Les plus connues sont présentes dans la collection Berggruen.
Sept femmes ont véritablement compté dans la vie du Maître
La tête de Fernande Olivier, portrait en trois dimensions, réalisée en bronze, de 1909. De son vrai nom Amélie Lang avec qui il restera de 1904 à 1912. Quand il la rencontre, il est plongé dans sa période bleue, mélancolique.
- Picasso, « Ma Jolie », peinture murale, Sorgues, été 1912
Olga Khokhlova
Une nouvelle rencontre va le remettre dans la création : celle d’Olga Khokhlova qui deviendra Madame Picasso en 1918. Il est comblé par la naissance de son premier fils, Paulo en 1921. Le couple se déchire, cette vie mélancolique et mondaine qu’ils mènent ne plaît pas à Picasso et leur séparation officielle éclate en 1935, en revanche, le divorce ne sera jamais prononcé, ce qui sera un souhait de la ballerine russe. Elle ne figure pas dans la collection Berggruen.
A son retour de Horta de Ebro, Picasso s’efforce de transposer l’analyse cubiste à la sculpture en trois dimensions. Un entrelacs passionné de formes concaves et convexes, bouche, nez et orbites suivent les volumes naturels tandis que les joues sont décomposées en parties creuses et saillantes. Une multiplicité de points de vue se trouvent condensés dans cette tête.
Françoise Gilot occupe une place à part dans la vie de Picasso, notamment en
raison de son indépendance d’esprit. Amante de Picasso à l’âge de 21 ans, alors qu’il était âgé de 62 ans.
Ils passèrent ensemble 10 années d’inspiration mutuelle.
Elle était sa muse, critique et artiste, appréciée en société. Le tableau « la lecture » a été peint à la villa La Galloise. Il s’agit d’une composition de surface. Des moitiés de visage, une veste noire, des manches de chemise, mains, livre et table sont fortement liés par les couleurs. L’impression de plasticité ou d’espace, que donnent les ombres du bras et du livre ou l’ombre portée sur une moitié du double visage, crée un réel contraste. La lecture évoque un adieu.
Ce visage montre deux vues : celle de face (le bel ovale bleu) et celle de profil (anguleuse et peinte d’un blanc terne)
Ils eurent 2 enfants. Elle le quitta et lui tint tête dans un procès en reconnaissance de paternité. Il en sera vexé à jamais.
Matador et femme ( Jacqueline Roque) fait partie d’une série réalisée en 1970 à Mougins sur le thème de prédilection de Picasso : la tauromachie. Encore une fois, cette peinture d’un couple traite de l’art et de la vie, préoccupation toujours très forte de Picasso alors âgé de 89 ans. Le matador vêtu d’une cape rouge sang et l’épée dégainée symbolise la devise « Au combat ! » (Roland Marz)
Cette peinture vise l’immédiateté – un combat des sexes ? Ce qui est fort probable si l’on regarde la vie agitée de Picasso, sans cesse en quête de nouvelles sources d’énergies féminines. A l’exposition du Grand Palais, l’homme était en vert, pour attester de la toujours vigueur sexuelle de l’artiste. Le corps de la femme bien en chair occupe la partie blanche de la toile, à laquelle répond le chapeau blanc du matador, et s’oppose le rouge de la cape de manière spontanée en lignes dynamiques.
Un dessin au crayon sur papier de 1938, montre un étude de Picasso où il a stylisé les deux femmes de sa vie du moment . Dans la partie haute, Dora Maar en buste de trois quart, coiffé de son chignon catalan sévère, l’accent est mis sur ces grands yeux, il y en a trois, et son visage altier, dessin cubiste. (voir Dora Maar aux ongles verts sous le lien)
Dans la partie basse Marie Thérèse Walter, qui donna naissance à Maya, assise dans un fauteuil, croise ses jambes, le corps à la poitrine opulente, montré de trois quart, la tête aux deux vues, dont l’une figure le profil parfait de Marie Thérèse. Unies dans sa vie, contre leur gré, unies sur le papier. Picasso a vécu avec Dora Maar tout en maintenant sa liaison avec Marie Thérèse.
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