Mer Méditerranée, Rabih Mroué

Rabib Mroué occupe tout l’étage de La Kunsthalle de Mulhouse avec une exposition personnelle
Mer Méditerranée jusqu’ au 15.11.2015
 Rabih Mroué.
Elle rassemble à La Kunsthalle Mulhouse un ensemble d’œuvres de cet artiste majeur de la scène libanaise. Plasticien, performeur, metteur en scène et aussi acteur interprète, Rabih Mroué est un artiste pour qui le rapport au monde passe par la création, sans limite de genre. Son œuvre est un point de vue unique sur les enjeux contemporains du Proche-Orient, par extension du monde, qu’il rapporte avec émotion et sincérité.
Rabih Mroué place son regard là où la vie et les événements le mènent, jamais loin de sa terre natale, jamais loin de son entourage. Que ce soit comme acteur d’une histoire familiale riche d’épisodes drôles et douloureux ou comme témoin d’une situation géopolitique complexe et meurtrie, il propose des œuvres dans lesquelles il engage sa personne aussi bien physique que morale. En reprenant les images, les mots liés au proche orient et abondamment diffusés par les médias, en les saisissant et les réinjectant dans ses films ou ses photographies, il s’emploie à décaler le regard du spectateur qu’il implique volontiers à ses côtés. Ses œuvres rappellent l’importance de se sentir concerné par la réalité de l’actualité même si, au quotidien, les faits énoncés par les uns ou écoutés par les autres se bousculent et tombent souvent dans le piège de la banalité et de l’oubli. Avec Rabih Mroué, ces mêmes faits reprennent vie et corps dans un travail qui inscrit côte à côte l’information et le devoir de responsabilité. L’histoire contemporaine nous regarde autant qu’elle le regarde.
Libanais, il parle de son pays, des évènements qui s’y sont passés, de sa famille, de lui-même.

Plasticien, performeur, metteur en scène et aussi acteur interprète, Rabih Mroué est un artiste pour qui le rapport au monde passe par la création, sans limite de genre. Son œuvre est un point de vue unique sur les enjeux contemporains du Proche-Orient, par extension du monde.

L’exposition suit trois axes principaux :
Dès l’entrée une vidéo dans laquelle s’effondre un immeuble, puis à côté d’un collage intitulé Exodus, 2015, une vidéo où Rabih Mroué présente ses excuses :
Rabih Mroué I the undersigned
Je soussigné, Rabih Mroué, vous présente publiquement à vous
tous et à tout le peuple libanais mes sincères excuses. D’abord,
je tiens à préciser que ma décision ne doit pas être comprise
comme une réaction, ou même une action. Depuis la fin de la
guerre, je suis obsédé par cette idée et ce besoin, mais…
Officiellement, la guerre civile libanaise s’est achevée en 1990, et
jusqu’à présent, aucun des responsables encore au pouvoir n’a
présenté d’excuses au peuple libanais pour ce qu’il a commis, à
l’exception d’une seule personne, comptée au nombre de ceux
qui ont perdu la guerre : Asaad Shaftari. En 2002, soit près de 12
ans après la fin de la guerre, Asaad Shaftari publie un court texte
dans un quotidien arabe où il présente ses excuses. Personne n’a
pris ses excuses au sérieux. Elles n’en demeurent pas moins les
premières excuses officielles présentées aux Libanais.
Comme tant d’autres citoyens, j’ai longtemps attendu des excuses
des politiques, mais en vain. C’est pourquoi j’ai décidé de
m’excuser pour tout ce que j’ai commis durant la guerre civile.
Cependant, je dois préciser que ceci n’est pas une confession ;
il y a une grande différence entre se confesser et présenter ses
excuses. Personnellement, je ne crois pas aux confessions.
Pourquoi ces excuses maintenant ? En fait, jusqu’à aujourd’hui,
je n’ai pas eu assez de courage pour franchir le pas. Peut-être la
peur et la lâcheté m’ont-elles toujours empêché de satisfaire ce
désir. À présent, il est plus que temps de m’excuser auprès de
vous, mes frères et soeurs, mes amis, camarades et compagnons,
mes ennemis.
Respectueuses salutations,
Rabih Mroué

Sans trop savoir pourquoi, je collectionne des portraits de moi
comme une personne disparue, recherchée dans des petites annonces
parues dans la presse locale . Je me suis toujours demandé
comment une personne pouvait disparaître, surtout dans
un petit pays comme le Liban, où l’on dit que tout le monde
se connaît, que la société est confessionnelle, communautariste,
tribale, etc.

Rabih Mroué Exodus
Quel que soit le niveau de contrôle et d’autorité au Liban
(comme dans n’importe quel pays d’ailleurs), il y a toujours
des failles, des fissures dans lesquelles les gens disparaissent. Ils
fuient, ils se cachent, ils se perdent et parfois même commettent
des crimes sans laisser aucune trace.
Il me semble que nous, citoyens libanais, pour exister en tant
qu’individus, devons payer le prix fort, celui des enlèvements,
des disparitions, des meurtres ou de devenir des martyrs. Et
encore, je ne suis pas certain que cela suffise
Rabih Mroué

Je ne raconte pas pour me souvenir. Au contraire, je le fais pour
être sûr que j’ai oublié. Ou du moins pour être sûr d’avoir oublié
certaines choses ; qu’elles se sont effacées de ma mémoire. Lorsque
je suis sûr d’avoir oublié, je tente d’identifier ce que j’ai oublié. Et
ce faisant, je commence à deviner et dire : peut-être, c’est possible,
probable, cela se pourrait, je crois, je ne suis pas sûr… Ainsi, je
réinvente ce que j’avais oublié d’après ce dont je me suis en fait
souvenu. Après un temps indéfini, je raconte à nouveau. Pas
pour m’en souvenir mais pour être sûr d’avoir oublié, au moins
en partie… et ainsi de suite.
Cette opération peut sembler répétitive, mais c’est l’inverse, c’est
un refus de revenir aux commencements ; et que savez-vous des
commencements ? Ainsi j’oscille sans cesse entre souvenir et
oubli, oubli et souvenir, souvenir et oubli jusqu’à ce que la mort
vienne. Je parie sur la mort pour me faire tout redécouvrir sous
un jour nouveau. Même s’il n’y avait rien de nouveau, cela serait
en soi une découverte.

 Puis par le passage d’une vidéo on se trouve  dans un espace où
Les manifestants syriens filment leur propre mort.
Rabih Mroué

Je me suis retrouvé à naviguer d’un site Internet à l’autre à la
recherche d’informations sur la mort en Syrie. J’ai trouvé beaucoup
de choses, mais certaines vidéos m’ont particulièrement
saisi. Elles montrent le contact visuel entre un sniper et un
caméraman, au moment où la ligne de tir du fusil et l’objectif
de la caméra se rencontrent : double visée / double shooting.
On peut voir et entendre le tir du sniper, et au mouvement de
l’image on comprend que le caméraman s’écroule. RM

Rabih Mroué 2 hours without war

 Le 11 juillet 1982, durant le siège israélien de Beyrouth,
un bref accord de trêve fut conclu entre les parties palestiniennes
et libanaises d’une part, et l’armée israélienne
d’autre part, et pour cause : le match final de la coupe
mondiale de football.
La trêve était de deux heures environ, le temps du match.
Durant ces deux heures, aucun coup de feu ne fut tiré,
aucun incident sécuritaire ne vint ébranler l’accord.
Cette vidéo montre les 2 dernières secondes
de ce match qui opposait l’Italie à l’Allemagne.
Ces 2 secondes ont été étirées jusqu’à 2 minutes.
Ces 2 minutes sont accompagnées des 5 premières
mesures de la Suite N°6 de Bach.
Ces 5 mesures sont répétées 8 fois.
La durée de ce film représente la durée de la trêve.
Les 2 secondes étirées à 2 minutes représentent
les 2 heures de la trêve.
Essayez de ressentir ces 2 minutes
comme étant 2 heures.
2 heures sans guerre.
2 heures sans violence.
2 heures

 Puis il nous parle de ses proches, sa tante, son frère touché par une balle à l’âge de 18 ans, qui se rééduque, son grand père, immense amateur de littérature, qui a confectionné
pour son plaisir des fiches pour chacun de ses livres, et que Rabih a reconstitué pour l’occasion.
Rabih Mroué neige

Longtemps, ma tante maternelle a enregistré la neige
parce qu’elle croyait qu’elle contenait des messages subliminaux
des ennemis du Liban. Elle s’évertuait vainement
à les décoder. Elle fit même appel à un spécialiste
en décryptage. Lui non plus ne trouva aucun message
secret. Avec le temps, elle est devenue dépendante de
ces écrans de neige, en oubliant cette histoire de messages
ennemis. Elle continue à faire des enregistrements,
qu’elle conserve. Peut-être aime-t-elle la neige,
et à Beyrouth il ne neige jamais. Peut-être voulait-elle
devenir danseuse et a-t-elle trouvé dans ces rapports sa
propre écriture chorégraphique.

Rabih Mroué
La bibliothèque :
Le grand père possédait une bibliothèque de plus de 8000 livres.
Passé soixante-dix ans, sa vue baissa et il ne se souvint plus de
l’emplacement exact de chaque livre. Pour trouver un livre précis,
cela lui demandait beaucoup de temps et d’effort. Le père imagina
une solution : il demanda à sa fille (la soeur) de l’aider à mettre au
point un système de catalogage des livres…
Le livre :
En 1979, le père décida d’écrire un livre de mathématiques en
s’inspirant des théories de Fibonacci. Au moment où il s’y mit,
la guerre repartit de plus belle à Beyrouth. Le père persévéra
dans son projet, malgré la guerre civile qui tentait de contrarier
ses efforts intellectuels…
La nouvelle (Échec et mat) :
En 1989, le fils écrivit sa première nouvelle. C’était l’histoire
d’une famille enfermée dans leur maison pendant un échange
de tirs d’obus entre Beyrouth-Est et Beyrouth-Ouest…
Du 23 au 25 octobre, Lina Majdalanie propose, en parallèle à l’exposition, un programme de rencontres, performances et projections pour mieux comprendre les enjeux et la place du Liban dans le monde contemporain. Le programme précis sera dévoilé à l’ouverture de l’exposition.
Et enfin, le 24 et 25 novembre, en partenariat avec La Filature, Scène nationale – Rabih Mroué présentera Riding on a cloud.
Ils étaient déjà présents sur scène à la Filature, dans le cadre des Vagamondes, 
33 tours et quelques secondes (2012),
Retrouvez les diverses manifestations et évènements liés à l’exposition
sous

De nouveaux Talents Contemporains à la Fondation François Schneider

Il est désormais de tradition à la Fondation François Schneider de Wattwiller de présenter chaque année une exposition consacrée aux lauréats du
concours Talents Contemporains.
D’octobre au 20 décembre 2015 sont montrés les travaux des artistes de la sélection de l’année 2013.
Depuis 2011, la Fondation François Schneider soutient les artistes avec ce concours par l’acquisition de leurs oeuvres et leur mise en valeur au Centre d’Art Contemporain de la Fondation, entièrement dédié à la rencontre de l’art et de l’eau.

lauréats François Schneider
Le grand jury sous la présidence de Jean-Noël Jeanneney a porté son choix sur quatre artistes des plus surprenants –Yoav Admoni, Antoine Gonin, Harald Hund et Olivier Leroi.
Le thème de l’eau est le fil conducteur de ces réalisations. On passera de l’installation-vidéo à la photographie en passant par des objets en verre soufflés. Cet ensemble propose aux visiteurs de voyager dans ces univers forgés par des regards critiques et de réflexion, mais aussi d’humour et d’amusement.
Yoav Admoni, né en Israël, dont le travail évolue entre l’installation, la performance et la
vidéo représente l’importance de l’eau et des problèmes environnementaux dans les conflits.
Les photographies en noir et blanc d’Antoine Gonin retranscrivent l’empreinte que l’homme laisse sur le paysage dont l’eau est le motif central.
Harald Hund dans ses vidéos et films expérimentaux, détourne les valeurs quotidiennes, notamment celles liées à l’habitat.
Dans la vidéo Apnoe, réalisée dans une piscine, il met en scène une famille écrasée par les lourdeurs du quotidien.
Entre sculpture-objet, assemblage, photographie et ready-made, Olivier Leroi
développe un travail multiforme dont les thèmes naissent d’une expérience instinctive du
terrain.
L’exposition présente les oeuvres acquises par la Fondation dans le cadre du concours
2013 « Talents Contemporains » aux côtés d’oeuvres prêtées par les artistes.
Et l’on sera ravi également avec le « bonus » de l’exposition.
En effet, on aura l’occasion de revoir deux oeuvres issues de la collection : il s’agit de l’oeuvre Stumbling block II d’Etienne Fouchet et de Onde de Laurent Faulon.
Et nul doute que dans le bel écrin de la Fondation, la découverte et la surprise seront au
rendez-vous.
Yoav ADMONI né en 1983 – Israël
Évoluant entre la sculpture et la performance, le travail de l’artiste
israélien Yoav Admoni représente une réflexion sur nos notions de la
nature et sur la relation qu’entretient notre corps avec l’environnement
naturel. Ses oeuvres sont toujours conçues en lien étroit avec un endroit
spécifique et cherchent à révéler la structure de pouvoir souvent cachée
entre les éléments culturels et naturels inhérents à un lieu.
Le projet Bodies of Water thématise le rôle de l’eau à Jérusalem,
Mostar et Tijuana/San Diego, trois villes de conflits ethniques. Par le
biais de performances faisant référence à la problématique spécifique
de chaque endroit, l’artiste montre le rôle primordial que l’eau et des problèmes
environnementaux jouent dans les conflits en question.

Yoav Admoni Bodies of Water, 2015 3 vidéos(Mostar, Tijuana/ San Diego /Mostar installation, pierre, combinaison de pêche en plastique, roseau, Vidéo HD
Yoav Admoni
Bodies of Water, 2015
3 vidéos(Mostar, Tijuana/ San Diego /Mostar
installation, pierre, combinaison de pêche en plastique, roseau, Vidéo HD

Antoine GONIN né en 1951 – France
Dans sa série Empreintes, des photographies en noir et blanc,
Antoine Gonin met en scène des traces que l’activité humaine
imprime au paysage. Alliant un objectif documentaire à un
langage formel épuré, ses visions d’environnements façonnés par
l’homme ont été captées au fil de ses nombreux voyages autour du
globe.
L’eau constitue un motif essentiel de cet oeuvre. Elle y figure
comme source de vie, mais également comme un fond abstrait sur
lequel se déploient des signes inspirés autant par la calligraphie
que par l’art minimal devenant ainsi un champ poétique pour l’imaginaire.
Antoine Gonin Empreinte, 2012-2013, ensemble de 5 photographies, dimensions variables
Antoine Gonin
Empreinte, 2012-2013, ensemble de 5 photographies, dimensions variables

Harald HUND né en 1967 – Autriche
En collaboration étroite avec le scénographe Paul Horn, l’artiste
autrichien Harald Hund se consacre dans ses vidéos et films
expérimentaux depuis plusieurs années à la thématique de l’habitat,
évoquant avec ironie les contraintes et absurdités de nos vies en
communauté.
Filmé entièrement sous l’eau dans une piscine de l’Université de
Vienne, Apnoe interroge la notion de « normalité » en montrant le
quotidien d’une famille dans son appartement. La situation filmique sous l’eau souligne la
sensation de lourdeur qui règne dans ce noyau familial et la pression qui pèse sur chacun de ses membres.
Harald Hund Apnoe, 2011, vidéo HD, 10’
Harald Hund
Apnoe, 2011, vidéo HD, 10’

Olivier LEROI né en 1962 – France
Entre sculpture-objet, assemblage, photographie et ready-made,
Olivier Leroi développe un travail multiforme dont les thèmes
naissent d’une expérience instinctive du terrain. Celle-ci s’exprime
aussi dans des oeuvres participatives telles l’action qui consistait à
faire tomber la première neige au Mali ou l’introduction d’une
molécule d’eau dans la Loire.
Ce projet permettait de suivre une balise Argos des sources de la
Loire jusqu’au Mexique. Souffles a été inspiré par cette expérience.
Dans cette oeuvre composée de deux parties, le goujon et la grémille révèlent la zone de
mélange des eaux qui est l’estuaire, où se rencontrent poissons d’eau douce et poissons de
mer.
Olivier Leroi Souffles, 2007, sculpture, poissons taxidermisés, verre soufflé, Env. 12 x 100 x 8 cm
Olivier Leroi
Souffles, 2007, sculpture, poissons taxidermisés, verre soufflé, Env. 12 x 100 x 8 cm

 
Le bonus de l’exposition
Etienne FOUCHET né en 1981- France
L’histoire que raconte le travail d’Étienne Fouchet est le
résultat de ses hybridations, greffes, assemblages, ligatures,
collages, lacérations. Il décrit les objets qui en résultent comme
« échoués à marée basse, lorsque la mer est au repos ». Le
mystère de ces objets réside dans l’association de formes
naturelles, organiques avec des marques d’intervention qui
relatent une histoire personnelle. Stumbling block II s’inspire
également du monde maritime et se compose de deux blocs
géométriques, rectangulaires, dont l’un est posé sur l’autre, l’un
est l’écho et le socle de l’autre. Ils reposent en position
horizontale, sur des faces bombées. Ils s’affirment dans un rapport d’échelle, d’équilibre et de densité. Durant le processus de création, le matériau passe de l’état liquide à l’état solide. Cette métamorphose évoque les propriétés de l’eau, capable de redessiner les paysages, de se transformer.
Etienne  Fouchet Stumbling Block II, 2009, résine polyuréthane, 200 x 180 x 70 cm
Etienne Fouchet
Stumbling Block II, 2009, résine polyuréthane, 200 x 180 x 70 cm

Laurent FAULON né en 1969 – France
En une vingtaine d’années, la recherche artistique de Laurent
Faulon s’est développée autour de différents thèmes – comme le
rôle du corps dans notre société et notre culture, le
consumérisme occidental, l’individu et le collectif –, tout en
empruntant une grande diversité de médiums : sculpture,
installation, dispositif sonore, photo, vidéo, film 16mm,
performance. Quel que soit le médium retenu, l’eau demeure un
matériau récurrent dans l’oeuvre de l’artiste. Onde est constituée
de trois grands containers à déchets en plastique noir remplis
d’eau. Des haut-parleurs installés à l’intérieur des containers
transmettent une vibration créant un mouvement rythmé de la surface de l’eau.
 
Laurent FAULON Ondes, 2004, containers à déchets en plastique, eau colorée, haut-parleurs, dimensions variables
Laurent FAULON
Ondes, 2004, containers à déchets en plastique, eau colorée, haut-parleurs,
dimensions variables



Commissariat d’exposition, scénographie
Auguste Vonville, Directeur culturel
Du 3 octobre au 20 décembre 2015
Centre d’Art Contemporain Fondation François Schneider
27 rue de la Première Armée 68700 WATTWILLER
Tel: + 33 (0)3 89.82.10.10
info@fondationfrancoisschneider.org
http://www.fondationfrancoisschneider.org
Du mercredi au dimanche de 10h à 18h

Future Present au Schaulager

Le Schaulager présente, l’exposition FURURE PRESENT, une rétrospective de la collection Emanuel Hoffmann, crée dès 1933. C’est une formidable chance d’explorer
le lieu et la collection, en plongeant dans les entrailles, en grimpant dans les étages,
du lieu dont les architectes sont les très réputés suisses , Herzog et de Meuron.
schaulager_aussen3
Le Schaulager, qui abrite la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann, a pour mission à la fois d’entreposer, étudier et présenter l’art moderne et contemporain. Il s’adresse d’abord aux spécialistes, ainsi qu’aux enseignants et étudiants. Les expositions et manifestations ouvertes à un public plus large sont occasionnelles.
Maja Oeri, fille de Vera Oeri-Hoffmann est la présidente actuelle de la fondation Emmanuel Hoffmann. Elle a aussi créé, en 1999, la
fondation Laurenz, du nom de son fils décédé. La fondation Laurenz a en particulier soutenu la création du Schaulager.
Un concept lancé par Maja Oeri ; il s’agit d’un espace qui se situe entre l’entrepôt d’un musée et le musée lui-même, puisque les pièces qui s’y trouvent peuvent être vues.
La Fondation Lorenz a aussi créé un poste de professeur pour l’art contemporain à l’Université de Bâle. Cette fondation soutient aussi, à hauteur de près de 50 millions de francs suisses, la création de la nouvelle aile du Musée d’art de Bâle (Kunstmuseum)
Origine de la Collection
Emanuel Hoffmann (1896-1932) a étudié le droit à Bâle et à Berne. Il a préparé son doctorat dans l’ entreprise chimique et pharmaceutique, fondée par son père Fritz Hoffmann-La Roche.
Emmanuel Hoffmann
En 1921, il a épousé Maja Stehlin. Avec leurs trois enfants, Andrew (1922-1933), Lukas (* 1923) et Vera (1924- 2003), le jeune couple vit d’abord à Paris, puis à Bruxelles, où Emanuel Hoffmann de 1925-1930, dirige la branche belge de l’entreprise familiale .En 1930 la famille retourne à Bâle, où Emanuel Hoffmann devient directeur adjoint au siège de F. Hoffmann-La Roche AG . Le jeune couple s’ engage résolument dans l’art et a acquiert ses premières œuvres de leurs amis artistes. En 1930 Emanuel Hoffmann est nommé à la Commission de la Convention de Bâle, puis un an plus tard en prend la présidence.

Maya Öri, Photo Véronique Bidinger
Maya Öri,
Photo Véronique Bidinger

À ce titre, il accorde une attention accrue et se consacre à la promotion de l’art contemporain en créant un Art club. En 1932 Emanuel Hoffmann meurt, prématurément à 36 ans dans un accident de voiture. En sa mémoire, et dans la continuité de l’engagement d’ Emanuel Hoffmann pour l’art contemporain, Maja Hoffmann-Stehlin fonde en 1933, la Fondation Emanuel Hoffmann.
Schaulager, Maya Hofmann
Maja Sacher-Stehlin (1896 -1989). Originaire d’une famille d’architectes, a étudié la sculpture à Munich et a ensuite suivi des cours chez le sculpteur Antoine Bourdelle à Paris
Veuve, elle a épousé en 1934 , en seconde noce, le Chef d’orchestre Paul Sacher.
L’architecture de la nouvelle maison commune sur le Hofgut Schoenberg à Pratteln est conçue par Maja Sacher-Stehlin elle-même. Elle en était directeur des travaux et a conçu les intérieurs. Sur le Schoenberg elle avait un atelier où elle crée ses sculptures. De 1940 à 1964, elle était la première femme membre de la Commission de l’Art Public Collection de Bâle. La collection de la Fondation Emanuel Hoffmann, a été donnée en 1941 en tant que prêt permanent de l’Art Public Collection de Bâle, pour la rendre plus visible.. Jusqu’en 1979, elle était présidente de la Fondation Emanuel Hoffmann. Son dernier grand projet a été la création du Musée d’art contemporain de Bâle, qui a été fondée en Europe comme le premier musée art contemporain, le Gegenwartskunst de Bâle.
Pour son engagement et son esprit visionnaire, en 1980 la ville de Bâle a honoré Maja Sacher-Stehlin à titre posthume, en donnant son nom à la place située devant le Musée d’art contemporain.
Schaulager
Le Schaulager présente l’exposition future présentent la première fois depuis plus de trente ans un large aperçu de la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann.
La Fondation  est dédiée à  la collecte et la présentation de l’art contemporain. Dans les espaces d’exposition uniques, complétés par des présentations dans les autres pièces du Schaulager, la collection peut être vue dans une zone de plus de 5000 m², dans les espaces publics et dans les environs de Bâle.
Depuis 1941, l’année où la fondatrice laisse la collection en prêt permanent à la Öffentliche Kunstsammlung, la Fondation Emanuel Hoffmann est étroitement liée à cette institution. En termes d’ouverture et de générosité, le contrat qui les unit, pratiquement inchangé jusqu’à aujourd’hui, est un modèle du genre. Il permet ainsi d’intégrer les œuvres de la Fondation dans la collection du musée pour renforcer et compléter celle-ci. Les visiteurs réguliers du Kunstmuseum et du Museum für Gegenwartskunst connaissent donc déjà bon nombre d’œuvres d’art de la Fondation Emanuel Hoffmann, parmi lesquelles l’on pourrait citer la Girafe en feu de Salvador Dalí, La Tour Eiffel de Robert Delaunay ou l’ensemble Joseph Beuys et son légendaire Schneefall (Chute de neige).
 
alvador Dalí, Girafe en feu, um 1936/1937,  Öl auf Holz, 35 × 27 cm,  Emanuel Hoffmann-Stiftung,  Depositum in der Öffentlichen Kunstsammlung Basel, © Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí / 2015, ProLitteris, Zurich,  Foto: Öffentliche Kunstsammlung Basel, Martin P. Bühler
Salvador Dalí, Girafe en feu, um 1936/1937,
Öl auf Holz, 35 × 27 cm,
Emanuel Hoffmann-Stiftung,
Depositum in der Öffentlichen Kunstsammlung Basel,
© Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí / 2015, ProLitteris, Zurich,
Foto: Öffentliche Kunstsammlung Basel, Martin P. Bühler

Le conseil de la Fondation, dont le directeur ainsi que le président de l’OeKB sont des membres de droit, s’emploie toujours activement à l’acquisition d’art contemporain. Notamment ces vingt dernières années, sous la présidence de Maja Oeri – petite-fille de Maja Sacher –, la collection a considérablement augmenté.
Depuis plus de trente ans, une première occasion est désormais offerte de découvrir l’essentiel de cette collection. Des tableaux, sculptures et dessins, ainsi que des installations, photographies et vidéos sont présentés dans un enchaînement chronologique allant de la modernité classique jusqu’à notre époque actuelle; des œuvres plus anciennes et familières en côtoieront d’autres, qui n’ont été que peu voire jamais exposées.
L’exposition FUTURE PRESENT montre combien la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann s’est constituée avec rigueur et continuité au fil du temps, quels accents elle a voulu mettre, quels choix souvent audacieux elle a su opérer pour évoluer en restant tournée vers l’avenir. La devise « Confiance en l’avenir », formulée à l’origine par la fondatrice, reste pleinement d’actualité.
L’exposition PRESENT FUTURE est comme un « voyage à travers différents mouvements artistiques du 20e siècle jusqu’à aujourd’hui », de l’art  moderne à l’art contemporain.
Di Caprio
Elle comprend des peintures, sculptures, dessins et installations, photographies et vidéos.
A l’affiche les premiers modernes classiques, avec les œuvres de Max Ernst, Hans Arp et Joan Miró ou le célèbre tableau de Salvador Dalí girafe en feu et la Tour Eiffel par Robert Delaunay.
Delauney
Des œuvres significatives de la première moitié du 20e siècle sont présentées par les chutes de neige d’installation emblématique de Joseph Beuys ou des exemples importants d’œuvres de Bruce Nauman. D’autres œuvres remarquables par Jeff Wall, Katharina Fritsch, Robert Gober, Tacita Dean, David Claerbout, Thomas Demand, Elizabeth Peyton ou Peter Fischli et David Weiss, et de nombreux autres témoins de l’évolution de l’art contemporain au cours des dernières décennies.
Paul Klee
Jusqu’au 31.01.2016, vous pouvez voir les œuvres exposées dans les étages et au sous-sol du Schaulager, organisées en 25 sections ainsi que des installations en extérieur 
Comptez une demi-journée
Publication  : un immense catalogue, en allemand
NEUERSCHEINUNG
FUTURE PRESENT.
DIE SAMMLUNG DER EMANUEL HOFFMANN-STIFTUNG
Un livret guide, avec un plan, accompagne l’exposition, ( allemand, anglais et français).
Information
Horaires :
Mardi, mercredi, vendredi 10.00-18.00 Jeudi 10.00-20.00
Samedi, dimanche 10.00-18.00
 Tram n° 11 depuis St Louis Grenze ou Gare SBB
arrêt Schaulager
www.schaulager.org
Visite guidée en Francais
06.09. | 13.00-14.00

Haroon Mirza / HRM Ltd au Musée Tinguely

Vidéo du vernissage
Un jeu de piste, un parcours malicieux, ponctué de sons et de lumière,
est mis en place par le musée Tinguely pour la nouvelle exposition
dHaroon Mirza.
HaroonMirza
C’est la plus grande exposition à ce jour, de l’artiste Haroon Mirza
que le Musée Tinguely de Bâle  présente cet été et jusqu’au 06.09.2015
C’est toujours un choix judicieux de la part de
Roland Wetzel, Directeur du Musée Tinguely et curateur de l’exposition.
Mêlant sons et lumières, souvent aussi des vidéos, films et objets trouvés ou même des oeuvres d’autres artistes, les installations de Mirza occupent tout l’espace qui les entoure et génèrent ainsi des expériences perceptives immersives qui sollicitent la vue, l’ouïe mais aussi le sens de l’orientation.
Haroon Mirza/hrm199 Ltd. Ausstellung
À travers des oeuvres déjà existantes et d’autres qui sont spécialement conçues pour l’occasion, le Musée Tinguely présente un large panel de l’art de Mirza.
L’exposition « Haroon Mirza/hrm199 Ltd. » porte une attention particulière aux pratiques collaboratives de l’artiste. Le titre, qui reprend le nom officiel de
l’atelier de Mirza « hrm199 Ltd. », reflète d’ailleurs cette approche.
La création artistique est toujours un processus à plusieurs, que ce soit les collaboratrices et collaborateurs en atelier, l’architecte ou les personnes impliquées sur le lieu de l’exposition, mais aussi d’autres artistes, qui participent avec leurs oeuvres ou en dialoguant sur un mode créatif et individuel afin de créer du neuf, :
 
Artist Haroon Mirza new work 2015. Picture - David Bebber
Alexander Calder, Channa Horwitz et Anish Kapoor dans le cas présent.
Différentes formes d’interactions artistiques, d’appropriations, de structures d’échanges, de complicités et jusqu’à l’activité curatoriale même deviennent ainsi tangibles.
Haroon Mirza (né en 1977 et vivant à Londres) a fait des études de peinture, design et théorie à la Winchester School of Art, au Goldsmiths College et au Chelsea College of Art. En 2011, un Lion d’argent à la 54e Biennale de Venise lui vaut une reconnaissance internationale. En 2014, il s’est vu décerner le Zurich Art Prize et le Nam June Paik Award.
Haroon Mirza work 2015 Picture - David Bebber
Le travail artistique de Mirza s’accomplit comme une constante expérimentation dans laquelle s’inscrivent l’analyse critique des conditions de réalisation et les catégorisations de la production artistique. Ses installations multimédias, sons et lumières, relèvent d’une grande précision formelle tout en proposant une narration complexe. Elles sont faites pour être vues et entendues, et interrogent le rapport des facultés sensorielles entre elles. Souvent réalisées in situ, elles relèvent d’un dialogue complexe avec les multiples matériaux traités, qui vont des appareils audio, LEDs et panneaux solaires jusqu’au found footage et travaux d’autres artistes.
Même ses propres oeuvres sont en partie recyclées dans de nouveaux travaux.
Un des motifs récurrents de l’artiste est l’« abus », le détournement créatif et la transformation d’appareils et systèmes fonctionnels, comme autant de stratégies de rupture et d’élargissement des possibilités.
Par des procédés artistiques comme l’appropriation, l’utilisation de ready-mades et reverse ready-mades, ou encore l’introduction de systèmes self-governing, Mirza interroge les conditions de production de l’art et déconstruit de manière ludique les rôles de l’auteur et de l’artiste. C’est sur cet aspect que porte avant tout l’exposition
« Haroon Mirza/hrm199 Ltd. »,
Haroon Mirza
la programmation du Musée Tinguely s’intéressant particulièrement aux idées artistiques actuelles que l’on trouve en germe dans la pratique artistique novatrice de Jean Tinguely. En effet, dès la fin des années 1950, Tinguely expérimentait les formes coopératives et anti-institutionnelles de production des oeuvres d’art, par exemple dans des oeuvres réalisées conjointement avec Yves Klein (La Vitesse totale, 1958) ou avec des projets d’exposition tels que « Dylaby », « Hon » ou Le Cyclope.
Dans quelle mesure une exposition personnelle est-elle aussi – sur fond de déconstruction du statut d’auteur – forcément une exposition collective ? C’est en soulevant cette question que « Haroon Mirza/hrm199 Ltd. » présente des formes très diverses de collaboration artistique. À ce propos, l’oeuvre An_Infinato (2009), qui intègre le footage du film de Guy Sherwin Cycles #1 (1972/1977) et de la vidéo de Jeremy Deller Memory Bucket (2003), revêt une position clé pour l’évolution des pratiques collaboratives au sein du travail de Mirza. À cette oeuvre fait face l’installation Sound Spill (Second Edition) (2009/2015), conçue par Mirza et Richard Sides, qui certes préserve l’intégrité des trois films et vidéos rassemblés, mais tout en les replaçant dans un contexte nouveau.
18_ChannaHorwitz
Avec une installation son et lumière, Mirza se prête à un dialogue artistique qui réagit aux dessins conceptuels de Channa Horwitz. Dans un autre travail, il incorpore un miroir concave d’Anish Kapoor et en sonde les qualités acoustiques à l’aide d’un haut-parleur. En revanche, la sculpture en marbre Standing Stones (2015), que Mirza a réalisée avec le sculpteur italien Mattia Bosco et dotée d’un dispositif technique, est davantage de nature coopérative (cette sculpture est exposée dans Solitude-Park). Dans plusieurs oeuvres, Mirza renvoie directement à la collection du Musée. Inspiré par les crissements métalliques caractéristiques de la Danse Macabre (1986), Mirza a imaginé une intervention son et lumière. Dans Pavilion for Optimisation (2013/2015), l’artiste intègre plusieurs sculptures-radios de Tinguely. Sa nouvelle réalisation Duet for a Duo (2015), composition faite de bruits, s’inspire des oeuvres d’Alexander Calder et de Jean Tinguely. Untitled (c. 1940) de Calder est mis en mouvement au moyen d’un ventilateur, offrant ainsi une occasion rare de redécouvrir dans sa conception première une sculpture prévue à l’origine pour bouger et tinter (mais présentée généralement à l’arrêt pour des raisons de conservation). Simultanément, deux autres sculptures-radios de Tinguely émettent leurs sons.
Artist Haroon Mirza new work 2015. Picture - David Bebber
Publication
À l’occasion de l’exposition paraît un catalogue qui sert de plateforme pour présenter les nombreuses structures sous-jacentes des interactions créatives et pratiques
Pendant Art Basel un horaire spécial du lundi au dimanche
du 15 au 21 juin 2015 de 9 h à 19 h
Une installation d’Haroon Mirza sera sur Art Parcours, samedi le 19 juin.
 

Antoine Schmitt, Avec de la chance…

C’est lors de la soirée d’inauguration du festival Horizon que l’artiste plasticien,
Antoine Schmitt a présenté son travail. Avec tel patronyme, on peut penser que c’est un « régional », originaire de Strasbourg,  il  vit et travaille à Paris.
Antoine Schmitt et  la directrice dela Filature
Il crée des oeuvres sous forme d’objets, d’installations et de situations pour traiter des processus du mouvement et en questionner les problématiques intrinsèques, de nature plastique, philosophique ou sociale. Héritier de l’art cinétique et de l’art cybernétique, nourri de science-fiction métaphysique, il interroge inlassablement les interactions dynamiques entre nature humaine et nature de la réalité.
DanceSnap720
À l’origine ingénieur programmeur en relations homme-machine et en intelligence artificielle, il place maintenant le programme, matériau artistique contemporain et unique par sa qualité active, au coeur de ses créations pour révéler et littéralement manipuler les forces à l’oeuvre. Avec une esthétique précise et minimale, il pose la question du mouvement, de ses causes et de ses formes.

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Son exposition à La Filature présente sa dernière création, la série War qui met en place des tableaux génératifs infinis de situations de guerre. Ce sont de vraies guerres entre des armées inépuisables de pixels programmés pour se battre et se tuer les uns les autres.
Ce sont des carnages (de pixels), de grandes fresques guerrières abstraites, de grande violence, au pouvoir cathartique.
Au regard de cette récente création, sont présentées des pièces emblématiques de l’artiste, qui explore le champ de l’art programmé depuis plus de vingt ans
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«Je considère le programme comme un matériau artistique neuf qui permet d’écrire de l’action, contrairement à tous les autres qui n’en font que des captations. On fabrique quelque chose qui agit ensuite. L’artiste manipule de l’action, le spectateur voit de l’action.» (Antoine Schmitt)
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extrait vidéo sur France 3
l’entretien et l’exposition vue par Frédérique Meichler
jusqu’au mardi 7 juillet 2015 à la Galerie de la Filature

SCOPE BASEL La Galerie Charlot présentera des oeuvres d’Antoine Schmitt
à la foire d’art contemporain Scope Basel du 17 au 21 juin 2015.

Sommaire de mai 2015

 Marcus Gheeraerts le Jeune, "Robert Devereux", vers 1597, 218 x 127,2 cm, huile sur toile, National Portrait Gallery, Londres, © National Portrait Gallery, London, England
Marcus Gheeraerts le Jeune, « Robert Devereux », vers 1597, 218 x 127,2 cm, huile sur toile, National Portrait Gallery, Londres, © National Portrait Gallery, London, England

04 mai 2015 : Eva Aeppli
06 mai 2015 : Holbein. Cranach. Grünewald – Chefs-d’oeuvre du Kunstmuseum
09 mai 2015 : Martin Boyce au Gegenwartskunst de Bâle
18 mai 2015 : Georg Baselitz dans la collection Frieder Burda
21 mai 2015 : Jörg Immendorff « Les théâtres de la peinture »
23 mai 2015 : Les Bas-fonds du Baroque, la Rome du vice et de la misère
25 mai 2015 : Temps contre Temps – Robert Cahen
28 mai 2015 : Les Tudors au musée du Luxembourg

Temps contre Temps – Robert Cahen

Jusqu’au 27 septembre 2015, le musée du Temps de Besançon
accueille Robert Cahen, artiste-vidéaste, pour la présentation de trois
de ses installations vidéo dans l’espace du Grand Comble au
troisième étage du musée :
Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige « Mémoriale »,
Traverses et Temps contre Temps.

Robert Cahen, Pierre Boulez, L’art de diriger, 2011 Entretien/réalisation Robert Cahen 11mn, projection sur moniteur Montage Thierry Maury Production : Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains, Pixea Studio avec le soutien du festival Musica © ADAGP Paris 2015
Robert Cahen, Pierre Boulez, L’art de diriger, 2011
Entretien/réalisation Robert Cahen
11mn, projection sur moniteur
Montage Thierry Maury
Production : Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains, Pixea Studio avec le soutien du
festival Musica © ADAGP Paris 2015

Né en 1945, Robert Cahen est un pionnier de l’art vidéo. Son oeuvre, empreinte de thématiques universelles, s’intéresse en particulier aux questions de temporalités et notamment au rapport musique et temps, rythme et silence.
Cette exposition met l’accent sur une facette de sa vaste production artistique, reconnue dans le monde entier. Son parcours de poète aux semelles de vent donne le vertige
Robert Cahen, Le Maître du temps - Pierre Boulez dirige «Mémoriale», 2011. Interprété par l’Ensemble Intercontemporain, 7’, deux projections HD en boucle sur une surface, couleur, sonore. Guillaume Brault, chef opérateur, Frédéric Prin, ingénieur du son. Production : Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains. Photographies : Nicolas Fussler. Collection de l’artiste © ADAGP Paris 2015
Robert Cahen, Le Maître du temps – Pierre Boulez dirige «Mémoriale», 2011.
Interprété par l’Ensemble Intercontemporain, deux projections HD en boucle sur une surface, couleur, sonore. Guillaume Brault, chef opérateur, Frédéric Prin, ingénieur du son.
Production : Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.
Photographies : Nicolas Fussler.
Collection de l’artiste © ADAGP Paris 2015

Dans l’installation, Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige « Mémoriale », Robert Cahen filme le chef d’orchestre Pierre Boulez dirigeant sa pièce, composée en 1985 et interprétée par l’Ensemble Intercontemporain. Ici, l’artiste ne filme que Pierre Boulez et met en scène la gestuelle du chef d’orchestre, expression physique du rythme de la musique et plus largement du passage du temps.
Cette pièce centrale de l’exposition permettra aussi de créer un lien avec le Festival de Musique et le Concours International des Chefs d’Orchestre à l’automne prochain.
Cette pièce était présentée lors de l’exposition de Robert Cahen « Entrevoir » au
Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg en 2014 (MAMCS)
Photo Robert Cahen ©
Photo Robert Cahen ©

Avec Traverses, l’image, encadrée tel un tableau, est envahie par un brouillard, qui enveloppe, cache ou révèle des personnes. Enfants, hommes et femmes se succèdent lentement et seront « mangés, happés » par cette matière blanche. Ces actes d’apparition et de disparition se succèdent, donnant forme au passage du temps et renforçant son sentiment de fugacité, dans une atmosphère poétique.
Robert Cahen, Temps contre temps, 2014 4mn, projection vidéo en boucle, noir et blanc,sonore Image Robert Cahen Production Pixea Studio Collection de l’artiste © ADAGP Paris 2015
Robert Cahen, Temps contre temps,
2014
4mn, projection vidéo en boucle, noir et
blanc,sonore
Image Robert Cahen
Production Pixea Studio
Collection de l’artiste
© ADAGP Paris 2015

L’installation vidéo Temps contre Temps, quant à elle, s’inscrit dans une vision plus large de l’histoire de l’art en mettant en scène la rencontre entre Indestructible Objet (1923-1959) de Man Ray et Infiltration homogène pour piano à queue de Joseph Beuys (1966), ou la rencontre entre deux temporalités : celle rythmée du métronome et celle silencieuse du piano.
Ces pièces était présentées lors de l’exposition de Robert Cahen « Entrevoir » au
Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg en 2014 (MAMCS)
Ces oeuvres ont été choisies pour leur capacité à entrer en résonance avec les collections du musée du Temps, que ce soit par l’expression du passage inéluctable et éphémère du temps ou par la représentation du rythme dans un contexte musical. C’est aussi l’occasion de continuer à faire dialoguer des collections historiques sur la mesure du Temps avec des oeuvres plus contemporaines.
Commissariat scientifique
Emmanuel Guigon, directeur des musées du Centre
Laurence Reibel, conservatrice du musée du temps
Assistés de Marion Gloret, attachée de conservation
Musée du Temps
Scénographie
Thierry Maury, Pixea studio
Equipe technique des musées du Centre
Graphisme
Jean-François Devat, PAO de la Ville de Besançon
un petit bijou qui correspond bien au travail de Robert Cahen
le Catalogue d’exposition
« Temps contre Temps – Robert Cahen – Installations vidéo »
Edition, Ville de Besançon, 2015
80 pages, couleur, 9 €
ISBN 978-2-906610-38-5
La liste des expositions et des pays visités par l’artiste est immense,
vous pouvez la consulter dans le catalogue
Musée du temps
96 Grande Rue
25000 Besançon (France)
Tél. +33 (0)3 81 87 81 50
Fax : +33 (0)3 81 87 81 60
www.mdt.besancon.fr
www.facebook.com/mdt.besancon
Horaires d’ouverture
Ouvert du mardi au samedi de 9 h 15 à 12 h
et de 14 h à 18 h.
Dimanche et jours fériés de 10 h à 18 h.
Fermé le lundi et les 1er janvier, 1er mai,
1er novembre et 25 décembre.
Tarifs
Plein tarif : 5€.
Tarif réduit : 2€50
(plus de 60 ans, Amis des Musées hors
Besançon, Villes jumelées, COS Ville de
Besançon, Carte Cezam/Fracas)
Tarif réduit le samedi et tous les jours une
heure avant la fermeture du musée.
Entrée gratuite : pour les moins de 18 ans,
Entrée gratuite pour tous les dimanches et
jours fériés
Renseignements et réservations à l’Office de Tourisme.
Téléphone : 03 81 80 92 55

Nuit des Musées de Bâle

Les musées de Bâle ouvrent leurs portes la nuit !
le vendredi 16 janvier.
nuit des musées
Une nuit pour découvrir ou redécouvrir la richesse culturelle de notre voisine suisse.
Passer toute une nuit au musée, enfin une partie.
C’est l’expérience que propose chaque année la ville de Bâle, la ville où il y a un musée à tous les coins de rue ou presque !
Et pour cela, elle y met les moyens avec une quarantaine de musées et institutions participant à l’évènement, comme le Gegenwart Kunstmuseum Basel, l’Anatomisches Museum ou le Naturhistorisches Museum Basel ou encore le Musée de la musique qui inaugurera à cette occasion sa nouvelle exposition sur les guitares, sans oublier tous les autres.
Mais ce n’est pas une simple visite d’une exposition ou la découverte des collections que l’on vous propose, c’est surtout une expérience à vivre, avec des rendez-vous concoctés par chacun des participants : des visites guidées, des concerts, des lectures, des projections, des conférences, des jeux et toutes sortes d’animations.
Accès Transport, buvette etc …
Pour la nuit des musées de cette année, la Fondation Beyeler vous invite à un triple voyage de découverte :
Beyeler
les visiteurs ne pourront pas seulement partir sur les traces de l’origine du monde dans les oeuvres de Gustave Courbet ou se laisser ensorceler par les paradis aux couleurs éclatantes de Peter Doig.
Les collages vidéo fascinants de Marco Brambilla et leurs images époustouflantes transforment également la Fondation Beyeler en un spectaculaire cinéma 3D.
Des ateliers captivants et des visites guidées en plusieurs langues, un jeu dans le musée à vous couper le souffle, ainsi qu’un bar à glaces et les délices du Restaurant Berower Park complètent ce programme.
Programme de la Nuit des musées à la Fondation Beyeler :
Courbet
« L’ORIGINE DES MONDES »
16 janvier 2015, 18h00 – 02h00
Megaplex 3D Trilogy
« L’origine des mondes » de Marco Brambilla 18h00 – 02h00
L’artiste vidéo Marco Brambilla présente sa Megaplex Trilogy en 3D Civilization (2008, 3:00 min.),
marco Brambilla
Evolution (2010, 3:04 min.)
et Creation (2013, 4 min.) au musée.
Entretien avec l’artiste Marco Brambilla 20h00
Michiko Kono, Associate Curator à la Fondation Beyeler, s’entretient en anglais avec l’artiste.
Atelier 1: Les quatre éléments 18h00 – 21h00 Expériences artistiques à l’Atelier
Atelier 2: Cavernes, grottes, ténèbres nocturnes 18h00 – 23h00
Expériences artistiques au Musée Jeu dans le musée
« Couper les images en quatre » 18h00 – 24h00
Un amusant jeu d’enquête invite à explorer les fascinantes expositions
« Gustave Courbet » et « Peter Doig ».
Des animations à Fernet-Branca
Fernet Branca
Preuve en est faite encore avec la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis qui participe également à l’opération.
Elle ouvrira ses portes à partir de 18h30 avec la visite libre de l’exposition
« Prendre le temps » en présence des artistes Denis Ansel, Joseph Bey, Robert Cahen, Bernard Latuner, Guido Nussbaum et Germain Roesz, Daniel Dyminski.
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Ce dernier détruira l’une de ses œuvres pendant une performance, de 21h à 21h30.
De 18h30 à 20h, les enfants pourront participer à un workshop sur le thème du cadavre exquis.
Ils laisseront place ensuite jusqu’à 2h aux étudiants de la HEAR qui présenteront le projet Checkpoint, à la fois geste, performance, diffusion sonore, sur le corps et l’espace.
After party dans les clubs bâlois
Et la nuit n’est pas finie ! Quand les musées éteignent les lumières, ce sont les clubs qui allument les spotlights : on peut ainsi écouter de la musique dans une ambiance lounge de 22h à 2h au BKB Lounge, puis danser à partir de 2h dans les clubs de la ville : Die Kuppel, HeK, Hinterhof, Nordstern.
Attention, contrairement à l’édition française et européenne de la Nuit des Musées 2015, la Nuit des Musées bâlois n’est pas entièrement gratuite. Pour avoir accès à toutes ces animations, il faut acheter un billet, de 24 francs suisse, valable dans tous les musées participants et sur une partie du réseau de transport en commun.
Museums-Pass-Musées: Echangez votre billet de la nuit des musées contre une remise de CHF 9.- ou EUR 6,- sur présentation du Museums-Pass-Musées
(pass annuel plein tarif).
Il ne reste plus qu’à vous concocter un chouette programme.

 

Sommaire de décembre 2014

Chers lecteurs,
une année 2014 riche en expositions laisse place à un programme  2015,  alléchant,
Belle année artistique, oui l’art rend heureux,
Belles découvertes, rencontres, lectures.
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– PAUL GAUGUIN à la Fondation Beyeler
8.2.2015 – 28.6.2015

– Les Tudors (18 mars – 19 juillet 2015) Musée du Luxembourg
– Velázquez (25 mars – 13 juillet 2015) Grand Palais, galeries nationales
– Jean Paul Gaultier (1er avril – 3 août 2015) Grand Palais, galeries nationales
– Icônes américaines. Chefs-d’oeuvre du SFMOMA et de la collection Fisher (8 avril – 22 juin 2015) Grand Palais, galeries nationales
– Cap sur l’Amérique. Napoléon de Waterloo à l’île d’Aix (22 avril – 21 juillet 2015) Château de Malmaison / Musée Napoléon de l’île d’Aix Napoléon Ier ou la légende des arts (24 avril – 27 juillet 2015) Palais impérial de Compiègne
– Art Fiction, de la ville aux étoiles (22 mai – 27 septembre 2015) Vieille Charité, Marseille Echanges au Néolithique.
– La Première industrie du luxe (juin – novembre 2015) Musée national de la Préhistoire, Les Eyzies-de-Tayac
– Fragonard amoureux (16 septembre – 24 janvier 2016) Paris, musée du Luxembourg
– Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) (23 septembre – 11 janvier 2016) Grand Palais, galeries nationales
– Joie de Vivre (26 septembre – 17 janvier 2016) Lille, palais des Beaux-Arts
– Picasso et l’art contemporain (titre provisoire) (7 octobre – 29 février 2016) Grand Palais, galeries nationales
-Lucien Clergue (13 novembre – 15 février 2016) Grand Palais, galeries nationales

Anish Kapoor, sous les ors de Versailles

60 ans, sera ainsi le 8e artiste à intervenir dans les différents espaces du domaine, après l’Américain Jeff Koons en 2008, le Français Xavier Veilhan en 2009, le Japonais Takashi Murakami en 2010, le Français Bernar Venet en 2011, la portugaise Joana Vasconcelos en 2012, l’Italien Giuseppe Penone en 2013, et l’artiste coréen Lee Ufan cette année.


Sommaire de décembre :
01 décembre 2014 : Peter Doig à la Fondation Beyeler
02 décembre 2014 : Haïti au Grand Palais
11  décembre 2014 : Degas à la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe – Classicisme et expérimentation
13 décembre 2014 : Une collection abondante à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny
15 décembre 2014 : Jeff Koons restrospective à Beaubourg
24 décembre 2014 : Joyeux Noël

ST’ART 19e 2014

Capture
ST-ART est devenue, au fil de ses 18 éditions, une vitrine de l’art contemporain sous toutes ses formes et un rendez-vous culturel majeur, incontournable pour les collectionneurs et les amateurs d’art à la recherche d’oeuvres marquantes , à Strasbourg.
C’est la 2e foire française en ancienneté, après Paris, ouverte sur l’Europe et sur le monde, elle est un moment privilégié de rencontres et d’acquisition d’oeuvres.
Foire d’Art Contemporain à taille humaine, adaptée aux 30 000 visiteurs qui s’y rendent, ST-ART continue à construire son caractère unique et son rôle au milieu de la scène internationale.
 St'Art
Un peu moins conceptuelle, avec quelques traits belligérants, 90 galeries participantes,ST-ART est le rendez-vous avec des galeristes provenant de : Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg s’ajoutent ponctuellement celles originaires des Pays Bas, de Suède, de Hongrie, de Suisse, du Danemark, de Turquie, de Roumanie, de République Tchèque ou encore de Corée du Sud et du Japon Cette année, la Foire d’Art Contemporain innove et crée un espace dédié où chaque galerie pourra exposer une oeuvre à moins de 1 000 € permettant ainsi à un public plus large d’accéder à l’art sous toutes ses formes. De plus, pour la première fois cette année, une quinzaine de galeries ont été invitées à présenter, au delà de leur stand, un focus sur un artiste (one man show), un concept ou encore un espace consacré au dessin Galeries participantes : Galleria Punto Sull’Arte, Galerie Phylactère, Galerie Lazarew, Galerie Mario Bermel, Ergastule, Galerie Virginie Barrou Planquart, Radial art contemporain, Galleria Forni, Xavier Ronse Gallery
 

Silvi Simon, série de Lunes, Galerie Yves
Silvi Simon, série de Lunes, Galerie Yves Iffrig

 
La foire présente tous les ans les ouvres d’un collectionneur, cette année, c’est tout à fait original et non classique :
Madeleine Millot-Durrenberger (vidéo)
Elle met en regard des photos d’artistes, d’oeuvres connues, originales, datées et signées, avec un cartel explicatif, se donnant le rôle de passeur, en proposant un JEU, comme un exercice d’admiration et d’observation, qui aurait le courage de toucher au sacré de certaines icônes de notre mémoire collective.
Mes choix, coups de cœur et focus, arbitraires et subjectifs :
Galerie Chantal Bamberger – Strasbourg,
 Gérard Titus-Carmel
Gérard Titus-Carmel

Peintre, dessinateur et graveur, Gérard Titus-Carmel s’est formé à la gravure et à l’orfèvrerie à l’École Boulle à Paris de 1958 à 1962 et réalise depuis une oeuvre très liée à l’écriture, la poésie et la littérature. Travaillant par série autour d’un objet ou d’un thème, ce qui l’amène à concevoir des installations où c’est un objet qui se dégrade.
Gérard Titus-Carmel vient d’être couronné, le 19 novembre 2014, du Grand Prix artistique (Peinture) de la Fondation Simone et Cino del Duca en 2014, par l’Académie des Beaux Arts de Paris.

« Ces derniers temps, une flore inconnue s’est sournoisement développée dans l’espace de l’atelier. Des conditions particulièrement favorables ont sans doute aidé sa forte croissance, presque monstrueuse : palmes souples et alanguies, feuilles acérées achevant un fouillis de tiges tordues qu’on devine élastiques et difficilement cassantes, bouquets épineux et buissons fous sont montés à l’assaut des murs, les couvrant déjà à demi. Il s’agit maintenant d’élaguer, d’étêter, de couper et d’égaliser : je ferai, me dis-je, une haie droite et bien taillée de cette forêt sans âge et si peu respirable que l’envie de border de bandes de couleur, en haut et en bas, ces grands fusains noirs, afin d’en contenir l’expansion, m’est naturellement venue à l’esprit. Comme s’il s’agissait d’intimer à cette touffeur l’ordre de s’en tenir là, à une hauteur qui n’est pas à dépasser et, du même coup, d’en estimer la formidable vitalité à la seule échelle de mon corps. Autrement dit, j’ai pris mesure de mon corps à toiser cet exubérant jardin. « 

Feuillées Le Temps qu’il fait 2004
On se souvient de son travail sur le retable d’Issenheim

Gérard Titus-Carmel
Françoise Pétrovitch
L’ESGAA propose sur son stand une exposition consacrée à l’artiste Françoise Pétrovitch. L’installation de 5 à 7 cages en verre, où des coeurs, des petites créatures, des parties du corps, sont emprisonnés ou prêts à s’évader.  Les oeuvres sont  réalisées avec la collaboration du Centre International d’Art Verrier de Meisenthal.

Françoise Pétrovitch
Françoise Pétrovitch

et la jeune chinoise Huiyu YAN créant des roses, des sculptures en verre, travaillant sur la transparence, les reflets, des splendeurs
Huiyu YAN
Huiyu YAN

Galerie Bertrand Gillig – Strasbourg,
Laure ANDRE
Elle se définit elle-même comme plasticienne, car elle exerce son art sur tous types de médias, dont les plus incongrus, comme des pétales de monnaies du pape, des hosties, des boites d’entomologie, des napperons, des robes, etc … elle a même réalisé des oeuvres en moulage de chocolat. Son propos s’architecture autour de la mémoire : souvenirs des défunts, des objets qui leur ont appartenu, de la trace qu’ils ont laissée de leur passage sur terre, et notamment l’entretien de celle-ci à travers les actes de dévotion. De ceci découle aussi un travail sur la mort et sur la peur de la blessure et de l’accident. Sans oublier son évocation, sur Oradour sur Glanes à partir d’archives, trouvées dans un grenier de la famille.
Merveilleux travail tout de finesse et de délicatesse.
Laure André
Laure André

Galerie Arnoux – Paris,
A l’écart des modes passagères la Galerie Arnoux s’est donné pour vocation, depuis bientôt 30 ans, de faire découvrir ou redécouvrir les avant-gardes abstraites des années 50. Parallèlement au « deuxième marché », elle se consacre essentiellement à des expositions ou rétrospectives de peintres ou sculpteurs, le plus souvent en exclusivité, dont elle soutient le travail à long terme.! L’abstraction des années 50 est sans aucun doute l’un des principaux mouvements d’avant-garde du siècle dernier. Il commence enfin à prendre la place qu’il mérite auprès des collectionneurs avertis heureux de trouver, notamment à la galerie, des oeuvres historiques à des conditions financières encore abordables.
Arnoux Galerie
Galerie Pascal Gabert (vidéo)
Galerie Christophe Fleuroy
avec ses fidèles Waydelich, Montanaro etc ..

Christophe Fleuroy
Une galerie coréenne
« Les œuvres ne sont pas à vendre ».
La peintre coréenne Hwang Eun Sung en habit d’apparat explique :
« Les œuvres appartiennent à une fondation, qui nous a fait venir ici. Je souhaite juste me faire connaître et partager mes émotions. Je suis chrétienne, très pratiquante, et peindre est comme prier pour moi. Vous voyez cette ligne verticale dans la peinture ? Cela traduit le moment où la foi me touche. »
Oeuvres assez hermétiques, mais je vais me plonger dans le catalogue remis par son fils, et commenté par le critique d’art Patrick Gilles Persin présent dans la galerie
Hwang Eun Sung
Hwang Eun Sung


L’Estampe – Strasbourg,
présente ses dernières éditions de Erro, Adami, Klasen, Villeglé, et Hervé Di Rosa, mais continue de présenter et de soutenir activement des artistes d’autres mouvements comme Tony Soulié ainsi que des artistes régionaux tels que Christophe Hohler, Roger Dale et Raymond Waydelich.
ERRÓ
Influencé par la culture populaire autant que par la BD, nous retrouvons dans les oeuvres qu’il nous propose une palette d’images inscrites dans l’histoire de l’art sous forme de référence à Fernand Léger, Lichtenstein, Picasso… La technique de l’aquagravure contribue à donner une nouvelle forme à ses compositions hautes en couleurs et en références.
Erro et Di Rosa
 
Un émule de Tinguely, Jacques Leblanc
récupérant la ferraille pour créer des oeuvres hétéroclites, essentiellement des navires et des grues.
Jacques Leblancphotos de l’auteur
vidéos Ouvre tes yeux
Ouvretesyeux