Sommaire de novembre 2012

03 novembre 2012 : Paul Durand-Ruel et le terrible Edgar Degas
06 novembre 2012 : Tinguely@Tinguely
11 novembre 2012  :  11 novembre et Poppy Day
14 novembre 2012  : « L’appel de la forêt »
17 novembre 2012  :  Sensualité et spiritualité – À la recherche de l’absolu
20 novembre 2012 :  MuMo, premier musée mobile d’art contemporain pour les enfants
24 novembre 2012  : st-art 2012
28 novembre 2012 : zeichnen zeichnen, toujours toujours

zeichnen zeichnen, toujours toujours

Régionale 13
Commissariat : Sandrine Wymann et Sophie Yerly

ZeichnenZeichnen



Une ligne grise. A peine perceptible, vaguement tracee sur un coin de feuille blanche. Elle s’elance timidement, acquiert de l’assurance et s’affirme dans un ton assombri. La voie est libre, la ligne chemine, elle trouve les directions a suivre, les espaces a preserver. Elle connait intimement les regles de l’equilibre et s’enfuit quand une respiration s’impose. Elle s’epaissit, saisit de la noirceur, s’applique a occuper quelques centimetres carres. Son rythme s’accelere. Elle va et vient, tourne et s’enroule autour d’un centre qu’elle evite pour ne pas sombrer. Son corps s’etire et s’emmele, elle ne sait plus trop par ou s’echapper. Elle se repand et se perd, elle n’est presque plus ligne, elle est surface et noire. Une tache noire.

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La Kunsthalle presente une exposition de dessins.
Les artistes de zeichnen zeichnen, toujours toujours
Le bureau du dessin, Pierre Clement, Monika Dillier, Judith Marlen Dobler, Cedric Eisenring, Lena Eriksson, Mireille Gros, Noemie Kukielczynski, Elisa Martin, Marianne Mispelaere, Laetitia Oser, Clement Richem, Emanuel Rossetti, Claudia de la Torre, Tomi Ungerer, Gunter Walter, Ulrike Weiss, Anja Wicki et Shabnam
Zeraati.
Le bureau du dessin cree depuis 2008 des rendez-vous inedits autour des formes multiples du dessin.
Il peut s’agir de projets courts : rencontres, workshops, debats mais aussi d’expositions dans des lieux de differentes natures ou plus recemment d’editions qui engagent la participation d’etudiants de trois des etablissements superieurs d’art du grand Est : L’ESAL (Ecole superieure d’art de Lorraine), L’ENSAN (Ecole nationale superieure d’art de Nancy), l’HEAR (Haute ecole des arts du Rhin).
Mulhouse invite Le bureau du dessin qui presente Places assises, une proposition des professeurs & artistes : Edouard Boyer, Jean-Jacques Dumont, Jean-Claude Luttmann, Etienne Pressager et Alain Simon, invitant 74 etudiants.
La regle du jeu est la suivante : chaque etudiant dispose d’une chaise d’ecole, en bois et metal, proche de la celebre Mullca 510.
Elle delimite son espace.
A chaque chaise, les quatre pieds au sol, sont associes un ou plusieurs dessins qui engagent un dialogue avec celle-ci.

Tomi Ungerer
Ne en 1931, vit et travaille en Irlande.
Vulvodendrum penifloris, 1988
Planche du Portfolio Tomi Ungerers Botanik
« Der Kamasutra der Frösche (Le Kamasutra des Grenouilles), Erzählungen für Erwachsene (Contes pour Adultes), Tomi Ungerer’s Botanik (La Botanique de Tomi Ungerer), des livres qui relevent du pur genre erotique, appartiennent a une veine qui s’est developpee dans les annees quatre-vingts et quatre-vingt-dix. Elle renvoie a une sexualite joyeuse et innocente et par sa truculence, peut etre qualifiee de rabelaisienne.
Non seulement le monde animal, mais aussi la botanique lui ont donne l’occasion de creer un monde erotique extraordinaire. Les fleurs et les plantes qui en font partie resultent de l’assemblage et de la juxtaposition saugrenus d’organes genitaux humains. Les noms latins fantaisistes, tels Orchis clitoriderecta ou Voluptiphallus autofellator, qu’il a imagines pour cette serie, lui conferent un cote pseudo-scientifique qui renvoie aux herbiers du XVIIIe siecle.
Therese Willer (Tomi Ungerer : Graphic Art, Editions du Rocher, 2011)
Tomi Ungerer

 
les artistes des 3 régions : France, Allemagne, Suisse : Pierre Clément-Monika Dillier-Judith Marlen Dobler-Cedric Eisenring-Lena Eriksson-Mireille Gros-Noémie Kukielczynski-Elisa Martin-Marianne Mispelaëre-Laetitia Oser-Clément Richem-Emanuel Rossetti-Claudia de la Torre -Tomi Ungerer-Günter Walter-Ulrike Weiss-Anja Wicki-Shabnam Zeraati-
Ulrike Weiss
Nee en 1956, vit et travaille Fribourg-en-Brisgau.
Les materiaux legers et flexibles comme le tissu, la gaze, le papier japonais, la feuille plastique, sont a la base du travail d’Ulrike Weiss. Fortement inspiree par les lieux qu’elle habite, l’artiste a ajoute a ces supports des elements issus de ses sejours repetes au Maroc : l’ornement, la combinaison, l’histoire imagee et la repetition geometrique.
Le dessin dans Images croisées intervient comme une partie de l’installation qui joue egalement sur la transparence et la superposition des images.

Images croisées, 2012 Installation, 12 couches de tulle, dessins a l’encre de Chine   Ulrike Weiss Courtesy Ulrike Weiss
Clément Richem
Ne en 1986, vit et travaille a Strasbourg.
Clement Richem s’interroge sur la vie et cherche a en saisir le processus. Tout etre vivant ou element naturel etant le fruit du faconnement de l’histoire, il represente et communique son emerveillement face a cette complexite. Les effets du temps et des aleas sur la matiere sont au coeur de ses preoccupations.

Crayon noir sur papier 220 x150cm Clement Richem 2012, 2011
Mireille Gros
Nee en 1954, vit et travaille a Bale.
Les dessins Pink ink sont issus de deux longs sejours en Chine.
Le Wu Wei, est un concept philosophique traditionnel taoiste qui nomme une maniere de ne pas influer sur le cours du destin… Ici, l’encre rose coule sur le papier de chine yuan et fait naitre un dessin en utilisant le pinceau
et le papier de la maniere la plus minimale possible.
Dans cette serie Mireille Gros ne convoque ni theorie, ni concept, ni idee particuliere. Toutes les idees sont placees au meme niveau, sans preference, afin de privilegier le plus longtemps possible l’ouverture au comportement et au cours des choses.

Pink ink, 2011
Mireille Gros Encre sur papier chinois xuan 4 dessins 144 x 75 cm
Parallèlement à zeichnen zeichnen, toujours toujours, La Kunsthalle s’associe à La Filature pour présenter filmer, immer noch, une sélection de vidéos réalisées par les artistes sélectionnés de la Régionale 13.
filmer, immer noch
Jury video : Emilie George et Emmanuelle Walter
A travers une selection de 18 films courts, 16 artistes donnent un apercu de la scene video allemande, francaise et suisse. Singulieres, leurs propositions tendent vers des champs artistiques tres larges : du plan fixe au travelling, du rythme saccade au mouvement lent, de la narration au zoom sur la matiere, de la bande son au film muet, elles nous emmenent de la construction a la destruction, de l’apparition a l’effacement, du passe au present…
Projection à La Filature, Scene nationale, 20 allee Nathan Katz, Mulhouse
Du mardi au samedi de 11:00 a 18:30
Soirée inaugurale :
Vernissage de zeichnen zeichnen, toujours toujours : jeudi 22 novembre à 18:30 à La Kunsthalle. Suivi d’un Concert performance de I Apologize : jeudi 22 novembre à 20:30 à La Filature – Entrée libre Jean-Luc Verna, Pascal Marius et Gauthier Tassart
et filmer, immer noch, un choix de vidéos : jeudi 22 novembre 20:30 à La Filature
Egalement Du mardi au samedi de 11:00 à 18:30
Dimanche de 14:00 à 18:00 et les soirs de spectacles
Fermé du 24 décembre au 1er janvier
Entrée libre
Jean Luc la Verna

Bustour : dimanche 9 décembre, départ à 10:50 devant la Filature, 20 allée Nathan Katz
11.45 Kunst Raum Riehen \ 13:15 Projektraum M54, Bâle \ 14.15 Ausstellungsraum Klingental, Bâle \ 15.15 Kunsthalle Basel \ 16.30 Retour á Mulhouse, arrivée env. 18.00
Accompagné de Maren Ruben, artiste.
Réservation obligatoire – tarif 20€
Informations complètes sur www.regionale.org
Kunstapéro : jeudis 6 décembre et 10 janvier à 18:00
Des oeuvres et des vins à découvrir : visite guidée suivie d’une dégustation de vins, en partenariat avec l’association Mulhouse Art Contemporain et la Fédération Culturelle des Vins de France.
Participation de 5 € / personne, inscription au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr
A word for a play : samedi 8 décembre à partir de 15:00
Radio Désir installe son studio d’enregistrement à la Kunsthalle, au programme deux performances :
15:00 Martina Sofie Wildeberger
16:00 Jue Löffelhof
Ciné-club, cycle Citations: : mercredi 12 décembre à 20:30
Fahrenheit 451, film de François Truffaut, 1966 (1h52)
Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est rigoureusement interdite : elle empêcherait les gens d’être heureux. La brigade des pompiers a pour seule mission de traquer les gens qui possèdent des livres et de réduire ces objets en cendres.
Guy Montag, pompier zélé et citoyen respectueux des institutions, fait la connaissance de Clarisse, une jeune institutrice qui le fait douter de sa fonction. Peu à peu, il est à son tour gagné par l’amour des livres.
En partenariat avec Musées Mulhouse Sud Alsace Amphithéâtre de l’Université de la Fonderie
Entrée libre
Kunstdéjeuner : vendredi 14 décembre à 12:15
Conversation autour d’une oeuvre suivie d’un déjeuner*
En partenariat avec l’Université Populaire
Gratuit, sur réservation
* repas tiré du sac
Concert dessiné Notes selon Notes : jeudi 20 décembre à 20:30
Bearboz (dessin), Markus Buser (mixage), Susanne Gärtner (flûte)
Entrée libre
texte Kunsthalle photo de l’auteur sauf la dernière (Jean Luc d la Verna)
 

st-art 2012


 
ST-ART est organisée par Strasbourg Evénements, jusqu’au 26 novembre 2012, sous la Direction Générale de Claude Feurer. Pour cette 17ème édition, la Direction artistique a été confiée au galeriste
Yves Iffrig.

Actif sur la place strasbourgeoise depuis 7 années, la rigueur et la cohérence de ses choix font aujourd’hui de lui un des meilleurs galeristes de province. Il montre, entre autres, des artistes aussi renommés que Jean-Pierre Bertrand, (des peintures, 48ème
Biennale de Venise, Pavillon français, 1999, documenta 9, Kassel, 1992 )
Marc Couturier
dont vient de s’achever une exposition remarquée au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, ou Claude Viallat, des
photographies Patrick Bailly Maître Grand et Pierre Savatier qui figurent dans les plus grandes collections publiques (Beaubourg, MoMA, notamment)..


Ses collectionneurs sont aussi bien privés qu’institutionnels. Sa connaissance du marché de l’art et des réseaux de collectionneurs de l’Espace rhénan sont un atout pour améliorer l’offre artistique et augmenter le volume d’affaires de la foire à laquelle il participe régulièrement depuis 2005.
La direction de la foire est confiée à Philippe Meder, Directeur de Salon au pôle Culture et Tourisme de Strasbourg Evénements.
La sélection des galeries est soumise au Comité consultatif composé du Directeur Artistique et de cinq directeurs de galeries, avec pour principaux critères de choix, la qualité des expositions proposées et la cohérence avec la spécificité de ST-ART en matière d’art moderne et contemporain.
Le Comité de sélection est composé des galeristes : Jean-Pierre Arnoux, Paola Forni, Pascal Gabert, Ferran Josa Monegal et Jean-Pierre Ritsch-Fisch
Session après session, ST-ART affirme son statut de Foire Européenne d’Art
Contemporain. Aux galeries venues du « noyau européen » : Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg s’ajoutent ponctuellement celles originaires des Pays Bas, de Suède, de Hongrie, de Suisse, du Danemark, de Turquie, de Roumanie, de République Tchèque ou encore de Corée du Sud et du Japon.
Pour la représentation française, la marque distinctive de ST-ART est d’avoir ménagé une place importante aux galeries régionales aux côtés des galeries parisiennes.
Afin que ST-ART conserve son image conviviale et adaptée aux 30 000 visiteurs qui s’y rendent, le nombre des galeries présentes n’excède pas une centaine.
Pays représentés : Allemagne : 12 galeries, Espagne : 7 galeries, Italie : 3 galeries,
Divers : 4 galeries
ACQUESTARTE, Suisse I GALERIE LIBRE COURS / MARTINE EHMER, Belgique I NFF JAPON, Japon I GALERIE OLINK, Pays-Bas, France : 65 galeries, dont la région de Strasbourg : 11 galeries
ASSOCIATION ARAHM I GALERIE CHANTAL BAMBERGER I GALERIE BRÛLÉE I GALERIE NICOLE BUCK I GALERIE PASCALE FROESSEL I GALERIE BERTRAND GILLIG I GALERIE YVES IFFRIG I L’ESTAMPE I GALERIE NO SMOKING I RADIAL ART
CONTEMPORAIN I JEAN-PIERRE RITSCH-FISCH GALERIE.
Petit Florilège
La Galerie d’art Anquin’s (Espagne)  Jesus Curia. Les sculptures de Jesus Curia reposent sur une combinaison idéale de textures et de matériaux : fer, bronze, bois, méthacrylate, marbre. L’artiste confronte les visages, qui reflètent une inclination
marquée au modelage et au volume et les corps conçus comme des blocs presque géométriques où les physionomies humaines sont à peine ébauchées ou suggérées, jusqu’à aboutir à des oeuvres d’un grand équilibre qui transmettent une réflexion profonde sur l’être humain et sa spiritualité.

Jesus Curia, Upstair

JEAN PIERRE RITSCH-FISCH GALERIE, Strasbourg – France
Dans le cadre de ST-ART 2012, nous présentent un stand qui s’articule autour de la notion de cabinet de curiosités.
(Un cabinet de curiosités était un lieu où étaient entreposés et exposés des objets collectionnés, avec un certain goût pour l’hétéroclisme et l’inédit. On y trouvait couramment des médailles, des antiquités, des objets d’histoire naturelle (comme des animaux empaillés, des insectes séchés, des coquillages, des squelettes, des carapaces, des herbiers, des fossiles) ou des oeuvres d’art.
Dans ce contexte des oeuvres les artistes suivants sont présentées :
A. C. M. Denise Aubertin Morton Bartlett Antoine Bernhart
Hervé Bohnert Roger Chomeaux dit CHOMO
Philippe Dereux Keith GoodhartGérard Lattier Michel Nedjar
Jean-Joseph Sanfourche et des pièces vaudou africaines,
Hervé
Galerie Ritsch-Fisch

 
CASCADE ART SPACE, Kehl – Allemagne
a été créée avec le désir de faciliter les échanges culturels, qui deviennent de plus en plus importants dans ce monde d ́art globalisé. La directrice Hyun Mi Lee avait fondé sa galerie hmgallery en 2005 à Sydney spécialisée dans les croisements entre l’Asie, l’’Australie et l’Europe. Elle a réalisée comme
directrice d ‘art et curateur plusieurs expositions dans des galeries et musées en Corée, Allemagne Australie et Chine et a présenté ses artistes dans les foires d’art internationales comme Seoul, Melbourne, Cologne, Beijng, Singapore…
Hyun Mi Lee travaille avec des artistes d’Europe et d’Asie. Elle met particulièrement le focus sur des projets internationaux qui réalisent un
dialogue entre l ‘art visuel et la conception intellectuelle.
2012 est sa première participation à ST-ART.
Artistes présentés à ST-ART :
Robyn Base, Australie – Pat Kramer, Raban Spiegel, Allemagne
Olivier Perriquet, France – You Mee Lee, Gu Hyun Mo, Corée

Galerie Art Space Kehl



DOCK SUD, Sète – France, baptisée comme, phonétiquement Languedoc et dock comme lieu d’échange portuaire, met l’accent sur la découverte et la promotion d’artiste sétois et du sud de la France, le département DOCK SUD CHINE est né de la volonté d’organiser dans un premier temps des résidences d’artistes français à Pékin, il repère désormais des artistes chinois comme LI Wei, LIU Zhengyong ou encore SHEN Jingdong, et investit sur leur production en les accompagnant dans leur réussite.
Li Wei utilise son propre corps pour produire des oeuvres à la fois troublantes et provocatrices et même comiques. Li Wei continue d’explorer les réalités multiples de la société contemporaine et s’attarde sur la mondialisation de la Chine, l’environnement en constante évolution urbaine et des préoccupations plus personnelles comme l’amour, la famille, le bonheur et la déception.
Liu Zhengyong excelle à faire le portrait de personnages souvent en buste, en proie à des sentiments qui les brûlent. Du bout de son pinceau, il écrase d’un geste vif la couleur despote et fait vibrer la chair d’un feu secret*. Les corps ainsi sculptés par les masses d’huile, campent, posent, se souviennent.
Pour Liu Zhengyong la préservation du passé est fondamentale et ses personnages en deviennent les gardiens.
Shen Jingdong. Pour beaucoup d’artistes contemporains chinois,
l’iconographie de leur nation a servi de principale source
d’inspiration et de création. L’artiste Shen Jingdong utilise aussi ces
icônes communistes dans ses peintures et ses sculptures. Il peint
les soldats et l’univers qui l’a entouré durant ses seize années
passées dans l’armée, mais il le fait d’une manière entièrement
nouvelle. Shen Jingdong, (Le Fifre, 2011) présente ses soldats dans la lumière la plus brillante avec dans son esprit les icônes de Mao Zedong, les
BD Japonaises, les guerriers en terre cuite provenant de tombes
anciennes et les enfants soldats dans la «Eight Route Army». Pour
lui, ils ne sont pas que de simples machines à tuer, mais plutôt des
objets de consommation, des jouets, sortant tout droit d’un rayon
de grand magasin, pouvant être manipulés à volonté.
GALERIE CHANTAL BAMBERGER, Strasbourg – France
La Galerie Chantal Bamberger a ouvert ses portes en septembre 2005 avec une exposition Louise Bourgeois.
A l’origine de cette aventure, un goût, une passion pour l’art contemporain qui se sont confirmés au fil des ans, en un réel engagement pour les artistes. Depuis lors, à raison de 7 expositions par an, la galerie offre ses
cimaises aux artistes de dimension internationale (Alechinsky, Bacon & Hockney, Bram van Velde, Cueco, Garache, Kolar, Michaux, Motherwell, Ernest Pignon-Ernest, Tapies, Titus-Carmel, Plensa, Serra, Le Gac, Voss etc..) et propose la découverte de nouveaux talents en donnant leur chance aux jeunes artistes : Ann Loubert, C. Gangloff, J. Taïb, J. Bastin, Sefolosha, Mortiaux… La galerie compte une trentaine d’artistes
(peintres, sculpteurs, graveurs, photographes) dont les oeuvres ont été présentées dans le cadre de nombreuses expositions personnelles ou collectives en galerie et hors les murs : échanges avec des galeries
internationales (Düsseldorf, Bâle), participation aux Foires d’Art Contemporain. Une exposition thématique
(Collages 2012, Bestiaire 2008, Eros & Thanatos 2009, Plume et Pinceau 2007…) réunit chaque année, quelques artistes autour de l’oeuvre singulière d’un maître déjà entré dans l’Histoire de l’Art. Les oeuvres sont exposées dans un espace intime, celui d’un appartement à l’étage d’un immeuble Art Déco situé au coeur de la ville. Une attention toute particulière est réservée aux oeuvres sur papier (dessins, estampes) qui permettent une plus grande diffusion, à plus d’accessibilité.
Galerie Bamberger

Et enfin quelques oeuvres abstraites choisies dans sa collection, carte blanche  donnée à G. et M. Burg

photos et vidéos de l’auteur
texte st-art

MuMo, premier musée mobile d'art contemporain pour les enfants

Dans le cadre de sa tournée 2012-2013, MuMo, premier musée mobile d’art contemporain pour les enfants fera étape en Alsace du 13 au 27 novembre (détail des dates ci-après).

MuMo

Les 21 et 22 novembre, il sera notamment à la Kunsthalle pour accueillir des enfants défavorisés, en collaboration avec ATD Quart-Monde. Les visites seront suivies d’ateliers mis en place par une plasticienne.
MuMo est un container qui se transforme en musée pour aller directement à la rencontre des enfants exclus de l’accès à la culture et leur présenter les créations inédites de 15 grands artistes internationaux : Daniel Buren, Claude Lévêque, Maurizio Cattelan… Cette initiative est porteuse de lien social en apportant du rêve et du questionnement aux enfants, et en fédérant et dynamisant les actions culturelles et éducatives sur le terrain.
Concept original, MuMo a pour vocation de réduire une fracture artistique due à l’éloignement:
– géographique : 16,8 % des français habitent à plus d’une heure d’un musée,
– économique : quand 20% des français renoncent aux dépenses de santé les dépenses culturelles apparaissent superflues
– psychologique : l’art contemporain est perçu comme un art complexe et élististe, réservé aux intitiés.
En 1 an de tournée, 75% des instituteurs qui ont accueilli le Musée Mobile dans leur école pensent que cette première rencontre avec l’art contemporain, décrite comme une expérience inédite et interactive, a eu un impact positif pour les enfants. Suite au passage de MuMo, 80% des structures ont initié soit une journée consacrée à l’histoire de l’art ou aux arts plastiques, soit des ateliers.
MuMo vidéo

Né de la conviction que l’art est un outil d’ouverture et de partage susceptible d’abolir les frontières et de transformer notre vision du monde, MuMo est un musée mobile destiné à aller directement à la rencontre des enfants sur leur lieux de vie : cour d’école, centre de loisirs, parking d’un quartier…
Ce musée itinérant lancé en 2011 sur les routes de France et d’Afrique propose aux plus jeunes une confrontation directe avec les oeuvres d’art spécialement concues pour eux par 14 artistes de renommée internationale. Sous forme de container, il se déploie pour s’ouvrir sur quatre espaces distincts, chacun plongeant les enfants dans un univers différent : peinture, sculpture, installation, vidéo, design…
UN PARCOURS DE 18 000 km
UN PUBLIC DE 20 000 ENFANTS
+ 60 écoles partenaires
Depuis le début de la tournée, 75% des instituteurs et éducateurs qui ont accueilli MuMo pensent que cette première rencontre avec l’art contemporain a eu un impact positif pour les enfants. 80% d’entre eux ont initié des ateliers spécifiques pour prolonger l’initiation
MuMo et les artistes
Daniel Buren Deplie ca va mieux ! 2010
Paul McCarthy Red Rabbit 2011
Maurizio Cattelan Immagine 2011
James Turrell (Untitled) 2011
Jim Lambie Zobop for MuMo 2011
Claude Lévêque Nous irons jusqu’au bout 2012
Nari Ward Lace Lift 2011
Huang Yong Ping Ni hao, Ni hao 2011
John Baldessari Show dogs
Ghada Amer Baisers #1 2011
Florence Doléac Doudoucho Show 2011
Eija Liisa Ahtila Companions 2011
Pierre Huyghe Zoodrama 2011
Farhad Moshiri Melt 2011
Roman Signer Kayak 1989

Fort du succès de sa tournée en France et en Afrique, MuMo revient dans l’Hexagone en septembre 2012, afin d’offrir une première expérience artistique à davantage d’enfants que le contexte géographique, mais aussi social, exclut de l’accès à la culture. Ce parcours a été élaboré en collaboration avec l’UNESCO et son réseau d’écoles associées en milieu rural, et ATD Quart-Monde, qui favorise la diffusion des talents et des savoirs en organisant de nombreuses actions culturelles à destination des publics défavorisés.
Point d’orgue de cette nouvelle édition, MuMo sassocie a Lille 3000 / FANTASTIC du 21 décembre 2012 au 13 janvier 2013. Dans le cadre de cette manifestation qui permet de faire découvrir l’art contemporain à un public très large, MuMo accueillera les petits lillois à la toute nouvelle Gare Saint-Sauveur et effectuera une itinérance dans les communes de la métropole, de part et d’autre de la frontière entre la France et la Belgique.


MuMo (le Musee Mobile) donne a voir et a découvrir les projets spécifiques de 15 artistes, qui sont autant d’acteurs majeurs de la scène contemporaine internationale. Chacun des artistes sollicités a réalisé ou choisi une oeuvre en direction d’un public d’enfants, en tenant compte d’un contexte singulier : penser l’oeuvre dans un espace limité,
prendre en compte les contraintes liées à l’itinérance, du container, mais surtout imaginer la confrontation des enfants avec leurs créations. A l’occasion de cette nouvelle tournée, MuMo s’enrichit d’une nouvelle contribution artistique: celle de Claude Lévèque, qui succède a Huang Yong Ping dans la salle 3.

Des visites inédites et réservées aux enfants
Durée des visites : 30 à 45 minutes / Nombre d’enfants par visite : 14 enfants
Accompagnement : Une médiatrice spécialisée jeune public.
Déroulement type d’une visite :
1. Distribution du petit guide de l’exposition à chaque enfant et instructions données
par la médiatrice pour le bon déroulement de la visite.
 2. Visite avec la médiatrice spécialisée dans le musée
mobile, déambulation libre et visionnage des vidéos.
3. échanges après la visite avec un intervenant issu du monde de l’art ou de l’éducation, plasticien, critique, conservateur, conseiller pédagogique… musée
 
 
Haut-Rhin
15/11 – 68600 Neuf-Brisach
Ecole élémentaire UNESCO – 13, Rue d’Angoulême
19/11 – 20/11 – 68840 Pulversheim,
Ecole primaire – Place Charles de Gaulle 68840
21/11 – 22/11- 68 100 Mulhouse (ATD Quart-Monde)
La Kunsthalle, Centre d’art contemporain La Fonderie 16 rue de la Fonderie
23/11 – 68840 Pulversheim
Ecole primaire – Place Charles de Gaulle 68840
26/11 – 27/11 – 68 260 Kingersheim
Ecole de la Strueth
LES HORAIRES
3 visites le matin 9h30 – 12h30 3 visites l’après-midi 14h – 17h
 

Site Internet : www.musee-mobile.fr
Blog : www.musee-mobile.fr/blog
Contact : info@musee-mobile.fr

Fondatrice : Ingrid Brochard    Ingrid.brochard@gmail.com

Communication et presse : Sophie Lawani-Wesley   solawa@noos.fr 
+33
(0)6 76 74 68 74

Logistique : Clara Vorfeld  clara.vorfeld@gmail.com
+33(0)6
33 88 51 55

Lucie Avril  lucieavril@gmail.

 

Sensualité et spiritualité – À la recherche de l’absolu

L’exposition Sensualité et spiritualité. À la recherche de l’absolu, composée de cent quatorze oeuvres, peintures et dessins, a l’ambition de renouveler le regard porté sur la peinture religieuse de Jean-Jacques Henner (1829-1905).

Grâce aux prêts importants consentis par plusieurs institutions
françaises et à la collection du musée, elle permet de
saisir comment Henner aborde le sujet religieux, entre représentation
sensuelle et profonde spiritualité. L’exposition met également
en lumière la singularité de sa démarche artistique qui allie
recherche de perfection formelle et absolu métaphysique.
Afin de replacer Henner dans son milieu artistique, philosophique
et politique, plu sieurs oeuvres de ses amis et contemporains sont
présentées : Paul Baudry, Léon Bonnat, Eugène Carrière, Alphonse
Legros, Gustave Moreau, Pierre Puvis de Chavannes et Théodule
Ribot. C’est le cheminement de la pensée de l’artiste et la fabrique
de son oeuvre que le visiteur peut ainsi découvrir au travers des
carnets, des agendas, des dessins et études préparatoires aux
tableaux présentés aux Salons.
« J’étais tout à fait au début de ma route »
Jean-Jacques Henner est né le 5 mars 1829
à Bernwiller, petit village situé au sud de l’Alsace. Il débute sa formation au collège d’Altkirch auprès de Charles Goutzwiller qui lui enseigne le dessin, puis dans l’atelier de Gabriel Guérin à Strasbourg. Tous deux lui communiquent leur passion pour les oeuvres des primitifs allemands. Le Christ mort d’Holbein du musée de Bâle

HANS HOLBEIN LE JEUNE, Le Christ au tombeau,1521-1522 (© Kunstmuseum Bâle / M. P. Bülerx)

 et le retable d’Issenheim de Grünewald qu’il admire à Colmar vont tout particulièrement marquer son oeuvre. Puis, il s’installe à Paris pour suivre la formation dispensée à l’École des Beaux-Arts qui repose sur le dessin d’après modèles vivants et la copie d’antique, et fréquente les ateliers de Drölling et Picot. Présenté pour la première fois, après un long travail de restauration, le Ecce Homo de 1849 est le premier tableau à sujet religieux de Henner. Cette oeuvre où les personnages ressemblent à des « figures habillées » illustre ses premières recherches artistiques.
C’est en abordant un thème de l’Ancien Testament, Adam et Ève découvrant le corps d’Abel, qu’il est récompensé en 1858 par le premier Grand prix de Rome de peinture. La confrontation des trois études dessinées, de l’esquisse peinte à côté de la version définitive permet de saisir ses hésitations et tâtonnements pour trouver la composition juste. Il modifie la position du bras et de la main droite d’Abel sur le sol, le dos et le profi l du visage d’Ève ; il adoucit les contours des figures. Le corps d’Abel étendu mort au premier plan ouvre une série de compositions sur le nu masculin, thème de prédilection de l’artiste tandis que le traitement d’Ève, penchée sur le corps de son fils, préfigure les Vierges de pitié des années 1890.
JEAN-JACQUES HENNER, Adam et Ève trouvant le corps d’Abel, 1858
(© École nationale supérieure des beaux-arts, Paris / J.-M. Lapelerie)

« Je me rappelle, pour mon académie du concours de
Rome, j’avais travaillé deux jours ; je faisais mesquin
quand, tout à coup, j’ai pris un parti et j’ai posé mes tons […] C’est cela qui m’a fait avoir le prix. »
En 1859, Henner part à Rome comme pensionnaire à la Villa Médicis où
il demeure jusqu’en 1864. Son séjour en Italie lui permet de se familiariser avec les grands artistes : Fra Angelico, Titien, Bellini, Botticelli et Raphaël.
À la Galleria de Parme, il reproduit à plusieurs reprises la
Descente de croix de Corrège dont le traitement de la lumière
et l’usage du clair-obscur l’influencent profondément.
Ce travail de copie d’après les maîtres constitue une étape
importante dans la formation des artistes du XIXe siècle. Il permet à Henner de se constituer un répertoire de modèles, de formes, de lignes et de
couleurs dans lequel il va puiser pour construire son langage pictural.
La « grande forme » et le sensible
Influencé par Léonard, Corrège et Rembrandt, Jean-Jacques Henner est avant tout attentif à la forme, perçue non comme la restitution d’éléments
observés, mais au contraire comme principe d’unitépermettant de rendre sensible l’essence de l’être. Il note dans son agenda, le 17 septembre 1875 :
« Je me suis trop attaché à certains petits détails, à l’oeil
par exemple, et j’ai oublié la grande forme ».

Ses préoccupations font écho à la philosophie spiritualiste de Félix Ravaisson-Mollien (1813-1900), dont il fi t le portrait en 1886, et de Gabriel
Séailles (1852-1922). Pour Ravaisson, en effet,
« l’art écarte les obstacles pour faire voir à l’état de
pureté la tendance, la volonté de la nature, c’est à-
dire au lieu de la réalité avec ses imperfections
inévitables, l’idéale et absolue vérité ».
La présentation de la série d’oeuvres et d’études autour de la Madeleine illustre le cheminement artistique de Henner. Inspiré sans doute par un
petit tableau figurant « une jeune vierge endormie sur une pierre » qu’il a découvert en visitant l’église Santa Prasseda de Rome et copié dans un
carnet, il peint en 1860 une Madeleine pénitente.
Jean-Jacques Henner (1829-1905), Madeleine pénitente

Cette oeuvre présente bien des similitudes avec celle réalisée par son ami Paul Baudry exposée au Salon de 1859. Si elles évoquent d’abord de belles
« pécheresses », la sensualité et la beauté du corps renvoient également à une recherche d’absolu spirituel.
La Madeleine au désert de 1878 marque une évolution de son approche artistique. Peu à peu, il se détache de sa formation académique, abandonnant
le répertoire iconographique traditionnel et la description des corps pour chercher à peindre des formes épurées.
Un même processus est à l’oeuvre dans la série de représentations du Bon Samaritain ou de Saint Jérôme. Henner délaisse les détails pour tendre vers une composition idéale rendant sensible la souffrance. Pour son Saint Jérôme, des dizaines de séances sont nécessaires en 1880 afin de simplifier le modelé et trouver l’expression juste :

« la main gauche de mon saint Jérôme m’a fait joliment chercher […] j’avais l’impression qu’il tendait la main pour demander un sou. Voilà ce qu’il fallait[…] la main bien ouverte,  les doigts raidis. »

Le thème majeur de l’exposition, manifeste la
religiosité spécifique qui caractérise l’oeuvre de Henner. Elle renvoie aux drames humains qui l’ont particulièrement marqué : la mort de ses soeurs,
Madeleine en 1852 puis Marie-Anne en 1893, et la maladie de son frère Séraphin. Toutefois, c’est moins la méditation sur la mort qui retient l’attention
du peintre que l’intérêt pour la figuration de l’Esprit : peindre le corps et rendre l’âme.
Cet aspect est particulièrement remarquable dans l’ensemble d’oeuvres sur le thème du

Christ mort que réalise Henner à partir de 1876. S’inspirant
du Christ au tombeau d’Holbein ou du Christ mort couché sur son linceul de Philippe de Champaigne, il reprend à cinq reprises, entre 1879 et 1899 le
même sujet : un corps nu masculin, allongé à l’horizontale
dans un espace de plus en plus serré.
__
Henner se concentre sur l’expression du visage du Christ, rendue grâce à une technique
picturale maîtrisée, alliant la pâte épaisse et le glacis le plus subtil. L’ombre et la lumière qui sculptent les formes dans l’esprit de Corrège, les contours flous inspirés de Léonard et Rembrandt, le contraste entre le clair et le foncé à la manière des espagnols Vélasquez ou Ribera, confèrent aux scènes une dimension sacrée. Henner est parvenu à rendre la nature humaine et divine du Christ.

JEAN-JACQUES HENNER, La Descente de croix, 1860 (© RMN-Grand Palais / T. Querrec)

En 1902, Henner peint un Christ mort étendu au pied de la croix et ajoute, à l’arrière-plan, des membres de sa famille (Madame Séraphin Henner, Eugénie Henner portant toutes les deux le voile alsacien du deuil ainsi que Jules Henner) dans l’attitude des donateurs. Il mêle ici, sans véritable hiérarchie, la sphère sacrée et la sphère profane. Cette oeuvre qui clôture le cheminement de la pensée de l’artiste illustre l’interpénétration,
fréquente dans la peinture religieuse du tournant du siècle, de la scène biblique et du quotidien.

« C’est la chose la plus
diffi cile en peinture de faire un Christ »

Jean Jacques Henner Christ

Avec Saint Sébastien, Henner franchit une nouvelle étape dans sa quête de l’absolu. Pour
cette oeuvre présentée au Salon en 1888, il néglige les éléments utilisés traditionnellement
pour illustrer le martyre : les flèches apparaissent discrètement en bas du tableau, il n’y a pas d’arbre et toute représentation de la souffrance est absente. Le paysage urbain qui servait de cadre à la scène, présent dans les premières études dessinées,
a disparu. Il laisse place à un fond sombre. Le corps du saint est simplement évoqué. Sa
forme est très synthétique, sans détails anatomiques.Il a perdu sa pesanteur et la lumière intense qui l’enveloppe accentue le caractère abstrait et anti-naturel de la scène, la projetant dans un au-delà rempli de mystères.
JEAN-JACQUES HENNER, Saint Sébastien, 1887-1888

texte et images coutoisie musée Jean Jacques Henner
Musée JJ Henner
43 avenue de Villiers
75017 Paris
01 47 63 42 73
publics@musee-henner.fr
www.musee-henner.frwww.henner-intime.fr (blog)
Sur votre téléphone portable avec l’application « oMusée »
Accès  Métro : Malesherbes (ligne 3), Monceau (ligne 2)
Bus : 30, 31, 94
Horaires
11h-18h, tous les jours sauf le mardi et certains jours
fériés
Nocturne jusqu’à 21h le premier jeudi du mois
Tarifs
Plein tarif : 5 €, 7 € (exposition + activités culturelles)
Tarif réduit : 3 €, 5 € (exposition + activités culturelles)
Gratuité : conditions applicables dans les musées
nationaux
Parcours-atelier de dessin pour les enfants :
6,50 € (tarif unique)
Réservation : publics@musee-henner.fr

« L’appel de la forêt »

Dans le cadre de l’exposition
« L’appel de la forêt », le Musée Würth vous invite à des ateliers plastiques proposés par l’artiste Marie Dréa.

Max Ernst

Le cycle comprend 4 rendez-vous.
Chaque atelier aborde un thème et une technique différente :
il est donc possible de s’inscrire à un ou plusieurs ateliers.
► Dimanche 18 novembre de 14h30 à 16h30
► Jeudi 29 novembre de 17h30 à 19h30
► Mardi 12 février de 17h30 à 19h30
► Jeudi 7 mars de 17h30 à 19h30
« L’arbre qui cache la forêt »… Cette expression est le point de départ des ateliers
qui invitent à s’approprier petit à petit des représentations possibles de la forêt.
Un arbre seul ne fait pas la forêt… Avec de l’encre ou de la couleur, avec la
technique du collage ou du frottage, il s’agit d’approcher le mystère de
la forêt. Espérer l’inespéré, faire des rencontres avec des hommes ou des animaux. Parcourir des fourrés et des clairières, interroger ses peurs et se souvenir de ses rêves d’enfant. Laisser passer les saisons, mais aussi les licornes.
Observation ou imagination : tous les chemins mènent en forêt… Laissez-vous surprendre par votre créativité et vivez une belle promenade artistique !
Marguerite Duras, Des journées entières dans les arbres
Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres
Max Ernst, Les mystères de la forêt
► Les ateliers sont accessibles à un public adulte francophone
et germanophone et se déroulent dans la salle pédagogique du
musée.
► Tarif : 12 € par personne (le matériel est fourni et le billet donne
droit également à l’entrée au musée).
► Nombre de participants par atelier : 12 personnes (si le nombre
d’inscrits est insuffisant, le musée se réserve le droit de reporter
la séance).
► Inscriptions au 03 88 64 74 84 ou mwfe.info@wurth.fr

11 novembre et Poppy Day

Poppy Day

11 novembre et Poppy Day

Tinguely@Tinguely

Un nouveau regard sur l’oeuvre de Jean Tinguely
au Musée Tinguely, Bâle: 07 novembre 2012 – 30 septembre 2013

Jean Tinguely Dernière Collaboration avec Yves Klein, 1988 © Foto: Vera Isler / ProLitteris 2012

En seize ans, depuis son ouverture en octobre 1996, le Musée Tinguely a accueilli plus de cinquante expositions. Si l’on se souvient de Jean Tinguely comme du « Jeannot national » suisse, et d’une personnalité publique jadis très présente dans nos esprits, son oeuvre, avec le temps, reprend une place centrale dans le monde artistique actuel. Tinguely peut aujourd’hui être perçu comme l’un des principaux précurseurs sur la scène artistique internationale autour de 1960. C’est là l’occasion de placer cet artiste sous une lumière nouvelle et de donner une vue d’ensemble de son oeuvre. Parallèlement à la nouvelle présentation « Tinguely@Tinguely » sur plus de 3000 m2  sort un nouveau catalogue complet des oeuvres, qui présente les ajouts à la collection et le travail du Musée depuis 1996, et qui servira aussi bien d’ouvrage de référence pour les études futures sur Tinguely que de livre à feuilleter pour les amateurs de son art.

Jean Tinguely, Méta-Matic No. 6, 1959 51 x 85 x 48 cm Museum Tinguely, Basel

Cette exposition propose un survol complet de l’oeuvre de Tinguely et le présente comme novateur et découvreur majeur de l’art cinétique de la seconde moitié du XXe siècle. C’est au cours d’un élan créatif autour des années 1954-1955 que Tinguely inventa en peu de temps les ensembles d’oeuvres Méta-Herbins, Méta-Malevitch, Blancs sur blancs, ses premières Machines à dessiner et ses Volumes virtuels, révélant par leur mouvement, leur côté aléatoire et leur aspect actif des nouvelles formes dans l’art abstrait européen de l’après-guerre.Les Méta-Malevich, en tant que reliefs, semblent symboliser la représentation qu’avait Kasimir Malevitch de l’animation aéronautique et de l’abstraction du paysage à l’aide du cinétisme. Les Méta-Matics, ses machines à dessiner, sont une des réponses les plus subtiles et à la fois complexes au précepte de Walter Benjamin définissant « l’oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique ».
Le travail artistique de Tinguely a pris plusieurs tournures décisives. Elles témoignent de l’ouverture d’esprit avec laquelle il vivait sa créativité, participait au monde de l’art tout en contribuant à le former.
À partir de 1960, il commença à organiser des représentations et des happenings caractérisés par une esthétique « ferrailleuse » radicale, faite d’objets trouvés, redonnant une vie singulière et absurde, quoique souvent brève, aux déchets produits par la société de consommation.

Jean Tinguely, Ohne Titel, 1962 Baluba 219 x 86 x 64 cm Museum Tinguely, Basel © Foto: Christian Baur / Museum Tinguely, Basel©The Niki Charitable Art Foundation / ProLitteris 2012

Ses oeuvres d’art et activités autodestructrices, qui ont eu lieu à Paris, Londres, New York, Humlebæk, dans le désert du Nevada et autres lieux d’exposition, révèlent Tinguely comme appartenant à une jeune génération d’artistes performers néodadaïstes. Homage to New York (1960) constitue la toute première oeuvre autodestructrice : elle exprime de manière dramatique et spectaculaire le potentiel de destruction qui se ressentait, politiquement et socialement, pendant la Guerre froide. Study for an end of the World No. 2 (1962) renferme le principe de la mise en scène du paysage, que développera plus tard le Land Art.

Jean Tinguely, Study for an End of the World No. 2, in der Wüste von Nevada, 1962, Filmstill aus „David Brinkley’s Journal“, NBC, 1962

Les sculptures noires, apparues à partir de 1963, ont une nouvelle dynamique qui leur est propre. L’apparence de ces sculptures s’est voulue plus compacte et plus uniforme du fait de la peinture noire matte. Heureka, créée pour l’« Expo 1964 » à Lausanne, constitue une apogée de cette évolution. Les sculptures Eos, Bascule, Char, Santana et Hannibal sont autant de variations dans cette série d’oeuvres.

Jean Tinguely, Char MK, 1966/1967 204 x 350 x 90 cm Museum Tinguely, Basel, Donation Niki de Saint Phalle © Foto: Christian Baur / Museum Tinguely, Basel ©The Niki Charitable Art Foundation / ProLitteris 2012

Les travaux collectifs apparus dans les années 1960 ont eu une signification essentielle pour les oeuvres de Tinguely. Le Cyclope, créé entre 1971 et 1991 à Milly-la-Forêt (au sud de Paris), était le porte-étendard de ce que recoupe une oeuvre collective : il s’agit d’une réalisation commune de plus de 22 mètres de haut, placée sous le signe de l’amitié, et à laquelle ont participé plusieurs artistes amis de Tinguely, notamment Niki de Saint Phalle, Bernhard Luginbühl, Daniel Spoerri et Eva Aeppli.
Avec le fer, Tinguely a trouvé un matériau d’une très grande longévité et stabilité, même si ses réalisations thématisent la fugacité, ou du moins la fugacité de l’utilisation, de ce matériau dans les appareils productifs. L’antinomie entre les éléments stables et éphémères est soulignée de manière particulièrement poétique par les sculptures des fontaines. Le Fasnachtsbrunnen (1977) témoigne avec maestria de la capacité de Tinguely à soustraire momentanément à la pesanteur les jets d’eau et les fontaines, et de les utiliser pour dessiner des formes dans l’air. Chaque sculpture aquatique a sa propre identité, un rythme et une signature graphique propres. Ensemble, elles donnent lieu à une
« Wassermusik » teintée de théâtre et de parodie, qui se cristallise en hiver pour donner de grandioses sculptures de glace.

Les sculptures de Tinguely s’adressent à l’observateur à de multiples niveaux. Elles sollicitent simultanément plusieurs sens : la vue, l’ouïe, le toucher et parfois même aussi l’odorat. Les quatre machines sonores (1978-1985) constituent l’une des séries d’oeuvres d’art les plus protéiformes et emblématiques ; deux de ces gigantesques sculptures complexes sont exposées au Musée Tinguely : Méta-Harmonie II (1979), prêt de la Fondation Emanuel Hoffmann, et Fatamorgana Méta-Harmonie IV (1985), qui fait partie de la collection du Musée. La Grosse Méta-Maxi-Maxi-Utopia (1987) est également assimilée à la série des grandes sculptures aux effets acoustiques.
Elle est par ailleurs la seule de ces imposantes installations à être accessible au visiteur. Comme dans le film Les temps modernes de Charlie Chaplin, l’homme y devient partie ou produit de la machine et s’égare dans un labyrinthe mécanique composé d’engrenages. Grosse Méta-Maxi-Maxi-Utopia est une oeuvre théâtrale complexe qui met en lumière le penchant de Tinguely pour la performance artistique.
Tinguely avait de nombreuses passions et en vouait une particulière aux sports automobiles. Toute sa vie, il s’est passionné pour la fascination et la peur que ces sports suscitent, la relation marquée du sceau de la perfection entre l’homme et la machine, mais également le danger sous-jacent lié aux accidents, au chaos et à la mort pouvant survenir au prochain tournant. Son amitié avec le coureur automobile Jo Siffert lui a permis de se rapprocher de cet objet de fascination. Des années durant, son agenda personnel était programmé en fonction des courses de Formule-1, qui l’ont amené jusqu’au Japon ou en Afrique du Sud. Il était donc évident qu’il essaierait de restituer ces émotions dans son art. Le vaste engrenage de Klamauk (1979), qui dégage de la fumée en se traînant lentement, est à l’opposé du dynamisme de la voiture de course.
Tinguely est l’un des artistes les plus radicaux et les plus subversifs du XXe siècle. Nombreuses sont les questions existentielles que soulèvent ses oeuvres : la relation homme-machine, le travail collectif, la beauté et l’inutilité du mouvement, la sonorité, le bruit et la musique, les ombres chinoises, la légèreté et la lourdeur, la dissolution et le vide, les éléments et la remise en question du rôle de l’auteur, de l’observateur et de l’oeuvre d’art elle-même. C’est dans cette combinaison de légèreté, d’humour, d’ironie et de parodie que résident les principales qualités des oeuvres de Tinguely, lesquelles vont du dadaïsme inspiré par Duchamp à l’exubérance baroque, en passant par les abstractions géométriques et le cinétisme.

Jean Tinguely, Chaos No. 1 Briefzeichnung an Franz Meyer, 22.02.1974 24 x 32,5 cm Museum Tinguely, Basel, Donation Franz Meyer ©The Niki Charitable Art Foundation / ProLitteris 2012

Catalogue
Le catalogue »Tinguely@Tinguely« présente l’intégralité des sculptures, ainsi qu’un choix important de dessins et lettres-dessins. Il comprend également une biographie détaillée, un texte sur les actions et performances auxquelles Tinguely a participé, une étude sur les travaux de restauration des sculptures machines menés au Musée et un répertoire précis de documents et publications. Ce catalogue sera désormais l’ouvrage de référence pour tous les amateurs de Tinguely et de l’avant-garde européenne des années 1950–1960. Edition Kehrer, 552 pages, plus de 900 images, 58 CHF
Edition française (en janvier 2013) ISBN 978-3-9523990-3-3 / Edition anglaise ISBN 978-3-9523990-4-0  /Edition allemande ISBN 978-3-9523990-2-6
Pour petits et adultes à voir absolument
Images et  texte courtoisie musée Tinguely

Paul Durand-Ruel et le terrible Edgar Degas

Dans le cadre de l’exposition « Edgar Degas », la Fondation Beyeler propose une conférence en français de Caroline Durand-Ruel sur
« Paul Durand-Ruel et le terrible Edgar Degas ».
 

Edgar Degas – Le Petit Déjeuner à la sortie du bain, vers 1895−98
Pastel sur papier transparent rapporté, 122 x 92 cm
Collection privée

 
L’arrière-petite-fille du célèbre marchand d’art parisien, énergique défenseur de Degas, parle des relations de l’artiste avec la maison Durand-Ruel et évoque quelques figures de grands collectionneurs de travaux de Degas ainsi que plusieurs œuvres majeures découvertes dans l’atelier de l’artiste après sa mort, et vendues par la suite.
Le premier contact entre Edgar Degas et Paul Durand-Ruel remonte à 1872. Malgré le caractère parfois ombrageux de l’artiste, le marchand d’art et ses fils réussissent à préserver cette relation pendant de nombreuses années. La galerie organise en 1892 la première exposition individuelle d’œuvres de Degas à Paris, où le public peut découvrir, avec des réactions mêlées, une sélection de ses monotypes en couleurs de paysages réalisés à partir de 1890. L’exposition « Edgard Degas » de la Fondation Beyeler réserve toute une salle au motif des paysages de l’œuvre tardive de Degas, présentant ainsi une douzaine de monotypes provenant de collections particulières et de musées internationaux. 
 
Edgar Degas portrait

Caroline Durand-Ruel a travaillé aux côtés de son père, après la mort duquel elle a dirigé la galerie pendant 20 ans. Dans le cadre d’un colloque, elle a publié des lettres de Degas conservées dans les archives de la galerie. Elle a également rédigé plusieurs articles à l’occasion d’expositions internationales, dont celles consacrées à Sisley au Musée d’Orsay et à la Collection Havemeyer également au Musée d’Orsay, à Théo van Gogh au Van Gogh Museum d’Amsterdam ainsi qu’à Monet à la Fondation Gianadda.
Il est possible de visiter l’exposition « Edgar Degas », en place jusqu’au 27 janvier 2013, avant la conférence. Après avoir tourné le dos à l’impressionnisme vers 1880, Edgar Degas a atteint le sommet incontesté de sa création dans son œuvre tardive pleine d’audace et d’originalité. La vaste exposition de la Fondation Beyeler présente ses célèbres représentations de danseuses, ainsi que des nus féminins, des cavaliers et des paysages. On peut y voir environ 150 peintures, pastels, sculptures, dessins, gravures et photographies provenant de collections publiques et privées du monde entier.
Programme :
Cette manifestation se déroule le 7 novembre 2012 de 18h30 à 20h00 à la Fondation Beyeler.
Tarif :
Manifestation gratuite pour les visiteurs du musée.
Cette conférence est organisée en collaboration avec l’Alliance Française de Bâle.

Sommaire d'octobre 2012

Toscane

01 octobre 2012 : Frantisek Zvardon au Lézard à Colmar
02 octobre 2012 : Edgar Degas l’œuvre Tardive
03 octobre 2012 : Photographes en Alsace 2012
08 octobre 2012 : Philippe Pasqua à la Fondation Fernet Branca
10 octobre 2012  : Camille Corot – La nature et le rêve
15 octobre 2012 :  Annette Messager – Continents Noirs au MAMCS
19 octobre 2012 :  « L’Art, c’est quoi ? 27 questions, 27 réponses »
26 octobre 2012 :  Balade d’automne