Sommaire du mois d’avril 2023

30 avril 2023 : Jean Michel Basquiat Soundtracks
22 avril 2023 : Roger Ballen. Call of the Void
13 avril 2023 : Vermeer l’unique
12 avril 2023 : Le Martyre de sainte Catherine de Simon Vouet
09 avril 2023 : Petit mot de Pâques

Jean Michel Basquiat Soundtracks

Jean-Michel Basquiat, Toxic, 1984, Fondation Louis Vuitton, Paris.
218,5 x 172,5 cm, acrylique, bâton à l’huile et collage de photocopies
sur toile.

Jusqu'au 30 JUILLET 2023 à la Philharmonie de Paris
La Philharmonie de Paris, East side, et la Fondation Louis Vuitton, West side, se réjouissent de développer une collaboration inédite construite sur la complémentarité de leur programmation dédiée à l’oeuvre de Jean-Michel Basquiat. Tandis que, West side, sera présenté le travail à quatre mains de Basquiat et Andy Warhol, l’oeuvre du peintre sera exposée et dévoilée,
East Side, dans sa dimension proprement musicale. Now’s the Time…
Commissaires de l’exposition
Vincent Bessières, commissaire invité par le Musée de la musique – Philharmonie de Paris
Dieter Buchhart, commissaire invité
Mary-Dailey Desmarais, conservatrice en chef du MBAM
Nicolas Becker, designer sonore
Une exposition co-organisée par le Musée des beaux Arts de
Montréal et la Philharmonie de Paris.
Basquiat amateur éclectique

Les improvisations visionnaires de Charlie Parker ou le feu enlevé des airs de la Callas, les chants des bluesmen ou ceux des griots, les symphonies
de Beethoven, le Boléro de Ravel et tant d’autres musiques encore forment la toile de fond sonore de la pratique picturale de Jean-Michel Basquiat. Ceux qui
d’ailleurs sont venus dans son atelier se souviennent que le peintre travaillait toujours en écoutant de la musique. Basquiat a en effet vécu, peint, dansé,
inventé et transgressé à une époque où New York connaissait l’une des périodes les plus créatives de son histoire musicale, avec la naissance de nouveaux sons urbains comme la no wave, la new wave et le hip-hop. L’artiste a fait même une brève carrière de musicien au sein du groupe très expérimental Gray, fondé en 1979 avec Michael Holman. Comment lire ou comprendre la prégnance de cet art dans son imaginaire ? Qu’est-ce que la musique dans l’oeil du peintre Basquiat ? Et peut-on « entendre »
ses oeuvres ? …………….extrait
Olivier Mantei
Directeur général de la Philharmonie de Paris
Marie-Pauline Martin
Directrice du Musée de la musique

BASQUIAT ET LA MUSIQUE

Basquiat Soundtracks est la première exposition consacrée au rôle de la musique dans l’art de Jean-Michel Basquiat (1960-1988), artiste parmi
les plus fascinants du XXe siècle. Né à Brooklyn, de père haïtien et de mère portoricaine, Basquiat a baigné dans l’effervescence musicale de New
York à la charnière des années 1980, marquée par l’émergence de nouvelles formes urbaines telles que la no wave et le hip-hop. Puissante et audacieuse, son expressivité s’est développée en prise avec ce paysage sonore, donnant naissance à une oeuvre qui doit aussi bien à l’art de la rue qu’à la tradition occidentale, questionnant les conventions esthétiques et révélant
une sensibilité tout à la fois critique et poétique.


Grand amateur de musique, Basquiat possédait, dit-on, une collection de plus de 3 000 disques allant du classique au rock en passant par le zydeco, la soul,
le reggae, le hip-hop, l’opéra, le blues et le jazz.
Dans son atelier, plusieurs sources sonores pouvaient coexister simultanément. Cependant, la musique est loin d’avoir seulement formé une trame sonore à sa
vie et à sa pratique. Commençant par une évocation, riche d’archives, des scènes musicales fréquentées par l’artiste à New York dans les années 1970 et 1980, l’exposition met en lumière ses expériences en tant que musicien et producteur de disque. Explorant en détail son imaginaire sonore, elle examine les nombreuses références qui parsèment son travail, révélant combien la musique a informé ses représentations et influencé ses processus de composition. La façon dont Basquiat l’a inscrite dans ses oeuvres témoigne,
en outre, de son intérêt profond pour l’héritage de la diaspora africaine et de sa conscience aiguë des enjeux politiques liés aux questions raciales aux
États-Unis. La musique apparaît ainsi comme une célébration de la créativité artistique noire tout en pointant les complexités et les cruautés de l’histoire.
Elle offre une clé d’interprétation à une oeuvre qui, dans son auto-invention, est parvenue à intégrer le beat d’une époque, le blues d’un peuple, le geste du
sampling et les symphonies épiques d’une modernité mouvementée.

IMMERSION SONORE DANS UNE OEUVRE FOISONNANTE

Par la réunion d’une centaine d’oeuvres, cette exposition s’offre comme une expérience immersive dans les lieux et les sons qui ont façonné le parcours de
Basquiat et alimenté son inspiration. Audacieuse, la scénographie montre sous un jour nouveau une invention picturale où la photocopie prend valeur de
sample, et où le mix agit comme principe structurant.
Complétée d’archives rares et de documents audiovisuels inédits, Basquiat Soundtracks remet en perspective une oeuvre qui, tout en restant étroitement liée à la club culture – depuis l’underground jusqu’aux boîtes de nuit les plus flamboyantes des eighties –, a désormais révélé sa dimension universelle.
Nourri par un travail de recherche approfondi portant sur les sources et les références musicales de Basquiat, le dispositif audiovisuel de l’exposition a été conceptualisé et articulé par Nicolas Becker, ingénieur du son et sound designer pour l’art contemporain (Philippe Parreno) et le cinéma (Sound of Metal de
Darius Marder ; Alejandro González Iñárritu…).
En collaboration avec la Philharmonie de Paris et Vincent Bessières, Nicolas Becker a imaginé une véritable partition musicale évolutive et organique. Celle-ci puise sa matière parmi des centaines de titres et d’enregistrements,
et s’appuie sur un logiciel pionnier, Bronze. Capable, par le biais de l’intelligence artificielle, de concevoir des associations de sons aussi pertinentes qu’imprédictibles et de faire varier des combinatoires
de morceaux préexistants selon des critères déterminés en amont, Bronze élabore des scénarios musicaux proprement inouïs et recompose à l’infini
la bande-son de l’exposition.
L’expérience vécue par chaque visiteur est ainsi unique, l’immergeant dans un brassage de références sonores et musicales en perpétuel mouvement, à l’image de la manière dont Basquiat lui-même appréhendait la musique.

BASQUIAT ET LES MUSIQUES DE SON TEMPS

Le talent de Jean-Michel Basquiat émerge à New York à la toute fin des années 1970, au sein d’une communauté artistique parmi laquelle la pluridisciplinarité est de mise. Poète, styliste, auteur d’assemblages d’objets trouvés, Basquiat est ainsi musicien avant d’être pleinement peintre : le groupe Gray, dont il est le cofondateur et leader officieux, partage la scène avec des formations phares de la no wave telles que DNA ou The Lounge Lizards, dont les partis pris esthétiques ne sont pas sans écho avec l’oeuvre plastique de Basquiat.

LA SCÈNE DOWNTOWN

En 1979 et 1980, Basquiat fréquente ainsi assidûment – outre le Mudd Club où il dit avoir « passé toutes [ses] nuits pendant deux ans » – le CBGB, épicentre de la scène punk rock ; le Club 57, espace de performance alternatif animé notamment par Ann Magnuson et Keith Haring ; le TR3 (alias Tier 3), où les groupes no wave alternent avec des formations de free jazz et des projections de cinéma expérimental ; le Squat Theatre, lieu d’avant-garde théâtrale et musicale ; A’s, le loft ouvert par l’artiste Arleen Schloss, où ont lieu
le mercredi des soirées pluridisciplinaires au cours desquelles Basquiat rêve, avec le chanteur Alan Vega, de la possibilité d’une
« symphonie métropolitaine » orchestrée à partir de bruits de la ville.

BASQUIAT ET LA DÉFERLANTE HIP-HOP

À partir de 1980, la vague du hip-hop commence à déferler sur le sud de Manhattan, sous l’effet de plusieurs acteurs et actrices de la scène downtown
comme Edit deAk – qui présente à The Kitchen le groupe Funky Four Plus One – ou Fab 5 Freddy – qui organise avec le graffeur Futura 2000 au Mudd
Club Beyond Words, l’une des premières expositions consacrées au mouvement, à laquelle Basquiat participe sous le nom de
« SAMO© ».
Le succès de « Rapture » de Blondie, chanson dans laquelle Debbie Harry s’essaie au rap, est une manifestation majeure de cette convergence culturelle entre les mouvements no wave et hip-hop : aux côtés de Fab 5 Freddy et de Lee Quiñones, Basquiat participe au décor du clip et y tient le rôle du DJ Grandmaster Flash, absent lors du tournage. Au cours de sa vie de noctambule, l’artiste fréquente les soirées organisées au Negril et au Roxy, au cours desquelles officient Afrika Bambaataa et les DJ de la Zulu Nation venus du Bronx mais aussi Nicholas Taylor, son ancien partenaire de Gray converti aux platines, qu’il a lui même baptisé du nom de « DJ High Priest ».

BEAT BOP JEAN-MICHEL BASQUIAT, 1983

OEuvre double – musicale et visuelle –, Beat Bop tient une place singulière dans la production de Basquiat, car elle constitue son unique tentative aboutie de
publier une création sonore. Crédité à la boîte à rythmes et au mixage, Basquiat se présente comme producteur et réalisateur du titre, qui met en scène
les talents de rappeurs de Rammellzee et K-Rob.
Entièrement en noir et blanc, ponctuée de plusieurs de ses motifs signatures, la pochette affiche le nom d’une maison de disques fictive,
« Tartown Record Co. »,
qui rappelle, par le truchement des mots art et tar (« goudron » en anglais), la dépendance commune des musiciens et des peintres aux dérivés du pétrole.

MARIPOL POLAROÏDS (SÉLECTION) 1978-1988

MARIPOL FOR SPECIAL EFFECTS
Venue à New York avec le photographe Edo Bertoglioen 1976, l’artiste française Maripol s’y impose comme l’une des personnalités phares de la scène downtown. Elle rencontre Basquiat en 1979 au Mudd Club, dont elle est une habituée. En tant que styliste, elle contribue à façonner le look de Madonna, notamment à l’époque de l’album Like a Virgin (1984). Munie de son appareil photo, Maripol a immortalisé les visages des protagonistes des nuits new-yorkaises sous la forme de polaroïds, dont une sélection est exposée ici. Ayant
oeuvré en 1980 à la production de New York Beat, réalisé par Bertoglio et dans lequel Basquiat tient le rôle principal, elle a concouru avec le scénariste Glenn
O’Brien au sauvetage du film resté inachevé, finalement présenté au public en 2000 sous le titre Downtown 81.

IMAGES SONORES ET BRUITS VISUELS

Celles et ceux qui ont visité son atelier se souviennent que pour créer, Basquiat s’immergeait dans un
environnement fait de musique de toute sorte, du classique au reggae, mais aussi de sons produits par
la télévision ou la radio. Ses oeuvres sont chargées d’éléments qui donnent à voir le bruit : onomatopées, engins qui traversent ses toiles, citations de dessins animés, représentations anatomiques qui présentent le corps et ses organes comme émetteurs de sons…
Basquiat matérialise les phénomènes sonores selon un vocabulaire graphique qui emprunte parfois aux codes de la bande dessinée ou des films de série B, tout en évoquant la musique par les techniques de composition
employées. Le représentations d’antennes, pylônes
et autres schémas techniques témoignent également du vif intérêt de Basquiat pour les technologies de la diffusion et de l’enregistrement. Dans cette oeuvre
visuellement bruyante, les mots occupent aussi une
place capitale : marqué par l’influence des écrivains de la Beat Generation, comme William S. Burroughs qu’il fréquente et considère comme son « auteur
vivant préféré », Basquiat fait un usage abondant de l’onomatopée et intègre à ses oeuvres une forme de poésie verbale qui témoigne de son intérêt pour
le langage. Comme Burroughs, il parvient à réduire l’écart entre le visuel et le textuel en recourant à des logiques d’association imprédictibles, fruit d’une
pensée affranchie des conventions.

JAZZ

De toutes les musiques auxquelles Basquiat se réfère dans sa pratique artistique, le jazz est sans conteste la plus apparente dans son oeuvre. Considéré comme une contribution africaine-américaine majeure au
domaine des arts, le jazz se présente à lui comme un continuum de réussite et d’excellence noires. Célébrant le génie créatif des musiciens avec l’ambition de dire une partie de leur histoire en remontant jusqu’au berceau du genre, à La Nouvelle-Orléans, Basquiat élabore des oeuvres transhistoriques. Loin d’être de
simples hagiographies, elles inscrivent le jazz dans une histoire diasporique plus vaste et soulignent les inégalités et le racisme subis par les musiciens
inféodés aux règles de l’industrie phonographique.

PARTENARIAT
DU 5 AVRIL AU 28 AOÛT 2023, LA FONDATION LOUIS VUITTON
PRÉSENTE L’EXPOSITION « BASQUIAT X WARHOL, À QUATRE MAINS »

WEEK-END « WEST SIDE / EAST SIDE » : DEUX EXPOSITIONS, UN BILLET
Autour de l’oeuvre de Jean-Michel Basquiat, la Philharmonie de Paris et la Fondation Louis Vuitton développent une collaboration inédite construite
sur la complémentarité de leur programmation
. Ainsi du vendredi 30 juin au dimanche 2 juillet, les deux institutions proposent un événement commun,
« West Side / East Side ».

Pendant ces trois jours, un billet acheté pour l’une des deux expositions donnera accès gratuitement à l’autre exposition. Cet événement conjoint donnera lieu aussi à des animations musicales (concerts, DJ sets…), à
découvrir West Side, à la Fondation Louis Vuitton, et East Side, à la Philharmonie de Paris.
(Programmation en cours, cet événement fera l’objet d’une communication spécifique)

Vidéo

INFORMATIONS PRATIQUES

EXPOSITION

Cité de la musique – Philharmonie de Paris
221, avenue Jean-Jaurès
75019 Paris

BASQUIAT SOUNDTRACKS
DU 6 AVRIL AU 30 JUILLET 2023
Du mardi au jeudi de 12H à 18H
Le vendredi de 12H à 20H
Samedi et dimanche de 10H à 20H
Pendant les vacances scolaires (zone C) :
Du mardi au dimanche de 10H à 20H
TARIFS
Plein tarif : 14€
Tarifs réduits : 11€ (26 à 28 ans)
8€ (16 à 25 ans, minimas sociaux)
Gratuit pour les moins de 16 ans
VISITE GUIDÉE
Les samedis de 11H à 12H30 (du mardi au samedi
pendant les vacances scolaires de la zone C)
Du samedi 15 avril au jeudi 13 juillet
Tarif : 16€
ACCESSIBILITÉ
L’exposition propose une découverte sonore, visuelle mais aussi tactile des oeuvres de Jean-Michel Basquiat. Un parcours composé de 5 supports
tactiles et de commentaires audio accompagne les personnes en situation de handicap visuel.
Un audioguide adapté ainsi qu’un livret en braille et gros caractères sont disponibles en prêt à l’accueil de l’exposition.
Un livret facile à lire et à comprendre (FALC), disponible en ligne et à l’accueil, accompagne les visiteurs en situation de handicap mental dans la visite de l’exposition
Transport
Métro 5 arrêt Porte de Pantin

TRANS(E)GALACTIQUE – Festival Vagamondes

SMITH Trans(e)galactique, Dami (disque), 2023, smith.pictures

commissariat :  Superpartners (SMITH & Nadège Piton)
à la Galerie de La Filature, Scène nationale de Mulhouse
du 17 mars au 14 mai 2023
exposition en entrée libre
Avec les oeuvres
de Cassils, Pierre Molinier, Amos Mac, Del LaGrace Volcano, Laurence
Philomène, Darko de la Jaquette, Sébastien Lifshitz, Romy Alizée, Christer Strömholm, Marcel Bascoulard, Pepe Atocha, Pierre Andreotti, Yannis Angel, Marc-Antoine Bartoli, Fredster,  Leonard Fink, Gal & Hiroshima, ISAvince, Brandon Gercara, Cha Gonzalez, Balthazar Heisch, Lazare Lazarus, Kama La Mackerel, Roberto Huarcaya, Annie Sprinkle & Beth StephenS
(SEXECOLOGY), Tom de Pékin, Prune Phi + Tal Yaron & Kianuë Tran Kiêu, Genesis Breyer POrridge, SMITH + Corine Sombrun & Jeanne Added

En ouverture de la 11e édition du Festival Vagamondes, le duo-complice Superpartners décloisonne La Filature pour y explorer les identités mutantes, transitions célestes, voyages dans la jungle des métamorphoses humaines et non-humaines.
En 2020, la revue The Eyes, qui explore les faits culturels et sociétaux contemporains à travers le médium photographique, offre au binôme Superpartners une carte blanche, qui deviendra l’ouvrage Transgalactique : un voyage photographique autour des travaux d’astres-artistes LGBTQIA+, trans et/ou queer, qui ont secoué la notion de genre et renversé les stéréotypes qui lui sont associés. Grâce à des portfolios historiques et contemporains, et des conversations avec la militante Lalla Kowska-Régnier, le philosophe Paul B. Preciado ou l’historienne de l’art Elisabeth Lebovici, la revue fait place à des artistes directement concerné·e·s par la question de la transition, de la fluidité, de la confusion, de la mutation des genres.

Cette recherche s’inscrivait dans le travail de recherche et de création de SMITH, artiste trans et chercheur transdisciplinaire (détenteur d’un doctorat de l’UQAM, Montréal) – travail déjà  présenté à l’occasion de deux expositions à La Filature en 2022 –, qui se déploie dans toutes  les directions de l’imaginaire : photographie, cinéma, performance, mais aussi à travers la curation d’exposition et des collaborations avec d’autres artistes et chercheurs
Cette recherche s’inscrivait dans le travail de recherche et de création de SMITH, artiste trans et chercheur transdisciplinaire (détenteur d’un doctorat de l’UQAM, Montréal) – travail déjà présenté à l’occasion de deux expositions à La Filature en 2022 –, qui se déploie dans toutes les directions de l’imaginaire : photographie, cinéma, performance, mais aussi à travers la curation d’exposition et des collaborations avec d’autres artistes et chercheurs.

Nouveau Chapitre

Ainsi, l’exposition Trans(e)galactique se présente comme un chapitre nouveau de la réflexion mené par SMITH avec Nadège Piton depuis plusieurs années, autour du constat que notre civilisation contemporaine a perdu quelque chose de son rapport à l’invisible, au distant, au non-humain, au cosmos. Nous construisons ce que nous sommes à l’intérieur d’un système fait de frontières, de séparations, de distinctions, d’exclusions, de scléroses, de dominations.
Dans ce monde capitaliste, sous surveillance généralisée, où l’opacité, le mystère, le secret ont disparu – quels chemins de traverse se frayer pour devenir ce que nous sommes : pirates, tricksters, divergent·e·s en tous genres ?

Double casquette

En tant qu’artiste, chercheur, commissaire, à travers des projets tels que Spectrographies ou Désidération, SMITH met en place des stratégies pour ses nouvelles recherches, inspirées par sa rencontre avec Corine Sombrun, le poussent vers l’expérience des états non-ordinaires de conscience (transe cognitive auto-induite, médecine amazonienne, pratique de l’impesanteur au sein d’un vol Air Zéro-G) pour y trouver des stratégies nous permettant de nous lier avec tout le vivant.

Un lien mystérieux

L’exposition Trans(e)galactique se fait ainsi l’écho de ce lien mystérieux entre les transitions de genre et d’état, les manières de défaire et relier les binarités caduques qui opposent, plutôt qu’elles ne relient : le masculin et le féminin, le visible et l’invisible, le rêve et l’éveil, l’humain et le non-humain… Elle se présente comme une enquête sur ce qui trans(e), et tisse des liens entre différents mondes pour rêver un mouvement d’abolition des frontières, des
binarités et des assignations.

« Nous avons fait le choix de montrer nos visages, nos corps – des corps dissidents, trans, queer, binaires et non-binaires, valides et non-valides, blancs ou non-blancs, autant de corpsvéhicules
de l’idée d’un passage, d’une transition, d’un voyage sur le spectre du genre. »
SMITH, émission « Par les temps qui courent »,
Marie Richeux, France Culture

L’exposition

Au sein de l’exposition, près d’une centaine d’oeuvres (photographies, vidéos, peintures, dessins) proposées par 35 artistes internationaux accompagnent ce parcours de pensée à travers l’instauration de nouvelles subjectivités passant par le travestissement, la chirurgie, le maquillage, le montage, le tatouage (Pierre Molinier, Marcel Bascoulard, Genesis Breyer POrridge, Gal & Hiroshima, Yannis Angel, Balthazar Heisch) ; la redéfinition des contours du
portrait de famille et du journal intime (Laurence Philomène, Darko de la Jaquette) ; des pratiques documentaires autour des communautés LGBTQIA+ contemporaines et historiques (Amos Mac, Christer Strömholm, la collection de Sébastien Lifshitz, Del LaGrace Volcano, Cha Gonzales, Leonard Fink, Romy Alizée, Marc-Antoine Bartoli, Annie Sprinkle, Cassils) ; la création de nouvelles images pour raconter des corps invisibilisés, invisibles, impensés
(Brandon Gercara, Kama La Mackerel, Pepe Atocha, Prune Phi + Tal Yaron & Kianuë Tran Kiêu, le projet Sexecology, SMITH avec Act UP – Paris, Corine Sombrun & Jeanne Added) ; des propositions picturales intégrant un imaginaire de l’intime (Tom de Pékin, Fredster, Lazare Lazarus, ISAVince) ; jusqu’à une présence hybride de végétal et de photographie avec l’Amazogramme de Roberto Huarcaya.

Galerie d’images
Informations pratiques

DES RENDEZ-VOUS EN ENTRÉE LIBRE
EXPOSITION du ve. 17 mars au di. 14 mai 2023
du ma. au sa. 13h-18h + di. 14h-18h + soirs de spectacles

CLUB SANDWICH je. 30 mars 12h30
visite guidée de l’expo + pique-nique tiré du sac (sur inscription 03 89 36 28 28)
VISITES GUIDÉES sur rendez-vous
edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34

LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE DE MULHOUSE
20 allée Nathan Katz 68100 Mulhouse
· 03 89 36 28 28 · www.lafilature.org
La Filature est membre de Plan d’Est – Pôle arts visuels Grand Est
et de La Régionale (Art contemporain de la région tri-rhénane)

Qui est donc Jacob, également appelé « Israël » ?

Jürgen Ovens (1623-1678), Jacob combattant l’Ange (XVIIème siècle, huile sur toile, 106 x 139 cm), Nationalmuseum, Stockholm (Suède). Domaine public.

Qui est Jacob dans les Écritures ? Pourquoi se fait-il appeler le père d’Israël ? Qui lui confie cette mission ?

 
 

« Salomon, mais vous êtes Juif ? »

Un week-end, un peu déprimés par la grisaille hivernale parisienne, on a re-regardé Les Aventures de Rabbi Jacob, mythique film sorti en 1973 réalisé par Gérard Oury avec l’immense Louis de Funès en acteur-star.

4 minutes 14 secondes avec Louis de Funès, Emmanuel Lévinas, Jack Sparrow et Jacky Ickx.
 

Après avoir tenté vainement de reproduire la chorégraphie de notre scène préférée, on s’est demandé d’où venait les noms de Jacob et d’Israël dans la Bible (on a tous nos obsessions). Et on a trouvé la réponse ! (PRIXM)

Le texte biblique durant lequel Jacob se fait appeler Israël

Aujourd’hui on vous parle d’un épisode où Jacob tente d’échapper à son frère ennemi et fait une rencontre nocturne mystérieuse. Qui est donc cet homme avec qui il lutte toute la nuit ? Attention le texte n’est pas évident évident…

Et il [Jacob] se leva dans la même nuit et prit ses deux femmes et les servantes du même nombre, avec ses onze enfants et il traversa le gué [Endroit d’une rivière que l’on peut traverser à pied] de Iaboc.

Ayant fait traversé tous ceux qui lui étaient attachés, il resta seul et voici, un homme luttait avec lui jusqu’au matin. Comme il voyait qu’il ne pouvait pas l’emporter sur lui, il toucha le muscle de sa cuisse et aussitôt il s’affaiblit.

Et il lui dit :
— Laisse-moi aller, car déjà l’aurore se lève.

Il répondit :
— Je ne te laisserai pas sans que tu m’aies béni.

Il dit :
— Quel est ton nom ?

Il répondit :
— Jacob.

Et il lui dit :
On n’appellera plus ton nom Jacob, mais Israël car tu as lutté avec Dieu et si contre Dieu tu as été fort, combien plus, contre des hommes tu l’emporteras.

Et Jacob lui demanda :
— Dis-moi par quel nom tu t’appelles.

Il répondit :
— Pourquoi demandes-tu mon nom ?

Et il le bénit en ce même lieu. Et Jacob appela le nom de ce lieu Phanuhel, en disant :
— J’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée.

Et le soleil se leva sur lui aussitôt après qu’il eut traversé Phanuhel et lui-même il boitait du pied.

Chapitre 32, versets 23-32 du Livre de la Genèse, dans l'Ancien Testament. Traduit par les équipes du programme de recherches La Bible en ses traditions.
Jacob luttant avec l’Ange (détail), fresque d’Eugène Delacroix (1798-1863). Église Saint-Sulpice (Paris). La lutte de Jacob avec l’Ange est un épisode du livre de la Genèse.

Qui est Jacob dans la Bible ?

Jacob, personnage biblique exceptionnel

Jacob est l’un des plus grands personnages de la Bible, un patriarche. Sur le Wall of Fame de l’Écriture, il est au coude-à-coude avec David, Moïse ou Abraham son grand-père !​​​​​​ Son nom revient souvent dans la formule qui évoque Dieu comme « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Ce qui est logique puisqu’il est le fils d’Isaac et le petit-fils d’Abraham.

Jacob est aussi un personnage biblique charnière, puisqu’il se situe entre deux moments de l’histoire :

J'ai recherché ce texte, car mes souvenirs de catéchisme s'étaient mélangés
De ce fait je confondais un peu tous les personnages de la Bible.
Cela permet de mieux comprendre "l'Oeuvre qui va suivre" de Silvère Jarrosson
et le thème proposé par Bruno Bouché, directeur artistique du CNN opéra du Rhin, qui y a trouvé son inspiration, pour créer le ballet "danser avec Schubert", en regardant dans une des chapelles latérales, de l'église St Sulpice à Paris, la peinture d'Eugène Delacroix, d'après le texte de la genèse : Jacob et la lutte avec l'Ange.

Un bestiaire contemporain au Séchoir suite

Hommage à andré maïo 1968–2022

Malgré son décès, André Maïo nous pousse de l’avant. Il insuffle un vent
d’ouverture et de folie douce à une équipe de bénévoles qui oeuvrent de
manière professionnelle à accueillir les artistes et tous les publics dans un
esprit de respect, de curiosité et de partage.
Le Séchoir vous est ouvert.  Venez nous rendre visite !
L’équipe du Séchoir
Nocturne à partir du 11 mars 2023 jusqu’à 22 h



Anne Zimmermann

espace runspace
le mouvoir Anne Zimmermann
17 FÉV – 26 MARS – UN MUR, UN ARTISTE, UNE PIÈCE
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
Anne Zimmermann est une artiste plasticienne qui vit en Alsace à Wittersdorf.
En 2003 elle crée un personnage au nom de Paula Orpington.
Personnage mi-femme,
mi-poule fabriqué avec 50 peaux
de poulets naturalisées.
Elle habitera ce personnage jusqu’en 2008. Ce personnage décéda
symboliquement en 2010 et a été autopsié lors d’une performance organisée par la Kunsthalle de Mulhouse.
Depuis, sa réflexion se poursuit sur les rapports que l’on entretient avec le monde animal. Elle installe en 2016, une série d’oeuvres en extérieur avec des ruches et des papillons en partenariat avec La Filature de Mulhouse et Coal avec le projet Stuwa. Cette réflexion se poursuivra en 2018 avec Homsweet home, exposition en partenariat avec l’O.N.F. Suisse. Résidence qui marquera le début d’une série de prises de vues d’animaux forestiers ainsi qu’un partenariat avec le Zoo de Mulhouse en 2022. Une exposition sera prévue dans le parc zoologique en avril 2023.
En parallèle, elle est directrice artistique de la Forêt Enchantée à Altkirch. Son atelier est installé à Motoco depuis 2020.

Pratiques
4 rue de la source
68130 Wittersdorf
MOTOCO
13 rue des brodeuses
(1er étage sur rendez-vous)
68100 Mulhouse
Contact
06 71 53 42 60
contact@anne-zimmermann.com
www.anne-zimmermann.com
www.facebook.com/zimmer.anne
www.instagram.com/zimmermannanne1
Qu’est-ce qu’un Runspace ?
Terme qui vient du langage informatique :
Le Runspace est un espace de travail séparé du programme principal qui
permet d’exécuter une tâche en parallèle.
Appliqué au domaine de l’Art contemporain, cela devient un espace
limité qui accueille un artiste sur le principe : un espace, un artiste, une
oeuvre (adaptée à l’espace).
Le Séchoir a décidé de créer en son sein un tel espace qui accueillera en alternance un artiste du Séchoir et un artiste extérieur, en parallèle de ses autres cycles
Les cailloux au fond des poches de Virginia

Vincent Campos & Claudine Gambino-Cibray
Proposition sonore de Jean-Louis Davoigneau
17 FÉV – 26 MARS – EXPOSITION SOLO
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
I
nstallation se composant de cinq pièces céramiques qui mêlent présence
sculpturale et environnement sonore et prend source dans l’oeuvre de Virginia
Woolf.


Grès émaillé et oxydé, bois, mousse expansée, pierres grises – Dimensions
variables.
Cette oeuvre a été réalisé avec le soutien de la DRAC Grand Est et de la région
Grand Est.

Le thème de l’eau, de la dérive rencontre par-delà les circonstances de vie de
l’auteure, les mythes de Narcisse ou encore d’Ophélie. Eaux dormantes, eaux noires, flux de l’inconscient, eaux troubles de la mélancolie qui rejoignent celles de l’écriture de Virginia.
Deux grandes pièces de 1.40 m, « fontaines » déversant leur flux.
Des pièces plus petites, au sol, vasque, pierres amoncelées au sol et autres
éléments céramiques céramiques « flammes » ou «flux » enserrant une
chaise.

Pratique

25 rue Josué Hofer,
La Tuilerie, 68200 Mulhouse
Au dernier étage, accessible
aux personnes à mobilité réduite.
ACCÈS EN BUS
La ligne C7 de Soléa vous déposera
devant Le Séchoir, arrêt LESAGE.
ACCÈS EN VOITURE
Prendre la sortie 17 de l’A35.
Parking gratuit devant Le Séchoir.
www.lesechoir.fr

Gérard Garouste – rétrospective

Jusqu’au 2 janvier 2023 dans la Galerie 2, au niveau 6 du Centre Pompidou
Commissariat
Sophie Duplaix, conservatrice en cheffe des collections contemporaines,
Musée national d’art moderne

Gérard Garouste nous emmène dans son univers de contes, légendes et mythes religieux. Il nous parle de sa peinture, de grands thèmes qui la traversent, ainsi que des figures qui lui tiennent à cœur, depuis le Classique et l’Indien avec lesquels nous commençons le parcours, jusqu’au Clown blanc et l’Auguste avec qui nous finirons.

Portrait de Gérard Garouste,
2019
Photo Bernard Huet
Tutti Images

Podcast Les visites du Centre Pompidou : « Gérard Garouste »

Le podcast qui accompagne l’exposition propose une immersion dans la peinture de Gérard Garouste, à l’écoute des mots de l’artiste. Il s’interroge sur sa propre peinture comme une énigme, un objet indéchiffrable peuplé
de figures mythologiques, bibliques ou romanesques, prétextes à la réflexion,
le songe et l’évasion.
Durée: 30 min. env.

La peinture de Gérard Garouste ne se veut pas séduisante […]. C’est une peinture qui questionne sans relâche, bouscule les certitudes : une peinture qui dérange.

L’exposition

Le Centre Pompidou consacre une rétrospective d’envergure à Gérard Garouste, l’un des plus importants peintres contemporains français, adepte d’une figuration sans concession. Aux côtés de 120 tableaux majeurs, souvent de très grand format, l’exposition donne une place aux installations, sculptures et
oeuvres graphiques de l’artiste. Elle permet de saisir toute la richesse du parcours inclassable de Gérard Garouste, « l’intranquille », dont la vie, sous le signe de l’étude mais aussi de la folie, et l’oeuvre énigmatique, se nourrissent l’une l’autre en un dialogue saisissant. La vaste rétrospective offre l’occasion
de plonger dans une oeuvre phare où la peinture, toujours en question, se double d’une quête métaphysique.

Le Classique et l’Indien

Gérard Garouste : ça vient d’un rêve que j’ai fait. Un matin, je me réveille et je me souviens de mon rêve : il y avait une voix off qui me dit :
« tu sais, dans la vie, il y a deux sortes d’individus : les classiques et les indiens ».
Je me demande ce que cela veut dire ; je vois des classiques et des modernes, des indiens et des cowboys mais des classiques et des indiens… je ne vois pas le rapport.
En parlant avec mon ami
Jean Michel Ribes, il me dit « tu as fait un jeu de mots entre classique et cacique ». Un cacique c’est un chef indien, mais aussi, si on prend la définition dans un dictionnaire, c’est une bête à concours, c’est un type qui porte une cravate, un type droit dans ses bottes. C’est le contraire de l’Indien, personnage un peu bizarre ; à une époque on appelait ça des apaches. Ces deux modèles opposés et complémentaires,
fréquents dans son oeuvre et qui représentent l’apollinien et le dionysiaque présents, selon lui, en chaque individu.

                                                                             Le Classique, années 1970

La Bourgogne et les mythes

Le goût pour les légendes, les mythes.
Cette région dans l’enfance de Garouste, le doux lieu de séjours chez la tante Eleonore  et l’oncle Casso. Garouste revient sur sur la violence de son rapport au père. La peinture  Caved évoque une des nombreuses disputes avec ce dernier.

Chez Dante et Virgile

Après la commande d’un vitrail sur Sainte Thérèse d’Avila par le Comité national d’art sacré et d’un plafond pour le Palais de l’Elysée, Gérard Garouste se replonge en 1986 dans les textes de Dante, La Divine Comédie et L’Enfer. Une série de toiles « conduit Garouste à une distorsion et une dilution des figures humaines et des paysages qui le portent vers une forme inédite d’abstraction », commente Jean-Marc Quittard dans sa très bonne biographie qui termine le catalogue de l’exposition du Centre Pompidou.

La Dive Bacbuc 1998

Rabelais et Cervantès : deux auteurs relus à l’aune du judaïsme
En 1998, Garouste présente La Dive Bacbuc. Installation drolatique sur la lecture de Rabelais. Elle en transmet la trivialité Influencé par les conférences de Marc-Alain Ouaknin, l’artiste réalise 150 gouaches et 126 lettrines ornées pour
l’illustration d’un Don Quichotte qui paraît en 1998 aux éditions Diane de Selliers.

Don Quichotte
continuera d’inspirer Garouste pour des peintures sur ce thème.
Fin 1999 est inaugurée Théâtre, toile peinte par l’artiste pour le plafond du foyer du Théâtre royal de Namur.
Garouste réalise en 2000 une fresque de 26 m de long pour la salle des mariages de la ville de Mons sur le thème de la fête locale, la ducasse.

Isaïe D’Issenheim

Garouste propose sa relecture du Retable d’Issenheim, où il en appelle à notre vigilance, quant à l’interprétation des textes et de l’iconographie qui en résulte.

Le Banquet 2021

Oeuvre majeure de la série Correspondance, renvoie à de multiples clés de lecture : la fête de Pourim, la récolte de la manne (Tintoret) le personnage de Kafka.

Clown blanc et l’Auguste

Centre Pompidou
Paris
métro 1 arrêt Hôtel de ville

La Fondation Beyeler et Nordstern Basel présentent Dixon x Transmoderna

En collaboration avec l’équipe de Transmoderna, la Fondation Beyeler accueille Dixon, l’un des plus grands noms de la scène électronique, pour une session de mix unique lors de laquelle le DJ streamera en réalité virtuelle dans les locaux du musée. Cet ambitieux projet audiovisuel a été diffusé le 31 mars à 20 heures en partenariat avec la plateforme musicale Beatport et de Denon DJ.


Vidéo Planifié pour le 7 avr. 2021

Dixon

Dixon a choisi comme point de départ de cette expérience virtuelle l’architecture ainsi que le parc du musée, qui ont été, à cette fin, modélisés en 3D. Il prend la forme d’un avatar aux traits hyperréalistes et mixe un set exclusif d’une heure. Tout spécialement pour cette performance, Transmoderna a sélectionné une série d’œuvres issues de la collection de la Fondation qui apparaîtront aux côtés de l’avatar dans les salles d’exposition pendant le set – il s’agit, entre autres, de photographies de Wolfgang Tillmans, de sculptures de Auguste Rodin et de peintures de Paul Klee.

Des travaux d’artistes numériques renommés viennent, en outre, s’ajouter à ces œuvres d’art. Pour la réalisation de ce projet, Transmoderna a collaboré pour la première fois avec Sofia Crespo, artiste neuronale, Sabrina Ratté, artiste multimédia, et Feileacan McCormick, artiste génératif. Pendant la session de mix, les œuvres d’art ainsi que l’architecture du bâtiment sont modifiés grâce aux effets spéciaux assistés par intelligence artificielle et se transforment en une œuvre d’art totale hyperréaliste.

La musique

La musique influence aussi cette transformation. Contrairement aux performances dans une salle de club, les musiques choisies par l’avatar de Dixon transforment les salles d’exposition virtuelles grâce à des effets audio-réactifs – scindements, déplacements et inversions complètes des espaces virtuels du musée. Un titre en particulier illustre bien cette transformation :
il s’agit de « Can’t escape into space » de Wolfgang Tillmans, qui est présenté avant la sortie de l’album qui l’accompagne.


Le stream est filmé par Aaron Jablonski, artiste numérique, et réalisé entièrement sur Unity, un moteur de jeu multiplateforme permettant d’obtenir des visuels hyperréalistes extrêmement avancés. La cabine DJ Denon de l’avatar de Dixon a été créée spécialement pour cette session par l’architecte Timur Novikov.

Dixon x Transmoderna se déroule dans le cadre d’art.set, un programme de la Fondation Beyeler réalisé en collaboration avec Nordstern, discothèque bâloise spécialisée dans la musique électronique et qui présente, dans un contexte artistique, des musiciens électroniques internationaux en direct ou en ligne.

Session de mix virtuelle
Mercredi 31 mars, 20 heures UTC+1
Beatport Youtube / Twitch / Facebook Fondation Beyeler Youtube / Facebook Nordstern Basel Facebook
Transmoderna Facebook
Dixon Facebook
Denon DJ Facebook

Dixon et Transmoderna
Transmoderna est un collectif d’artistes et de créateurs de contenus numériques ; ensemble, ils ont développé l’idée d’un club virtuel. Transmoderna existe depuis 2019 et compte, outre son fondateur Steffen Berkhahn (alias Dixon), Ana Ofak, théoricienne des médias et directrice créative, Timur Novikov, architecte, et Aaron Jablonski, artiste numérique.

Intervenants : Dixon (DJ / Chef de production), Ana Ofak (Transmoderna / Directrice créative, curatrice), Timur Novikov (Transmoderna / Directeur visuel, curateur), Aaron Jablonski (Transmoderna / Directeur technique), Sofia Crespo (Transmoderna / Art neuronal), Sabrina Ratté (Transmoderna / Multimédia), Feileacan McCormick (Transmoderna / Art génératif), Alan Ixba (Transmoderna / Assistance technique), Carlos Minozzi (Transmoderna / Vidéographie), Tim Deussen Studio (Modélisation 3D), Mimic Productions (Production de personnages numériques / Capture d’images), Rania Kim (Productrice), Sandira Blas (RP), Franka Marlene Foth (Chorégraphie), Rauke Lea Hollender (Transmoderna / Réseaux sociaux)

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler :
tous les jours de 10h00 à 18h00, et le mercredi jusqu’à 20h00.

Pedro Reyes. Return to Sender

Disarm Music Box  en pistolets Glock, Beretta, Mani Matter, Pedro Reyes

Jusqu’au – 15 novembre 2020

Journée portes ouvertes: 24 juin 2020, 11h à 20h

« Pedro Reyes. Return to Sender » représente la cinquième d’une série d’expositions ouvrant un dialogue avec la Mengele – Danse macabre de Jean Tinguely .

Roland Wetzel, directeur du Musée Tinguely, assure le commissariat de l’exposition en collaboration avec l’artiste. Pedro Reyes viendra en cours de l’exposition à Bâle pour un Artist Talk dès qu’un assouplissement des restrictions de voyage actuelles le permettra.

Dans ses travaux, Pedro Reyes (né en 1972) fait usage de l’architecture, la sculpture, la vidéo,(ici) la performance et de processus participatifs afin de favoriser le pouvoir d’action individuel et collectif dans des contextes politiques, sociaux, écologiques et pédagogiques. Dès ses premières pièces, il travaille déjà à partir d’armes et aborde les problèmes systémiques de l’industrie de l’armement dans une perspective pacifique.
Avec ses nouvelles œuvres réalisées pour le Musée Tinguely Disarm Musi c Box (2020), il transforme des éléments d’armes à feu en boîtes à musique qui jouent des morceaux originaires de leurs pays de fabrication.

Pour l’artiste, il s’agit procéder à un ‹upcycling: transformer un instrument de mort en instrument de musique incarnant le dialogue et l’échange.
Les œuvres sont présentées aux côtés de Disarm (Mechanized) II (2014)

et dialoguent avec la Mengele – Danse macabre de Jean Tinguely exécutée en 1986.
Bonne écoute en cliquant sur ce lien de l’enchantement produit par ses oeuvres

Une nouvelle œuvre pour le Musée Tinguely

L’invitation adressée à Reyes de concevoir une nouvelle œuvre pour le
Musée Tinguely fait écho à un autre travail développé à partir de 2012.
Pour le groupement d’œuvres Disarm (2012), il a fait usage de 6700 armes à feu confisquées lors de la guerre des cartels au Mexique et les a transformées en instruments de musique. Dans une première version (Disarm), il a créé des instruments pouvant être joués en live par des ami.e.s musicien.ne.s. Par la suite, il a conçu un ensemble d’armes-instruments en plusieurs parties Disarm (Mechanized) I, 2012-13, jouant des morceaux de musique percussive de manière mécanisée et automatisée. La version Disarm (Mechanized) II, 2014 fait partie de l’exposition et ouvre le dialogue avec la Mengele-Danse macabre de Jean Tinguely exécutée en 1986. Dans les salles voisines, la critique du totalitarisme de Tinguely rencontre la réflexion critique de Reyes sur les échanges de drogue et d’armes dégradant les sociétés à travers une épouvantable danse macabre. 

« Weapons are the rule of fear, and music is the rule of trust […]. » Pedro Reyes, 2020

Reyes retient l’attention sur le plan international pour la première fois avec son projet Palas por Pistolas en 2007, pour lequel il travaille avec les autorités mexicaines de Culiacán afin d’inciter la population à échanger des armes à feu contre des bons pour des articles d’électroménager. Les armes sont fondues en 1527 pelles qui servent à planter le même nombre d’arbres. Depuis, ces actions ont été menées à la fois au plan local et avec des institutions culturelles à l’international. En lien avec l’exposition de Reyes « Return to Sender » au Musée Tinguely, ce projet se poursuit à travers la plantation d’un marronnier devant l’entrée du musée en novembre 2020.

Les deux projets Palas por Pistolas et Disarm résultent de la situation spécifique de la guerre des cartels au Mexique. Le commerce et la diffusion d’armes constituent toutefois un problème mondial auquel se consacre Reyes dans son dernier travail Disarm Music Box (2020). À partir d’une perspective pacifique, il y critique l’accumulation d’armes en constante augmentation dans le monde. Pour ce nouvel ensemble d’œuvres, il a acquis des armes auprès de fabricants spécifiques – il en existe presque dans chaque pays –, puis les a détruites pour créer des corps sonores à partir de leurs canons qu’il a ensuite utilisés dans des boîtes à musique nouvellement conçues. Celles-ci jouent de célèbres partitions classiques des pays d’origine des fabricants.

La musique de Mozart sera transmise par une boite à musique avec des éléments  de pistolets Glock, Vivaldi avec des canons Beretta et pour le compositeur suisse Mani Matter Reyes a choisi des carabines.

Pour l’artiste, il s’agit procéder à un ‹upcycling› : transformer un instrument de mort en instrument de musique incarnant le dialogue et l’échange. Il entreprend ce processus de transformation avec la conviction que l’acte physique s’accompagne toujours d’un idéal et en appelle à la dimension spirituelle de cette opération quasi-alchimique en faveur du bien.

Jean Tinguely et Pedro Reyes

L’exposition « Pedro Reyes. Return to Sender » est la cinquième d’une série d’expositions mettant l’accent sur certains aspects de la Mengele-Danse macabre (1986) de Jean Tinguely. En 2017, l’exposition Jérôme Zonder mettait en évidence la critique du totalitarisme, tandis que celle de Gauri Gill en 2018 se penchait sur l’idée de vanité du memento mori entre naissance et mort. En 2019, Lois Weinberger ouvrait un dialogue autour de deux histoires de fermes établissant un lien entre superstition et catholicisme, tandis que la danse macabre et le théâtre de la mort de Tadeusz Kantor rendirent possible un échange inter-œuvres.

Art et société

Les projets de Reyes mettent en tension une conception de l’architecture socialement marquée, la dimension sensorielle et symbolique de l’œuvre plastique et une posture résolument politique à orientation radicalement humaniste et marxiste. Lors de la documenta 13 en 2012, il présente ainsi le travail Sanatorium, un pavillon de premiers secours destiné aux maladies civilisationnelles comme le stress ou la peur, qui propose, de manière ludique mais toutefois avec une implication sociale, toutes sortes de thérapies inspirées du chamanisme, de la recherche cognitive et des thérapies de couple.
En 2016, Reyes fut déjà représenté au Musée Tinguely dans le cadre de l’exposition « Prière de toucher – Le tactile dans l’art » avec son travail Cuerpomático II (2015), une boîte à outils présentant des objets sensoriels du toucher.

RDV Palas por pistolas,
plantation d’un marronier près du Musée Tinguely : novembre 2020

Publication (en allemand ou en anglais)
Conçue dans le style des notices de l’armée suisse, cette brochure accompagne l’exposition au Musée Tinguely. Elle contient une interview avec Pedro Reyes détaillée qui explique la création du nouveau groupement d’œuvres et le contextualise dans l’œuvre de l’artiste.

La terrasse extérieure de Chez Jeannot vous invite également à passer un moment de détente avec une vue magnifique sur le Rhin

Musée Tinguely | Paul Sacher-Anlage 1 | 4002 Bâle

Sommaire du mois de novembre 2019

Léonard de Vinci, exposition du Louvre, reconstitution des couleurs de la Cène

26 novembre 2019 : Du Douanier Rousseau À Séraphine, Les Grands Maîtres Naïfs
22 novembre 2019 : Yan Pei-Ming / Courbet Corps-À-Corps
20 novembre 2019 : ST-ART 2019
15 novembre 2019 : Boltanski – Faire Son Temps
09 novembre 2019 : Greco
04 novembre 2019 : Toulouse-Lautrec Résolument Moderne
01 novembre 2019 : Len Lye – motion composer

Len Lye – motion composer

L’exposition « Len Lye – motion composer» organisée au Musée Tinguely du 23 octobre 2019 au 26 janvier 2020 présente l’étendue de son œuvre en portant une attention particulière aux relations entre les différents médiums.
Le public est invité à s’immerger dans l’univers de Lye à travers un parcours avec plus de 100 œuvres et à explorer la variété des médiums dans l’œuvre de l’artiste néo-zélandais à l’aide de films, dessins et sculptures au sein d’une présentation d’une ampleur inédite en Europe. Les 23 et 24 octobre, un symposium a été organisé en collaboration avec l‘Université de Bâle pour mettre en lumière l’œuvre de cet artiste et interroger l’influence exercée par Len Lye sur les avant­ gardes du xxe siècle. L’exposition était complétée par une programmation au Stadtkino de Bâle qui a présenté quatre films réalisés par et consacrés à Len Lye.

Fountain 1959

Né à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, Len Lye (1901-1980) est une figure majeure du cinéma expérimental des années 1930 à 1950. D’abord actif en Nouvelle-Zélande et en Australie, puis à Londres partir de 1926 et à New York dès 1944, il élabore une œuvre fascinante qui englobe, en plus du cinéma, toutes les disciplines artistiques et qui reste encore largement à découvrir – à l’instar de ses sculptures cinétiques.

Les débuts en Nouvelle-Zélande
Len Lye naît en 1901 dans une famille très modeste. Après le décès prématuré de son père, il s’installe avec sa mère et son frère chez son beau-père, Ford Powell, qui travaille comme gardien de phare à Cape Campbell. Ses premières expériences avec la lumière et le mouvement – motifs auxquels il se consacrera tout au long de sa vie
– datent de cette époque. Lorsqu’il trouve le motif de son art, il songe alors aux Études de nuages du peintre John Constable qui imite le mouvement et le retranscrit. Il décrit cet instant de cette manière :

«AH of a sudden it hit me – if there was such a thing as composing music, there could be such a thing as composing motion. After an, there are melodic figures, why can’t there be figures of motion7»1

(1 « Soudain, je réalisai : s’il est possible de composer de la musique, alors pourquoi ne pas composer du mouvement? Après tout, il existe des figures mélodiques. Pourquoi n’y aurait-il pas aussi des figures cinétiques ? »)

doodles

Il commence à dessiner le mouvement sous forme de petites notes, de dessins improvisés ou <doodles> comme il aime les désigner. Au début des années 1920, Lye séjourne plusieurs mois dans les îles Samoa où il entre en contact avec les richesses culturelles des populations indigènes. Le carnet de croquis Totem and Taboo Sketchbook, transcription de Totem et Tabou de Sigmund Freud, voit le jour durant son séjour à Sydney entre 1922 et 1926. Sur les pages de gauche du carnet, il dessine des objets provenant de diverses cultures

– des Maoris de son pays natal, la Nouvelle-Zélande, des aborigènes d’Australie, des populations des Samoa et d’Afrique – et des ceuvres d’artistes constructivistes russes qui lui semblent proches d’un point de vue esthétique et du contenu. À travers son regard dépourvu d’eurocentrisme, il crée à l’époque une ceuvre sans égal qui établit un rapport entre les objets de différentes cultures, sans hiérarchisation ni classement.

Londres – <Direct films>
En 1926, Lye arrive à Londres. Bientôt, sa première ceuvre filmique voit le jour – aux côtés de peintures à travers lesquelles il explore souvent son subconscient et de batiks jouant avec l’univers formel de cultures étrangères – et pose les fondements de son succès comme cinéaste expérimental. Tusalava, film d’animation où des figures et des formes abstraites entrent en contact et se mêlent pour ne former plus qu’une entité, est présenté pour la première fois en 1929. Ce film de 10 minutes accompagné d’une musique live de Jack Ellitt (malheureusement égarée aujourd’hui) connaît un fort retentissement dans les milieux artistiques influencés par le surréalisme que fréquente Lye.


Dans le milieu des années 1930, il réalise les <direct films>. Pour ce faire, il intervient directement sur le support pelliculaire (en le peignant et en écrivant dessus) et contribue ainsi à l’émergence de la technique de l’animation sans caméra
.A Color Box (1935) est un film publicitaire pour la Poste britannique
réalisé en couleur et accompagné de musique de danse cubaine.
S’ensuivent d’autres films pour différentes entreprises qui touchent
un très large public grâce à leur diffusion au cinéma sous la forme de spots publicitaires. À l’époque, associer un film en couleur abstrait à une musique moderne présentait un aspect révolutionnaire qui a contribué, à juste titre, à la renommée de Lye comme l’inventeur du clip musical.

New York
Durant la Seconde Guerre mondiale, Lye se met au service de la propagande britannique et produit des films aboutis à l’instar de Kill or Be Killed (1942). À partir de 1944, il s’installe à New York où il poursuit dans un premier temps sa carrière de cinéaste expérimental. En 1947, il réalise une série de photogrammes. Il s’agit de portraits dans lesquels il applique à la photographie le concept du film sans caméra. Rhythm (1957) est l’un des films les plus radicaux de sa période new-yorkaise. Il y montre le fonctionnement d’une usine automobile américaine selon un rythme cadencé auquel il adjoint des percussions africaines, le tout s’apparentant à une danse de la technologie. Dans Rhythm, et plus encore dans Free Radicals (1958/1979), il utilise la technique de grattage de la bande amorce qui confère à ces films une atmosphère brute.

Tangibles & autres sculptures cinétiques de Lye
À la fin des années 1950, Lye se consacre à la sculpture cinétique et met rapidement au point des concepts pour environ 20 sculptures dites Tangibles. Actionnées par des moteurs électriques, elles exécutent des séquences de mouvements programmés reposant sur des principes simples comme la rotation d’un buisson de tiges en acier ou l’oscillation d’une immense tôle d’acier.

Avec ces sculptures, Lye capte l’air d’une époque en quête d’un art nouveau, de machines et de mouvement. Dès 1961, il parvient à présenter ses machines au Museum of Modern Art de New York à l’occasion d’une conférence-performance dans laquelle il livre ses réflexions sur la sculpture-machine programmée. Par ailleurs, Lye considère ses sculptures comme des modèles réduits destinés à être agrandis. Cependant, en raison d’un manque de connaissances techniques et de moyens financiers, la plupart de ces idées ne dépassent pas le stade de projet, même s’il exprime sa volonté de modifier la taille de ses sculptures sur tout à travers les dessins pour Sun, Land and Sea (1965), dont la réalisation ne touchera à son but que plusieurs années après sa mort en 1980.

Il ne faut pas sous-estimer l’apport de Lye à l’art cinétique des années 1960. Son intention de créer un art entièrement nouveau à l’aide de sculptures-machines programmées a ouvert la voie à quantités de choses qui nous semblent aujourd’hui évidentes et familières – dans le champ de l’art cinétique, mais surtout dans les domaines du land art et de l’installation pour lesquels Lye a joué un rôle pionnier.

Son œuvre aujourd’hui
Len Lye meurt en 1980. Se sachant condamné par la maladie, il avait créé une fondation pour l’ensemble de son œuvre et avait fait en sorte que son œuvre posthume revienne sur ses terres natales en Nouvelle-Zélande où elle est conservée et étudiée jusqu’à aujourd’hui au sein de la Govett-Brewster Art Gallery à New Plymouth. La Len Lye Foundation s’attache à préserver son œuvre et peut concevoir, dans le respect de la volonté de l’artiste, des répliques de ses œuvres cinétiques afin de rendre accessible au jeune public d’aujourd’hui ses sculptures-machines programmées.

Commissaire de l’exposition: Andres Pardey

Catalogue
Dans le cadre de l’exposition paraît un catalogue en trois volumes consacré à l’œuvre de Len Lye: un livre compilant des textes rend compte de l’état actuel de la recherche sur Lye, un second contenant des illustrations présente les œuvres de l’exposition à travers plus de 300 reproductions en couleur, et un troisième reproduit le Totem and Taboo Sketchbook sous forme d’un fac-similé et le rend ainsi accessible dans son intégralité à un large public.

Musée Tinguely I Paul Sacher-Anlage 1 l 4002 Bâle
Horaires
Du mardi au dimanche 11 – 18h

Fermé le lundi

Accès
Gare centrale de Bâle CFF / Gare SNCF :
tram no. 2 jusqu‘au « Wettsteinplatz »,
puis bus no. 31 ou 38 jusqu’à « Tinguely Museum ».