Sommaire janvier 2013

Nick Cave

01 janvier 2013 : Edward Hopper au Grand Palais
05 janvier 2013 : LOUSTAL, Un itinéraire en bandes dessinées
12 janvier 2013 : Lille « Fantastic »
18 janvier 2013 : Huang Yong Ping et Wu Zei
20 janvier 2013 : Phantasia au Tri Postal dans le cadre de Lille « fantastic »
26 janvier 2013 : Fables du paysage flamand au XVIème siècle – Bosch, Brueghel, Bles, Bril
28 janvier 2013 : Fantastic à la Gare St Sauveur
29 janvier 2013 : Babel

Babel

Cette exposition était organisée par la Ville de Lille / Palais des Beaux Arts, dans le cadre de FΔNTΔSTIC / lille3000.

Pieter Bruegel reprodution

En correspondance avec les Fables du Paysage Flamand, le musée des Beaux Arts de Lille, nous montrait l’exposition, “BABEL”. C’ est la première exposition exclusivement contemporaine sur le thème de la Tour de Babel, la plus célèbre allégorie architecturale. “BABEL” présente un ensemble de 85 oeuvres (peintures, photographies, sculptures, installations, films et planches originales de bande dessinée) qui illustrent les multiples facettes du mythe babélien dans l’art contemporain. Respectant l’évolution du récit biblique, cette sélection compose avec la symbolique de la Tour, de son édification à sa destruction. Du peintre allemand Anselm Kiefer

Anselm Kiefer

 aux artistes anglais Jake et Dinos Chapman, les allégories présentes illustrent les épisodes de la Genèse en résonance avec notre monde d’aujourd’hui. Le chantier de la Tour, le châtiment divin, la confusion des langues et la dispersion des peuples sont revus sous l’angle de l’histoire contemporaine. L’exposition se présente ainsi en 4 sections, «la Tour comme montagne organique», «La Tour des langages», «Les fictions de Babel» et «Le tragique de Babel».

Yan Yongliang

 L’engouement actuel pour la Tour de Babel répond à celui du XVIe siècle flamand. Multipliant les références à l’histoire de l’art, les artistes offrent des visions renouvelées des peintures de Brueghel, Cleve, Valckenborch, Verhaecht, et Momper. Dans la peinture et la photographie de grand format, dans le cinéma d’anticipation et la BD, les Babel contemporaines et futuristes sont représentées comme des architectures organiques, à travers lesquelles, comme en miroir, nous reconnaissons notre vanité, l’orgueil de nos actes et la part d’insensé de l’ambition humaine.

Jack et Dino Chapman

 Dans cette perspective morale et philosophique, l’expression contemporaine formule avec l’image de Babel une critique de la volonté de puissance. A l’exemple des tours de la Renaissance flamande, dont le dessin fourmille de détails qui fusionnent l’architecture de la Rome antique à celle des grands chantiers des cathédrales, l’immense richesse formelle et graphique des visions contemporaines de Babel condense les références anciennes, modernes et actuelles qui produisent un effet de vertige dans le temps et dans l’espace.

Alain Tapié, Conservateur en chef du patrimoine Commissariat de l’exposition Babel Régis Cotentin, chargé de la programmation contemporaine Muséographie Jean Marie Dautel, Attaché de conservation, avec la collaboration de Philippe Baron

photos de l’auteur

 
 

 
 
 
 
 

Fantastic à la Gare St Sauveur

Toujours dans la veine de Lille « Fantastic » La Gare Saint Sauveur avait pris
des allures de fête foraine fantastique. Fête foraine détournée et réinventée sur le monde du fantastique.
 

Gare St Sauveur Lille Fantasticity

 

On pouvait y découvrir des installations interactives reprenant les codes des
manèges et des attractions et y participer activement : le train fantôme  (ouvrir le son) de
Sophie Pérez et Xavier Boussiron, train que les visiteurs guettaient et qui n’arrivait jamais, celui de Leandro Erlich, le labyrinthe de lumière Y de Carsten Höller
 
Cartsen Höller, Y

 
 et Rêve d’une tour de Stéphane Thidet, (vu au CRAC d’Altkirch) le tir à la carabine de Mark Dion, le labyrinthe de Michelangelo Pistoletto,
 
Michelangelo Pistoletto

 déjà vu à Art Basel, l’installation de Numen, For Use, Tape Installation, un labyrinthe en scotch,
 
Numen

 
 Bruce Nauman, Pulling Mouth et aussi : Olivier Dollinger, Barnaby Gunning, Robert Morris Portland Mirrors,
 
Robert Moris Portland Mirors

 
ou tout le monde s’essayait à la meilleure photo, Oscar Munoz, (Narcisse) Pierrick Sorrin.
La chambre burlesque de Georges Mélies et des films burlesques.

photos de l’auteur
 
 

Fables du paysage flamand au XVIème siècle – Bosch, Brueghel, Bles, Bril

Le Palais des Beaux-Arts de Lille a accueilli l’exposition «Fables du paysage flamand au XVIème siècle – Bosch, Brueghel, Bles, Bril» dans le cadre de FΔNTΔSTIC / lille 3000

Jérôme Bosch La méditation de St Jérome

 Cette exposition révèle le caractère merveilleux et fantastique des paysages flamands qui suscitent aujourd’hui encore fascination, effroi ou questionnement.
A l’aube du courant maniériste, le paysage s’impose comme le véritable sujet de la peinture, devant la figure ou le récit biblique, relégués au second plan par la volonté de montrer l’invisible, de produire une impression d’infini. Les artistes flamands inventent une nouvelle manière de peindre, attachante et inventive, aux frontières du réel et de l’imaginaire. La nature devient le lieu d’accueil de mythes et de fables sacrées et profanes. Dans ces mondes hybrides se dessine pour le spectateur un chemin de vie ; le paysage flamand est le support d’une expérience visuelle et méditative qui pousse le spectateur à s’engager dans une réflexion, il devient le lieu de passage entre la réalité sensible et le monde spirituel.
L’exposition présente une centaine d’oeuvres où le paysage devient le véritable sujet de la peinture. L’originalité du paysage flamand du XVème et du XVIème siècle est de pousser la spiritualisation de la nature jusqu’à la métamorphose.

Dans ces images où se mêlent la foi chrétienne et les superstitions populaires, où se rencontrent le Beau et le bizarre, le merveilleux et le monstrueux, la nature s’écrit dans un langage symbolique dont nous ne détenons plus tous les codes, et nous conduit vers des espaces qui nous dépassent, cosmiques, légendaires et infinis. Conçus comme des compositions monumentales en dépit de leur taille, les tableaux de l’exposition « Fables du paysage flamand au XVIe siècle – Bosch, Brueghel, Bles, Bril» reproduisent à l’échelle du microcosme l’incessant travail des forces du monde.
Ces oeuvres, signées par des maîtres immenses tels que Bosch, les Brueghel, Met de Bles, Bril ou Patinir, mais aussi par des artistes moins connus mais néanmoins brillants comme Jan Mandijn, ou Kerstiaen de Keuninck, perdurent dans le monde moderne, et n’ont jamais cessé de produire du sens. Elles peuvent être essentielles pour appréhender le monde qui nous entoure.
«Fables du paysage flamand au XVIème siècle – Bosch, Brueghel, Bles, Bril»
exposition d’envergure internationale -a été réalisée grâce aux prêts de nombreux musées d’Allemagne, de Belgique, des Pays-bas, d’Italie, de Grande -Bretagne , d’Autriche, d’Espagne et de Suisse.
Une exposition rythmée par 4 thèmes
Le chemin de vie :
Le paysage, en tant que représentation merveilleuse ou fantastique du monde, n’imite pas tant la nature qu’il ne l’organise suivant une écriture symbolique. Grâce à l’intellectualisation du paysage, le tableau se situe entre la sensation et la pensée, entre la perception et le modèle. D’abord support esthétique, l’oeuvre d’art peut alors se muer pour le spectateur en chemin de vie dont le symbole dans le paysage est la croix du Christ. Citons par exemple Saint Christophe portant l’enfant Jésus de Jan Mandijn (Musées d’Art et d’histoire de La Rochelle)

 
Le monde fantastique (la part du diable et les lieux de dissemblance) :
La Renaissance privilégie l’accidentel sur la norme des lois naturelles. Cette catégorie désigne le bizarre, l’extravagant, le monstrueux, sans pour autant occulter la recherche de l’esthétisme dans la composition picturale. Cette veine du paysage ouvre la voie à la peinture de l’enfer, des monstres et des associations imprévisibles dont la figure de proue est Jérôme Bosch avec des œuvres comme La vision de Tondal ( Madrid, Muséo Nazoro Galdiano).

Fables profanes, fables sacrées :
Cette section illustre les sens du mot fable comme « récit de fiction exemplifiant un sens moral », récit fondé sur des éléments de la réalité quotidienne pour rendre compte d’une vérité générale, histoire mensongère, ou encore récit merveilleux de l’Antiquité.
Les paysages de cette section. (Enée conduit par la sibylle aux enfers de Jan Brueghel I, Galerie Colonna, Rome) font écho à la manière dont les auteurs de cette époque ont utilisé et défini le mot fable, qui est considérée comme une fiction dont il faut ôter l’écorce pour voir l’intention et qui signale aussi le parallèle entre fable profane et fable sacrée.

« Le monde merveilleux, De la variété du monde à la cosmologie sacrée  » :
L’imitation de la nature dans sa diversité se traduit par des compositions reproduisant l’incessant travail des forces du monde, selon l’ambition du peintre qui est d’imiter la Création du monde par Dieu dans son principe de variété. Exemple La tour de Babel de Tobias Verhaecht (Musée royal des Beaux Arts d’Anvers).

Commissaire de l’exposition
Alain Tapie, Conservateur en chef du patrimoine
Co-commissariat
Michel Weemans, Historien de l’Art, Professeur à l’école nationale supérieure
d’Art de Bourges
Paul Huvenne, Administrateur-général du Musée Royal des Beaux-Arts
d’Anvers
Manfred Sellink, Directeur des musées municipaux de Bruges
Paul Vandenbroeck, Conservateur, Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers
exposition terminée le 14 janvier 2013
Images de presse
 
 
 

Phantasia au Tri Postal dans le cadre de Lille "fantastic"

Pour poursuivre en beauté notre séjour Lillois, nous nous sommes rendu au Tri Postal, une référence en terme de création contemporaine depuis Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture.

Claire Morgan

Place au rêve et à la magie dans le cadre de l’exposition Phantasia !
On pousse ici les portes d’un royaume imaginaire peuplé de créatures étranges, où triomphent les simulacres et le faux-semblant. Les artistes se font tour à tour démiurges et maîtres de l’illusion. Avec Phantasia, une imagination débridée règne au Tripostal.
Folkert de Jong

Les artistes tiennent le visiteur en dehors du réel et l’ordinaire au cours d’une déambulation menant dans des mondes où se succèdent l’inexplicable, le féérique et le fictif.
Borre Saethre

Les oeuvres sont souvent immersives et théâtrales pour semer le trouble dans notre perception du temps et de l’espace. Un regroupement d’oeuvres baroque, poétique et hautes en couleur signés par les artistes Nick Cave, Leandro Erlich, Carsten Höller, Paul Mc Carthy, Théo Mercier, Robert Monis, Michelangelo Pistoletto, Yohyi Yamamoto…

Théo Mercier

photos de l’auteur

Huang Yong Ping et Wu Zei

Une étrange ménagerie a cherché refuge au Musée de l’Hospice Comtesse, dans le Vieux Lille.

Huang Yong Ping, Wu Zei

en est l’initiateur. Installé en France depuis la célèbre exposition « Magiciens de la terre » réalisée par le centre Pompidou en 1989, l’artiste chinois réalise depuis des oeuvres qui parlent de migration et de déplacement de territoires en confrontant des univers culturels contradictoires. Pas étonnant qu’il se soit inspiré de l’Arche de Noé pour imaginer ce rassemblement, superbe et incongru. Point d’être humain sur ce navire gigantesque, mais des animaux dont certains sont morts ou bien mal en point : l’artiste met ainsi en scène le paradoxe d’une arche qui transporte la vie, mais aussi la violence inhérente à toute société.
Huang Yong Ping

Non loin, Wu Zei, complète ce bestiaire. Parmi les autres présences inquiétantes, sous le jubé et dans la chapelle, une pieuvre immense de 25 mètres de large et de 8 mètres de haut, recouvre notamment le plafond de ses tentacules déployées…
Walking up language

Dans la chapelle, Pharmacy évoque une nature qui, à l’image de la médecine, peut être tantôt remède, tantôt poison.
 
photos de l’auteur

Lille "Fantastic"

 
Quelques « Métamorphoses » Urbaines

Nick Cave Surrational – Gare Lille Europe

Ross Lovegrove Ufo Gare Lille Flandres

 

François Schuiten Dentelle Stellaire rue Faidherbe

Jean François Fourtou La Maison tombée du ciel

Fujiko Nakaya – Nuage de mer et Yoko Kusama – les Tulipes de Schangaï

Lilian Bourgeat Le Dîner dz Gulliver au Tri Postal

 
Pierre Delavie à Contre Pierre Facade de l’hôtel des Postes

 
François Schuiten Facade de la Voix du Nord

 
Subodh Gupta Gol Hungry église Ste Marie Madeleine

AES+F – Parade des Anges gare St Sauveur

 
Robert Cahen -une des Cartes Postales -Paysages Urbains Mur Euralille


ainsi que MuMo déjà vu à Mulhouse
photos de l’auteur

LOUSTAL, Un itinéraire en bandes dessinées

Le Musée des Beaux-Arts de Mulhouse invite, à l’occasion de sa programmation, à un chaleureux voyage à travers les ambiances dessinées et illustrées de Jacques de Loustal. Après Cherbourg-Octeville en 2008, Mulhouse est la deuxième ville française à consacrer une exposition personnelle à l’artiste.

« Loustal, un itinéraire en bandes dessinées » est présentée jusqu’au
20 janvier 2013.
Organisée en autant de thématiques (Afrique, Exotisme, Romantisme, Musique, Roman noir et Etats-Unis) que de directions empruntées par l’artiste, l’exposition revient sur l’évolution de la pratique artistique de Loustal en faisant la part belle à son activité de dessinateur de bandes dessinées et d’illustrateur.
Cet « itinéraire en bandes dessinées », qui s’appuie sur 150 dessins originaux provenant de l’atelier de l’artiste et une vingtaine de pièces issues de collections privées, présente sous forme de constellation, un ensemble de couvertures et de planches originales extraites d’une sélection d’albums remarqués : Coeurs de sable (1985), Barney et la note bleue (1987), Mémoires avec dames (1989), Les frères Adamov (1991), Un garçon romantique (1994), Kid Congo (1997), White Sonya (2000), Jolie mer de Chine (2002), Rien de neuf à Fort Bongo (2004) et Amours insolentes (2010).

Loustal, Portrait de famille, couverture pour le Süddeutsche Zeitung n°51, encre et
aquarelle, 40x30cm, 1997

L’accrochage est complété par des dessins d’illustrations de commandes (pour l’édition, la presse et la publicité) choisis pour la proximité des sujets et des ambiances qu’ils entretiennent avec les bandes dessinées exposées. Quelques carnets de voyages et lithographies viennent prolonger les univers d’un artiste prolixe qui s’emploie à installer dans son oeuvre des atmosphères personnelles où le sentiment d’ailleurs se lit à la façon d’une aventure.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Jean-Jacques Billing, collectionneur de bandes dessinées et connaisseur averti de l’oeuvre de Loustal.
Ses études d’architectes révèlent un coup de crayon sûr, des lignes géométriques, horizontales, verticales, des courbes avantageuses et sensuelles, complétés par moment par  l’aquarelle, le fusain, pour les touches d’ombre harmonieuses, un clin d’œil à Hopper, mais aussi Hockney. L’ensemble teinté d’humour, vaut le déplacement. Personnellement je n’accroche pas aux BD, mais ici, pas de bulles, le texte complète harmonieusement les illustrations, tout est dessiné et écrit, ce qui en fait une œuvre littéraire.
Loustal, Elle court, elle court, la chanson, dessin pour La Vie, édition spécial Amour, encre,
fusain et aquarelle, 2011

« L’art de Loustal »
Textes et éléments rassemblés par Jean-Jacques Billing, commissaire de l’exposition
Jacques de Loustal débute à la fin des années 1970 dans les revues Cyclone, Rock’N’Folk (par l’entremise de Philippe Paringuaux, alors rédacteur en chef de Rock’n Folk), Metal hurlant puis (A SUIVRE). Plus influencé par la peinture (fauvisme, expressionnisme allemand, mais aussi David Hockney, Hopper) et la photographie que par la BD, son trait n’est pas marqué par l’influence d’un « Maître ». Mais Moebius, Druillet ainsi que Bilal qui avaient fait exploser les codes de la bande dessinée ouvraient grand la porte à Loustal et à ses pratiques graphiques. Il travaille particulièrement sur le rapport entre le texte et l’image , entre ce qui est montré, ce qui est dit et ce qui doit être décrypté.

 « Quand on m’apporte une histoire à raconter, je regarde toutes les atmosphères et les ambiances qui peuvent en découler, le style et le cadre général beaucoup plus que
le fond ».
 Dans ses bandes dessinées, l’importance de l’illustration est prépondérante dans une discipline qui laissait finalement peu de liberté au graphisme pur.
 « Le problème, c’est que les informations données par le dessin doivent être lues de la même manière que celles données par les mots et cet exercice n’est pas habituel ».
Loustal, dessin pour la couverture de New-York Miami 90, encre et aquarelle, 50×40 cm,
1990

 
 L’absence des bulles laissant toute liberté au dessin, le texte off apportant une grande qualitélittéraire à l’histoire, les deux degrés de lecture texte-image font du travail de  Loustal une oeuvre entièrement originale et dénuée des références habituelles aux dessinateurs de bandes dessinées.
Retour chronologique sur l’itinéraire en bandes dessinées de Loustal à travers une sélection d’albums présents dans l’exposition :
– New York Miami, 1980, éditions Humanoïdes, scénario de Philippe Paringaux
– Coeurs de Sable, 1985, éditions Casterman, scénario de Philippe Coeurs de Sable, 1985, éditions Casterman, scénario de Philippe  Paringaux
– Barney et la note bleue, 1987, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– New York Miami 90, 1990, éditions Humanoïdes, scénario de Philippe Paringaux
– Les Frères Adamov, 1991, éditions Casterman, scénario de Jérôme Charyn- Un Garçon Romantique, 1994, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– Kid Congo, 1997, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– White Sonya, 2000, éditions Casterman, scénario de Jérôme Charyn
– Jolie Mer de Chine, 2002, éditions Casterman, scénario de Jean-Luc Coatalem
– Rien de Neuf à Fort Bongo, 2004, éditions Casterman, scénario de
Jean-Luc Coatalem
– Les Amours Insolentes, 2010, éditions Casterman, scénario de Tonino Benacquista
Loustal, Retour à Nuku-Hiva, dessin de commande pour la Galerie Desbois, encre et
aquarelle, 40×50 cm, Paris, 2003

La découverte de l’exposition se poursuit  par un ensemble de rendez-vous culturels.
 Visites-guidées
Dimanche 20 janvier 2013 à 15h
Jean-Jacques Billing, collectionneur et commissaire de l’exposition propose de faire partager au
public sa connaissance et sa passion de l’oeuvre de Jacques de Loustal en invitant à un voyage
dans l’exposition à la découverte d’un itinéraire artistique en bandes dessinées…
 Concert
Vendredi 18 janvier 2013 à 20h
Dans le cadre de ses « Vendredis au musée », l’ensemble baroque Antichi Strumenti, dirigé par Laura Toffetti et Tobia Bonz, propose de mettre en musique les univers chamarrés du dessinateur Jacques de Loustal à travers un concert de musique ancienne écrit en regard des oeuvres présentées
dans l’exposition.
Jeune public
Mercredi 9 et 16 janvier de 15h à 17h pour les enfants de 8 à 12 ans (10 places disponibles)
Samedi 12 et 19 janvier de 15h à 17h pour les familles (enfants à partir de 8 ans accompagnés de
leurs parents – 10 places disponibles)
Jean-Charles Andrieu de Lévis, jeune artiste diplômé en illustration de la Haute Ecole des Arts du
Rhin, propose quatre séances « jeune public » de découverte des dessins d’illustration et des bandes dessinées de Loustal et de pratique d’une activité graphique fondée sur l’expérience de la couleur et de la narration.
Réservation conseillée au 03.89.33.78.11
renseignements au 03.69.77.77.90.
Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
7 Place Guillaume Tell
68100 MULHOUSE
Tél : 03.89.33.78.11
Mail : musees@mulhouse-alsace.fr
Site web : http://www.musees-mulhouse.fr/
Ouvert du mercredi au lundi de 13h à 18h30 (19h en décembre)
Matins réservés aux groupes scolaires
Fermé les mardis et jours fériés
Entrée gratuite
texte et photos courtoisie du musée des Beaux Arts de Mulhouse
 
 
 
 
 
 

Edward Hopper au Grand Palais

 

Edward Hopper Captain’s Upton House 1927

Edward Hopper est certes un grand peintre, malgré les critiques, parfois très inspirées entendues de-ci de-là. Sans avoir vu la rétrospective, tout le monde est familiarisé par des affiches, par des photos, par la reprise d’autres artistes, avec l’image de 3 personnages attablés au bar, les pompes à essence violemment éclairées de stations services,
l’ouvreuse pensive, prostrée et tellement seule dans ce cinéma de New York, la femme seule assise sur un lit regardant vers la fenêtre, cette autre assise sur un lit, lisant une lettre, consultant un guide voyage selon certains commentateurs, l’homme le visage pensif,  tournant le dos à la femme, et l’inverse, toujours dans une chambre, le couple quoique ensemble et semblant si distant, la maison oubliée,  au bord d’une voie ferrée, qu’Hitchcock a reprise dans Psychose. Il y a aussi ces femmes en voyage, en train, dans une salle d’attente, au bureau, au restaurant,  que l’on regarde de façon presque indiscrète. Toutes ces toiles ambigües expriment la solitude, la culpabilité.
Edward Hopper paysage

Hopper réussit mieux que personne à exprimer ce sentiment d’étrangeté, un peu inquiétante, avec des images nettes et précises, révélant nostalgie, mélancolie, un sentiment trouble de déjà vu pourtant.
Ses peintures figurent la rue, la contemporanéité, l’urbanisme, décrit avec détails, dès les années 1925.
La femme en robe verte, l’homme prostré,  le chien aux aguets seul exprimant un intérêt pour le monde. Des pièces vides où la recherche de la lumière est évidente.
Jo Hopper

Son épouse Jo, seule quasi modèle de ses toiles, peinte sans complaisance, est omniprésente, Un sentiment désabusé, transpire partout, mésentente du couple ? ennui, dépression de l’artiste ?
Il n’y a personne dans les espaces, les personnages restent immobiles, regardent vers la mer, tournés vers l’attente dont on ignore tout, les lignes sont très composées, l’architecture est très ordonnée. Son passé de dessinateur de presse, lui permet cette dextérité. L’horizontalité des objets est mise en valeur, un lit, une table, un comptoir, des routes, un parapet, le gazon, une scène de cabaret, le sol, une fenêtre ouverte, coupé par une verticalité, permettant le reflet des ombres.
Edward Hopper Stations

D’aucuns lui reprochent de mal « peindre » (de la confiture étalée) les disproportions des membres, une carnation pas très flatteuse, la chair triste, sans attrait, excluant le désir,  une texture décevante.
Ma visite de l’exposition en 2010 à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne.
L’exposition au Grand Palais est différente, une autre approche, plus complète pour la connaissance de l’artiste.
Edward Hopper Compartiment C

Elle se termine par un rayon de lumière jaune dans une chambre bleue, la fenêtre ouverte sur le bleu de la mer. J’y ai vu : Edward Hopper un peintre solitaire et solaire, avec des images qui restent dans la mémoire.
Prolongée jusqu’au  28 janvier 2013