Art Basel Public Project 1

Public Art Project 1
Dans l’ensemble, j’ai trouvé les installations un peu faibles par rapport aux années précédentes.
valentin-caron.1244807951.JPGLa Galerie Eva Presenhuber,  de Zurich, présente l’installation “Fosbury Flop” (2009) de l’artiste suisse Valentin Carron, une gigantesque croix en bois qui soulève des questions quant à la sublimation des objets symboliques que l’artiste trouve dans son environnement immédiat. Cette croix est une sculpture publique à laquelle se mêlent des connotations religieuses universelles, mais elle représente aussi, avec ses deux lignes entrecroisées, un relief abstrait qui renvoie à des valentin-caron-2.1244808057.JPGstratégies artistiques abstraites. Pointant vers le ciel rougeoyant à la sortie du vernissage, on peut y trouver un côté romantico-nostalgique.
A la fois objet d’art et oeuvre d’art, l’installation “AIDS sculpture” (1989) évoque la fin des années
80 et le début des années 90, qui ont vu l’épidémie de sida faire partout la manchette des journaux.La sculpture en métal laqué atteint presque deux mètres de haut. Elle a été réalisée en 1989 par AA Bronson, Felix Partz et Jorge Zontal, des artistes qui appartenaient au groupe General Idea (présenté par Esther Schipper, Berlin; Galerie Mai 36, Zurich; Galerie d’Art Contemporain Frédéric Giroux, Paris) – à une époque où peu d’œuvres d’art avaient spécifiquement pour objet le sida. Inspiré par l’oeuvre célèbre de l’artiste américain genral-idea-aids.1244809983.JPGRobert Indiana, General Idea a remplacé le mot LOVE traduit sculpturalement, par le mot AIDS, en comprimant les lettres sur deux rangées, à l’intérieur de contours formant un carré parfait. Exposée dans divers lieux depuis 1989, la sculpture a été recouverte au fil de ses pérégrinations d’une épaisse couche de graffitis qui sont devenues partie intégrante de l’œuvre, et que l’on rencontrerait plus facilement dans une banlieue que sur la sélecte place de la Foire.
Mark Handforth (Galerie Eva Presenhuber, Zurich) a intégré dans son installation “Platz” (2007)mark-hardforth.1244808183.JPG
des maillons de chaîne de taille gigantesque qui s’entrelacent et composent une forme quasiment organique. Dans son installation sculpturale, Handforth déplace des objets familiers dans un environnement inconnu pour montrer d’une nouvelle façon comment ces objets existent et fonctionnent dans notre vie quotidienne. Il les représente ainsi métamorphosés dans une nouvelle forme d’allégorie physique. Pour moi gourmande cela me fait penser à un gigantesque sorbet mangue-framboise.
“Loop Bench” (2006) de l’artiste danois Jeppe Hein (Johann König, Berlin) est une oeuvre inspirée d’un simple banc public dans sa forme initiale. De taille absurdement surdimensionnée, le banc forme une longue boucle constituée de bancs avec des lignes croisées et courbes sur lesquelles
jeppe-hein.1244808450.JPGle visiteur peut s’asseoir. Ce banc possède en même temps sa propre qualité sculpturale. Son trait caractéristique repose sur la réaction ou l’interaction qu’il suscite de la part du spectateur, et sur la manière dont cette réaction se propage et place ainsi l’installation au centre de rencontres inopinées. Selon l’heure il est tristement vide, mais surtout dès que le soleil pointe et que le public afflue il prend toute sa fonction de possibilité de communication. jeppe-hein-2.1244808862.jpgJe m’y suis posée en observatrice, je constate que les contacts entre les personnes se font plus facilement en virtuel qu’en live. Brassens était dans le vrai pour les amoureux, mais pour les solitaires point de salut, dans la vie réelle.
photos de l’auteur
à suivre

Giacometti


 « Je commence toujours des sculptures bien rondes et elles finissent filiformes ; je peins avec des couleurs intenses et elles finissent grises ». confidence d’Alberto Giacometti à  Ernst Beyeler.

La grande exposition d’été de la Fondation Beyeler promet d’être un des temps forts du calendrier culturel européen. Elle est consacrée à l’artiste suisse Alberto Giacometti (1901-1966), qui est devenu à Paris un des représentants les plus influents de l’art moderne. Ses figures d’aspect fragile, réduisant l’être humain à l’essentiel, ses peintures plastiques et ses dessins concentrés nous émeuvent encore aujourd’hui. Giacometti se considérait lui-même comme l’élément d’un cosmos d’espace et de temps, dont les membres de sa famille constituaient des points de référence essentiels. L’exposition se concentrera tout particulièrement sur l’intérêt de Giacometti pour le phénomène des figures dans l’espace ainsi que pour la perception et la représentation de corps en mouvement.
Cette exposition présente 150 œuvres majeures représentatives de toutes les périodes de création de l’artiste appartenant à sa famille ou à des collections renommées du monde entier. Ils sont complétés par quelques œuvres de giovanni-giacometti-alberto-enfant.1244472098.jpgson père Giovanni (1868-1933), de son frère Diego (1902-1985) et de son oncle Augusto (1877-1947). La mère d’Alberto Giacometti, Annetta, ainsi que sa femme Annette, dont il a souvent fait le portrait, sont présentes, elles aussi.
Ernst Beyeler a défendu énergiquement l’œuvre de son ami Alberto Giacometti, notamment en participant activement, au début des années 1960, à la création de la Giacometti-Stiftung à Zurich. Par ailleurs, l’artiste est représenté dans la collection d’Ernst et Hildy Beyeler par des travaux exemplaires de son œuvre tardive visionnaire. On connaît tout particulièrement l’ensemble créé pour la Chase Manhattan Plaza, dont la célèbre sculpture Homme qui marche de 1960 est devenu, ou peu s’en faut, un symbole de la Fondation Beyeler, sinon d’Ernst Beyeler lui-même.
Cette exposition est réalisée en collaboration avec l’Alberto-Giacometti Stiftung de Zurich et avec la Fondation Alberto et Annette Giacometti de Paris. Le commissaire de l’exposition est Ulf Küster.beyeler-nympheas.1244471181.JPG
Les expositions de la Fondation Beyeler sont toujours un enchantement, grâce à la structure du bâtiment conçue par Renzo Piano, à sa lumière zénitale et au génie des commissaires. L’on passe d’une salle à l’autre , ce qui fait dire à Pierre Louis Cereja journaliste : Giacometti comme chez lui. En temps normal, je passe toujours un moment dans la salle des Giacometti, en face des Nymphéas, avec un pose sur le canapé blanc, rêvassant  en contemplant le paysage. Depuis les 10 ans de l’ouverture, de la Fondation, j’ai un quasi sentiment de propriétaire des œuvres et du lieu. beyeler-salle-giacometti.1244471736.JPGCette fois la grande salle ouvre sur l’étang aux canards et le jardin, ouverte sur l’extérieur, alors qu’à l’intérieur véritable agora, se croisent hommes et femmes, des femmes au chariot, la  famille Giacometti.
L’exposition débute par les toiles du père Giovanni, roses et bleues, une série de portraits d’Alberto à des âges divers, essentiellement à l’adolescence.  Le sculpteur Alberto, où le modèle et la sculpture se confondent. Une pièce est réservés au mobilier de Diego le frère.
Tout au long de l’exposition de nombreux bustes et têtes essaiment le lieu, la mère  Anna, en portrait et en sculpture, les 9 femmes de Venise trônent dans le foyer à proximité des Nymphéas. Dans la salle 12 reflet d’une crise artistique d’Alberto Giacometti (1940) le petit homme, 2,05 cm de hauteur sur un petit socle en bronze, domine toute la salle, sur un immense socle, et arrache un sourire, voire un éclat de rire spontané aux visiteurs.
giacometti-le-nez.1244471545.jpgLa cage déploiement de la sculpture dans l’espace est un des thèmes majeur de l’art de Giacometti, le nez en cage.
Les femmes sans tête sont anguleuses, il y a celle qui tient l’objet invisible, le visage aux yeux douloureusement écarquillés, les mains se referment sur le vide.giacometti-femme-tenant-un-objet-invisible.1244471913.jpg
Toutes ces sculptures sont soit en gips soit en bronze.
Annette son épouse est le principal modèle féminin d’Alberto, jambes longues, formes généreuses, cheveux tantôt en chignon, tantôt déployés, elle est omniprésente dans l’œuvre, en tête, en buste, en grand femme, en plusieurs exemplaires, sur La Place, la Forêt,  évoquant des maquette, ou encore des figurines sur un piédestal.
Femmes cuiller, ou femme couchée, ou celle dans une boîte entre 2 boîtes qui font maisons.
Les toiles à l’huile, dans les pigments gris et blancs où les visages tous reconnaissables sont couverts de griffures dues au pinceau d’Alberto..
La femme égorgée évoque un insecte, avec ses yeux globuleux, ses pattes entrelacées, l’une repliée sous le corps, l’autre croisant au-dessus, avec des terminaisons e forme de feuilles.giacometti-le-femme-ecorchee.1244471604.jpg
On ne joue plus, marqué par la pensée, du mouvement surréaliste, sorte de jeu de damier, qui présente la fin de tout jeu : la mort. Des figures inquiétantes, indéfinissables, pions ou fous se déplacent sur un cratère ou dans un cimetière, le spectateur étant directement intégré à l’action en tant que joueur fictif.
Trois versions du cube, deux en plâtre une en bronze, créations dont Alberto déclara un jour que c’était ses seules oeuvres abstraites. Par sa forme elle évoque un cristal de roche, mais aussi le polyèdre de la célèbre gravure d’Albrecht Dürer vu dans Melencolia au Grand palais. Egalement intitulé Tête, il faut observer les incusions, qui révèlent à la fois un autoportrait et de vagues esquisses d’atelier.
L’autoportrait à l’huile d’Alberto,  , le col ouvert, costume foncé, un genou touchant terre, alors qu’il est assis sur un tabouret, il vous regarde avec beaucoup d’assurance comme si nous étions le modèle, qu’il prend notre mesure afin de nous peindre, le bras tendu vers le chevalet. Même si l’oeuvre de Giacometti n’est plus une inconuue pour la plupart d’entre nous, à la Fondation Beyeler, elle est lumineuse et prend un éclat particulier, contrairement à l’exposition du Centre Beaubourg, où l’atelier me paraissait fouilli, répétitif et sombre.

Anselm Kiefer

On a appris mi-mai le départ de l’artiste allemand Anselm Kiefer, installé depuis 1993 dans le Gard, qu’ aujourd’hui il est contraint de poursuivre l’aventure au Portugal.
Les raisons qui poussent aujourd’hui Anselm Kiefer à quitter l’ancienne filature de soie de Barjac qu’il avait transformée en un gigantesque atelier-musée de 35 hectares, devenu mythique, sont d’une tout autre nature. En janvier 2008, son atelier est cambriolé, l’une de ses sculptures volée (le préjudice est estimé à près d’un million d’euros), et l’artiste est régulièrement victime des aigreurs d’une partie de la population locale.
Comment peut-on laisser s’échapper, un artiste majeur comme Kiefer, qui faisait pourtant l’objet d’une rétrospective monumentale en 2007 au Grand Palais ? Un artiste vivant, dont les oeuvres ont pénétré dans le Louvre. Pire, la France, contrairement à d’autres scènes comme Londres ou Berlin qui attirent sans cesse des artistes venus du monde entier, peine à fournir à une nouvelle génération d’artistes français et étrangers les conditions nécessaires à leur maintien sur le territoire (ateliers, bourses, visibilité).
Heureusement qu’en Alsace, le collectionneur et industriel allemand Reinhold Würth lui fait la part belle. En 2004, il lui a consacré une exposition dans sa Kunsthalle Schwäbishe Halle.
Elève de Joseph Beuys son œuvre est défini par la volonté de définir une identité d’après guerre. Kiefer, donne l’impression d’un formidable iconographe et régisseur des mythes, en leur donnant une visibilité et une lecture. Né en 1945, à Donaueschingen, il s’emploie à scruter l’histoire allemande et par certains sujets fait le parallèle avec l’histoire des religions. Kiefer travaille concrètement sur les archétypes. Il y introduit la plus-value du débris, la fascination pour le désastre. Quiconque s’y trouve confronté sait que la peur dont il est question est plus qu’une peur existentielle subjective, c’est une peur fondée sur un plan politique et en dernière instance, anthropologique.
Dans l’exposition inaugurale d’ouverture, intitulée un monde à part, le musée Würth d’Estein, nous a présenté Querelle iconoclaste (1977/1988) et les Erinyes (1995/1998).
Dans l’exposition actuelle  Coups de cœur  il présente :
anselm-kiefer-berenice.1244464083.JPGBérénice, (2003) dans la tragédie de Racine, une photo retouchée avec des collages des cheveux et du plomb, le plomb de Saturne, où il exprime cette tristesse majestueuse de celle-ci, lorsque Titus lui annonce, qu’il ne peut l’épouser et doit la renvoyer, et qu’elle refuse son sort, ou encore dans les histoires extraordinaires d’Edgar Poe, il évoque le mystère d’Iris ou encore Véronique ou Bérénice, personnage de la tradition chrétienne, femme pieuse qui a donné son voile pour que le Christ y essuie son visage, dans le fondu enchaîné de l’image.
Tannhauser, (1991) sculpture avec livres et branche d’aubépine.anselm-kiefer-tannhauser.1244464264.JPG
Sa fascination pour les livres, non seulement fait référence à sa grande culture de l’histoire et de l’histoire de l’art, mais évidemment aux autodafés, où il exprime son jugement implacable sur la guerre et l’art d’après guerre. Aucun autre artiste de sa génération a entretenu un rapport aussi permanent aux livres, jusqu’à considérer le livre égal à la toile. Et pourtant lorsque nous ouvrons ces grands formats, nous nous heurtons à l’énigme des pages illisibles, à l’effacement de ce que les livres contiennent ordinairement. De son propre aveu s’il n’avait été peintre, il aurait été écrivain. La littérature est d’ailleurs un territoire inépuisable pour l’artiste qui trouve dans ses lectures de divers auteurs (Rainer Maria Rilke –prononcez ce nom juste pour le plaisir- Jean Genet, Paul Ceylan très présent dans Monumenta sous la voûte du Grand Palais, Velimir Khlebnikov, Louis Ferdinand Céline, entre autres) le choc émotionnel et spirituel nécessaire à la production de ses créations plastiques, à la frontière entre objet sculptural et peinture. Ce qui distingue les sculptures, des livres souvent réalisées à base du plomb qu’il racheta à la cathédrale de Cologne, c’est que le poids et la matière les rendent impropres à toute manipulation. Des bibliothèques entières sont à l’occasion composées de ces sculptures massives dont dépassent des plaques de verre qui viennent de manière aléatoire se briser au sol. Le végétal en étant le complément indispensable pour illustrer le côté éphémère de toute chose. Le livres est pour Anselm Kiefer à la fois, source de savoirs, objet plastique et symbole culturel.
anselm-kiefer-claudia-quinta.1244464440.JPGPuis il y a Claudine (2004), toile qui présente Claudia Quinta, jeune vestale romaine injustement accusée d’avoir trahi son obligation de chasteté, et dont la vertu fut miraculeusement prouvée, selon le récit de Aurelius Victor . A la fin du voyage de la pierre sacrée de Cybèle de Pessinonte (Phrygie) à Rome (205-204 av. J.-C.), le navire la transportant s’enfonce dans la vase du Tibre. Les hommes essayent de le remorquer avec une corde mais il ne bouge pas. La consultation des Livres Sibyllins indiqua que seule une femme très chaste pourrait le déplacer. Claudia Quinta prie alors la déesse de la suivre, si elle est bien chaste : elle attache sa ceinture au navire et le remorque à elle seule. La déesse prouve ainsi la pureté de la jeune femme. Tacite rapporte que la statue représentant Claudia Quinta échappa par deux fois à la fureur des flammes et fut consacrée dans le temple de la déesse Cybèle.
photos de l’auteur prise au musée Würth d’Erstein (67)

Sommaire de Mai 2009

03 mai 2009 : Vincent van Gogh – entre terre et ciel – les paysages
12 mai 2009 : New Museum of Contempory Art de New York
18 mai 2009 : Armures & Robes de soirée au musée Tinguely
23 mai 2009 : Anticorps – Travaux de Humberto et Fernando Campana
30 mai 2009  : Vincent van Gogh – la Jardin de Daubigny

Vincent van Gogh – Le Jardin de Daubigny

Benoit Landais étant intervenu dans les commentaires du billet que j’ai publié après ma visite de l’exposition van Gogh au Kunstmuseum de Bâle, dans les termes suivants :

 » Sept faux sont exposés à Bâle. Cinq peints par Emile Schuffenecker les “Jardin de Daubigny” et “d’Auvers”, le “Moulin de la Galette”, le “Champ de blé sous le ciel orageux” et la “Moisson” de Jerusalem qui sert de toile d’appel et que vous reprenez en haut de cette page. Ces minables Van Gogh-là sont dus aux pinceaux d’Emile Schuffenecker. « 

Aussi, lorsque je reçus l’invitation à la conférence sur les 2 jardins de Daubigny ma curiosité fut aiguisée.

vincent-van-gogh-le-jardin-de-daubigny.1243640083.jpg

Ce mercredi 27 mai, le Kunstmuseum de Bâle a invité Stefan Kolkodehoff, journaliste culturel de Cologne (Kulturjournalist) afin de clarifier l’énigme « Die zwei Versionen des Jardin de Daubigny » dans le cadre de l’exposition
« Vincent van Gogh – Zwischen Erde und Himmel: Die Landschaften.“
 L’objet  est défendre le Jardin de Daubigny,  toile phare de l’exposition reproduite en carte de crédit par l’UBS, son  sponsor, (Benoît Landais, – n’oubliez pas de visionner la vidéo un peu plus bas tableau contesté par des dizaines d’experts depuis qu’Alfred Hentzen a prouvé qu’il était faux en 1934 et sur lequel… il y a zéro doute selon un communiqué de presse du directeur du musée :
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« Die These, das Gemälde von Vincent van Gogh Jardin de Daubigny aus der Sammlung Rudolf Staechelin, Depositum im Kunstmuseum Basel (F 777), sei eine Fälschung, ist nicht neu, dafür reichlich absurd: Die Fachwelt, auch das renommierte Van Gogh Museum in Amsterdam, ist sich einig, dass es keinerlei sachliche Gründe gibt, die Echtheit des Gemäldes in Frage zu stellen. Sämtliche anders lautenden Theorien sind – teilweise schon mehrfach – widerlegt worden. »
Bernhard Mendes Bürgi, Direktor Kunstmuseum Basel
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appuyé par les  assurances du marchand Walter Feilchenfeldt et la conservatrice Nina Zimmer co-organisateur de l’exposition. Stefan Koldehoff commence par regretter qu’il n’y ait personne du musée pour le présenter,  contrairement à l’usage et à la courtoisie.
Koldehoff explique à peu près, mais il ne possède pas très bien son sujet. Il affirme qu’il faut croire les vrais experts  et non les faux experts et surtout pas les journalistes « publicisten » qui n’y connaissent rien! (n’est-il pas annoncé comme  « Kulturjounalist  »  ?)  Ce qui est vrai pour Koldehoff c’est l’expert en place. Il conclut en disant  que  « ah non, il ne peut pas trancher pour dire si un des deux Jardin de Daubigny est faux ». ….!!!!! Autrement dit, il dit qu’il faut croire les experts, mais lui ne leur fait pas confiance ! Dans les  conclusions confuses de Stefan Kolkodehoff, une chatte n’y retrouverait pas ses petits, il n’y eu vraiment pas de quoi fouetter un chat, heureusement que dans la salle Hanspeter Born répondra à quelques questions sur lesquelles Koldehoff était un peu court, et expliquera que la toile est fausse. Mais peut-être le flottement de Koldehoff vient-il du Die verschwundene Katze, coécrit avec Benoît Landais, qui justement s’attache à montrer que le Jardin Daubigny de Bâle est faux et que les assurances données sont fausses.
L’auraient-ils retrouvé Le Katzele ?  Moi je donne ma langue au chat ….
L’un des deux exemplaires du Jardin de Daubigny, « l’une de mes toiles les plus voulues » selon les termes de la lettre de Van Gogh à son frère Théo à propos de ce tableau peint peu de temps avant son suicide, serait un faux. Le peintre n’aurait exécuté qu’une version de ce parc d’Auvers-sur-Oise selon ses écrits. Le tableau conservé à Bâle présente un chat sur la pelouse, l’autre à Hiroshima, n’a pas de chat. Le critique Benoît Landais, qui prétend le tableau de Bâle serait un faux, précise que le faussaire Claude-Emile Schuffenecker maquillera l’original un temps en sa possession pour faire disparaître le chat signalé dans la correspondance de Vincent (accompagnée d’un dessin). Sur les conseils du faussaire, la veuve de Théo acceptera l’idée de deux versions du Jardin de Daubigny.
 Le matin même la Welchewoche de Zurich avait publié et republie un papier du Dr Matthias Arnold, thésard allemand venu poignarder à son tour le très faible jardin de Bâle. (utiliser les outils linguistiques de google s’il est votre ami …)
Walter Feilchenfeldt  présent dans la salle est resté muet. Si sa théorie sur l’authenticité ne convainc pas même Koldehoff, c’est à désespérer!
extrait de la newsletter du Kunstmuseum :
A la fin de mai, le directeur du Kunstmuseum Basel, Bernhard Mendes Bürgi, a eu le plaisir d’accueillir le 100 000e visiteur et d’offrir un bouquet de fleurs et un catalogue de l’exposition à Corinne Zellweger, de Riehen, qui se rendait à l’exposition en compagnie de son mari. Après avoir parcouru l’exposition Van Gogh, Corinne Zellweger ne cachait pas son enthousiasme : « Je suis fascinée par les couleurs intensives de Vincent van Gogh. Cette exposition est une occasion unique de contempler ici à Bâle un si grand nombre de ses chefs-d’œuvre ! »

Antikörper – Arbeiten von Fernando & Humberto Campana 1989 – 2009

ANTICORPS – Travaux de Fernando et Humberto Campana,
campana-freres.1242688984.JPGActuellement, les pièces des frères Campana rejoignent les collections permanentes d’institutions culturelles de renom parmi lesquelles le MoMA à New York, le Centre Georges Pompidou à Paris, le Vitra Design Museum à Weil am Rhein en Allemagne.vitra-design.1242688639.JPG
C’est au Vitra Design de Weil am Rhein que l’on peut voir de drôles de coussins sur lequels on aimerait s’allonger et s’étirer pour en éprouver tout le confort.
des chaises, des fauteuils, tabourets, canapés, objet de décoration, sortant de l’imagination débordante des 2 frères.
On aimerait avoir quelques uns de ces objets chez soi comme garant contre la morosité environnante.
 Fernando et Humberto Campana développent un travail basé sur le détournement de produits artisanaux ou de recyclage et sur la transgression des canons de l’esthétique. Avec eux le pauvre devient précieux. Ils utilisent des éléments caractéristiques de la culture brésilienne – les couleurs, les mélanges, le chaos créatif, le triomphe des solutions simples. Basé à Sao Paulo, le studio Campana s’investit constamment dans la recherche de nouvelles possibilités dans la conception de mobilier ; ce qui engendre des échanges d’information, également source d’inspiration. Le travail développé en partenariat avec les communautés, les usines et industries maintient la vivacité du répertoire du studio.
La première exposition de Fernando et Humberto Campana, intitulée « Desconfortaveis » se déroule en 1989campana-chaise.1242689204.JPG.
En 1997, Fernando et Humberto Campana rencontrent Massimo Morozzi. L’année suivante, au Museum of Modern Art de New York, sous la direction du commissaire Paola Antonelli, ils participent, avec Ingo Maurer, à « The Project 66 », leur première exposition internationale. Le concept de l’exposition est de réunir deux approches différentes du design partageant le même lyrisme.
En 1998, avec la chaise Vermelha, ils signent leur premier partenariat avec Edra, en Italie. Depuis, chaque année, de nouvelles créations sont produites et diffusées par les firmes internationales Edra, Alessi, Fontana Arte ou nationale telle que Grendene.
En 2002, le studio Campana crée sa propre ligne d’édition de pièces uniques « faites main », réalisées au sein même de l’atelier à Sao Paulo. Cette ligne de création est représentée par des galeries internationales, l’Albion Gallery à Londres et Moss à New York.campana-deco.1242689312.JPG
En mai 2005, leur studio de création explose à cause d’une fuite de gaz chez leur voisin. Ils inaugurent leur nouveau studio en 2007.
jusqu’au 28 février 2010

Armures & Robes de soirée au musée Tinguely

s-bastian.1242509711.JPGLa demeure du « métallier » éclairé Jean Tinguely ouvre ses portes à la haute école et l’extraordinaire artisanat des robustes armures en plaques, avec une exposition sur la « mode » masculine en acier pour la guerre, le tournoi et la parade. L’art du vêtement féminin moderne est représenté par des modèles du couturier Roberto Capucci, roberto-capucci.1242509357.JPGet des œuvres d’Eva Aeppli et Niki de Saint Phalle et des figurines d’Oskar Schlemmer apportent le composant existentiel à ce théâtre du monde. Tout sous le regard de divers « engins de guerre » de Tinguely, Luginbühl et Spoerri, de même la bande dessinée « Apocalypse » de M. S. Bastian – un survol de la culture, vacillement entre étonnement et parodie, frayeur et envoûtement.
La majorité des armures proviennent de l’Arsenal de Graz en Styrie, auxquelles se joint une délégation Suisse de Soleure les deux derniers arsenaux historiques d’Europe. Pour couronner ces quelques soixante armures, douze exemples d’apparat prêtés par la Hofjagd- und Rüstkammer Vienne, dialoguent avec douze robes sculptures de Roberto Capucci, couturier italien qui a souvent puisé son inspiration dans ces « robes » masculines en métal, telles une « seconde peau ».
landfraf-von-hessen.1242509601.JPGUne mise-en-scène inhabituelle transforme le musée en scène de théâtre.
L’exposition montée par l’Arsenal d’État de Graz autour des armures de Styrie, Autriche,  a été conçue de manière tout à fait nouvelle et adaptée pour la station bâloise, où les armures historiques et leur fonctionnalité technique sont mises en rapport avec des œuvres de Jean Tinguely.
L’Arsenal fut établi à l’origine comme dépôt d’armes et de matériel de guerre de l’État de Styrie face à la menace de l’Empire Ottoman. Vers le milieu du 18ème siècle, sur la demande des États, il fut décidé de maintenir l’Arsenal d’État en monument à la bravoure de la Styrie. L’Arsenal de Graz est ainsi devenu une des collections d’armures les plus imposantes et complètes au monde.ava-aeppeli.1242509488.JPG
L’exposition à Bâle ne traite pas les circonstances historiques qui ont poussé à constituer un tel dépôt de guerre à la frontière du sud-est de l’Empire Habsbourgeois au 16ème siècle pour contrer la menace ottomane. Les armures seront traitées au-delà de leur fonction initiale de protections pour le corps humain surtout comme vêtements qui, à la manière de leurs modèles en étoffe, obéissaient aussi aux courants de la mode. Il en ressort clairement combien la volonté d’esthétisme surmontait les exigences techniques tout en s’en servant. D’une part, l’armure retient son attribution fonctionnelle qui, tout en garantissant une haute protection, doit offrir à qui la revêt la mobilité ; d’autre part, plusieurs détails dont la teinte, la gravure de la surface dure de l’acier trahissent l’inspiration du modèle en étoffe. robert-capucci-2.1242510091.JPG
 Des panneaux dans l’exposition expliquent les processus du travail du métal pour une meilleure compréhension de l’art de l’armurier.
Eros et Tanatos,  opposé à l’univers male et froid de l’homme de fer, l’élément féminin, tendre et sensuel, est représenté par des modèles du couturier Florentin Roberto Capucci. Ce dernier conçoit ses robes tel des sculptures, elles se prêtent donc particulièrement à un dialogue avec des armures historiques, puisque leur douce enveloppe en étoffe correspond tout en contrastes à la dure coque en acier des armures. Cette antithèse est à la base d’un principe humain trouvé déjà dans la mythologue antique qui donnait pour époux à Vénus, la sensuelle déesse de l’amour, l’habile forgeron Vulcain – un thème repris dans de nombreux tableaux représentant Vénus dans la forge de Vulcain.
oskar-schlemmer.1242510258.JPGIl y a plus de dix ans eut lieu déjà à Vienne une exposition demeurée célèbre par l’audace de sa mise en scène qui confrontait des créations de Capucci à des armures de parade historiques. La relation entre l’éclat de l’acier poli et le drapé soyeux des robes du soir accentue dans le cas présent le caractère festif de la présentation, tout en reliant les armures aux machines fantastiques de Jean Tinguely, tel « hannibal » par leur côté fonctionnel. Ainsi, les deux rôles essentiels d’une armure, tant vêtement de parade que carapace protectrice, ouvrent une nouvelle perspective sur les arsenaux historiques, dont la Suisse aussi en possède quelques uns.
Jusqu’au 30 août 2009.
   photos de l’auteur

New Museum of Contempory Art de New York

new-museum-new-york.1240535970.jpgCe musée  dédié à l’art contemporain, situé auparavant dans Chelsea, a défrayé la chronique lors de son déménagement à Bovery. Le nouveau bâtiment dessiné par le groupe d’architectes japonais SANAA est une petite merveille : un empilement de blocs décentrés, aux proportions inégales, recouvert d’une peau métallique. L’effet visuel est saisissant, mais la vraie surprise est ailleurs. Ce curieux système d’emboîtement a permis de créer des espaces d’exposition inédits, fluides, éclairés par les espaces dégagés grâce au décrochements des structures imbriquées. C’est très astucieux et efficace.
Au rez – de chaussée ce qui correspond au first floor chez les américains (au bout de quelques errements ont fini par comprendre)
 « Urban  China : informal Cities »
C’est une exploration multiforme de la manifestation physique de Terre magazine urbain en Chine.
Fondée en 2005, en milieu urbain en Chine il est le seul magazine consacré aux questions de l’urbanisme et publié au sujet de la Chine.urban-china-new-museum.1241802262.JPG
Urban Chine utilise le terme « informalisme » comme un terme fourre-tout qui combine les notions de l’économie informelle ou souterraine, de l’économie populaire avec, en langue vernaculaire des modes de refaire les objets, les bâtiments, et la vie. L’idée de l’économie informelle est particulièrement consécutif à la lumière de la rigueur avec laquelle l’ordre des villes chinoises ont toujours été planifiée et contrôlée.
Au 1e étage, j’entre dans une salle, un groupe de personne discutent de façon très informelle. Il s’agit de :
Jeremy Deller: It Is What It Is: Conversations About Iraqjeremy-deller-about-iraq.1241801585.jpg
Conversations à propos de l’Irak, une nouvelle rencontre de l’artiste britannique Jeremy Deller. Dans un effort visant à encourager le public à débattre de la situation actuelle en Irak, un carrefour où s’expriment les participants, dont des anciens combattants, des journalistes, des universitaires et des ressortissants iraquiens qui ont une connaissance dans un domaine particulier de la région et / ou une expérience de première main de l’Irak. Ils ont été invités à s’installer dans la galerie dans le but d’encourager la discussion avec les visiteurs du Musée. Mon anglais étant trop sommaire je m’éclipse.
Au 2e étage, de grands coussins sur lesquels on s’allonge vous accueillent dans une salle obscure. La Projection de « Minotaur » de Daria Martin représentant un duo chorégraphié par la légendaire pionnière de la danse et du mouvement Anna Halprin, basée sur la sculpture du Minotaure de  1886 d’Auguste Rodin.daria-martin.1241801874.jpg Martin a juxtaposé soigneusement les mouvements des deux danseurs avec les images de la sculpture de Rodin. Un danseur, d’âge mûr, très beau et une jeune femme, liane. Des images de la sculpture dans un livre, un point de vue de l’extérieur boisée de Halprin, du nord de la Californie, où le studio de danse se trouve, et les plans de tournage de Halprin. Ce faisant, elle crée un complexe multicouches et la synthèse des diverses formes d’art, le cinéma, la danse et la sculpture, tout en méditant sur le processus par lequel l’art est fait, et l’évolution de la dynamique sexuelle entre les hommes et les femmes tel que consacré dans la sculpture et dans la performance imaginée par Halprin. C’est d’une beauté et d’un érotisme torride.
Au 3 e étage « Musée de Hub »: au New Museum est guidée par trois grands thèmes directionnel: Imagined Past, Present Imagined et Imagined avenir.michael-blum-exodus-2048.1241801646.jpg
 Michael Blum, dans l’installation de l’Exode 2048 transforme le musée en tant que centre d’espace pour la durée de l’exposition, ce qui représente un futur imaginaire où le musée lui-même comme une fiction d’un camp israélien pour les réfugiés. L’imaginaire actuel est représenté dans Lidwien van de Ven, la liberté d’expression, à l’origine d’une installation au Van Abbemuseum et recréé ici comme un poster dans le Musée. Une représentation particulière et le dépistage organisé par l’artiste pour examiner la question de l’islamophobie, des nouveaux modes de pensée de droite en Europe, et la politique de la citoyenneté et l’immigration.vue-new-museum-bovery.1241802922.jpg
Au (4)e cinquième étage une vue panoramique sur downtown permet une autre vision par rapport aux grands buildings luxueux de la 57e  à la 43e rue.
photos 1 & 6 de l’auteur

Vincent van Gogh – Entre terre et ciel: Les paysages

van-gogh-les-champs-de-ble.1241314964.jpgD’avril à septembre 2009, le Kunstmuseum de Bâle  présente une spectaculaire rétrospective quasi globale des paysages du peintre légendaire Vincent van Gogh. 70 tableaux – tant des œuvres de premier plan mondialement célèbres que des toiles peu connues du grand public – présentent l’art de van Gogh sous un jour entièrement nouveau. Ils sont complétés par 40 chefs d’œuvre contemporains qui appartiennent à la collection du Kunstmuseum Basel et servent de cadre à l’approche révolutionnaire de la peinture des paysages qui est propre à van Gogh. Il manque toutefois le très célèbre « Champ de blé au corbeaux » .
Une introduction multimédia à la vie et à l’œuvre du peintre, permet au  public d’entrer brièvement de plein pied dans l’exposition.  Le Kunstmuseum compte en faire l’événement artistique phare d’Europe en 2009.
Après un autoportrait à l’estampe japonaise, qui accueille les visiteurs, où les yeux verts émeraude de Van Gogh regardent fixement droit devant eux, une toile très colorée (bleu-blanc-rouge)  » la fête au 14 juillet  »  presque abstraite, étonne parmi les van-gogh-autoportrait-a-lestampe.1241315424.jpgtoiles terreuses de Nueven.  Puis la palette s’éclaircit avec son séjour à Arles, sa vie nous est contée au fil des œuvres accrochées chronologiquement, grâce à un audio-guide dernier cri. Le mythe du peintre maudit, fruste, grossier et ignare est définitivement démenti. Au fil de la déambulation dans les salles et des commentaires, on apprend à quel point son travail acharné était une recherche systématique et constante, de juxtaposition de couleurs selon la méthode de Chevreuse, de séries, des tryptiques assez étonnants, qui se justifient plus par les couleurs, que par la composition ou le sujet traité.  Une splendide toile en van-gogh-moisson-en-provence.1241315668.jpgprovenance du musée d’Israel de Jerusalem a retenu mon attention : un champ de blé où toutes les couleurs voisinent, du vert foncé au vert plus clair, en passant par les mauves, les jaunes, les rouges, les ocres, qui prend les 2/3 de la toile, des personnages dans le champ, un bande jaune précédant un méplat de vert, puis dans le fond la ville, avec un moulin, des maisons vertes aux toits rouges, des cheminées fumantes, par grand mistral, des clochers, une ville, des arbres, puis un fonds de ciel, bleu foncé, puis un halo vert en son centre entoure un immense soleil jaune, soleil levant ou soleil couchant, lui-même ne s’est pas prononcé.
Une autre toile « Champ de Fleurs en Hollande » démontre à quel point Van Gogh a appliqué la technique de Chevreul, en opposant les couleurs complémentaires, le van-gogh-champ-de-fleurs-en-hollande.1241317537.jpgrouge au vert, le bleu au jaune.  Le pont à Asnières permet de voir son étude de la lumière sur l’eau, Il y a aussi une série sur les cyprès, grandioses, ou tourmentés lorsqu’il est à St Paul de Mausole à St Remy, malade. On apprend aussi qu’il a peint les oliviers, pour surprendre ses éventuels clients.
Seul personnage, un portrait de Mademoiselle Gachet au piano. (pas d’illustration).
L’exposition est un enchantement pour les yeux, la progression chronologique, avec des couleurs des paysages de la Hollande (Nuenen), tristes, gris, s’éclairent avec son séjour en Arles, puis à  Auvers sur Oise, période qui est la plus féconde de sa carrière, où tantôt il est heureux, preuve les lettres  qu’il adresse à son frère Théo, mais aussi où s’achève tristement sa vie, avec le suicide que l’on connaît à l’âge de 37 ans. Il repose au cimetière d’Auvers sur Oise, son frère Theo dans la tombe voisine, les deux tombes sont reliés entre elles par du lierre, qui selon la légende proviendrait du jardin du Dr Gachet.
L’oreille coupée, une information qui vient à point
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C’était visiblement un acte de mutilation. Un acte qui laissait transparaître la déficience de la santé mentale du peintre. Le 24 décembre 1888, dans sa maison d’Arles, Vincent Van Gogh se serait coupé l’oreille gauche à l’aide d’une lame de rasoir. En tout cas, c’est ce qu’on croyait depuis plus de 120 ans. Aujourd’hui, cette théorie est remise en cause par deux universitaires allemands, Hans Kaufmann et Rita Wildegans dans un ouvrage sur l’artiste.
392 pages entièrement consacrées au peintre hollandais et à cette nuit particulière, où Vincent Van Gogh, animé par une crise de folie, se tranche l’oreille, l’enveloppe dans du papier journal et se recouche, ensanglanté.
Selon les deux auteurs, Paul Gauguin serait directement lié à cette fameuse oreille coupée. C’est à la suite d’une nouvelle dispute entre les deux peintres – qui ne partagent pas le même avis sur l’exercice de l’art – que Vincent Van Gogh aurait perdu son lobe. Mieux, Gauguin la lui aurait coupé. L’indice, selon les auteurs : Gauguin, étant précipitamment reparti pour Paris le lendemain du drame, excellait dans l’escrime et le maniement d’armes civiles. Van Gogh, prostré, n’aurait rien dit à la police, dans le but de protéger son ami.
Les deux peintres, qui entretenaient une relation conflictuelle, d’amitié profonde empreinte de rivalité, ne se seraient jamais revus après cet épisode. Vincent Van Gogh s’est suicidé, sept mois plus tard.
La théorie des historiens allemands sera soutenue le 17 mai à Bâle, à l’occasion d’une exposition consacrée au peintre hollandais.
Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de lire les commentaires je joins le lien vers la vidéo de Benoit Landais, spécialiste du peintre des Tournesols, où il démonte cette thèse mise en avant par des universitaires allemands
En réponse à de nombreuses demandes
les détenteurs du pass-musées peuvent acquérir leur billet d’entrée uniquement auprès  des guichets du Kunstmuseum (Dufourstrasse – juste à droite du musée) au prix de 18 francs suisses, au lieu des 28 frcs ch, 5 ch frcs l’audio-guide en français.

Sommaire d'avril 2009

01 avril 2009 : Le poisson d’avril serait-il un maquereau
04 avril 2009 : Metropolitan Museum of Art (2)
11 avril 2009 : Metropolitan Museum of Art
12 avril 2009 : Joyeuses Pâques
16 avril 2009 : Scapa memories
19 avril 2009 : Chinetik 
21 avril 2009 : Dvorak ou l’apogée du violoncelle
24 avril 2009 : Le musée des automates à musique à Seewen
26 avril 2009 : Les fenêtres au musée Würth d’Erstein