Mon canal carpien

Acte 1 année 2024

C’est décidé depuis mars 2025, que le DR Z, m’opèrera du canal carpien à la main droite le 14 mai. Pour se faire, je dois prendre RDV avec un anesthésiste,
procéder à une radio de la main gauche, qui (serait-elle jalouse de la droite)
n’arrête pas de me titiller depuis ma chute, place du Général De Gaule, devant l’arc de Triomphe à Paris.


En effet, gênée par mes lunettes à verres progressifs dans lesquelles, le verre de
gauche est équipé d’un prisme, gadget formidable qui corrige mon oeil gauche et l’empêche de voir double. Hé oui, ça existe, après de longs mois d’essai, pour voir si mon oeil gauche s’habitue au produit, j’ai assisté aux spectacles de danse, d’opéra, avec des lunettes équipées du dit prisme, afin que je vois
un seul personnage en scène pour un solo, etc  …..
Mais avec les verres à double foyer, je ne distingue pas très bien l’espace vers le bas. Aussi prudente, je me suis fendue d’une père de lunettes pour lire, écrire, sur mon pc, luxe … qui n’est pas remboursé par la sécu.
Revenant d’une rencontre de presse à la Fondation Vuitton, où j’ai eu la chance d’être invitée, grâce à mon blog – une dilettante- https://elisabethitti.fr
j’étais très exaltée, car dans la navette que la Fondation propose, j’étais toute 
seule, à l’aller comme au retour. Quand on connait la bousculade des jours ordinaires, pour ce trajet, on peut comprendre que je me prenais pour une
princesse, d’avoir été véhiculée par un chauffeur personnel !
Je décide d’aller déjeuner, mais où ? Je fais 2 pas, et patatras, je m’aplatis de tout mon long sous un arbre, mon visage, mon nez frappe le sol. Je reste parterre
sonnée. Je n’avais pas vu le léger rebord traitre, qui m’a fait chuter.

3 personnes s’approchent de moi, j’avais eu la bonne idée de m’aplatir devant
les agents de sécurité du métro. Ils tentent de me relever, mais je suis étourdie,
assise parterre, j’essaie de retrouver mes esprits.
Au bout d’un moment, les agents me proposent de me soigner dans le métro, un
box est prévu pour cela, mais il faut emprunter les escaliers roulants pour y accéder. N’ayant pas le choix, je me laisse faire. Nous voilà embarqué pour l’expédition, chacun portant mon sac à dos, mon sac banane, et me soutenant moi. Là, 2 agents de couleurs, me prodiguent les premiers soins (tout premier !)

Ma montre connectée, une fois de plus, a fait son job et a appelé les pompiers. Ils s’annoncent.
Nouvelle expédition vers la place, où je suis pris en charge par l’ambulance des pompiers. Je passe un interrogatoire : âge, poids, taille, raison de ma présence, détail de ma chute. J’ai un sac de glace sur le nez, que je maintiens difficilement, mon bras est pris dans le tensiomètre. Ma montre continue de sonner, je n’arrive pas à l’arrêter. Puis nous arrivons à l’hôpital Bichat.
Les pompiers, munis de ma carte de sécu, s’occupent de l’admission.

Au bout d’un certain temps, un infirmier me reçoit, soigne mon visage écrabouillée, il me dit que je ressemble à Pinochio avec une moustache à la Hitler, puis il dit qu’un chirurgien, va recoudre l’intérieur de ma bouche, car mes dents ont découpé l’intérieur du haut et du bas des lèvres à l’intérieur de ma bouche. C’est juste, je me suis fendue la gueule !
J’avais été chez le dentiste la veille !
La chirurgienne, recoud ceci de main de maître, puis s’y reprend à nouveau afin de parfaire son chef d’oeuvre.  Puis on me libère, après m’avoir donné un certificat d’hospitalisation, et quelques recommandations. 
Je me retrouve à l’extérieur de l’hôpital, sans être passé par une administration,
d’où j’aurai pu appeler un taxi.
Abasourdie je m’assieds à la station de bus pour réfléchir à ma situation.

Voilà qu’un bus arrive affichant « l’Etoile » aussi je décide de monter dedans,
me disant, que là-bas je trouverai facilement un taxi. Mais le bus est détourné de son trajet, et part vers la banlieue. Après avoir fait un peu de tourisme, nous finissons tout de même par arriver à l’Etoile. Un taxi accepte de me conduire à la gare de Lyon, où se trouve mon hôtel. (25 mn en métro)
C’est mon jour ! la circulation est bloquée, nous passons par le faubourg St Honoré à la vitesse d’une tortue, les boutiques sont en fête.
C’est le jour béni qu’a choisi le roi des Belges, pour venir à Paris et rendre visite au président Macron.
Après toutes ses péripéties nous arrivons environs 3 h après, à destination.
Près de 60 € le prix de la course.
Reprenant mes esprits, forte de mon aventure d’Art Basel 2022, je décide, d’appeler mon assurance carte blablabla !
L’agent répond, qu’il est tard 22 h, que j’aurai du prévenir avant ????
Que j’allais tomber !!!!!
Qu’il ne peut y avoir qu’une prise en charge pour un rapatriement. Il faut que je décide si je veux être ramenée à mon domicile et quand. Je propose de laisser reposer cette idée jusqu’à demain et que suivant mon état, je prendrai une décision.
J’enrageais, parce que j’avais prévu une soirée, réservée une excellente place à l’opéra Bastille, pour Faust. (pertes & profits !)
Et qu’avec ma tête de guignol, ma moustache rouge et mes lunettes rayées, je ne me sentais plus le courage, ni la force de ressortir.
Je décidais le lendemain de rentrer chez moi, le vendredi suivant.
L’assurance me répond, que je dois prendre le TGV, (mon billet est déjà pris
et payé par moi) et qu’un taxi viendra me chercher sur le quai de la gare de Mulhouse, à mon arrivée (environs après 23 h)
Arrivée vers Besançon, le taxi m’appelle. Je réponds, en lui précisant qu’il doit me chercher au 1er étage du train, car j’ai une valise et d’autres effets.
Arrivé en gare de Mulhouse, personne !
Un jeune homme qui était dans la même voiture, me propose de prendre ma valise, qu’il descend sur le quai. J’appelle le taxi, heureusement pour moi, j’avais gardé son numéro, car en principe, j’efface immédiatement tout numéro
qui ne figure pas dans mes correspondants.
Réponse du taxi : « votre train est annoncé avec du retard,(étonnant non ?) aussi je suis resté à la station des taxis ». 
Finalement il est arrivé, m’a raccompagnée au 3e étage de mon domicile.
Lorsque j’ai voulu récupéré les frais promis par le contrat d’assurance, je n’ai pas eu de réponse.
Lettre morte, pour le taxi parisien et les lunettes progressives à prisme incorporé.
Huit mois plus tard, je reçois un chèque d’une banque bretonne, dont le montant correspond au coût du taxi parisien. Rien sur le devis des lunettes abimées.

J’encaisse …

Patience …
Acte 2 année 2025

Radiographie faite à Wittenheim, après appel à un nombre de cabinets assez fou, je me rends chez l’anesthésiste, Bld Roosevelt, dans les dédales des travaux entrepris par une municipalité hyper active.

Ensuite inscription au Diaconat pour les festivités
Je suis munie d’un carnet d’hospitalisation avec au moins 10 choses à faire avant l’opération. Je reprends des notes à mon domicile et remplis mon agenda.
Faire enlever le vernis à ongles des mains et des pieds.
Attendre l’appel le 13 mai pour connaitre l’heure de mon arrivée au Diaconat
Quand je connaitrai l’horaire, appeler une ambulance pour le transport A/R,
car mon époux malade, ne peut me conduire.
Ne pas oublier de remettre l’ordonnance au taxi, et ne la lui remettre qu’au retour.
Appel du 13/5 RDV à 6 h 20 au Diaconat
à l’accueil, puis monter au 1er étage, décrocher un tel pour annoncer mon arrivée
Manger au + tard à minuit, ne pas boire d’alcool, de l’eau jusqu’3 h du matin.
Faire enlever le vernis sur les mains et les pieds

Emporter tous les papiers, habillé en jogging de préférence, manche courte
etc …
J’appelle une ambulance, puis une autre, une autre, elles refusent toutes. J’appelle mon taxi habituel, qui se donne 24 h pour me trouver une solution !
Je lui rappelle que je suis une cliente habituelle de ses services. Finalement il accepte de me voiturer. Il est à l’heure précise et me conduit à travers l’avenue Aristide Briand et la rue Franklin moyennant cahots et autres espiègleries dus aux travaux municipaux. 
Je m’annonce à l’accueil, monte à l’étage, saisit le dit téléphone.
Je coupe le mien et le mets en mode occupé.
Une infirmière m’accueille, me met un bracelet d’identification, et mécontente me dit que mes ongles sont trop longs, le chirurgien risque de me renvoyer.
Elle m’apporte un coupe ongles de compétition. Couper les ongles de la main droite, avec une main gauche munie d’une attelle, pour cause de rupture du ligament sacro-lunaire, souvenir de ma chute à l’Etoile, n’est pas aisé.  Attelle que je dois abandonner.
Je rappelle l’infirmière, elle massacre les ongles de la main droite.
Puis installée dans mon box, j’attends que l’on me cherche pour l’anesthésie.
Anesthésie en salle commune, nous sommes 12, alignés comme des poulets.
L’anesthésiste passe de l’un à l’autre de façon aléatoire, avec une plaisanterie pour chacun, pour la pose du cathéter et de la perfusion pour faire le pendant.
Quelques personnes hurlent de douleur. Ambiance !
Puis on me mène vers la salle d’opération

C’est rapide, on me pose un garrot, c’est la seule douleur que j’ai ressentie, pendant l’opération qui a durée 8 mn, d’après le chirurgien.
On me raccompagne dans mon box, puis on me sert un petit déjeuner.
Comment se sustenter ? j’opte pour la main gauche, ma dentition est en travaux, aussi, je creuse maladroitement le petit pain. L’infirmière s’étonne
que je n’ai pas mangé !

Je lui dis le mal que j’ai eu pour me faire déposer par une ambulance.
Réponse :
Dès la sortie de chez le cabinet du chirurgien vous auriez du prendre RDV
avec une ambulance ( cad 2 mois avant sans connaître la date ni l’horaire !)
Le temps passe, mon taxi n’est pas encore arrivé.
Je m’inquiète auprès de l’infirmière, qui m’assure qu’elle l’a prévenu.
A ce moment là, j’entends dans ma prothèse, Siri qui me prévient d’un appel du
taxi. Etonnant pourquoi  n’appelle t’il pas l’infirmière, comme prévu ?
J’en fais part à cette dernière. Réponse, je ne suis pas dans votre oreille, allez répondre à votre téléphone.
Or mon téléphone est dans le box, dans mon sac. Main droite inutilisable, je prends la gauche, qui elle débarrassée du cateter porte un petit pansement.
En essayant d’ouvrir mon sac, le sang se met à jaillir à flot, se répand sur le drap de lit ! J’appelle l’infirmière, mais elle a disparu. Je sors dans le couloir, j’appelle, pas de réponse, j’avance et vois un groupe d’infirmières en pause.
Toujours pas de réponse, je m’approche, l’une d’elles se tourne vers moi :
Ne vous énervez pas, qu’est-ce qui se passe ?
Je lui montre ma main dégoulinante de sang.
 Elle m’emmène dans un bureau pour me nettoyer et changer le pansement.
Ma main est mouillée, le pansement ne tient pas. Je dis :
c’est mouillé !
Réponse : ne vous énervez pas !

Arrive enfin mon chauffeur de taxi, qui range mon téléphone dans mon sac, porte ma veste et mes effets et me raccompagne à mon domicile, sans me mettre la ceinture de sécurité, sa voiture ne braille pas comme la mienne,  au 3e étage, en covoiturant avec une autre passagère. Quand on connait l’état de la chaussée de notre ville ….
 Charline et son podcast avait raison
Le 5 juin je reçois un appel du Diaconat pour m’indiquer la date du 1er contrôle et pour modifier l’horaire.
Heureusement que cela guérit facilement et me donne du courage pour attaquer la main gauche !

Une soirée avec Elsa Grether

Je laisse la parole à la violoniste Elsa Grether  :

Rejoignez-moi le 15 mai aux Invalides à 20h, dans un programme rare !
J’y donnerai le Concerto pour violon de Kurt Weill, Poema Autunnale de Respighi et Kaddisch de Ravel avec l’Orchestre de l’Armée de l’Air et son chef Claude Kesmaecker, qui a réalisé un arrangement inédit de Kaddisch pour violon et orchestre à vents pour l’occasion ! Ravel dont nous fêtons le 150e anniversaire

Lien de réservations

Programme

Présentation
Kurt Weill, compositeur allemand dont la musique est taxée de dégénérée, décide de s’installer aux États-Unis, dès 1935. Mais, c’est à Paris qu’est créé, en 1925, son brillant concerto pour violon et vents, le Poema autunnale de l’Italien Respighi, composé la même année, nous révélant encore d’autres facettes de la sensibilité aussi raffinée que fougueuse d’Elsa Grether. Dans un programme tout en contrastes, l’orchestre nous restitue successivement la puissante pulsation de la locomotive lancée à toute vapeur dans Pacific 231 d’Honegger, puis l’indolence suggestive de la Danse des sept voiles de Salomé de Strauss. Et c’est dans l’ivresse que s’achève ce programme, avec le violon aux accents hébraïques de Kaddish et la Valse démoniaque de Ravel nous entraînant jusqu’au fond de l’abîme, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance.

Cycle l’Esprit de Locarno / À l’occasion du centenaire des accords de Locarno (1925) 

Distribution
Orchestre de la musique de l’Air et de l’Espace
Claude Kesmaecker, 
direction
Soliste, Elsa Grether, violon

Programme
Weill, Concerto pour violon et ensemble à vents, opus 12
Honegger, Pacific 231, Mouvement symphonique n° 1
Strauss, Salomé, Danse des sept voiles, opus 54
Respighi, Poema Autunnale, pour violon et orchestre
Ravel, Kaddish pour violon et orchestre, La Valse, Poème chorégraphique pour orchestre

Informations Pratiques

Le site :
Elsa Grether, la passion du violon

Son dernier enregistrement
Sortie le 4 avril 2025 de son nouveau CD
« Granada » avec Ferenc Vizi, label Aparté !

en vente ici

les Invalides photos Elsa grether

Sommaire du mois d’avril 2025

Les Deux Ombres,
Didier  Paquignon, Lisbonne 2024

25 avril 2025 : Ali Cherri « Corps et âmes »
23 avril 2025 : Georg Baselitz, «Corps et âmes»
18 avril 2025 : «CORPS ET ÂMES»
13 avril 2025 : David Hockney, 25
12 avril 2025 : Artemisia, Héroïne de l’art
9 avril  2025  : Paul Béranger au temple Saint-Étienne « Silence »
7 avril  2025 :  Manfred Willmann Beau monde, où es-tu ?
1  avril  2025 : Verso histoire d’envers

Paul Béranger au temple Saint-Étienne « Silence »

Le peintre mulhousien Paul Béranger, artiste résident du Séchoir, expose ses
ses toiles grand format aux cimaises du temple de la place de la Réunion dans la préparation  de Pâques. L’exposition est inspirée d’une lettre du peintre Fra Angelico à un ami.

Créations

Michel et Hélène Bourguet, membres de la commission culture de l’association qui anime le temple, ont à nouveau sollicité l’artiste en lui commandant des grands formats. Il a oeuvré toute une année dans l’objectif de cette exposition.

« 80 % des toiles présentées ont été réalisées spécialement pour le temple, souligne-t-il. C’est toute la série inspirée d’une lettre de Fra Angelico à un ami, écrite avant Noël. Il parle de son émerveillement devant le monde, la nature, la lumière… Ce texte entrait en résonance avec mon travail. »

Peintre de la contemplation

Intitulée Silence, cette nouvelle exposition qui invite à la méditation, s’inscrit idéalement dans le calendrier liturgique du temps pascal.

« On a tous un peu besoin de silence en ce moment, souligne Paul Béranger, et dans la Semaine sainte (destinée à commémorer la Passion du Christ), le samedi est un jour où il ne se passe rien, le jour du silence. »

Les quatre œuvres installées en ouverture de l’expo, en forme de voûte, sont inspirées du Cantique des créatures de saint François d’Assise,

Papiers – Peintures

Matériaux d’emballage, carton de récupération, papier de soie, pigments, la peinture liquide, l’acrylique, la gouache… Comme des glacis à l’huile, les couches de papier peintes en lavis, se superposent, chacune faisant mémoire de l’autre et peu à peu s’effaçant, absorbées par la suivante. Le papier est un matériau mouvant, qui se solidifie et se fige dans un instant toujours renouvelé, la peinture se construit en douceur, en fragilité et avec lenteur. C’est un travail du dégradé, de la nuance, de la saturation, de la dissolution de la forme. La couleur devient archétype, élément de la nature : eau, terre, feu, air, ciel… elle entre en résonance et la lumière peu à peu émerge. Pas de concepts, pourtant entre chaque peinture un chemin se dessine, peu à peu, la forme esquissée, recouverte, à moitié effacée, la couleur multiple, changeante et semblable, ouvrent sur un paysage de l’intime, entre la fragilité et l’intensité de la lumière…

Biographie :

Né en 1964
Études d’architecture, Paris
Urbaniste Ville de Mulhouse depuis 1997, coloriste-conseil Ville de Mulhouse depuis 2015
Pratique artistique : peinture, gravure, art textile, depuis 1981,
Expositions collectives à Paris, Lyon, Beyrouth, Cluny, Vézélay, Mulhouse,
Expositions individuelles Paris, Bamako, Lyon,
En permanence galerie Emmanuel Esteve 22, rue Saint Jean 69005 Lyon

Paul Béranger,  l’Alsace  Photo Francis Kittler
ainsi qu’une partie du texte ou encore du Séchoir

Informations pratiques

L’exposition est ouverte du mercredi au dimanche de 13h00 à 19h00 jusqu’au dimanche 18 mai.

Manfred Willmann Beau monde, où es-tu ?

Manfred Willmann avec sa compagne et collaboratrice Christine Frisinghelli, cinquante ans de complicité.   Photo Hervé Kielwasser l’Alsace

exposition du sa. 5 avril au dimanche 1er juin
vernissage le 4 avril à 19h
commissariat Christine Frisinghelli, Emmanuelle Walter, Manfred Willmann
A la Galerie de la Filature Scène nationale de Mulhouse avec le soutien du ministère fédéral autrichien des Arts, de la Culture, de la Fonction publique et des Sports, du Land de Styrie, de la Ville de Graz et du Forum Culturel Autrichien Paris.

Réunissant plus de trois cents photographies prises entre 1972 et 2024 dans sa région natale du sud de la Styrie en Autriche, Schöne Welt, wo bist du ? est la première grande exposition monographique du travail de Manfred Willmann en France. L’exposition de La Filature présente, jusqu’au 1er juin 2025, les principales séries qui ont fait la notoriété de l’artiste – Schwarz und Gold , Die Welt ist schön et Das Land qui sont au centre d’un cycle sur la nature entamé il y a plus de quarante ans, au côté de travaux qui comptent parmi les premières œuvres rares conceptuelles en Autriche et qui dessinent les contours d’un profond questionnement de Willmann sur le médium photographique .

photo © Manfred Willmann, sans titre , 1981, série Die Welt ist schön

Schöne Welt, wo bist du? Dans un monde agité, soumis à des bouleversements sociaux, politiques et environnementaux qui le plongent dans une profonde incertitude, quand encore certains cherchent à fermer les frontières et à rétrécir les imaginaires, ce vers du poète allemand Friedrich von Schiller (« Monde riant, où es-tu ? » en français) s’impose comme devoir se substituer au titre de l’une des séries emblématiques de Manfred Willmann, Die schöne Welt (« le monde est beau ») et à sa forme affirmative – non pas tant pour déplorer l’état du monde qui pour nous inciter à reconsidérer notre capacité à restaurer la réconciliation dans le réel de nos vies.

Depuis plus de cinquante ans, Manfred Willmann explore une photographie qui aborde les complexités du monde contemporain et de la culture visuelle à l’ère de la mondialisation. Le photographe enregistre méticuleusement notre existence, notre tentative d’altérité qui se heurte parfois à nos résistances, notre sens tragique de la vie qui se niche dans les plus petites formes de notre réalité. Ses grands ensembles montrent non seulement des détails bruts de la vie quotidienne, mais parlent également du médium photographique et de ses propres possibilités de représenter le monde dans sa beauté, sa laideur et sa fugacité.

MANFRED WILLMANN

Né à Graz en 1952, Manfred Willmann grandit au 36 Volkmarweg, dans le quartier de Straßgang, de parents germanophones ayant fui la Yougoslavie pendant la Seconde Guerre mondiale. Doué pour le dessin et la peinture, il s’inscrit à 14 ans à l’École des Arts et Métiers d’Ortweinplatz où il choisit l’option design décoratif. Otto Brunner, qui dirige les cours en ateliers, incite le jeune étudiant à fréquenter le centre culturel Forum Stadtpark et la Neue Galerie, les deux institutions de la ville de Graz qui présentent des expositions d’art contemporain. Plus tard, Willmann fréquentera également l’arrière-salle du Café Schillerhof, établie comme le lieu de rencontre des artistes, architectes et intellectuels, où une galerie d’art ouvre dès 1969.

À l’issue de ses études, Willmann travaille comme peintre d’enseignes puis trouve un emploi de décorateur de vitrines chez Foto Ehmann à Graz. Il y expose régulièrement des photographies de ses amis ou de ses propres œuvres. En 1974, Willmann ouvre la Galerie photo du Schillerhof dans une salle du célèbre café, où il organise des expositions personnelles de photographes telles que Friedl Kubelka-Bondy, Christian Vogt et la première exposition de Seiichi Furuya en Autriche. En 1975, sur une proposition du programmateur musical du Forum Stadtpark, Willmann prend en charge la section photographique du Forum.

En collaboration avec Christine Frisinghelli, alors secrétaire du Forum, et le photographe Seiichi Furuya, qui s’est installé à Graz deux ans plus tôt, Manfred Willmann transforme progressivement la galerie en un lieu de rencontre et de débats incontournable pour les artistes de la scène autrichienne et internationale. Leur projet, au début principalement axé sur des expositions monographiques (Luigi Ghirri, Rudolf Lichtsteiner…), s’oriente très vite vers de grandes expositions collectives. Dès 1977, ils conçoivent une première exposition de groupe consacré à la photographie contemporaine américaine, qui rassemble des œuvres de Lewis Baltz, Lee Friedlander, Ralph Gibson, Les Krims, Mary Ellen Mark, Duane Michals, Stephen Shore et Neal Slavin. Willmann, Furuya et Frisinghelli imaginent ensuite plusieurs événements dédiés à la photographie contemporaine japonaise. En 1980, le Forum Stadtpark accueille une exposition de Daido Moriyama, suivie d’une rétrospective de l’œuvre de Shomei Tomatsu et, une dizaine d’années plus tard, d’une exposition de Nobuyoshi Araki. Pour chacun de ces photographes influents, il s’agissait de premières expositions personnelles en dehors du Japon.

De 1979 à 1997, parallèlement à leur activité au Forum, Willmann et Frisinghelli conçoivent un cycle de symposiums sur la photographie dans le cadre du festival d’avant-garde Steirischer Herbst, fondé en 1968, en opposition à l’émergence d’une conception conservatrice et nationaliste de la culture. Le festival, qui combine positions esthétiques et réflexion théorique, favorise le dialogue entre les arts visuels, la musique, l’art dans l’espace public, le théâtre, la performance, les nouveaux médias et la littérature. Encouragés par l’effervescence du milieu photographique et particulièrement par le succès du premier symposium de 1979, Willmann, Furuya et Frisinghelli co-fondent en 1980 la revue trimestrielle Camera Austria . La revue est publiée en version bilingue (allemand et anglais) dès 1981. Willmann en est le rédacteur en chef et l’éditeur jusqu’en 2010. Après s’être séparé du Forum Stadtpark en 1997, Camera Austria – Laboratoire de Photographie et de Théorie se structure en association indépendante. Elle a depuis 2003 son siège au sein du centre d’art de Graz, qui abrite une galerie d’expositions temporaires, une bibliothèque d’étude et l’équipe rédactionnelle de la revue.

Photographe, conservateur et éditeur, Manfred Willmann est lauréat du prix culturel de la Société allemande de photographie (DGPh) en 1994 et du grand prix d’État autrichien pour la photographie en 2009. Ses œuvres sont entrées dans de nombreuses collections et ont été largement exposées en Autriche et dans le monde : Museum Albertina (Vienne), Wiener Secession (Vienne), Museum der Moderne (Salzburg), Museum Folkwang (Essen), ZKM (Karlsruhe), Musée de l’Élysée (Lausanne), Stedelijk Museum (Amsterdam), PHotoESPAÑA (Madrid), Tokyo Metropolitan Museum, Centro de la Imagem (Mexique), San Francisco Museum of Modern Art, MoMA (New York).

Informations pratiques

LA FILATURE Scène nationale
20 allée Nathan Katz
68100 Mulhouse
www.lafilature.org

+ club sandwich je. 17 avril 12h30 visite guidée, pique-nique tiré du sac et Food Truck sur le Parvis, sur inscription au 03 89 36 28 28

visites guidées pour les groupes (min. 10 personnes) sur rendez-vous edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34
Galerie en entrée libre
du ma. au sa. 13h-18h
+ di. 14h-18h
+ soirées de spectacles

Sommaire du mois de mars 2025

L’art est dans la rue

30 mars 2025 : Apocalypse
28 mars 2025 : Medardo Rosso
20 mars 2025 : Tous Léger !
9 mars 2025    : Arno Brignon Marine Lanier PLY
8 mars 2025    : Trente-et-une femmes
6 mars 2025    : Une histoire dessinée de la danse
1 mars 2025     : Soirée rencontre au cinéma Bel Air Robert Cahen & Jean Paul Fargier

Une histoire dessinée de la danse

Le CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin, a le plaisir de vous convier à la
7e édition de la Quinzaine de la danse, en collaboration avec La Filature, scène nationale de Mulhouse et LEspace 110 Centre culturel d’Illzach.

L'exposition:

. Laura Cappelle, scénariste et chercheuse associée au CCN•Ballet de l’OnR
. Thomas Gilbert, dessinateur
. Matthieu Rajohnson, conception de l’exposition avec l'appui de Léa Blanc
. David Schweitzer, montage vidéo
. La Filature, du 5 au 21 mars 2025
  Entrée libre

Le propos

Comment (re)mettre en mouvement l’histoire de la danse par le dessin ? Une histoire dessinée de la danse, BD parue cet automne aux éditions du Seuil, a relevé le défi. L’exposition Dessiner la danse revient sur les coulisses de ce travail en associant planches originales, sources historiques et vidéos de spectacles du CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin. L’occasion de redécouvrir l’évolution des danses – baroque, classique ou contemporaine.

Danses guerrières, macabres, modernes, urbaines : de la Préhistoire au XXIe siècle, c’est toute la richesse de l’histoire de la danse qui est ici traduite par le dessin.
Andréa et Camille traversent les époques pour faire l’expérience dans leurs corps de l’évolution du mouvement.

Entre désir de raffinement du geste et soif de nouveauté et d’expression de soi, leurs visions de la danse croisent le développement des techniques
et du regard porté sur cet art en Occident. On y rencontre aussi bien Marie Taglioni, Loïe Fuller et Pina Bausch que des figures moins connues,
de la mime romaine Galeria Copiola à Louis-Julien Clarchies, ancien esclave devenu danseur et chef d’orchestre sous Napoléon.
Alliant rigueur scientifique et puissance des traits, Laura Cappelle et Thomas Gilbert remettent ainsi en mouvement les traces de cet art éphémère.

Des planches originales y sont associées aux sources historiques qui les ont inspirées, pour mettre en lumière quelques moments clés de l’histoire de la danse occidentale. Le dessin de Thomas Gilbert s’est ainsi joué avec malice des archives disponibles. A la Préhistoire, de rares figurines et dessins; dans la Grèce antique, des vases ou des vestiges de masques, avant que n’arrivent progressivement gravures, notations, photos et …vidéos.

Les vidéos

Exceptionnellement, des vidéos tirées des collections du CCN*Ballet de l’Opéra national du Rhin, filmées entre 1980 et 2024, viennent compléter cette traversée. Elles montrent comment une compagnie de répertoire continue à faire vivre et réinterpréter ces oeuvres avec un regard actuel. L’occasion de redécouvrir l’évolution des danses – baroque, classique, ou contemporaine.
Cinq panneaux, accompagnés d’une vidéo vous en révèlent tous les secrets

A visionner ici
. la Table verte
. La Belle au bois dormant

Dédicace

En présence de Thomas Gilbert et Laura Capelle le mercredi 19 mars de 16 à 19 h à la librairie Tribulles ( 15 rue des Tanneurs, Mulhouse)

Cadeau

Un code barre affiché au dos du flyer, permet de lire le premier chapitre d’une histoire dessinée de la danse.

Le CCN

Le Ballet de l’OnR réunit à Mulhouse trente-deux danseurs de formation académique venus du monde entier, sélectionnés pour leur polyvalence. Dirigé par Bruno Bouché depuis 2017, le Ballet s’appuie sur un rayonnement international unique ainsi qu’un engagement profond auprès des publics sur l’ensemble du territoire régional.
Un Centre chorégraphique national au sein d’une maison d’Opéra
Depuis 1985, le Ballet de l’OnR est reconnu comme Centre chorégraphique national (CCN), le seul existant au sein d’une maison d’opéra. Cette identité singulière en fait un pôle d’excellence, dédié à la création de pièces chorégraphiques confiées à des chorégraphes confirmés et à des talents émergents, ainsi qu’au renouvellement d’œuvres majeures existantes. Son répertoire est ainsi l’un des plus diversifiés de France, allant du baroque au contemporain, en passant par des relectures de grands classiques. Avec cette programmation exigeante mais accessible à tous, le Ballet contribue à partager le goût de la danse auprès de tous les publics, qu’il accompagne avec des matinées scolaires et des actions de sensibilisation.

Des missions de médiations sur le territoire

Sous l’impulsion de Bruno Bouché, les missions du CCN se développent. La création par Pasquale Nocera d’une commission «Accueil Studio » permet de coopter différentes structures du Grand Est pour soutenir les productions des compagnies indépendantes via des résidences partagées. L’invitation de la Compagnie Retouramont, pionnière de la danse verticale, en tant qu’« Artiste Associé », poursuit la réflexion de la place d’un Ballet dans la cité et développe sa présence dans l’espace public, au plus près des citoyens.

Informations pratiques

LA FILATURE

Télécharger ici La brochure de la quinzaine de la danse

Billetterie +33 (0)3 89 36 28 28

Standard +33 (0)3 89 36 28 29 
du lu. au ve. 10h-12h et 14h-18h

info@lafilature.org

Voir la brochure 24/25

Soirée rencontre au cinéma Bel Air Robert Cahen & Jean Paul Fargier

Robert Cahen appartient à ces pionniers de l’art vidéo au même titre qu’un Nam Jun Paik ou qu’un Bill Viola.

Dans le livre intitulé « De la trame au drame », Jean-Paul Fargier a rassemblé ses écrits sur l’émergence de l’art vidéo et la place qu’occupe Robert Cahen dans cette histoire.

Un mouvement artistique né dans le sillage de Pierre Schaeffer, où la musique concrète et le son ont commencé à se confronter à l’image électronique, ses machines, ses possibles.

L’exploration de ce nouveau champ de création a permis à Robert Cahen de livrer une œuvre incroyablement riche, pleine de sensibilité, d’inventivité poétique.

Dans l’entretien réalisé pour Mulhouse Art Contemporain, Jean-Paul Fargier retrace cette époque pionnière et la manière dont Robert Cahen y a fondé son art.


Site de Robert Cahen
4° de couverture

Vidéos et signatures
• L’art vidéo et l’oeuvre de Robert Cahen par Jean-Paul Fargier
• Ci-dessous l’entretien entre Jean Paul Fargier et Robert Cahen animé par Dominique Bannwarth président  de Mulhouse Art Contemporain
suite 2

• Philippe Schweyer, éditeur du livre, directeur de Médiapop-éditions

Salle comble au Bel-Air pour la soirée organisée par Mulhouse Art Contemporain à l’occasion de la parution de « Robert Cahen. De la trame au drame » de Jean-Paul Fargier. L’occasion de redécouvrir sur grand écran une sélection de films de Robert Cahen (avec un son parfait), d’écouter les deux amis dialoguer avec Dominique Bannwarth avant de refaire un peu le monde en sirotant quelques canettes entre amis. Carton plein pour le libraire reparti avec un seul exemplaire du livre fraîchement édité par Médiapop et déjà presque épuisé. Prochaine étape ce soir à la Maison de l’image à Strasbourg.
Librairie 47 ° Nord

Année Boulez centenaire

Pierre Boulez est né le 26 mars 1925. Il aurait eu 100 ans cette année. Un centenaire que la Philharmonie de Paris se doit de célébrer, tant est grande sa dette envers l’homme et sa vision fondatrice. Plus qu’un simple hommage, c’est un portrait multifacettes du maître que la programmation de la Philharmonie esquisse.

A voir
Memoriale -2011 – vidéo de Robert Cahen au musée de la Musique de la Philharmonie de Paris
– Reponz 1985

Ecart Prodution
édition d’un DVD

L’art d’être grand père

Question :

A quand une exposition photos ?

SOIREE ROBERT CAHEN

De la trame au drame

« Robert Cahen, à qui ce livre est consacré, appartient à l’histoire de l’art vidéo, tracée par un groupe, des groupes, un mouvement, des aventuriers chanceux, des soutiers obscurs, toutes sortes de héros, de hérauts, de zigotos.
Ils/elles forgent en quelques décennies une nouvelle forme d’expression artistique, naviguant entre cinéma, télévision et arts plastiques. Une forme protéiforme au développement de laquelle j’ai quelque peu contribué, en la pratiquant mais surtout en l’observant, en l’analysant, en la chroniquant, en la théorisant, en la racontant, voire en la mythifiant, pendant plus de quarante ans, de ses origines (dans les années 60) à ses métamorphoses successives. Métamorphoses qu’illustre parfaitement la trajectoire de Robert Cahen, depuis 1973 et son Invitation au voyage où pointent déjà toutes les destinations vers lesquelles ses œuvres vidéo successives nous embarquent somptueusement. » Jean-Paul Fargier
www.mediapop-editions.fr


Cinéma Bel Air

Mardi 25 février à 20h.
 
A l’occasion de l’édition par Mediapop du livre sur l’œuvre de Robert Cahen.
De la trame au drame écrit par Jean-Paul Fargier, spécialiste de la création vidéo contemporaine.

Projection de 5 courts-métrages
Rencontre avec Jean-Paul Fargier et Robert Cahen.
Suivie d’un verre convivial.
Entrée libre.

En partenariat avec Mulhouse Art contemporain et la Librairie 47°Nord

LES NUITS DE L’ÉTRANGE

4e édition les 30 et 31 octobre 2024

théâtre · marionnette · musique · arts visuels, visites · projections · lectures

2 NUITS POUR JOUER À SE FAIRE PEUR
DANS 11 LIEUX DE MULHOUSE

                                                        Paula Rego

Les Nuits de l’Étrange se renouvellent cette saison avec une édition augmentée les 30 et 31 octobre dans le cadre de Mulhouse, 800 ans d’histoires.
Aux rendez-vous de La Filature, Scène nationale, s’ajouteront ceux imaginés par douze partenaires mulhousiens :
le Théâtre de la Sinne, la Médiathèque de La Filature, l’atelier de gravure de la HEAR, La Kunsthalle, centre d’art contemporain, KMØ – Studio & Ateliers, le cimetière de Mulhouse, Mémoire mulhousienne, le Musée national de l’Automobile, la Cité du Train – Patrimoine SNCF, le Parc zoologique et botanique, le Musée de l’Impression sur Étoffes, le Noumatrouff et Motoco.

Lieux de culture ou de patrimoine, chacun proposera des formes artistiques qui viendront bousculer nos sens pour jouer à nous faire peur !
La Filature

La Filature 
20 allée Nathan Katz 
68100 Mulhouse
billetterie www.lafilature.org · +33 (0)3 89 36 28 28

Informations pratiques

Ici téléchargez le programme