Manfred Willmann Beau monde, où es-tu ?

Manfred Willmann avec sa compagne et collaboratrice Christine Frisinghelli, cinquante ans de complicité.   Photo Hervé Kielwasser l’Alsace

exposition du sa. 5 avril au dimanche 1er juin
vernissage le 4 avril à 19h
commissariat Christine Frisinghelli, Emmanuelle Walter, Manfred Willmann
A la Galerie de la Filature Scène nationale de Mulhouse avec le soutien du ministère fédéral autrichien des Arts, de la Culture, de la Fonction publique et des Sports, du Land de Styrie, de la Ville de Graz et du Forum Culturel Autrichien Paris.

Réunissant plus de trois cents photographies prises entre 1972 et 2024 dans sa région natale du sud de la Styrie en Autriche, Schöne Welt, wo bist du ? est la première grande exposition monographique du travail de Manfred Willmann en France. L’exposition de La Filature présente, jusqu’au 1er juin 2025, les principales séries qui ont fait la notoriété de l’artiste – Schwarz und Gold , Die Welt ist schön et Das Land qui sont au centre d’un cycle sur la nature entamé il y a plus de quarante ans, au côté de travaux qui comptent parmi les premières œuvres rares conceptuelles en Autriche et qui dessinent les contours d’un profond questionnement de Willmann sur le médium photographique .

photo © Manfred Willmann, sans titre , 1981, série Die Welt ist schön

Schöne Welt, wo bist du? Dans un monde agité, soumis à des bouleversements sociaux, politiques et environnementaux qui le plongent dans une profonde incertitude, quand encore certains cherchent à fermer les frontières et à rétrécir les imaginaires, ce vers du poète allemand Friedrich von Schiller (« Monde riant, où es-tu ? » en français) s’impose comme devoir se substituer au titre de l’une des séries emblématiques de Manfred Willmann, Die schöne Welt (« le monde est beau ») et à sa forme affirmative – non pas tant pour déplorer l’état du monde qui pour nous inciter à reconsidérer notre capacité à restaurer la réconciliation dans le réel de nos vies.

Depuis plus de cinquante ans, Manfred Willmann explore une photographie qui aborde les complexités du monde contemporain et de la culture visuelle à l’ère de la mondialisation. Le photographe enregistre méticuleusement notre existence, notre tentative d’altérité qui se heurte parfois à nos résistances, notre sens tragique de la vie qui se niche dans les plus petites formes de notre réalité. Ses grands ensembles montrent non seulement des détails bruts de la vie quotidienne, mais parlent également du médium photographique et de ses propres possibilités de représenter le monde dans sa beauté, sa laideur et sa fugacité.

MANFRED WILLMANN

Né à Graz en 1952, Manfred Willmann grandit au 36 Volkmarweg, dans le quartier de Straßgang, de parents germanophones ayant fui la Yougoslavie pendant la Seconde Guerre mondiale. Doué pour le dessin et la peinture, il s’inscrit à 14 ans à l’École des Arts et Métiers d’Ortweinplatz où il choisit l’option design décoratif. Otto Brunner, qui dirige les cours en ateliers, incite le jeune étudiant à fréquenter le centre culturel Forum Stadtpark et la Neue Galerie, les deux institutions de la ville de Graz qui présentent des expositions d’art contemporain. Plus tard, Willmann fréquentera également l’arrière-salle du Café Schillerhof, établie comme le lieu de rencontre des artistes, architectes et intellectuels, où une galerie d’art ouvre dès 1969.

À l’issue de ses études, Willmann travaille comme peintre d’enseignes puis trouve un emploi de décorateur de vitrines chez Foto Ehmann à Graz. Il y expose régulièrement des photographies de ses amis ou de ses propres œuvres. En 1974, Willmann ouvre la Galerie photo du Schillerhof dans une salle du célèbre café, où il organise des expositions personnelles de photographes telles que Friedl Kubelka-Bondy, Christian Vogt et la première exposition de Seiichi Furuya en Autriche. En 1975, sur une proposition du programmateur musical du Forum Stadtpark, Willmann prend en charge la section photographique du Forum.

En collaboration avec Christine Frisinghelli, alors secrétaire du Forum, et le photographe Seiichi Furuya, qui s’est installé à Graz deux ans plus tôt, Manfred Willmann transforme progressivement la galerie en un lieu de rencontre et de débats incontournable pour les artistes de la scène autrichienne et internationale. Leur projet, au début principalement axé sur des expositions monographiques (Luigi Ghirri, Rudolf Lichtsteiner…), s’oriente très vite vers de grandes expositions collectives. Dès 1977, ils conçoivent une première exposition de groupe consacré à la photographie contemporaine américaine, qui rassemble des œuvres de Lewis Baltz, Lee Friedlander, Ralph Gibson, Les Krims, Mary Ellen Mark, Duane Michals, Stephen Shore et Neal Slavin. Willmann, Furuya et Frisinghelli imaginent ensuite plusieurs événements dédiés à la photographie contemporaine japonaise. En 1980, le Forum Stadtpark accueille une exposition de Daido Moriyama, suivie d’une rétrospective de l’œuvre de Shomei Tomatsu et, une dizaine d’années plus tard, d’une exposition de Nobuyoshi Araki. Pour chacun de ces photographes influents, il s’agissait de premières expositions personnelles en dehors du Japon.

De 1979 à 1997, parallèlement à leur activité au Forum, Willmann et Frisinghelli conçoivent un cycle de symposiums sur la photographie dans le cadre du festival d’avant-garde Steirischer Herbst, fondé en 1968, en opposition à l’émergence d’une conception conservatrice et nationaliste de la culture. Le festival, qui combine positions esthétiques et réflexion théorique, favorise le dialogue entre les arts visuels, la musique, l’art dans l’espace public, le théâtre, la performance, les nouveaux médias et la littérature. Encouragés par l’effervescence du milieu photographique et particulièrement par le succès du premier symposium de 1979, Willmann, Furuya et Frisinghelli co-fondent en 1980 la revue trimestrielle Camera Austria . La revue est publiée en version bilingue (allemand et anglais) dès 1981. Willmann en est le rédacteur en chef et l’éditeur jusqu’en 2010. Après s’être séparé du Forum Stadtpark en 1997, Camera Austria – Laboratoire de Photographie et de Théorie se structure en association indépendante. Elle a depuis 2003 son siège au sein du centre d’art de Graz, qui abrite une galerie d’expositions temporaires, une bibliothèque d’étude et l’équipe rédactionnelle de la revue.

Photographe, conservateur et éditeur, Manfred Willmann est lauréat du prix culturel de la Société allemande de photographie (DGPh) en 1994 et du grand prix d’État autrichien pour la photographie en 2009. Ses œuvres sont entrées dans de nombreuses collections et ont été largement exposées en Autriche et dans le monde : Museum Albertina (Vienne), Wiener Secession (Vienne), Museum der Moderne (Salzburg), Museum Folkwang (Essen), ZKM (Karlsruhe), Musée de l’Élysée (Lausanne), Stedelijk Museum (Amsterdam), PHotoESPAÑA (Madrid), Tokyo Metropolitan Museum, Centro de la Imagem (Mexique), San Francisco Museum of Modern Art, MoMA (New York).

Informations pratiques

LA FILATURE Scène nationale
20 allée Nathan Katz
68100 Mulhouse
www.lafilature.org

+ club sandwich je. 17 avril 12h30 visite guidée, pique-nique tiré du sac et Food Truck sur le Parvis, sur inscription au 03 89 36 28 28

visites guidées pour les groupes (min. 10 personnes) sur rendez-vous edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34
Galerie en entrée libre
du ma. au sa. 13h-18h
+ di. 14h-18h
+ soirées de spectacles

Sommaire du mois de mars 2025

L’art est dans la rue

30 mars 2025 : Apocalypse
28 mars 2025 : Medardo Rosso
20 mars 2025 : Tous Léger !
9 mars 2025    : Arno Brignon Marine Lanier PLY
8 mars 2025    : Trente-et-une femmes
6 mars 2025    : Une histoire dessinée de la danse
1 mars 2025     : Soirée rencontre au cinéma Bel Air Robert Cahen & Jean Paul Fargier

Tous Léger !

Du 19 mars au 20 juillet 2025 au Musée du Luxembourg
Commissaire générale
Anne Dopffer Directrice des musées nationaux du XXe siècle des
Alpes-Maritimes
Commissaires
Julie Guttierez, Conservatrice en chef du patrimoine, Musée national 
Fernand Léger, Biot
Rébecca François
Attachée de conservation du patrimoine, Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice (MAMAC)
Directrice du MAMAC, Nice
Hélène Guenin, Scénographie
Véronique Dollfus, Graphisme
Claire Boitel - Atelier JBL
Mise en lumière, Philippe Collet - Abraxas Concepts

Avec Niki de Saint Phalle, Yves Klein,
Martial Raysse, Keith Haring…

« Il n’y a pas le beau, catalogué, hiérarchisé.
Le beau est partout, dans l’ordre d’une batterie de
casseroles sur le mur blanc d’une cuisine, aussi bien
que dans un musée. »

Fernand Léger, « L’esthétique de la machine, l’ordre géométrique et
le vrai », 1924
Prologue

                                       Fernand Léger, la Danseuse bleue

Imaginée essentiellement à partir des collections du  musée national Fernand Léger, Biot et de celles du  Musée d’Art Moderne et d’Art contemporain de Nice
(MAMAC), l’exposition fait dialoguer les œuvres de  Fernand Léger (1881-1955), pionnier de l’art moderne avec plus d’une trentaine d’œuvres d’artistes issus
des avant-gardes européennes et américaines des  années 1960 à nos jours

                                                       Ben Vautier

Le parcours

Le parcours de l’exposition est l’opportunité de  mettre notamment en avant le lien historique et artistique fort existant entre l’œuvre de Fernand Léger et la génération qui lui a immédiatement succédé : celle des Nouveaux Réalistes. Lancé en 1960 par le critique d’art Pierre Restany, le mouvement des Nouveaux Réalistes réunit des artistes tels que Arman (1928-2005), César (1921-1998), Raymond Hains (1926-2005), Yves Klein (1928-1962), Martial Raysse (1936), Daniel Spoerri (1930-2024), Niki de Saint Phalle (1930-2002). Ces artistes
s’emparent des objets du quotidien de la société de consommation et de l’esthétique de la rue. Leur démarche ne vise pas la représentation du réel mais
son appropriation poétique.

Fernand Léger, Visage à la main sur fond rouge, vers 1954, terre cuite
émaillée à décor de couleur rouge et noir, 50,6 x 45,3 x 7,6 cm, Biot,
Musée national Fernand Léger © GrandPalaisRmn – Gérard Blot © Adagp,
Paris, 2025
Martial Raysse, Nissa Bella, 1964, peinture, report photographique sur
feutrine marouflée sur contreplaqué, acrylique et néon sur toile,180 x 120 x
15 cm, Collection MAMAC © Ville de Nice © Adagp, Paris, 2025

Nouveau Réalisme

Si le rapport à l’objet occupe une place centrale, l’exposition aborde également d’autres thématiques dont la représentation de la société de loisirs, de l’art
dans l’espace public et de la construction d’un art accessible à tous en lien avec son temps ou encore, celle des processus créatifs et de la large place
accordée au travail collectif. Fervent admirateur de l’œuvre de Fernand Léger, Restany, présent avec Raymond Hains lors de l’inauguration du musée
Fernand Léger, Biot en mai 1960, aurait baptisé ce mouvement artistique en hommage au peintre qui a utilisé cette formule à de nombreuses reprises.
En effet, Fernand Léger a, dès les années 1920, défini sa démarche artistique comme un « Nouveau Réalisme », « une terrible invention à faire du vrai […]
dont les conséquences peuvent être incalculables. »

L’échelle internationale

D’autres périodes, d’autres mouvements, y compris à l’échelle internationale, comme le Pop Art américain avec Robert Indiana, Roy Lichtenstein,
May Wilson, mais aussi des artistes qui émergent dans les années 1970 et 1980 comme Gilbert & George à Londres et Keith Haring à New York dont
les œuvres sont représentées dans les collections du MAMAC, sont déployés au cœur du parcours en interaction avec l’œuvre de Fernand Léger.

                                                              Gilbert & George

Si le positionnement de Fernand Léger comme précurseur du Pop Art a déjà été évoqué dans plusieurs expositions, notamment dans le cadre du cycle des Vis-à-vis. Fernand Léger et ses amis, proposé au musée national Fernand Léger, Biot, le rapport avec la scène artistique française des années 1960, notamment avec le groupe des Nouveaux Réalistes, est en revanche inédit. Ainsi, au-delà du dialogue fécond qui peut exister entre les formes et les idées, cette exposition vise à illustrer, encore une fois, la modernité, la pluridisciplinarité et la portée visionnaire de l’œuvre de Fernand Léger.
L’exposition a été présentée au musée national Fernand Léger, Biot sous le titre Léger et les Nouveaux Réalismes du 15 juin 2024 au 16 février 2025.

Informations et réservations

Ouverture
tous les jours de 10h30 à 19h
nocturne les lundis jusqu’à 22h
fermeture le 1er mai
Musée du Luxembourg.fr
Accès
19 rue de Vaugirard
75006 Paris
M° St Sulpice ou Mabillon
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée
du Luxembourg / Sénat

Soirée rencontre au cinéma Bel Air Robert Cahen & Jean Paul Fargier

Robert Cahen appartient à ces pionniers de l’art vidéo au même titre qu’un Nam Jun Paik ou qu’un Bill Viola.

Dans le livre intitulé « De la trame au drame », Jean-Paul Fargier a rassemblé ses écrits sur l’émergence de l’art vidéo et la place qu’occupe Robert Cahen dans cette histoire.

Un mouvement artistique né dans le sillage de Pierre Schaeffer, où la musique concrète et le son ont commencé à se confronter à l’image électronique, ses machines, ses possibles.

L’exploration de ce nouveau champ de création a permis à Robert Cahen de livrer une œuvre incroyablement riche, pleine de sensibilité, d’inventivité poétique.

Dans l’entretien réalisé pour Mulhouse Art Contemporain, Jean-Paul Fargier retrace cette époque pionnière et la manière dont Robert Cahen y a fondé son art.


Site de Robert Cahen
4° de couverture

Vidéos et signatures
• L’art vidéo et l’oeuvre de Robert Cahen par Jean-Paul Fargier
• Ci-dessous l’entretien entre Jean Paul Fargier et Robert Cahen animé par Dominique Bannwarth président  de Mulhouse Art Contemporain
suite 2

• Philippe Schweyer, éditeur du livre, directeur de Médiapop-éditions

Salle comble au Bel-Air pour la soirée organisée par Mulhouse Art Contemporain à l’occasion de la parution de « Robert Cahen. De la trame au drame » de Jean-Paul Fargier. L’occasion de redécouvrir sur grand écran une sélection de films de Robert Cahen (avec un son parfait), d’écouter les deux amis dialoguer avec Dominique Bannwarth avant de refaire un peu le monde en sirotant quelques canettes entre amis. Carton plein pour le libraire reparti avec un seul exemplaire du livre fraîchement édité par Médiapop et déjà presque épuisé. Prochaine étape ce soir à la Maison de l’image à Strasbourg.
Librairie 47 ° Nord

Année Boulez centenaire

Pierre Boulez est né le 26 mars 1925. Il aurait eu 100 ans cette année. Un centenaire que la Philharmonie de Paris se doit de célébrer, tant est grande sa dette envers l’homme et sa vision fondatrice. Plus qu’un simple hommage, c’est un portrait multifacettes du maître que la programmation de la Philharmonie esquisse.

A voir
Memoriale -2011 – vidéo de Robert Cahen au musée de la Musique de la Philharmonie de Paris
– Reponz 1985

Ecart Prodution
édition d’un DVD

L’art d’être grand père

Question :

A quand une exposition photos ?

Sommaire du mois de février 2025

                                           Le collège des Bernardins

26 février 2025 : Se faire plaisir
21 février 2025  : art karlsruhe
18 février 2025  : SOIREE ROBERT CAHEN
16 février 2025  : La Clef des songes
11 février 2025   : Suzanne Valadon
9  février 2025   : Épiphanies par Augustin Frison-Roche
7  février 2025   : Le Boléro de Ravel
6 février  2025   : Revoir Cimabue
3 février  2025   : Marina Abramović en Suisse

Se faire plaisir

Commissariat : 
Mireille Blanc, Marianne Marić et Sandrine Wymann.
A la Kunsthalle de Mulhouse jusqu'au 27 avril 2025
Introduction

Se faire plaisir (vidéo) est une exposition qui se fait l’écho d’un plaisir passant par le partage ou le jeu, un plaisir qui se ressent par le corps, s’acquiert par les sens et parle à nos émotions.

Conçue comme une exposition de rencontres permettant des expériences partagées, Se faire plaisir est le lieu d’un triple rapprochement et d’un triple plaisir. Celui des artistes qui croisent leurs pratiques, sous l’œil amusé des commissaires d’exposition qui la mettent en scène dans l’intention de prendre soin des visiteurs.


Lieu d’enivrement et d’alliance, l’espace d’exposition est transformé en paysages intimes, espaces intérieurs, où les objets, le décor demeurent étranges et insaisissables, et où les plaisirs s’associent pour se démultiplier et distiller d’intenses sensations.
Se faire plaisir est imaginée comme un défi, celui de glisser de la générosité dans nos vies quotidiennes.

Avec la participation de We Are The Painters, Caroline Achaintre, Victor Alarçon & Nitsa Meletopoulos, Mireille Blanc, Clément Bouteille, Stéphanie Cherpin, Afra Eisma, Camille Fischer, Marianne Marić, Cassidy Toner.

Informations pratiques

La Kunsthalle Mulhouse 
Centre d’art contemporain
La Fonderie, 2ème étage,
entrée par le parvis 
+ 33 (0)3 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr

Horaires d’ouverture 
mercredi, jeudi, vendredi 12h-18h
samedi, dimanche 14h-18h
Entrée libre et gratuite

VISITES COMMENTÉES
Entrée libre et gratuite
22.02 → 16h
26.04 → 16h


KUNSTKIDS
Atelier à la semaine pour les 6-12 ans.
Gratuit sur inscription.
Semaine du 17.02 au 21.02
de 14h à 16h avec Kiki DeGonzag
Semaine du 07.04 au 11.04
de 14h à 16h avec Candice Chemel
KUNSTBABIES
Découverte de l’exposition pour les tous petits
jusqu’à 6 ans, accompagnés d’un adulte
Gratuit sur inscription
15.02 de 11h à 12h
08.03 de 11h à 12h
RDV FAMILLE
Visite/atelier proposée aux enfants dès 6 ans,
accompagnés de leurs parents
en compagnie d’un artiste intervenant.
Gratuit sur inscription.
23.03 de 15h à 17h avec Kiki DeGonzag
13.04 de 15h à 17h avec Candice Chemel

KUNSTAPÉRO
Visite commentée de l’exposition
suivie d’une dégustation de vins.
Sur inscription (places limitées), 5€/personne
06.03 de 18h30 à 20h30
03.04 de 18h30 à 20h30

APRÈS-MIDIS BIEN-ÊTRE
DANS L’EXPOSITION

Massage de la tête, entrée libre (env. 20mn)
+ Onglerie Arty, sur inscription (places limitées)
+ Visite commentée en continu
08.03 de 14h à 18h
29.03 de 14h à 18h

KUNSTDÉJEUNER
Visite commentée suivie d’un déjeuner.
13.03 de 12h15 à 13h45
24.04 de 12h15 à 13h45


FINISSAGE
Découverte du métier de nez professionnel,
par Isabelle Prin du Lys (Maison Serena Galini)
suivie d’une conversation avec les commissaires
de l’exposition sur la création des parfums
de l’exposition

26.04 de 14h à 16h
(possibilité de suivre la visite commentée
de l’exposition de 16h)
Entrée libre et gratuite

SOIREE ROBERT CAHEN

De la trame au drame

« Robert Cahen, à qui ce livre est consacré, appartient à l’histoire de l’art vidéo, tracée par un groupe, des groupes, un mouvement, des aventuriers chanceux, des soutiers obscurs, toutes sortes de héros, de hérauts, de zigotos.
Ils/elles forgent en quelques décennies une nouvelle forme d’expression artistique, naviguant entre cinéma, télévision et arts plastiques. Une forme protéiforme au développement de laquelle j’ai quelque peu contribué, en la pratiquant mais surtout en l’observant, en l’analysant, en la chroniquant, en la théorisant, en la racontant, voire en la mythifiant, pendant plus de quarante ans, de ses origines (dans les années 60) à ses métamorphoses successives. Métamorphoses qu’illustre parfaitement la trajectoire de Robert Cahen, depuis 1973 et son Invitation au voyage où pointent déjà toutes les destinations vers lesquelles ses œuvres vidéo successives nous embarquent somptueusement. » Jean-Paul Fargier
www.mediapop-editions.fr


Cinéma Bel Air

Mardi 25 février à 20h.
 
A l’occasion de l’édition par Mediapop du livre sur l’œuvre de Robert Cahen.
De la trame au drame écrit par Jean-Paul Fargier, spécialiste de la création vidéo contemporaine.

Projection de 5 courts-métrages
Rencontre avec Jean-Paul Fargier et Robert Cahen.
Suivie d’un verre convivial.
Entrée libre.

En partenariat avec Mulhouse Art contemporain et la Librairie 47°Nord

Suzanne Valadon

Le Centre Pompidou consacre une monographie à Suzanne Valadon (1865-1938), artiste emblématique et audacieuse, l’une des plus importantes de sa génération. Jusqu'au  26 mai 2025
Commissariat
Nathalie Ernoult, attachée de conservation au Musée national d'art moderne ; Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz ;
Xavier Rey, directeur du Musée national d'art moderne

L’exposition « Suzanne Valadon » au Centre Pompidou est reprise et adaptée de l’exposition « Suzanne Valadon. Un monde à soi » conçue par le Centre Pompidou-Metz.
À la marge des courants dominants de son époque – le cubisme et l’art abstrait sont en germe alors qu’elle défend avec ardeur la nécessité de peindre le réel – elle place le nu, féminin comme masculin, au centre de son œuvre, représentant les corps sans artifice ni voyeurisme.
Suzanne Valadon n’a pas bénéficié de monographie, à Paris depuis celle que le Musée national d’art moderne lui avait consacré en 1967. Présenté au Centre Pompidou-Metz, en 2023 (« Suzanne Valadon. Un monde à soi »), puis au Musée des Beaux-arts de Nantes (2024) et au Museu Nacional d’Art de Catalunya (2024), l’hommage à cette artiste ostensiblement moderne et libérée des conventions de son temps, se poursuit donc au Centre Pompidou, en 2025 avec une version enrichie de nouveaux prêts et augmentée d’archives inédites.

« J’ai dessiné follement pour que quand je n’aurais plus d’yeux j’en aie au bout des doigts » Suzanne Valadon

Cette exposition met en lumière cette figure exceptionnelle et souligne son rôle précurseur, souvent sous-estimé, dans la naissance de la modernité artistique. Elle révèle la grande liberté de cette artiste qui n’adhère véritablement à aucun courant, si ce n’est peut-être le sien. Le parcours de près de 200 œuvres s’appuie sur la richesse des collections nationales notamment celle du Centre Pompidou, la plus importante, mais aussi du musée d’Orsay et de l’Orangerie. Des prêts exceptionnels du Metropolitan Museum of Modern Art de New York ou encore de la Fondation de l’Hermitage et d’importantes collections privées le complètent. Il se concentre sur les deux médiums de prédilection de l’artiste, le dessin et la peinture. Particulièrement mise à l’honneur ici, son œuvre graphique fait l’objet d’une analyse approfondie, grâce à la présentation d’un grand nombre de dessins jusqu’alors rarement montrés.

L’exposition « Valadon » retrace cet itinéraire unique, depuis ses débuts de modèle favorite du tout-Montmartre, jusqu’à sa reconnaissance artistique, intervenue très tôt, par ses pairs et la critique. Véritable « passeuse » d’un siècle à l’autre, Suzanne Valadon embrasse la ferveur parisienne
du tournant-de-siècle, ses cafés, bals musettes et cabarets et ses multiples révolutions artistiques, intellectuelles et sociétales. Elle met en évidence le caractère résolument moderne de l’œuvre de Valadon, première femme à peindre en grand format un nu masculin de face. Cette plongée inédite dans son œuvre dévoile aussi bien ses relations amicales et artistiques avec les peintres de la bohème que son influence incontestable sur la scène artistique parisienne grâce au soutien actif de ses amis artistes et galeristes.

vidéo de l’exposition 2
Podcast

Parcours de l’exposition

Introduction

Modèle sous le nom de Maria, peintre sous le nom de Suzanne Valadon, elle apprend à dessiner en observant à l’œuvre les artistes pour qui elle posait. Remarqués par Edgar Degas, ses premiers dessins à la ligne « dure et souple » puisent leurs sujets dans les scènes de la vie quotidienne, celles des femmes de son entourage et de son fils. Dans les autoportraits, qu’elle peint tout au long de sa vie, Valadon s’affiche avec une sévérité assumée :

« Il faut être dur avec soi, avoir une conscience, se regarder en face. »

En 1892, elle se lance dans la peinture et réalise des portraits sans concession de sa famille, sa mère, son fils, son mari, sa sœur et sa nièce. Puis la notoriété venant dans les années 1920, elle peint sur commande des portraits de ses amis du monde de l’art. Après avoir posé nue, c’est à son tour de peindre des nus masculins et féminins, thème longtemps réservé aux hommes, dans lesquels elle impose une vision en rupture avec les conventions de son époque. C’est probablement la première artiste femme à peindre un nu masculin de face, le sexe apparent.
                                                 Marie Laurencin
Tout au long du parcours, des tableaux d’artistes qui lui sont contemporaines et parfois amies viennent dialoguer avec l’œuvre de Valadon. Cette dernière exposition dans la Galerie 2 du Centre Pompidou avant sa fermeture pour travaux et sa réouverture en 2030, souligne l’étendue et la richesse du parcours de cette véritable « passeuse » d’un siècle à l’autre.

Apprendre par l’observation

Modèle dès l’âge de 14 ans pour subvenir à ses besoins, Valadon pose pour des peintres reconnus comme l’académique Gustave Wertheimer, les symbolistes Jean-Jacques Henner et Pierre Puvis de Chavannes, l’impressionniste Auguste Renoir, le sculpteur Paul-Albert Bartholomé mais aussi pour le jeune peintre Henri de Toulouse-Lautrec avec qui elle a une liaison enflammée. C’est ce dernier qui lui donne le prénom de Suzanne, en référence à la Suzanne biblique car elle pose nue pour des vieillards. Lors de ces séances de poses, Valadon observe, écoute et apprend les différentes techniques du dessin et de la peinture en regardant peindre les maîtres. À la demande de Bartholomé, elle montre ses dessins à Edgar Degas.Impressionné par son talent, il lui déclare « Vous êtes des nôtres ! » Valadon ne posera jamais pour Degas mais ce dernier lui ouvrira les portes de son atelier, lui apprendra la gravure en taille douce sur sa propre presse et lui achètera de nombreux dessins.

Portraits de famille

L’œuvre peint et dessiné de Suzanne Valadon est marqué dès ses débuts par l’exécution de portraits de ses proches. N’ayant pas les moyens d’avoir recours à des modèles tarifés, elle peint les membres de sa famille. En 1912, elle réalise le Portrait de famille, unique tableau où elle apparaît entourée de sa mère, de son amant André Utter et de son fils Maurice Utrillo. Elle trône au centre de la composition, le regard droit, s’affirmant comme la véritable cheffe de famille.

Les portraits familiaux de Valadon n’ont rien de complaisants. Elle peint les personnes qu’elle côtoie tous les jours comme elle les perçoit. Pas une ride ne manque au visage de sa mère Madeleine. En 1909, son fils apparaît tourmenté, le visage émacié, l’air abattu et le regard vide. Lorsqu’elle peint la famille d’Utter, ses sœurs et sa mère semblent compassées et raides dans leurs fauteuils. Valadon s’exprime avec plus de fraicheur lorsqu’elle peint ses lieux de vie comme le Jardin de la rue Cortot, 1928 et le Château de Saint-Bernard, 1930, que la famille acquiert en 1923 près de Villefranche-sur-Saône.

Portraits de famille. Dessins

C’est avec la pratique du dessin que la
carrière artistique de Valadon a débuté, notamment en 1894 lorsqu’elle présente pour la première fois ses œuvres au public lors du Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Sous la plume des critiques qui remarquent très vite ses dessins, les mots « âpreté » et « dureté » sont les termes les plus récurrents pour les décrire. Edgar Degas, qui la soutient dans cette voie, loue ses « dessins méchants et souples ». Le trait bien appuyé, qui cerne les corps et les objets, est la véritable « signature » de Valadon et influence très fortement sa peinture.

Je peins les gens pour apprendre à les connaître

Forte d’une reconnaissance accrue des marchands et de la critique, Valadon entame dans les années 1920 une série de portraits bourgeois. Productions de commande, ce sont des portraits de femmes de la « haute société » : Nora Kars, femme du peintre Georges Kars, avec qui elle noue une solide amitié jusqu’à la fin de sa vie ou Germaine Eisenmann, son élève qui la vénère.
Ou encore, celui de Mme Lévy, femme d’affaires, qu’elle considère comme « le mieux peint de tous ses tableaux ». Les portraits d’hommes, s’ils sont plus rares, ne sont pas totalement absents  et représentent des personnages qui ont compté dans sa vie : le Dr Robert Le Masle qui sera auprès d’elle jusqu’à ses derniers jours, le collectionneur Charles Wakefield-Mori, Louis Moysès, fondateur du cabaret Le Bœuf sur le toit, ou encore son marchand et ami Paul Pétridès. Ces portraits où elle affirme sa place d’artiste, suggèrent avant tout la position sociale de leurs sujets.

La vraie théorie, c’est la nature qui l’impose.

« La nature a une emprise totale sur moi, les arbres, le ciel, l’eau et les êtres, me charment »
écrit Valadon. Pourtant, elle ne peint des natures mortes et des paysages que tardivement dans son œuvre. Les premières peintures, marquées encore par Paul Cézanne, apparaissent pendant les années de la Grande Guerre. Par la suite, Valadon affirme un style coloré, construit et à la ligne nerveuse. Les couleurs sourdes et saturées des paysages, les lignes ondoyantes des arbres l’associent à l’esthétique de Paul Gauguin ou d’Émile Bernard, ancien locataire de son atelier rue Cortot. Peintes dans le décor de son atelier, les natures mortes laissent entrevoir son univers. Certains motifs sont récurrents comme ce tissu brodé appelé « suzani » présent dans la Nature morte, 1920 et La Boîte à violon, 1923.

Parfois, on aperçoit en arrière-plan un de ses tableaux entreposé dans l’atelier. Dans les années 1930, lors de séjours au château de Saint-Bernard, Valadon réalise plusieurs natures mortes comportant lièvres, faisans, canards, perdrix, rapportés de la chasse par André Utter. Les tableaux de fleurs deviennent à la fin de sa vie les cadeaux réguliers que Valadon offre à ses proches.

Le nu : un regard féminin

Valadon s’est très tôt aventurée sur le territoire masculin de la peinture de nus. En 1909, avec Adam et Ève, l’une des premières œuvres de l’histoire de l’art réalisée par une artiste représentant un nu masculin, elle détourne l’iconographie traditionnelle de la Genèse pour célébrer sa relation amoureuse avec André Utter. La position frontale des nus offrant au regard les parties génitales de la femme et de l’homme est particulièrement audacieuse. L’audace est vite réprimée car Valadon doit recouvrir le sexe d’Utter d’une feuille de vigne, sans doute pour pouvoir présenter le tableau au Salon des Indépendants en 1920


Valadon peint désormais des nus féminins en les inscrivant dans une rupture avec le regard masculin sur le corps des femmes. Ces dernières, loin d’être idéalisées, sont peintes pour elles-mêmes et non pour le désir d’un spectateur voyeur. Libérée des carcans sociaux et artistiques, Valadon investit le domaine de la sexualité en peinture, longtemps cantonné à l’antagonisme « artiste mâle / modèle femme nue».

Le nu : un regard féminin. Dessins


Le nu, en particulier féminin, est le sujet central de l’œuvre graphique de Valadon. Dans ses dessins au fusain, à la mine graphite ou à la sanguine ou encore dans ses estampes, ces femmes nues sont la plupart du temps figurées actives, vaquant à des scènes de la vie quotidienne (toilette, bain, ménage…).Ces corps, au travail, fatigués ou contorsionnés, sont traités sans complaisance et cernés d’un trait incisif. Malgré leur apparente spontanéité, ces œuvres sont le fruit d’une lente élaboration, comme le montre son utilisation régulière du papier-calque. Cette technique, apprise auprès de Degas, lui permet de dupliquer et transférer ses personnages d’un support à un autre. C’est également grâce à Degas que Valadon s’initie à la technique du vernis mou, un type de gravure qui donne à l’estampe un aspect très proche d’un dessin au crayon.

A voir et à revoir

Informations Pratiques

Centre Pompidou Paris
Galerie 2, niveau 6
Place Georges-Pompidou
75004 Paris

Métro :
Rambuteau Métro ligne 11
Hôtel de Ville Métro ligne 1 Métro ligne 11

Châtelet Métro ligne 1 Métro ligne 4 Métro ligne 7 Métro ligne 11 Métro ligne 14
RER :
Châtelet Les Halles RER A, Paris - picto RER B, Paris - picto RER D, Paris - picto
Bus :

Bus ligne 29 Bus ligne 38 Bus ligne 47 Bus ligne 75

 

Épiphanies par Augustin Frison-Roche

Le Collège des Bernardins accueille à partir du 9 janvier 2025 « Épiphanies », l’exposition du peintre Augustin Frison-Roche. Dix-neuf toiles de toutes tailles se dévoilent sous les yeux des visiteurs plongés dans un univers onirique. La plupart des œuvres ont été créées dans le cadre d’une résidence aux Bernardins. Le monumental oculus « Assomption » sera visible avant son départ pour la cathédrale de Cambrai.

Depuis deux ans, le Collège des Bernardins et Augustin Frison-Roche travaillent à cette exposition dont la majorité des œuvres a été créée pour l’occasion.

Dès l’entrée dans la nef, le visiteur traverse une forêt de colonnes, qui laisse découvrir un paysage aux connotations rimbaldiennes, de la fin de la nuit à la lumière naissante de l’aube (Série “La forêt était devenue une immense basilique« ). Le visiteur est ensuite accueilli par l’Étoile, dressée à l’entrée de l’ancienne sacristie. Comme cette promesse qui attendait les Rois Mages, le visiteur suit un itinéraire qui saura le guider jusqu’à eux, œuvre phare monumentale de l’exposition, après avoir découvert “Les sept jours de la Création” , “L’Esprit” et “Cana”.  

                                               Les Rois Mages
« Augustin Frison-Roche voit au-delà. Il représente ce que nous aimerions contempler et qu’il nous rend sensible : un monde où la grâce ne fait qu’un avec le sauvage, où l’amour est à réinventer. »

Christiane Rancé, romancière et essayiste, préface du catalogue de l’exposition Epiphanies (bientôt en vente)

                                                    Les Noces de Cana
L’exposition répond à une programmation artistique qui s’ancre dans le calendrier liturgique. En février/mars 2024, François-Xavier de Boissoudy était venu exposer aux Bernardins sur le thème de la Croix pour la montée vers Pâques, Augustin Frison-Roche nous accompagne après Noël pour annoncer la Bonne Nouvelle. Titrée au pluriel, Épiphanies, Augustin Frison-Roche s’appuie sur la lettre aux artistes de Jean-Paul II :

« À tous ceux qui, avec un dévouement passionné, cherchent de nouvelles épiphanies de la beauté ».

Ce sont toutes ces épiphanies ou « apparitions » que l’artiste a voulu explorer dans cette exposition, celles qui sont visibles dans l’Histoire Sainte, dans la Création, dans la contemplation de la nature, et qui sont un manifeste pour la création artistique.    

Notez les dates dans vos agendas :

Visites-conférences :

Informations pratiques

Épiphanies par Augustin Frison-Roche : La réservation d’un créneau horaire pour visiter l’exposition est obligatoire. L’entrée est gratuite.

COLLÈGE DES BERNARDINS
01 53 10 74 44

Faire un don
Jours et heures d’ouverture
Du lundi au samedi de 10h à 18h. Fermeture les dimanches et les jours fériés.
‍Visite libre de la nef et de l’ancienne sacristie (sauf pendant les montages et les démontages).

Fermeture exceptionnelle de l’exposition Épiphanies d’Augustin Frison-Roche mercredi 12 février 2025 jusqu’à 14h30. La nef, la libraire La Procure et la Table des Bernardins restent accessibles.

Ouvertures nocturnes exceptionnelles de l’exposition Épiphanies d’Augustin Frison-Roche les 12, 13, 14 et 17, 18, 19 février jusqu’à 22h.

Métro : Maubert-Mutualité ou Cardinal Lemoine (ligne 10), Jussieu (ligne 7)
Bus : lignes 24 et 47, arrêt Maubert Mutualité – lignes 63, 86 et 87, arrêt St Germain – Cardinal Lemoine
Parking Maubert – Collège des Bernardins, 37 boulevard Saint Germain, 75005
ParisParking Lagrange – Maubert, 15 rue Lagrange, 75005 Paris

 

Le Boléro de Ravel

Œuvre-monument incarnant tous les aspects de la production et de la personnalité de Ravel, le Boléro se dévoile et se raconte.
A la Philharmonie de Paris jusqu'au 15 juin 2025
Commissaire
Pierre Korzilius
Conseillère musicale
Lucie Kayas

Le Boléro incarne presque toutes les caractéristiques de la production et de la personnalité de Ravel. Sous la forme d’une exposition dédiée à l’étude rayonnante de cette œuvre, la Philharmonie de Paris célèbre le 150e anniversaire de la naissance du compositeur et livre un portrait de l’artiste en forme de kaléidoscope. Le parcours propose une expérience audiovisuelle saisissante, en même temps qu’il réunit des objets patrimoniaux issus des collections françaises les plus prestigieuses, notamment de la maison-musée Ravel à Montfort-l’Amaury, où fut composé le Boléro.

Hymne à la danse

Monument de l’histoire de la musique, le Boléro est une composition paradoxale, tant pour Ravel que pour le public.

« Mon chef-d’œuvre ? Le Boléro, bien sûr ! Malheureusement, il est vide de musique », écrivait le musicien en 1928.

 Cette remarque à la fois provocante et espiègle masque un coup de génie : avec une économie extrême de moyens, un ostinato rythmique, deux motifs mélodiques, un crescendo orchestral et une modulation inattendue, Ravel crée un chef-d’œuvre universel, fruit d’une réflexion musicale radicale. Commande de la danseuse et chorégraphe Ida Rubinstein, le Boléro est d’abord pensé pour la danse.

Son rythme hypnotique évoquant les castagnettes saisit l’auditeur dès les premières secondes pour ne plus le lâcher. Maquettes de décors et dessins de costumes font revivre différentes productions du Boléro tout en évoquant d’autres partitions chorégraphiques de Ravel : Pavane pour une infante défunte, Daphnis et Chloé, La Valse.

Musique en images

Le visiteur éprouve dès la première salle l’expérience physique de ce crescendo orchestral envoûtant, grâce à un dispositif cinématographique unique dédié à l’interprétation du Boléro par l’Orchestre de Paris et son directeur musical Klaus Mäkelä. Plus loin, les multiples réinterprétations musicales et chorégraphiques de l’œuvre – dont celles de Maurice Béjart, d’Aurél Milloss ou de Thierry Malandain – se déploient en une partition audiovisuelle qui montre que, depuis 1928, le Boléro n’a cessé de fasciner les interprètes.

L’Espagne revisitée

Le Boléro – d’abord intitulé Fandango – s’inscrit dans toute une lignée d’œuvres ravéliennes inspirées par l’Espagne, de la Habanera de sa jeunesse à sa toute dernière pièce, Don Quichotte à Dulcinée, en passant par l’opéra L’Heure espagnole. Né à Ciboure, près de Saint-Jean-de-Luz, Ravel hérite de sa mère le goût de la musique espagnole et s’empare d’un imaginaire fait de sensualité et de rêve qu’il partage avec ses contemporains musiciens. Plusieurs œuvres d’art, comme Lola de Valence de Manet, apportent un écho pictural à ce goût pour une Espagne haute en couleur.

Une mécanique de précision

À la manière d’un enfant, Ravel se passionne pour toutes sortes de mécanismes, comme ceux des jouets et casse-têtes qui peuplent sa maison du Belvédère à Montfort-l’Amaury. Dans une lettre de 1928, le compositeur parle du Boléro comme d’une « machine ». Fils d’un ingénieur-inventeur, soucieux du moindre détail d’écriture et d’orchestration, Ravel excelle dans la production d’œuvres ciselées au mécanisme à la fois implacable et subtil, comme le Boléro. Il partage cette fascination avec de nombreux artistes de son temps, comme František Kupka ou Fernand Léger.

Podcast France musique

Informations pratiques

Cité de la musique – Philharmonie de Paris
221, avenue Jean-Jaurès
75019 Paris

Accès

Métro

Ligne 5 : station Porte de Pantin / Voir le plan du métro
Direct depuis la Gare du Nord (5 stations) et depuis la Gare de l’Est (6 stations).

Tramway

T3b : station Porte de Pantin / Voir le trajet

Bus

Ligne 75 : Panthéon – Porte de Pantin / Voir le trajet

Ligne 151 : Bondy-Jouhaux-Blum – Porte de Pantin / Voir le trajet

RER

Ligne E : station Pantin, puis empruntez le bus 151 pour rejoindre en quelques arrêts la Philharmonie de Paris / Voir le trajet