Le plus grand musée du monde a ouvert ses portes depuis lundi, pour les chanceux détenteurs de cartes VIP. Bâle reste sans aucun doute l’épicentre mondial du marché de l’art et de l’art contemporain, malgré l’étendue de la foire après Miami, à Hong Kong.
Dans la section « Art Unlimited » on voit des installations immenses, essentiellement pour le cru 2014. 78 oeuvres d’art de grand format dont le commissariat est assuré par Giani Jetzervoir ici la vidéo du vernissage
Dès l’entrée gauche :
Richard Long et Zhang Huan à l’entrée droite
Kara Walker, avec une fresque de citoyens de guerre civile, Trevor Paglen, avec son prototype de satellite, Julio Le Parc et son mobile rouge, John Bock
Ysumasa Morimura et sa centaine d’autoportraits, Hamish Fulton et la Skyline du Népal, Alice Channer et sa grande marée, Sam Falls et son voile jaune abstrait. Michelangelo Pistoletto avec la giuria. Tacita Dean, Quatemary, nous montre la photogravure d’un volcan en effervescence, avec des magmas de lave. La très longue sculpture-chemin de Carle André lui offre une belle mise en valeur. Sur ce chemin on croise l’artificiel Rock de Zhan Wang, un portail aux couleurs crues de Ron Gorchov. Cathy Wilkes nous emmène dans un univers de pauvreté, de dénuement.
Recueillement dans la chapelle rouge de Rodney MacMimllian, Fantome de Thomas Houseago. L’installation de l’artiste conceptuelle allemande Hanne Darboven ( 1941-2009) s’étale sur un espace de 25X25m. « Children of this world, rassemble tout pour l’enfance.
Celle du belgo-camerounais Pascale Marthine Tayoux sur 15x15m. est un « capharnaüm » sorte de marché égalitaire. Dans un autre espace l’américain Sterling Ruby montre une accumulation de ses sculptures figuratives bariolées en tissu, créées entre 2011 et 2013 ; avions, bouches, sarcophages, baptisées « Soft work ».
Très spectaculaire : la « Matrice di Linfa » arbre coupé en deux de 48 mètres de long de Giuseppe Penone, qui a été montrée dans la cour vitrée de l’école des Beaux Arts de Paris en 2009, perd de son aura, par le gigantisme, heureusement que l’on retrouve des oeuvres de l’artiste dans plusieurs galeries, même si elles sont déjà connues.
Une des oeuvres les plus étonnantes d’ Art Unlimited est celle du chinois Xu Zhen qui représente des copies de sculptures antiques occidentales, surmontées de sculptures asiatiques. De l’interpénétration des cultures. Dubitative ….
un peu de zen et de poésie grâce à Lee Ufan et et Anne Veronica Janssens
Ou encore en chaussant des patins pour glisser sur le sol blanc, on peut se laisser éblouir, par l’ambiance de Doug Wheeler
Quelques vidéos à signaler : Cartsen Nicolai qui explore diverses théories de perception,
reflétées dans deux miroirs latéraux.
ou encore le film de Mikhael Subotzky, sur le tournage d’un film, avec des figurants tantôt
indiens, tantôt soldats de l’armée coloniale, avec le making off du tournage.
Les New Women de Yang Fudong ou encore me and me de Ming Wong
ou encore Haroun Faroki
14 ROOMS (vernissage public vidéo) En prélude à la grande semaine à venir, voici la présentation en
live-art réalisé par 14 artistes de renommée internationale
à l’occasion d‘Art Basel 2014 La Fondation Beyeler, Art Basel et le Theater Baselont le plaisir de présenter ’14 Rooms’, une grande exposition de live-art qui se tient à Bâle du 14 au 23 juin 2014. Placée sous la responsabilité des commissaires Klaus Biesenbach et Hans Ulrich Obrist, l’exposition présente des œuvres performatives d’artistes tels que Marina Abramović, Allora et Calzadilla, Ed Atkins, Dominique Gonzalez-Foerster, Damien Hirst, Otobong Nkanga, Roman Ondák, Santiago Sierra, et Xu Zhen. Avec son concept général d’exposition signé Herzog & de Meuron,’14 Rooms’est une collaboration entre la Fondation Beyeler, Art Basel et le Theater Basel. Les commissaires de l’exposition Klaus Biesenbach, directeur du MoMA PS1 et conservateur en chef général au Museum of Modern Art, et Hans Ulrich Obrist, co-directeur des expositions et programmes et directeur des projets internationaux à la Serpentine Gallery,
ont invité 14 artistes internationaux à présenter chacun une pièce en explorant la relation entre l’espace, le temps et la présence physique sous la forme d’une œuvre d’art dont la ‘matière’ est un être humain.
Cette approche qui donne aux visiteurs un aperçu d’une pratique plus performative et interactive leur fait découvrir une nouvelle situation à l’intérieur de chacune des 14 pièces et les confronte à une variété d’expériences immersives et intimes.
Les projets de Ed Atkins, Dominique Gonzalez-Foerster, et Otobong Nkanga seront des nouvelles œuvres spécialement conçues pour Bâle. Parallèlement à ces premières mondiales, des œuvres historiques et rarement exposées d’artistes illustres du monde entier seront présentées à Bâle. L’exposition ’14 Rooms’ inclura ‘Revolving Door’ (2011) de Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla
montrant un groupe de danseurs qui se mettent spontanément en rang et commencent à tourner autour de la pièce en un mouvement circulaire, balayant les visiteurs tandis qu’ils se déplacent à travers la pièce.
Dans son exploration des frontières sociales et des inégalités socioculturelles, Santiago Sierra met en scène une succession de vétérans de divers conflits passés qui se tiennent debout, chacun tourné vers un angle d’une pièce de 5 mètres par 5, et qui ont ordre de ne quitter leur poste que lorsqu’ils sont solennellement remplacés par un autre vétéran en imitant la relève de la garde
.
L’œuvre précoce, relativement inconnue de Damien Hirst ‘Hans, Georg’ (1992), composée d’un cast à rotation de couples de vrais jumeaux, assis en dessous de deux de ses propres tableaux à pois identiques, sera également présentée lors du salon. ‘Luminosity’ (1997) de Marina Abramović place un acteur sur une selle de vélo fixée sur un mur plongé dans une lumière crue et explorant les thèmes de la solitude et de l’élévation spirituelle, acteur totalement nu, qui fait penser à un crucifié, en l’occurrence c’était une très belle actrice.
‘Swap’ (2011) de Roman Ondak
demande à un acteur assis derrière une table de choisir un objet et lorsque des visiteurs entrent dans la pièce, ils peuvent troquer cet objet contre un objet quelconque qu’ils souhaitent échanger tandis que dans ‘In Just a Blink of an Eye’ (2005) de l’artiste chinois Xu Zhen, un corps flotte dans les airs comme s’il était gelé, défiant le temps et la gravité et incitant l’assistance à remettre en question la réalité et à réfléchir sur l’impossibilité apparente de l’œuvre. Otobong Nkanga, propose une performances (vidéo) où elle nous interroge sur le rôle de la femme africaine et du poids des coutumes, dans un gospel assez prégnant.
Si les artistes eux-mêmes ne sont pas présents dans leurs œuvres, ils donnent des instructions aux acteurs sur la manière dont jouer selon leurs spécifications, ce qui fait que plus de 70 exécutants – essentiellement de la région de Bâle – participent à l’exposition.
Pour contempler l’oeuvre de Laura Lima, Man/Woman=Fleh-Flat, 1997, c’est à vous de faire auparavant une performance : vous accroupir ou mieux vous allonger, afin d’apercevoir, presque à raz du sol, à travers les 45 cm, un personnage allongé sur le sol, en compagnie d’une simple lampe, expérience de la solitude, mais aussi de voyeur.
Autre performance pour voyeur : Joan Jonas : Mirror Check, 1970, une jeune femme nue, examine son corps en promenant un miroir sur toutes les parties, comme si elle créait un autoportrait. Jordan Wolson clos la visite avec Female Figure. 2014, sa marionnette-danseuse lascive, room où l’on ne peut accéder que par paire, ce qui produit de l’attente. L’exposition ’14 Rooms’ se tient dans le hall 3 du salon de Bâle, à quelques minutes à pied du Messeplatz.
L’exposition ouvre au public avant Art Basel le samedi 14 juin et restera ouverte jusqu’au lundi 23 juin, soit un jour de plus que le salon.
L’exposition ’14 Rooms’ s’accompagne d’un programme éducatif conçu et organisé par la Fondation Beyeler. C’est une expérience inédite à Art Basel à visiter sans modération, avec de belles surprises. Commissionné initialement sous l’appellation ’11 Rooms’ par le Festival International de Manchester et la Manchester Art Gallery, ce projet a ensuite été présenté sous le nom de ’12 Rooms’ au Festival International des Arts RUHRTRIENNALE 2012-2014 et vient plus récemment d’être mis en scène sous le titre ’13 Rooms’ par Kaldor Public Art Projects au Pier 2/3, dans le quartier Walsh Bay de Sydney, en avril 2013. La liste des artistes a été en partie modifiée à chaque édition. Ann-Christin Rommen, Marc Bättig et Samuel Leuenberger sont les producteur de l’exposition.
Vous trouverez plus d’informations sur ’14 Rooms’ sur artbasel.com/basel/14rooms.
Un Catalogue publié par Hatje Cantz Verlag est en vente à 14 Rooms. Billets 14 Rooms Billet à la journée (possibilité d’entrer et sortir à volonté) : CHF 18.–
Billet à la journée réduit pour étudiants/seniors : CHF 12.–
Groupes de 10 personnes et plus : CHF 15.– par personne Dates et heures d’ouverture
14 Rooms
Du samedi 14 au lundi 23 juin 2014
Tous les jours de 10 h à 19 h,
sauf le lundi 16 juin 2014, de 10 h à 17 h. photos et vidéos de l’auteur dès qu’il y avait des corps nus, les photos étaient interdites, mais vous pouvez les trouver, en lien dans mon billet, car ils existent sur Internet.
Une fois de plus le musée Tinguely, dans la pure tradition de « Jeannot » nous présente un artiste digne fils du maître.
Avec une ironie farceuse et un humour parfois sombre, le jeune artiste tchèque Krištof Kintera chamboule l’art et la vie. Ainsi, à partir de centaines d’ampoules, il crée un nouveau golem ; avec un landau blindé, il tourne en dérision notre pensée sécuritaire ; dans un magasin de matériel électrique, il s’amuse à vendre un appareil conçu pour ne servir strictement à rien. Ses machines tendent à l’absurde et dysfonctionnent, et évoquent ainsi l’esthétique de Tinguely.
Pour l’été 2014, Krištof Kintera est l’invité du Musée Tinguely.
L’exposition, conçue en étroite collaboration avec l’artiste, entend présenter son oeuvre de telle manière que les visiteuses et visiteurs soient réellement saisis par la spontanéité, la diversité et l’engagement de l’artiste. La visite du musée a un caractère très spécial, car Kintera veut ramener à une réalité plus triviale l’approche éthérée des musées. Mais cette confrontation n’est pas nécessairement dure, elle est enrobée d’une bonne dose d’humour et d’ironie.
L’exposition intitulée « Krištof Kintera. I AM NOT YOU » présente au Musée Tinguely et dans le parc Solitude 35, ses sculptures et installations, (vidéo) de très grand format pour certaines. Comme chez Tinguely on retrouve en effet les mêmes positions artistiques, critiques et extroverties, qui visent à tout remettre en cause, à tout défaire pour refaire ensuite – et qui se frottent aux institutions, tout en cherchant le choc créatif et la fin du confort établi, mais aussi le côté ironique et trublion. Kristof Kintera, Glasfaserverstärktse 2014
Pour Kintera, le musée est un terrain de jeu. L’incertitude de l’observateur conduit à appréhender sur des bases nouvelles des environnements familiers. Un de ses premiers objets dans l’exposition, It (1996), est une sculpture sur roulettes dont la forme est à mi-chemin entre l’oeuf et la souris d’ordinateur. Elle mesure environ 40 cm de long et est attachée à un cordon grâce auquel It peut être tiré à travers l’espace d’exposition – ou à travers la ville. Le spectateur devient partie prenante de l’exposition, laquelle est modulable, participative. Kistrof Kintera – Bad News
Ou bien c’est la ville qui devient exposition… Revolution (2005) vidéo, a vu le jour un an après le séjour d’étude de Kintera à la Rijksakademie à Amsterdam. En se basant sur une figure qu’il avait déjà développée en 1999 avec les Talkmen, il crée ici un personnage, une sorte d’humain d’à peine un mètre de haut qui, par intervalles, se frappe le front contre le mur, et ce avec tant de force que le mur se détruit peu à peu. Cette violente révolution, le personnage la retourne contre lui : l’insurrection a lieu dans la tête, au niveau de la tête. Bad News (2011) vidéo, en revanche, est entièrement tourné vers l’extérieur.
Kristof Kintera, Revolution 2005
La révolte du personnage diabolique et cornu est tapageuse, elle se fait clairement entendre par un tambour, de la musique et des enregistrements sonores. Demon of the Growth (2014) est une installation monumentale, bariolée et joyeuse, faite de ballons et de boules, qui prend forme dans une croissance dégingandée.
Kristof Kintera, Demond of the Growth 2014
La boucle se referme avec l’oeuvre Spirit Leaving Gravitation (2013), par laquelle Kintera se montre ludique, presque décoratif – sans pour autant renoncer à un sens plus profond, ni à une ironie rehaussée d’une pointe de sarcasme. Krištof Kintera vit et travaille à Prague, où il est né en 1973. De 1992 à 1999, il se forme à l’art dans sa ville natale. Des bourses lui permettent ensuite d’aller poursuivre ses études et recherches à Columbus Ohio, Birmingham et Munich. Il effectue un séjour prolongé à la Rijksakademie van Beeldende Kunsten d’Amsterdam et termine ses études en 2003-2004. Pendant toute sa période de formation, Kintera a participé à plusieurs projets dans lesquels la performance et le théâtre revêtent une fonction majeure – notamment en 1999-2001, influencé par l’espace multiculturel alternatif et le groupe Universal NoD. Par son art, Kintera s’engage dans les débats sociaux et sociétaux ; il est représenté avec plusieurs de ses oeuvres dans l’espace public de Prague.
Kristof Kintera, My Light is your life, – Shiva Samurai 2014
Publication À l’occasion de l’exposition paraît un catalogue fait de feuillets individuels,assortis de documents et photos provenant de l’atelier de l’artiste ainsi qu’un entretien (en anglais)avec Krištof Kintera, Roland Wetzel, Andres Pardey et le galeriste Jiří Švestka. Chaque exemplaire emballé manuellement en boîte individuelle, vente exclusivement en boutique du Musée Tinguely : 68 CHF, ISBN 978-3-9523990-7-1 Informations générales:
Horaires d’ouverture :
tous les jours, sauf le lundi, 11 h à 18 h Horaire spéciale : pendant la foire ART Basel
Lundi – dimanche, 16 – 22 juin :
9h à 19h Tarifs :
Adultes : 18 CHF
Scolaires, étudiants, apprentis, IV : 12 CHF Groupes (20 personnes au moins) : 12 CHF (par personne) Enfants de moins de 16 ans : gratuit Photos de l’auteur courtoisie du musée Tinguely
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Transpositions comprend une série de dix larges compositions dans lesquelles un carré – forme prisée par les suprématistes et modernistes – se déplace d’une oeuvre à l’autre, à la manière d’une chaîne de montage ouvrière. Les matériaux et techniques hétérogènes utilisés par l’artiste s’étendent de la peinture à l’huile, à l’acrylique ou à la laque, du papier journal à la feuille de palladium, du textile. Réutilisant les matériaux de ses oeuvres précédentes et se réappropriant des traditions perceptibles de l’histoire de l’art, ses compositions sont des investigations historiques reflétant permanence et transition, continuité et rupture.
Le résultat démontre que ce ne sont pas des peintures, ni des collages, un spectre très large, mais des compositions, d’un ensemble réfléchi spécifiquement pour le lieu.
Pour la construction de ses compositions elle part du carré, elle modernise le suprématisme comme forme pure, un carré commence à droite de chaque composition se promène de tableau en tableau, tout le long de l’installation, pour finir tout à gauche dans la dernière composition. Au passage, on peut voir Anna Ostoya, en autoportrait.
Le titre de l’exposition « Transposition » reflète cette idée de transfert, de transition, dans un contexte social, politique et culturel.
Malgré le jeune âge ou peut-être à cause du jeune âge du commissaire
et de l’artiste, on peut s’étonner du retour aux années 70,
surtout au niveau de la Kunsthalle, qui nous a habitué à des présentations plus contemporaines.
L’exposition est accompagnée de la première édition monographique (non présente le jour du vernissage) qui envisage l’oeuvre d’Anna Ostoya comme un ensemble cohérent, et représente l’aboutissement d’années de pratique artistique et de vives discussions avec des commissaires, écrivains et penseurs.
Anna Ostoya a étudié à la Städelschule à Francfort et au Whitney Independent Study Program à New York. Ses travaux ont été inclus dans Manifesta 7 (2008) et la 2ème Biennale d’Athènes (2009). Les principales expositions personnelles se sont tenues notamment à la galerie Bortolami à New York (2001 et 2013) ; Silberkuppe à Berlin (2011 et 2013) ; Tegenboschvanvreden à Amsterdam (2011) ; Foksal Gallery à Varsovie (2010). Récemment, ses collages et photomontages ont été présentés dans l’exposition « New Photography 2013 » au Museum of Modern Art à New York. Martha Kirszenbaum (1983) est une commissaire d’exposition indépendante. Elle vit à Los Angeles. Elle est, depuis janvier 2014, directrice et curatrice de Fahrenheit, un nouveau centre d’art et programme de résidences à Los Angeles. L’exposition Transpositions bénéficie du soutien de l’Institut Polonais de Paris
Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h
Samedi et dimanche de 14h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
Fermé le 15 août 2014
Entrée libre Kunstapéro
Coordonnées
La Kunsthalle Mulhouse /
Centre d’art contemporain
La Fonderie 16 rue de la Fonderie
68093 Mulhouse Cedex
tél : + 33 (0)3 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
www.kunsthallemulhouse.com
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La Tate Modern de Londres offre un focus sur les papiers découpés de Henri MATISSE (vidéo)jusqu’au 7 septembre 2014.
Cette exposition d’envergure, qui rassemble 120 oeuvres rapportées du monde entier, partira ensuite pour New York au mois d’octobre.
Elle offre une rétrospective unique de l’ultime période créatrice d’Henri Matisse. Cent-vingt collages pour mieux saisir la force de cette technique qui permit au peintre de « dessiner avec des ciseaux ».
Henri Matisse: The Cut-Outs is curated by Nicholas Cullinan, Curator, Modern and Contemporary Art, The Metropolitan Museum of Art, New York; Nicholas Serota, Director with Flavia Frigeri, Assistant Curator, Tate and at the Museum of Modern Art, New York by Jodi Hauptman, Curator, Department of Drawings, and Karl Buchberg, Senior Conservator, with Samantha Friedman, Assistant Curator
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Journée Familles « Gerhard Richter »
Dimanche 1 juin 2014, 10h00-18h00 Courtes visites guidées de l’exposition « Gerhard Richter »
pour enfants, jeunes, adultes et familles en différentes langues. Un jeu dans le musée et différents ateliers invitent le public à des expériences.
Prix : gratuit pour les enfants et pour les jeunes de moins de 25 ans ;
adultes : prix d’entrée habituel du musée. Robyn Schulkowsky – Sur les traces de John Cage Mercredi 2 juillet 2014, 19h00 À l’occasion de l’exposition « Gerhard Richter », la percussionniste et compositrice américaine Robyn Schulkowsky joue des pièces de John Cage. C’est avec une admiration sans fard que Gerhard Richter revient constamment à John Cage pour parler de ses compositions et de son utilisation du procédé aléatoire. Stimulé par sa musique, Richter a peint l’ensemble d’oeuvres Cage, 2006, présenté à la Fondation Beyeler. Tarif: CHF 35.-, Freunde / Art Club: CHF 15.- L’entrée du musée est incluse dans le prix. Vox Clamantis – Hommage à Arvo Pärt Mercredi 27 août 2014, 18h30
L’Ensemble Vox Clamantis a été fondé en 1996. Son répertoire comprend des chants grégoriens aussi bien que de la musique contemporaine. À la Fondation Beyeler, les chanteurs interpréteront des oeuvres d’Arvo Pärt, un compositeur que Gerhard Richter apprécie tout particulièrement. Arvo Pärt sera présent à l’occasion de ce concert.
Prix: CHF 35.-, Freunde / Art Club: CHF 15.- L’entrée du musée est incluse dans le prix. Visite guidée publique en français
Dimanche, 29 juin 2014, 15h00–16h00
Dimanche, 27 juillet 2014, 15h00–16h00
Dimanche, 31 août 2014, 15h00–16h00
Visite guidée dans l’exposition « Gerhard Richter ». Prix: Tarif d’entrée + CHF 7.-
Visites guidées du lundi
Visites guidées thématiques de l’exposition « Gerhard Richter »
Toutes les séances ont lieu de 14h00 à 15h00
Lundi 26 mai : Séries: Grau (1975), Bach (1992), Cage (2006), Wald (2005) Lundi 23 juin : Verkündigung nach Tizian (1973), Acht Lernschwestern (1966), S. mit Kind (1995) Catalogue À l’occasion de l’exposition «Gerhard Richter», la Fondation Beyeler publie un catalogue en allemand et en anglais. L’édition commerciale est éditée par Hatje Cantz Verlag, Ostfildern. Ce catalogue abondamment illustré a été conçu avec la participation déterminante de l’artiste. Ce volume contient une préface de Sam Keller et de Hans Ulrich Obrist, des contributions de Hans Ulrich Obrist, Georges Didi-Huberman et Dieter Schwarz ainsi qu’une interview de Gerhard Richter réalisée par Hans Ulrich Obrist. 192 pages, 225 reproductions en couleurs, Prix : 62.50 CHF (ISBN 978-3-906053-14-1, édition anglaise : 978-3-906053-15-8). Ce catalogue sera également disponible en ligne à la Boutique de la Fondation Beyeler dès l’ouverture de l’exposition le 18 mai, sous shop.fondationbeyeler.ch
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Un nouveau venu dans la blogosphère, mais qui n’est pas un inconnu pour la plupart d’entre nous. Pierre Louis Cereja continue de nous tenir en haleine, sur son blog nouveau-né : Extérieur jour – Le blog de Pierre-Louis Cereja , comme il le faisait dans les pages du quotidien régional l’Alsace, du meilleur, comme du pire, du festival de Cannes d’abord, période oblige, puis de toute l’actualité cinématographique des salles obscures, au fil des jours.
Retenez bien ce nom, ce titre et son blog :http://plcereja.blog.lemonde.fr
bon vent au nouveau blogueur 😎 que vous pouvez retrouver
en lien sur mon blog ————————————–>
La Cuisine communautaire 1991
Installation Paris, musée Maillol, fondation Dina Verny jusqu’au 20 juillet 2014
En écho à Monumenta 2014, (jusqu’au 22 juin) , le musée Maillol ouvre au public une des installations les plus abouties de Kabakov.
Parmi les nombreux voyages qu’accomplit Dina Vierny, ses origines russes l’amènent vers la fin des années 60, à se rendre en Union Soviétique. Elle y est soucieuse d’y connaître la condition des artistes sous ce régime totalitaire. Après de nombreuses visites à Moscou et Saint-Pétersbourg, elle fait la connaissance d’une poignée de peintres qui refusent le dogmatisme du réalisme-socialiste et travaillent dans des conditions inimaginables. Ce sont les années de plomb du régime Brejnev qui fustige toute tentative picturale qui puisse se révéler critique face au pouvoir soviétique. Oscar Rabine, Vladimir Yankilevski, Erik Boulatov et Ilya Kabakov représentent l’art non officiel ou non conformiste à cette époque.
Kabakov (né en1933) est l’un des premiers artistes à avoir utilisé les installations comme vocabulaire plastique. L’installation est à ses yeux une forme d’art totale qui réunit la peinture, le théâtre et la littérature.
Ilya Kabakov, APARTMENT WAR
En 1992, Ilya Kabakov réalise pour Dina Vierny « la cuisine communautaire », une sorte de lieu de recueillement à l’envers. Construite comme une chapelle, cette installation est un vaste espace qui évoque l’expérience douloureuse que furent ces cuisines collectives où quantité de familles en Union Soviétique se déchiraient quotidiennement pendant 70 ans. Reprenant l’idée des ready-made, Kabakov place les ustensiles de cuisine au centre des tableaux accrochés aux parois et associés à des dialogues à la fois écrits et récités par des voix qui reprennent les litanies d’insultes que s’échangent sans cesse les usagers.
Ilya Kabakov. (1980) Schedule of Slop Pail Dumping. [Moscow, private
apartment]. Photo: Barbara Gladstone Gallery, New York.
Tout de suite après la Révolution, pour différentes raisons : les déménagements de la campagne vers la ville, de la banlieue vers le centre, des sous-sols vers les étages supérieurs, les appartements appartenant aux anciens habitants, ont été occupés par de nouveaux, chaque nouvelle famille ayant, selon la loi, le droit à une seule chambre. C’est ainsi que les anciens appartements ont été transformés en appartements dit communs ou « communautaires » où vivaient côte à côte cinq, six, voire dix familles, la « population » totale atteignant parfois vingt-cinq ou trente personnes. Une sonnette par famille, c’est l’ habitat principal de presque toute la population urbaine de la Russie soviétique, depuis la révolution d’Octobre, et presque jusqu’à la fin de la période soviétique. En fait, dans les conditions d’une crise immobilière permanente dans le pays, les nouvelles générations naissaient et mouraient dans la même pièce, où avaient vécu leurs ancêtres, n’ayant pas la possibilité ni d’obtenir un nouveau logement, ni de l’échanger.
Serrés les uns contre les autres le long des murs, une ou deux cuisinières et un évier avec de l’eau froide, dans cet appartement communautaire, surpeuplé, il y avait pour tout le monde, une seule salle de bains, un seul W.C., et bien sûr, une seule cuisine communautaire.
Ilya Kabakov, L’homme qui s’envola dans l’espace
La cuisine est la pièce la plus importante, et souvent la plus grande, de l’appartement communautaire. Elle renvoie comme un miroir toutes les facettes de la vie. Ici se retrouvent maladies, problèmes et espoirs, mais aussi petitesse et grandeur, banalité et romantisme, amour et haine. Personne ne peut se tenir en dehors de son théâtre. Chaque famille a sa table et toutes les tables doivent avoir la même taille. Au-dessus de chaque table, une étagère sert à ranger la vaisselle familiale.
Au musée Maillol, on pénètre dans cette installation en empruntant un long escalier qui mène à une cave profonde. S’ouvre alors une sorte de chapelle souterraine, haute de deux étages avec d’étroites fenêtres sous le plafond. Seules deux ampoules distribuent une lumière sinistre dans la semi-obscurité.
Lorsque sont apparus les réfrigérateurs, ils ont en général été placés dans les chambres, d’une part parce qu’il n’y avait plus de place dans la cuisine, d’autre part pour éviter les disputes dues à des larcins dans le frigo du voisin. Il y avait rarement de l’eau chaude et on faisait chauffer de l’eau dans de grandes bassines dont l’écume se déversait parfois sur les casseroles des familles faisant cuire leur plat. L’air est rempli d’odeur de graillon. La conscience de pouvoir être dénoncé à tout moment tend l’atmosphère. Il s’ensuivait des conflits, engendrés par les frictions inhérentes aux relations tendues dans un microcosme. C’était de surcroît l’endroit où on étendait le linge, qui séchait au-dessus des têtes des locataires, de sorte qu’il gouttait parfois dans leur assiette.
Les innombrables bagarres dues à cette situation de promiscuité forcée sont restituées dans trois niveaux de l’installation : spatial, textuel et sonore. Du plafond pendent des étiquettes portant chacune une réplique ou une interjection que profèrent les habitants l’un à l’encontre de l’autre.
Deux voix masculines et deux voix féminines font entendre leur querelle qui oscille du marmonnement aux cris. Ces apparitions vocales donnent l’impression d’une présence d’êtres invisibles, comme si la cuisine était peuplée d’esprits qui se seraient logés sous le plafond, sans arriver à le quitter.
Au-dessous des étroites fenêtres sont accrochées trente-deux peintures, chacune accompagnée d’un dialogue entre deux locataires du genre :
Anna Petrovna Zoueva : « Qui n’a pas jeté ce bout de bois ? »
Oleg Trofimovitch Karpov : « Je ne sais pas. »
Plus bas, une multitude de casseroles et de poêles, telles des mouches noires, sont immobilisées sur les murs. En bas, sur tout le pourtour de la « chapelle » se trouve un paravent, sur lequel, au milieu de photos de l’appartement communautaire, sont placées les répliques de ses locataires. C’est une sorte d’encyclopédie, un concentré de tous les problèmes (psychologiques, familiaux, sociaux) dont était remplie la vie infernale de ces gens, étrangers les uns aux autres, condamnés à cohabiter éternellement. / Ilya Kabakov photos courtoisie musée Maillol sauf la 1 Vladimir Yankilevsky(né en 1938)
Après des études d’art et de graphisme, Yankilevsky participe dès le début des années 60 activement au mouvement des non conformistes russes aux côtés d’Ilya Kabakov. Yankilevsky émigre à Paris dans les années 80 où il vit et travaille encore à ce jour. Il réalise dans l’esprit des ready-made une oeuvre présentant un placard-appartement, La Porte, qui est aussi l’allégorie de la vie de ses parents, contraints de se dissimuler aux yeux du monde. OSCAR RABINE (né en 1928) est l’auteur du fameux Passeport (1972) et se considère comme un peintre du pop art russe. Il est à l’origine de la fameuse exposition tenue dans un terrain vague de Moscou au début des années 1970, sauvagement réprimée par la milice. Cette exposition dite “des Bulldozers”fera un immense scandale à l’Ouest. Elle révélera au monde entier la situation de l’art en Union soviétique. Rabine sera chassé de son pays et contraint à l’exil. À partir de 1964, Rabine a peint des objets gigantesques avec des marques de Vodka dont les étiquettes rutilantes se détachent sur fond sombre, des journaux en trompe-l’oeil…
photos 5/6/7/8 courtoisie musée Maillol
Musée Maillol
– 59/61 rue de Grenelle
– 75007 PARIS Tél. : 01.42.22.59.58