La Gemäldegalerie de Berlin, est l’une des plus importantes pinacothèques du monde. Six siècles de peinture européenne y ont trouvé un magnifique écrin. La période va du haut Moyen Age, avec de précieux retables, au crépuscule de la tradition baroque vers la fin du XVIIIe siècle. Une subtile sélection de chefs-d’œuvre issus de toutes les écoles et toutes les époques artistiques, permettent d’y être confronté. Cela m’a permis de voir l’original du jugement dernier de Bea Angelico, des annonciations de Fra Filippo Lippi et de Filippino Lippi.
J’ai retenu dans la salle des Cranach, une toile qui me fait sourire, tellement actuelle, ancêtre des cliniques de rajeunissement suisses et des cliniques d’esthétique actuelles.
« La Fontaine de Jouvence » ( 1546) La peinture de Cranach traite des êtres humains à l’immortalité et à la jeunesse éternelle. L’âge venant, ils rêvent de jouir à nouveau du printemps de la vie, de pouvoir abandonner leur enveloppe corporelle usée et de l’échanger contre une nouvelle. L’idée de la force purificatrice des éléments, en particulier l’eau, est aussi vielle que le monde. Un bassin dans lequel on descend par quelques marches constitue l’élément central de la scène. Il est placé au milieu d’un paysage imaginaire, loin de toute habitation. Des femmes et des hommes ont rejoint ce lieu isolé afin de plonger dans ces eaux miraculeuses. Ils ont dû pour cela endurer mille peines. Dans la partie gauche de l’image, des femmes toutes ridées et vacillantes de faiblesse sont transportées jusqu’à la fontaine sur des chariots, des brouettes ou des civières. Une fois déshabillées, un médecin les examine avant qu’elles se baignent. Là, dans l’eau, se déroule le processus de rajeunissement progressif. Leurs rides disparaissent. Leur corps prend à nouveau une teinte rose, leur peau se tend : elles se transforment en jeunes filles. Au sortir du bassin, elles sont accueillies par un galant homme qui les guide vers une tente, à l’intérieur de laquelle, elles endosseront de nouveaux habits. C’est ainsi que de vieilles paysannes se transforment en demoiselle de la cour s’adonnant avec insouciance aux plaisirs de la vie. A la joyeuse animation de la table de fête, à la danse, à la musique et aux jeux amoureux, correspond un paysage florissant, celui du royaume de la jeunesse éternelle.
Un paysage rocheux et aride dans lequel sont représentés les tourments de la vieillesse lui fait face, formant un contraste saisissant. Le pilier de la fontaine, qui achemine l’eau de la source vers le bassin, est orné de sculptures de Vénus et d’Amour. Elles montrent qu’il ne s’agit pas là uniquement d’une fontaine de jouvence mais plutôt d’un puits d’amour, et que la force du sentiment est bien la véritable source de jeunesse éternelle.
Et pourquoi cela n’expliquerait pas un peu, l’attirance de beaucoup d’hommes pour les femmes très jeunes, imaginant naïvement que cela agira comme un bain de jouvence…. La version féminine attirée par des jeunes hommes est plus rare, car les femmes ont davantage le sens du ridicule…..
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Les plus connues sont présentes dans la 
Olga Khokhlova
raison de son indépendance d’esprit. Amante de Picasso à l’âge de 21 ans, alors qu’il était âgé de 62 ans.
de Picasso : la tauromachie. Encore une fois, cette peinture d’un couple traite de l’art et de la vie, préoccupation toujours très forte de Picasso alors âgé de 89 ans. Le matador vêtu d’une cape rouge sang et l’épée dégainée symbolise la devise « Au combat ! » (Roland Marz)
moment . Dans la partie haute,
Il y avait le gant de Gilda. Il y a ceux de
entre eux, dont témoignent des gravures de Picasso qui font écho aux photomontages de Dora Maar. Elle initie Picasso à la photographie et ils réalisent à quatre mains des » photogravures » qui constituent l’une des révélations de l’exposition.
Heinz Berggruen, qui l’a rencontrée, grâce aux liens qu’il entretenait avec Picasso. C’est une des premières peinture de Dora par Picasso, (1936) assise dans un fauteuil, le haut du corps et l’ovale de la tête comme suspendu en gravitation sont inclinés vers le bord gauche, atténuant sa position hiératique, la tête légèrement de profil, coiffée à l’espagnol, accentue les traits classiques de son visage, tandis que les doigts écartés aux ongles vernis en vert soulignent l’élégance de cette dame capricieuse.
petite chambre d’hôtel. En 1939 il peignit le » pull-over jaune » un autre portrait de Dora, dans lequel les aspects individuels de sa personnalité lui importaient moins que de donner une image symbolique de l’époque. Ici Dora est assise dans un fauteuil, en plein centre de l’image. La tête stylisée au double visage, à la fois vu de face et de profil selon la manière cubiste quasiment classique. Le corps en revanche, sous l’action des rapports déformant de l’époque est serré dans un » pull-over jaune » qui ressemble davantage à une camisole en cotte de mailles. Les mains élégantes et les ongles verts du tableau précédent deviennent ici des pattes griffues et animales.