UN ARTISTE DE L’OMBRE
extrait de l’article de SYLVAIN BOURMEAU – le Monde des 5 et 6 juillet 2011
L’artiste américain Cy Twombly, avec derrière lui le plafond qu’il a peint dans la salle des bronzes du musée du Louvre, à Paris, le 23 mars 2010. – © AFP Francois Guillot
Le Twombly des années 1950 est celui qui trace des bâtons, des traits au charbon ou à la mine de plomb, au plus près du geste primitif de l’homme. Au fil des ans, ses lignes s’enroulent en pelote, se hachent en signes calligraphiques, se coiffent de taches de couleurs rouges comme des fleurs de pavot, ou se transforment en gerbes de couleurs.
Né Edwin Parker Twombly en 1928 à Lexington (Virginie) et vite appelé Cy, comme son père (un ancien champion de base-ball),( ……………..)
Depuis qu’il avait exposé ses gigantesques pivoines en 2007 à la collection Lambert d’Avignon, il rêvait d’y revenir. Comme artiste, explique Eric Mézil, mais aussi comme commissaire mixant, tel un DJ, les œuvres d’autres – Sol LeWitt, Diane Arbus, Cindy Sherman, Ed Ruscha en l’espèce pour cette exposition «le Temps retrouvé» qui durera jusqu’au 30 octobre.
Au même moment, au Sud de Londres, à la Dulwich Gallery, Twombly livre son dernier combat. Ses œuvres monumentales, par exemple Hero and Leandro, de 1985, inspirée d’un poème de Marlowe, se confrontent à celles d’un héros de jeunesse de l’artiste, Nicolas Poussin. La preuve que l’art abstrait sait aussi raconter des histoires. Celle de Twombly s’est achevée d’un simple point noir, hier à Rome.
L’artiste américain Cy Twombly, 83 ans, est mort mardi dans un hôpital de Rome, a indiqué à l’AFP Eric Mézil, le directeur de la collection Lambert en Avignon.
Une exposition consacrée à ses photographies venait de s’ouvrir à la mi-juin au sein de la collection Lambert.
rappel
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