Sommaire du mois de janvier 2018

Pastel de Nicolas Party
Fondation de l’Hermitage Lausanne

01 janvier 2018 :  Voeux 2018
03 janvier 2018 : Nuit des musées bâlois 2018
05 janvier 2018 : Le jardin secret des Hansen,
la collection Ordrupgaard
08 janvier 2018 : L’art du pastel de Degas à Redon
10 janvier 2018 : Claude Monet, Collectionneur
11 janvier 2018 :  Cours Publics 2018
13 janvier 2018 :  Cristina De Middel « Muchismo »
16 janvier 2018 :  FOLLOWERS – la HEAR
21 janvier 2018 : Joseph BEY – Le murmure des ombres
24 janvier 2018 : Women House à la Monnaie de Paris
26 janvier 2018 : Sofia Hultén – Here’s the Answer,
What’s the Question?
29 janvier 2018 : Hélène de Beauvoir, Artiste et femme engagée

Sofia Hultén – Here’s the Answer, What’s the Question?

Le Musée Tinguely présente les sculptures, installations et vidéos
de l’artiste berlinoise Sofia Hultén (née en 1972 à Stockholm).
Jusqu’au 1 mai 2018.

Le titre est alléchant, « Ici la réponse, quelle est la question ? »
je suis intriguée par le goût de la jeune femme, pour les boulons,
marteaux, ponceuses et autres outils, ainsi que que pour
son envie de destruction/reconstruction.
Les oeuvres présentées sont curieuses, le travail
montré semble absurde, en adéquation avec Jean Tinguely,
l’artiste est enthousiaste et sympathique.

Mais tout comme le travail de Jean Tinguely, il en ressort
une réflexion profonde sur la consommation et le recyclage.
Les oeuvres de Hultén trouvent leur commencement dans
des objets quelconques du quotidien ou des matériaux de
bricolage. Par des manipulations méthodiques, qui frôlent
parfois l’absurde, l’artiste analyse les choses portant
l’empreinte d’une vie antérieure, les remanie et les réagence.
Les titres marquants que portent ses oeuvres renvoient à
des notions de philosophie ou de physique ainsi
qu’à des motifs de science-fiction et de culture pop.
Ils contrastent ainsi de façon surprenante, et souvent
humoristique, avec la sobriété des matériaux utilisés et des
situations filmées. Sensibles à la grandeur contenue dans
ce que l’on a trop vite fait de négliger, les réalisations de
Hultén aiguisent une conscience des liens qui
rattachent notre vécu du temps et de la réalité aux objets
qui nous entourent.
Here’s the Answer, What’s the Question?,
est une des plus importantes expositions personnelles
de l’artiste à ce jour.

Force poétique et énigmatique de l’objet trouvé
Les objets trouvés, à proprement parler, sont cruciaux dans
l’art de Sofia Hultén. Il s’agit d’objets qu’elle déniche
sur Internet ou dans la rue, produits industriellement et
maintes fois dupliqués, qui portent néanmoins les traces
d’une utilisation individuelle. Soucieuse d’en cerner
la grandeur et la poésie, Sofia Hultén voue à ses objets
quelconques une attention minutieuse, comme on peu
t le voir dans la vidéo de 72 minutes Past Particles
(2010) : les « protagonistes » en sont une boîte à outils
récupérée et le millier de pièces détachées qu’elle contient.
Filmée une à une, chacune de ses pièces est grossie à l’écran
pendant quatre secondes. Même si l’on comprend qu’elles
ont été produites selon des procédés définis et pour
une utilisation précise, les pièces restent mystérieuses. C’est
cette disparité entre la matière présente et sa fonction perdue
qu’évoque le titre, construit à partir du « participe passé »
(past participle en anglais) et des « partic(u)les »,
qui composent notre monde. Les objets sont photographiés
comme des bijoux, sur un fonds de graviers.

Boucles temporelles, réparation et délabrement
Un thème récurrent dans le travail de Sofia Hultén est
le passage du temps et les traces qu’il laisse sur le matériau
qu’elle a choisi. Tout commence par les questionnements
suivants :
« Qu’en serait-il si les choses se comportaient autrement ?
Qu’en serait-il si les
lois physiques ne correspondaient
pas à ce que nous attendons normalement ? »

Composée d’un objet et d’une vidéo en quatre parties,
l’installation Mutual Annihilation
(2008), commence avec une commode délabrée.
L’artiste la restaure soigneusement, avant de lui rendre
précisément l’état de dégradation dans lequel elle l’avait trouvée,
et ce au moyen de peinture, de cire et de coups de pied.
La série Particle Boredom (depuis 2016) relève d’une
démarche comparable : Hultén y utilise des découpes de bois
aggloméré (particle board en anglais) dont elle commence
par reproduire la forme en latex ; elle broie ensuite les panneaux
pour les couler à nouveau dans leur forme initiale.

Par ce travail absurde qui s’annihile lui-même, Sofia Hultén
s’en prend, sur un mode ludique, à l’impossibilité de remonter
le temps. Elle démontre comment la plupart des
circonstances, qui déterminent l’état des objets qu’elle traite,
échappent à son contrôle, malgré toute son assiduité.
Sofia Hultén à ce propos: « C’est précisément ce que j’essaie
de trouver, ce moment où les objets avec lesquels je travaille
font quelque chose auquel
je ne m’attends pas –
où les choses vont autrement que prévu.
»
Non-séquences, amalgames et variations

Sofia Hultén aborde d’une autre manière encore
la question du temps, de ses causes et
ses effets, dans la série vidéo Nonsequences (2013-2014),
où elle découpe en phases individuelles des moments banals
du quotidien – frotter une pomme sur un pantalon,
manger la pomme, la faire tomber par inadvertance
dans la poussière, jeter la pomme dans un sac-poubelle –
pour ensuite mélanger les séquences dans des enchaînements
plus ou moins sensés. C’est à un jeu semblable du désordre
et de l’amalgame qu’elle se prête sous façon sculpturale
dans la série Scramble (depuis 2016), où elle démonte les
lamelles de stores jonchés de graffitis pour les remonter
en les combinant différemment.

De manière encore plus narrative, History in Imaginary Time
(2012) rassemble un morceau de grillage, une veste à capuche,
de la peinture, une balle de tennis, quatre bouts de cartons
déchirés, en faisant varier l’agencement des objets. Le
côté absurde et déroutant de ces situations permutées,
chaotiques, vient de ce qu’elles sont présentées avec une évidence
totale et la même précision que des enchaînements
et agencements plus vraisemblables.

L’artiste évoque ici l’influence marquante des
stratégies narratives des sitcoms anglais sur son travail :
« Je ne change chaque fois qu’un élément d’une séquence
normale d’événements. S’il n’est plus question que de
non-sens absolu, alors l’artiste perd sa visée, et la situation
sa crédibilité. C’est comme le comique de situation qui exerce
une grande influence sur mon travail. Normalement, il
se produit dans un contexte extrêmement conventionnel,
dans lequel tout est familier et seulement un élément saillant a été
modifié. Si on modifie tout, ça tourne à la folie et ce
n’est plus aussi drôle. »
Here’s the Answer, What’s the Question?
Ce sont les quêtes et énigmes suscitées par les oeuvres de Hultén
– comme la recherche de la fonction inhérente aux objets ou
celle de la séquence « exacte » de ses « nonséquences» –
mais aussi la méthode qu’a l’artiste d’inspecter les objets – comme en
atteste par exemple la vidéo Altered Fates (2013) – que
suggère le titre de l’exposition
«Here’s the Answer, What’s the Question ?»
En parallèle, ce titre fait référence à un nouveau cycle d’oeuvres,
Pattern Recognition (depuis 2016), qui est un dialogue avec la
publication éponyme de 1967 de l’informaticien russe Mikhail Bongard.
Sur des panneaux de rangement perforés, et à l’aide d’outils
trouvés, Sofia Hultén reproduit des diagrammes que Bongard
avait développés comme procédés de vérification pour les
machines intelligentes. Un système, qui aurait un jour l’autonomie
de nommer les antagonismes représentés dans ses diagrammes
(vide/plein, symétrique/asymétrique),
donnerait la preuve de sa capacité presque humaine à reconnaître
des structures et développer des méthodes. Devant la réponse donnée,
les observateurs que nous sommes sont invités à chercher la
question qui sous-tend le motif.
Biographie
Sofia Hultén est née en 1972 à Stockholm et grandit à
Birmingham, Angleterre. Après ses études de sculpture à la
Sheffield Hallam University, elle s’installe en 1998 à Berlin afin
de poursuivre ses études avec une bourse de la Hochschule der Künste.
Jusqu’à ce jour elle vit et travaille à Berlin.
Catalogue/cooperation
À l’occasion de cette exposition, la Ikon Gallery et le Musée Tinguely
publient conjointement un catalogue, préfacé par Jonathan Watkins
et Roland Wetzel, avec des contributions  diverses
Commissaire d’exposition : Lisa Anette Ahlers

INFORMATIONS GENERALES
Titre : Sofia Hultén. Here’s the Answer, What’s the Question?
Lieu : Musée Tinguely | Paul Sacher-Anlage 1 | 4002 Basel
Durée : 24 janvier–1er mai 2018
Visite de l’exposition avec l’artiste :
dimanche, 29 avril 2018, 13 h
Horaires : mardi – dimanche, 11h – 18h

Nuit des musées bâlois 2018

A vos agendas 19 janvier 2018

L’ouverture en nocturne des musées de Bâle pour une nuit
très spéciale est toujours un succès. Le principe ?
Avec l’achat d’un pass à 22,50€, vous accédez à près de
200 activités organisées dans l’un des 37 lieux participants
et vous profitez gratuitement du réseau de transport en commun.
Organisation suisse, qu’on se le dise.
C’est l’occasion de découvrir les musées autrement à travers
des concerts, lectures, workshop, ateliers, expériences sensorielles,
performances,  ateliers créatifs, jeux…

Laissez-vous entraîner dans une promenade nocturne au sein
de l’unique univers des musées bâlois.
La nuit des musées est une fête des histoires, des cultures,
des sciences et des arts. Elle transforme chaque année l’atmosphère
de l’ensemble de la ville.  Un parcours du Münchenstein à Riehen à
travers la ville ainsi que de l’autre  côté de la frontière
à St. Louis et Weil am Rhein.
Le billet Nuit des musées vous offre une mobilité maximale :
circulez librement avec divers moyens de transport a partir
de 17 heures jusqu’ à la fin du service.
Concoctez directement votre programme selon vos centres
d’intérêts en vous connectant sur le nouveau site internet
de la Nuit des musées bâlois. (allemand-anglais-français)

Au Musée d’anatomie, on pourra élucider une scène de crime
façon Cluedo avec l’aide de l’Institut de médecine légale de Bâle
ou reconstituer un squelette façon Lego avec un certain nombre
d’os à disposition.
Au Musée historique, on pourra se détendre dans une atmosphère
sous marine au son des baleines ou construire un sous-marin
à partir de matières premières simples.
Au musée Tinguely
PerformanceProcess programme spécial
avec San Keller & Heinrich Lüber
Coup de ciseau,

à ne pas confondre avec Sam Keller directeur de la
Fondation Beyeler
Les enfants et leurs familles pourront aussi participer à divers ateliers
: atelier de collage d’images avec Rebekka Moser au Kunstraum
Riehen, atelier pour créer son propre badge avec les illustrateurs
Eva Rust et Andreas Lori au Musée de la caricature et du
dessin humoristique.
De nombreuses visites guidées sont aussi organisées, y compris
en français, dans les musées ou dans la ville.
Ce n’est bien sûr qu’un petit aperçu de toutes les activités proposées.Pierre-Jean Sugier , directeur de la Fondation Fernet-
Branca , présente son programme 2018
Robert Combas pour la Nuit des Musées de Bâle
Vendredi 19 janvier
2018 18h à 2h du matin
Du 19.01.2018 au 18.02.2018 :
Exposition Rock’n Roll avec Robert Combas, Thomas Lévy-
Lasne et Benoit Grimbert
En Alsace
Les bus de la ligne de navette jaune circulent jusqu’à la fin
de la Nuit des Musées jusqu’à Saint-Louis
(arrêt Fondation Fernet-Branca).
Dernier départ de Bâle: à 1h20 du Fischmarkt.
Infos pratiques
Passmusées
20 tickets à gagner pour la Nuit des musées bâlois,
le 19 janvier 2018
Gagnez 2 billets pour la Nuit des musées bâlois,
le 19 janvier 2018. Cliquez sur le lien suivant afin
de participer au jeu-concours.
Date limite de participation : 7.1.2018
Renseignements :
00 41 61 267 84 01
www.museumsnacht.ch
Horaires :Vendredi 19 Janvier 2018 de 18h à 2h
Tarifs :
Prévente  dans tous les musées participants ainsi que
divers points de vente, également en Alsace et
en Bade-Wurtemberg.
Tarif normal : CHF 24.- / 22,50€
Moins de 26 ans (sur présentation d’une carte d’identité) :
Gratuit

Détenteurs de la CarteCulture et Passmusées :
CHF 12.- / 11€
 

Sommaire du mois de décembre 2017

Lucien Levy-Dhurmer
L’hymne à la Joie, Beethoven, l’Appassionata

02 décembre 2017 : La Fondation Beyeler
03 décembre 2017 : Sols, murs, fêlures, La Régionale à la Kunsthalle de Mulhouse
04 décembre 2017 : Les Vagamondes festival des cultures du Sud (6e édition)
06 décembre 2017 : Anders Zorn
10 décembre 2017  : Les aléas des spectacles publics
16 décembre 2017 :  Hommage à Malou Willig
18 décembre 2017 :  David Hockney
19 décembre 2017  : Malick Sidibé Mali Twist
21 décembre 2017 :  America ! America ! How real is real ?
23 décembre 2017 :  Gilgian Gelzer / Raul Illarramendi – streaming
24 décembre 2017 :  Raúl Illarramendi
25 décembre 2017 :  Joyeux Noël

America! America! How real is real?

Au musée Frieder Burda de Baden Baden
jusqu’au 21 mai 2018

Mythes, projections, aspirations : à l’ère des
« fake news » et des « alternative facts », il apparaît
clairement que le rêve américain est inextricablement
lié à des images et symboles ayant une forte charge
émotionnelle. Dans le même temps, il n’existe guère
d’autre nation qui soit aussi consciente de l’impact
potentiel des images. Les représentations de
l’ « American way of life » produites par les médias
et l’industrie du divertissement sont aptes à cimenter
certains rapports de force et perceptions de la réalité
existants, tout autant qu’à les remettre radicalement
en question.
Au travers de quelque 70 chefs d’œuvre de l’art
américain contemporain, tels Race Riot (1964)
de Andy Warhol, Bear and Policeman (1988),
une sculpture grandeur nature signée Jeff Koons,
ou les installations en lettres lumineuses de
Jenny Holzer Truisms (1994), l’exposition
America ! America ! How real is real ? montre
comment les artistes ont commenté la réalité
américaine depuis les années 1960 jusqu’à
aujourd’hui. Elle invite à un voyage à travers la
culture visuelle de l’Amérique par le biais
d’œuvres faisant partie de la collection Frieder Burda
tout comme de nombreux prêts prestigieux.

Les grands noms du pop art tels que Andy Warhol,
Roy Lichtenstein ou James Rosenquist ont été
les premiers à transformer la surface de la culture
de la consommation en un art dont le langage possède
une énorme force de séduction et une froide
distance. En adoptant les méthodes de la
reproduction commerciale des images, ils abandonnent
les notions traditionnelles d’authenticité. C’est le même
sentiment d’aliénation qu’incarnent les œuvres
des grands peintres américains des années 1980.
Les toiles de Eric Fischl, intensément psychologiques,
les scènes hermétiques de Alex Katz, les immenses
dessins au graphite de Robert Longo aux accents
de films noirs, dissèquent les rêves et les peurs
d’une classe moyenne blanche en mal de repères.
Au même moment, des artistes tels que Jeff Wall
ou Cindy Sherman conquièrent la scène artistique
en posant un regard critique sur notre perception
marquée par les médias ; ils deviennent des modèles
pour les générations futures.

Cindy Sherman

L’art conceptuel, la performance et la photographie
sont autant de stratégies qui créent des univers
picturaux dans lesquels se perdent les frontières
entre réalité et mise en scène : How real is real ?

Horaires

Mar-Dim, 10h – 18h
Fermé le lundi, excepté jour férié.
Ouvert tous les jours fériés, excepté le 24.12. et le 31.12.
Bus n° 201 et 216 depuis HBH Baden Baden
ICE par l’Allemagne, depuis Bâle SBB
TGV retour de Baden Baden, Strasbourg Mulhouse

 

Les aléas des spectacles publics

Je suis abonnée à l’opéra national du Rhin depuis
des lustres.
Depuis 2 ans, j’avais 2 handicaps à surmonter, dans la
rangée derrière moi, un homme âgé de très forte
corpulence, se déplaçant avec des béquilles, les oubliait
allègrement pour les laisser tomber contre mon dossier,
avec une belle régularité., dossier sur lequel il s’appuie
avec beaucoup de force pour se redresser, se lever, bouger.
Malgré mes interventions, cela lui était totalement indifférent,
ne prenait aucun égard et ne s’excusait jamais.
Pour accompagner le début du spectacle son épouse ne
manquait jamais de déplier un bonbon, en faisant bien bruisser
le papier, pour elle cela  devait tenir lieu de prélude.
Devant moi un monsieur d’un mètre 85, m’offrait la vue
sur un crâne chauve, avec un reste de cheveux en
couronne sur les bords.
Je devais me tortiller dans mon fauteuil pour avoir
une lucarne avec vue sur la scène. Aussi je décidais de
demander un changement de place pour cette nouvelle saison.
Pour les noces de Figaro j’inaugurerai ma nouvelle place,
un peu angoissée, dans l’ignorance de mes voisins, immédiats,
devant, derrière et côté.
Je vis arriver un couple dans la rangée devant la mienne,
une petite dame et un monsieur très grand, angoisse,
et ravissement c’est la petite dame qui s’est assise devant moi.
Dans la rangée derrière moi, j’ai pris 3 coups de sacs sur ma tête,
sans que l’agresseur daigne s’excuser.
Au premier acte cela se présentait fort bien, la petite dame devant
moi, m’offrait pleine vue sur la salle.
Devant elle un grand monsieur la gênait beaucoup, il bougeait,
s’inclinait tantôt à droite puis à gauche, sa belle et abondante
chevelure naviguait curieusement, parfois il se penchait carrément
en avant, obstruant tout la vue de la petite dame. A sa droite,
un monsieur qui remplissait bien son fauteuil, mettait
sans cesse ses jumelles pour bien voir le spectacle.
A ma droite un couple, dont le monsieur avait tombé la veste.
Après l’entracte ma crainte se confirma, le couple devant moi
avait échangé les  places, il fallait que je m’accommode du crâne
avec des cheveux épars du monsieur. Ce n’est pas un coup de sac
que j’ai pris de la part de la personne derrière moi, mais l’intégralité
du sac, genre sac à provision bien rempli, qui lui a échappé
des mains, pour atterrir sur ma tête, là j’ai eu droit à une petite excuse.
Puis mon voisin de droite a décidé que notre accoudoir commun
lui appartenait, en y mettant son bras pour retenir sa tête.
Puis au fur et à mesure que le temps passait, il partageait
son veston avec mes genoux. J’ai horreur de partager ce genre
d’intimité avec un inconnu.
Quelle belle musique, de fort belles voix, avec des ensembles
mozartiens magnifiques en parfait accord avec l’orchestre.
Que de contrariétés afin d’entacher ce pur bonheur.
Quelques messieurs se sont levés pendant le 1er acte pour aller
aux toilettes, l’un étant en bout de rangée centrale, a fait lever
toute la rangée, alors qu’il pouvait sortir à droite, mais comme
les toilettes des messieurs sont à gauche, en partant de la salle,
il a trouvé plus commode d’emprunter le chemin le plus court
pour lui. Certainement qu’il y avait une urgence, mais au retour,
il est revenu par la même voie, dérangeant à nouveau les
mêmes personnes, et en faisant profiter de son physique imposant,
les personnes assises dans les rangées derrière.
Le sans gêne et la mauvaise éducation sont les plaies des
manifestations publiques.
Il y a aussi une catégorie que j’appelle les « touristes », qui viennent
habillés de leur doudoune, chapeau, gants, parapluie, qui ignorent
le vestiaire, qui ne veulent pas perdre de temps à la sortie, pour
récupérer leur affaires. D’autre qui se lèvent dès la fin, pour être les
premiers dans le parking, afin de sauter dans leur véhicule, estimant
que les chanteurs n’ont pas besoin d’applaudissements.
L’autre galère ce sont aussi les adolescents, qui préfèrent consulter
les smartphones, pendant les spectacles qu’on leur impose,
prendre des photos, alors que c’est interdit, surtout pendant
un spectacle d’acrobatie, où le flash est particulièrement dérangeant.
Les profs, eux s’étant octroyés les meilleures places et laissant leurs élèves
sans surveillance.

La Fondation Beyeler

« Les oeuvres d’art doivent vivre en créant un dialogue
avec d’autres oeuvres ainsi que le public ».
Sam Keller, Directeur
Pour clôturer en beauté cette année anniversaire
de la Fondation Beyeler, le musée offre à son
public senior, en remerciement, un cadeau tout
spécial et accorde une
 
entrée gratuite à tous les
visiteurs de plus de 65 ans
pendant la période
de
l’Avent du 1er au 24 décembre.

En outre, la campagne «-25» se poursuivra tout au long
de l’année prochaine.
La visite du musée restera gratuite en 2018
pour les moins de 25 ans.
Ces opérations combinées permettent à deux générations
de visiter gratuitement le musée: en cette fin d’année,
grands-parents et petits-enfants peuvent venir admirer
ensemble les œuvres abstraites et colorées de Paul Klee
à la Fondation Beyeler.
Et, vice-versa, les petits-enfants
peuvent inviter leurs grands-parents au musée sans dilapider
leur argent de poche.

L’exposition de la collection «Coopérations» reste ouverte
jusqu’au 1er janvier 2018, l’exposition sur Paul Klee
et sa relation à l’abstraction jusqu’au 21 janvier 2018
 


progression des visiteurs

L’extension du musée


Pour l’année 2018
21 janvier – 29 mai 2018
Début 2018, la Fondation Beyeler consacrera une vaste exposition
à Georg Baselitz, né en 1938 à Deutschbaselitz, Saxe (Allemagne).
À l’occasion du 80e anniversaire de Baselitz, une rétrospective ciblée
réunira plusieurs des peintures et sculptures les plus importantes
réalisées par cet artiste majeur de l’art contemporain au cours
des six dernières décennies. En outre, de nouvelles oeuvres seront
pour la première fois exposées au public.
Cette exposition est organisée en collaboration avec
le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de
Washington, D. C.,

où elle y sera ensuite montrée sous une autre forme.
Parallèlement à l’exposition de la Fondation Beyeler, le
Kunstmuseum Basel exposera des oeuvres sur papier de
Georg Baselitz.
Bacon – Giacometti
29 avril – 2 septembre 2018
Au printemps et durant l’été 2018, la Fondation Beyeler
présentera deux protagonistes exceptionnels et
visionnaires du modernisme classique, amis aussi bien
que rivaux, qui ont largement influencé l’art de la
seconde moitié du XXe siècle et dont le rayonnement
continue à se faire sentir encore aujourd’hui.
Pour la toute première fois, une exposition muséographique
sera conjointement dédiée à Alberto Giacometti
(1901–1966) et Francis Bacon (1909–1992), et mettra
en lumière la relation réciproque de ces deux
grandes personnalités artistiques.
À première vue, leur travail respectif semble très différent
et indépendant l’un de l’autre; cette exposition révèlera
pourtant des similitudes et des parallèles étonnants. Vie et
créativité de ces deux artistes seront présentées ensemble
sous un jour nouveau.
Ces deux individualistes qu’étaient Giacometti et Bacon se
considéraient tels deux phares se lançant des
signaux lumineux au loin. Catherine Grenier, conservatrice
et directrice de la Fondation Giacometti à Paris,
Michael Peppiatt, spécialiste de Bacon et ami proche de l‘artiste,
ainsi que Ulf Küster, conservateur à la Fondation Beyeler,
révèleront à travers la centaine d’oeuvres présentées dans
cette vaste exposition des parallèles étonnants.
parallèles étonnants.
Ernesto Neto, GaiaMotherTree
Juin/juillet 2018, gare centrale de Zurich
En juin et juillet 2018, la Fondation Beyeler présentera
dans la gare centrale de Zurich une installation de
l’artiste brésilien Ernesto Neto, né en 1964
à Rio de Janeiro.
L’oeuvre monumentale GaiaMotherTree est
une sculpture arborescente polychrome, faite de rubans
de coton multicolores noués à la main, et
s’étendra jusqu’au plafond du hall de la gare,
à vingt mètres de haut. Cette installation, que les visiteurs
peuvent pénétrer et découvrir depuis l’intérieur,
constitue un lieu de rencontre, d’échange et de
méditation. Elle accueillera en son sein une multiplicité
d’événements, y compris des manifestations
musicales et dansantes, ainsi que des lectures
et des ateliers, à l’attention des adultes aussi bien
que des enfants.

au musée Tinguely en 2015

Catalogue de la collection
Cet ouvrage n’est pas un catalogue de collection classique.
Il s’agit plutôt d’un récit dans lequel les artistes
de la collection parlent de leurs créations, un mariage subtil
entre illustrations des oeuvres d’art et extraits
de textes originaux rédigés par les artistes eux-mêmes.
Ce recueil est à la fois historique et «contemporain»:
en effet, à travers ces écrits, la présence des artistes
devient palpable.
un bémol, il  n’existe qu’en allemand et en anglais
pourtant le français est la 2e langue de la Suisse
Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler:
tous les jours de 10h00 à 18h00,
le mercredi jusqu’à 20h
Depuis la SBB tram n° 2 jusqu’à la Messe Platz
puis tram n° 6 arrêt Fondation Beyeler
les billets de tram s’achètent aux composteurs
les cartes tram se compostent à l’extérieur 💡

Sommaire du mois de novembre 2017

vue depuis le Centre Pompidou

01 novembre 2017 : Fonte – Anna Katharina Scheidegger
02 novembre 2017 : KUNSTAR
03 novembre 2017 : Les poissons des grandes profondeurs ont pied – Yves Chaudouët
04 novembre 2017 : CÉZANNE. Métamorphoses
05 novembre 2017 : Corps et Visages
06 novembre 2017 : Collection Beyeler / Coopérations
11 novembre 2017 : Gauguin l’alchimiste
13 novembre 2017 :  Romains des villes, Romains des champs ?
20 novembre 2017 : ST’ART 2017
26 novembre 2017 : André Derain 1904 – 1914. La décennie radicale
28 novembre 2017 : Marianne Maric, les filles de l’Est et les autres

Collection Beyeler / Coopérations

jusqu’au 1er janvier 2018

À l’occasion de son 20e anniversaire,
la Fondation Beyeler présente la troisième
et dernière exposition «Coopérations» de
l’année avec plusieurs variantes, ainsi que les
possibilités de développement de la collection
grâce aux futurs prêts de longue durée,
acquisitions et donations. Héritiers de fonds
d’artistes, collectionneurs et artistes amis
de la maison ont été invités à sélectionner
des chefs-d’oeuvre en leur possession afin de
créer un rapprochement temporaire avec la
Collection Beyeler. Cette conception d’une
collection propre en tant qu’ensemble vivant
et entité unique en constante mutation
conditionne l’exploration incessante des possibilités
de présentation et d’exposition.

Cabinet de curiosités

Les trois premières salles rappellent des formats
de présentation traditionnels aussi bien dans
l’accrochage des objets individuels et des oeuvres
que dans l’agencement des pièces. Telle un musée
dans le musée, la première salle dévoile une
mise en scène unique et ouvre l’exposition en s’inspirant
du concept historique du cabinet de curiosités,
remontant ainsi aux origines du musée: le mariage des
oeuvres de la collection et des prêts issus
principalement d’une collection privée bâloise
font l’éloge de la grande tradition de la collection
d’art, de l’instinct et de la curiosité des collectionneurs
ainsi que de leur soif d’originalité, d’esthétique,
d’insolite ou de singularité.
Ainsi, par exemple, est exposée une défense de
narval, tenue autrefois pour une corne de licorne.

Autres points phares de cette partie de
l’exposition: les oeuvres d’art de l’Afrique et de
l’Océanie tirées de la collection Beyeler, complétées
par des prêts exclusifs tels qu’un masque malagan
de Mélanésie du musée Barbier-Mueller à Genève

ainsi que d’autres pièces remarquables issues
d’une collection privée new-yorkaise.
La deuxième salle rend hommage au Salon de l’art
moderne dans la tradition de Gertrude Stein ainsi
que d’autres pionniers de la collection d’art
moderne. Les visiteurs peuvent notamment admirer
des oeuvres de Paul Cézanne, Pablo Picasso
et Vincent van Gogh. Le Salon, lieu d’échange
entre artistes, collectionneurs et amateurs d’art,
trouve son équivalent dans le développement de
la Fondation Beyeler en tant que lieu de rencontre
prisé dans le monde artistique.

La troisième salle est consacrée au surréalisme
et aux artistes Max Ernst, René Magritte, Balthus et
Joan Miró.
La collection de la Fondation Beyeler s’est
considérablement enrichie, notamment grâce au
prêt d’importants travaux de Magritte.
En souvenir des expositions révolutionnaires
organisées par les surréalistes eux-mêmes, toutes
les oeuvres sont mises en scène sur fond noir et
sous un éclairage théâtral.

En outre, plusieurs collections privées allemandes
et suisses seront présentes à travers des chefsd’oeuvre
de différents protagonistes de l’expressionnisme
abstrait, tels que Morris Louis et Willem de
Kooning, ainsi que des oeuvres clés du Pop Art.

Plusieurs oeuvres majeures de Roy Lichtenstein
côtoieront celles de Andy Warhol. Sera notamment
exposé le tableau Joseph Beuys (1980) de Warhol.

C’est l’une des rares oeuvres que l’artiste a décoré
d’une fine couche de poussière de diamant. Après
plusieurs mois d’analyses poussées, de tests et
de nettoyage entrepris dans le cadre d’un projet de
restauration complexe, le tableau peut enfin à
nouveau être exposé au public.

Les salles qui mettent en dialogue deux artistes
sont particulièrement intéressantes. Ainsi, Yves Klein
rencontre Lucio Fontana,
et Claude Monet converse avec Marina Abramovič.

L’un des grands temps forts de cette partie de
l’exposition est sans aucun doute Anthropométrie
sans titre (1960) de Yves Klein, une peinture sur toile monumentale
qui est exposée en Suisse pour la toute première fois.
Des espaces d’artistes sont consacrés à
Gerhard Richter, Peter Doig et Louise Bourgeois.
The Hours of the Day [Le Livre des heures] (2016),
remarquable oeuvre papier et textile multipartite
de l’artiste newyorkaise est exposée au public pour
la première fois.
Le rideau de perle de Félix González-Torres
«Untitled» (Beginning) [Sans titre (Commencement)]
(1994) clôture l’exposition «Coopérations»

comme une métaphore de fin de présentation
de cette collection à l’occasion du 20e anniversaire de la
Fondation Beyeler, mais aussi comme un regard porté sur
la nouvelle année à venir.
L’exposition «Coopérations» suit la chronologie de l’histoire
de l’art: elle commence par le cabinet des curiosités en tant
qu’origine du musée, passe par le Salon de l’art moderne et
s’étend jusqu’au White Cube de l’art contemporain.

Près de 170 oeuvres issues de huit pays offrent un éventail
temporel de la fin de la Renaissance jusqu’au XXIe siècle.
Les prêts ont été recueillis auprès de plus d’une douzaine de
collections privées et institutions reconnues telles que le
Musée Barbier-Mueller à Genève, la Easton Foundation
à New York ou encore la collection Daros à Zurich.
«Coopérations» clôture la série des trois présentations
de collection de l’année 2017 en jetant un
regard vers l’avenir.
«L’originale» rend hommage à la toute première
exposition du fondateur de notre
musée, Ernst Beyeler. «Remix», la deuxième exposition,
crée un pont et un dialogue entre les nouvelles
acquisitions et la collection existante.
Cette exposition est co-dirigée par Sam Keller et Ulf Küster.
Sam Keller-Ulf Küster-Fondation Beyeler
crédit photo Véronique Bidinger

Scénographie, graphisme et architecture de l’exposition en
collaboration avec Martina Nievergelt, Thorsten Romanus
et Dieter Thiel.

Expositions de la Collection Beyeler à l’occasion
du 20e anniversaire
5 février 2017 – 1 janvier 2018

La Fondation Beyeler a été inaugurée officiellement
le 18 octobre 1997. La collection de remarquables
oeuvres d’art moderne et contemporain rassemblées avec
le plus grand soin depuis les années 1950 par
le couple de galeristes et de collectionneurs
Ernst et Hildy Beyeler
a trouvé un foyer dans le musée conçu en 1997 par
Renzo Piano à Riehen/Bâle.
On peut les y voir depuis cette date dans des
présentations changeantes, aux côtés de dons ultérieurs
des fondateurs. La collection de la Fondation
Beyeler a été précautionneusement agrandie par des achats,
des dons, des partenariats et des prêts de longue durée.
En 2017, la Fondation Beyeler fête ses vingt ans avec trois
expositions exceptionnelles successives, qui
présentent la Collection Beyeler sous trois perspectives
différentes :
un regard sur le passé, un regard sur le présent,
un regard vers l’avenir.
Collection Beyeler / L’Originale
5 février 2017 – 7 mai 2017
La première exposition de la collection de l’année, conçue
en hommage aux fondateurs du musée,
Ernst et Hildy Beyeler,

Collection Beyeler / Remix

9 juin – 3 septembre 2017
Avec des oeuvres d‘Andy Warhol de la Collection Daros
« Remix », la deuxième exposition de la collection,
présente celle-ci dans son état actuel. Les ajouts
des dernières années ont permis d’élargir la collection
en lui apposant un accent contemporain.
L’établissement d’un dialogue entre les nouvelles
acquisitions et la collection existante est un critère
majeur des réflexions sur chaque nouvelle acquisition.
« Remix » souhaite offrir une scène à ce
dialogue dans toute sa diversité. La présentation d’oeuvres
de la collection est complétée par d’importants prêts de longue
durée, avec notamment un ensemble de toiles de
Picasso de l’Anthax Collection Marx.
En outre, à l’occasion du 20e anniversaire de la
Daros Collection, le partenariat entre la Fondation
Beyeler et Daros est célébré par une présentation de
chefs-d’oeuvre d’Andy Warhol.
La commissaire de l’exposition est Theodora Vischer,
Senior Curator de la Fondation Beyeler.
www.fondationbeyeler.ch
Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77,
CH-4125 Riehen
Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler:
tous les jours de 10h à 18h, le mercredi jusqu’à 20h

CÉZANNE. Métamorphoses

Jusqu’au 11 février 2018
A 2h30 de Paris, située près de la frontière avec l’Alsace,
la ville de Karlsruhe accueille un des plus anciens et
importants musées d’Allemagne, la Staatliche Kunsthalle
de Karlsruhe. CÉZANNE. Métamorphoses, rassemble
100 chef d’oeuvres en provenance de collections internationales
avec l’objectif d’éclairer sous un jour nouveau des aspects
systématiques et fondateurs de l’oeuvre d’un des grands maîtres
de la peinture française du 19e siècle. L’idée centrale de cette
exposition est d’aborder l’art de Cézanne sous l’angle
du processus de création,
des transformations et des
transitions constantes d’une forme à l’autre, afin de

développer un mode d’interprétation global de son
oeuvre.

A l’intention de son public francophone,  la Kunsthalle
propose des visites guidées en langue française.

Peintre, dessinateur et aquarelliste, Paul Cézanne (1839 – 1906)
a légué une oeuvre riche et abondante. Il est considéré comme
l’un des plus importants précurseurs de l’art moderne,
alors qu’il se donnait lui-même pour objectif le
renouvellement de la peinture fondé sur l’art classique.
Partant de la nature telle qu’elle s’offre à l’observateur,
Cézanne chercha à reconstruire les volumes par la
modulation de la couleur et la géométrie.
L’exposition de la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe
met en lumière le processus créatif de Cézanne à travers
trois lignes directrices.

A travers la nouvelle lecture qu’elle permet de l’oeuvre
de Cézanne, elle se distingue de plusieurs expositions
qui lui furent consacrées dans le passé, qu’il s’agisse
d’expositions adoptant une chronologie linéaire
(Paris/Philadelphia/Londres 1995/96) ou reposant sur un
choix de motifs (Washington 2006, Londres /New York 2010/11,
Madrid 2014, New York 2014/15, Paris/Londres/
Washington 2017/18) ou sur des aspects thématiques
(Vienne/Zurich 2000, Budapest 2013, Bâle 2017).
Elle offre une vision globale tout en adoptant une perspective
transversale destinée à rendre compte du geste créatif
à l’origine de cette oeuvre.

I. Une chronologie non linéaire
L’oeuvre de Cézanne est souvent décomposée en plusieurs
phases– romantisme, impressionnisme et renouveau du
classicisme – qui sont présentées comme des orientations
divergentes.
L’exposition de la Kunsthalle a pour objectif de montrer
le travail réalisé continu par Cézanne sur les motifs
qu’il privilégia. Elle met en lumière les liens qui
unissent les portraits, les natures mortes et les paysages.
Les séries d’oeuvres sélectionnées par la Kunsthalle
révèlent notamment que la théâtralité des
personnages de ses premières créations se retrouve
dans la majesté atemporelle de ses dernières compositions.

II. La copie et la métamorphose
Un des aspects méconnus de l’oeuvre de Cézanne
est son souci de réappropriation des grands maîtres
de la peinture et de la sculpture, de l’Antiquité jusqu’à
Delacroix. Pourtant, il compte parmi les peintres pour lesquels
la copie fut un abondant processus créatif. La réception
de Cézanne, mettant en avant sa modernité, a trop souvent
occulté cette composante pourtant fondamentale de son travail
et de sa réflexion. Au-delà de la représentation
presque anecdotique d’un Cézanne croquant au crayon noir
les sculptures du Louvre, le public est invité à découvrir
la métamorphose à laquelle fut soumise la copie de personnages
et de détails d’oeuvres qui ont inspiré Cézanne.
Le processus de maturation, nourri par son observation
attentive d’oeuvres du passé, est un des fils rouges de l’exposition.

Feuille d’étude d’après Delacroix 1876/79 CP
III. Le double sens
Le troisième axe de l’exposition est centré autour d’une
des grandes innovations de Cézanne. La dissolution
de la matérialité des objets à laquelle procéda
Cézanne aboutit à une peinture dans laquelle le solide
a l’apparence du liquide et le liquide se fige en masse apparemment
solide. L’exposition a pour vocation de proposer une
immersion dans ce processus artistique dont la gageure fut de
permettre une double lecture sans pour autant s’engager
dans l’abstraction : le feuillage d’un arbre devient cristallin,
des torchons de cuisine évoquent les couches géologiques
d’une carrière de pierre, le tout restant dans une
représentation figurative.

Paul Cézanne
Sitzender Mann, 1905/06
© Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

L’exposition en mots-clés
●100 oeuvres en provenance de collections internationales
●Des tableaux, des aquarelles et des dessins
●Un nouveau regard porté sur le processus créatif de Cézanne
●Une conception d’exposition qui s’éloigne de la catégorisation habituelle
distinguant les natures mortes, paysages et portraits de Cézanne
●Une présentation innovante qui ouvre de nouvelles perspectives
d’interprétation
●Les métamorphoses et les transitions au coeur de l’exposition

L’exposition CÉZANNE. Métamorphoses est le temps fort
du programme de l’automne / hiver 2o17 – 18 de la
Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe. Ce projet se
situe dans le prolongement des nombreuses expositions
de la Kunsthalle sur l’art français, de Delacroix à Degas
en passant par Corot et Fragonard, expositions qui
ont connu un retentissement international.

Cette exposition réunit à Karlsruhe de nombreux prêts
provenant de collections internationales et privées,
telles que celles du Musée d’Orsay de Paris, du J. Paul
Getty Museum de Los Angeles, du Musée
Thyssen- Bornemisza de Madrid, du
Musée Pouchkine de Moscou ainsi que du
Museum of Modern Art et duMetropolitan Museum de New York.
Commissariat d’exposition
Dr. Alexander Eiling
Toute l’actualité de l’exposition
CÉZANNE. Métamorphoses est disponible en

langue française sur le site de la Staatliche Kunsthalle
de Karlsruhe à l’adresse

www.cezanne-in-karlsruhe.de/fr

Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
Un des plus anciens et importants musées d’Allemagne.
La Kunsthalle, dont la construction débuta en 1830,
compte parmi les plus anciens et les plus importants
musées d’Allemagne. Elle est de plus un des rares
musées d’art allemands ayant pratiquement gardé
jusqu’à nos jours son aspect et ses collections d’origine.
Les collections de la Kunsthalle
La Kunsthalle vise à préserver un patrimoine illustrant
sept siècles d’histoire de l’art en Europe, tout en établissant
un dialogue avec l’art contemporain et en
enrichissant la collection grâce à des oeuvres de qualité.
Le fonds d’origine remonte aux collections d’oeuvres
d’art rassemblées par les margraves de Bade.
La Kunsthalle rassemble aujourd’hui 3455 oeuvres
qui couvrent les principaux courants artistiques, offrant
ainsi un panorama complet de l’art occidental. Elle
dispose de riches collections qui lui permettent
d’organiser de grandes expositions et de prêter des oeuvres
à d’autres musées. La collection de dessins et
estampes de la Kunsthalle est en outre une des plus
anciennes d’Europe et des plus riches puisqu’elle rassemble
environ 90 000 oeuvres de toutes les époques.
Les collections de la Kunsthalle sont à découvrir sur le site
en langue française à l’adresse :
www.kunsthalle-karlsruhe.de/fr/collections
Informations pratiques
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
Hans-Thoma-Straße 2 – 6
76133 Karlsruhe, Allemagne
Tél. : +49 (0) 72 19 26 33 59
Mail : info@kunsthalle-karlsruhe.de
Horaires
Le musée est ouvert du mardi au dimanche
de 10h à 18h, le jeudi jusqu’à 21h.
Le musée est exceptionnellement ouvert
les 30 octobre, 25 et 26 décembre 2017
ainsi que le 01 janvier 2018 à partir de 13h.
Il est fermé le lundi ainsi que les 24 et 31 décembre 2017.
Tarifs de l’exposition
Adulte : 12 € | Tarif réduit : 9 € | Pass-musées
Tarif groupes à partir de 10 pers. : 9 € par pers.
Les billets peuvent être achetés à la caisse du musée
ou en ligne à l’adresse
www.kunsthalle-karlsruhe.de/de/shop
Audioguides et visites guidées en français de l’exposition
Un audioguide est disponible en langue française.
Tarif : 4 € | Tarif réduit : 2€.
Des visites guidées en français sont proposées tous
les samedis et dimanches à 14h30.

Tarif : 2 €.
Accessibilité du Musée
La Kunsthalle, bien qu’étant installée dans un bâtiment ancien,
comporte des facilités d’accès pour les personnes à mobilité réduite.
Accès en avion, voiture, train et tram
Le musée se trouve dans le centre-ville, près du château.
Deux parkings sont situés à proximité immédiate.
Le musée est également rapidement accessible
depuis la gare en transports en commun