Fabiola

planche-musee-jj-henner.1300041554.JPGTout est partie d’une toile peinte par Jean Jacques Henner, peintre alsacien (1829 –1905), dont j’ai photographié tout à fait par hasard, la planche explicative, lors de mon passage au musée éponyme à Paris.
Sainte Fabiola appartenait à une grande famille patricienne, la « gens » des Fabiens. Elle connut quelques écarts matrimoniaux, divorçant d’avec son mari légitime pour en épouser un autre. Tous deux ne tardèrent pas à mourir. Alors, publiquement, elle fit pénitence et dépensa son immense fortune pour fonder à Rome le premier hôpital en Occident et un accueil pour les pèlerins. Saint Jérôme, qui fut très impressionné par sa forte personnalité, en écrivit la biographie.
Commémoraison de sainte Fabiola, veuve romaine, qui, au témoignage de saint Jérôme, après divorce et remariage se soumit à la pénitence publique et la rendit parfaite pour le bénéfice des pauvres. Après plusieurs années passées en Terre sainte, elle mourut à Rome en 399, pauvre là où elle avait été riche. Elle bénéficie d’une grande dévotion au Mexique, mais une ancienne reine de Belgique ne porte t’elle pas ce prénom ?
Le tableau, grâce auquel l’exposition actuelle n’existerait pas, est perdu. Donc, pas d’original pour l’instant, mais peut-être un jour réapparaîtra-t-il au hasard d’une vente, ou d’une succession, le mystère est entier pour l’instant.
fabiola_sl_medien_14_l.1300041825.jpgEt l’histoire continue et se développe surtout grâce à l’idée  de Francis Alÿs, un artiste belge réinstallé au Mexique, qui s’est pris  d’« amitié » ou « épris » comme l’insinuait malicieusement une journaliste, pour Sainte Fabiola, et décide de collectionner toute oeuvre artistique représentant sa sainte préférée : la « même » image, peinte, brodée, crayonnée, recouverte de nacre ou de haricots, ou de divers collages, en patchwork avec plus ou moins de savoir-faire ou de talent. Quelques 330 œuvres ou images sont dispersées dans la magnifique maison im Haus zum Kirschgarten, Basel, où le Schaulager s’est abrité pendant la période des travaux qui vont durer au moins pendant 2 ans. Le jeu consiste à dénicher les « Fabiola » au fil des pièces chargées de mobilier de grande valeur et de bibelots, de cette riche maison bourgeoise, et l’intérêt réside dans la découverte de la diversité des interprétations et de la restitution de l’oeuvre que ce soit par un amateur ou un arististe chevronné .
img_1691.1300041465.jpgLà où l’exposition trouve son apothéose, c’est dans un sorte de chapelle d’amour, où la sainte est entourée de part et d’autre d’une collection de têtes. (bien pensantes…) 
L’exposition depuis le 12 mars jusqu’au 22 août 2011, au 27 – Elisabeth Strasse de Basel.
les photos 1 et 3 sont de l’auteur
la photo 2 courtoisie du Schaulager 

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.

12 réflexions sur « Fabiola »

  1. Bonjour. J’essaie de connaître la provenance de la Fabiola en couleurs qui illustre votre article. Apparemment vous l’avez trouvée dans une vitrine au musée Henner. J’ai écrit au musée mais ils disent que cette image ne fait pas partie de leur collection. Pourriez-vous m’envoyer une photo de la vitrine (votre photo n° 1 ci-dessus) pour que je puisse essayer d’identifier ce document ? Merci d’avance pour votre aide

  2. Si vous consultez mon billet en intégralité et de préférence l’original en cliquant sur le lien « Fabiola » vous pourrez lire son histoire, vous rendre par la grâce d’Internet au musée JJ Henner de Paris.

  3. La Fabiola m’intéresse doublement: c’est J.J. Henner qui l’a peinte; je ne connaissais pas l’histoire de la Fabiola. Merci de nous la faire connaître. Avez vous d’autres détails sur ce tableau et sur la Fabiola?

  4. MDR, il suffit de payer l’entrée du Schaulager, ou si comme moi tu as le badge (voir plus bas)

  5. Merci pour cette expo si proche. Mais…… ne faut-il pas un laissez-passer pour entrer dans TA rue ?

Les commentaires sont fermés.