos de Dove Allouche sont en lien direct avec
Stalker de Tarkovski. Il est retourné sur les lieux du tournage
du film, pour en photographier les endroits.
La hauteur des images a été définie par l’artiste, afin
que l’on s’approche d’elles pour en voir les détails
et y retrouver les éléments forts du film.

Docteur en art, Anne Immelé exerce une activité de
commissariat d’exposition, qui prend appui sur les
recherches théoriques, engagées depuis son Master en
Arts Visuels à l’Université Laval de Québec, Canada (1997).

Elle a développé une réflexion sur la mise en espace de la
photographie et sur le médium de l’exposition en lui-même.
Ses recherches curatoriales font suite à une thèse de
Doctorat en Arts, soutenue en 2007 à l’Université
de Strasbourg,
parus sous le titre
« Constellations photographiques » chez
Médiapop éditions. Sa recherche sur les enjeux de la
photographie contemporaine se traduit aussi par des
publications d’articles dans la revue Art Press.
Anne Immelé, vit et travaille dans l’espace Rhénan,
elle enseigne à la HEAR, Haute école des arts du Rhin.
Fondation Fernet Branca
2, rue du Ballon
68 300 Saint-Louis – Alsace
+33 3 89 69 10 77
www.fondationfernet-branca.org
Horaires d’ouverture :
du mercredi au dimanche de 13 heures à 18 heures
 

VIA CRUCIS de Stéphane PENCREAC’H

Jusqu’au 10 mars 2019
L’Espace d’Art Contemporain André Malraux
accueille pour ouvrir cette nouvelle saison, l’exposition
Stéphane PENCREAC’H, qui a choisi de présenter un
ensemble de peintures, de sculptures et de dessins
qui non seulement font écho au
Retable d’Issenheim et à l’art médiéval
mais répondent également à une de ses premières œuvres
symbolisant un chemin de croix.

Golgote

L’œuvre de Stéphane PENCREAC’H est éminemment
empreinte d’Humanité, elle questionne notre temps,
elle revisite les mythes fondateurs en les mettant en
perspectives avec les grands maux du Monde,
avec rudesse, avec poésie, avec profondeur.
Trois Minutes

En outre, « VIA CRUCIS » est, la première
occasion de mettre en évidence la complémentarité
possible entre l’Art Contemporain et les grands
classiques de l’Art dit ancien.
Cette exposition réalisée en partenariat avec le
Musée Unterlinden accueille deux sculptures
en plâtre dans l’espace de la Piscine du Musée.
Le dernier stratège

Cette exposition sur deux sites invite donc à la
déambulation, tisse et renforce les liens entre
les acteurs culturels colmariens.
2 lieux d’exposition :
Espace d’Art Contemporain André Malraux
– 4 rue Rapp à Colmar et
Musée Unterlinden – Place Unterlinden
à Colmar
Pencréac’h confronte des travaux sur papier de petite
dimension, faits à l’encre et à la tache de café, et des toiles
de grand format, comme Epitaphios mesure six mètres de long.
Du fond de l’Antiquité, il fait ¬revenir l’Artémis d’Ephèse,
dite « polymastos » – à multiples seins –, androgyne et dont le
crâne est celui d’un alien en ivoire, pierre, argent et diamant.
Figure surplombante

Elle est opposée à Figure surplombante n° 2,
en cire d’abeille, bois et métal.
Il intègre à son œuvre les mythologies actuelles et leurs figures,
en ¬provenance du cinéma, les contes cruels pour enfants,
mais aussi des vanités, la passion du Christ.
Louve

Une oeuvre qui interpelle par sa brutalité, sa violence,
Son travail est imprégné d’érotisme et de sensualité,
très sensible aux cultures et aux contradictions de l’
époque. Elle se situe aux frontières d’un expressionnisme
revisité de façon très personnelle.
Déposition

Espace d’Art Contemporain André Malraux
– 4 rue Rapp à Colmar et
Musée Unterlinden – Place Unterlinden
à Colmar

Fernand Khnopff, le maître de l’énigme

Le Petit Palais  présente jusqu’au 17 mars 2019
une exposition inédite dédiée
à Fernand Khnopff grâce au soutien exceptionnel des
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Artiste rare, le maître du Symbolisme belge n’avait
pas bénéficié de rétrospective à Paris depuis près
de quarante ans. L’exposition du Petit Palais rassemble
des pièces emblématiques de l’esthétique singulière
de Fernand Khnopff, à la fois peintre, dessinateur,
graveur, sculpteur et metteur en scène de son oeuvre.
L’exposition évoque par sa scénographie le parcours
initiatique de sa fausse demeure qui lui servait
d’atelier et aborde les grands thèmes qui parcourent
son oeuvre, des paysages aux portraits d’enfants,
des rêveries inspirés des Primitifs flamands aux
souvenirs de Bruges-la-morte, des usages complexes
de la photographie jusqu’aux mythologies personnelles
placées sous le signe d’Hypnos.

Près de 150 oeuvres dont une large part provient
de collections privées, offrent un panorama inédit de
l’oeuvre de Fernand Khnopff.
À la fois point de départ et fil rouge de l’exposition,
la maison-atelier de Khnopff est un véritable
« temple du Moi » au sein duquel s’exprime pleinement
sa personnalité complexe. À travers une scénographie
qui reprend les couleurs de son intérieur – bleu, noir,
blanc et or, le parcours évoque les obsessions et les
figures chères à l’artiste : du portrait aux souvenirs
oniriques, du fantasme au nu.
Après une salle introductive recréant le vestibule
de son atelier et évoquant l’architecture de sa demeure,
le parcours débute avec la présentation de peintures

de paysages de Fosset, petit hameau des Ardennes belges
Fernand Khnopff passe plusieurs étés avec sa famille.
De ces paysages de petit format, saisi sur le vif, on perçoit tout
de suite chez l’artiste un goût pour l’introspection et la solitude.
Une autre facette de son oeuvre, beaucoup plus connue du grand
public, est son travail sur le portrait. Khnopff représente des
proches comme sa mère, des enfants qu’il dépeint avec le sérieux
d’adultes, parfois des hommes. Mais le plus souvent,
il s’agit de figures féminines, toute en intériorité et nimbées
de mystère. Sa soeur Marguerite avec qui il noue une secrète complicité
devient son modèle, sa muse.
C’est elle encore que l’on retrouve représentée sept
fois dans un grand pastel intitulé Memories qui en raison de
sa fragilité n’a pu voyager pour l’exposition.
Il est évoqué à travers des esquisses et des études de détail ainsi
que par un dispositif multimédia.

Marguerite est également le sujet de nombreux portraits
photographiques. Khnopff va en effet s’intéresser à ce medium
avec beaucoup d’intérêt. L’artiste utilise ce procédé moderne
au service de son art afin d’étudier la pose et la gestuelle de
son modèle favori qu’il déguise en princesse de légende
ou en divinité orientale. Il fait également photographier
un certain nombre de ses oeuvres par un professionnel
de renom, Albert Edouard Drains dit Alexandre, et
retravaille les tirages par des rehauts de crayon, d’aquarelle
ou de pastel.
Comme d’autres peintres symbolistes, l’artiste est fasciné
par les mythes antiques. Parmi les obsessions de Khnopff,
la figure d’Hypnos, le dieu du Sommeil apparaît de manière
récurrente.
La petite tête à l’aile teintée en bleu, couleur du rêve,
est représentée la première fois en 1891 dans le tableau
I Lock My Door Upon Myself. Hypnos est l’objet de
plusieurs tableaux tout comme la Méduse ou bien
encore OEdipe qui esquisse dans le tableau
Des caresses un étrange dialogue avec un sphinx à
corps de guépard.

On retrouve également une série de dessins et de tableaux
de nus sensuels exaltant la féminité. Ces femmes à la chevelure
rousse, vaporeuse, au regard insistant, représentées dans
un halo semblent tout droit sorties d’un songe.
Mais, contrairement aux héroïnes de Klimt peintes à la même époque,
elles ne paraissent aucunement en proie aux tourments de la chair.
Elles sont plutôt des représentations de l’«éternel féminin ».

En fin de parcours, le visiteur retrouve plusieurs tableaux
de Bruges, ville, elle aussi énigmatique, où Khnopff vécut
jusqu’à l’âge de six ans. La nostalgie de ces années d’enfance
mêlée à une admiration pour les primitifs flamands lui fait
associer certaines de ses vues de Bruges à un portrait de
femme ou à un objet symbolique renvoyant à la cité des Flandres

Ce parcours s’accompagne de dispositifs de médiation innovants
permettant au public de mieux comprendre l’oeuvre de
Khnopff ainsi que le Symbolisme européen. En effet, en
référence aux diffuseurs de parfum présents dans sa maison-atelier,
quatre stèles audio-olfactives ponctuent l’exposition et
permettent de sentir un parfum et d’entendre en simultané
une musique et un poème liés aux oeuvres exposées,
recréant ainsi cette atmosphère de résonances entre les arts
et les sens, chères aux symbolistes.

Les visiteurs sont également invités à s’installer dans le
« salon symboliste » qui propose des livres, des photographies,
une stèle audio-olfactive, des animations littéraires, théâtrales
et musicales évoquant les liens tissés entre les différents arts
à cette époque.
Podcast France culture
Connaissance des Arts
PETIT PALAIS
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill – 75008 Paris
Tel: 01 53 43 40 00
Accessible aux personnes handicapées.
Transports
Métro Champs-Élysées Clemenceau
Métro Franklin D. Roosevelt
RER Invalides
Bus : 28, 42, 72, 73, 83, 93

Mon petit saut à Baden Baden

Deux engueulades et un semi-compliment
Tout Baigne ce matin-là, le soleil est au rendez-vous.
Le TER, puis l’ICE sont à l’heure.

A Bâle, SBB je m’installe dans un compartiment « Ruhe » où je suis
la seule voyageuse. Ce n’est qu’à Freiburg, qu’un musicien
après avoir bien inspecté les réservations affichées sur
la porte me rejoint. Il doit aussi être à la recherche de
calme.
Il pose délicatement sa contrebasse dans le compartiment
à bagages et se plonge dans un livre.
A Baden Baden le « schnell-bus » est en gare, bondé, je crains
le pire, en effet, pas de place assise, je reste debout jusqu’au
musée Burda.
Après ma visite  au musée Frieder Burda, ayant déjeuné
au soleil à une terrasse,

je poursuis ma balade, les fleurs annoncent le printemps.
Je marche sur une plate bande pour zoomer sur les belles
fleurs bleues.
Je suis apostrophée par une dame, en allemand qui visiblement
n’apprécie pas mon geste. Je lui réponds, avec mauvaise foi,
que je ne la comprends pas. Surtout que d’autres personnes
en font autant, et c’est à moi qu’elle s’adresse !

Au retour, je m’assieds à l’extérieur de la gare de Baden Baden, au
soleil. Un léger vent, qui  monte de plus en plus en intensité.
Une chaise vole. Ne voilà-t’il pas qu’un distributeur de
journaux gratuits, m’interpelle sur un ton menaçant, il
ramasse la chaise, et me fait comprendre que je dois prendre
soin du matériel, matériel qui est à tous, et ne m’appartient en
aucun cas.
A peine a t’il le dos tourné, que la fameuse chaise s’envole
à nouveau. On est repartit pour la scène 2.

Deux allemandes me demandent la permission de
s’installer à ma table, étant donné que les autres sont
prises, elles ramassent la chaise, s’attablent pour
manger, les plats achetés au self de la gare.
Soudain, un coup de vent emporte le petit pot
de sauce prévu pour assaisonner la salade de l’une d’elle,
ainsi que son petit pain. Elle ramasse le tout et,
imperturbable, affamée sans doute, elle mange de bon
appétit. Le pot s’envole à nouveau, je lui montre la
poubelle, ravie, elle l’y jette.
Puis comme c’est l’heure du retour,  je vais sur le quai pour
attendre le TGV, annoncé à l’heure.
Sur le tableau des placements il y a une grand barre
rouge qui indique « vous êtes ici ».  Trop contente, je constate
que la voiture 15 où je dois prendre place s’arrêtera exactement
à cet endroit.
Le TGV arrive et comme de coutume à Baden Baden
cela devient surréaliste,
c’est panique sur le quai, tous les voyageurs courent,
la plupart munis de valises, et accompagnés d’enfants,
car entre les indications du plan et l’arrêt réel du TGV
il y a comme un grand écart.

C’est comme si entre la DB et la SNCF il y a une
mésentente viscérale, dont l’origine est inexplicable.
Puis je gagne ma place dans un carré où 3 jeunes
ont fermé le rideau pour mieux se pencher sur leurs
smartphones respectifs.
Arrivée à destination je m’apprête à descendre,
c’est là qu’un jeune m’interpelle :
« Vous avez ENCORE le look »
moi : pourquoi encore ?
lui : je voulais vous faire un compliment, je voulais
être gentil

moi : maladroit…
il aggrave son  cas
lui : ben il y a des jeunes de 30 ans qui s’habillent
comme des vieux.  😡
 

Sommaire du mois de Février 2019

Banksy en me
musée Frieder Burda de Baden Baden

01 février 2019 : 1518, LA FIÈVRE DE LA DANSE
03 février 2019 : Sigmund Freud, du Regard à l’Ecoute
05 février 2019 : Le jeune PICASSO – Périodes bleue et rose
10 février 2019 : Tomi Ungerer
14 février 2019 : Clément Cogitore
17 février 2019 : Roots Canal avec Cyprien Gaillard
20 février 2019 : Gina Folly au Kunsthaus Baselland
25 février 2019 : La Brique, The Brick, Cărămida
27 février 2019 : Banksy @ Museum Frieder Burda

Banksy @ Museum Frieder Burda

Love is in the bin
Jusqu’au 03 mars 2019


Le Musée Frieder Burda présente pour la première fois
au public en février 2019 « Love is in the Bin », œuvre
de Banksy récemment acquise aux enchères chez
Sotheby’s à Londres par une collectionneuse européenne.
Elle est exposée pendant quatre semaines durant lesquelles
s’est tenu également un colloque.
Début octobre, l’autodestruction partielle de cette oeuvre devant
un public médusé, juste après son acquisition pour
1,042 million de livres (1,185 million d’euros) chez
Sotheby’s à Londres, avait jeté le trouble dans le marché de l’art.
Cette oeuvre en peinture acrylique et aérosol, l’une des plus
célèbres de Banksy, montrait une petite fille laissant s’envoler
un ballon rouge en forme de coeur.
Le mystérieux artiste de Bristol, qui maintient l’anonymat avait
revendiqué ce pied de nez au marché de l’art, voulant dénoncer
sa « marchandisation ». L’acheteuse de la toile, une
« collectionneuse européenne », avait ensuite confirmé
sa décision
d’acquérir la nouvelle oeuvre créée ce soir-là »,
avait annoncé Sotheby’s.
Depuis qu’existe l’art conceptuel, les artistes se sont à
plusieurs reprises essayé à la disparition de l’existence
même de l’œuvre d’art, voire à sa destruction, en vue de
saper sa valeur vénale ou de la transférer dans un
autre système de valeurs.

L’autodestruction du tableau de vidéo
Banksy, « Girl with Balloon », daté de 2006,
a sans nul doute permis à cette stratégie artistique
d’atteindre une apogée radicale et nouvelle, et a fait
grand bruit dans le monde entier. En quelques secondes
ce travail acquérait le statut d’œuvre de renom
international – et ce dans un monde pratiquement
submergé par les images.

Le musée a prévu une mise en scène toute concentrée
sur le tableau lui-même, nouvelle icône mondiale, et
visant parallèlement à rendre plausibles les motivations
et intentions contenues dans l’œuvre de Banksy – tout
comme à questionner le contexte dans lequel évolue un
monde artistique qui autorise, ou plutôt génère à lui- seul
la possibilité d’une pareille évolution, pour ne pas dire
explosion, des valeurs et références.

Les conditions d’entrée sont aménagées – dans un esprit
conforme aux propres convictions de Banksy– de façon
à ce que la visite soit accessible au plus grand nombre.
Torpiller les stratégies du marché de l’art – tout en leur
insufflant une forte dynamique : une série de discussions
a permis en accompagnement de se pencher sur cette
question fondamentale, sur la stratégie subtile de Banksy.

Y ont  participé notamment Elke Buhr, rédactrice en chef
de Monopol, Wolfgang Ullrich, chercheur en sciences de
la culture, ainsi que le
spécialiste de Banksy, Ulrich Blanché.
La mise en scène de « L’amour est dans la poubelle »
dans le musée a reçu beaucoup de popularité.
Elle s’appuyait entièrement sur la photo, la nouvelle
« icône mondiale », comme cela a souvent été mentionné
dans la vaste couverture nationale et internationale.
Dans le même temps, elle a essayé sous une forme
concentrée de rendre plausibles les arrière-plans et
les intentions du travail Banksy et de remettre en
question les conditions dans un monde de l’art.

Un monde de l’art qui rend possible un tel développement,
voire une explosion de valeur, en premier lieu.
Les conditions d’admission étaient – délibérément orientées
sur les croyances de Banksy – conçues délibérément
pour que la visite d’un maximum de personnes soit possible:
Au lieu d’admission, un don à un organisme de bienfaisance
a été demandé.

Des fans de Banksy du monde entier sont venus rendre visite.
La foule de visiteurs, 60 000, dont 7000
le dernier week end,

qui ont visiblement apprécié l’atmosphère détendue autour
de l’image comprenait de nombreux jeunes, des familles
et des classes entières.
« J’étais là »: d’innombrables selfies avec le travail
de Banksy constituent le document de fond sur la rencontre
totalement amusante avec l’art.
À compter du 7.3.2019, la Staatsgalerie Stuttgart intégrera
sous forme de prêt permanent l’image de
«L’amour est dans le bac» (de la poubelle ? 🙄 ) de Banksy
et en discutera ainsi l’importance pour l’histoire de l’art.

La Brique, The Brick, Cărămida

Une exposition présentée dans le cadre de la
Saison France – Roumanie
Curateur : Ami Barak
Jusqu’au 28 avril 2019  à la Kunsthalle de Mulhouse


Pusha Petrov, Marsupium, 2010 | Courtesy de la
collection privée d’Ovidiu Șandor
Dans le cadre de la Saison France-Roumanie 2019,
La Kunsthalle propose La Brique, The Brick, Cărămida,
une exposition d’oeuvres contemporaines roumaines.
Cette exposition fait suite au souhait du collectionneur

et mécène de Timișoara, Ovidiu Șandor de partager ses
choix et sa passion pour l’art dans cette ville française
jumelée avec la sienne, Mulhouse.
L’occasion est offerte ainsi d’entrouvrir les portes d’un
monde intime, d’avoir un aperçu sur un pan du récit moderne
et contemporain roumain et de mieux comprendre l’histoire
complexe de ce pays. Cette exposition présente une scène
artistique engagée et créative depuis l’aube du 20ème siècle
à nos jours.
Le titre de l’exposition est emprunté à une oeuvre
emblématique d’Ana Lupaș, effigie iconique des
avant-gardes
de l’après-guerre et incontestablement
une découverte majeure des plus grands musées du
monde. Elle pose, ainsi, une brique à un édifice
qui se veut l’acte fondateur d’une entreprise culturelle
ambitieuse.

Sont à (re)découvrir à La Kunsthalle de Mulhouse, les figures
de proue d’un panthéon universel telles Constantin Brâncuși,
Andrei Cădere, Ana Lupaș ou encore Geta Brătescu…
mais aussi des personnalités marquantes du monde
contemporain comme Adrian Ghenie, Victor Man,
Ciprian Mureșan, Mircea Cantor, Ioana Nemeș ou
Andra Ursuța.

Mircea Cantor

La nouvelle génération, qui commence à se faire connaître
hors des frontières nationales, s’avère remarquable.
L’exposition est également l’occasion d’inviter deux artistes roumains,
Pusha Petrov et Alex Mirutziu, à produire et présenter de nouvelles
oeuvres. Leurs deux projets, conçus pour l’occasion, rejoindront
l’ensemble constitué de la collection et renforceront la présence
d’une jeune scène roumaine.
Pusha Petrov

La Kunsthalle est un établissement culturel de la Ville de Mulhouse.
La Kunsthalle bénéficie du soutien du Ministère de la Culture
et de la Communication-DRAC Grand Est et du Conseil
départemental du Haut- Rhin. Elle fait partie des réseaux d.c.a /
association française de développement des centres d’art,
Arts en résidence – Réseau national, Versant Est et Musées
Mulhouse Sud Alsace.
Alex Mirutziu

LES ARTISTES
Ion Bârlădeanu, Ioana Bătrânu, Marius Bercea, Horia Bernea,
Ștefan Bertalan, Ion Bitzan, Constantin Brâncuși, Brassaï,
Geta Brătescu, Victor Brauner, Michele Bressan, Andrei Cădere,
Mircea Cantor, Roman Cotoșman, Constantin Flondor,
Adrian Ghenie, Ion Grigorescu, Marcel Iancu, Pavel Ilie,
Mi Kafchin, Ana Lupaș, Victor Man, Dan Mihălțianu, Alex Mirutziu,
Florin Mitroi, Ciprian Mureșan, Gellu Naum, Paul Neagu, Ioana Nemeș,
Miklós Onucsan, Andrei Pandele, Dan Perjovschi, Pusha Petrov,
Lea Rasovszky, Diet Sayler, Șerban Savu, Decebal Scriba,
Arthur Segal, Sigma, Liviu Stoicoviciu, Mircea Suciu,
Doru Tulcan, Andra Ursuța
Andra Ursuța

Journal de l’exposition à télécharger
Evènements programmation
(Kunstapéro-visites guidéesweek end de l’art contemporain)
Vue de l’exposition la Brique

Conférence Marges et co-temporanéité.
Situations d’avant-garde de l’art en Roumanie par Bogdan Ghiu :
jeudi 21 mars à 18h30 à La Kunsthalle
La situation géopolitique des différentes zones de la Roumanie,
pays « frontalier » (une des plus complexes et intéressantes
étant la région de Timisoara), inclue les citoyens et les
artistes roumains dans plusieurs histoires à la fois,
en interdisant, dans la modernité locale, l’Histoire unique,
le principal paradoxe dont notamment l’art a joué dans ce
pays étant celui de la marge, qui pourrait mener à
une re-interprétation globale du contemporain comme
co-temporanéité (ou « collage ») d’identités, situation de
plus en plus caractéristique du monde mondialisé.