Vincent van Gogh – Entre terre et ciel: Les paysages

van-gogh-les-champs-de-ble.1241314964.jpgD’avril à septembre 2009, le Kunstmuseum de Bâle  présente une spectaculaire rétrospective quasi globale des paysages du peintre légendaire Vincent van Gogh. 70 tableaux – tant des œuvres de premier plan mondialement célèbres que des toiles peu connues du grand public – présentent l’art de van Gogh sous un jour entièrement nouveau. Ils sont complétés par 40 chefs d’œuvre contemporains qui appartiennent à la collection du Kunstmuseum Basel et servent de cadre à l’approche révolutionnaire de la peinture des paysages qui est propre à van Gogh. Il manque toutefois le très célèbre « Champ de blé au corbeaux » .
Une introduction multimédia à la vie et à l’œuvre du peintre, permet au  public d’entrer brièvement de plein pied dans l’exposition.  Le Kunstmuseum compte en faire l’événement artistique phare d’Europe en 2009.
Après un autoportrait à l’estampe japonaise, qui accueille les visiteurs, où les yeux verts émeraude de Van Gogh regardent fixement droit devant eux, une toile très colorée (bleu-blanc-rouge)  » la fête au 14 juillet  »  presque abstraite, étonne parmi les van-gogh-autoportrait-a-lestampe.1241315424.jpgtoiles terreuses de Nueven.  Puis la palette s’éclaircit avec son séjour à Arles, sa vie nous est contée au fil des œuvres accrochées chronologiquement, grâce à un audio-guide dernier cri. Le mythe du peintre maudit, fruste, grossier et ignare est définitivement démenti. Au fil de la déambulation dans les salles et des commentaires, on apprend à quel point son travail acharné était une recherche systématique et constante, de juxtaposition de couleurs selon la méthode de Chevreuse, de séries, des tryptiques assez étonnants, qui se justifient plus par les couleurs, que par la composition ou le sujet traité.  Une splendide toile en van-gogh-moisson-en-provence.1241315668.jpgprovenance du musée d’Israel de Jerusalem a retenu mon attention : un champ de blé où toutes les couleurs voisinent, du vert foncé au vert plus clair, en passant par les mauves, les jaunes, les rouges, les ocres, qui prend les 2/3 de la toile, des personnages dans le champ, un bande jaune précédant un méplat de vert, puis dans le fond la ville, avec un moulin, des maisons vertes aux toits rouges, des cheminées fumantes, par grand mistral, des clochers, une ville, des arbres, puis un fonds de ciel, bleu foncé, puis un halo vert en son centre entoure un immense soleil jaune, soleil levant ou soleil couchant, lui-même ne s’est pas prononcé.
Une autre toile « Champ de Fleurs en Hollande » démontre à quel point Van Gogh a appliqué la technique de Chevreul, en opposant les couleurs complémentaires, le van-gogh-champ-de-fleurs-en-hollande.1241317537.jpgrouge au vert, le bleu au jaune.  Le pont à Asnières permet de voir son étude de la lumière sur l’eau, Il y a aussi une série sur les cyprès, grandioses, ou tourmentés lorsqu’il est à St Paul de Mausole à St Remy, malade. On apprend aussi qu’il a peint les oliviers, pour surprendre ses éventuels clients.
Seul personnage, un portrait de Mademoiselle Gachet au piano. (pas d’illustration).
L’exposition est un enchantement pour les yeux, la progression chronologique, avec des couleurs des paysages de la Hollande (Nuenen), tristes, gris, s’éclairent avec son séjour en Arles, puis à  Auvers sur Oise, période qui est la plus féconde de sa carrière, où tantôt il est heureux, preuve les lettres  qu’il adresse à son frère Théo, mais aussi où s’achève tristement sa vie, avec le suicide que l’on connaît à l’âge de 37 ans. Il repose au cimetière d’Auvers sur Oise, son frère Theo dans la tombe voisine, les deux tombes sont reliés entre elles par du lierre, qui selon la légende proviendrait du jardin du Dr Gachet.
L’oreille coupée, une information qui vient à point
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C’était visiblement un acte de mutilation. Un acte qui laissait transparaître la déficience de la santé mentale du peintre. Le 24 décembre 1888, dans sa maison d’Arles, Vincent Van Gogh se serait coupé l’oreille gauche à l’aide d’une lame de rasoir. En tout cas, c’est ce qu’on croyait depuis plus de 120 ans. Aujourd’hui, cette théorie est remise en cause par deux universitaires allemands, Hans Kaufmann et Rita Wildegans dans un ouvrage sur l’artiste.
392 pages entièrement consacrées au peintre hollandais et à cette nuit particulière, où Vincent Van Gogh, animé par une crise de folie, se tranche l’oreille, l’enveloppe dans du papier journal et se recouche, ensanglanté.
Selon les deux auteurs, Paul Gauguin serait directement lié à cette fameuse oreille coupée. C’est à la suite d’une nouvelle dispute entre les deux peintres – qui ne partagent pas le même avis sur l’exercice de l’art – que Vincent Van Gogh aurait perdu son lobe. Mieux, Gauguin la lui aurait coupé. L’indice, selon les auteurs : Gauguin, étant précipitamment reparti pour Paris le lendemain du drame, excellait dans l’escrime et le maniement d’armes civiles. Van Gogh, prostré, n’aurait rien dit à la police, dans le but de protéger son ami.
Les deux peintres, qui entretenaient une relation conflictuelle, d’amitié profonde empreinte de rivalité, ne se seraient jamais revus après cet épisode. Vincent Van Gogh s’est suicidé, sept mois plus tard.
La théorie des historiens allemands sera soutenue le 17 mai à Bâle, à l’occasion d’une exposition consacrée au peintre hollandais.
Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de lire les commentaires je joins le lien vers la vidéo de Benoit Landais, spécialiste du peintre des Tournesols, où il démonte cette thèse mise en avant par des universitaires allemands
En réponse à de nombreuses demandes
les détenteurs du pass-musées peuvent acquérir leur billet d’entrée uniquement auprès  des guichets du Kunstmuseum (Dufourstrasse – juste à droite du musée) au prix de 18 francs suisses, au lieu des 28 frcs ch, 5 ch frcs l’audio-guide en français.

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.

19 réflexions sur « Vincent van Gogh – Entre terre et ciel: Les paysages »

  1. Merci pour ta participation. Alors c’est l’occasion de venir, dans mon coin, si ce n’est pas pour l’expo, pour la conférence du 16 juin , pour apporter la controverse. Plus on sera d’opposants, plus il y aura de l’ambiance.
    Alain est l’un des participants, avec Detours des Mondes, Louvre-passion et Lunettes Rouges d’une rencontre de blogueurs.
    http://elisabeth.blog.lemonde.fr/2008/03/31/la-rencontre-de-quelques-blogueurs-au-louvre/
    Moralité : le virtuel , lorsqu’il y a des affinités, amène très souvent vers le live.

  2. J’apporte mon modeste commentaire, en tant qu’autodidacte passionné de peinture et plus particulièrement de Van Gogh, sur les propos de Benoit Landais au sujet des faux Van Gogh de l’expo et l’histoire de l’oreille coupée.
    1 – FAUX VAN GOGH
    J’avoue que l’analyse vidéo détaillée de cet expert m’a convaincu visuellement de la mauvaise qualité de ces 7 toiles. Je m’étais déjà interrogé sur certaines d’entre elles (« Jardin d’Auvers et de Daubigny » et « Les Vessenots »). Quand au 14 juillet, il semblait plus que douteux.
    Le seul qui pourrait se discuter est « La moisson » de Jérusalem dont l’aspect d’ensemble est plutôt agréable avec, malgré tout, un style pouvant paraître approximatif.
    2 – L’OREILLE COUPEE
    L’argumentation d’origine comme quoi Vincent se serait tranché le lobe de l’oreille avec un rasoir repose essentiellement sur un récit de Gauguin de 1903, soit longtemps après cette fameuse nuit du 24 décembre 1888 où cette dispute éclata entre les deux hommes. Pourtant, les spécialistes semblent relever des faits peu clairs dans ce récit.
    D’autre part, Vincent manifestait une admiration profonde, presque révérencieuse, envers Gauguin. Il lui conservera après l’accident. Gauguin semblait n’être venu à Arles que pour des raisons commerciales poussé par Théo le frère de Vincent.
    Alors, j’ai fouillé un peu dans la correspondance de Vincent à Théo après ce soir de Noël dont je donne quelques extraits significatifs, dont certains sont repris par Benoit Landais :
    – 1/1/89 (n°566) : Au dos de la lettre à son frère, un mot très amical au crayon à Gauguin. Il lui demande « que vous vous absteniez jusqu’à plus mûre réflexion faite de part et d’autre de dire du mal de notre pauvre petite maison jaune ».
    – 2/1/89 (567) : Vincent s’inquiète pour Gauguin : « L’ai-je effrayé ? Pourquoi ne donne-t-il pas signe de vie ? Il doit être parti avec toi (Théo venu voir son frère serait reparti quelque jours après le 25 décembre). Je pense à lui toujours ».
    – 7/1/89 (568) : Parlant de Gauguin : Je suis quand même passablement heureux que cela soit une chose passée ».
    – 7/1/89 (569) : « J’espère que je n’ai eu qu’une simple toquade d’artiste ».
    – 17/1/89 (571) : « A grand cris Gauguin m’a réclamé dans sa dernière lettre « ses masques et gants d’armes » cachés dans le petit cabinet de ma petite maison jaune. Je m’empresserai de lui faire parvenir ces petits enfantillages-là ».
    – 23/1/89 (573) : « Je trouve remords en songeant à la peine que de mon côté j’ai occasionnée, quelque involontairement que ce soit, à Gauguin ».
    – 3/2/89 (576) : « J’ai été revoir la fille où j’étais allé dans mon égarement ».
    – 2/3/89 le docteur Salles à Théo en parlant de Vincent : « L’acte de folie qui a nécessité la première entrée à l’hospice ».
    – février 89 : « Je n’ose plus engager les peintres à venir après ce qui m’est arrivé, ils risquent de perdre la tête comme moi ».
    – 25/5/89 (592) : « La plupart des épileptiques se mordent la langue et se la blessent. Le docteur Rey me disait qu’il avait vu un cas où quelqu’un s’était blessé ainsi que moi à l’oreille ».
    MA CONCLUSION PERSONNELLE (qui reste évidemment subjective se rapportant à des faits historiques) :
    Je conclus, au vu de ces extraits de lettres de Vincent, très gentils envers Gauguin et moins envers lui-même, et des arguments de Benoit Landais, qu’il semble peu vraisemblable que Gauguin ait tranché le lobe de l’oreille de Vincent avec une arme.
    Les deux hommes avaient un fort caractère et l’ambiance devenait orageuse entre eux. Les deux buvaient beaucoup et étaient ivres.
    Comme Benoit Landais, je garde la première version comme bonne et il faudra attendre de connaître la théorie des universitaires allemands.
    Désolé, j’ai fait long, mais cela en valait la peine.
    Dommage pour Vincent, que cette séparation ébranlera physiquement. Et il voulait fonder une colonie de peintres…
    Bonne journée Elisabeth

  3. Très bonne idée de nous indiquer ceux qui sont authentiques.
    Je me souviens d’un faux au musée Burhle de Zurich, un portrait de van Gogh peint par une dame, que M.Burhle avait acheté au prix fort. La dame a reconnu son coup de patte et une marque personnelle et l’a fait savoir. Monsieur Buehler a intenté un procès, qu’il a perdu. En effet le tribunal l’a débouté en arguant du fait qu’il était collectionneur, réputé fin connaisseur et que ses compétences en la matière lui permettaient de détecter un faux.
    Ne perdant pas le nord, Monsieur Burhle a utilisé ce faux en compagnie d’une authentique toile du même portrait, qui étaient l’accroche du musée, avec le récit de l’anecdote et trônaient à l’entrée du musée, lorsque je l’ai visité.

  4. ——> Benoît Landais
    A tort ou à raison, ce n’est pas à moi d’en juger, vous êtes considéré comme la bête noire du Musée van Gogh. Il y aurait aujourd’hui 400 oeuvres de Van Gogh qui seraient sujettes à discussion. Vous oubliez qu’on ne copie que ce qui le mérite, à moins de vouloir en tirer profit. Ce qui n’est pas le cas d’Elisabeth, sainte gardienne du Kunstmuseum de Bâle.
    Dites-nous donc plutôt ceux que vous estimez authentiques. Sinon nous pourrions croire que votre amour de l’art ne vaut qu’un faux billet de 100 euros…

  5. Je n’ai pas réussi à visionner les vidéos des toiles prétendues fausses, par contre vous-même
     vous passez bien l’écran Monsieur Benoit Landais. Grand merci à vous.

  6. Vos affirmations n’engagent que vous. Je croyais que le doute sur le Jardin de Daubigny était résolu. D’autre part quelle déception, si la Moisson est un faux, une toile dont j’ignorai l’existence. Je découvrais et m’étonnais aussi de ce curieux 14 juillet, inconnu. Merci à vous d’avoir apporter tous ces éclaircissements et d’en fournir les sources.
    En fait vous possédez votre van Gogh jusqu’au lobe de l’oreille ….

  7. Oyez!
    Regardez plutôt.
    Sept faux sont exposés à Bâle. Cinq peints par Emile Schuffenecker les « Jardin de Daubigny » et « d’Auvers », le « Moulin de la Galette », le « Champ de blé sous le ciel orageux » et la « Moisson » de Jerusalem qui sert de toile d’appel et que vous reprenez en haut de cette page. Ces minables Van Gogh-là sont dus aux pinceaux d’Emile Schuffenecker. Le lamentable 14 juillet qui vous étonne, est une falsification par un auteur inconnu. Enfin, les toxiques Vessenots sont une horreur de l’atelier Gachet d’après l’aquarelle lavée par une élève du docteur, Blanche Derousse. Chercher Vessenots Blanche Derousse sur base Joconde pour comparer et comprendre que l’inexplicable sinon, écharpe bleue, à droite du prétendu « Van Gogh », est la reprise de l’ombre bleue, plus juste, du pommier de Derousse.
    La thèse voulant que Gauguin ait coupé l’oreille de Vincent a certes l’avantage d’être iconoclaste, mais elle est malheureusement aussi fausse que les toiles. Citer Vincent suffit pour balayer cette sottise, citons :  » La plupart des épileptiques se mordent la langue et se la blessent. Rey [son médecin en Arles] me disait qu’il avait vu un cas où quelqu’un s’était blessé ainsi que moi à l’oreille, et j’ai cru entendre dire un médecin d’ici, qui venait me voir avec le directeur, que lui aussi l’avait déjà vu. » (lettre 592). Vincent avait sur les universitaires allemands égarés l’avantage de savoir qui l’avait privé de son oreille. Quand à van Tilborgh que vous citez, il est plus ignorant encore. Il y a zéro mystère en cette affaire et le retour de Gauguin est certain.
    Courte réfutation vidéo ici
    http://tf1.lci.fr/infos/sciences/histoire/0,,4402860,00-gauguin-a-t-il-coupe-l-oreille-de-van-gogh-.html
    La présentation de sept faux à Bâle, généralement munis de fausses provenances n’est pas une exception, Martigny en montrait six en 2000, Madrid quatre en 2007, Vienne sept en 2008 (souvent les mêmes que l’on bassine).
    Courte présentation des sept toiles intruses de Bâle en video :
    http://www.vimeo.com/3743605
    Sur le Jardin de Daubigny http://www.vimeo.com/4456549
    Sur la Moisson : http://www.vimeo.com/3816576
    On trouvera dans La Folie Gachet, Landais, (Les Impressions nouvelles, Bruxelles, 2009) ou dans Die verschwundene Katze Born & Landais (Echtzeit, Basel, 2009) des clés pour comprendre comment ont fonctionné les deux ateliers faussaires majeurs responsables de la principale pollution du corpus.

  8. http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/gauguin-coupeur-doreille/
    alors est-ce le 17 mai « les Inrocks » ou le 17 juin « le Monde » ? en quelle langue ?
    3 décembre 1888. Au cours d’une dispute, Gauguin aurait coupé l’oreille de Van Gogh après l’avoir menacé de son sabre, avant de prendre la fuite et quitter Arles. Les deux hommes auraient scellé un « pacte du silence ». C’est la thèse soutenue par deux universitaires, Rita Wildegans et Hans Kaufmann, dans un livre sorti en Allemagne et intitulé L’Oreille de Van Gogh, Paul Gauguin et le pacte du silence, qui reconsidère les rapports de police et les témoignages tardifs. Une théorie qui s’oppose à la thèse classique qui voit Vincent Van Gogh se couper lui-même un bout d’oreille dans une crise de folie après une violente altercation avec Gauguin, où il aurait menacé ce dernier d’un rasoir. Van Gogh aurait ensuite emballé le bout d’oreille dans du papier-journal et l’aurait emporté à une prostituée de sa connaissance, Rachel. Pour les auteurs, c’est Gauguin qui aurait inventé la théorie de l’automutilation.
    Gauguin quitte Pont-Aven et vient à Arles à la demande de Van Gogh, avec lequel il entretenait une correspondance. Commence alors une période très productive pour les deux artistes, avant que des dissensions importantes se fassent jour entre eux jusqu’à l’épisode dramatique de l’oreille coupée, qui mettra un terme à leurs relations. Dans Le Figaro du 4 mai, Hans Kaufmann précise : « Une chose est sûre, la version admise repose surtout sur les souvenirs de Gauguin, Avant et Après, parus en 1903. »
    INTOXIQUÉ AU PLOMB, À L’ARSENIC ET AU CADMIUM
    La thèse soutenue dans le livre de Rita Wildegans et Hans Kaufmann maintient aussi que le peintre néerlandais était intoxiqué au plomb, à l’arsenic et au cadmium contenus dans la peinture. Ce qui expliquerait la « folie » dont on taxe Van Gogh, alternant phases d’excitation et phases de silence, comme en a témoigné Gauguin dans ses Mémoires. « Dans les derniers temps de mon séjour, Vincent devint excessivement brusque et bruyant, puis silencieux. »
    Interrogé dans Libération du 5 mai, Louis Van Tilborgh, conservateur chargé des recherches au Musée Van Gogh, à Amsterdam, ne croit pas à la thèse défendue par Rita Wildegans et Hans Kaufmann. Pour lui, « tout le raisonnement se fonde sur une hypothèse, qui n’est pas nouvelle, d’un départ précipité de Gauguin d’Arles. Et à partir de là, se dévident toutes ces spéculations. Le problème, c’est qu’il y a depuis longtemps, deux opinions au sujet du départ de Gauguin. Certains pensent qu’il est parti ce jour-là, mais d’autres éléments, sérieux, donnent une date plus tardive ». Louis Van Tilborgh défend la thèse de l’automutilation, tout en admettant que l’épisode de l’oreille coupée demeure nimbé de mystère. Quant à l’explication avancée sur la maladie de Van Gogh, sans nier que ce dernier « avait des attaques durant lesquelles il perdait le contrôle de lui-même », il souligne néanmoins qu' »il avait une histoire d’automutilation marquée par d’autres faits que les auteurs préfèrent ignorer ».
    Les deux universitaires allemands exposeront leur théorie le 17 juin, lors de l’exposition consacrée aux paysages de Van Gogh au Kunstmuseum de Bâle, en Suisse.

  9. J’ignore où vous résidez, personnellement je suis en France à 35 km de Bâle et je peux vous affirmer que la Suisse fait plus que se décarcasser. Bâle est une ville dynamique et ses musées me remplissent de bonheur. Si vous ne connaissez pas la Fondation Beyeler, il est urgent de la découvrir.
    Si vous êtes nomade aux pays des Helvètes, j’en suis dilettante … et fan de Roger Federer, bâlois, mais ceci est hors sujet.

  10. ça fait plaisir que la Suisse se décarcasse. Les artistes y naissent parfois sans s’y développer, mais en retour les expo y sont foisonnantes.

  11. Tu peux lire notre discussion à Alain et à moi dans les commentaires sur le Met à NY, lorsque je parle de Vermeer.
    Il est féru de van Gogh et de Vermeer.

  12. Je ne sais pas si tu as lu la biographie romancée de Van Gogh écrite par notre « collègue » Alain dans son blog « Si l’art était conté ».

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