Conférence : “La sculpture contemporaine” par Valérie Da Costa

fonderie-kunsthalle-mulhouse.1269696677.jpgLa Kunsthalle propose ce jeudi 25 mars à 18 h 30, une conférence sur le thème de

“La sculpture contemporaine” en marge de l’exposition “Les sculptures meurent aussi”. Elle sera animée par Valérie Da Costa en présence aussi de Lorenzo Benedetti, commissaire invité de la Kunsthalle.

Valérie Da Costa est historienne de l’art et critique d’art. Elle est Maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université de Strasbourg et responsable de la rubrique Arts Visuels pour la revue Mouvement.
Parmi ses publications, elle a, entre autres, publié un livre sur Germaine Richier (Ed. Norma, Paris, 2006) et a notamment écrit sur plusieurs sculpteurs contemporains comme Michel Blazy, Anita Molinero, Elsa Sahal, Daniel Dewar&Grégory Gicquel, Javier Pérez, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Peter Buggenhout, Berlinde de Bruyckere, Stéphane Thidet….Elle organise en juin 2010 une journée d’études sur la sculpture contemporaine (Situations de la sculpture contemporaine) au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg
La conférence sera suivie d’un débat.
Entrée libre

Week-end de l'art contemporain en Alsace

Ce dimanche a démarré en douceur à la Kunsthalle de Mulhouse, pour la visite de la dernière exposition de Lorenzo Benedetti, « Les sculptures meurent aussi » La Kunsthalle mulhousienne a fait le choix d’une politique d’exposition que l’on peut aisément qualifier d’austère… Ce qui ne dispense pas l’amateur d’art contemporain d’aller à la découverte.les-scultupres-meurent-aussi.1269471604.jpg
Le lieu a reçu récemment l’onction ministérielle de
Frédéric Mitterrand. Comme pour les deux précédentes, le commissaire italien demeure dans une cohérence du choix, privilégiant le questionnement sur la matière et l’objet à travers une famille d’artistes conceptuels ou minimalistes.
Avec « les sculptures meurent aussi », référence au film (1953) de Resnais et Marker, Lorenzo Benedetti invite à s’interroger sur la dimension du temps dans les œuvres mais aussi sur le temps comme matériau :
« Ces œuvres s’intéressent davantage à la métaphore du cours du temps qu’à la problématique de la matérialité. »
Les Sculptures… réunit sept artistes internationaux dont la démarche repose sur la mémoire et le souvenir (les petits totems très «arte povera» de Francesco Arena portant les portraits de Darwin, Kafka, Hannah Arendt etc.), la fragilité alex-cecchetti.1269471570.jpg(Alex Cecchetti et sa « pyramide » de plaques de verre mais aussi des interventions sur des statues du parc de St Cloud), le débris ou les objets rejetés par la société (Oscar Tuazon et la grande sculpture en poutres de bois), les répliques d’un monde absent ou disparu (Guillaume Leblon), la distance infranchissable entre l’objet et sa trace (Michael Dean) ou les objets glanés (Ida Ekblad)…
Enfin, il y a
Fountain, une installation de cinq containers industriels contenant, chacun, 1000 litres d’eau de la fameuse Fontaine de Trevi à Rome. Mandla Reuter travaille sur les relations entre l’intérieur et l’extérieur et sur l’identité et la dissociation de l’espace. Prélevée dans la fontaine, cette vraie eau constitue une sculpture en « mouvement » et accessoirement l’occasion d’un hommage fellinien à la… sculpturale Anita Ekberg.
 texte Pierre-Louis Cereja , l’Alsace le Pays.
Pour nous conduire, une cinquantaine de personnes vers le
FRAC Alsace de Sélestat, où
« L’Art est un jeu. Tant pis pour celui qui s’en fait un devoir »
(Max Jacob, Conseils à un jeune poète, 1945)

2 charmantes personnes, pleines d’attention, Clarisse chargée de la communication à la Kunshalle et Sophie chargée de comm au Lézard de Colmar. Durant tout le parcours elles nous dévoilent la suite du programme, avec compétence et gentillesse, force documentation, vidéos etc….
C’est Anne-Virginie Diez dont la compétence n’est plus à démontrer qui nous accueille.
Cette exposition est construite à partir d’œuvres de la collection du Frac Alsace. Celles-ci renvoient à des choix artistiques affirmés et à la conduite de projets de direction qui encadrent le développement des Frac. Elles sont également destinées à une diffusion vers des publics larges. À ce titre, elles ont été inscrites par le Frac Alsace dans son nouveau dispositif de diffusion par ensembles thématiques Expomobiles. Les œuvres choisies ici sont principalement empruntées aux ensembles J’ai toujours rêvé d’être un artiste et C’est arrivé près de chez vous. Le premier témoigne de la fondamentale liberté d’invention formelle des artistes. Le second rassemble des œuvres dont le ressort est d’engager un face-à-face critique et tendu avec la réalité et l’actualité. Sont également présentés dans cette exposition l’atelier de mise en peinture monté par le peintre Franck Bragigand en partenariat avec l’association Envie à Strasbourg et l’intervention artistique de la photographe Fernande Petitdemange au Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole d’Obernai.frank-bragigand.1269471590.jpg
Cette exposition a donc valeur de témoignage de l’autonomie des œuvres d’art et de leur irréductibilité aux discours, autant que de dispositif critique des missions d’un Frac. Comme toute démarche de sensibilisation, elle interroge la responsabilité de l’institution à énoncer des discours sur l’art et leur valeur face à l’œuvre. Les discours véhiculent des clés de lecture, quand parfois l’intuition et le regard suffiraient. Comment donner accès aux potentiels de savoir et d’expérience d’une œuvre, qui par essence procède d’une pensée transversale et paradoxale ?
Olivier Grasser – Directeur du Frac Alsace

C’est ainsi que l’on voit  une vidéo de Pascal Bernier, où après les avoir scotchées il massacre allègrement des fleurs. Nous assistons au désastre impuissants, mais qui n’a pas eu envie de faire plus que d’effeuiller une marguerite ?
 

Le travail de Franck Bragigand repose sur une démarche artistique où les objets du quotidien sont élevés au rang d’oeuvres d’art. Depuis plusieurs années, l’artiste collabore avec Envie, association de réinsertion sociale spécialisée dans le traitement et la valorisation de matériel électroménager destiné à la vente. Sollicité en 1999 par l’association strasbourgeoise ACECA pour participer à une exposition à l’occasion des dix ans d’Envie à Strasbourg,
Franck Bragigand a proposé une idée somme toute originale: mettre en peinture chez Envie et par ses personnels des réfrigérateurs d’occasion, pour les inscrire ensuite dans son réseau de diffusion commerciale. Suivant des procédures et une technique déterminées par l’artiste, une peinture monochrome et épaisse est appliquée sur les réfrigérateurs. Ceux-ci sont ensuite proposés à la vente.
Franck Bragigand transforme ainsi un objet fabriqué à des milliers d’exemplaires en oeuvre d’art unique. À partir de cette expérience, l’artiste réalisa des productions ponctuelles de ces réfrigérateurs. Il faut souligner que le travail est exéuté en milieu clos, sans souci de la toxicité de la peinture.
Sophie Staklinmalacchi-farve.1269471977.jpg

À la façon dont on composait jadis un herbier, Fernande Petitdemange entretient avec les plantes qu’elle sélectionne un rapport d’intimité privilégié. Le soin qu’elle a de les cueillir, de les suspendre dans le vide pour les faire sécher, puis de les disposer bien à plat sur un fond résolument blanc pour en tirer une image photographique participe d’une procédure quasi clinique qui vise à faire surgir de ses modèles quelque chose d’une troublante beauté.fernande-petit-demange.1269471581.jpg
Dans le droit fil d’une photographie dite « objective », mais paradoxalement teintée d’énigme, la série des douze Étrangers anonymes de Fernande Petitdemange s’offre à voir comme autant de figures méticuleusement décrites. Il semble y aller d’un soin tout à la fois d’anatomie et de dissection et le résultat plastique le
dispute au dessin d’analyse.
Philippe Piguet
Frank Scurti, un bâton fabriqué à l’aide de cannettes de soda recouvertes d’une peau de serpent, tel un ready-made du bâton de Cadéré.frank-skurti-caducee.1269471628.jpg
Paul Pouvreau, Natures mortes et tableaux vivants, les photographies de Paul Pouvreau cultivent le singulier et l’incongru. Familières d’un travail de composition qui les fait appartenir à la photographie plasticienne, elles sont toujours au bord de quelque chose, entre visible et insensible, entre invisible et sensible. Son art qui consiste à mettre en jeu tant les stéréotypes culturels que les codes visuels, sociaux et économiques de notre
environnement vise à faire de notre monde le théâtre d’un quotidien déroutant et dérisoire, l’artiste n’ayant pas son pareil pour créer des images où la fiction le dispute à la réalité sans que l’on ne sache plus vraiment laquelle est l’une, laquelle est l’autre.

à suivre

En vadrouille

Si vous me cherchez, je déjeune ici à 13 h ce mardi 16 mars.
patientez après les cartes postales, ça s'arrange ! je n'ai pas choisi la musique de la vidéo.....


Le souffle du temps – rétrospective de Robert Cahen – films et vidéos

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auditorium du Jeu de Paume
1, place de la Concorde – 75008 Paris
www.jeudepaume.org
renseignements : 01 47 03 12 50 / infoauditorium@jeudepaume.org
tarifs : 3 € la séance / gratuit sur présentation du billet d’entrée aux expositions (valable uniquement le jour de l’achat) et pour les abonnés
du 16 mars au 18 avril 2010







clic sur l’invitation
Le passager du temps
Comme
Nam June Paik, comme Bill Viola, comme tous les grands vidéastes, Robert Cahen prend la vidéo telle qu’elle est, et son oeuvre inventive en effectue joyeusement les puissances.
Mais que peut-on demander à la vidéo ?
La réponse de Robert Cahen est aussi simple qu’ambitieuse : instaurer de nouveaux rapports entre le réel et l’image.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation, Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations techniques et linguistiques de la musique concrète. Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des instruments électroniques,
il traite les images comme les sons, les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis, qui rendent visible un « temps retenu », pour construire un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue, expérimentation physique de la vidéo dans l’espace constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973), il manipule l’image et la rend malléable. En 1983, il réalise Juste le temps, fiction de 13 minutes considérée comme l’une des vidéos les plus importantes des années 1980. Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992, il a également remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives, en 1995.
Une partie de sa création s’inspire du travail d’autres artistes : ses vidéos sur l’art (Parti sans laisser d’adresse, sur Bernard Latuner, 1986), sur la musique (Répons de Pierre Boulez, 1985), sur la danse (La Danse de l’épervier de Hideyuki Yano, 1984, Parcelle de ciel de Susan Buirge, 1987, Solo de Bernardo Montet, 1988) ou sur la photographie (Dernier Adieu, sur Jean-Marc Tingaud, 1988), ainsi que son adaptation, avec Corps flottants (1997), du roman de Natsume Sôseki, Oreiller d’herbes.
Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et à l’étranger, tandis qu’il a réalisé, dans le cadre de la commande publique, une installation vidéo permanente à Lille (allée de Liège, Euralille)

Dernier Carat pour le festival TRANS(E)

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du vendredi 5 au samedi 13 mars 2010
Dédié à l’expression artistique allemande, française et suisse, TRANS(E), trans(e)versal et trans(e) frontalier, propose pour sa troisième édition des spectacles de théâtre, musique, danse, vidéo et des installations à la croisée des langues et des formes, créés par des artistes emblématiques mais aussi par des nouveaux talents à découvrir.
Laissez-vous trans(e)porter par des œuvres à la pointe de la création contemporaine !
entrée libre
GOYA
de Rodrigo Garcia – Christophe Greilsammer

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Ce spectacle est une déambulation dans la ville. Vous montez dans un bus et vous voyagez dans une écriture, un univers. Il ne s’agit pas de n’importe quel monde, car vous êtes chez Rodrigo Garcia, l’artiste argentin le plus
brillant de la décennie, celui qui secoue littéralement la France depuis qu’il y crée ses spectacles-performances, provocateurs, radicaux et géniaux.
Il est l’auteur de Goya, texte que Christophe Greilsammer met en scène en tâchant d’en respecter le caractère irrévérencieux. Et le mot reste faible concernant Garcia. Un père entraîne ses fils et un philosophe dans un périple
qui doit les mener aumusée du Prado où sont exposées des oeuvres de Goya.
Mais il les embarque surtout dans une logorrhée où s’entremêlent le foot, la culture gratuite pour tous, la consommation de substances illicites, la rage de vivre, l’art en partage, le goût de la fête…img_3603.1268516180.jpg
Dans le bus qui traverse la ville, le comédien partage son bout de scène improvisée avec un DJ qui mixe en direct, ajoutant à l’aventure une note rock and roll. Et ça n’est que le début de l’histoire. Parce que dans le bus, l’acteur ne s’en tiendra pas là. Suspense, surprises et soubresauts assurés. La promenade est tellement agréable, que vous avez envie de partager avec le comédien et que vous laissez, aller à lui parler et à parler à votre voisin, au grand dam de Sara Bernard, qui faisait partie des spectateurs. Puis il vous quitte pour aller jouer au foot, et vous vous sentez abandonné, sa présence vous manque déjà ! C’est à la descente du bus, que SB rousse, vous interpelle vertement, pour vous prier de rester dorénavant devant votre téléviseur,img_3596.1268515992.jpg, c’est que nous y étions dans le bus et devant la télé … que vous manquez de respect à l’acteur, je veux bien être coupable, mais il y a l’art et la manière de dire les choses, même si l’on est mécontente. Je la rencoie aussi à l’opéra dans le passé, où le public discourait et dînait ! La prochaine fois, il faudra afficher : silence et éteignez votre portable, quoique je n’ai pas téléphoné…. Je présente encore une fois mes excuses au comédien qui a eu la grâce de me pardonner illico !
traduction Christilla Vasserot / musique Samuel Colard / photos, vidéo Bertrand Gondouin / régie générale
Sébastian Dalphrase / avec Xavier Brossard et DJ T-Killa
Production Cie l’Astrolabe. Coproduction le festival Ososphère / La Filature, Scène nationale – Mulhouse.
Avec le soutien de la ville de Strasbourg / de la Région Alsace. Avec l’aide de Flecher Voyages à Ohnenheim.
Créé en septembre 2009 au festival Ososphère de Strasbourg. Texte de la pièce paru aux Éditions Les
Solitaires Intempestifs.
tarif plein 25 ¤ / réduit de 5,50 à 20 ¤
LE DECOR A L’ENVERS

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une proposition de Sophie Kaplan directrice du Centre Rhénan d’Art Contemporain
avec Ulla von Brandenburg (Allemagne), Yves Chaudouët (France), David Cousinard et Sarah Fauguet (France), Aurélien Froment (France), Franziska Furter (Suisse), Ann Veronica Janssens et Michel François (Belgique), William Kentridge (Afrique du Sud), Lutz & Guggisberg (Suisse), Estelle Vernay (France)
Venus d’Allemagne, de France, de Suisse et d’ailleurs, déjà largement reconnus sur la scène internationale ou récemment découverts, les artistes du Décor à l’envers déploient leursoeuvres dans les espaces d’exposition de La Filature et quelques fois en poussent les murs.
Faisant écho à la pluralité des arts proposés par la Scène nationale, l’exposition questionne les liens qui unissent arts de la scène et arts plastiques et comment ceux-ci se nourrissent les uns des autres.
Certaines oeuvres ou artistes ont un lien direct avec la programmation. Il en est ainsi de l’oeuvre de Ann Veronica Janssens etMichel François qui est aussi l’élément central du décor de The Song de Anne Teresa De Keersmaeker, présenté à La Filature en octobre 2009, mais aussi de William Kentridge qui a cosigné Woyzeck on the
Highveld, programmé en décembre 2009, et de Yves Chaudouët qui a réalisé les décors de Territoires de l’Âme de Jonathan Pontier, invité en janvier 2010. D’autres oeuvres sont entièrement habitées par la question du décor. À travers elles, celui-ci fonctionne à la fois à vide (il n’est pas lié à un spectacle) et à plein (il vaut pour lui-même et en lui-même). C’est le cas du rideau d’Ulla von Brandenburg, de l’installation d’Estelle Vernay ou de l’oeuvre de David Cousinard et Sarah Fauguet, spécialement conçue pour l’occasion et qui habite le parvis de La Filature. D’autres enfin sont reliées au thème par un fil plus subjectif : elles construisent des univers qui sont autant de décors possibles pour des mondes singuliers : les grands dessins de Franziska Furter, qui campent des paysages monumentaux, et l’installation de Lutz & Guggisberg sont de ceux-là.

La plupart des oeuvres rassemblées ici peuvent être, à divers titres, qualifiées de spectaculaires. L’exposition interroge sur le sens du «spectaculaire» et met en avant la jubilation et la magie que n’en finit pas de procurer la rencontre des oeuvres d’art.
entrée libre aux horaires d’ouverture de La Filature  – 11 h le restaurant du festival
pour le déjeuner et dès 18h le programme du festival
télécharger le document au format PDF
Le festival TRANS(E) est présenté avec le soutien du Goethe-Institut / du Consulat général de Suisse à Strasbourg / du Consulat général d’Allemagne à Strasbourg.
photos et vidéos de l’auteur – sauf la photo 2 de Thomas Ladlein et Greislhammer
Un autre spectacle grandiose sur les percussions de Fritz Hauser : mais  le diable marche à nos côtés.
Vous pouvez en lire la critique que j’ai reproduite dans les commentaires, à laquelle je souscris entièrement, tant j’ai été prise par l’envoûtement des danseurs et de la musique, qui monte crescendo. Toutes mes excuses au danseur vedette malien, que j’ai filmé à l’envers, tant j’étais encore dans les transes…. Si je la redresse je perds le son, cela serait dommage de perdre ses explications.

Miquel Barcelo – Caixaforum de Madrid

Du 11 février au 13 juin, la CaixaForum de Madrid reçoit une rétrospective des 25 ans de trajectoire plastique de Miquel Barceló (Majorque, 1957),


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Très influencé par l’art brut, Miquel Barceló a proposé une alternative singulière aux tendances dominantes de l’art contemporain. Tout d’abord, face à la rhétorique de l’abstrait, si habituelle et rebattue dans les années quatre-vingt, l’artiste de Majorque revendiquait l’expressivité du figuratif. Ensuite, face aux discours conceptuels complexes, très à la mode dans les années quatre-vingt-dix, son œuvre a su rester fidèle aux principes du travail manuel et n’a jamais perdu son intérêt pour les textures, les couleurs et les formes de la matière. Il est un représentant incontournable de l’art espagnol, le plus international et apprécié du moment. Le spectateur peut découvrir sa riche expérience artistique, chargée en mystère et en adrénaline. Au total, ce sont plus de 200 œuvres à parcourir : peintures, sculptures, affiches, livres et carnets de voyage…
Pour l’évènement, l’artiste prête au centre social et culturel de la Obra Social « La Caixa », une de ses meilleures sculptures, El Gran Elefant Dret (2009). Un éléphant en bronze de sept mètres de haut, installé sur la place publique qui donne accès à la Caixa Forum.
Cette exposition inédite permet d’apprécier sa foisonnante biographie artistique qui s’étend de 1982 à nos jours, ne résiste pas à un passionnant voyage parmi ses vastes toiles. Le spectateur semble envoûté par le rythme trépidant, énigmatique et mystérieux de l’œuvre de Barceló.
miguel-barcelo-crucifixion.1267969122.jpgUne salle en retrait, plongée dans une semi-obscurité, une chapelle toute de mystère et de recueillement, est particulièrement émouvante, une crucifixion, des sculptures de crânes d’animaux, des toiles en presque noir et blanc, des toiles ocres, que vous pouvez retrouver sur la vidéo du vernissage.
Le gorille blanc sur la plage, 1999 était sous une autre forme à la Biennale de Venise, tragique dans sa solitude, tracé à grands coups de couteau, visage à la bouche hurlante d’effroi, les bras en croix, sur fond d’océan écumeux.miguel-barcelo-gorille-blanc-sur-la-plage.1267969144.jpg
Ses autoportraits, sont saisissants, surtout celui où l’aspect « animal-fou / loup garou » est terrible.
Dans son catalogue, les œuvres voisinent, avec d’autres qu’il cite en référence, qui l’ont inspirée, tel que le Paysage pour aveugles sur fond vert II.1989 ,il cite Ribera, Richter, Tanguy, Richard Long
L’objectif de l’exposition est d’offrir au grand public l’occasion de vivre l’art de Barceló comme une véritable expérience personnelle. Ainsi, il a choisi lui-même les toiles et les sculptures qu’il jugeait les plus représentatives de sa carrière artistique, quelques-unes venant de sa collection privée.
J’ai été émerveillée, par sa série d’aquarelles de Sangha, vendeuses de tomates un jour venteux, 2000. ou encore Le vent, 1999 où le rouge tragique d’un personnage, de sa barque renvoie à Turner ou  à la barque de Dante de Delacroix. Des présentoirs sont consacrés aux aquarelles.miguel-barcelo-aquarelle.1267969084.jpg
Mais aussi de nombreuses toiles montrent la série des Dogons, déjà vues à Venise, déserts de sables jaunes, bleus avec des personnages anonymes et des troupeaux cheminant.
Une peinture pour aveugles en relief, sur fond vert, que les gardiens vous empêchent de toucher ……
D’autres toiles consacrées à la corrida, à la cuisine espagnole, un moment idéal pour se pencher sur  la production artistique de Miquel Barcelo.
C’est une occasion spéciale pour le public, qui aura l’opportunité de s’aventurer dans son monde matériel, dans ses voyages physiques ou mentaux dans l’espace-temps, dans son utilisation d’éléments insolites, dans sa représentation du monde humain et animal, et dans son rapport à la tradition. Le catalogue en espagnol et en anglais est tout à fait abordable 20 €.

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les photos sont interdites, aussi je vous présente les scans du catalogue

Mes femmes

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Je déteste la compétition, mais j’ai décidé de jouer le jeu. Tant pis si mon texte n’est pas sélectionné, l’important n’est-il pas de participer, dixit ce misogyne de Pierre de Coubertin.
Je me suis souvent demandé quelle vie il a réservé à sa compagne, d’autant plus qu’il a épousé une alsacienne Marie Rothan, fille de Gustave Rothan, plénipotentiaire de Napoléon III dans les pays allemands, et qu’alsacienne je suis.
Mes femmes, n’y voyez aucune connotation sexuelle,  sont mes amies à plus ou moins de degrés soyons franche

Celle qui est  ma plus proche amie, est aussi celle qui est toujours là pour  me prêter une oreille attentive, qui ne me juge pas, me valorise et me rassure dans mon ego. J’ai parlé de Malou, institutrice à la retraite, connue jusqu’en Australie. Une érudition sans pareille, une santé de fer qu’elle partage avec son génie de mari, Gérard, dont je ne vous parlerai pas, ce n’est pas son jour. Elle a aussi le grand mérite d’être ma plus fidèle lectrice.
Anne-Sophie l’espiègle, est la plus folle, très douée dans son art : la peinture. C’est une grande littéraire, discipline qu’elle a en commun avec Malou. Elle a aussi ce don précieux de me « narcissiser », de me materner, alors que ce devrait être l’inverse. Avec elle je peux dire des gros mots, nous faisons des concours, essayez c’est une super thérapie. Elle expose un peu partout dans le grand est, ses toiles ont été achetées par des collectionneurs prestigieux. A l’avenir il faut compter avec elle.anne-sophie-tschiegg-paris-2009.1267985797.JPG
Hélène, la musicologue, conférencière à ses heures, élégante,  attachée à sa région d’origine, la Vendée, un peu tourmentée, intarissable sur Paris ou n’importe quel autre sujet, pour peu qu’il lui convienne et qu’on lui laisse la parole …. Paris qu’elle connaît dans tous ses recoins. Son intelligence est égale à sa beauté.
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Viviane, au physique à la Naomi Campbell, originaire du Burkina Faso où elle était institutrice, « éxilée » dans le New Jersey, avec son époux américain Chris. Elle étudie l’anglais tout en élevant Tyler son bambin de presque 2 ans, grâce à Skype nous avons des conversations de « filles » qui ne nous coûtent pas un sou !
morristown-24.1267988318.JPGMes amies blogueuses :
Ca c’est la magie du net, au fil du surf, de la lecture et participation aux blogs, j’ai lié des amitiés avec d’autres blogueuses. Nous nous retrouvons, régulièrement dans nos lieux de résidences respectifs, afin de parler de nos « bébés » les blogs, de leurs sujets, des artistes que nous connaissons et que avons envie de faire connaître, de nos activités toujours tournées vers le blog et l’art en général.
Myriam, plus connue sous le pseudo : bleu de cobalt, comme le bleu de ses yeux, est une fine analyste de l’art classique et moderne. Son mari Philippe, ancien de science po, comme elle, tient un blog sur la musique, le poisson rêveur, mais les hommes ne sont pas notre propos aujourd’hui.
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Lyliana, grande connaisseuse d’art africain et océanien, grande voyageuse, vient de créer une association à Paris, sur ce sujet,  » Détours des Mondes« , comme le blog du même nom. Rien de ce qui se passe dans les arts premiers ne lui échappe. Elle déteste que je publie sa photo, aussi je vais la brouiller un peu, pour ne pas me brouiller avec elle … mais aussi, elle déteste que je parle de ses diplômes qui sont nombreux.lyliana-flou.1267986425.jpg
Les blogs de ces 2 amies ne sont pas des blogs du Monde, aussi ils ne risquent pas de me faire de l’ombre ! Et voilà que je me prends au jeu de la compétition, au fil de la rédaction.
Je crois bien qu’aucune des femmes citées plus haut ne se connaît, je suis le maillon d’une chaîne qui s’ignore.
Les femmes de ma famille  comme chez tout un chacun, varient d’un âge à l’autre : une miss, une prof, une infirmière, une bonne sœur, un artisan sellier, une ingénieur, une future assistante sociale, une banquière, etc … une majorité de jolies femmes qui ont donné  naissance à des filles encore plus jolies qui m’envoient des poèmes. Elles ont toutes des caractères bien trempés, bon sang ne saurait mentir.

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(mais non Nico, je ne t’assimile pas aux filles)

Il y a aussi celles qui partagent ou qui ont partagé mes parties de tennis, mes balades à vélo, mes escapades dans les musées, mes cours d’histoire de l’art, mes soirées au concert, à la scène nationale, mes dîners d’après concert, mes petits et grands voyages, mes flâneries aux terrasses, Gaby, Pierrette, Mimi, Françoise, Mira, Hyeyoung, Clarisse, Aurore, manicure, esthéticienne, fleuriste, magistrat, femme de ménage, pharmacienne, psychiatre, fiscaliste, architecte, chauffeur de bus, conservatrice, vidéaste, prof, trésorière, adjointe à la culture, présidente d’association, membres d’association, voyageuse devant l’éternel, journaliste, orthophoniste, artiste, ménagère, grand’mère, épouse et mère.
Je leur rends hommage à toutes, elles sont dans mes pensées et dans mon cœur, et elles le savent.
J’ignore si mon texte tient la route, mais cela m’a permis une chose que j’imaginais depuis très longtemps de parler des mes « sœurs » les femmes, que je côtoie, avec leurs qualités, leur charme, leurs petits défauts, qui les rendent si attachantes, et qui font qu’elles me sont précieuses.
De grâce ne m’intentez pas de procès pour atteinte à l’image, reportez-vous à l’à propos du blog, à droite sous la photo, pour vos doléances, merci d’avance.
Nous sommes dans la sélection, jury mixte ? -;)))
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Art Karlsruhe 2010

Du 4 au 7 mars 2010

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Placé sous le signe de l’ « Eldorado de l’art  »  Art Karlsruhe propose 210 galeristes. La coexistence harmonieuse  entre peintures et sculptures, d’art moderne et contemporain, permet une ambiance dégagée, aérée, une aisance de visite, où l’on peut se mouvoir agréablement entre les espaces et discuter avec les galeristes et artistes présents. Depuis la gare de Karlsruhe, un schutlle vous conduit à la « Messe » et vous en ramène, organisation allemande sans reproche.
 Devant l’entrée une série de sculptures, un hélicoptère (Europeen Award), une coccinelle (der Kâfer ein deutsches wunder), 3 géants de Josef Lang, quelques autres sculptures en acier.
La voix du Maître de Christophe Fleuroy galeriste à Bischoffsheim, présente : « Cueillir l’ombre » un groupe de sculptures en bois et bronze  de Christian Lapie, personnages sans visages qui cueillent dans ce lieu le bleu du ciel, tout en évoquant le poids de la mémoire.christian-lapie.1267838419.jpg
Un catalogue d’un prix abordable – 18 € – pèse son poids, vous est proposé, avec une présentation en français.
Les 4 halls sont immenses, chaque accès affiche la liste des galeristes, un guichet où une hôtesse vous renseigne et met à votre disposition le plan de la messe.
Dans le Hall 3, J’ai croisé, un autre sculpteur, Jorg Wiele, originaire de Schloss Mochental , galerie Vömel, auteur de : Scheibenmandala, 2007,  une oeuvre originale, qui tournent sur un roulement à billes,  en faisant miroiter les 5 disques, tantôt en cuivre, laiton, plomb, acier, dorés à la feuille, patiné à la cire, quelques disques calligraphiés à l’écriture sanskrit. Il est très disert, malheureusement il ne parle que l’allemand, tel un magicien, un grand bâton dans sa main, un peu comme un montreur de foire, tout en amabilité, un peu feu follet, lutin malicieux, il fait rouler son œuvre et discute allègrement avec le public, nous échangeons malgré mon allemand un peu hasardeux.

thomas-kohl-aquarelles-verres-pulverise-sur-verre.1267838642.jpgUn peintre Thomas Kohl,  artiste allemand, dont  la palette lumineuse n’est pas sans rappeler celle de Turner, expose  à la galerie Melsheimer de Köln. De l‘aquarelle mélangée à du verre pulvérisé, chauffé à 700 ° permet une peinture sur verre qui donne un résultat prodigieux de couleurs chaudes. Le même artiste expose dans le Hall 2  à la galerie Heufelder de Munich, des peintures dans les mêmes tonalités de rêveries poétiques.
anne-sophie-tschiegg-philippe-miesch-art-karlsruhe.1267838798.jpgEt enfin celle que vous attendez tous la pétulante Anne-Sophie Tschiegg, dont les galeristes
Werner et Helena Vayhinger avaient déjà vendu quelques « baby- peintures »
Dans la même galerie, une toile intrigante de Jan Peter Tripp, der Skalpel, acrylique, où un corps en découpe,(clic) nous tient un propos sur sa vision des choses, tantôt en nu tenant négligeament une paire de lunettes, ou un autre découpe habillée tient d’une main ferme une loupe. La vérité toute nue, vue à distance avec un lorgnon, la vérité cachée sous les vêtements scrutée à la loupe ? jan-peter-trip.1267839133.jpg
Une grande dame de Jörge W, Schirmer marche à grands pas, elle évoque un autre homme nu rencontré à Art Basel, qui avait la particularisté d’être mince ou gros selon l’endroit d’où on l’observe, qui attisait la curiosité voire les rires.jorg-w-schirmer.1267840570.jpg
Une série de livres figée dans le marbre ou quartz brésilien, évoque Anselm Kiefer, mais ceux-ci sont vierges de tout feu. Vous l’avez compris, je n’ai pas résisté à la mise en abîme dans l’oeuvre de Martin C. Herbest : Garden Delights
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Caixaforum – Madrid

caixaforum-madrid.1267398760.jpg Légèrement en retrait dans le paseo del Prado, à mi-chemin entre le Prado et la Reina Sofia, ce centre culturel, gratuit qui plus est, est déjà un incontournable. CaixaForum  accueille de nombreuses expositions d’art contemporain, des conférences, des concerts, des ateliers, des foires du livre, etc…
Le bâtiment étonne, une ancienne centrale électrique du XIX e siècle, toute de brique rouge, a été carrément posée, surélevée, sur des piliers habillés de revêtements métalliques à la Star Trek, coiffé en son sommet de panneau d’acier oxydé, délicatement ajourés tels des moucharabieh. ciaxaforum-cafererie-avec-moucharabie.1267398781.jpg
Projetée en 1899 par Jesús Carrasco et l’un des rares exemples d’architecture industrielle dans le centre historique de Madrid a été réhabilité avec brio par la prestigieuse société suisse fondée par Jacques Herzog et Pierre de Meuron (lauréat du prix Pritzker d’architecture en 2001). Une œuvre résolument contemporaine. Sur l’esplanade qui  la précède, un superbe mur végétalisé. A l’intérieur, trois étages pour accueillir les expositions et un cafétéria agréable au dernier niveau (le déjeuner est servi à partir de 13 h 30 …), le tout desservi par un escalier rectangulaire moderne tout en arrondi et à l’axe légèrement décalé.
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L’exposition du moment, au rez de chaussée était consacrée à l’artiste espagnol contemporain le plus connu, Miguel Barcelo : La Solitude organisée. Le jour de notre passage, le « Grand Elefante Erguido, du même artiste terminait sa toilette en faisant la chandelle devant un public curieux.
Au 1e :  une exposition de photos, une autre de vidéos. A ne rater sous aucun prétexte.
photos de l’auteur
clic pour les agrandir

Sommaire février 2010

01 février 2010 : NOVO l’incontournable
03 février 2010 : Patrick Bailly Maître Grand
04 février 2010 : En vadrouille
07 février 2010 : Boltanski « Après » au MAC/VAL
09 février 2010 : Frédéric Mitterrand à la Kunsthalle
11 février 2010 : Vanités
14 février 2010 : Valentin
16 février 2010 : En vadrouille
27 février 2010 : Ernst Beyeler
28 février 2010 : Anne-Sophie Tschiegg à Art Karlsruhe