La fondation Vasarely à Aix en Provence
VASARELY AVANT L’OP, UNE ABSTRACTION EUROPÉENNE, 1945-1955
Du 17 juin au 15 octobre 2023
Commissariat :
Michel Gauthier, conservateur au Musée national d’art moderne,
Centre Pompidou
Le Fondateur
Győző Vásárhelyi, dit Victor Vasarely était un artiste hongrois-français né en 1906 à Pécs, en Hongrie et décédé en 1997 à Paris, en France. Il est considéré comme l’un des pionniers de l’art optique, également connu sous le nom
d’Op Art.Vasarely s’est d’abord intéressé à l’art traditionnel, mais il a rapidement commencé à explorer de nouvelles idées et à expérimenter avec différents médiums. Il a créé des œuvres d’art qui semblaient se déplacer ou changer en fonction de l’angle de vue de l’observateur. Ses compositions géométriques, souvent en noir et blanc, ont été très influentes et ont inspiré de nombreux artistes et designers au cours du XXème siècle.

Vasarely est également connu pour avoir fondé le mouvement artistique de l’Op Art, qui a eu une grande influence sur la culture populaire et les arts visuels pendant les années 1960 et 1970. Ses œuvres ont été exposées dans des galeries et des musées du monde entier, et il a reçu de nombreux prix et distinctions pour son travail.
En somme, Victor Vasarely a marqué l’histoire de l’art avec son style unique et innovant, qui a inspiré de nombreux artistes de sa génération et des suivantes.
La Fondation
La Fondation Vasarely est une institution de droit privé, reconnue d’utilité publique en 1971, mêlant art et architecture au service d’un sens qui lui est propre situé à Aix-en-Provence, érigé entre 1973 et 1976 par le plasticien
Victor Vasarely.

Le Centre architectonique, abrite dans une architecture alvéolée 44 oeuvres monumentales de Vasarely intégrées aux murs internes du bâtiment. Situé en bordure sud-ouest d’Aix-en Provence, dans le quartier du Jas-de-Bouffan, il accueille également des expositions temporaires et autres événements culturels (conférences, concerts, médiations). Le bâtiment est classé Monument historiques en 2013, et a une fréquentation annuelle de l’ordre de 100 000 visiteurs (en 2019). Il bénéficie de l’appellation « Musée de France »
depuis 2020.
Pierre Vasarely

« Je me réjouis de ce partenariat avec le Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, initié en 2019 après la grande rétrospective de Victor Vasarely dans ce musée parisien et qui a été renouvelé en 2022 pour 3 ans. Ce partenariat est le gage de la confiance que le Centre Pompidou témoigne à la Fondation. Ainsi pour la 4ème année consécutive, nous sommes très fiers de pouvoir présenter à Aix-en-Provence des oeuvres majeures du Musée national d’art moderne qui illustrent les prémices de l’Op Art dont Victor Vasarely a été le pionnier ».Petit-fils de Victor Vasarely
Aix-en Provence, le 17 mai 2023
La Fondation Vasarely poursuit son partenariat avec le Centre Pompidou, Musée national d’art moderne-Centre de création
industrielle pour la 4ème année consécutive, avec l’exposition d’été
« Vasarely avant l’Op, une abstraction européenne, 1945-1955».
Du 17 juin au 15 octobre 2023, une sélection de 35 oeuvres majeures prêtées par le musée parisien, le Musée départemental Matisse, le Musée d’art moderne de la ville de Paris, la Fondation Hartung-Bergman, la Fondation Marta Pan, la galerie Denise René et des collections privées seront présentées à Aix-en-Provence, à la Fondation Vasarely pendant quatre mois.

Quand on pense à Victor Vasarely, ce sont immédiatement des vibrations et des clignotements de formes et de couleurs qui viennent à l’esprit. Sa plastique optico-cinétique fait de lui, à partir du milieu des années 1950, le père de l’op art et marque visuellement toute une époque. Le Vasarely op a toutefois été précédé, durant la décennie qui suit la seconde guerre mondiale,
par un Vasarely dont l’oeuvre est moins connue du grand public. Ayant décidé de se consacrer pleinement à l’art, après une carrière de graphiste publicitaire poursuivie avec succès depuis son arrivée à Paris en 1930, Vasarely, avec l’aide de la galerie Denise René, prend place dans la mouvance postcubiste qui domine alors la scène française.
La mouvance postcubiste
C’est à cette période de son oeuvre que l’exposition sera consacrée par le biais d’un dialogue avec d’autres artistes de la même époque. Vasarely expose alors, on l’oublie parfois, avec Jean Dewasne, Alberto Magnelli, Hans Hartung, Serge Poliakoff ou Gérard Schneider. C’est un Vasarely moins connu mais tout aussi important qu’il s’agit ainsi d’éclairer en le replaçant dans le contexte de l’époque, en montrant les ressemblances et les différences qui existent entre son oeuvre et celles des artistes dont il fut proche. La révolution op à venir est née dans un étroit commerce avec l’héritage post-cubiste.
Avec des oeuvres de Agam, Jean-Michel Atlan, Etienne Béothy, André Bloc, Simone Boisecq, Robert Breer, Pol Bury, Geneviève Claisse, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, Cesar Domela, Etienne Gilioli, Hans Hartung, Auguste Herbin, Robert Jacobsen, Berto Lardera, Jean Leppien, Alberto Magnelli, Richard Mortensen, Marta Pan, Serge Poliakoff, Gérard Schneider, Victor Vasarely et Nicolaas Warb.
Le père de l’Op’Art

Victor Vasarely est indissociablement lié à l’art optico-cinétique.
Cette notion, qu’il utilise pour la première fois en 1964, mais qui apparaît déjà dès les années 30 avec la série des « Zèbres », consiste à utiliser des éléments simples de la géométrie et de la physique des apparences pour provoquer des phénomènes optiques dynamiques jouant sur la perception visuelle (sensation de mouvement, ambigüité spatiale, instabilité des couleurs) qui sollicitent la participation du spectateur. Le plasticien a porté toute son attention vers la production de prototypes qu’il utilise, agrandis et/ou multipliés, comme points de départ de nouvelles créations.





Il ne prétend pas être le premier ou le seul à travailler à ces nouvelles créations, ses « nouvelles fonctions », dans la diversité des matériaux et des formats, mais il y est allé très loin, de la sérigraphie aux intégrations architecturales, et de l’infiniment petit au cosmique.
C’est sur la base de ses publications et de ses magnifiques albums d’art, des matériaux et matériels qui nous restent, de ses esquisses et programmations disponibles, que l’on peut identifier son processus créatif, fixé à partir de la fin des années 1950.
Si sa « révélation de l’abstrait » se fait en 1947 : forme pure et couleur pure peuvent signifier le monde, la théorisation des Unités formes-couleurs, dont l’espace plastique est le lieu, aboutit en 1959, c’est l’ « Unité Plastique », brevetée à cette date.
Son alphabet plastique, formes-fonds et couleurs, que parfois il dénomme,
« solfège plastique », lui permet de multiplier exponentiellement ses compositions et les multiples. Il le portera au « folklore planétaire », application universaliste à l’architecture et l’urbanisme. En prenant à rebours ses créations, la multiplicité des oeuvres produites, des supports et des matériaux surprend toujours même si les artistes, depuis le début du XXe siècle, multipliaient peu à peu les expériences des supports et des matériaux, à partir de formes et esthétiques nouvelles. Vasarely touche à tout : dessin ; gouache ;
« tableau » ; sérigraphie ; sculpture ; tapisserie ; vitrail ; tissu ; photographie ; film ; oeuvres murales : céramique, aluminium, « fresque » ; album et livre ; objets de la vie courante, ludiques ou domestiques.

Éclairage de Pierre Vasarely
« Victor Vasarely fait-il partie des artistes qui font « la mode », des « bourreaux de la rétine » ou de ces « maîtres du trompe l’oeil abstrait » ?
Ces questions qui se posaient il y a plus de 60 ans sont toujours d’actualité.
Indissociablement lié à l’art optico-cinétique, mouvement auquel le MoMA de New-York consacra en 1965 une grande exposition, lui assurant une reconnaissance et une diffusion internationales, Victor Vasarely est considéré comme « le père de l’op art ».

Vasarely est, depuis les années 50, particulièrement conscient d’un phénomène qu’il appelle « la crise du tableau de chevalet ». Sa réflexion, si proche des thèses du Bauhaus, est fondée sur l’idée que le tableau de chevalet, si hardi soit-il dans sa conception, ne peut que rester confiné dans le milieu étroit des galeries et des collectionneurs, nuisant ainsi à sa large diffusion et privant la plupart de nos contemporains de la possibilité de vivre dans un cadre à la fois nouveau et beau.
C’est dans cette perspective que le plasticien – il répugne au terme d’artiste – a porté toute son attention vers la production de prototypes qu’il utilise, agrandis et/ou multipliés comme points de départ de nouvelles créations :
« L’original qui est à l’oeuvre ce que le grain est au pain, n’est en réalité qu’une chose en puissance. Terme d’antan, il est le début à présent d’une re-création en vue d’une nouvelle fonction ».
Il a tout osé, tout essayé pour affermir son art unique : tapisserie, savonnerie, aluminium, peinture sur bois, toile, plexiglas, carton, acier, verre, mosaïque, faïence, lave émaillée, véritables entrelacs de formes pures et de couleurs qui vibrent. Vasarely rêve d’intégrer la beauté plastique à l’architecture.
« Donner à voir » et « faire descendre l’art dans la rue » sont les postulats fondateurs de l’oeuvre de Vasarely qui se veut moderniste, utopique et visionnaire en ce qu’elle préfigure les fondements de la recherche plastique contemporaine ».
Pierre Vasarely
Président de la fondation Vasarely
Petit-fils de Victor Vasarely
La Chapelle de l’Observance à Draguignan accueille l’exposition Vasarely, le solfège plastique, le processus créatif du père de l’Op’art du samedi 29 avril au dimanche 17 septembre.
Informations pratiques
www.fondationvasarely.org
Fondation Vasarely – Tous les jours de 10h à 18h
Jas de Bouffan 13090 Aix-en-Provence
04 42 20 01 09
Partager la publication "Fondation Vasarely"



L’exposition s’ouvre sur une série de portraits croisés, Basquiat par Warhol, Warhol par Basquiat. Elle se poursuit avec les premières collaborations. Initiées par le galeriste des deux artistes, Bruno Bischofberger, ces oeuvres profitent de la participation du peintre italien Francesco Clemente (né en 1952). Après cette quinzaine d’oeuvres à trois, Basquiat et Warhol poursuivent leur collaboration avec enthousiasme et complicité, à un rythme presque quotidien. L’énergie et la force de leurs échanges incessants conduisent les visiteurs tout au long du parcours dans la totalité des galeries de la Fondation rythmé par des oeuvres capitales telles que Ten Punching Bags (Last Supper) ou la toile de 10 mètres African Mask.
Warhol comme un aîné, un personnage clé du monde de l’art, initiateur d’un langage inédit et d’un rapport original à la culture populaire. En retour, Warhol trouve avec Basquiat un intérêt renouvelé pour la peinture. Avec lui, il se remet à peindre manuellement, à très grande échelle. Les sujets de Warhol (titres de presse, logos de General Electric, de la Paramount, des Jeux Olympiques) servent de structure à de véritables séries qui scandent le parcours.
Cette œuvre à six mains prend un autre tournant lorsque Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat décident de prolonger leur collaboration. Au sein de la Factory, leur geste se libère, tandis que les formats de leurs toiles augmentent pour atteindre jusqu’à 8 mètres de large (Chair, 1985) et près de 3 mètres de haut (6,99, 1984 et Mind Energy, 1985), brouillant encore davantage les frontières entre beaux-arts et communication visuelle de masse. Les toiles de Basquiat et Warhol dégagent de grandes zones vides aux couleurs vives et unies pour favoriser l’expressivité de leur style. La complémentarité des deux peintres triomphe, mariant l’esthétique « à vif et directe » du premier et celle 








Disremembered, 2014/15 et 2020/21, illustre plusieurs aspects importants de l’oeuvre de Salcedo : il s’agit d’une sculpture presque immatérielle, à peine tangible, qui ne se révèle à nous que de près. Une étoffe de soie semblable à une chemise, conçue par Salcedo suivant le modèle de sa propre blouse, est traversée de très nombreuses petites aiguilles qui opposent quelque chose de menaçant à la délicatesse évanescente de la sculpture. En amont de ce travail, Salcedo a parlé avec des mères ayant perdu des enfants lors de violences armées dans des quartiers difficiles de Chicago. La douleur constante et inconsolable de ces femmes est symbolisée par les plus de 12’000 fines aiguilles piquées directement dans l’étoffe et clairement visibles en raison de la transparence de la sculpture.




Doris Salcedo est née en 1958 à Bogota en
Fo.rmé d’abord au Sénégal puis en Suisse Romande,

Son vocabulaire plastique réactive des interrogations historiques et atemporelles tout en élaborant un propos artistique d’une absolue contemporanéité. L’iconographie d’Omar Ba mobilise des métaphores personnelles, des références ancestrales et des figures hybrides. Son travail refuse une narration didactique et cherche, par son caractère énigmatique et son intensité poétique, à exprimer son inconscient et son appréhension symbolique du réel.

Jean-Michel Basquiat (1960–1988) compte parmi les artistes majeurs du XXe siècle finissant. Au début des années 1980, il accède en peu de temps à une notoriété internationale, alors que la peinture figurative connaît une renaissance. Basquiat, une des personnalités les plus magnétiques du monde de l’art, débute dans l’underground new-yorkais en tant que poète graffeur et musicien avant de se consacrer pleinement à l’art. Sa peinture hautement expressive et débordante d’énergie lui vaut rapidement l’admiration du milieu.
Jean Michel Basquiat et Emilio Mazzoli
Jean-Michel Basquiat
Jean-Michel Basquiat Untitled (Angel), 1982
Untitled (Devil), 1982
Jean-Michel Basquiat Profit 1, 1982
Jean-Michel Basquiat

Experiment in F# Minar (2013) jouent avec la possibilité d’activer le son par le mouvement. Le contact ou l’ombre d’un corps donnent vie aux œuvres et libèrent des bruits du quotidien, des mélodies, des compositions musicales ou des voix chuchotées.

mellotronne
Les casques audio ne restituent pas uniquement le son du film projeté: le système audio binaural rend le son dans l’espace tout en créant l’illusion d’être assis au milieu d’un public de cinéma produisant de légers bruits, chuchotant ou mangeant du popcorn. Le récit narratif s’efface au profit des spectateur.trice.s qui prennent part activement à la scène.



lauréate du Prix Filature de Mulhouse 019
Diplômée de l’Académie royale des Beaux-Arts de Liège, Gaëtane Verbruggen a également suivi une année de spécialisation en art thérapie à la Haute école de la Province de Liège.
Diplômé en sculpture et en design urbain d’ART2, École supérieure des Arts à Mons, Rémy Hans trace les contours d’un questionnement mémoriel à la pointe de son porte-mine bleu.
participante à Mulhouse 019
Autodidacte engagé dans une pratique du dessin contemporain, Emmanuel Henninger s’intéresse à l’iconographie du paysage. Inspiré et souvent immergé dans des contextes naturels, il représente la nature de manière frontale et immersive selon une double approche qui oscille de la vision romantique du paysage préservé à la vision critique du paysage pratiqué ou transformé par l’activité humaine.
Diplômé·e de la HEAR, Jo est un·e artiste engagé·e dans une démarche de recherchecréation traitant de l’influence des représentations médiatiques de l’enfance issues de l’idéologie dominante sur nos comportements individuels et collectifs. En parallèle de sa pratique artistique, iel poursuit un doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal depuis 2017.






Comme cela se reflète dans la collection d’art de Moco, il en va de même pour le soutien philanthropique du musée à des œuvres caritatives telles que Movement On The Ground, Aidsfonds, Metakids. Moco Museum s’efforce d’autonomiser et d’aider les autres dans la mesure du possible. Notre esprit fondateur a toujours été de voir le monde si éclairé que la paix et l’unité sont inévitables. Une partie des recettes du musée Moco est reversée à des œuvres caritatives proches du cœur des initiateurs.