Quelques jours à Marseille

D’emblée on se précipite sur le port, pour constater les changements, où voir si le lieu est fidèle au souvenir. Surprise une nouveauté, « l’ombrière » de Norman Foster, architecte high-tech, auteur du viaduc de Millau, du Millénium Bridge de Londres et d’une foultitude de réalisations dans le monde,

l'Ombrière, Norman Foster
l’Ombrière, Norman Foster

remplit bien son office, car le soleil est ardent.
Au fond du Vieux Port l’église de Saint-Ferréol les Augustins, dont la façade blanche restaurée réjouit l’œil, et mérite la visite, mais l’arrière du bâtiment contraste par sa vétusté.
St Ferréol les Augustins
St Ferréol les Augustins

Puis en touriste lambda nous prenons le petit train touristique, qui grimpe jusqu’à Notre Dame de la Garde en nous promenant le long de la côte avec une vue magnifique sur les coins de plages et de criques.  Le sanctuaire de Notre-Dame de la Garde est de style néo-roman. Les arcades du sanctuaire sont romanes. Mais les murs extérieurs de la basilique et sa décoration intérieure révèlent aussi des influences de l’art byzantin. Elle domine le panorama marseillais, on l’aperçoit de n’importe quel point de vue.
Notre Dame de la Garde A Notre-Dame de la Garde, les pierres extérieures sont des pierres blanches et des pierres vertes. A l’intérieur de la basilique (visite) on constate, dans les piliers, une alternance entre le marbre blanc de Carrare et le marbre rouge de Brignoles. Et l’on retrouve la même dualité de couleur dans les stucs des arcades. Cette polychromie donne à l’édifice un caractère joyeux. Des ex-voto couvrent les murs en multitudes.
la Major
la Major

La cathédrale Sainte-Marie-Majeure, appelée la Major, est la cathédrale catholique de l’archidiocèse de Marseille. La Major a été construite en style néo-byzantin, avec des pierres qui rappellent celles de Notre Dame de la Garde, entre 1852 et 1893 sur les plans de l’architecte Léon Vaudoyer. Située dans le quartier de la Joliette elle se dresse sur une esplanade entre le Vieux-Port et le port de la Joliette, sur l’emplacement de l’ancienne cathédrale du XIIe siècle, d’où vient le nom occitan de « Major ». Actuellement en travaux, elle est difficile d’accès, nous réservons sa visite pour une autre occasion.
la Vielle Charité
la Vielle Charité

Après une flânerie dans le Panier, une visite à la Vieille Charité  s’impose, où
Chiharu Shiota, propose une  installation, State of Being (LE GUÉPARD), jusqu’au 19 octobre 2014. Dans la lignée de Marina Abramovic, la jeune plasticienne japonaise  place le corps au centre de sa pratique sculpturale en tissant de vastes environnements de fils noirs emprisonnant des objets qui, ainsi libérés de leur utilité, provoquent de nouvelles visions poétiques et émouvantes. Cette artiste avait déjà attirée mon attention à Art Basel 2013.
Chiharu Shiota
Prenant la passerelle depuis le Panier nous arrivons au Fort Saint Jean, où nous avons rendez-vous avec la guide à la Tour du Roi René, pour une visite architecturale du Mucem,  en faisant un parcours historique du fort, avec divers point de vue, sur la mer, le Mucem, la Major.
Une autre passerelle au-dessus de la mer nous amène vers le J4, œuvre de l’architecte français, Rudy Ricciotti. Un musée, trois lieux :  Le J4,  Le Fort Saint-Jean, Le Centre de Conservation et de Ressources. Entre ville et mer, sur l’ancien môle portuaire J4, le bâtiment de 15 500 m2 comporte 3 600 m² d’espaces d’exposition, un espace dédié aux enfants, un auditorium de 335 places pour la présentation de conférences, de spectacles, de concerts, de cycles de cinéma, une librairie, un restaurant doté d’une terrasse panoramique et les « coulisses » indispensables à un équipement de ce type : ateliers, lieux de stockage, bureaux, etc.
Mucem
Avec vue sur la Tour de Zaha Hadid, la plus grande tour de Marseille et sur la Major.
Nous nous émerveillons devant les Moucharabieh(s), surprise, : Les images vues dans la presse et sur Internet, m’ont laissées un souvenir de bleu, mais en fait, c’est du béton gris derrière lequel se dessine le bleu de la mer méditerranée et du ciel.
Mucem
Puis nous passons à la Villa Méditerranée. Conçue par l’architecte milanais Stefano Boeri, l’architecture du bâtiment est caractérisée par une structure en porte-à-faux surplombant un bassin artificiel de 2 000 mètres cubes d’eau. Une vibration bizarre provient de l’étage, où nous pénétrons, qui procure une sensation d’insécurité.
Villa Méditerranée
En arrière plan se trouvent les immeubles de l’architecte Fernand Pouillon
Puis nous pénétrons dans le musée privé Regards de Provence, duquel la vue sur la Villa méditerranée et le Mucem est imprenable.
Mucem et Villa Méditerranée
 
Qui dit Marseille, dit aussi Cité Radieuse. Sur le toit de celle-ci le gymnase a été acquis par Ora Ito, qui le transforme en lieu de création artistique en plein ciel. C’est ici, au sommet de La Cité Radieuse édifiée entre 1945 et 1952, que s’installe le MAMO Audi talents awards créé par Ora Ito. Le chef d’oeuvre de Le Corbusier s’offre ainsi un nouveau territoire en devenant l’écrin et le tremplin de la création à venir.
Daniel Buren au Mamo
Daniel Buren au Mamo

Une  exposition de Daniel Buren, ( voir la vidéo) fait la joie, surtout des enfants et des photographes. On peut voir aussi son exposition actuelle de  Strasbourg, tout aussi ludique. autre vidéo-DEFINI, FINI, INFINI Travaux in-situ de Daniel Buren – MAMO Audi talents awards
Un autre Musée privé, le musée Cantini  (voir la vidéo de l’exposition) nous offre une belle rétrospective de l’artiste belge Paul Delvaux, le rêveur éveillé. Des paysages, un univers ferroviaire, un théâtre de Squelettes, l’Enigme Féminine, dans l’intimité de son chagrin d’amour, puis un rêve d’antiquité.
Dans le métro, une affiche conseille d’abandonner les idées reçues sur Marseille, la guide elle aussi, insiste sur les beautés et qualités de sa ville. Que les marseillais se rassurent, j’ai aimé leur ville, chaleureuse et accueillante.

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.

4 réflexions sur « Quelques jours à Marseille »

  1. Rudy Ricciotti n’est pas italien mais français, il a fait ses études d’architecture à Marseille …

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