Mika Rottenberg NoNoseNows 2015
Au musée Tinguely du 5 juin 2024 – 3 novembre 2024
L'exposition Mika Rottenberg. Antimatter Factory est une coopération entre le Musée Tinguely, la Kunst Haus de Vienne et le Lehmbruck Museum de Duisbourg.
Des ateliers de recyclage et fabrication d'objets en plastique régénéré sont proposés régulièrement en coopération avec Precious Basel Plastic.
Commissaire d'exposition : Roland Wetzel
Assistante : Tabea Panizzi
Avec l’une des plus vastes expositions consacrées jusqu’ici à Mika Rottenberg (née en 1976), le Musée Tinguely présente une rétrospective de son œuvre protéiforme qui a déjà retenu l’attention internationale lors de la Biennale de Venise (2015), de Skulptur Projekte à Münster (2017) et de la Biennale d’Istanbul (2019). En provoquant la surprise et le rire, les vidéos de Mika Rottenberg reflètent des situations absurdes de la logique de production capitaliste. À travers d’enivrantes cascades de couleurs à la dimension picturale, ses œuvres éveillent chacun de nos sens et naviguent d’une région du monde et d’une dimension à l’autre avec une malicieuse facilité. L’exposition réunit d’importants travaux et installations vidéo réalisés entre 2003 et 2024, ainsi que son dernier long métrage REMOTE (2022).
Une sculpture-fontaine conçue pour l’exposition est présentée pour la première fois dans le parc Solitude devant le musée, tout comme de récentes sculptures hybrides réalisées à partir de matériaux organiques et de plastique régénéré. Des travaux cinétiques, en partie interactifs, parachèvent de couvrir le spectre de son œuvre, qui est présentée à Bâle sous le titre Mika Rottenberg. Antimatter Factory, du S juin au 3 novembre 2024.
Référence du titre
Le titre de l’exposition au Musée Tinguely, Antimatter Factory, fait référence au nom d’un département de recherche du CERN à Genève qui mène des expériences sur l’antimatière. Durant sa résidence d’artiste, Mika Rottenberg y a trouvé l’inspiration pour son travail Spaghetti Blockchain (2019-2024), présenté pour la première fois sous forme d’installation vidéo à trois canaux dans le cadre de l’exposition. Celui-ci est consacré à l’échange d’énergies, d’objets et de personnes; il relie le microscopique au macroscopique et déplace la matière à travers l’espace et le temps comme par magie. Avec ce travail, le public plonge au cœur du cosmos artistique de Mika Rottenberg.

Une usine produisant de l’antimatière. Cette périphrase pourrait également désigner les sculptures-machines de Jean Tinguely qui créent de la poésie plutôt que de la matière exploitable et raillent ainsi la production industrielle de marchandises comme rapport d’exploitation entre l’homme et la machine. Le regard ironique de Mika Rottenberg poursuit cette même thématique en étudiant les relations surprenantes, pour ainsi dire souvent insolites, au sein de la production mondiale de biens. À travers son surréalisme social, l’artiste crée des paraboles de l’aliénation identifiée par Karl Marx dans la dépréciation du monde des hommes à travers la mise en valeur du monde des choses. Ce qui renforce la pertinence de la critique de Mika Rottenberg envers notre production capitaliste de marchandises c’est sa vitesse croissante, la libre circulation mondiale des marchandises (et non des personnes), ainsi que la dématérialisation qui découple les choses de leur représentation. L’artiste se penche également sur un autre thème en résultant : la question du pouvoir d’action des choses et des matières, ainsi que la spiritualité qui leur est inhérente.
Travaux et installations vidéo
La rétrospective présente une riche sélection des travaux et installations vidéo de Mika Rottenberg. Des bruits d’éternuements émanant d’un premier travail vidéo accueillent les visiteur.euse.s. Il s’agit de Sneeze réalisé en 2012. L’éternuement est un thème présent dans plusieurs travaux de l’artiste qui s’y intéresse en tant que production végétative corporelle au même titre que la croissance des cheveux, des ongles des doigts ou des orteils. Ainsi, un fil rouge se déploie tout au long de l’exposition à travers certaines thématiques récurrentes.
L’installation vidéo No Nase Knows a été créée en 2015 pour la Biennale de Venise. Elle montre les étapes de la production industrielle de perles dans une usine de Zhuji, une ville au sud de la Chine: de l’implantation d’un corps étranger à l’intérieur de l’huître qui l’enrobe de nacre, jusqu’à la ‘récolte’ et la sélection. Au moyen d’un mécanisme de rouages et d’une courroie de transmission, l’usine est reliée au poste de travail d’une femme dont les éternuements provoqués par des bouquets de fleurs entraînent l’expulsion de plats de pâtes, tandis que son nez ne cesse de s’allonger. La question de la productivité culmine en une réaction allergique très singulière, survenant aussi en l’absence de toute volonté.

Cheese (2008)
Pour Cheese (2008), Mika Rottenberg s’est inspirée de l’histoire de la famille des ‘Seven Suther land Sisters‘ qui se produisait sous la forme d’un ensemble vocal vers 1900. Dotées d’interminables chevelures, ces sœurs en firent leur marque de fabrique et rencontrèrent un large succès en commercialisant un produit cosmétique favorisant la pousse des cheveux.

L’étiquette
«The Lucky Number 7» apposée sur le flacon promettait non seulement la croissance capillaire, mais aussi le bonheur. L’installation de Mika Rottenberg se compose d’un baraquement de planches labyrinthique où il est possible de circuler, et dans lequel le pouvoir des cheveux longs se conjugue à l’énergie produite par l’écume des chutes du Niagara pour fabriquer le produit capillaire. Ce récit est lié de manière surréaliste à la fabrication de fromage de chèvre au moyen d’une rampe de transmission bricolée en bois.

Cosmic Generator
Emprunter le tunnel pour entrer dans l’installation vidéo Cosmic Generator (2017) revient à entamer un voyage à travers un étroit système de tunnel éclairé par des ampoules colorées qui clignotent. Le travelling commence au centre d’une assiette décorée de motifs chinois. La bande sonore se compose d’une musique pour instruments à cordes évoquant l’ambiance d’un restaurant chinois, de grincements produits par des bruits de roulement ainsi que du grésillement de courts-circuits électriques.

Le périple débouche sur une mer bouillonnante de débris d’ampoules colorées pour se transformer aussitôt en un panorama d’un marché de gros à Yiwu, en Chine. L’exubérance visuelle des microboutiques résulte de l’uniformité et de la spécialité de chacune d’entre elles : on y voit des guirlandes en plastique de toutes les couleurs ou des guirlandes lumineuses de toutes sortes, des sapins de Noël scintillants ou des fleurs en plastique multicolores.
Ces objets fétiches du monde marchand surabondant sont contrecarrés par les vendeuses à peine visibles qui disparaissent derrière leurs produits. Le film est inspiré d’une visite de la ville-frontière Mexicali qui se distingue par une importante population chinoise et un nombre considérable de restaurants chinois uniformes. Avant la construction de la frontière clôturée, Mexicali était reliée à Calexico, la ville californienne voisine, par un système de tunnels. Comme dans le film où une banale ‘coupe franche’ permet de surmonter les distances et les dimensions, celui-ci peut être perçu comme une allégorie du flot mondial de marchandises et de l’assujettissement local des personnes.
Aux côtés d’autres travaux et installations vidéo à l’instar de Time and a Hait (2003), Fried Sweat (2008), Smoky Lips (2016-19) et Untitled Ceiling Projection (2018) couvrant près de vingt ans de création, l’exposition montre une sélection de sculptures cinétiques hybrides, pour certaines interactives, accompagnées de compositions fonctionnelles et matérielles surréalistes des années 2020 à 2022, ainsi qu’un ensemble d’œuvres exposé pour la première fois regroupant des lampes-sculptures qui relient des structures organiques à des abat-jour colorés en plastique ré généré. Spécialement conçue pour l’exposition, une sculpture-fontaine haute de près de trois mètres, en forme de pied coloré crachant de l’eau, a été installée dans le parc Solitude.
Pendant toute la durée de l’exposition, le long métrage REMOTE (2022) est visible dans la salle de conférence du musée. Réalisé pendant la pandémie de Covid-19 par Mika Rottenberg en coopération avec le réalisateur et l’auteur Mahyad Tousi, ce film s’inspire de certaines de leurs discussions à l’époque du confinement physique, lorsque les moyens de communication numériques revêtirent une importance nouvelle. Le film crée un récit fantastique à une époque postpandémique où interactions physiques et numériques reprennent de manière inattendue et où les distances disparaissent
Le propos
Le travail artistique de Mika Rottenberg interroge des conditions de production ne faisant habituellement pas l’objet d’une remise en question ainsi que la valeur du travail au sens marxiste du terme avec une attention particulière portée à la main-d’œuvre féminine dans des situations exacerbées, surréalistes et absurdes. Avec humour, l’artiste inverse les causes et les effets, joue avec les échelles – de la plus petite à la plus grande et vice versa – et crée une alchimie d’énergies et de cosmologies.
Les visiteurs et visiteuses évoluent dans un monde imaginaire où se mêlent sensualité enivrante et illogisme déconcertant qui possède quelque chose de très libérateur. Ce sont des écosystèmes de séduction et de magie qui relient la réalité et l’imagination caractérisés par une pensée qui réfléchit la corporalité selon des critères architectoniques : espace et temps, intérieur et extérieur, haut et bas, proximité et distance, pureté et saleté, douceur et résistance. À travers son appropriation créative des matériaux les plus divers et leur ‘agency’ ouverts à des épistémologies alternatives, l’artiste a anticipé des évolutions qui sous le terme de ‘nouveau matérialisme’ explore aujourd’hui les rapports complexes entre la technologie, la nature et l’environnement.
Catalogue en ligne :
Dans le cadre de l’exposition paraît un catalogue en ligne. Il présente en anglais les principaux thèmes de l’œuvre de Mika Rottenberg au moyen d’une naviga tion ludique inspirée de l’esthétique de l’artiste. Parallèlement à des informa tions biographiques et bibliographiques ainsi que des vues d’exposition des trois institutions partenaires – le Musée Tinguely, la Kunst Haus de Vienne et le Lehmbruck Museum de Duisbourg -, cette publication en ligne réunit des extraits de travaux vidéo ainsi que des interviews et des textes de Chen Oiufan, Heather Davis, Hsuan L. Hsu, Gunn Khatri, Barbara Latacz, Filipa Ramos, James Taylor-Foster, Mahyad Tousi, Mika Rottenberg et Roland Wetzel.
Informations pratiques
Musée Tinguely
I Paul Sacher-Anlage 1 l 4002
Bâle
Vernissage et fête estivale: Mardi, 4 juin 2024, à 18h30
Heures d’ouverture: mardi- dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h I Semaine de la Art Basel: 10.06.-16.06.24: 9h-19h, 13.06. jusqu’à 21h
Curator’s Tour avec Roland Wetzel, le 22 août 2024, 19h, entrée gratuite (en allemand)
Site Internet : www.tinguely.ch I www.preciousplastic.ch
Réseaux sociaux : @museumtinguely 1 #museumtinguely 1 @mikarottenberg 1 #antimatterfactory
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sur un pied d’égalité avec des figures certes anonymes, mais fortes, comme dans le Portrait of a Sudanese Gentleman (1951) d’Ibrahim El-Salahi.
Les personnes représentées s’occupent des biens culturels des ancêtres ou sont des hommes et des femmes politiques engagés et des individus ayant obtenu le succès et la reconnaissance sociale.
Le modèle noir, d’après Félix Vallotton


Artistes : Romare Bearden, Esiri Erheriene-Essi, Barkley L. Hendricks, Clementine Hunter, Jacob Lawrence, Arjan Martins, Moké, Cinthia Sifa Mulanga, Eric Ndlovu, Nicholous Njau, Nestor Vuza Ntoko, Philomé Obin, George Pemba, Chéri Samba, Matundu Tanda, Katlego Tlabela, Charles White
on se promène dans la campagne dans Surveying the Family Seat (2017) de Toyin Ojih Odutola ou bien on savoure simplement le calme assis sur une chaise comme dans An evening in Mazowe (2019) de Kudzanai-Violet Hwami. Partout, des personnes détendues, seules ou dans une atmosphère familière.
Avec des prêts issus de musées parisiens (le musée du Louvre, le musée des Arts Décoratifs, le musée de Cluny…), de musées en région (Orléans, Lyon, Roanne, Marseille, Agen, Grenoble, Moulins, Lille…) et d’églises (Luemschwiller, Marckolsheim, Weyersheim…), chacun des trois musées accueillant un des
Au niveau de la tribune de la chapelle, un focus est proposé sur la restauration du Retable d’Issenheim (2018-2022) et sur la manière dont elle a permis de
• une secondaire, Le Martyre d’un saint (Musée Unterlinden, Colmar), proposant un focus sur sa restauration et les éléments que celle-ci a
Retable de la Vierge








Le parcours de l’exposition suit le fil de la carrière de cet artiste singulier qui s’est toujours positionné à rebours de ses contemporains. La première section évoque son renoncement à la voie académique notamment par le refus d’effectuer le traditionnel voyage en Italie pour parfaire son apprentissage. Rousseau souhaite en effet peindre la nature pour elle-même et non comme décor pour des scènes mythologiques. Il préfère sillonner la France comme en témoignent ses oeuvres de jeunesse : Paysage d’Auvergne, 1830 (musée du Louvre) ; Village en Normandie, 1833 (Fondation Custodia, Collection Frits Lugt) ; Le Mont-Blanc, vu de la Faucille. Effet de tempête, 1834 (Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague). Il rapporte de ses voyages de nombreuses études qui montrent son observation attentive du visible : études de troncs, rochers, sous-bois, marais…

Millet et Rousseau
En parallèle, une conscience aigüe de la mise en danger des forêts se développe chez les artistes, les critiques et les écrivains dans un contexte d’industrialisation croissante. Les peintres sont les témoins de coupes massives d’arbres et s’en font l’écho. Rousseau souhaite dénoncer ces « crimes » à travers ses oeuvres. Il choisit notamment un titre qui frappe les esprits en reprenant l’épisode biblique du Massacre des innocents,1847 (Collection Mesdag, Pays-Bas)
qui représente une scène d’abattage d’arbres en forêt. En 1852, Rousseau se fait le porte-voix de la forêt au nom de tous les artistes qui la peignent et écrit au comte de Morny, ministre de l’Intérieur de l’époque. Son combat trouve sa résolution dans la création, en 1853, de la première réserve naturelle au monde, sous le nom de «réserve artistique», officialisée en 1861. En fin de parcours, une frise chronologique retrace l’histoire de la forêt de Fontainebleau et de sa sauvegarde du début du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, rappelant l’apport décisif de Rousseau, au nom de l’art, dans l’émergence d’une conscience écologique.



Agathe Brahami-Ferron puise ainsi dans ses souvenirs de vacances pour créer des oeuvres pleines d’humanité, de couleur et de vie.
La mer : la liberté se compose de 8 modules en céramique qui mettent en
Virga est une oeuvre captivante de l’artiste
Weronika Lucinska
Dans une démarche visant à instaurer un dialogue entre la nature et l’architecture, les céramiques de 
Ce casque de scaphandre à taille







L’expérience des spectateurs est également minutieusement pensée, du placement des caméras et des séquences filmées par des drones aux plateformes de diffusion en ligne, en passant par la configuration et les sensations procurées par un stade.
S’ouvrant sur une représentation classique de l’athlète (le Discobole) et sur la notion de superhéros ou de super-athlète, l’exposition couvre un riche ensemble de sujets illustrant la relation synergique entre le sport et le design. Les objets présentés vont de l’architecture des stades (Temporary Autonomous Zone, Didier Faustino, 2004/2023) aux symboles de l’impact social et
(Atlas le robot humanoïde, Boston Dynamics, 2018), les impératifs environnementaux (Gravel Lugged Frame Build Kit, Bamboo Bicycle Club, 2012), l’impression 3D (1827 F BIONIC biathlon rifle, Anschütz, 2022), la production d’équipements ultra-personnalisés (ensemble Versa Foot + Moto Knee Prosthetic Leg, Mike Schulz), l’e-sport (g.Nautilus RESEARCH (casque EEG utilisé pour les interfaces cerveau-ordinateur), g.tec medical engineering GmbH, 2017), le dopage technologique (Speedo LZR Racer fastskin racer back swimsuit, Speedo and Mectex in collaboration with NASA, 2008), l’entraînement (aiScout, ai.io, 2023), et bien d’autres sujets.

À la fois lieu de vie, de création et de présentation de son travail, cet atelier est conçu par l’artiste comme une oeuvre en soi et légué à sa mort à l’État français. Cet ensemble exceptionnel forme la matrice de l’exposition, complété de prêts majeurs de collections internationales.
« Constantin Brancusi habite un atelier de pierre dans l’impasse Ronsin, rue de Vaugirard.
La puissante figure du maître fait office de repoussoir pour le jeune sculpteur. En 1907-1908, trois oeuvres majeures, Le Baiser, La Sagesse de la Terre et La Prière, montrent sa volonté de trouver sa propre voie. Brancusi rompt avec le modelage pour privilégier la taille directe.
Dans ses photographies, l’artiste se met lui-même en scène au travail, taillant, sciant ou modelant. Après la Seconde Guerre mondiale, s’il arrête quasiment de sculpter, il déplace, regroupe et combine sans cesse ses oeuvres. Quand une oeuvre est vendue, il la remplace par son tirage en plâtre ou en bronze pour conserver l’unité de l’ensemble. C’est à l’intérieur de ce lieu, à la fois musée de sa création et oeuvre en soi, que Brancusi impose sa vision d’un environnement total. À son décès en 1957, Brancusi lègue à l’État français son atelier, à charge pour celui-ci de le reconstituer. L’ensemble est installé d’abord de manière partielle au Palais de Tokyo puis intégralement au Centre Pompidou. L’un des quatre espaces de l’atelier, celui avec les outils, est reconstitué au coeur de l’exposition. (ci-dessus)
Chez Brancusi, la simplification des formes et la suppression des détails sont paradoxalement sources d’ambiguïté. Dès 1909, l’artiste entame une réflexion sur le motif du torse féminin.
Chacune se distingue par quelques signes élémentaires : yeux en amandes, chignon, bouclettes… Travaillant sans modèle, préférant reconstruire la figure de mémoire, Brancusi pose à travers ses portraits la question de la ressemblance et de la représentation.
Le motif de l’oiseau, qui comporte plus de trente variantes en marbre, bronze et plâtre, occupe Brancusi pendant trois décennies. Initiées en 1910, les Maïastras au corps bombé, cou allongé et bec grand ouvert font référence à un oiseau fabuleux des contes populaires roumains.
Vers 1930, le maharajah d’Indore lui commande deux Oiseaux pour un temple en Inde qui restera à l’état de projet. Ce caractère sacré, transcendant, transparaît dans le sous-titre de l’exemplaire exposé à New York en 1933 : 


Brancusi a toujours nourri l’espoir de réaliser des oeuvres monumentales, comme en témoigne la reprise inlassable du motif du Baiser, stylisé et développé à l’échelle architecturale, sous forme de colonne et de porte. Une première occasion s’offre à lui en 1926, quand il plante sa Colonne sans fin dans le jardin de son ami Edward Steichen à Voulangis.



Les céramiques d’Alev Ebüzziya Siesbye, comme en apesanteur, 
Le souffle de l’architecte tente de donner un aperçu, aussi