Sommaire du mois de janvier 2018

Pastel de Nicolas Party
Fondation de l’Hermitage Lausanne

01 janvier 2018 :  Voeux 2018
03 janvier 2018 : Nuit des musées bâlois 2018
05 janvier 2018 : Le jardin secret des Hansen,
la collection Ordrupgaard
08 janvier 2018 : L’art du pastel de Degas à Redon
10 janvier 2018 : Claude Monet, Collectionneur
11 janvier 2018 :  Cours Publics 2018
13 janvier 2018 :  Cristina De Middel « Muchismo »
16 janvier 2018 :  FOLLOWERS – la HEAR
21 janvier 2018 : Joseph BEY – Le murmure des ombres
24 janvier 2018 : Women House à la Monnaie de Paris
26 janvier 2018 : Sofia Hultén – Here’s the Answer,
What’s the Question?
29 janvier 2018 : Hélène de Beauvoir, Artiste et femme engagée

Claude Monet, Collectionneur

Claude Monet, le plus célèbre des peintres impressionnistes,
fut aussi le plus secret de leurs collectionneurs. A l’exception
de ses estampes japonaises, on ignore les chefs-d’oeuvre qu’il
a réunis tout au long de sa vie. Ils constituent pourtant
le panthéon artistique et sentimental du maître de Giverny.
C’est un ensemble aussi rare qu’exceptionnel, qu’il ne montrait
qu’à ses amis proches.

Légataire universel du fils du peintre, dépositaire du premier
fonds mondial d’oeuvres de Claude Monet ainsi que de
certaines oeuvres de ses amis, le musée Marmottan Monet
a entrepris de reconstituer la collection personnelle
du chef de file de l’impressionnisme.

En partie dispersée à sa mort et tombée depuis dans l’oubli,
il aura fallu mener une étude approfondie – digne d’une enquête
policière – pour reconstituer cet ensemble disparu
et établir la date et les circonstances dans lesquelles peintures,
dessins, sculptures entrèrent à Giverny.

L’exposition présente une centaine d’oeuvres provenant
du musée Marmottan Monet, mais aussi des Etats-Unis,
d’Amérique Latine, du Japon et d’Europe.
Le Moma, Le Metropolitan Museum de New York,
la National Gallery de Washington, les musées de Houston,
de San Francisco, de Saint-Louis, le Musée de Sao Paulo,
le Musée National d’art occidental et le Sompo Museum à Tokyo,
La Staatsgalerie de Stuttgart, le musée de Langmatt à Baden,
le musée d’Orsay et le musée Rodin à Paris ainsi que plusieurs
collections particulières ont prêté certains de leurs fleurons.
On retrouve Delacroix, Corot, Boudin, Jongkind, Manet,
Renoir, Caillebotte, Cézanne, Morisot, Pissarro,
Rodin, Signac et Toulouse-Lautrec. Au-delà de ses grands noms,
Monet nous fait découvrir d’autres talents :
Paul Baudry, Carolus-Duran, Jules Chéret, Henri Fantin-Latour,
Jean-Louis Forain, Constantin Guys, Jean-Jacques Henner,
Charles Lhullier, Georges Manzana et Lucien Pissarro
(deux des fils de Camille Pissarro), Gilbert de Séverac.
Le parcours retrace l’histoire inconnue de la collection
et les différentes phases de sa constitution.
Durant sa jeunesse, Monet, sans le sou, ne peut acquérir
d’oeuvre d’art. Les peintures qu’il réunit sont avant tout
des cadeaux : des portraits de lui et de sa première épouse,
Camille peints par ses proches durant leurs années de
compagnonnage.
Une imposante toile de Manet représentant le
couple dans le bateau-atelier connu sous le titre Monet
peignant dans son atelier (Stuttgart, Staatsgalerie)
est au coeur de cette section qui compte de nombreuses
toiles de Renoir dont Madame Monet et son fils au jardin
(National Gallery, Washington).
Vient ensuite le temps des échanges et de la reconnaissance mutuelle.
A Rodin, Monet offre une toile de Belle-Ile contre un
bronze : Jeune mère à la grotte (Musée Marmottan Monet).
Le peintre possède également deux plâtres dont Bacchantes
s’enlaçant dédicacée sur la base :
« Au grand maître C. Monet, son ami Rodin » (collection particulière),
l’une des découvertes de l’exposition, présentée pour la première
fois au public. Dans cette section, sont également montrées
les oeuvres de Caillebotte et de Berthe Morisot.
Si certaines sont offertes par leur auteur de leur vivant
au maître d’autres tels Chrysanthèmes de Caillebotte
(Paris, musée Marmottan Monet) et de Julie et Laërte de
Berthe Morisot (Paris, musée Marmottan Monet) sont
reçues par le peintre en souvenir de ses amis défunts.

Dorénavant Monet porte le plus grand intérêt aux oeuvres
qui enrichissent sa collection. Il les sélectionne avec attention.
C’est le cas de Paysannes plantant des rames (Sheffield Museum)
de Pissarro que son auteur destinait aux musées nationaux
et que Monet choisit en remerciement de l’aide apportée
à son ami pour l’achat de sa maison.
A partir des années 1890, la situation financière de Monet
s’améliore. L’artiste achète de nombreuses oeuvres d’art.
C’est le moment où il acquiert des souvenirs de ses prédécesseurs :
aquarelles, pastels, dessins et peintures parmi lesquelles

il faut citer Corot « Ariccia, Palais Chigi » (musée Langmatt)
et « Rue en Avignon » de Jongkind (Paris, musée Marmottan Monet).
Monet se fournit auprès des marchands de Renoir et de
Cézanne qui sont les deux artistes les mieux représentés de
sa collection. Il débourse d’importantes sommes pour Baigneuse
assise (Metroplitan Museum, New York) et Mosquée.

Fête arabe (musée d’Orsay, Paris) de Renoir. Parmi les nombreux
Cézanne qu’il emporte, citons l’un de ses plus grands chefs-d’oeuvre :
Le Nègre Scipion (Museu de Arte, São Paulo) exceptionnellement
prêté pour l’exposition.
A partir de 1892, Monet acquiert également plusieurs portraits
de la famille de sa seconde épouse, Alice Hoschedé.
(Carolus-Duran)

Les effigies de sa femme, de ses beaux-enfants et de leur père,
Ernest Hoschedé leurs sont offerts. Un portrait de son beau-fils
Jacques Hoschedé enfant peint par Manet en 1876 et intitulé

Garçon dans les fleurs (Tokyo, Musée National d’art occidental),
est quant à lui au coeur d’une bataille judiciaire qui déchire
la famille au lendemain de la mort d’Alice et révèle
un aspect tout à fait inconnu de sa vie de Monet.

Une large sélection d’estampes japonaises provenant de la maison
de Giverny rend hommage à l’aspect le mieux connu de la collection
de Claude Monet. Considérée comme ayant peu de valeur à
la mort du peintre comme c’est aussi le cas des Nymphéas
exposés dans leur continuité, ces oeuvres restent dans la
demeure du peintre pendant de nombreuses années tandis
que les Corot, Cézanne, Manet et autre Renoir sont vendus
à grand prix par le fils du peintre, Michel, dès 1927.
Pour la première fois depuis lors, la collection dispersée
de Claude Monet renait en son musée,
le musée Marmottan Monet.

A signaler la circulation extrêmement difficile au milieu
des groupes 😡
Exposition se termine le 14 janvier 2017

L’art du pastel de Degas à Redon

Jusqu’au 8 avril 2018
C’est au Petit Palais  que sont présentés pour la première
fois au public un ensemble de 130 pastels
, tous issus
de ses collections.

Charles Léandre

Cette exposition est l’occasion de faire découvrir
aux visiteurs un pan assez méconnu de l’histoire de cette
technique délicate,  en offrant un panorama des principaux courants
artistiques de la seconde moitié du XIXe siècle, de l’Impressionnisme
au Symbolisme. Hormis quelques pièces souvent
reproduites, ces oeuvres, très fragiles, sont pour la plupart
inédites. Elles sont montrées de manière exceptionnelle
pendant six mois avant de retourner en réserve.
Le pastel est souvent associé au XVI I Ie siècle, véritable âge d’or
de cette technique. Cependant, les générations qui suivent les célèbres
portraitistes Rosalba Carriera (1674-1757) et Maurice Quentin
de la Tour (1704-1788) se détournent, pour la plupart de ce médium.
Ni David, ni Ingres ne l’adoptent.
Léon Riesener

Au XIXe siècle le pastel devient
progressivement un genre autonome, apprécié des artistes romantiques
comme Léon Riesener et des peintres réalistes qui utilisent
cette technique pour des sujets variés. C’est dans le dernier quart
du XIXe siècle puis au début du XXe siècle, que le pastel bénéficie
d’un véritable renouveau dont témoignent la grande majorité des
oeuvres présentées au Petit Palais.
Le parcours de l’exposition est organisé autour de cinq sections.
À la fois chronologique et thématique, il s’attache à présenter
les différents courants esthétiques et leur cercle d’artistes afin
de montrer que le pastel est un outil d’expérimentation au service
d’une forme de modernité.L’exposition commence en 1800 avec La princesse
Radziwill d’Elisabeth Vigée-Lebrun
et s’achève
vers 1930 avec La Roseraie de Ker-Xavier Roussel mais la
grande majorité des oeuvres exposées sont datées entre 1860
et 1920. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir les fleurons de la
collection avec des oeuvres impressionnistes
Berthe Morisot

de Berthe Morisot, Auguste Renoir, Paul Gauguin, Mary Cassatt
et Edgar Degas
, mais aussi l’art plus mondain d’un James Tissot,
de Jacques-Émile Blanche, de Victor Prouvé ou de Pierre Carrier-Belleuse.
Pierre Carrier Belleuse

Point d’orgue de cette collection, un très bel ensemble d’oeuvres
symbolistes sont présentées avec des artistes comme Lucien Lévy-Dhurmer,
Charles Léandre, Alphonse Osbert, Émile-René Ménard ,
artistes dont j’ignorai l’existence jusqu’à présent. Plusieurs pastels
remarquables d’Odilon Redon.
Lucien Levy-Dhurmer

L’exposition est aussi l’occasion d’initier les visiteurs à la technique
du pastel et à la question de la conservation des oeuvres sur papier,
particulièrement sensibles aux effets de la lumière et qui ne peuvent
donc être exposées de façon permanente.
Armand Guillaumin

La technique du pastel infiniment séduisante par sa matière et
ses couleurs, permet une grande rapidité d’exécution et traduit
une grande variété stylistique : de la simple
esquisse colorée, souvent étape préparatoire aux tableaux,
aux oeuvres achevées, le pastel est à la croisée du dessin et de
la peinture.
L’exposition est accompagnée par la publication du catalogue
raisonné de la collection.
COMMISSARIAT :
Gaëlle Rio : conservatrice au Petit Palais, chargée des
collections d’arts graphiques des XVI I Ie-XXe siècles
Une application gratuite pour smartphone accompagne les visiteurs.
Un parcours thématique est également disponible sur le portail
des collections de Paris Musées et permettra de prolonger
et d’approfondir la visite de l’exposition :
http://parismuseescollections.paris.fr/fr
 

Le jardin secret des Hansen, la collection Ordrupgaard

C’est jusqu’au 22 janvier 2018
Je m’étais juré de ne plus revenir dans ce musée, trop exigu,
mais alléchée par l’affiche, j’y suis retournée.
Une amélioration, dans le vestiaire ouvert à tous vents,
il y a des casiers pour ranger ses affaires.

Le Musée Jacquemart-André, présente  la collection d’Ordrupgaard
constituée par un couple féru d’art, les danois Wilhelm (1868 – 1936)
et Henny (1870 – 1951) Hansen. Homme d’affaires passionné d’art,
esprit indépendant et visionnaire, Wilhelm Hansen assemble en
seulement deux ans entre 1916 et 1918 une collection unique en
Europe d’œuvres représentatives de l’impressionnisme et du
post-impressionnisme de la seconde moitié du XIXe et du début
du XXe siècle. Une sélection de plus de 40 tableaux est présentée
pour la première fois à Paris, au Musée Jacquemart-André.

Alfred Sisley

De Corot à Cézanne et Matisse, en passant par les paysages
changeants de Monet, Pissarro, Sisley et les doux portraits
de Renoir, Morisot ou Gonzalès, l’exposition permet de découvrir
des trésors peu connus en France. Sont également mis à l’honneur
des artistes aussi emblématiques que Degas, Manet ou Courbet,
avant un final consacré à l’art vibrant et sensuel de Gauguin.
Renoir

Après le Musée Jacquemart-André, l’exposition sera présentée
dans d’autres musées d’envergure en Europe et dans le monde,
comme le Musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa.
Wilhelm et Henny Hansen, les fondateurs
Paul Gauguin, la Petite Rêve

Né à Copenhague le 27 novembre 1868, Wilhelm Hansen
s’est bâti une remarquable carrière dans l’assurance en fondant
la compagnie danoise Dansk Folkeforsikringsanstalt et en
dirigeant Hafnia, une autre compagnie d’assurance danoise.
D’esprit indépendant et visionnaire, Wilhelm Hansen
s’est passionné pour l’art, et plus particulièrement pour l’art français,
qu’il a collectionné pour son plaisir, mais aussi pour lui donner
une large audience au Danemark.
Il a d’ailleurs organisé à Copenhague des expositions d’envergure
présentant des prêts d’importants musées français.
Odilon Redon

Il fait la rencontre de sa femme Henny en 1887, lors d’une
représentation au Théâtre Royal. Ils se marient le 30 octobre 1891
et adoptent leur fils, Knud Wilhelm, en 1908.
L’intérêt de Wilhelm Hansen pour l’art remonte à ses années d’études :
son ami Peter Hansen, qui deviendra l’un des membres du collectif
de peintres danois Fynboerne, l’introduit dans le milieu artistique.
Certains de ces artistes deviendront des intimes de Wilhelm et Henny
qui, tout au long de leur vie, vont étoffer leur collection en y intégrant
des peintures d’artistes danois, puis des œuvres majeures des
impressionnistes français.
Edgar Degas

Ordrupgaard, le lieu
En 1916, Wilhelm et Henny Hansen achètent un terrain près
d’Ordrup Krat, au nord de Copenhague, et font appel à l’architecte
Gotfred Tvede pour y construire une résidence d’été.
Leur engouement pour ce lieu les décide finalement à en faire
leur résidence principale et à y inclure une galerie d’art pour
abriter leur collection de peintures françaises.
Edouard Manet

Imposant manoir, Ordrupgaard a été conçu comme une
demeure lumineuse, dont les nombreuses fenêtres, le jardin d’hiver
et la serre permettent un dialogue inspirant avec le parc environnant.
Le manoir et la collection sont inaugurés le 14 septembre 1918.
Dès cette date, les Hansen prévoient une ouverture hebdomadaire
au public de leur collection, fidèles à leur volonté d’offrir à l’art français
une large audience au Danemark.
L‘application smartphones et tablettes
Cette application vous permet de découvrir les plus belles œuvres
de l’exposition grâce à 20 commentaires d’oeuvres et la bande-annonce
de l’exposition. Une visite en très haute définition avec une
profondeur de zoom exceptionnelle !

Tarif : 2,99 €

Sommaire du mois de décembre 2017

Lucien Levy-Dhurmer
L’hymne à la Joie, Beethoven, l’Appassionata

02 décembre 2017 : La Fondation Beyeler
03 décembre 2017 : Sols, murs, fêlures, La Régionale à la Kunsthalle de Mulhouse
04 décembre 2017 : Les Vagamondes festival des cultures du Sud (6e édition)
06 décembre 2017 : Anders Zorn
10 décembre 2017  : Les aléas des spectacles publics
16 décembre 2017 :  Hommage à Malou Willig
18 décembre 2017 :  David Hockney
19 décembre 2017  : Malick Sidibé Mali Twist
21 décembre 2017 :  America ! America ! How real is real ?
23 décembre 2017 :  Gilgian Gelzer / Raul Illarramendi – streaming
24 décembre 2017 :  Raúl Illarramendi
25 décembre 2017 :  Joyeux Noël

Sommaire du mois de novembre 2017

vue depuis le Centre Pompidou

01 novembre 2017 : Fonte – Anna Katharina Scheidegger
02 novembre 2017 : KUNSTAR
03 novembre 2017 : Les poissons des grandes profondeurs ont pied – Yves Chaudouët
04 novembre 2017 : CÉZANNE. Métamorphoses
05 novembre 2017 : Corps et Visages
06 novembre 2017 : Collection Beyeler / Coopérations
11 novembre 2017 : Gauguin l’alchimiste
13 novembre 2017 :  Romains des villes, Romains des champs ?
20 novembre 2017 : ST’ART 2017
26 novembre 2017 : André Derain 1904 – 1914. La décennie radicale
28 novembre 2017 : Marianne Maric, les filles de l’Est et les autres

André Derain 1904 – 1914. La décennie radicale,

« Le Louvre est mon obsession » André Derain
Celui que Gertrude Stein appelait :
« le nouveau Christophe Colomb de l’art moderne »
a inventé un style nouveau.
Le Centre Pompidou présente
André Derain 1904 – 1914. La décennie radicale,
un nouveau regard porté sur l’œuvre de cet artiste
majeur du 20e siècle, avec pour ambition de retracer
les étapes du parcours de l’artiste avant-guerre, moment
où le peintre participe aux mouvements d’avant-garde
les plus radicaux.

André Derain, Autoportrait à la pipe, 1913/14

Quelques ensembles exceptionnels sont réunis pour
l’exposition : la production estivale de 1905 à Collioure,
la série des vues de Londres et les très grandes compositions
autour des thèmes de la danse et des baigneuses.
André Derain le Séchage des voiles 1905

L’art d’André Derain n’a pas donné lieu à de grandes
monographies depuis la rétrospective que
le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris a consacré
à son œuvre en 1994, soit depuis plus de vingt ans.
Ce peintre français a joué un rôle moteur et intellectuel
dans l’éclosion des deux grandes avant-gardes du début
du 20e siècle, le fauvisme et le cubisme.
Il engage en solitaire un retour précoce au réalisme,
annonçant tous les mouvements figuratifs de réalisme
magique, depuis l’Ingrisme de Picasso, la peinture
métaphysique de De Chirico ou la Nouvelle Objectivité allemande.
L’œuvre d’avant-guerre de Derain, d’une très grande
inventivité et audace, est fascinante.

Proche de Maurice de Vlaminck et d’Henri Matisse,
puis de Georges Braque et de Pablo Picasso, André Derain
se confronte avec force au fauvisme et au cubisme et
développe jusqu’à la Première Guerre mondiale une
œuvre puissante. Multipliant les expérimentations plastiques,
il aborde la peinture, le dessin, la xylographie, la sculpture,
la céramique, le cinéma, et pratique jusqu’à la fin de sa vie,
en parallèle de sa peinture, la photographie…

La conception de cette exposition s’appuie sur une
exploration des archives inédites de Derain
ses photographies, sa collection d’estampes et de
reproductions d’œuvres d’art, ses écrits et sa correspondance
– et éclaire de manière sensible et inédite une sélection
de ses œuvres les plus emblématiques, par des
contrepoints visuels forts : les photographies prises par
André Derain, ses références artistiques atypiques telles
que les gravures d’Epinal, les objets maoris copiés au
British Museum en 1906 ou les sculptures africaines
de sa collection.
L’exposition présente environ 70 peintures ainsi qu’un
ensemble important d’œuvres sur papier – aquarelles,
dessins, carnets de croquis, gravures -, des sculptures,
une cinquantaine de photographies, des sculptures
maories et africaines, des céramiques…

Commissaire : Mnam/Cci, Cécile Debray
un audio-guide gratuit vous accompagne pour
14 oeuvres à télécharger sur le site du musée,
ou en scannant le qr code

Jusqu’au 29 janvier 2018

Sommaire du mois d'avril 2017

Kirchner : Erna mit Japanschirm
Zurich

Erna Schilling
01 avril 2017 :

Jardins au Grand Palais

Si vous possédez une bibliothèque et un jardin,
vous avez tout ce qu’il vous faut.
Cicéron

fresque de la Maison du Bracelet d’or de Pompéi

Jardins se veut un modeste écho à la phrase, souvent
reprise mais essentielle, de Foucault :
« Le jardin, c’est la plus petite parcelle du monde et puis
c’est la totalité du monde. »

150 ans après la publication de l’ouvrage fondateur
d’Arthur Mangin, Les Jardins : histoire et description et
quarante ans après l’exposition déterminante de la Caisse
nationale des monuments historiques et des sites en 1977,
Jardins, 1760-1820. Pays d’illusion, terre d’expérience,
l’engouement que suscite le patrimoine vert en France ne se
dément pas, avec aujourd’hui 22 000 parcs et jardins
présentant un intérêt historique, botanique ou paysager,
dont près de 2000 sont inscrits ou classés au titre des
monuments historiques. Jardins, dont le titre entend
refléter sobrement toute la diversité du sujet, considère à
la fois l’histoire de l’art des jardins et l’histoire des expositions
sur ce thème, qui n’a que rarement retenu l’attention
des institutions culturelles.
Giuseppe Penone
Verde del bosco con camicia [Vert du bois avec
chemise]
1984
Frottage de feuilles et couleur végétale

Si sa présence au musée semble fondée sur une
contradiction –le jardin, monument vivant, par nature
changeant, éphémère et in situ, n’est-il pas l’objet par
excellence d’une exposition impossible ? –
les liens entre le musée et le jardin sont en vérité étroits.
Lieux de savoir et de plaisir, qui naissent,
grandissent et meurent, ils sont aussi un espace
que peut arpenter, à son rythme, le visiteur.
Koîchi Kurita Soil Library/Loire [Bibliothèque de terres/Loire]
2017
400 terres provenant de la région de la Loire (de
sa source à la mer) et papier japonaisLe sujet est étudié dans sa définition essentielle : comme enclos,
entité délimitée au sein d’un territoire, espace
mis en scène et donc miroir du monde. Présenté dans les
Galeries nationales du Grand Palais, ce rassemblement
pluridisciplinaire de peintures, sculptures, photographies,
dessins, films, etc., n’est ni une histoire complète de l’art des
jardins, ni un état des lieux qui prétendrait à l’exhaustivité.
Albrecht Dürer

Des notions connexes, comme celle de nature, sont tenues
à l’écart d’un propos fermement centré sur son sujet mais
qui entend néanmoins montrer, comme dans un grand collage,
le jardin comme oeuvre d’art totale, qui éveille tous les sens,
et poser la question essentielle de la représentation.
Vue de l’exposition Jardins

Le parcours thématique, où s’entremêlent l’histoire de l’art
et celle des sciences, est construit comme une promenade
où le jardin « réel » – ni littéraire, ni symbolique, ni philosophique
– est entendu à la fois comme ensemble botanique
et construction artistique.
Gustave Klimt

Cette exposition « jardiniste », un mot d’Horace Walpole
repris par Jean-Claude-Nicolas Forestier, entend défendre
le jardin comme forme d’art et ses créateurs comme artistes.
Jardins se concentre sur les expérimentations menées
en Europe – et plus particulièrement en France – de la Renaissance
à nos jours. Si le jardin médiéval est souvent le point de
départ des grands panoramas de la discipline, l’histoire de l’art
comme celle de la botanique invitent à privilégier un autre
commencement.
Leopold Blaschka et Rudolf Blaschka, verre

A la Renaissance, les savants et les artistes
animés par une nouvelle démarche critique relisent
les sources antiques – illustrées par la présence inaugurale,
au sein de l’exposition, d’une fresque de la Maison du Bracelet
d’or de Pompéi – à la lumière d’une observation minutieuse de
la plante. Ces réinterprétations, accompagnées de véritables
révolutions artistiques incarnées par les extraordinaires
dessins d’Albrecht Dürer, conduisent aussi à la création
à Padoue (1545) du premier jardin botanique. Si les plantes y
sont toujours cultivées pour leur rôle utilitaire, leur
rassemblement a désormais aussi une vocation démonstrative
et sert de support à l’enseignement scientifique.
Cézanne, le Jardinier Vallin

L’hortus conclusus médiéval se brise et s’ouvre au monde,
avec des jardins qui s’enrichissent des découvertes des
grands explorateurs ; il s’ouvre aussi au paysage, entre
dans le champ des arts et devient un véritable projet pictural
pour des artistes qui disposent, notamment grâce à la
perspective, d’outils de représentations inédits et révolutionnaires.
De la petite touffe d’herbe d’Albrecht Dürer au
« jardin planétaire » de Gilles Clément, les jeux d’échelles
constituent un fil rouge de ce parcours. La visite commence avec
la terre, prélude à un vaste ensemble qui met à l’honneur les
éléments premiers et le vocabulaire des jardins.
Si l’exposition commence avec la bibliothèque de
Koîchi Kurita, elle se termine poétiquement avec les
deux vallons de pollen de fleurs de châtaignier
de Wolfgang Laib.
Wolfgang Laib sans titre 2015

Jusqu’au 24 juillet 2017
Grand Palais
accès square Jean Perrin
commissariat : Laurent Le Bon, conservateur général du
patrimoine, président du Musée national Picasso, Paris
commissaires associés : Marc Jeanson, responsable de l’Herbier
national du Museum national d’histoire naturelle ;
Coline Zellal, conservatrice du patrimoine, Musée national Picasso, Paris
scénographie : Laurence Fontaine

Tous les jardins sont sur France Culture !
à (ré)écouter sans modération
23/03/2017 – 17:59 —

Les 18 et 19 mars derniers, la nature était l’invitée d’honneur des ondes
de France Culture.
Voici une petite sélection d’émissions diffusées
pendant ces deux journées exceptionnelles sur
France Culture autour du thème du jardin.
A (ré)écouter ou podcaster sans modération ! 

 

Sommaire de février 2017

Totem, vibrations chamaniques, installation vidéo de
Robert Cahen réalisée pour le lieu, sera exposée dans
le hall de la Fonderie à Mulhouse du 14 mars au 1er avril 2017.

Mulhouse Art Contemporain présente, dans le cadre du
week-end de l’art contemporain,
du 17 au 19 mars 2017
une œuvre de l’artiste vidéo Robert Cahen.
L’association poursuit en cela son objectif principal
qui consiste à faire partager à tous les publics
la découverte des expressions multiples
de l’art contemporain, dont la vidéo est devenue,
ces dernières décennies, un des modes majeurs.
Dans cette discipline, il apparaît pertinent
d’offrir à Robert Cahen, l’un des représentants
majeurs y compris au plan international, de cette
écriture créative, une visibilité dans
sa propre ville.
Le choix du lieu, la Fonderie, la collaboration
avec La Kunsthalle, l’intégration de cette proposition
au week-end de l’art contemporain, illustrent
cette volonté de diffusion et de promotion de l’art
contemporain dans l’espace public mulhousien.
Vernissage-rencontre : mardi 14 mars à 18h00

Sommaire de Février 2017 :
01 février 2017 : Stephen Cripps. Performing Machines
05 février 2017 : De la Tête aux Pieds, dans la collection Würth
13 février 2017 :  L’OEil du collectionneur
15 février 2017 :  Thibaut Cuisset – « Campagnes françaises »
18 février 2017 :  Sigmar Polke, Alchimie et Arabesques
22 février 2017 :  Ane Mette HOL
25 février 2017 :  Collection Beyeler / L’Originale