Je dédie ce mois de novembre àRamon Ciuret, qui nous a tiré sa révérence, avec élégance, le 15 novembre 2020. Une nouvelle étoile luit au firmament des photographes. Ce petit homme malicieux et joyeux, toujours armé de son appareil photo ou de son smartphone, pour capturer les beautés de ce monde. Avec son regard et son oeil, si juste et bienveillant, il transmettait avec bonheur ses prises de vue, pour le plaisir de tous dans des expositions et sur les réseaux sociaux. Merci à lui pour le partage.
Tu m’avais enseigné le fish eye, je n’oublie pas notre blague sur le ragondin du bord de l’Ill, et que tu intervenais, avec justesse, dans les commentaires sur mon blog. Tes nombreux amis, du monde entier sont en deuil et attendent avec impatience, une exposition de tes nombreuses et magnifiques photos. Vous pouvez le retrouver dans un enregistrement fait avec Francine Hebding, sur radio MNE sous ce lien Cher Ramon tu nous manques à tous.
Au séchoir, « Pour tout le sel de la terre », jusqu’au 20 septembre 2020
Dans le cadre de la Biennale de la Photographie de Mulhouse, commissaire général: Anne Immelé, l’exposition collective conçue par Mickaël Roy, propose une lecture post-industrielle, environnementale et sociale du Bassin potassique alsacien à travers une sélection de photographies de Bernard Birsinger, Stéphane Spach, Dominique Bannwarth, Jacky Naegelen & Sylvain Scubbi.
Sandrine Stahl, Mickaël Roy, Anne Immelé
Origine du projet
Mickaël Roy, commissaire d’exposition raconte : C’est un projet qui vient de ses années d’adolescence durant lesquelles il fréquenta le collège Joliot-Curie de Wittenheim. « Le collège est construit sur un ancien puits minier, mais jamais personne ne nous a parlé de l’histoire minière, aucune trace, aucune plaque ne rappelle cette mémoire. Partant de cette forme d’amnésie collective, je me suis dit qu’il serait intéressant de faire émerger une mémoire visuelle et sociale de ce territoire. »
Cinq photographes
Trois corpus d’images y sont rassemblés, dont certaines n’ont jamais été montrées en Alsace, et témoignent de la transformation des paysages d’un territoire alsacien emblématique.
Stéphane Spach Mickaël Roy y a rassemblé les travaux de cinq photographes publiés dans les années 1980 et 1990. Ils étaient tout jeunes alors ! Stéphane Spach, aujourd’hui installé à La Claquette dans le Bas-Rhin, a derrière lui une belle carrière de photographe ; autodidacte, il a longtemps été inspiré par la nature et s’adonnait aussi à la photographie culinaire. Il a publié en 1999 Terres fertiles, dont sont tirés les clichés exposés.
Dominique Bannwarth, Sylvain Scubbi
Jacky Naegelen et Dominique Bannwarth travaillaient quant à eux à l’agence locale de L’Alsace à Wittelsheim lorsqu’ils publièrentKali avec Sylvain Scubbi. Le premier a mené depuis une brillante carrière de photographe de presse pour Reuters, il est aujourd’hui retraité. Le second exerce toujours, au sein du journal L’Alsace , mais il a privilégié l’écriture. Le dernier a assidûment pratiqué la photo en parallèle d’une carrière dans l’industrie.
Bernard Birsinger
Quant à Bernard Birsinger, il fut partie prenante de la Mission photographique de la Datar (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale) dans les années 1980 et en dévoile quelques clichés. Photographe professionnel, il a mené une carrière prolifique en expositions et en ouvrages.
Sylvain Scubbi
Histoire sociale et dimension mémorielle
Tout en noir et blanc, avec quelques photos actuelles qui concèdent à la couleur dans cette exposition où le documentaire se mélange au patrimoine. Histoire sociale, humaine, patrimoniale, environnementale, tout est abordé ici, par la force des photographies. « Un territoire conserve la mémoire des lieux. Le Bassin potassique a été habité et transformé par le prisme du temps et des transitions humaines et environnementales. Les photographes ont saisi des images dignes d’être représentées, que ce soit dans une dimension documentaire, frontale ou sublime et onirique », complète Mickaël Roy. Le commissaire de l’exposition insiste aussi sur sa dimension mémorielle et souhaite qu’elle soit une amorce à quelque chose de plus large, conviant le public à partager des témoignages ou des photos.
avec l’aimable autorisation pour le texte de Claudine Studer Carrot
Mickaël Roy, commissaire
Après des études d’histoire de l’art, on a pu le rencontrer au Musée des beaux-arts de Mulhouse en tant que médiateur culturel. Puis il développe une pratique indépendante de recherche en arts, de critique d’art, de commissariat d’expositions et de projets artistiques ainsi que d’enseignement, de conférences et de médiation dans le champ des arts visuels et plastiques. Il a œuvré notamment auprès de la Biennale d’art contemporain de Lyon, de la galerie du Granit à Belfort, mais aussi plus récemment comme chargé de mission à la mairie de Wittenheim. Mickaël Roy est actuellement chargé du développement culturel auprès de l’association Emmaüs Centre-Alsace, avec notamment la préfiguration d’un lieu d’action artistique, culturelle et solidaire, la villa Kientz. Le thème du Bassin potassique s’est imposé à lui lorsqu’Anne Immelé, directrice artistique de la Biennale de la photographie de Mulhouse, lui a confié le commissariat d’une exposition pour l’édition 2020. Plusieurs expositions se déploient dans Mulhouse : Ce noir tout autour qui parait nous cerner, Nolwenn Brod, Isabelle Giovacchini, Jean-Baptiste Grangier, Alain Willaume, Giovanna Silva, Geert Goiris ainsi que des photographies issues de la collection de Madeleine Millot-Durrenberger (commissariat d’Anne Immelé au Musée des Beaux-arts), Avant la nuit de Christophe Bourguedieu à La Filature, Comme des tourbillons de poussière, exposition collective conçue par Pascal Amoyel à la Galerie de la bibliothèque, se déploie à partir des séries photographiques d’Olivier Kervern, Louis Perreault, Antoine Seiter et Jean Marquès.
Le Séchoir 25, rue Josué Hofer 68200 Mulhouse
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Exposition à la Galerie de la Filature de Mulhouse jusqu’au 13 septembre 2020
Le temps fort de la 4e Biennale de la photographie de Mulhouse (BPM)
Christophe Bourguedieu a été l’hôte de la galerie de la Filature en 2002, c’était déjà une proposition d’Anne Immelé, collaboratrice à l’époque, pour la programmation et le suivi des projets auprès de Paul Cottin. Christophe Bourguedieu nous a guidé à travers son exposition, « Avant la Nuit », en toute improvisation, en ponctuant certains éléments, en soulignant, la pertinence ou la cohérence de ses choix, soutenu, par la commissaire Anne Immele, qui est à l’initiative du choix du photographe, qui souligne la commande de la photographie spécialement conçue pour Mulhouse.
Une salle dédiée à Mulhouse
Une salle est spécifiquement dédiée à Mulhouse, des paysages, des maisons, des personnages, qui devraient être le reflet de notre ville. D’autres photographies, provenant du monde entier où Christophe a voyagé proposent des lieux étranges, parfois très impersonnels. Des liens imperceptibles se voient, par certaines couleurs, un peu de rouge, comme le petit pan de mur jaune …. une voiture jaune, des volets de même couleur, une lumière idéale, une photo parfaite.
La présence de certains animaux, des constructions se répondent par des jeux de symétrie, ou des inversions, suggérant la possibilité d’une lecture différente. Un boxeur, un Botticelli, un après-midi chez le voisin d’Anne, un hôtel mulhousien (Witz), de belles jeunes femmes, un chien blanc, en rappel un ragondin blanc, toutes ses choses doivent faire sens et lien. L’univers de Wim Wenders, d’Edward Hopper, par le côté impersonnel, voire mélancolique, sensoriel.
Christophe Bourguedieu est un photographe mondialement connu et reconnu
Il n’aime pas les images trop évidentes, trop esthétiques, trop symboliques, trop militantes, voire, trop humaines. Ses photographies peuvent sembler anodines, impersonnelles, sa recherche de la neutralité est presque obsessionnelle, pas de couleurs claquantes. Il s’attache à la lumière, à l’espace, à la singularité.
La BPM-BIENNALE ou
le Microcosme mulhousien de la culture masqué
Benoit André professionnel de la culture, ancien de Chaillot est à son affaire, il n’a pas eu de chance, nouveau directeur de la Filature depuis le 1er janvier, il est tombé de plein pied dans la pandémie. Il s’est fait fort de faire ouvrir la Galerie de la Filature, auprès des autorités préfectorales qui lui opposaient la COVID, ce qui a permis d’exposer les photographies de Christophe Bourguedieu, À la tombée de la nuit.
Anne Immele, professeur, docteur en Photographie, maitre d’œuvre de la Biennale, nous explique avec enthousiasme la cohérence des photos exposées, l’étrangeté de l’ambiance dans le contexte actuel, de la pandémie, du désert culturel, des catastrophes mondiales, Californie, Liban, Australie, l’image de Mulhouse en lien avec St Nazaire, une photo de l’arrêt de tram St Nazaire…..
Anne Catherine Goetz, nouvelle adjointe à la culture issue des récentes élections municipales, par son discours de vernissage, inaugure ses nouvelles fonctions, et ouvre ainsi l’exposition Christophe Bourguedieu,
Éric Kheliff, comédien, vice-président de MAC, en doublure de Dominique BANNWARTH, président de MAC, absent pour cause de vacances, déclame ou plutôt lit son papier, pour se féliciter de la participation de MAC à la Biennale et à la Galerie de la Filature, de leur partenariat avec l’Agrandisseur. Il remercie, Christophe Bourguedieu, Anne Immele, Benoit André et Anne Catherine Goetz pour leur collaboration. En conclusion il annonce une future exposition en off, de l’artiste Fahd El Jaoudi, soutenu par MAC, Mulhouse Art Contemporain.
L’exposition est accompagnée d’un guide de salle, édité par Novo, dans lequel vous pouvez lire un entretien entre Michel Poivert et Christophe Bourguedieu.
il est très difficile de photographier des photos
Informations
Des visites aux horaires suivants : du mardi au samedi de 13h30 à 18h30 Sauf samedi 29 août de 11h à 18h30
Dimanche 30 août de 14h à 18h
Visites commentées possibles sur RDV (à partir de 4 personnes) au 06 99 73 81 80 ou agrandisseur@gmail.com
Du fait de la pandémie de Covid-19, l’édition de la BPM 2020 n’a pas pu avoir entièrement lieu en juin comme prévue. Cette édition plus archipélique est reportée en septembre-octobre pour les expositions en galerie et musée, hormis l’exposition de Christophe Bourguedieu qui aura lieu du 22 août au 13 septembre à la Filature. Les expositions en plein air, à Hombourg, Chalampé, Ottmarsheim et sur les Berges de l’Ill à Mulhouse sont visibles depuis le mois de juin. C’est un joli but de promenade et de déambulations dans la nature et dans de coquets villages moins connus, au charme certain.
Le festival a pour objectif de montrer une pratique photographique contemporaine en perpétuel mouvement et interrogation. Le rapport de la production photographique à sa contemporanéité est l’un des axes de sa programmation : son rapport à l’évolution du médium mais aussi au contexte écologique, social, économique.
Intitulée « This is the End », enracinée dans la relation que la photographie noue avec la fin imminente, cette édition s’avère, bien malgré elle, au plus proche du moment de bascule que nous vivons, entre un avant et un après.
Sur les berges de l’Ill
Guillaume Collignon
Qu’il s’agisse de la fonte des glaciers, de sites touristiques ou encore d’infrastructures sportives monumentales quasiment inexploitées, les photographies de Guillaume Collignon interrogent la transformation et l’aménagement du paysage par l’homme. Des coins les plus reculés de la Turquie au glacier du Rhône (Alpes suisses), partout, le paysage fait face a des altérations majeures résultant des diverses activités de l’homme. Lorsqu’il photographie les vains efforts de ceux-ci pour contrer le recul inexorable des glaciers, Guillaume Collignon garde une distance avec le sujet.
Ces images silencieuses engagent de nombreux questionnements sur notre rapport à la nature. Notamment dans ses photographies alpine, dans lesquelles les touristes qui se pressent sur les sommets observent et participent inévitablement au destin tragique de ces montagnes de glaces. Les tremplins de sauts à skis tirés de la série Monuments of Madness
présentent de véritables ovnis architecturaux exploités le temps d’une olympiade. Derrière les exploits d’une poignée de sportifs, il faut observer une infrastructure extrêmement coûteuse et spectaculaire qui transforme radicalement le paysage et ses environs. Bien souvent, ces réalisations ambitieuses tombent en désuétude. Leur entretien trop gourmand ne peut être assuré par les collectivités qui dans le meilleur des cas, parviennent à les détourner de leur utilisation première en les exploitant en tant que lieux touristiques et restaurant panoramique, alors que dans d’autres cas, ces structures sont abandonnées pour ne garder que le vague souvenir d’une utilisation qui aura duré le temps d’une compétition. Né en 1985. Vit et travaille à Lausanne.
Jessica Auer
Travaillant principalement avec la photographie grand format, Jessica Auer crée des photographies qui adoptent la forme tableau pour examiner les façons dont les paysages ont été préservés ou modifiés pour le tourisme. À travers ses photographies, elle exprime une profonde préoccupation pour la nature et la vulnérabilité des sites et des communautés éloignés face au tourisme de masse. Ses images révèlent les réalités sociales et politiques du tourisme et le paradoxe de tenter de préserver les mêmes sites que l’industrie cherche souvent à exploiter.
Les photographies présentées à la Biennale de la Photographie de Mulhouse ont été prises au cours des quinze dernières années. En tant que photographe canadienne d’origine française et latino-américaine, Jessica Auer a commencé cette exploration en photographiant des destinations populaires en Amérique du Nord et du Sud. En photographiant des lieux qui rappellent « les colonies de peuplement qui ont poussé vers l’ouest », ses images montrent comment l’industrie du tourisme transforme et romance le paysage.
Plus récemment, Jessica Auer s’est concentrée sur l’Islande. Elle vit maintenant dans une petite communauté des fjords de l’Est et a documenté cette nouvelle frontière/limite dans le contexte du boom touristique de l’Islande.
Vers le Rhin
Geert Goiris à Hombourg
A la caserne des pompiers et devant le presbytère L’oeuvre de Geert Goiris est d’une grande puissance narrative et suggestive. Les paysages photographiés à travers le monde véhiculent le pressentiment d’une fin proche. Geert Goiris présente ainsi ses dernières recherches :
« Le monde sans nous est une expérimentation visuelle qui anticipe un monde sans humains, un monde que nous ne connaissons pas. Cela procède de la notion largement partagée que nous sommes une société en danger, marquée par l’extinction massive des espèces. Des informations alarmantes et contradictoires suscitent des perceptions anxiogènes. J’ai adopté une perception paranoïaque, celle de vivre la fin d’une ère. Mon objectif est de faire des photographies qui peuvent être comprises comme des spéculations. Elles ne sont pas strictement référentielles, mais font appel à notre imagination. Je combine ces images dans des expositions et des publications afin de mettre en mouvement cette oscillation entre le familier et l’aliénant. »
Né en 1971 en Belgique, Geert Goiris vit et travaille à Anvers. Il a notamment présenté des expositions solos au FOAM d’Amsterdam (2015), à la Hamburger Kunsthalle (2010) ou à Art Basel Statements (2009). Son travail est présent dans de nombreuses collections à travers le monde : au Seattle Art Museum, au Musée de la photographie d’Anvers ou au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris pour n’en citer que quelques-unes. En 2008, il remporte le Grand Prix international de photographie de Vevey présidé par Balthasar Burkhard pour réaliser Whiteout
Lynn Alleva Lilley à Chalampé
Avenue Pierre Emile Luca, à côté de la bibliothèque « Regarder la lumière du soleil briller sur l’eau et la voir se consumer ou être emportée par les vagues semblent m’offrir une claire mais fugace compréhension de la façon de vivre dans le monde. Un jour d’été, dans cet état d’esprit, j’étais en train de photographier la respiration de l’eau et la lumière tachetée quand j’ai aperçu quelque chose de surprenant. En regardant attentivement un objet sombre à la surface de l’eau, j’ai réalisé que c’était une limule nageant sur le dos. Que faisait-elle ? Sa beauté et son étrangeté absolue m’attiraient comme si quelque chose de magique, un cadeau venait de m’être offert.
J’ai commencé à photographier de manière obsessionnelle la limule et son monde, y compris de nuit, sous l’eau, les pontes et les embryons. Le plus ancien fossile de la limule (limulus Polyphemus) vivait il y a 445 millions d’années. Cela m’a conduit à méditer sur la place actuelle de la limule au regard de cette temporalité et de l’impact humain sur notre planète ». L.Alleva Lilley Lynn Alleva Lilley est une photographe américaine née à Washington DC et vivant actuellement à Silver Spring MD. Au cœur de son travail photographique on retrouve l’interconnexion avec le lieu et la nature. Elle s’intéresse particulièrement au livre photo en tant que manière particulièrement intime de présenter ses photographies. Son premier livre Tender Mint (The Eriskay Connection, Pays-Bas, 2017) comprend des photographies réalisées en Jordanie alors qu’elle vivait là-bas avec sa famille de 2011 à 2014. Les photographies de son récent livre, Deep Time (The Eriskay Connection, 2019), présentent la vie et le monde mystérieux de la limule sur les rives de la baie du Delaware.
Jessica Auer à Ottmarsheim
On retrouve Jessica Auer devant la piscine d‘OttmarsheimAquarhin La photo Niagara Falls, New York est extraite de la série Re-creational Spaces, une enquête sur l’interprétation des sites touristiques populaires. À travers cette série, Jessica Auer examine les interventions culturelles et établit des liens entre les traitements de paysages du monde entier. Nombre de lieux qu’elle photographie ont existé depuis l’époque géologique mais ont été profondément transformés. Les chutes du Niagara constituent un extraordinaire modèle de merveille naturelle, apprivoisée à des fins industrielles, puis transformées en une destination touristique.
De telles images invitent le spectateur à s’interroger sur la signification historique et culturelle de ces lieux. Jessica Auer est une photographe et artiste visuelle canadienne qui partage son temps entre Montréal et Seydisfjördur en Islande. Son travail est principalement axé sur l’étude des paysages envisagés comme des sites culturels et porte sur des thèmes qui relient l’histoire, le lieu, le voyage et l’expérience culturelle. Elle a obtenu sa maîtrise en beaux-arts à l’Université Concordia de Montréal en 2007. Parmi ses expositions les plus récentes : la biennale Movimenta (Nice, 2017), la Galerie Patrick Mikhail (Montréal, 2016), Oslo8 ( Bâle, 2015), Musée d’art de Gotland (Visby, Suède, 2015). Jessica Auer enseigne la photographie à l’Université Concordia.
Biennale de la photographie de Mulhouse Association l’Agrandisseur 26 Avenue de la 1ère Division Blindée 68100 Mulhouse Tél :06 99 73 81 80 agrandisseur@gmail.com tous les renseignements sur www.biennale-photo-mulhouse.com
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Petite structure, le Séchoir Mulhouse va reprendre ses activités publiques à compter du samedi 6 juin. A cette fin l’exposition OSEZ, peu vue en raison du confinement, est prolongée jusqu’au 28 juin.
PROPOS » Les peintres et les poètes ont toujours eu le droit de tout oser. » Horace “ Osez, osez Joséphine Osez, osez Joséphine Plus rien ne s’oppose à la nuit. Rien ne justifie ” Jean Fauque.
AD LIBIDO est une biennale organisée par le Séchoir qui s’est donnée comme objectif de présenter un panorama de l’Art érotique contemporain, sans exclusive de médium, format ou thématique et questionnement. Simplement, à chaque fois, le propos est un peu “orienté ». La première interrogeait les liens entre désir et création en renvoyant à Foucault, la deuxième parlait de “ position libre ” en faisant référence à “ King Kong Théorie ” de Virginie Despentes. Pour cette troisième édition, Le Séchoir a souhaité que les pièces exposées posent un regard sans filtre moralisateur sur la sexualité d’aujourd’hui. Pour vous donnez un avant goût de l’exposition vous pouvez visionner la vidéo ci-dessous
Les règles sanitaires malgré tout s’imposent. ACCES AVEC MASQUE OBLIGATOIRE ET RESPECT DISTANCIATIONS PHYSIQUES. Tous les samedi et dimanche de 14h à 17h
ACCES RESERVE aux + de 18 ans. Un temps d’attente est possible en fonction de l’affluence. Réservation possible pour groupe de plus de 6 personnes par mail uniquement (contact@lesechoir.fr). Entrée gratuite. Un chapeau sera à votre disposition à la sortie si vous souhaitez soutenir les artistes du Séchoir. Adhésion possible sur place pour soutenir l’association (paiement par chèque uniquement). Les évènements prévus dans le cadre de l’exposition seront recalés sur le mois d’octobre. Le concert de Chloé MONS aura lieu le 17 octobre.
Le thème de cette première édition est « média-terra ».
La Méditerranée, la terre et la mer, la migration nourrissent
cette inspiration. La sculpture se mesure au paysage de Saint-Paul
et s’intègre dans le patrimoine du lieu. Les remparts enserrent
les ruelles, le paysage est lié à l’art, le panorama grandiose.
En cheminant à travers les ruelles, abandonnant les boutiques de
mode et les galeries, pour peu qu’on s’éloigne de la foule des
touristes, la visite est grandiose.
Matisse, Braque, Chagall, Calder, Miró, Picasso sont passés
ou ont vécu là. La Fondation Maeght les a accueillis,
encouragés, soutenus. Ils y ont laissé leurs créations,
leurs empreintes.
Cet été, le charmant village de St Paul de Vence est un
haut lieu de rencontre pour l’art contemporain.
Car jusqu’au 31 août, les œuvres de 17 artistes forment
la première édition d’une Biennale internationale. Deux raisons d’aller à St Paul de Vence, la Biennale et l’exposition Jan Fabre à la Fondation Maeght
« La création est un muscle incontrôlé » selon Arik Levy. Artiste multidisciplinaire, au cours des années il a créé un
langage plastique de représentation de notre environnement.
À travers l’exploration des codes sociaux, des sciences et des
interactions entre l’espace et l’émotion, ainsi que des différentes
évolutions d’une nature imaginaire, tels ses célèbres « rocks »
(rochers) ou en expérimentant des jeux de reflets et visions, Levy nous révèle à travers ses œuvres à différentes échelles,
les secrets de l’espace qui nous entoure en le rendant visible
à travers ses sculptures.
On peut l’associer à l’oeuvre de Vladimir Skoda pour l’utilisation du matériau.
Il invite le spectateur à expérimenter son œuvre dans un mouvement
dynamique, du corps et de l’esprit. Les pointes en acier intitulées : Une seule direction ? (2004-2009), dont une exposée pendant la
Biennale, fendent l’espace et désignent les hauteurs infinies du
cosmos. Elles offrent un contre-pied très « brancusien » aux sphères
de Skoda, qu’il nomme Sphère de ciel – ciel de sphères, ou encore
Horizon des événements.
Un trio dans l’utilisation de la matière simple et minimale :
Sur la place, la sculpture Rocking de Gabrielle Conilh de Beyssac
est performative, activée par le public, permettant d’inscrire
sa monstration dans l’espace qui l’ accueille mais aussi dans le temps,
mise en mouvement. Elle bascule tout au long de sa tranche et retrace
la ligne de sa silhouette sur le sol du fameux terrain de pétanque
de Saint-Paul de Vence en s’intégrant dans cette ambiance de
jeu conviviale et joyeuse.
La sculpture de Vincent Barré s’exprime en un large champ
de formes allant de l’abstrait au presque narratif.
Dans des thèmes qui empruntent souvent aux mythes,
à l’histoire de l’art occidental, ses formes sont porteuses
d’images, de sens, de symboles qu’il s’applique à
communiquer par des œuvres ayant une forte présence
dans l’espace.
Sa recherche s’est traduite, selon les circonstances,
dans des matériaux et des techniques contrastées :
bois, acier, verre, fonte de fer, fonte d’aluminium,
bronze à la cire perdue.
Les deux sculptures présentées à Saint-Paul de Vence,
sont réalisées en fonte d’aluminium, à partir de modèles
perdus découpés dans le polystyrène selon une technique
qu’il ne cesse de mettre en œuvre depuis 1999,
dans un registre de plus en plus minimal et épuré : Colonne 3/4 (2010), à trois faces et quatre
éléments empilés évoque une architecture dont ne
subsisterait qu’un fragment, et Deux anneaux cannelés
(2009), larges pièces gigognes découpées dans le même
bloc, posées au sol.
Les sculptures et installations d’Antony Gormley témoignent
d’une recherche constante sur l’inscription du corps humain
dans l’espace. Prenant pour sujet son propre corps,
il confronte la perception intime et son inscription dans l’espace.
En décrivant la posture du corps comme
« la langue d’avant le langage », l’artiste invite le spectateur
à projeter sur l’œuvre une infinie variété d’émotions.
Le principal défi consiste à identifier le corps comme un lieu
de pensées ou de sensations, plutôt qu’un objet d’idéalisation
ou de représentation.
David Nash refuse de considérer la matière qu’il emploie
comme masse inerte. Ainsi, le bois lui fournit à la fois une
source d’inspiration et d’étude, une matière première et
un horizon. Torso (2011) est une pièce en bronze
représentant un large tronc (légèrement vrillé et très nervuré)
et à l’origine de ses deux branches radicales coupées,
joue avec les jeux d’évocation de la nature et de l’histoire
de l’art. Ce faux-tronc évoque effectivement les torses vrillés
et expressifs de la sculpture grecque dans sa période hellénistique
(peut-être une référence au Laocoon)
actuellement à laFondation Fernet Branca.
La forme de l’arbre lui inspire aussitôt les courbes
sensuelles de la sculpture Renaissance, dont l’original
a ainsi été réalisé en bois, en un seul morceau d’arbre
taillé directement dans le tronc. À partir de cette sculpture
originale, Wang Keping fait fabriquer un bronze à la fonderie
Susse en 2010, exposé dans le jardin du Musée Zadkine la même
année, à l’occasion de l’exposition monographique
« La Chair des Forêts » qui lui est consacrée.
Les courbes voluptueuses de la sculpture évoquent le corps
’une femme. Sans chercher la ressemblance, Wang Keping en fait
naître l’essence, en utilisant les formes primitives du tronc,
ses nœuds et ses branches. Il aime à simplifier et mélanger l
es formes, une tête, un chignon, une nuque…
Ce travail en harmonie avec le bois permet à Wang Keping
de développer à travers une sculpture contemporaine,
un langage unique et singulier.
Henk Visch se met à la sculpture, dans les années 1980,
ses créations se situent dans l’esprit de ses dessins et dans
l’air du temps. Son intérêt pour la figuration anthropomorphique,
l’utilisation de la couleur et son choix de matériaux traditionnels
comme le bois et le bronze coïncident avec le climat post-moderne
de l’époque. Depuis, il alterne entre figuration et abstraction mais
il a préservé cette appétence pour la figure humaine. Le pouvoir
de l’image est grand et je ne suis pas étonné de la charge
politique de mon œuvre. Certainement à présent que je peux
porter un regard rétrospectif sur une œuvre étendue réalisée
en 35 ans, j’observe que ma fascination pour le conflit et la
répugnance des identités culturelles, idéologiques, stéréotypes
ne s’inscrivent pas tant dans un cadre psychologique (personnel),
mais résident dans un large lien social et politique.
Autrement dit, la démarcation entre l’existence privée,
individuelle et la vie publique n’a pas beaucoup de pertinence
dans mon œuvre, elles s’y chevauchent plutôt.
Je suis un artiste, un sculpteur, qui travaille dans l’espace et sur le
plan de l’image et de la représentation, je vois un lien direct avec
la réalité ; chaque sculpture témoigne de sa participation au monde,
d’appartenance à une communauté et du partage d’une langue,
sans interventions théoriques. Je tente d’éviter toute forme didactique
ou pontifiante.
Jean Pierre Raynaud expose Autoportraits (1980- 1986),
deux parallélépipèdes rectangles surmontés de deux carrés,
tout en faïence. « L’autoportrait signifie pour moi : ne pas m’éloigner de moi »,
écrit Jean Pierre Raynaud en 1991.
Une œuvre autoportrait : Une maison comme double psychique
de son corps. La statue sous la forme de ses Autoportraits
s’inscrit dans le volume d’une stèle quadrangulaire, à peine
suggestive d’une structure anthropomorphe. Raynaud construit de nouveau une architecture solide, nette,
hygiénique, d’une nudité totale à l’extérieur, polie comme un briquet.
L’œuvre de Raynaud est absolument autobiographique
et beaucoup plus proche du procédé du romancier et du poète
que du sculpteur. C’est la reconstruction d’un univers mental
au moyen des objets signes.
L’Homme qui porte la croix (2014) est une sculpture en
bronze représentant un homme faisant tenir une croix en
équilibre dans le creux de sa main. « Croyons-nous en Dieu, ou ne croyons-nous pas ? La croix qui tient en équilibre sur le bras de l’homme cristallise cette question », avait déclaré Jan Fabre lors
de l’installation permanente de l’œuvre dans la cathédrale
d’Anvers. L’équilibre n’est jamais aussi beau qu’à son point
de rupture. Le raisonnement est la petite monnaie de l’intelligence Le cœur de l’œuvre de Simon Bérard-Lecendre
est une enluminure tirée du Petit livre d’amour, manuscrit
médiéval rédigé peu ou prou en même temps que la construction
des remparts. Un paysage fait écho à celui de Saint-Paul,
vallonné et ensoleillé, on y aperçoit la mer. Et au centre
il scie ; on ne sait pas très bien ce qu’est cette branche mais
l’issue ne saurait tarder, sans nul doute. On reste suspendu
dans cet avant- la-chute. Et il scie sans soucis, le sourire aux lèvres.
Autour, un drôle d’encadrement, mauvais simulacre d’une
marqueterie en bois d’olivier, évoque pêle-mêle des souvenirs
de l’art optique, une cible de fléchettes, un damier pour un jeu
inconnu.
Certaines oeuvres ont échappé à ma quête, par contre j’ai eu la chance
de croiser Olivier KAEPPELIN, Président de l’association B.I.S,
qui a aimablement échangé quelques paroles avec nous, mais aussi
se prêtant à une interview avec la journaliste de France 2, Béatrice Benoit-Gonin
à combiner avec la visite à la Fondation Maeght pour
l‘exposition de Jan Fabre
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La Biennale de la Photographie de Mulhouse 2016, L’autre et le même
Pascal Amoyel, Athens, Caitlin, série Not All, 2014. La Biennale de la photographie de Mulhouse (BPM) festival
transfrontalier (entre France, Allemagne et Suisse), défend la
photographie contemporaine, lors d’un temps fort et
fédérateur. La deuxième édition de la BPM aura lieu du
4 juin au 4septembre 2016.
La programmation réunit une quinzaine de
photographes autour du thème « L’autre et le même ». Pensée comme une invitation au voyage, cette manifestation
permettra au spectateur de se questionner sur le rapport à
l’Autre, aux territoires et à la découverte.
Pour la première fois tri-nationale, la BPM prend de
l’ampleur. Et elle se donne les moyens en se lançant sur Ulule, la plateforme de crowdfunding (financement
participatif). Cette campagne de crowdfunding se terminera le 20 novembre prochain Pourquoi ce crowdfunding ? Pour pouvoir – financer les productions des photographes invités – disposer d’outils de communication à la hauteur de ses ambitions. – partager l’aventure avec de nouveaux amateurs et faire découvrir les photographes de demain, au plus grand nombre.
Et le contributeur dans cette histoire ? Impliqué dans le financement de la prochaine BPM, chaque contributeur bénéficiera de contreparties très intéressantes : rencontres avec les artistes, cartes postales en édition limitée, tirages de Pascal Amoyel en édition limitée, portrait par PascalAmoyel, petit déjeuner et soirée spécialement dédiée aux contributeurs… Il suivra la préparation de la manifestation en direct ! Où aller pour contribuer ? sur la plateforme ci-dessous (clic)
L’association l’Agrandisseur
Créée fin 2010, l’association « L’agrandisseur » a pour vocation de
proposer, à Mulhouse et dans la région transfrontalière, à un large
public, une programmation de photographie contemporaine.
En 2013, la première édition de la BPM intitulée Play & Replay, avait
rencontré un joli succès et attiré quelque 6000 visiteurs. Au
programme : des photographes montrés pour la première fois en
France comme Dorothée Baumann (CH), Christina de Middel (ES),
mais aussi des artistes reconnus comme Michel François (BE) ou Joachim Schmidt (DE).
Contact :
agrandisseur@gmail.com Anne Immelé 06 99 73 81 80
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