Comment qualifier Art Basel 2025 ?

photo Robert Cahen

Prologue

Nous sommes comme des enfants gâtés à chercher l’inédit, à guetter le buz,

Un excellent cru pour moi.

Pourquoi ?

Parce que l’ambiance internationale est tendue. J’ai le sentiment (NON) prémonitoire, que ce sera ma dernière participation. Une immense joie, une sensation de liberté, d’envie de plaisirs, d’union, de désirs nous saisissent, pourvu que cela persiste.

Les musées balois, mulhousiens, se sont mis au diapason de la fête et proposent tous un programme alléchant, durant toute cette période, voire au-delà.
Kunsthalle Mulhouse, Musée Tinguely, Kunstmuseum, Schaulager, Fondation Beyeler etc …

Art Basel c’est le météore tant attendu, qui passe tous les ans, invariablement à la même date, dans notre si belle région, triangle d’or de toutes les offres, touristiques, intellectuelles, que nous avons l’extrême chance d’avoir à notre porte, cela depuis des lustres.

Aussi, comme l’Année dernière j’ai fait l’impasse sur les invitations parisiennes, à mon très grand regret, dans cette période, où j’ai la chance d’être invitée grâce à mon modeste blog, (qui va fêter ses 20 ans l’année prochaine), au Grand Palais et ses multiples vernissages, conséquence de sa rénovation, mais aussi aux événements régionaux d’envergure internationale, La Hear, Motoco, BMP, Fondation Schneider, mais aussi la Few, Murbach, le Séchoir, MAC.
Visites que je remets à bientôt, sous réserve de mon état physique fluctuant. J’écoute, je prie, non pas Sainte Rita, pas encore, mais St Bienveillant .
Hélas, je suis tenue, de composer, d’arbitrer, avec mon genou, et mon sacré body, je vous épargne le reste, mon état fluctuant, quelle misère la vieillesse 😡

Non ce n’est pas un naufrage, mais une croisière fluctuante, soumise au hasard de la météo farceuse et non compatissante de nos organismes en décrépitude, malgré nos volontés d’être toujours au top !

 

Venons en au sujet

Unlimited

Unlimited est un bain de jouvence  dans la diversité des propositions incroyables. Des artistes parfois inconnus, mais une déambulation sans fin dans Art Unlimited.
Des surprises, alors que je vais tenter de structurer mon parcours.
Dès l’entrée Samsung nous met au diapason

De Robert Longo au film épileptique, au titre éloquent, We Are the Monsters, précédé par une estampe de  Dürer intitulée, l’Apocalypse les quatre anges vengeurs  (1496)

à l’installation kaléidoscopique du Libanais Walid Raad, réalisée à partir de vidéos de la destruction et reconstruction du centre-ville de Beyrouth après la guerre civile

Une mention particulière pour les broderies de Tiffany Chung, afin de tracer
l’altération du paysage, de la faune et de la flore provoquée par l’homme et la force motrice.


J’avoue, j’ai été bluffée par l’Atelier Van Lieshout de Rotterdam et son long cortège

À propos de l’artiste – Joep van Lieshout / Atelier Van Lieshout.
L’Atelier Van Lieshout est l’atelier fondé par le sculpteur et visionnaire Joep van Lieshout. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Rotterdam, Van Lieshout s’est rapidement fait connaître grâce à des projets oscillant entre le design épuré et le domaine non fonctionnel de l’art : sculptures et installations, bâtiments et mobilier, utopies et dystopies.

En 1995, Van Lieshout a fondé son atelier et travaille depuis exclusivement sous son nom. Ce nom d’atelier est présent dans la pratique de Van Lieshout comme une méthodologie visant à déconstruire le mythe du génie artistique. Au cours des trois dernières décennies, Van Lieshout a développé une pratique multidisciplinaire qui produit des œuvres à la frontière entre l’art, le design et l’architecture. En explorant la frontière ténue entre la production artistique et la production en série d’objets fonctionnels, il cherche à trouver les limites entre fantasme et fonction, entre fertilité et destruction.

Van Lieshout dissèque les systèmes, qu’il s’agisse de la société dans son ensemble ou du corps humain ; il expérimente, cherche des alternatives, considère les expositions comme des expériences de recyclage et a même proclamé un État indépendant dans le port de Rotterdam, AVL-Ville (2001) – un État libre dans le port de Rotterdam, avec un minimum de règles, un maximum de libertés et le plus haut degré d’autarcie. Toutes ces activités sont menées dans le style de provocation caractéristique de Van Lieshout, qu’il soit politique ou matériel.

Atelier Van Lieshout (vidéo)

 Lee Ufan toujours dans la sobriété, cet artiste sud coréen, nimbé de philosophie. Son travail consiste à mettre en relation différents matériaux, mais aussi ces matériaux et l’espace environnant. Il ne cherche pas à enlever ni à rajouter quelque chose à l’existant. Il se concentre particulièrement sur le point et la ligne, travail qu’il décrit dans de nombreux essais. Il accorde une importance particulière à la symbolique des matériaux.

ou un de ses suiveurs l’italien Arcangelo Sassolino

Ou encore le déclin moral des Etats-Unis qu’illustre une pièce récente de Danh Vo, In God We Trust, réinterprétant le drapeau américain avec un empilement disloqué de bûches et d’étoiles en acier.

C’est un alambic géant qui est proposé par Georges Philippe et Nathalie Valois
un gigantesque captain Nemo de l’artiste niçois Arman

Celui-ci voisine avec une installation de la suissesse Claudia Comte 
qui s’intéresse à l’histoire et à la mémoire des formes biomorphiques à travers des procédés manuels traditionnels et des technologies industrielles et mécaniques. S’appuyant sur les pouvoirs de communication, de connaissance et de symbiose entre la vie animale et végétale, les objets dynamiques et changeants de Comte témoignent de l’intelligence et des capacités de transformation du monde écologique.

Un cycle de 20 sculptures en tuf grandeur nature, créé en 2009 par l’artiste campanien, Mimmo Paladino,-  bien connu des strasbourgeois,fruit d’une longue recherche sur les formes et symboles archaïques, est le protagoniste de la section de la foire suisse consacrée aux projets monumentaux. Une installation originale est présentée, organisée par la galerie Cardi.

Art en mouvement
 L’incroyable diversité des œuvres exposées s’étend du classique à l’expérimental, en passant par la sculpture cinétique en mouvement (littéralement !).Ici  une des œuvres exposées à ArtBasel à Bâle jusqu’au 22 juin. Felix Gonzalez-Torres « Sans titre » (Plateforme de danse Go-Go), 1991 @hauserwirth
le voici, lorsqu’il se rendait à son travail, lorsque je l’ai croisé :

Sans parler des autres installations, quelquefois trop attendues, mais d’autres enthousiasmantes. 

Je vous donne RDV pour la suite sur les Galeries, consultez les vidéos et les photos des diverses installations, peintures et sculptures sur Viméo et sur mon mur Facebook

Toutes les autres photos sont de moi ainsi que les vidéos sauf celles indiquées

Contrôle du canal carpien

Le rendez-vous prévu le 19 juin à 8h 55, pour le contrôle, a été décalé à 10 h 40, par l’assistante du chirurgien. Ce qui décalait mon programme de mercredi pour Art Basel  presse, prévu à 11 h.
Je me rends en voiture direction parking Buffon bien avant l’horaire prévu, à travers les incessants travaux mulhousiens. Arrivée au parking, fin de non recevoir :
le parking est complet !
(serai-je maudite ? mardi matin c’est le parking de la gare centrale qui m’a accueillie de la même manière) J’ai été obligée de me garer sur un parking de 30 mn, au prix de 40 €, en priant le ciel que je soies de retour avant 15 h.

Vite une solution de repli.
J’attends  un peu, car je vois au moins 20 emplacements libres. Puis 2 voitures quittent le parking, je recommence ma demande. Youpi ça fonctionne, je m’empresse de me garer. Dans le stress et la peur d’arriver en retard, je me précipite au cabinet du médecin. C’est mon jour, l’ascenseur est en panne. J’arrive dans l’accueil du médecin, il y a la queue. 
Mon genou commence à signaler son mécontentement. Je prends appui au comptoir pour le soulager. La dame qui était en train de terminer son inscription, semble mécontente de ma présence.

Le guichet voisin se libère.
Elle me dit vertement : allez à côté. Elle s’en va, l’agent me questionne.
Je me rends compte que je me suis trompée de destinataire, j’aurai du aller à la clinique et non au cabinet.  Bon ça va, je suis encore dans les temps.
La clinique est à 2 pas du cabinet. Je m’y rends.
A l’accueil on prend note de ma présence, puis je prends place dans le salle d’attente où 12 personnes sont assises. Ouf je suis à l’heure !


Puis le temps s’écoule, inutile de vous dire que c’est la canicule, les patients rentrent et sortent pour téléphoner, il y en a un en particulier, qui fait au moins 5 voyages devant moi, affichant le sourire du plombier !
je lis l’information suivante :
 
Je comprends pourquoi il y a toutes sortes de patients, les uns avec un mouchoir ensanglanté enroulé autour de la main, les autres avec un bandage, les 3e sans signes apparents, comme moi. Les urgences, les RDV sont dans la même salle d’attente…
Puis c’est mon tour, une infirmière m’installe dans le cabinet du médecin.
Je patiente sur une chaise, malheureusement il n’y a pas de réseau !
Au bout d’une demi-heure, je sors dans le couloir, un infirmier m’interpelle :
que voulez-vous ? je m’inquiète disant que cela fait plus d’une heure que j’attends. Réponse : vous croyez que vous êtes la seule, retournez dans le bureau, car dans le couloir vous gênez .
Je m’étais rendu compte assez facilement que je n’étais pas la seule patiente, dans le va et vient, le bruit et le vacarme de la salle d’attente

Surprise, j’ai un sursaut, Je lui dis : Je m’en vais
Il est inquiet, puis prévient l’accueil que Madame X s’en va.
Fin du contrôle

Un accrochage estival conséquent en marge de l’exposition

La nouvelle présentation de la collection qui accompagne l’exposition « Vija Celmins » à la Fondation Beyeler est entièrement consacrée à la peinture. Des salles dédiées à des artistes individuel·le·s présentent des oeuvres ayant marqué ce médium traditionnel de leur empreinte particulière et ouvert des perspectives nouvelles. L’exposition donne à voir des oeuvres de Jean-Michel Basquiat, Mark Bradford, Marlene Dumas, Wade Guyton, Pablo Picasso, Gerhard Richter, Mark Rothko, Wilhelm Sasnal, Wolfgang Tillmans et Andy Warhol. Cette nouvelle présentation réunit des oeuvres majeures de l’art moderne et contemporain en des mises en relation inédites et saisissantes. Parmi les temps forts de l’exposition figure la première présentation muséale de la projection numérique de Gerhard Richter Moving Picture (946-3), Kyoto Version, 2019–2024.
Cette année, la salle Daros de la Fondation Beyeler est consacrée à Mark Bradford.
L’accrochage inclut par ailleurs le tableau monumental d’Andy Warhol Sixty Last Suppers, 1986(vidéo), en provenance de la Nicola Erni Collection.

Enfin, l’accent est également mis sur Pablo Picasso avec une présentation de plus de 30 de ses tableaux et sculptures.

Pendant Art Basel 2025

Pendant Art Basel 2025, la Fondation Beyeler offre une rare occasion de découvrir le travail exceptionnel de l’artiste états-unienne Vija Celmins. En parallèle, le musée accueille la toute première présentation de Little Room, nouvelle installation de réalité virtuelle de l’artiste Jordan Wolfson, basé à
Los Angeles. Cette œuvre immersive convie les visiteurs·ses à pénétrer dans un environnement expérimental, au sein duquel leur revient un rôle central.
Jordan Wolfson : Little Room
1 juin – 3 août 2025

Une nouvelle présentation de la collection est entièrement consacrée à la peinture, avec entre autres des tableaux de grand format de l’artiste étatsunien Mark Bradford en provenance de la Daros Collection,

ainsi qu’une nouvelle projection numérique de Gerhard Richter.

Dans le cadre du « Globus Public Art Project », l’artiste suisse Urs Fischer, également installé à Los Angeles, investit différents sites autour du Marktplatz de Bâle.


Stand Art Basel
En guise d’avant-goût de la rétrospective Cézanne qui se tiendra en début d’année prochaine, une exposition monographique. Le stand Art Basel de la Fondation Beyeler est consacré au peintre français Paul Cézanne.
Comme peu d’autres artistes Cézanne a marqué l’art moderne et l’a révolutionné par sa nouvelle conception de l’image. Il a donné une signification nouvelle et propre au processus de création derrière le tableau, au-delà du motif, et a ainsi influencé de nombreuses générations d’artistes ultérieures. Pablo Picasso le qualifiait d’ailleurs comme « père de nous tous ».
Cezanne occupe une place particulière dans la Collection Beyeler, étant l’un des premiers artistes représentés et figurant en bonne place avec sept œuvres tardives majeures. Parmi celles-ci, plusieurs paysages illustrent clairement sa manière de peindre innovante.

Informations pratiques

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler pendant la semaine d’Art Basel (15–22 juin) : tous les jours 9h–19h
Conversations
Artist Talk avec Jordan Wolfson
Mercredi 18 juin, 18h–19h, Fondation Beyeler, Riehen/Bâle
– Artist Talk avec Urs Fischer
Vendredi 20 juin, 18h–19h, Fondation Beyeler, Riehen/Bâle

Concert exceptionnel au Musée Unterlinden

Clavecin Ruckers de Colmar :
Yoann Moulin lance la saison musicale avec un concert exceptionnel
au Musée Unterlinden Le 22.06.25 à 15h 

Après l’année 2024 marquée par les 400 ans du clavecin Ruckers de Colmar, le Musée Unterlinden donne désormais rendez-vous chaque année au public pour entendre cet instrument exceptionnel sous les doigts des meilleurs artistes. Premier artiste invité, le claveciniste Yoann Moulin (Diapason d’Or 2021) fera
découvrir les maîtres allemands d’Allemagne du Nord, à l’occasion de la sortie du troisième et dernier volet d’une anthologie consacrée à la musique allemande pour clavier au 17e siècle. Le concert investit la salle de
la Piscine et sera suivi d’une séance de dédicace de l’artiste.

Yoann Moulin et la musique allemande pour clavier du 17e siècle

Yoann Moulin a entrepris d’enregistrer au cours de l’année 2018 chez le label Ricercar une anthologie de la musique allemande pour clavier du 17e siècle. Voici le troisième et dernier volet de cette anthologie qui met en avant les compositeurs qui ont influencé la formation du jeune Johann  Sebastian Bach.
Après un premier volume consacré aux figures tutélaires du début du siècle, Scheidt et Scheidemann, et un deuxième opus autour du « stylus fantasticus » (ce style du baroque allemand caractérisé par la virtuosité, l’invention et sans fil mélodique), Yoann Moulin nous conduit ici sur les traces des
prédécesseurs directs de Bach en Allemagne du Nord : Georg Böhm, Johann Adam Reincken et le maître de Lübeck, Dietrich Buxtehude.
Le programme de ce concert est construit comme un petit livre imaginaire,
« Ein Klavier Büchlein »
(un petit livre pour le clavier), que le jeune Bach aurait pu copier au cours de ses voyages initiatiques auprès de ses maîtres. Il met en regard de ce répertoire une suite française considérée comme une œuvre de jeunesse de Bach avec ses danses caractéristiques de l’écriture des luthistes, introduite par un Passagio en pur « stylus fantasticus ». C’est ce style virtuose et libre que l’on retrouve dans la
Toccata en fa majeur de Buxtehude et dans le Praeludium en sol mineur de Böhm. De Nikolaus Bruhns, un élève de Buxtehude mort si jeune, à Georg Boehm que le jeune Bach rencontre, ou Johann Adam Reincken, qui lui vécut presque 80 ans et traverse toute cette période, c’est l’exploration d’une
génération, issue du « stylus phantasticus » et de l’influence française, qui va trouver sa propre voix.

Biographie de l’artiste

Yoann Moulin commence son apprentissage de la musique avec Robert Weddle au sein de la Maîtrise de Caen. Il y découvre le clavecin qu’il étudie avec Bibiane Lapointe et Thierry Maeder et poursuit après un passage à l’académie de Villecroze avec Ilton Wjuniski ses études au Conservatoire National
Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans les classes d’Olivier Baumont, Kenneth Weiss et Blandine Rannou. À cette même époque, il découvre le clavicorde grâce à Étienne Baillot, l’orgue en autodidacte, l’improvisation aux côtés de Freddy Eichelberger et profite de l’enseignement de Pierre Hantaï,
Skip Sempé, Blandine Verlet et Élisabeth Joyé.
Il joue depuis en récital et en musique de chambre dans différentes saisons et festivals comme la Philharmonie de Paris, La Roque d’Anthéron, les Folles Journées de Nantes, Oude Muziek – Utrecht, Ambronay, la Fondation Royaumont, Lanvellec, Montpellier-Radio France, le Venetian Center for
Baroque Music, le Cervantino – Mexique, la Chaise-Dieu, l’Académie Bach d’Arques-la-Bataille, Saint-Riquier, la Philharmonie du Luxembourg, le festival Actus Humanus en Pologne ou encore le festival International Tropical Baroque à Miami.
Il accompagne aussi plusieurs ensembles tels que les Arts Florissants, le Concert Spirituel, Les Musiciens du Louvre, l’ensemble Clément Janequin, la Fenice, le consort de violes L’Achéron, le Concert Étranger, la compagnie La Tempête, Capriccio Stravagante, la Maîtrise du Centre de Musique
Baroque de Versailles, les Musiciens du Paradis, la compagnie de danse baroque Les Fêtes Galantes, Das Klub – Cabaret Contemporain ou le collectif de Jazz La Forge.
En 2017, il fonde l’ensemble « La Ninna » qui explore par la musique de chambre un répertoire baroque plus intime et intérieur.

Son premier enregistrement en tant que soliste consacré à Girolamo Frescobaldi, chaleureusement accueilli par la critique et récompensé de 5 diapasons, a paru chez L’Encelade. Il enregistre désormais chez le label Ricercar avec lequel il commence une collection de disques consacrés à la musique
allemande pour clavier et dont le premier opus dédié à Samuel Scheidt et Heinrich Scheidemann a paru en 2018. Il participe aussi à plusieurs enregistrements pour les labels Alpha ou Ambronay, dont « Au Sainct Nau » avec l’ensemble Clément Janequin. Les « Ludi Musici » de Samuel Scheidt gravés avec l’Achéron, et « The Tempest » disque autour de la pièce de William Shakespeare avec l’ensemble la Tempête, ont tous deux été récompensés par un Diapason d’or.
Enfin, Freddy Eichelberger, Pierre Gallon et Yoann Moulin ont récemment fondé « Une Bande de Clavecins », un consort de claviers anciens réunis autour de la musique de la Renaissance, écrite et improvisée.

Programme du concert du 22.06.2025

Récital « Ein Klavier Büchlein » – Maîtres d’Allemagne du Nord au 17e siècle
Johann Sebastian Bach, Georg Boehm, Nicolaus Bruhns, Dietrich Buxtehude, Johann Adam Reincken, Christian Petzold ,Yoann Moulin, clavecin Ruckers 1624

Réservations & tarifs
Réservations du lundi au vendredi au +33 (0)3 89 20 22 79 – reservations@musee-unterlinden.com /
le week-end au +33 (0)3 89 20 15 58 ou billetterie@musee-unterlinden.com
Tarif plein : 18 € / Tarif réduit : 15 € / Tarif jeunes : 10 € /
Moins de 12 ans : gratuit

Musée Unterlinden

Les matinales du cloître

Petit-déjeuner et visite « Les matinales du cloître »

Goûtez au calme et à la quiétude d’une rencontre au petit matin avec le Retable d’Issenheim. Après un petit déjeuner vivifiant et dynamisant dans le jardin du couvent du musée, (re) découvrez le célèbre Retable d’Issenheim baigné par les premiers rayons du soleil en compagnie d’une médiatrice.

Tout public
Dates  –19.06.2025
Horaire I Petit déjeuner à partir de 7h30, visite du Retable d’Issenheim
de 8h30 à 9h30
Tarifs – 39 € pour les adultes et jeunes dès 12 ans ;
34€ pour les moins de 12 ans (jauge limitée*)
Lieu – Point de rencontre à la billetterie du musée

* Pour participer aux événements, vous êtes invités à réserver en ligne ou auprès du service réservations du lundi au vendredi au +33 (0)3 89 20 22 79 – reservations@musee-unterlinden.com / le week-end au +33 (0)3 89 20 15 58 ou billetterie@musee-unterlinden.com

60 ans d’hyperréalisme avec l’artiste Vija Celmins

Fusain sur papier, 56,5 x 64,9 cm, Tate, ARTIST ROOMS, Londres, Royaume-Uni, © Vija Celmins, Courtesy Matthew Marks Gallery, Photo: Tate

A la Fondation Beyeler jusqu’au 21 septembre 2025
Commissaire :  Theodora Vischer, Chief Curator de la Fondation Beyeler, et de l’écrivain et commissaire d’exposition James Lingwood.

Voir la vidéo
L’exposition bénéficie du généreux soutien de : Beyeler-Stiftung
Hansjörg Wyss, Wyss Foundation Thomas und Doris Ammann Stiftung, Zurich
Renato F. Bromfman et Vania F. Rolemberg Claire Sturzenegger-Jeanfavre Stiftung
Erica Stiftung Agnes Gund Famille Jeans Suisse Patronnesses de la Fondation Beyeler Wyeth Foundation for Americ

Prologue

Cet été, la Fondation Beyeler présente l’une des plus importantes expositions personnelles jamais consacrées à l’artiste américaine Vija Celmins (*1938, Riga) en Europe. Connue pour ses peintures et ses dessins envoûtants de galaxies, de surfaces lunaires, de déserts et d’océans, Celmins nous invite à ralentir, à observer de près et à nous immerger dans les surfaces captivantes de ses œuvres. Telles des toiles d’araignée, elles nous happent et nous incitent à contempler les tensions entre surface et espace, proximité et distance, immobilité et mouvement. Organisée en étroite collaboration avec l’artiste,
l’exposition réunit environ 90 œuvres, principalement des peintures et des dessins, de même qu’un petit nombre de sculptures et d’œuvres graphiques.

Biographie

Née à Riga (Lettonie) en 1938, Celmins fuit son pays natal en 1944 avant d’émigrer avec sa famille aux États-Unis en 1948. Elle grandit à Indianapolis puis part suivre des études d’art à Los Angeles, avant de s’installer au Nouveau-Mexique, à New York et enfin à Long Island, où elle vit et travaille aujourd’hui. Son travail, tenu en très haute estime, est prisé tant par les musées que par les collections privées de tout premier plan. Cependant, les occasions de face-à-face approfondi avec ses œuvres sont extrêmement rares, dû entre autres au fait qu’au fil de sa carrière l’artiste n’a réalisé qu’environ 220 peintures, dessins et sculptures. Vija Celmins a toujours travaillé à son propre rythme, refusant de se plier aux courants dominants du monde de l’art et maintenant une attention résolue à sa pratique minutieuse.

L’exposition

L’exposition propose un aperçu très complet d’une carrière remarquable qui s’étend sur six décennies, présentant des ensembles soigneusement sélectionnés de peintures, de dessins, d’œuvres graphiques et de sculptures. S’ouvrant sur une sélection d’importantes peintures d’objets du quotidien datant des années 1960, l’exposition culmine avec une salle de magistrales peintures récentes de neige tombant d’un ciel nocturne, qui évoquent tout le mystère du cosmos.

L’exposition débute avec les peintures réalisées par Celmins de 1964 à 1968, lorsqu’elle vivait dans un atelier sur Venice Beach à Los Angeles. À la différence de nombreux·ses artistes travaillant dans la ville dans les années 1960, Celmins n’était pas attirée par la lumière et les couleurs éclatantes de Californie.
Son univers personnel était principalement d’ordre intérieur. En 1964, elle réalise un ensemble de tableaux représentant chacun un objet ou un appareil du quotidien, parmi eux une assiette, un radiateur, une plaque chauffante et une lampe. Inspirée par les œuvres de Giorgio Morandi et Diego Velázquez vues lors
d’un voyage en Italie et en Espagne en 1962, et prenant ses distances avec les couleurs vives du pop art, elle utilise une palette sourde de bruns et de gris, agrémentée d’occasionnels éclairs de rouge électrique.

Pendant les deux années suivantes, de 1965 à 1967, Celmins réalise plusieurs peintures basées sur des images de la Seconde Guerre mondiale et d’autres conflits trouvées dans des livres et des magazines ; des bombardiers suspendus dans un ciel gris ou écrasés au sol, un homme en feu s’enfuyant d’une voiture
embrasée, les émeutes raciales de Los Angeles en couverture du magazine Time. Silencieux et statiques, ces tableaux inquiétants évoquent à la fois la mémoire de la guerre et une réalité plus récente, dans laquelle l’omniprésence des images produit un effet de distanciation.

De 1968 à 1992, Celmins se consacre presque exclusivement au dessin. Elle continue de travailler à partir de photographies, trouvées dans des livres et des magazines ou prises par elle-même. Ses sujets sont les nuages ainsi que la surface de la lune, du désert et de l’océan. Elle commence avec un ensemble de
dessins de paysages lunaires basés sur des images prises à la fin des années 1960 par les sondes lunaires américaines, qui rapportent dans les foyers de nombreux·ses habitant·e·s de la planète des gros plans d’un lieu jusqu’alors inaccessible. En 1973 s’ensuivent de premiers dessins de galaxies basés sur des images des télescopes de la NASA. Ces photographies incitent Celmins à créer des images qui transforment en expérience visuelle la tension entre la profondeur de ces espaces et la surface de l’image – un élan qui anime encore et toujours son travail.

Pendant ses années de résidence à Los Angeles, Celmins arpente les déserts de Californie, du Nevada et du Nouveau-Mexique, où elle réside également plusieurs mois. Fascinée par ces paysages démesurés, elle commence à représenter par le dessin le silence et la sensation de temps suspendu qui les caractérisent.
Vers la fin des années 1970, Celmins crée une sculpture qui donne une forme nouvelle à sa confrontation avec la réalité. To Fix the Image in Memory I-XI, 1977–1982, comprend onze pierres différentes ramassées dans le désert du Nouveau-Mexique, présentées côte à côte avec leurs doubles ; onze copies de bronze, peintes de telle manière que l’original et sa réplique puissent à peine être distingués à l’œil nu.

Les images de Celmins sont basées sur des photographies ou, dans le cas de ses rares sculptures, sur des objets servant de modèles. Celmins use de ces matrices comme d’un outil, qui lui permet de ne pas avoir à se soucier de questions de composition et de cadrage. Cependant, elle ne réalise pas de copie d’un
original ; il ne s’agit pas de photoréalisme. On pourrait plutôt dire que Celmins recrée ou reconstitue l’original. Ses images sont construites d’innombrables couches de graphite ou de fusain sur papier et de peinture à l’huile sur toile. C’est comme si Celmins cherchait à saisir et à tracer l’inconcevable immensité à
la main. Ceci apparaît tout particulièrement dans ses nombreuses peintures de ciels nocturnes étoilés, un motif qui fascine Celmins depuis ses débuts.

En 1992, Celmins tombe sur des illustrations de toiles d’araignée dans un livre. Attirée par leurs fils fragiles et leurs formes concentriques, elle réalise un ensemble de peintures et de dessins au fusain. Cette exploration se poursuit avec des peintures d’objets aux surfaces texturées ; la couverture d’un livre
japonais, l’émail craquelé d’un vase coréen, la surface éraflée d’ardoises dénichées dans des brocantes à Long Island, la forme grêlée d’un coquillage travaillé par l’érosion – chacune de ces peintures proposant une méditation exquise sur le passage du temps.


Dans la dernière salle de l’exposition, cette méditation se poursuit avec les tableaux les plus récents de Celmins, qui sont parmi les plus vastes qu’elle ait jamais réalisés. Basés sur des photographies de flocons de neige illuminés dans un ciel nocturne, ils véhiculent un sens profond de silence et de révérence
émerveillée.

Pour accompagner l’exposition, la Fondation Beyeler présente « Vija », un court-métrage des cinéastes de renom Bêka & Lemoine. En 30 minutes, le film dessine un portrait tout en spontanéité de l’artiste, qui partage ses réflexions sur la pratique de toute une vie, ouvrant les portes de son atelier et les tiroirs de ses archives. Le portrait entraîne les spectatrices et les spectateurs dans un voyage au fil des formes, des images et des pensées qui nourrissent la sensibilité incomparable de Vija Celmins.


Un catalogue richement illustré, réalisé sous la direction de Theodora Vischer et James Lingwood pour la Fondation Beyeler et conçu par Teo Schifferli, est publié au Hatje Cantz Verlag, Berlin. Sur 208 pages, il réunit « Notes » de Vija Celmins et de brèves contributions de Julian Bell, Jimena Canales, Teju Cole,
Rachel Cusk, Marlene Dumas, Katie Farris, Robert Gober, Ilya Kaminsky, Glenn Ligon et Andrew Winer, avec une introduction de James Lingwood.

Notice de salle

Informations pratiques

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler :
tous les jours 10h – 18h,
le mercredi jusqu’à 20h

Accès
depuis la gare SBB, tram n°2 jusqu’à Messeplatz, puis ° 6 jusqu’à La Fondation Beyeler

Le programme de médiation artistique et l’accès gratuit au musée pour les enfants et les jeunes personnes
jusqu’à 25 ans sont rendus possibles avec l’aimable soutien de la Thomas und Doris Ammann Stiftung,
Zurich.

Julian Charrière. Midnight Zone

Commissaires: Roland Wetzel, Tabea Panizzi (assistante curatoriale)
Au musée Tinguely de Bâle jusqu'au 2 novembre 2025
L'exposition Julian Charrière. Midnight Zone est produite par le Musée Tinguely, Bâle, en coo­pération avec le Kunstmuseum Wolfsburg.

« L’eau n’est pas un paysage, elle est la condition de toute vie, la première enveloppe de la Terre, le moyen de notre devenir. » Julian Charrière

Introduction

Une des préoccupations centrales de l’artiste franco-suisse Julian Charrière est la question de savoir comment l’homme habite le monde et comment celui-ci nous habite à son tour. Dans le cadre d’une vaste exposition individuelle, le Musée Tinguely présente des photo­ graphies, des sculptures, des installations et de nouvelles œuvres vidéo qui traitent de notre relation à la Terre en tant que monde de l’eau – cet élément qui recouvre la majeure partie de notre planète, avec ses mers, ses lacs et ses glaces, à la fois habitat d’une myriade d’organismes et hôte de systèmes circulatoires essentiels à la stabilité de notre climat. Dé­ployée sur trois étages, l’exposition Midnight Zone explore les écologies sous-marines, de l’influence locale du Rhin aux océans lointains, tout en analysant la complexité de l’eau en tant que milieu élémentaire affecté par les altérations anthropiques. Par la réflexion qu’elle mène sur le flux et la matérialité de l’eau, sur sa profondeur et ses implications politiques, sur ses dimensions à la fois profanes et sacrées, cette exposition personnelle agit comme un kaléidoscope et nous invite à nous immerger pleinement.

Développement

Dans Midnight Zone, Julian Charrière invite le public à penser et à ressentir l’eau, comme atmosphère, comme mémoire, comme mouvement et parenté. Entre descente sous-marine et suspension cryosphérique, l’exposition évolue comme une réflexion immersive sur les mondes fluides – non pas la mer comme surface, mais comme une matière où les frontières se dissolvent. Pour l’artiste, cet espace est non seulement comme un lieu dans lequel on peut pénétrer, mais aussi un monde dans lequel on peut s’immerger et se mouvoir, pour devenir perméable à ses pressions, ses profondeurs, ses rêves.
Midnight Zone rassemble une série d’investigations fondamentales : des œuvres antérieures côtoient de nouvelles commandes majeures qui retracent la longue exploration de Charrière sur les seuils environnementaux.

L’exposition

Répartie sur trois niveaux, l’exposition ne s’intéresse pas à l’eau comme motif, mais comme médium : la matière à travers laquelle les histoires sédimentent, les crises adviennent et les formes changent d’état. Le titre fait référence à la zone bathypélagique de l’océan, où la lumière du soleil disparaît et la vision s’amoindrit.

Les films

Dans le film éponyme Midnight Zone (2025), une lentille de Fresnel – utilisée pour les phares et donc pour guider à distance – est inversée et descendue dans les abysses. Filmée à l’aide d’un véhicule sous-marin télécommandé, cette descente est à la fois littérale et métaphysique, un voyage dans un espace qui échappe à toute orientation, où des nodules polymétalliques – objets de désir industriel – reposent au milieu d’écologies ancestrales. Ici, la lumière ne révèle pas, elle fracture. L‘œuvre oscille parmi les rêves tout éclairant les angles morts de notre quête de progrès.

Dans Albedo (2025), filmé sous l’océan Arctique entre des icebergs, le regard se déplace à nou­ veau. Cette fois, le public suit l’eau tandis qu’elle évolue entre solide, liquide et vapeur, comme une chorégraphie de changements d’état en temps réel. Plutôt que de présenter la fonte comme une catastrophe, le film résiste au sublime. Il propose plutôt une étude du flux, des at­mosphères et des absences. Il révèle la mer comme une sorte de pensée, illimitée, déstabili­sante, impossible à contenir. La caméra flotte, elle recadre et libère. Il n’y a pas de perspectives fixes – seulement dérive, suspension, dispersion.

Ces deux films ancrent l’exposition, laquelle se conçoit tel un système hydrologique, évoluant entre états matériels, logiques spatiales et registres émotionnels. Avec Bâle et son histoire flu­viale en toile de fond, Midnight Zone a trait à la présence politique et infrastructurelle de l’eau. Comme un lien entre glaciers et océans, le Rhin coule tranquillement près du musée, à la fois vecteur d’échanges commerciaux et filon sensible au climat.

Le son, lui aussi, se déplace tel un courant à travers l’exposition – subtil, immersif et subaqua­tique. Il façonne une expérience synesthésique qui invite le public non seulement à regarder, mais à écouter, à ressentir et à se connecter à un autre mode de perception : un mode plus proche du repos, suspendu, comme sous l’eau.

À travers le film et la vidéo, la sculpture, la photographie et l’installation, la pratique multidisci­plinaire de Charrière est marquée par des projets immersifs basés sur un travail de terrain au sein de sites chargés d’écologie et de symboles: glaciers, volcans, zones d’essais nucléaires et écosystèmes sous-marins. Au fil de ces rencontres intimes avec des environnements fragiles, il explore la manière dont l’activité humaine s’inscrit dans la structure de la planète tout en modifiant subtilement ses surfaces, son atmosphère et son avenir.

Mêlant observation scientifique et poésie spéculative, ses œuvres mettent en avant les paysages comme des processus physiques, dépositaires de la mémoire et vecteurs de l’imagi­naire culturel. Plutôt que d’illustrer directement les crises environnementales, Charrière crée des espaces où l’émerveillement et l’inquiétude cohabitent, pour permettre au spectateur d’ex­périmenter les contradictions et les tensions de notre condition actuelle. Sa pratique explore les héritages coloniaux et extractivistes ancrés dans les actes d’exploration, la représentation du paysage et les technologies de la vision. Dans l’exposition Midnight Zone, le travail de Charrière entend offrir un mode de savoir sensoriel, une façon d’habiter les conditions li­ quides de notre planète. Ici, l’eau n’est pas considérée comme le théâtre d’un drame humain, mais comme une protagoniste.

Roland Wetzel directeur du musée Tinguely

« Une des qualités particulières du travail de Julian Charrière est de transposer la recherche artistique en des univers visuels qui permettent d’accéder par les sens à des thèmes complexes. Dans notre exposition, c’est le « sentiment océanique » qui nous immerge visuellement et physiquement, en déclenchant simultanément une ré­flexion sur les enjeux écologiques pressants de notre époque.»                                           

Julian Charrière

« Bien que l’océan représente 95 % du volume habitable de la Terre, nous continuons de vivre comme si la planète s’arrêtait à ses côtes. Mon travail part de cette dissonance, entre l’échelle de la mer et les limites de notre imaginaire culturel. La science peut cartographier et mesurer les profondeurs, mais ne peut nous les faire ressentir. Nous n’avons pas seule­ ment besoin de connaissances, mais d’une culture de proximité – une culture qui nous lie émotionnellement et imagi­ nairement à ce vaste monde vital. L’art, je crois, peut servir de lien. Il nous invite à habiter les profondeurs non pas comme une abstraction ou une ressource, mais comme un espace vital dont notre survie dépend intimement. »

Elle est perçue comme archive, miroir, solvant et signal conservant la mémoire des glaciers et des minéraux de demain. Il souhaite montrer comment elle relie notre respiration à la bios­phère et révèle la fragilité d’un monde façonné par l’évaporation, la fonte et la sédimentation.

L’exposition nous rappelle que l’océan n’est pas l’opposé de la Terre, mais sa condition préa­lable. L’humanité est suspendue à ses flux – biologiques, historiques et imaginaires. Dans les œuvres présentées à Bâle, l’artiste n’entend pas nous montrer la mer, mais la laisser parler, vi­brer et respirer à travers l’image, le son et une chorégraphie élémentaire. Il en résulte non pas une représentation, mais une résonance : un état d’intimité atmosphérique, une invitation à voir à travers ses courants.

Biographie

Julian Charrière (né en 1987) est un artiste franco-suisse basé à Berlin. Il s’inté­resse aux histoires culturelles et environnementales ancrées dans les paysages naturels. Ses œuvres bousculent les échelles de temps géologiques et humaines, elles révèlent les forces lentes et souvent invisibles qui façonnent et remodèlent les terrains et les imaginaires histo­riques. Diplômé de la Universitat der Künste (UdK) de Berlin, Charrière a collaboré avec l’Insti­tut für Raumexperimente (Institut d’expérimentation spatiale) d’Olafur Eliasson. Ses œuvres ont été exposées au niveau international, avec des expositions personnelles notamment au Danemark, ARKEN Museum of Contemporary Art (2024), en France, Palais de Tokyo (2024), aux États-Unis, San Francisco Museum of Modern Art (2022-2023) et Dallas Museum of Art (2021), en Allemagne, Berlinische Galerie (2018-2019) et Langen Foundation (2022-2023), en Italie, Museo d’Arte Maderna di Balogna (MAMbo, 2019), en Suisse, Aargauer Kunsthaus (2020) et au Royaume- Uni, Parasol Unit (2016). Son travail a également été présenté en France, Centre Pompidou (2021-2022), en Suisse, Parcours d’Art Basel (2023) et Fondation Beyeler (2024), au Japon, Mori Art Museum (2023-2024), ainsi que plusieurs fois à la Biennale de Venise. Charrière est le premier lauréat du Eric and Wendy Schmidt Environment and Art Prize décerné en 2024 par le Museum of Contemporary Art (MOCA) de Los Angeles.

Informations pratiques

 Musée Tinguely
I  Paul Sacher-Anlage 1 l 4002 Bâle

Heures d’ouverture:
mardi- dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Semaine de la Art Basel:
16.06.-22.06.25: 9h-19h, 13.06. jusqu’à 21h

Site Internet : www.tinguely.ch

Réseaux sociaux : @museumtinguely 1  #museumtinguely 1  #midnightzone 1  @julian.charriere

La Filature Scène Nationale

Présentation de la saison 25/26

Dès le mercredi 11 juin la brochure ainsi que le formulaire d’inscription  sont à disposition à La Filature, ou encore à télécharger, en ligne sur www.lafilature.org


Benoît André
, directeur, accompagné par l’équipe de la Scène nationale et des artistes invité·es, nous donne rendez-vous
mercredi 11 juin dans tous les espaces de La Filature pour découvrir la programmation de la saison 25/26. À 18h ou à 20h, rendez-vous en salle modulable pour découvrir la saison en vidéo.
La projection sera suivie de présentations en petits groupes, proposées par des membres de l’équipe en compagnie des artistes programmé·es cette saison. Volontairement festive, cette soirée est pensée pour faciliter rencontres et échanges : des Food Trucks, un DJ Set et d’autres surprises nous attendent…

Le programme

Feuilletez ici la brochure
La programmation de la saison 25/26 s’attache, cette année encore, à défendre les valeurs d’ouverture, d’accessibilité et de diversité qui fondent les missions de la Scène nationale. Elle nous invite à de nouveaux voyages et de nouvelles rencontres avec les artistes et compagnies invité·es, mais elle déploie également un ambitieux programme d’actions qui traduit la volonté d’ouvrir toujours plus largement les portes de cette « maison citoyenne ».

Développement

Cette saison, nous consacrerons un portrait à Léopoldine HH qui créera à La Filature son premier spectacle personnel  :
La Folie Élisa.
Elle nous proposera aussi une soirée exceptionnelle en compagnie de l’actrice Camille Chamoux et de l’humoriste Vincent Dedienne. Enfin, elle sera une des interprètes du nouveau spectacle de Tünde Deak qui adapte le
Woyzeck de Büchner.
Kery James reviendra – deux ans après les 30 ans de La Filature – en ouverture de saison avec un concert
acoustique.
Le duo de chorégraphes Mazelfreten prendra le relais pour une soirée d’une intensité hypnotique à l’image de son apparition sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques Paris 2024.
La troupe de la Comédie-Française nous fera l’honneur de sa présence avec une mise en scène de Louis Arene.
Au fil de la saison, nous voyagerons avec les spectacles des circassien·nes du collectif guinéen Circus Baobab, de la chorégraphe montréalaise Catherine Gaudet et de la chanteuse Dominique Fils-Aimé.
Un appel à participation est lancé pour un week-end autour des cultures urbaines avec les artistes Mette Ingvartsen et Willi Dorner qui tous·tes deux s’inspirent de l’espace urbain pour leur création.

Romain Gneouchev

Nous retrouverons bien entendu les artistes complices Sylvain Groud, Olivier Letellier, le Munstrum Théâtre, Catherine Verlaguet, qui sont rejoint·es cette année par le comédien et metteur en scène Romain Gneouchev, issu de l’École du Théâtre National de Strasbourg. Sans oublier les arts visuels, mais aussi les temps forts Scènes d’Automne en Alsace, les Nuits de l’Étrange et La Quinzaine de la Danse proposés en collaboration avec nos partenaires régionaux.

51 spectacles et 5 expositions

Théâtre

L’amour après Marceline Loridan-Ivens · Judith Perrignon · Laure Werckmann [théâtre · musique]
Renaître Laure Werckmann
Sauve qui peut (la révolution) Thierry Froger · Cie Roland furieux [fresque théâtrale, musicale et cinématographique]
Hollanda Avildseen Bheekhoo · Heads Up [performance · installation sonore et vidéo]
Le Mariage forcé Molière · Louis Arene Comédie-Française
Jérémy Fisher Mohamed Rouabhi · Compagnie des Rives de l’Ill
Tous coupables sauf Thermos Grönn Romane Nicolas · Sacha Vilmar
Les Forces vives Simone de Beauvoir · Animal Architecte
Opération Rumba Dieudonné Niangouna [théâtre · musique · danse]
Conversation entre Jean ordinaires Laëtitia Ajanohun · Jean-François Auguste
Salti Cie Toujours Après Minuit [théâtre · danse · jeune public]
Sur tes traces Gurshad Shaheman · Dany Boudreault
Le Poids des fourmis David Paquet · Philippe Cyr [Festival Momix]
To like or not Émilie Anna Maillet [théâtre · arts numériques · réalité virtuelle] [Festival Momix]
Une chose vraie Fugue 31 · Romain Gneouchev
L’Hôtel du Libre-Échange Georges Feydeau · Stanislas Nordey
Alerte Blaireau dégâts Gwendoline Soublin · Pauline Van Lancker
La Maison de Bernarda Alba Federico García Lorca · Thibaud Croisy
Le Sommet Christoph Marthaler et Ensemble
Tous les dragons Camille Berthelot · Cie Les Habitantes [théâtre documentaire]
Woyzeck ou la vocation Georg Büchner · Tünde Deak [théâtre · musique · vidéo]
Mon petit cœur imbécile Xavier-Laurent Petit · Catherine Verlaguet · Olivier Letellier · Valentine Nagata Ramos
[théâtre de récit · hip-hop · jeune public]
Quand j’étais petite je voterai Boris Le Roy · Émilie Capliez [jeune public]

Danse

Rave Lucid Mazelfreten
Odisseia · Umbó · Agora São Paulo Dance Company
Sous les fleurs Thomas Lebrun · CCN de Tours
ODE Catherine Gaudet
About Love and Death Emmanuel Eggermont · L’Anthracite
Imminentes Cie BurnOut · Jann Gallois
UNFOLD | 7 perspectives Danièle Desnoyers
bodies in urban spaces Willi Dorner [performance · parcours dans Mulhouse · pratiques urbaines]

Musique et danse

Último helecho Nina Laisné · François Chaignaud · Nadia Larcher [Festival Musica, Strasbourg]
quatre saisons en mouvement Jolente De Maeyer · Michiel Vandevelde · BRYGGEN – Bruges Strings
… alarm clocks … Robyn Orlin · Camille · Phuphuma Love Minus
Skatepark Mette Ingvartsen [pratiques urbaines]
Let’s Move ! Sylvain Groud · Ballet du Nord, CCN & Vous !
Ballets russes Dominique Brun · François Chaignaud · Tero Saarinen · CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin

Spectacle musical

La Folie Élisa Gwenaëlle Aubry · Léopoldine HH [installation sonore théâtralisée]

Humour

8 soirs par semaine Camille Chamoux · Vincent Dedienne · Léopoldine HH [théâtre · musique]

Concerts

Kery James R(résistance)A(amour)P(poésie) [rap · acoustique]
Avishai Cohen Trio Brightlight [jazz]
Emel Mathlouthi MRA Tour [pop world électro] [Culturescapes 2025 Sahara]
BL!NDMAN plays MOONDOG Ensemble BL!NDMAN · Eric Sleichim [jazz]
Isaiah Collier Plays Coltrane [jazz]
Dominique Fils-Aimé My World is the Sun [jazz · blues · soul · funk]
Kaptain Bando Lanterne Rouge [tango rock] [Festival Le Printemps du Tango]

Ciné-concerts

La Famille Addams Barry Sonnenfeld · Orchestre National de Mulhouse
Valse avec Bachir Ari Folman · BRYGGEN – Bruges Strings

Cirque

Yé ! (L’Eau !) Circus Baobab

Jeune public, à voir en famille

JEUNE PUBLIC
Salti Cie Toujours Après Minuit [théâtre · danse · dès 6 ans]
Mon petit cœur imbécile Xavier-Laurent Petit · Catherine Verlaguet · Olivier Letellier · Valentine Nagata Ramos
[théâtre de récit · hip-hop · dès 8 ans]
Quand j’étais petite je voterai Boris Le Roy · Émilie Capliez [théâtre · dès 9 ans]
À VOIR EN FAMILLE
La Famille Addams Barry Sonnenfeld · Orchestre National de Mulhouse [ciné-concert · dès 8 ans]
Jérémy Fisher Mohamed Rouabhi · Compagnie des Rives de l’Ill [théâtre · dès 12 ans]
Yé ! (L’Eau !) Circus Baobab [cirque · dès 7 ans]
Le Poids des fourmis David Paquet · Philippe Cyr [théâtre · dès 13 ans] [Festival Momix]
To like or not [Festival Momix] + Crari or not Émilie Anna Maillet [théâtre · arts numériques · réalité virtuelle · dès 14 ans]
Alerte Blaireau dégâts Gwendoline Soublin · Pauline Van Lancker [théâtre · dès 13 ans · La Filature Nomade]

La Filature Nomade

Renaître Laure Werckmann [théâtre]
Alerte Blaireau dégâts Gwendoline Soublin · Pauline Van Lancker [théâtre]

Arts visuels

INSTALLATIONS, PERFORMANCES
WHIST Compagnie AΦE · Aoi Nakamura et Esteban Lecoq [réalité virtuelle · danse · théâtre]
Crari or not Émilie Anna Maillet [théâtre · arts numériques · réalité virtuelle]
EXPOSITIONS
Pierre Coulibeuf · Jérôme Game
La Régionale 26 commissariat Licia Demuro
Pascal Bastien · La Conserverie, un lieu d’archives
Clara Chichin et Sabatina Leccia · Delphine Gatinois
Jennifer Douzenel, Éric Gyamfi, George Mahashe, Otobong Nkanga, Nyancho Nwanri, Léonard Pongo
curation Ange-Frédéric Koffi [Biennale de la Photographie de Mulhouse]

Renseignements pratiques

PROGRAMMATION 25/26 dès me. 11 juin brochure à disposition à La Filature et en ligne sur www.lafilature.org
CARTES LIBERTÉ dès sa. 14 juin 11h un minimum de 5, 10 ou 15 spectacles à tarifs préférentiels !
PLACES À L’UNITÉ dès ma. 1er juil. 14h
RÉSERVATIONS à La Filature, par courrier ou sur www.lafilature.org (en ligne 24h/24 et 7j/7)
BILLETTERIE du ma. au ve. 14h-18h
horaires exceptionnels sa. 14 juin 11h-18h + di. 15 juin 14h-18h
fermeture du sa. 19 juil. au lu. 18 août inclus (réservations possibles sur www.lafilature.org)
dépôt des formulaires d’abonnement du sa. 14 au sa. 28 juin.
La saisie se fera en direct à compter du ma. 1er juil. aux horaires habituels.

Mon canal carpien

Acte 1 année 2024

C’est décidé depuis mars 2025, que le DR Z, m’opèrera du canal carpien à la main droite le 14 mai. Pour se faire, je dois prendre RDV avec un anesthésiste,
procéder à une radio de la main gauche, qui (serait-elle jalouse de la droite)
n’arrête pas de me titiller depuis ma chute, place du Général De Gaule, devant l’arc de Triomphe à Paris.


En effet, gênée par mes lunettes à verres progressifs dans lesquelles, le verre de
gauche est équipé d’un prisme, gadget formidable qui corrige mon oeil gauche et l’empêche de voir double. Hé oui, ça existe, après de longs mois d’essai, pour voir si mon oeil gauche s’habitue au produit, j’ai assisté aux spectacles de danse, d’opéra, avec des lunettes équipées du dit prisme, afin que je vois
un seul personnage en scène pour un solo, etc  …..
Mais avec les verres à double foyer, je ne distingue pas très bien l’espace vers le bas. Aussi prudente, je me suis fendue d’une paire de lunettes pour lire, écrire, sur mon pc, luxe … qui n’est pas remboursé par la sécu.
Revenant d’une rencontre de presse à la Fondation Vuitton, où j’ai eu la chance d’être invitée, grâce à mon blog – une dilettante- https://elisabethitti.fr
j’étais très exaltée, car dans la navette que la Fondation propose, j’étais toute 
seule, à l’aller comme au retour. Quand on connait la bousculade des jours ordinaires, pour ce trajet, on peut comprendre que je me prenais pour une
princesse, d’avoir été véhiculée par un chauffeur personnel !
Je décide d’aller déjeuner, mais où ? Je fais 2 pas, et patatras, je m’aplatis de tout mon long sous un arbre, mon visage, mon nez frappe le sol. Je reste parterre
sonnée. Je n’avais pas vu le léger rebord traitre, qui m’a fait chuter.

3 personnes s’approchent de moi, j’avais eu la bonne idée de m’aplatir devant
les agents de sécurité du métro. Ils tentent de me relever, mais je suis étourdie,
assise parterre, j’essaie de retrouver mes esprits.
Au bout d’un moment, les agents me proposent de me soigner dans le métro, un
box est prévu pour cela, mais il faut emprunter les escaliers roulants pour y accéder. N’ayant pas le choix, je me laisse faire. Nous voilà embarqué pour l’expédition, chacun portant mon sac à dos, mon sac banane, et me soutenant moi. Là, 2 agents de couleurs, me prodiguent les premiers soins (tout premier !)

Ma montre connectée, une fois de plus, a fait son job et a appelé les pompiers. Ils s’annoncent.
Nouvelle expédition vers la place, où je suis pris en charge par l’ambulance des pompiers. Je passe un interrogatoire : âge, poids, taille, raison de ma présence, détail de ma chute. J’ai un sac de glace sur le nez, que je maintiens difficilement, mon bras est pris dans le tensiomètre. Ma montre continue de sonner, je n’arrive pas à l’arrêter. Puis nous arrivons à l’hôpital Bichat.
Les pompiers, munis de ma carte de sécu, s’occupent de l’admission.

Au bout d’un certain temps, un infirmier me reçoit, soigne mon visage écrabouillée, il me dit que je ressemble à Pinochio avec une moustache à la Hitler, puis il dit qu’un chirurgien, va recoudre l’intérieur de ma bouche, car mes dents ont découpé l’intérieur du haut et du bas des lèvres à l’intérieur de ma bouche. C’est juste, je me suis fendue la gueule !
J’avais été chez le dentiste la veille !
La chirurgienne, recoud ceci de main de maître, puis s’y reprend à nouveau afin de parfaire son chef d’oeuvre.  Puis on me libère, après m’avoir donné un certificat d’hospitalisation, et quelques recommandations. 
Je me retrouve à l’extérieur de l’hôpital, sans être passé par une administration,
d’où j’aurai pu appeler un taxi.
Abasourdie je m’assieds à la station de bus pour réfléchir à ma situation.

Voilà qu’un bus arrive affichant « l’Etoile » aussi je décide de monter dedans,
me disant, que là-bas je trouverai facilement un taxi. Mais le bus est détourné de son trajet, et part vers la banlieue. Après avoir fait un peu de tourisme, nous finissons tout de même par arriver à l’Etoile. Un taxi accepte de me conduire à la gare de Lyon, où se trouve mon hôtel. (25 mn en métro)
C’est mon jour ! la circulation est bloquée, nous passons par le faubourg St Honoré à la vitesse d’une tortue, les boutiques sont en fête.
C’est le jour béni qu’a choisi le roi des Belges, pour venir à Paris et rendre visite au président Macron.
Après toutes ses péripéties nous arrivons environs 3 h après, à destination.
Près de 60 € le prix de la course.
Reprenant mes esprits, forte de mon aventure d’Art Basel 2022, je décide, d’appeler mon assurance carte blablabla !
L’agent répond, qu’il est tard 22 h, que j’aurai du prévenir avant ????
Que j’allais tomber !!!!!
Qu’il ne peut y avoir qu’une prise en charge pour un rapatriement. Il faut que je décide si je veux être ramenée à mon domicile et quand. Je propose de laisser reposer cette idée jusqu’à demain et que suivant mon état, je prendrai une décision.
J’enrageais, parce que j’avais prévu une soirée, réservée une excellente place à l’opéra Bastille, pour Faust. (pertes & profits !)
Et qu’avec ma tête de guignol, ma moustache rouge et mes lunettes rayées, je ne me sentais plus le courage, ni la force de ressortir.
Je décidais le lendemain de rentrer chez moi, le vendredi suivant.
L’assurance me répond, que je dois prendre le TGV, (mon billet est déjà pris
et payé par moi) et qu’un taxi viendra me chercher sur le quai de la gare de Mulhouse, à mon arrivée (environs après 23 h)
Arrivée vers Besançon, le taxi m’appelle. Je réponds, en lui précisant qu’il doit me chercher au 1er étage du train, car j’ai une valise et d’autres effets.
Arrivé en gare de Mulhouse, personne !
Un jeune homme qui était dans la même voiture, me propose de prendre ma valise, qu’il descend sur le quai. J’appelle le taxi, heureusement pour moi, j’avais gardé son numéro, car en principe, j’efface immédiatement tout numéro
qui ne figure pas dans mes correspondants.
Réponse du taxi : « votre train est annoncé avec du retard,(étonnant non ?) aussi je suis resté à la station des taxis ». 
Finalement il est arrivé, m’a raccompagnée au 3e étage de mon domicile.
Lorsque j’ai voulu récupéré les frais promis par le contrat d’assurance, je n’ai pas eu de réponse.
Lettre morte, pour le taxi parisien et les lunettes progressives à prisme incorporé.
Huit mois plus tard, je reçois un chèque d’une banque bretonne, dont le montant correspond au coût du taxi parisien. Rien sur le devis des lunettes abimées.

J’encaisse …

Patience …
Acte 2 année 2025

Radiographie faite à Wittenheim, après appel à un nombre de cabinets assez fou, je me rends chez l’anesthésiste, Bld Roosevelt, dans les dédales des travaux entrepris par une municipalité hyper active.

Ensuite inscription au Diaconat pour les festivités
Je suis munie d’un carnet d’hospitalisation avec au moins 10 choses à faire avant l’opération. Je reprends des notes à mon domicile et remplis mon agenda.
Faire enlever le vernis à ongles des mains et des pieds.
Attendre l’appel le 13 mai pour connaitre l’heure de mon arrivée au Diaconat
Quand je connaitrai l’horaire, appeler une ambulance pour le transport A/R,
car mon époux malade, ne peut me conduire.
Ne pas oublier de remettre l’ordonnance au taxi, et ne la lui remettre qu’au retour.
Appel du 13/5 RDV à 6 h 20 au Diaconat
à l’accueil, puis monter au 1er étage, décrocher un tel pour annoncer mon arrivée
Manger au + tard à minuit, ne pas boire d’alcool, de l’eau jusqu’3 h du matin.
Faire enlever le vernis sur les mains et les pieds

Emporter tous les papiers, habillé en jogging de préférence, manche courte
etc …
J’appelle une ambulance, puis une autre, une autre, elles refusent toutes. J’appelle mon taxi habituel, qui se donne 24 h pour me trouver une solution !
Je lui rappelle que je suis une cliente habituelle de ses services. Finalement il accepte de me voiturer. Il est à l’heure précise et me conduit à travers l’avenue Aristide Briand et la rue Franklin moyennant cahots et autres espiègleries dus aux travaux municipaux. 
Je m’annonce à l’accueil, monte à l’étage, saisit le dit téléphone.
Je coupe le mien et le mets en mode occupé.
Une infirmière m’accueille, me met un bracelet d’identification, et mécontente me dit que mes ongles sont trop longs, le chirurgien risque de me renvoyer.
Elle m’apporte un coupe ongles de compétition. Couper les ongles de la main droite, avec une main gauche munie d’une attelle, pour cause de rupture du ligament sacro-lunaire, souvenir de ma chute à l’Etoile, n’est pas aisé.  Attelle que je dois abandonner.
Je rappelle l’infirmière, elle massacre les ongles de la main droite.
Puis installée dans mon box, j’attends que l’on me cherche pour l’anesthésie.
Anesthésie en salle commune, nous sommes 12, alignés comme des poulets.
L’anesthésiste passe de l’un à l’autre de façon aléatoire, avec une plaisanterie pour chacun, pour la pose du cathéter et de la perfusion pour faire le pendant.
Quelques personnes hurlent de douleur. Ambiance !
Puis on me mène vers la salle d’opération

C’est rapide, on me pose un garrot, c’est la seule douleur que j’ai ressentie, pendant l’opération qui a durée 8 mn, d’après le chirurgien.
On me raccompagne dans mon box, puis on me sert un petit déjeuner.
Comment se sustenter ? j’opte pour la main gauche, ma dentition est en travaux, aussi, je creuse maladroitement le petit pain. L’infirmière s’étonne
que je n’ai pas mangé !

Je lui dis le mal que j’ai eu pour me faire déposer par une ambulance.
Réponse :
Dès la sortie de chez le cabinet du chirurgien vous auriez du prendre RDV
avec une ambulance ( cad 2 mois avant sans connaître la date ni l’horaire !)
Le temps passe, mon taxi n’est pas encore arrivé.
Je m’inquiète auprès de l’infirmière, qui m’assure qu’elle l’a prévenu.
A ce moment là, j’entends dans ma prothèse, Siri qui me prévient d’un appel du
taxi. Etonnant pourquoi  n’appelle t’il pas l’infirmière, comme prévu ?
J’en fais part à cette dernière. Réponse, je ne suis pas dans votre oreille, allez répondre à votre téléphone.
Or mon téléphone est dans le box, dans mon sac. Main droite inutilisable, je prends la gauche, qui elle débarrassée du cateter porte un petit pansement.
En essayant d’ouvrir mon sac, le sang se met à jaillir à flot, se répand sur le drap de lit ! J’appelle l’infirmière, mais elle a disparu. Je sors dans le couloir, j’appelle, pas de réponse, j’avance et vois un groupe d’infirmières en pause.
Toujours pas de réponse, je m’approche, l’une d’elles se tourne vers moi :
Ne vous énervez pas, qu’est-ce qui se passe ?
Je lui montre ma main dégoulinante de sang.
 Elle m’emmène dans un bureau pour me nettoyer et changer le pansement.
Ma main est mouillée, le pansement ne tient pas. Je dis :
c’est mouillé !
Réponse : ne vous énervez pas !

Arrive enfin mon chauffeur de taxi, qui range mon téléphone dans mon sac, porte ma veste et mes effets et me raccompagne à mon domicile, sans me mettre la ceinture de sécurité, sa voiture ne braille pas comme la mienne,  au 3e étage, en covoiturant avec une autre passagère. Quand on connait l’état de la chaussée de notre ville ….
 Charline et son podcast avait raison
Le 5 juin je reçois un appel du Diaconat pour m’indiquer la date du 1er contrôle et pour modifier l’horaire.
Heureusement que cela guérit facilement et me donne du courage pour attaquer la main gauche !

Sommaire du mois de mai 2025

Eva

30 mai 2025 : Miriam Cahn, l’urgence du geste
22 mai 2025 : EVA & ADELE
11 mai 2025 :  Suzanne Lacy: By Your Own Hand
8  mai 2025 :  «Déjà Vu» Exposition d’échange artistique sino-français (Macao)
7  mai 2025  :  Une soirée avec Elsa Grether
6 mai 2025   :  Chorégraphier Unterlinden