Trois raisons de prendre la direction de Bâle :
la rétrospective : Baselitz, à la Fondation Beyeler,
en parallèle, l’exposition Georg Baselitz – Travaux sur papier, au Kunstmuseum de Bâle, à l’occasion des 80 ans de l’artiste.
Deux raisons de venir au Kunstmuseum, la première citée ci-dessus
la deuxième la présentation originale des Shorts Stories au Kunstmuseum de Bâle. Une autre façon de présenter une exposition,
à l’instar de laStaatliche Kunsthalle de Karlsruhe : CÉZANNE – Métamorphoses, avec l’objectif d’éclairer
sous un jour nouveau les aspects, d’une collection ou
l’oeuvre d’un artiste.
Georg Baselitz – Travaux sur papier Le Kunstmuseum Basel rend hommage à l’une des figures
majeures de l’art allemand d’après-guerre. Il donne un aperçu
représentatif des dessins et des travaux sur papier en couleur
conservés au Kupferstichkabinett.
Baselitz étudie la peinture aux académies de Berlin-Est
et Berlin-Ouest. Son inclination pour une peinture figurative
particulièrement expressive et réaliste fut perçue comme
une provocation dans le contexte de l’art ouest-allemand
d’après-guerre dominé par l’abstraction. Baselitz, Pandämonium détail
Le milieu des années 1960 marque le début de la carrière
fulgurante de Baselitz : il réalise des tableaux qui font scandale
et rédige des « manifestes pandémoniques » hallucinants.
Il se met en scène et fait apparaître de « nouveaux héros ».
(Helden)
En 1963 sa première exposition personnelle à la galerie
Werner & Katz à Berlin fait scandale du jour au lendemain.
Parmi les oeuvres exposées,Die große Nacht im Eimer
[La Grande Nuit foutue (?)] (1962-63) et Der nackte Mann [L’Homme nu] (1962) sont saisies par un huissier.
Le procès qui s’ensuit se poursuivra jusqu’en 1965 et
se clôturera par la restitution des tableaux. Baselitz, Aufersthung « Je n’ai pas à m’excuser, c’est chez moi une idée fixe. Les pieds sont une idée fixe. Certaines cochonneries bien précises sont une idée fixe. Les héros sont une idée fixe. Il y a des fixations sur des choses dont je suis incapable de me défaire. Hier j’ai peint toute une série de pieds. On peut de nouveau en donner la même explication philosophique : le contact avec le bas est plus important que l’antenne sur le toit ». Baselitz; Elke
Ce protocole culmine en 1969 lorsqu’il entreprend de renverser ses tableaux pour leur ôter toute substance
normative. Face aux oeuvres inversées, le spectateur
est immédiatement confronté à la couleur et à la forme
sans être happé par le contenu pictural et sans être
contraint de renoncer aux motifs figuratifs. Oeuvres anciennes et nouvelles
Les oeuvres sur papier de Baselitz mettent en
lumière ce processus et illustrent la manière dont
il développe ses idées avec intuition et aisance.
Une démarche libérée, pleine d’une tranquille
assurance caractérise ses travaux les plus récents
qui témoignent de sa réflexion sur l’impermanence
tout en posant un regard sur son oeuvre abondante
et protéiforme. Ils reprennent également des thèmes
iconographiques majeurs ainsi que des références
déterminantes comme Marcel Duchamp. Baselitz, Marcel Duchamp
Depuis 1970, le Kunstmuseum Basel entretient une
longue amitié avec l’artiste. Dieter Koepplin,
directeur du Kupferstichkabinett, organisa la
première exposition des dessins de Baselitz qui lança
la carrière de l’artiste alors tout juste âgé de 32 ans.
Suite à cette exposition, 25 feuilles entrèrent dans la
collection. Dans les années 1980, la rétrospective Georg Baselitz. Dessins 1958–1983 permet
d’enrichir le fonds grâce à des oeuvres de premier rang.
Ces acquisitions et les suivantes sont bientôt complétées
de dons généreux de la part de l’artiste. Aujourd’hui, Georg Baselitz est présent dans les
collections du Kupferstichkabinett à travers un admirable
ensemble riche de 152 dessins et aquarelles.
L’exposition présente 88 de ces oeuvres aux côtés
de 15 prêts d’oeuvres récentes en possession de l’artiste.
Jusqu’au 29 avril 2018,Kunstmuseum Basel | Neubau
Commissaire : Anita Haldemann
L’exposition bénéficie du soutien de :
IWB Industrielle Werke Basel
Isaac Dreyfus-Bernheim Stiftung
Tram n° 1 ou 2 depuis la gare SBB
Tram 1 ou 2 arrêt messeplatz puis 6
pour la Fondation Beyeler (arrêt)
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Lagalerie de la Filature, scène nationale- Mulhouse /
la Filature, scène nationale- Mulhouse présente jusqu’au 9/3/2018
dans le cadre du festival Les Vagamondes « Muchismo » de Cristina De Middel (sur France Inter)
C’est sous le commissariat du critique d’art, commissaire d’exposition,
découvreur insatiable et auteur prolifique, Christian Caujolle
que l’ exposition monographique de l’artiste espagnole Cristina de Middel, se déploie sur les cimaise de la galerie.
C’est à la fois un travail photographique et d’édition.
Singulière et prolifique, Cristina De Middel (Alicante, 1975), est nominée 2017, par l’agence Magnum Photos et
reçoit le Prix national de la photographie du ministère
de la Culture espagnol. Pour son projet Muchismo, créé à
Madrid en juin 2017, Cristina de Middel choisit de revisiter
l’intégralité de son œuvre et de l’accrocher comme elle la stocke
dans son atelier, c’est-à-dire sans ordre apparent et dans
une accumulation colossale.
Elle a rassemblé 430 images réalisées dans le cadre de six séries
de photos prises en Zambie, au Brésil, en Inde, en Ecosse et
en Chine. Cela ressemble presque à un storybord désordonné ,
dans sa présentation, tant il est prolofique.
Elle nous raconte en images, des histoires bien à elle, en dehors
des clichés du photojournalisme dont elle et issu. On peut retrouver
certains récits parce qu’ils ont un même encadrement, mais pas
forcément.
Sa série Les Afronautes en 2012 a connu un immense succès
Elle démontre aussi que l’on peut raconter des histoires avec
des photos, en faisant croire à un lieu, alors que c’est une mise
en scène. Christina de Middel nous invite à un jeu de piste en
y ajoutant aussi de l’humour et de l’insolite.
L’aventure de quelques géologues, astrologues et autres professions
en logue qui tentent de s’approcher d’une île inconnue, obligés
de la contourner car leur embarcation trop luxueuse ne leur permet
pas d’accoster, se rabattent sur une île étrangère, pour immortaliser
leur exploit.
En Chine elle revisite le petit livre rouge de Mao, à l’envers, en
pratiquant une censure à sa manière.
Correction au tipex, apportée par Cristina sur la première photo et
ci-dessous.
Elle développe depuis plusieurs années une recherche personnelle,
dans une approche plus conceptuelle, abandonnant peu à peu
la presse pour le monde de l’art, en prenant presque le contrepied
du photojournalisme.
A vous de réunir le puzzle dans la somme de photos exposée.
je constate que j’ai utilisé l’adjectif prolifique à plusieurs reprises,
c’est en fait ce qui la caractérise avec son enthousiasme et sa bonne
humeur.
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Pour sa 14e édition, la dOCUMENTA, rendez-vous
quinquennal de l’art contemporain réunit 160 artistes
internationaux, à Kassel. Ils sont répartis sur plus de 20 sites
jusqu’au 17 septembre, dans la ville de Kassel, capitale
de la Hesse allemande. La question des réfugiés et des
frontières est omniprésente dans les œuvres, qui veut
ignorer le marché de l’art et ses idoles. En effet point
de star du marché occidental comme à la Biennale de Venise,
ici c’est la politique qui est abordée. A Kassel, la critique
du système est une tradition. Daniel Knorr sculpture fumante, Expiration Movement
C’est « the place to be« de l’été qui fait accourir de tous les
continents, artistes, curators, directeurs de musée,
collectionneurs et amateurs qui se veulent être dans le vent.
Certains chanceux ont déjà assisté au volet I de Documenta 14 à Athènes. Vous pouvez lire ici un résumé d‘ un curieux des arts. C’est le directeur artistique, le Polonais Adam Szymczyk, qui a la première fois ouvert cette manifestation
d’abord en Grèce le 8 avril dernier, puisant dans l’actualité riche,
matière à réflexion et renouveau.
Pourquoi Athènes ? Pour célébrer la cité de Socrate, mais surtout
pour se déclarer solidaire d’un pays soumis aux exigences
financières de l’Europe en général et de l’Allemagne en particulier. Parthénon des livres censurés de Marta Minujin
C’est une manifestation de très grande ampleur, qui envahit la ville.
Les principaux lieux sont le Palais Fridericianum, la Documenta Halle, les musées Bruder Grimm, Natur im Ottoneum,
le musée de la sculpture, etc … le pavillon de l’Orangerie,
le Palais Bellevue, les 2 Neue Galerie l’une bâtiments récupéré
d’une ex-poste, la Karlsaue. Hiwa KWhen we where Exhaling Images
La visite demande de l’organisation, une bonne constitution
physique, et une bonne paire de chaussure, mais aussi du temps.
Les hôteliers vous proposent d’entrée une carte de tram selon
vos besoins. Ce qui est bien commode, Kassel est bien desservie
en trams et bus.
Premier lieu de rencontre sur la FriedrichPlatz :
« Le Parthénon des livres« , (ci-dessus) installation artistique
monumentale, qui est l’attraction majeure de la Documenta.
L’oeuvre spectaculaire de la plasticienne argentine Marta Minujin, est un plaidoyer contre la censure sous toutes
ses formes.
L’oeuvre a exactement les mêmes dimensions que le Parthénon:
70 mètres de long sur 31 mètres de large, et 10 mètres de hauteur.
Symbole fort dans une Allemagne hantée et honteuse de son passé
nazi, le « Parthénon des livres » a été bâti à l’endroit même où en
1933 furent brûlés les livres d’auteurs juifs ou marxistes par
les sbires d’Adolf Hitler. Antonio Vega Macotelas, Mill blood
La vidéo de Bill Viola The Raft est une image de la destruction
et de la survie, une métaphore flagrante et viscérale de l’expérience
collective des catastrophes naturelles et des actes de guerre.
Bill Viola the Raft Britta Marakatt Labba raconte des histoires et des mythes
sur ses origines et la survie de la terre. Elle crée des mondes
miniatures politiquement engagés.
Les oeuvres de Cecilia Vicuña compose des poèmes
dans l’espace, «quipoems» – une contraction
du poème et du quipu. Un dictionnaire en ligne définit quipu ,
plutôt réducteur, comme « un dispositif composé d’un cordon
avec des cordes nouées de différentes couleurs attachées,
utilisées par les anciens Péruviens pour enregistrer des événements,
un type d’écriture précolombienne, tradition littéraire qui a donné
au monde des personnalités telles que Gabriela Mistral,
Pablo Neruda et Nicanor Parra. Les épaves des bateaux utilisés
par les réfugiés et échoués sur les côtes grecques sont devenues
une installation de l’artiste mexicainGuillermo Galindo et
transformées en instrument de musique.
L’artiste irakien-allemand Hiwa k (ci-dessus)
(When we where Exhaling Images) a empilé des tuyaux
d’égout sur la Friedrichsplatz en face de la documenta halle,
sous forme d’un grand cube. C’est une œuvre d’art puissante,
dont beaucoup de références se révèlent peu à peu.
De loin, il ressemble à un chantier. Si vous vous rapprochez,
vous pouvez voir que les tuyaux d’égout sont confortablement
meublés: avec des lits, des livres, des plantes vertes et des
cuisines avec du café.
La Norvégienne Maret Anne Sara à la Neue Galerie,
dénonce l’oppression des Samis par le pouvoir central
scandinave, en présentant un rideau de crânes de rennes
percés, ainsi que des photos de sa famille qui la soutient
dans son action. Maret Anne Sara
Ci-dessus c’est un résumé de ce que j’ai apprécié
Il y a une installation d‘Olaf Holtzapfel, dont je n’ai pas
saisi la nécessité de couper des arbres afin de construire
sa sculpture.
Olaf Holtzapfel
Bien que toutes les œuvres et installations en extérieur soient
prévues pour être temporaires, seize créations exceptionnelles ont pu être durablement acquises à ce jour –
donations ou acquisitions issues des diverses documenta.
Leur maintien en place n’a pas résulté d’une politique
d’acquisition systématique, mais de l’engagement participatif
de la population ainsi que de la diligence des artistes et des
mécènes. Pour onze des seize œuvres d’art en extérieur de la
documenta (dont l’installation des 7000 chênes),
La ville de Cassel en a assumé la responsabilité en tant
que propriétaire.
Elles sont représentatives de ce que chaque documenta entendait
communiquer.
Elles reflètent ainsi des étapes importantes dans l’histoire
de cette exposition d’art mondiale et constituent des
exemples actualisés des rapports de l’art avec les espaces
urbains ou paysagers. A consulter ici Déplacement et séjour à titre personnel
à mes frais
« La musique ne doit pas être le miroir de l’image,
mais son alter ego »
Robert Cahen
Robert Cahen, ce poète aux semelles de vent a été
choisi pour fêter les 30 ans de l’Alliance française à Macao. en présence deEric BERTI
Consul General of France in Hong Kong and Macau
La vidéo installation de Robert Cahen » Crossing of Time « et de son collaborateur Thierry Maury sera projetée lors du vernissage au Sofitel de Macao, samedi le 15 juillet, at 4:00pm at the lobby and the concert of Laurent Couson & Friends “Tribute to Gainsbourg” Sa réputation de vidéaste n’est plus à faire.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation, Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre
les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique
de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations
techniques et linguistiques de la musique concrète. Robert Cahen & Thierry Maury photo de Jorge Luis Vaca Forero
Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des
instruments électroniques, il traite les images comme les sons,
les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange
entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son
en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis,
qui rendent visible un « temps retenu », pour construire
un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et
en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue,
expérimentation physique de la vidéo dans l’espace
constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973),
il manipule l’image et la rend malléable.
Voici ci-dessous la vidéo tournée pour les 30 ans de l’Alliance
Française à Macao ici
En 1983, il réalise Juste le temps, fiction de 13 minutes
considérée comme l’une des vidéos les plus
importantes des années 1980.
Tout le monde se souvient de sa vidéo « Sanaa passage en noir » tournée au Yemen et projetée au festival Musica. Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992, il a également
remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM
de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives,en 1995. Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen
ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et
à l’étranger. Macao, photo Robert Cahen
De Hong Kong à Buenos Aires, Barcelone, en passant par Strasbourg,
Mulhouse, Besançon, Colmar, Grenoble, Paris, il parcourt le monde.
Son exposition « Entrevoir » au MACMS de 2015, suivi d’une autre
« Temps contre Temps » au musée du Temps de Besançon,
sa participation au Festival Musica de Strasbourg en 2013,
où il présenta Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige
« Mémoriale », qu’il a revisité pour le musée des instruments de musique et présenté à la Philharmonie
de Paris en 2017. Ushba et Tetnuld, est un opéra-poème multimédia de Nicolas Vérin,
qu’il illustra avec sa vidéo tournée en Géorgie.
D’Argentine en Italie, d’Afrique en Amérique, de master class
en workshop, pionnier de l’art vidéo, son oeuvre, empreinte
de thématiques universelles, s’intéresse en particulier aux questions
de temporalités et notamment au rapport musique et temps,
rythme et silence. Sa vaste production artistique, reconnue
dans le monde entier est accessible dans un coffret de DVD D’Allemagne (ZKM) en Chine, de laFilature de Mulhouse,
à la Fonderie, ses Paysages Urbains à Lille, du Jeu de Paume
à Paris, il est le « Juif errant » terme utilisé par lui-même dans
son allocution, lors de sa nomination en qualité de chevalier des Arts et Lettres.
On ne peut pas oublier sa « Peinture mise en mouvement« au
musée Unterliden de Colmar avant les travaux de rénovation.
Avec ses amis artistes il a « pris le temps » à la Fondation Fernet Branca.
Ses yeux bleus sont toujours à l’affût de l’insolite, comme du beau,
qu’il aime partager avec nous. Ses prises de vue, ses vidéos, font
le bonheur de ses admirateurs et des suiveurs sur Facebook.
Il lui arrive aussi de faire tomber un piano (festival Chopin), mais aussi les mots et les objets.
Tout en se souvenant de ses maîtres, il encourage les jeunes
artistes à avoir confiance en eux et à aller de l’avant.
Depuis l’année dernière c’est Jean François Kaiser
qui est devenu son galeriste à Strasbourg. en tournage à Macao
Curieuse Journée que celundi 17 octobre,pluie sur les vitres
du TGV alors que la météo annonçait du beau temps.
J’avais hésité, ayant mal au dos, annuler le voyage ?
Mais la perspective des 2 expositions : Carl Andre au musée d’art moderne de la ville de Paris,
et La Porte del’Enfer selon Rodin, au musée Rodin, m’a incitée à
le maintenir.
J’avais commandé un IDCAB puisque la SNCF m’offrait
généreusement 8 € sur le prix de la course.
Commandée la veille, afin de ne pas avoir à escalader
les marches du métro, cela me permettrait d’arriver à l’heure
à la rencontre de presse. 15 € – les 8 € offerts, pour 7 € j’épargnais mon dos.
Arrivée en gare de Lyon, mon chauffeur annoncé par
la compagnie IDCAC par SMS, devait m’attendre en tête
de train avec un carton à mon nom.
Point de carton à mon nom à l’horizon. Je reste seule
après le passage de tous les voyageurs.
J’appelle le n° indiqué par SMS.
Réponse du chauffeur : vous avez indiqué 10 h 45,
(forcément, il n’y avait pas de case pour 10 h 37) Il était 10 h 50 …J’avais laissé un peu de marge, car la descente du TGV
est toujours encombrée par les passagers, les valises.
Il me dit qu’il va arriver. En fait il n’est pas en tête de train,
il est carrément à l’opposé, dans le hall 2, il est 11 h.
Il me tend la main ! Puis il me dit que je n’ai pas indiqué
la destination.
Je lui précise : le musée d’art moderne de la ville de Paris.
lui : où est-ce ?
moi : Boulevard du Président Wilson, à côté du
Palais de Tokyo Arrivés dans la voiture, il démarre, puis il me dit : comme vous n’avez pas indiqué de destination vous aurez
à payer un supplément, puis me demande combien j’ai payé pour la course,
car j’aurai à payer la différence … Je réponds : ça ne va pas, si j’avais su j’aurais pris un vrai taxi. Il m’a prise pour une touriste, provinciale de surcroit. Arrivés devant le Palais de Tokyo je lui dis que c’est là, il fait le tour,
me dépose, et me jette un regard bizarre, sans me réclamer de l’argent.
Le soir à 19 h 23 je reprends le TGV, étant donné que le lendemain
je pensais me rendre à la rencontre de presse du musée Tinguely
à 10 h 30, pour lesmachines musicales.
A 20 h 15 le train s’arrête, une 1ere annonce :
accident de personne. 1 h après nouvelle annonce (2°) la police cherche le corps
pour déterminer s’il s’agit d’une personne ou d’un animal.
Etant donné la vitesse du TGV, la nuit, il est difficile de retrouver
les morceaux éparpillés.
Puis une annonce (3°) précise qu’il s’agit d’une personne.
A 11 h le contrôleur dit qu’il n’y a pas de nouvelles, mais dès qu’il
en aura il nous en fera part.
Je contacte ma moitié par téléphone qui consulte le site
de la SNCF, mis à jour enfin, qui annonce 2 h 30 de retard.
Mon téléphone est vide, j’avais oublié le cordon du chargeur,
un voyageur me prête le sien.
Puis une 4°annonce précise, que les pompes funèbres arrivent
pour enlever le corps.
Le train est un moyen de transport fiable et sûr, sauf s’il entre
en collision avec un désespéré.
Malheureux du lundi, qui n’avait plus le courage d’affronter
la semaine à venir.
D’après la presse ce sont 12 000 voyageurs qui ont été
immobilisés par une seule personne.
Devant la tragédie les passagers ont été admirables de patience,
la voiture bar a été assiégée, le personnel débordé,
les provisions vidées.
23 h 30 les passagers marchent de long en large, la patience
a des limites, les inquiétudes sur la suite du parcours
et le programme du lendemain.
Une 5° annonce précise que nous serons ravitaillés à Dijon
et que le billet sera remboursé. A Dijon nous somme ravitaillés par un colis, les correspondances
sont annoncées, car le trafic est terriblement perturbé.
Ensuite à Besançon même topo, annonce de remboursement,
de mises à disposition de taxis.
A Belfort, annonce de mise à disposition de bus, car la gare
TGV est excentrée par rapport à la ville,
annonce de remboursement, et rappel de ne pas oublier de récupérer
l’enveloppe remise à la sortie du train. Mulhouse, 4 h 50 de retard, pas d’annonce.
L’employé qui est à la descente du train, nous apprend que
nous ne serons pas remboursés, car la SNCF ne rembourse pas en cas d’accident de personne.
Nous commençons à protester, et à lui dire que cela a été annoncé
dans toutes les gares et que nous exigeons les enveloppes.
Il nous envoie sur le quai n°1 chez le chef, qui lui
est bien au courant : C’est un cas exceptionnel et il nous remet l’enveloppe.
Je suis enfin chez moi à 4 h 20 du matin.
Lorsque j’essaie le surlendemain de faire ma demande de
remboursement, en suivant les indications
de la SNCF pour un E-billet, la case à cocher, n’est pas
atteignable. Un bug ?
Je tente ma chance le 5 novembre, enfin cela fonctionne.
Je suis averti le 10 novembre que ma demande de remboursement
est acceptée. Je suis remboursée le 11 novembre.
Le 17 octobre, votre voyage à bord du TGV 6707 s’est déroulé dans des conditions difficiles.
Je tiens à vous présenter personnellement les excuses de SNCF et vous apporter des éléments d’information sur cet événement.
Lors de votre voyage, à Ligny-le-Châtel, commune située dans le département de l’Yonne sur la ligne à grande vitesse, un train a heurté une personne, vers 19h00. Toutes les circulations ont été interrompues durant les interventions des équipes de secours et de l’équipe technique d’investigation criminelle nécessaire pour mener l’enquête. La localisation et la nature de l’évènement ont eu pour conséquence d’allonger votre temps de parcours de plusieurs heures et rendu complexe l’estimation de votre retard à destination.
La circulation des TGV a pu reprendre vers 23h30. Pour pouvoir assurer votre acheminement, tous les travaux programmés ont été décalés ou reportés. Compte tenu de l’heure tardive de reprise, en application des règles de circulation de nuit, la vitesse de votre train a été réduite.
Sachez que nos équipes se sont mobilisées et ont tout mis en oeuvre pour vous prendre en charge.
SNCF a décidé de vous rembourser intégralement le prix de votre billet. Il vous suffit pour cela de compléter et de nous renvoyer l’enveloppe remise à bord ou en gare. Vous pouvez également télécharger le formulaire à partir du lien suivant : Formulaire GP.
Si vous avez voyagé avec un e-billet, votre demande de compensation est directement accessible sur notre site : Formulaire e-billet.
Je souhaite vous revoir très prochainement sur nos lignes, avec toute la qualité de service que vous êtes en droit d’attendre de nous.
Avec mon attentive considération, M. Jean Rouche
Directeur TGV Sud-Est
Voici ce que me rappelle une de mes nièces : je n’ai fait qu’un voyage avec toi, il y a très longtemps, nous étions toutes jeunes et belles ! Mais déjà à l’époque c’était toute une aventure ! Nous nous rendions à St Tropez camper sur la plage Liberty Plage chez Birzon. Nous étions avec 2 amis, un garçon
une fille, dans une autre voiture.
Le 1er jour nous avons perdu cette voiture sur la Nationale 7,
qui transportait la tente commune, et ce sont eux qui avaient l’adresse
du camping où nous devions aller !
Nous ne connaissions pas leur n° d’immatriculation.
Ma voiture une Ford Anglia blanche, était capricieuse et ne
démarrait que quand elle le voulait bien.
Elle avait quelquefois besoin d’une poussette.
Arrivées à notre destination, nous avons cherché et
trouvé une chambre à louer dans les environs de Saint Tropez
en pleine saison !
C’était une location chez des particuliers,
la gente masculine avait l’air ravi de nous héberger,
les dames nettement moins.
Le budget n’étant pas énorme, nous avons fait du stop
pour essayer de retrouver nos amis sur le port Nous les avons retrouvés le soir même, car tout le
monde se promenait sur le port.
L’homme du groupe nous a accompagné à notre hébergement provisoire
pour récupérer nos affaires, et a fait en sorte que les logeurs
nous laissent partir sans avoir à payer cette option.
Tout est rentré dans l’ordre ….
Sauf que le garçon en question mangeait tous les midis
un steack accompagné d’ une bouteille de vin.
Alors que nous nous contentions de melons par goût
et par économie.
Lorsque l’hôte présenta l’addition, le garçon voulait partager
en 4, mais nous avons protesté, il a du payer sa large
part. Il a aussi profité d’avoir 3 jeunes filles avec lui
pour les draguer, l’une à l’insu de l’autre….
Un vrai personnage de confiance.
Si nous avons pu camper sur la plage de Pampelonne,
la condition était de prendre les repas dans
le restaurant de plage. Si vous y allez maintenant cela n’a plus rien à voir
avec le tas de planches de l’époque.
Les naturistes étaient une minorité, les textiles
la majorité. Tendance qui s’est inversée les années suivantes. Ensuite il y a une panne de voiture, (ma superbe Ford Anglia)
à Fréjus je crois ! Le moteur chauffait à cause de la grande chaleur.
Nous devions attendre que la voiture refroidisse.
Nous promenant à St Tropez le soir, naïvement j’avais laissé,
mon sac à main dans la voiture. En repartant nous avons constaté que la portière était ouverte. Des jeunes gens fort aimables nous ont aidé à démarrer…
On nous avait volé mon sac avec un peu d’argent !
Heureusement que j’avais des chèques de voyage laissés dans une cachette
au camping.
Quelques mois après la mairie de Fréjus m’a fait prévenir que mon sac a été retrouvé dans la forêt de Ramatuelle,avec mon passeport.
C’est là que ma mère s’est indignée : Que faisais-tu dans cette forêt !!!!
Ma nièce : A l’époque pas de téléphone tout se faisait par courrier incroyable !
En vidant la maison des parents, j’ai retrouvé une carte que j’avais
envoyé à maman pour sa fête, elle est en liège !
Tu vois je n’ai pas oublié comme dirait la chanson
Nous sommes tout de même rentrées bronzées à faire pâlir les
mulhousiennes avec des minijupes de chez « Chose »,
Ce qui n’était pas courant ici
à l’échelle de l’époque une aventure !!! 17 et 24 ans
Partager la publication "Une aventure de jeunesse"
Le séjour à Copenhague était très réussi, c’est le retour qui
a été galère
C’est à l’aéroport, en consultant le tableau, que nous avons constaté que le vol était annulé,
il n’y avait pas de comptoir Easyjet, pour nous renseigner.
C’est au dépôt des bagages qu’une hôtesse danoise nous a remis
un flyer avec un numéro de tél à appeler en cas de perturbations.
Numéro avec un répondeur en anglais, puis en français, si t’as la chance de les avoir,
chose qui ne m’est pas arrivée.
Nous étions trop nombreux à téléphoner, les téléphones n’avaient plus de batterie,
aussi nous voulions tous recharger, nos téléphones et nos Ipad,
ce qui explique peut-être un encombrement de la ligne.
L’hôtesse avait précisé qu’il n’y avait plus de place sur les vols de samedi et dimanche
C’est pourquoi j’ai appelé l’assistance de ma carte premium, qui a organisé le retour, et la réservation Copenhague/Paris, + 1 huit d’hôtel, le lendemain vol, Paris/Bâle.
Pour l’instant à nos frais, j’ai déjà rempli, le formulaire de réclamation de remboursement,
car pas de réponse correcte au téléphone indiqué par Easyjet.
L’assistance aussi a été incroyable, la personne que j’avais eu d’abord,
au bout du fil, m’a rétorquée qu’elle ne couvrait pas les frais, que la conciergerie
ne s’occupait que de l’assistance. J’avais voulu annuler ma carte (chère) mais mon conseiller clientèle, m’a convaincue de la garder, étant donné qu’elle couvrait les voyages en cas de pépins.
Comme j’ai insisté, j’ai eu une autre interlocutrice qui m’a dit dit, que cela pouvait être pris en charge jusqu’à hauteur de 900 € pour les 2 personnes,
déductions faites des remboursements d’EasyJet,
puis elle m’a repassé la première personne.
Raphaël ai-je dit, elle répond il n’y a qu’une Raphaëlle femme !
Je reparle avec elle. R prend les réservations pour Copenhague etc …
je demande un hôtel.
Elle me dit qu’elle va me répondre par mail, ou par SMS.
Je n’ai pas de connexion pour l’instant à l’aéroport.
Je dois répondre par un “bon pour accord” indispensable.
Pas de mail, mais un SMS de sa part, je réponds par SMS, pas de réaction, j’essaie de rappeler, je n’arrive plus à la joindre
(20 fois) Avec le téléphone de mon époux j’y arrive ‘!!!),
mais on me répond que Raphaëlle a terminé sa journée et qu’elle est
partie chez elle. est-ce que j’ai un n° de dossier ? non.
La personne consulte le dossier resté en plan et m’apprend que, comme je n’ai pas répondu au mail, elle a laissé tomber. Elle me dit aussi, que l’on ne peut pas répondre par SMS, leur procédé automatique ne l’accepte pas
On vérifie mon adresse mail, elle avait mal enregistré, EVHR,
pour elle Raoul s’écrivait avec un F !!!
La dame reprend le processus de réservation,
pour Air France, je redemande pour l’hôtel,
Raphaëlle n’avait rien réservé….
Ensuite cette autre personne m’envoie un mail pour le vol d’ Air France,
que je confirme avec le “bon pour accord”, sans quoi elle ne peut rien faire, miracle j’ai enfin une connexion.
Elle m’envoie la réservation, sur mon adresse mail,
que je dois montrer au comptoir AF pour imprimer
les cartes d’embarquement.
Puis un autre mail, pour la réservation de l’hôtel,
Novotel Suites à Roissy, Villepinte.
Nous nous envolons à 20 h 20 vers Paris Roissy CHG.
au lieu des 17 h Copenhague/Basel
Pour rejoindre l’hôtel, il y a une navette gratuite “Pink” à prendre, encore faut-il avoir fait scout en première langue pour
trouver le point de ramassage.
Les navettes défilent, en réalité la nôtre est Argent,
à défaut d’être « un carrosse en Or ».
Au bout d’un 1/4 d’heure, enfin l’hôtel, une belle chambre, une bonne nuit.
Nous reprenons la navette le lendemain pour rejoindre le Terminal 2 où il faut encore déployer le plan scout, un vrai jeu de piste, car il n’y a personne pour renseigner,
les voyageurs, il y a 2 navettes à prendre.
Nous nous asseyons pour prendre un petit déjeuner bien mérité.
C’est à ce moment que ma moitié par un geste malencontreux, renverse
la totalité de ma cup of tea, sur ma personne. Je suis trempée.
Or, (comme dirait Yann Moix) comme le vol est annoncé,
avec 50 mn de retard, j’ai le temps d’aller
me changer dans les toilettes handicapés, les autres sont en cours de ménage.
Ensuite, comme des voyageurs avertis, nous enregistrons nous-mêmes notre carte d’embarquement, d’abord la valise, parce que
partout c’est self service. Il ne faut pas exagérer, c’est un vol économique….
En fait l’avion s’est envolé à l’heure, nous sommes arrivés à Mulhouse/Basel,
sous la pluie et le froid (13°)
Notre ami et chauffeur, hilare, nous attendait pour nous reconduire chez nous.
Là-bas il faisait + 25 ° tous les jours, et c’était un séjour merveilleux.
Notre hôte du B&B était charmant, seul bémol, (Léa Salamé) l’appartement
se trouvait au 4e étage avec des escaliers du 19e s.
La récompense était une vue sur Vor Frelsers Kirke Copenhagen entre autre, (400 marches)
Dans son commentaire il a écrit :
Elisabeth et son mari sont très polis, propre et attentionné. Ils ont eu aucun problème d’escalade mes escaliers jusqu’au quatrième étage en dépit de leur âge 😛 , et ils sont allés sur de longues promenades tous les jours ici merveilleux Copenhague. Très impressionnant.
J’avais pris la précaution de lui annoncer nos âges, aussi a t’il eu la charmante
attention de descendre notre valise depuis le 4e étage, le jour du départ.
Tout ceci me ramène à d’autre aventures de voyage, un retour kafkaïen depuis Londres et une retour de Nice, avec la même compagnie d’aviation
à la différence qu’il y avait un comptoir, (dans les commentaires de l’article)
D’autres passagers ce même vendredi 16/9 ont eu droit à la même aventure
à l‘aéroport de Nice, avec plus d’assistance. (lu dans la presse)
PS : les photos sur les vols des samedi et dimanche précisent bien
qu’il n’y en avait pas, soit complet, soit pas de vol.
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A vos agendas
Le vendredi 22 janvier, les musées à Bâle ouvrent jusque tard dans la nuit. Les visiteurs peuvent non seulement découvrir les expositions en cours mais participer à un tas d’animations. La soirée va être longue…
Le succès de laNuit des musées bâlois ne se dément pas : l’an dernier, la manifestation culturelle a attiré près de 28 000 visiteurs, et parmi eux, beaucoup de jeunes. Il faut dire qu’en une soirée, de 18h à 2h, ils peuvent vivre un véritable marathon culturel, se rendre dans l’un ou plusieurs des 40 musées participants et assister à l’une des 180 animations programmées. Des animations décalées Des formats courts et détonants qui ont pour but de faire voir l’art autrement : projection 3D, concerts, lectures, workshop, ateliers, conférences, jeux…
Cette année encore, la programmation est riche. Vous pourrez jouer au jeu des questions-réponses avec un professeur au musée anatomique de Bâle pour voir s’il est incollable, vous faire tirer le portrait au Musée de la caricature et du dessin par des professionnels.
Vous pourrez aussi vous initier à bien des disciplines, comme à l’escrime au Musée du sport suisse, ou au charleston au Musée de la musique qui inaugure justement une exposition sur la mode et la musique des années 20. Des visites guidées en français Pour ceux qui préfèrent les visites plus classiques, de nombreuses visites guidées sont proposées, notamment dans la langue de Molière, pour faire découvrir les expositions en cours : une plongée dans l’univers de Ben au Musée Tinguely à Bâle (19h45, 21h45), introduction à l’exposition sur l’épave d’Anticythère au Musée des Antiquités (20h30), ou encore exploration des œuvres du Kuntsmusem de Cézanne à Richter (21h45).
La Nuit des Musées ne se concentre pas qu’à Bâle mais a aussi étendu le concept aux musées frontaliers, comme le Vitra Design Museum à Weil am Rhein qui proposera une visite guidée du Schaudepot, le nouveau bâtiment d’Herzog&De Meuron (19h30 et 20h30). Du tango à Fernet-Branca La Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis participe aussi à l’événement et vous propulsera dans une ambiance sud-américaine. Au menu : chili con carne et tango avec la compagnie Estro qui vous initiera à cette danse de séduction.
Les bus de la ligne Distribus 604 circuleront en direction de St. Louis tous les quarts d’heure jusqu’à 20h30 et puis après jusqu’à 1h30 une fois par heure.
La dernière course depuis Bâle (Schifflände) directions St. Louis départ à 00h30.
Vous pourrez participer à des workshops et visiter les expositions en cours : Métamorphoses de Véronique Arnold, Gabriele Chiari, Frédérique Lucien au rez-de-chaussée, et Les Muses de Didier Paquignon à l’étage
Côté pratique, l’achat d’un pass à 24 francs suisse donne accès à tous les musées et au réseau de transport (bus-navettes, bateaux et tram)
Avec le Museums-PASS-Musées: CHF 19.– / € 17,50 Prévente dans tous les musées participants et divers points de vente,
également en Alsace. En soulignant l’organisation suisse impeccable pour cette manifestation. Programme Transport
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Le festival les Vagamondes a démarré avec le vernissage de l’exposition « Dérive » de Yusuf Sevinçli, dans la galerie. Feuilletez ici le programme du Festival les Vagamondes du 13 janvier au 23 janvier 2016 Sans titre, série POST II (015), 2013
Le noir et blanc contrasté du jeune photographe turc Yusuf Sevinçli
oscille entre geste artistique et approche documentaire. Gert Petrus Fieret et Miroslac Tichy, sont des références pour lui parmi « Ils sont trop nombreux, tout au long de l’histoire de la photographie, pour les énumérer tous. August Sander, pour l’approche particulière de ses sujets, Eugène Atget pour son incroyable atmosphère. Robert Frank est très important pour moi, et continue de m’inspirer. Il y a aussi nombre de photographes japonais des années 70, comme Moriyama et Kitajima. William Klein et Nan Goldin figurent parmi mes photographes favoris, et Anders Petersen aussi, qui a une grande influence sur mes
débuts. D’un point de vue plus contemporain, je trouve les travaux de Rinko Kawauchi et Antoine D’Agata extrêmement intéressants. Yusuf Sevinçli Né en 1980 à Zonguldak en Turquie, Yusuf Sevinçli vit et travaille à Istanbul. Il est représenté par la Galerie Les filles du calvaire à Paris et Elipsis Gallery à Istanbul. Diplômé de la section Communication de l’Université Marmara d’Istanbul en 2003, Yusuf Sevinçli intègre l’année suivante une Masterclass consacrée à la photographie documentaire en Suède, avant de suivre la Reflexions Masterclass de Venise. Il construit alors son travail personnel à travers plusieurs séries, dont Good Dog, qui ont fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives en Turquie et à travers le monde (Mois de la Photo de Moscou, PhotoBiennale de Thessalonique, Festival de photographie Fotografia Europa Reggio Emilia en Italie, Fotografie Noorderlicht aux Pays-Bas, FotoFreo en Australie…). Yusuf Sevinçli présente également ses oeuvres en France, notamment au festival Circulation(s) à Paris en 2012, au Festival Voies Off à Arles en 2013 et au festival Portrait(s) de Vichy en 2015.
Yusuf Sevincli, selfportrait
Depuis 2008, son travail fait souvent l’objet de publications dans des ouvrages collectifs consacrés à la photographie (Image Makers, Image Takers: The Essential Guide to Photography chez Thames&Hudson) ainsi que dans différents magazines internationaux. « J’ai démarré vers l’âge de 20 ans, pendant mes années universitaires. J’étais étudiant en journalisme et mon premier contact avec la photographie s’est fait lors des cours d’histoire du photojournalisme. Plus que par sa pratique, j’ai donc tout d’abord été attiré par l’histoire de la photographie et par ses figures iconiques, par le sens de ses messages et par l’effort de compréhension de la puissance de l’image. Je reste aujourd’hui persuadé qu’au-delà du style de chacun, un photographe ou un artiste usant de la photographie se doit de connaître l’histoire de cette dernière, afin de pouvoir appréhender à leur juste valeur les capacités du médium. »
Yusuf Sevinçli Ilnous livre les vestiges d’une culture encore vivace dans un pays en pleine mutation, comme par exemple l’image d’une des dernières maisons stambouliotes, bâtie en bois, livrée au feu, ou celle d’oiseaux s’envolant du fond d’une ruelle pentue et ruisselante. Ou bien encore, il capte cette vision hallucinatoire d’un réparateur qui ne descendra probablement plus de son lampadaire tant il semble y être accroché pour toujours. La nostalgie est au coin de l’énième impasse du quartier Beyoglù où Sevinçli se promène à longueur de jour et de nuit, mais la vivacité photographique de ses captations rappelle leur contemporanéité.
À l’occasion, il nous parle d’amour, s’arrête sur le charme d’un corps en livrant au regard un morceau de peau d’où affleure une sensuelle fragrance. Quelques visages enfantins frappent par leur innocence illuminée, rappelant l’imagerie des frères Lumière ou de Chaplin. Des bambins masqués jouent dans les ruelles et les terrains vagues, tandis que des petites filles surgissent dans des images, telles des merveilles, anges éternels, emblèmes du désir d’enfance. Leurs minois, au regard malin, fixent avec candeur le spectateur, comme ceux de ces jeunes filles que l’on dirait siamoises tant leurs frimousses se serrent l’une contre l’autre. Yusuf Sevinçli sait aussi saisir les errants et autres noctambules qui colorent Istanbul demixité et de fantaisie, à la croisée des cultures. Il tire de leurs corps des volumes et des aplats contrastés, tel ce dos d’homme où s’étale un liquide blanchâtre qui rappelle un « dripping » abstrait. Il capte souvent un détail, un fragment, comme les jolies jambes au collant percé d’une punkette, des chardons plantés dans un vase, l’ampoule pendant d’un plafond écaillé (…) pour lui accorder un autre destin visuel. Les formes surgissent de l’ombre, traversant des rais de lumière et les rayures subies par le négatif, pour créer des prismes et des illuminations. Les images sont généralement structurées par l’éclairage mais peuvent contenir une géométrie de par leur sujet : pans d’immeubles abstraits, ossature de barnum laissé à l’abandon sur une plage lunaire, architectures au futurisme vieillot issues des vestiges d’un palais de la découverte décati. Il n’y a pas nécessairement de message dans l’oeuvre de Yusuf Sevinçli, ou alors, il est allusif, comme s’il désirait s’abstraire des remous politiques, pour se soucier de ce qu’il reste de l’humanité, à la manière d’un Sergio Larrain dont les images éclairent le futur douloureux du Chili de leur pureté éblouissante4. Ce photographe est en effet un fabricant de rêves en image. Dans les derniers travaux, son errance visuelle s’est élargie à l’Europe où il voyage. De Naples à Paris en passant par Marseille5, il poursuit sa quête d’un monde silencieux où seul le bruissement fugace de la vie le maintient en éveil.
SÉRIES EXPOSÉES À LA FILATURE « MARSEILLE » : 15 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
Suite à une résidence en 2013 au Percolateur, plateforme pour la création photographique en Méditerranée, Yusuf Sevinçli a livré sa vision de Marseille dessinant le portrait d’une ville multiculturelle.
Les photos réalisées ont été publiées sous forme de livre en 2014 aux Éditions Le Bec en L’Air. « GOOD DOG » : 17 tirages en noir et blanc et en argentique aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm Yusuf Sevinçlidéveloppe un concept picaresque, une approche photographique faite d’instabilité et d’errance. Il se contente de photographier son environnement, ses angoisses et ses questionnements au quotidien, et voit en la photographie le moyen de rester connecté aux choses et aux êtres, une réponse – sa réponse – à l’environnement qui l’entoure et aux mouvements qui l’habitent, une réflexion à la fois profonde et naïve. Sa série Good Dog a donné lieu à un ouvrage publié en 2012 aux Éditions Filigranes. « L’aspect émotionnel des photographies de Good Dog est physiquement instable. Yusuf Sevinçli ne s’attarde pas. Il marche, il explore, il observe et il repart. Il prélève presque compulsivement des morceaux de réalité qui sont toujours différents, mais qui peuvent finalement trouver des similitudes et devenir une série d’images. C’est un concept picaresque de la photographie, presque sans-abri, errant, qui rejette la stabilité et la sérénité d’un foyer, même visuel, et qui rendent vivant. Les sujets deviennent des pièces qui s’assemblent et révèlent la matière qu’est la représentation de la réalité à travers l’oeil de l’artiste. L’émotion s’éloigne des sentiers battus et réinvestit la rue, nous montrant sa vraie nature. » Christine Ollier, 2012 « VICHY, 2015 » : 11 tirages en noir et blanc et en argentique aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm En résidence à Vichy pendant un mois, Yusuf Sevinçli a arpenté la ville et posé un regard plein d’humanité sur ses habitants, leur rapport à la ville, à l’autre, au monde. Son travail a fait l’objet d’un focus lors du festival Portrait(s) 2015, ainsi que de la publication de Walking aux Éditions Filigranes. « À quoi tient l’âme d’une ville ? À la rectitude des trottoirs étroits, lissés par le temps ? Aux taches de rousseur d’enfants saisis par les frimas ? Aux noctambules qui errent sous la fusion des lampadaires ? Une ville livre ses secrets à ceux qui l’arpentent sans fin, poussent la porte des bars, déjeunent sur le coin d’un comptoir et dînent au coin d’un autre, croisent les gavroches le matin sur le chemin de l’école et les retraités l’après-midi, qui siestent sur les bancs. En acceptant de conduire au printemps dernier une résidence à Vichy, Yusuf Sevinçli a endossé la figure du photographe marcheur, du flâneur indocile qui guette les offrandes du jour et les blêmissements du couchant : ici un croupier à la pâleur lunaire, là un chien mouillé convoquant les derniers fantômes de la nuit. Bien malin qui serait capable de reconnaître dans les images funambulesques de ce jeune photographe turc les coquetteries de Vichy la française, Vichy la bourgeoise, arc-boutée sur ses façades art nouveau, ses villas néoclassiques et les splendeurs de l’Allier. La ville thermale, qui vit naître l’écrivain voyageur Albert Londres, devient une terre de rencontres et d’aventures, une projection mentale, un poème visuel né des chimères d’un artiste stambouliote qui pratique les déplacements dans tous les sens du terme, physiques et psychiques. Vichy, grâce à lui, s’éveille d’un drôle de rêve où passent des guirlandes de lumières et des gamins aux poings serrés. […]Sous la griffe du regard nomade de Yusuf Sevinçli, Vichy est dessaisie de son histoire et de sa géographie, elle flotte dans un espace-temps qui est celui du rêve éveillé, elle chaloupe et chavire, traversée de fulgurances, filochée de brouillard, sertie de noirs charbon et de blancs incandescents qui la rendent à la fois plus ardente, plus nerveuse et plus insaisissable. » Natacha Wolinski, Walking, Éditions Filigranes / festival Portrait(s) 2015 « POST I » : 17 tirages en noir et blanc et en argentique aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm « POST II » : 8 tirages en noir et blanc et en argentique aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm « PARIS » : 4 tirages en noir et blanc et en argentique
2 Michel Poivert, La Photographie contemporaine, Paris, Flammarion, 2002.
3 Christian Caujolle accorda une place importante à leurs images dans les colonnes de Libération dont il fut le directeur photo pendant des années, il collabora par la suite avec nombre d’entre eux dans la cadre de l’agence et de la galerie VU’.
4 Cf. expositions Sergio Larrain, commissariat Agnès Sire, église Sainte-Anne, RIP d’Arles et Fondation Henri Cartier-Bresson Paris, 2013.
5 Yusuf Sevinçli a été invité en résidence par l’association Le percolateur, exposition à l’Atelier de Visu, Marseille, octobre 2013.