Art Basel reste la Mecque du commerce de l’art, « the place to be » du 20 et 21 e s, de l’art moderne et contemporain.
La 45e édition de la foire s’est ouverte sous la co-direction de Marc Spiegler, avec 285 galeries, et 78 oeuvres d’art de grand format dans la section Unlimited, dont le commissariat est assuré par Giani Jetzer (dont je vous ai parlé dans le billet précédent)internationales de renom, provenant de 34 pays à travers les 5 continents.
Art Parcours est programmé par Florence Derieux, directrice du Frac Champagne.
Les films d’Art Basel sont projetés au Stadkino Basel, les conversations et Salon Talks se trouvent dans le Hall 1. Complété par Desing Miami/Bâle, qui présente les dernières créations en matière de desing.
Dans le Hall 3, 14 Rooms (détail ci-dessous) une série d’installations et de performances qui continue jusqu’au 23 juin.
Les satellites d’art Basel comme La Liste et Solo. Hall 2.1 on retrouve Statements , la section d’Art Basel consacrée aux galeries émergentes ou encore Features qui privilégie des projets artistiques.
Quelques performances comme cette jeune femme suisse, Milo Moire qui a tenté d’entrer nue à Art Basel, qui imperturbable s’est glissée dans la file d’attente de la caisse, mai qui a été refoulée. Une autre Carmen était affalée sur la place de la Messe, comme Esmeralda aux pieds nus et sales, les chaussures abandonnées plus loin attiraient les badauds et photographes. On ne saurait plus se passer d’elles : les élégantes Eva et Adèle, font partie de l’ambiance, c’est tout juste si elles surprennent encore avec leur changement quotidien de toilettes. Les galeries
Les grands noms, valeurs sûres, restent égaux à eux-mêmes en présentant les œuvres de 4000 artistes.
Dans le hall principal 2.0 , où se concentrent tous les grands noms qui font le marché : Marian Goodmann, Ropac, Gagosian, Templon, Jablonka, Lahumière, Hauser et Wirth, White Cube, Nahmad, Templon, Aquavella, Pauli, Thomas (à ne pas rater) Meier, Kamel Mennour, Emmanuel Perrotin ,Richard Nagy ltd., David Zwirner, Air de Paris, Lindau, et quelques nouveaux venus comme les Brésiliens A Gentil Carioca ou l’israélien Dvir Gallery , sans oublier la galerie Beyeler du nom du fondateur
d’Art Basel,Ernst Beyeler qui a permis pour notre plaisir la Fondation du même nom.
La « galerie » (elle n’existe plus) Beyeler présente : Le Passage du Commerce Saint-André de Balthus, peinte en 3 ans, étrange rencontre, une scène de rue, on y voit un homme (Balthus ?) de dos avec sa baguette, les personnages sont lunaires, une jeune fille au premier rang, de celles qui parsèment l’oeuvre de Balthus, un homme accroupi un enfant qui joue, un petit chien, une vieille dame qui passe au fond. On a envie de le suivre, d’entrer dans le tableau. Nous sommes face à une énigme que l’on tente de comprendre.
Au fond de la rue au n° 8, il y a une serrurerie, avec une clé en or. La guillotine a été expérimentée à cet endroit, sur des moutons, d’où le petit « chien-mouton » . C’est un facteur de clavecin, habitant au numéro 9 de cette rue , qui a inventé la clé qui permet le déclic, à la lame de la guillotine, de tomber à distance, sans que l’on ai besoin de la grosse lame. C’est un endroit révolutionnaire où Marat faisait imprimer l’Ami du Peuple.
La toile est accompagné de l’homme qui marche de Giacometti.
Gagosian, ne cherchez pas les cartels il n’y en a pas, puis ne prenez pas trop au sérieux le gardien de Hulk, vous pouvez visiter juste pour le plaisir des yeux : Jeff Koons, Stingel et les autres :
La nature avec le Kitch
Daniel Templon : l’indien Jitish kallat un groupe de sculptures
Penone chez Pauli de Lausanne
les Picasso, Miro, Magritte, Calder de Nahmad
Marion Goodman : William Kentridge
Galerie Taddhadeus Ropac : Yan Peu-Ming, l’aigle royal
White Cube : Damien Hirst, les frères Chapman
La galerie Landau Fine Art est un musée à elle seule
Ainsi que la Galerie Thomas : Hans Richter
Adel Abdessemed à la Gallery Dvir
Je ne parlerai pas des prix faramineux pratiqués, pour moi c’est abstrait. Tout ce public qui s’affaire, se presse dans les galeries, discute, semble enclin à investir, au-delà du goût pour l’art. Cela se termine dimanche 22,rendez-vous est déjà donné pour l’année prochaine de June 18–21 à Bâle, Hong Kong 2015, March 15–17,Miami Beach 2015, December 3–6.
photos de l’auteur
j’aime la conclusion de l’article d’Harry Bellet dans le Monde S’il reste du temps et de l’énergie, on peut poursuivre par une exposition du jeune prodige américain Paul Chan au Schaulager, du vieux prodige, lui aussi américain, Charles Ray, au Kunstmuseum – on suggérera amicalement au lecteur d’en profiter pour faire un saut à Riehen, où la Fondation Beyeler montre une belle exposition de Gerhard Richter, et une autre de Peter Doig. Si vous ne le faites pas pour eux, faites-le en mémoire d‘Ernst Beyeler : s’il n’avait pas eu, il y a plus de quarante-cinq ans, l’idée de créer cette foire…
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14 ROOMS (vernissage public vidéo) En prélude à la grande semaine à venir, voici la présentation en
live-art réalisé par 14 artistes de renommée internationale
à l’occasion d‘Art Basel 2014 La Fondation Beyeler, Art Basel et le Theater Baselont le plaisir de présenter ’14 Rooms’, une grande exposition de live-art qui se tient à Bâle du 14 au 23 juin 2014. Placée sous la responsabilité des commissaires Klaus Biesenbach et Hans Ulrich Obrist, l’exposition présente des œuvres performatives d’artistes tels que Marina Abramović, Allora et Calzadilla, Ed Atkins, Dominique Gonzalez-Foerster, Damien Hirst, Otobong Nkanga, Roman Ondák, Santiago Sierra, et Xu Zhen. Avec son concept général d’exposition signé Herzog & de Meuron,’14 Rooms’est une collaboration entre la Fondation Beyeler, Art Basel et le Theater Basel. Les commissaires de l’exposition Klaus Biesenbach, directeur du MoMA PS1 et conservateur en chef général au Museum of Modern Art, et Hans Ulrich Obrist, co-directeur des expositions et programmes et directeur des projets internationaux à la Serpentine Gallery,
ont invité 14 artistes internationaux à présenter chacun une pièce en explorant la relation entre l’espace, le temps et la présence physique sous la forme d’une œuvre d’art dont la ‘matière’ est un être humain.
Cette approche qui donne aux visiteurs un aperçu d’une pratique plus performative et interactive leur fait découvrir une nouvelle situation à l’intérieur de chacune des 14 pièces et les confronte à une variété d’expériences immersives et intimes.
Les projets de Ed Atkins, Dominique Gonzalez-Foerster, et Otobong Nkanga seront des nouvelles œuvres spécialement conçues pour Bâle. Parallèlement à ces premières mondiales, des œuvres historiques et rarement exposées d’artistes illustres du monde entier seront présentées à Bâle. L’exposition ’14 Rooms’ inclura ‘Revolving Door’ (2011) de Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla
montrant un groupe de danseurs qui se mettent spontanément en rang et commencent à tourner autour de la pièce en un mouvement circulaire, balayant les visiteurs tandis qu’ils se déplacent à travers la pièce.
Dans son exploration des frontières sociales et des inégalités socioculturelles, Santiago Sierra met en scène une succession de vétérans de divers conflits passés qui se tiennent debout, chacun tourné vers un angle d’une pièce de 5 mètres par 5, et qui ont ordre de ne quitter leur poste que lorsqu’ils sont solennellement remplacés par un autre vétéran en imitant la relève de la garde
.
L’œuvre précoce, relativement inconnue de Damien Hirst ‘Hans, Georg’ (1992), composée d’un cast à rotation de couples de vrais jumeaux, assis en dessous de deux de ses propres tableaux à pois identiques, sera également présentée lors du salon. ‘Luminosity’ (1997) de Marina Abramović place un acteur sur une selle de vélo fixée sur un mur plongé dans une lumière crue et explorant les thèmes de la solitude et de l’élévation spirituelle, acteur totalement nu, qui fait penser à un crucifié, en l’occurrence c’était une très belle actrice.
‘Swap’ (2011) de Roman Ondak
demande à un acteur assis derrière une table de choisir un objet et lorsque des visiteurs entrent dans la pièce, ils peuvent troquer cet objet contre un objet quelconque qu’ils souhaitent échanger tandis que dans ‘In Just a Blink of an Eye’ (2005) de l’artiste chinois Xu Zhen, un corps flotte dans les airs comme s’il était gelé, défiant le temps et la gravité et incitant l’assistance à remettre en question la réalité et à réfléchir sur l’impossibilité apparente de l’œuvre. Otobong Nkanga, propose une performances (vidéo) où elle nous interroge sur le rôle de la femme africaine et du poids des coutumes, dans un gospel assez prégnant.
Si les artistes eux-mêmes ne sont pas présents dans leurs œuvres, ils donnent des instructions aux acteurs sur la manière dont jouer selon leurs spécifications, ce qui fait que plus de 70 exécutants – essentiellement de la région de Bâle – participent à l’exposition.
Pour contempler l’oeuvre de Laura Lima, Man/Woman=Fleh-Flat, 1997, c’est à vous de faire auparavant une performance : vous accroupir ou mieux vous allonger, afin d’apercevoir, presque à raz du sol, à travers les 45 cm, un personnage allongé sur le sol, en compagnie d’une simple lampe, expérience de la solitude, mais aussi de voyeur.
Autre performance pour voyeur : Joan Jonas : Mirror Check, 1970, une jeune femme nue, examine son corps en promenant un miroir sur toutes les parties, comme si elle créait un autoportrait. Jordan Wolson clos la visite avec Female Figure. 2014, sa marionnette-danseuse lascive, room où l’on ne peut accéder que par paire, ce qui produit de l’attente. L’exposition ’14 Rooms’ se tient dans le hall 3 du salon de Bâle, à quelques minutes à pied du Messeplatz.
L’exposition ouvre au public avant Art Basel le samedi 14 juin et restera ouverte jusqu’au lundi 23 juin, soit un jour de plus que le salon.
L’exposition ’14 Rooms’ s’accompagne d’un programme éducatif conçu et organisé par la Fondation Beyeler. C’est une expérience inédite à Art Basel à visiter sans modération, avec de belles surprises. Commissionné initialement sous l’appellation ’11 Rooms’ par le Festival International de Manchester et la Manchester Art Gallery, ce projet a ensuite été présenté sous le nom de ’12 Rooms’ au Festival International des Arts RUHRTRIENNALE 2012-2014 et vient plus récemment d’être mis en scène sous le titre ’13 Rooms’ par Kaldor Public Art Projects au Pier 2/3, dans le quartier Walsh Bay de Sydney, en avril 2013. La liste des artistes a été en partie modifiée à chaque édition. Ann-Christin Rommen, Marc Bättig et Samuel Leuenberger sont les producteur de l’exposition.
Vous trouverez plus d’informations sur ’14 Rooms’ sur artbasel.com/basel/14rooms.
Un Catalogue publié par Hatje Cantz Verlag est en vente à 14 Rooms. Billets 14 Rooms Billet à la journée (possibilité d’entrer et sortir à volonté) : CHF 18.–
Billet à la journée réduit pour étudiants/seniors : CHF 12.–
Groupes de 10 personnes et plus : CHF 15.– par personne Dates et heures d’ouverture
14 Rooms
Du samedi 14 au lundi 23 juin 2014
Tous les jours de 10 h à 19 h,
sauf le lundi 16 juin 2014, de 10 h à 17 h. photos et vidéos de l’auteur dès qu’il y avait des corps nus, les photos étaient interdites, mais vous pouvez les trouver, en lien dans mon billet, car ils existent sur Internet.
Journée Familles « Gerhard Richter »
Dimanche 1 juin 2014, 10h00-18h00 Courtes visites guidées de l’exposition « Gerhard Richter »
pour enfants, jeunes, adultes et familles en différentes langues. Un jeu dans le musée et différents ateliers invitent le public à des expériences.
Prix : gratuit pour les enfants et pour les jeunes de moins de 25 ans ;
adultes : prix d’entrée habituel du musée. Robyn Schulkowsky – Sur les traces de John Cage Mercredi 2 juillet 2014, 19h00 À l’occasion de l’exposition « Gerhard Richter », la percussionniste et compositrice américaine Robyn Schulkowsky joue des pièces de John Cage. C’est avec une admiration sans fard que Gerhard Richter revient constamment à John Cage pour parler de ses compositions et de son utilisation du procédé aléatoire. Stimulé par sa musique, Richter a peint l’ensemble d’oeuvres Cage, 2006, présenté à la Fondation Beyeler. Tarif: CHF 35.-, Freunde / Art Club: CHF 15.- L’entrée du musée est incluse dans le prix. Vox Clamantis – Hommage à Arvo Pärt Mercredi 27 août 2014, 18h30
L’Ensemble Vox Clamantis a été fondé en 1996. Son répertoire comprend des chants grégoriens aussi bien que de la musique contemporaine. À la Fondation Beyeler, les chanteurs interpréteront des oeuvres d’Arvo Pärt, un compositeur que Gerhard Richter apprécie tout particulièrement. Arvo Pärt sera présent à l’occasion de ce concert.
Prix: CHF 35.-, Freunde / Art Club: CHF 15.- L’entrée du musée est incluse dans le prix. Visite guidée publique en français
Dimanche, 29 juin 2014, 15h00–16h00
Dimanche, 27 juillet 2014, 15h00–16h00
Dimanche, 31 août 2014, 15h00–16h00
Visite guidée dans l’exposition « Gerhard Richter ». Prix: Tarif d’entrée + CHF 7.-
Visites guidées du lundi
Visites guidées thématiques de l’exposition « Gerhard Richter »
Toutes les séances ont lieu de 14h00 à 15h00
Lundi 26 mai : Séries: Grau (1975), Bach (1992), Cage (2006), Wald (2005) Lundi 23 juin : Verkündigung nach Tizian (1973), Acht Lernschwestern (1966), S. mit Kind (1995) Catalogue À l’occasion de l’exposition «Gerhard Richter», la Fondation Beyeler publie un catalogue en allemand et en anglais. L’édition commerciale est éditée par Hatje Cantz Verlag, Ostfildern. Ce catalogue abondamment illustré a été conçu avec la participation déterminante de l’artiste. Ce volume contient une préface de Sam Keller et de Hans Ulrich Obrist, des contributions de Hans Ulrich Obrist, Georges Didi-Huberman et Dieter Schwarz ainsi qu’une interview de Gerhard Richter réalisée par Hans Ulrich Obrist. 192 pages, 225 reproductions en couleurs, Prix : 62.50 CHF (ISBN 978-3-906053-14-1, édition anglaise : 978-3-906053-15-8). Ce catalogue sera également disponible en ligne à la Boutique de la Fondation Beyeler dès l’ouverture de l’exposition le 18 mai, sous shop.fondationbeyeler.ch
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jusqu’au 27 avril 2014 à la Fondation Beyeler voir ici la vidéo
Avec « Daros Latinamerica », c’est l’une des plus importantes collections d’art contemporain latino-américain qui est l’invitée de la Fondation Beyeler.
On pourra découvrir une sélection concentrée d’oeuvres s’inscrivant dans la création actuelle d’artistes réputés, originaires de différents pays du continent latino-américain. Dans son oeuvre, le peintre argentin Guillermo Kuitca se consacre inlassablement à des espaces architecturaux et géographiques qu’il transpose en images et dont il donne sa propre interprétation poétique. On trouve notamment des relevés topographiques à toutes les échelles, qui vont de cartes géographiques et de plans de villes jusqu’à des élévations et des plans d’édifices vénérables.
« La carte a été pour moi un moyen de me perdre, pas de me trouver »
(Guillermo Kuitca, 2006).
Par le choix des couleurs, le contraste, en repeignant ou en effaçant certaines parties, l’artiste donne en même temps à une carte géographique l’aspect d’une étoffe ou d’un réseau de veines. Kuitca intensifie cette ambiguïté de la localisation et de l’imagination dans une série de toiles qui prennent des matelas pour support pictural. L’artiste reconnaît ainsi également le lit, ou plus exactement le matelas, comme territoire immédiat qu’il occupe et habite.
Le thème des interactions entre lieux, objets et personnes se retrouve dans les sculptures de l’artiste colombienne Doris Salcedo. Tables, armoires et tables sont extraites de leur contexte utilitaire originel, elles sont emmêlées, empilées ou même remplies de béton pour donner naissance à de nouvelles structures sculpturales. Bien que privés de leur fonction, ou précisément pour cette raison, ces objets mobiliers hybrides multiplient les associations avec l’idée d’un foyer et d’une patrie perdus ou détruits.
Dans leurs travaux sur Mexico, des artistes spécialisés dans la vidéo comme Santiago Sierra ou Melanie Smith se sont consacrés au phénomène des empiètements de l’urbanisation et des relations physiques, fonctionnelles et sociales qui en découlent. Leurs oeuvres sont présentées dans un des deux programmes de films.
Les vidéos d’Ana Mendieta de Cuba sont au centre du second programme. Ses performances novatrices traitent de la présence du corps dans sa fugacité.
Une installation de l’artiste brésilien Cildo Meireles constitue le point culminant de cette exposition. Sur le sol d’une tente noire praticable s’amoncellent des milliers et des milliers de pièces de monnaie au centre desquelles une fragile colonne d’hosties s’élève jusqu’à un plafond d’os de boeuf. Le caractère sacré de cet espace est un commentaire sur l’histoire tragique de la christianisation du continent. Par leur teneur symbolique évidente, les os et les pièces évoquent en outre les images pénétrantes d’un génocide et de la rapacité, ajoutant ainsi une actualité politique à cette oeuvre.
Voici ce qu’en dit Meireles : « J’ai eu l’idée de construire une oeuvre dans laquelle on puisse entrer et nouer immédiatement une relation avec la synthèse de cette équation : puissance matérielle + puissance spirituelle = tragédie. »
Cette exposition présente des peintures, des sculptures, des vidéos et une installation.
Elle a pour commissaires Sam Keller (directeur, Fondation Beyeler), Dr. Hans-Michael Herzog (directeur artistique, Daros Latinamerica) et Ioana Jimborean (associate curator, Fondation Beyeler). Les artistes Juan Carlos Alom (né en 1964 à la Havane, Cuba, où il vit et travaille) Guillermo Kuitca (né en 1961 à Buenos Aires, Argentine, où il vit et travaille) Jorge Macchi (né en à Buenos Aires, Argentine, où il vit et travaille) Cildo Meireles (né en 1948 à Rio de Janeiro, Brésil, où il vit et travaille) Ana Mendieta (née en 1948 à La Havane, Cuba ; décédée en 1985 à New York, États-Unis) Oscar Muñoz (né en 1951 à Popayán, Colombie ; vit et travaille à Cali, Colombie) Wilfredo Prieto (né en 1978 à Sancti Spíritus, Cuba ; vit et travaille à La Havane, Cuba) Miguel Angel Ríos (né en 1943 à Catamarca, Argentine ; vit et travaille à Mexico, Mexique, et à New York, États-Unis) Miguel Ángel Rojas (né en 1946 à Bogotá, Colombie, où il vit et travaille) Doris Salcedo (née en 1958 à Bogotá, Colombie, où elle vit et travaille) Santiago Sierra (né en 1966 à Madrid, où il vit et travaille ; a travaillé plusieurs années à Mexico, Mexique) Melanie Smith (née en 1965 à Poole, Grande-Bretagne ; vit et travaille à Mexico, Mexique) Daros Latinamerica
Daros Latinamerica est une institution artistique fondée en l’an 2000 par la Suissesse Ruth Schmidheiny. Elle a son siège à Zürich et se consacre à la constitution et à l’entretien d’une collection d’art contemporain d’Amérique latine. Avec une intense activité d’expositions internationales, de nombreuses publications, la plus grande bibliothèque européenne spécialisée sur le sujet et un réseau international en constante expansion, Daros Latinamerica crée les conditions préalables d’un dialogue durable entre l’art et les artistes d’Amérique latine et un public international.
Depuis mars 2013, après avoir pendant 10 ans monté des expositions avec un grand succès à l’espace Löwenbräu de Zurich, Daros Latinamerica a déplacé le point central de ses activités publiques à la Casa Daros de Rio de Janeiro. La Casa Daros sert de tribune aux arts et à la culture et de plaque tournante entre Rio de Janeiro, le Brésil, l’Amérique latine et le reste du monde. Au-delà de toutes contraintes politiques et sociales, la Casa Daros cherche à établir un champ de gravitation cohérent et permanent où puissent se dérouler, aux niveaux les plus divers, des débats passionnants, féconds et durables avec l’art. Parallèlement à ses activités d’exposition à Rio de Janeiro, la Daros Latinamerica Collection est présentée dans le cadre de nombreux projets de collaboration dans des musées et des institutions de toute la planète. Photos courtoisie de la Fondation Beyeler Ouvert tous les jours, 10 h 18 h le mercredi jusqu’à 20h
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« L’art est une fleur qui s’épanouit librement, hors de toute règle… » Odilon Redon(né en 1840 à Bordeaux, mort à Paris en 1916) compte, avec son cosmos chromatique, parmi les artistes les plus surprenants des débuts de l’art moderne. Marquant la jonction entre le XIXe et le XXe siècles, l’oeuvre de ce représentant majeur du symbolisme français est déterminée par l’interaction entre tradition et innovation.
Très prisé de ses contemporains tels que Paul Cézanne ou Paul Gauguin, Redon compte parmi les principaux pères fondateurs de l’art moderne. « Redon a fait beaucoup pour les jeunes artistes. Il leur a montré la voie »,
remarquait le sculpteur Aristide Maillol au début du XXe siècle. De fait, de nombreux membres de la jeune génération d’artistes ont rapidement vu en lui un modèle. Pierre Bonnard admirait ainsi sa maîtrise de l’interaction entre matière et mystère, tandis qu’Henri Matisse était ensorcelé par son expressivité chromatique absolument unique, qui trouvera plus tard des échos dans ses propres tableaux. L’oeuvre de ce poète de la couleur se caractérise par des ruptures et des contrastes et suit une évolution conduisant du noir profond des premiers travaux au fusain et des lithographies précoces à l’« explosion chromatique » des pastels et des huiles ultérieurs. Complexes et énigmatiques, ses oeuvres passent de l’inquiétant à la sérénité : des monstres bizarres surgissent au côté de créatures célestes – rêve et cauchemar, nature et imagination se côtoient.
La création de Redon annonce différents courants qui occuperont une place majeure dans l’art du XXe siècle : on peut évoquer ainsi le fauvisme, le cubisme et le surréalisme aussi bien que l’abstraction. D’où un lien évident avec la Collection Beyeler, dans laquelle Redon, sans y être représenté, constitue une référence pour de nombreux artistes qui y figurent. C’est le cas notamment de Pierre Bonnard, Henri Matisse, Pablo Picasso, Vassily Kandinsky, Piet Mondrian, Max Ernst ou même Barnett Newman et Mark Rothko.
Cette exposition propose ainsi un « autre » regard sur l’évolution de l’art des débuts du XXe siècle, complétant en quelque sorte la perspective d’Ernst et Hildy Beyeler sur leur grandiose collection. Même si le couple Beyeler n’a pas personnellement acquis d’oeuvres de Redon, un grand nombre de toiles et de travaux sur papier de l’artiste ont été vendus ou négociés par la Galerie Beyeler au fil des décennies.
On peut découvrir dans cette présentation tous les thèmes directeurs de la création de Redon, ainsi que les idées et les innovations essentielles de son oeuvre si variée tant par le contenu que par la technique. Les sources d’inspiration les plus diverses s’y côtoient — de l’histoire de l’art, de la littérature et de la musique aux sciences naturelles, en passant par la philosophie et la religion occidentales et orientales. L’exposition est organisée par groupes d’oeuvres au sein d’une chronologie libre. Ces ensembles illustrent les principales sphères d’intérêt de l’artiste ainsi que ses rapports à la modernité.
Les oeuvres exposées proviennent de collections particulières et de musées suisses et internationaux de renom, tels que le Museum of Modern Art et le Metropolitan Museum of Art de New York ou le Rijksmuseum d’Amsterdam. Le Musée d’Orsay a accordé à cette exposition un soutien exceptionnel avec le prêt de neuf chefs-d’oeuvre. Conçue sous forme d’une présentation tout à la fois vaste et concentrée de la quintessence de la création artistique de Redon, cette exposition se concentre sur sa dimension d’avant-garde et, partant, sur son importance de précurseur de l’art moderne.
Un des principes du symbolisme se reflète dans le culte artistique du mystérieux et de l’ambivalent cher à Redon. Dans son Manifeste littéraire de 1886 consacré au symbolisme, le poète français Jean Moréas écrivait : « Le caractère essentiel de l’art symbolique consiste à ne jamais aller jusqu’à la conception de l’Idée en soi ».
Le symbolisme s’opposait également à l’imitation de la nature du réalisme et de l’impressionnisme et ne considérait le monde et ses aspects extérieurs que comme les symboles d’une réalité plus profonde, l’art servant d’intermédiaire entre ces différents niveaux. Dans le contexte des « Noirs » de jeunesse, les mystérieuses et inquiétantes représentations de têtes, de visages et d’yeux font partie des thèmes clés de l’oeuvre de Redon. Le fusain précoce Tête de martyr sur une coupe de 1877 (Kröller-Müller Museum, Otterlo) évoque l’état de transition entre mort, rêve et contemplation immobile — des thèmes majeurs de l’oeuvre de Redon en général —, tout en incarnant la souffrance sublimée que l’artiste a aussi célébrée dans l’image qu’il se faisait de lui-même. Dans l’étrange fusain de 1880 intitulé : Le Cube (collection particulière), un oeil isolé plane dans l’air telle une planète stylisée sous forme de dé. L’intégration de l’oeil dans un cube peut être interprétée comme un commentaire sur la technicisation du regard par l’appareil photographique et marque en même temps une crise de la représentation du corps dans l’art du XIXe siècle.
Le groupe des Noirs comprend également des phénomènes cosmiques comme les ténèbres solaires apocalyptiques du Noyé de 1884 (Rijksmuseum, Amsterdam), ainsi que de curieux hybrides entre plante, humain et animal qui laissent déjà apparaître une affinité avec le surréalisme. Les monstrueuses chimères de L’Araignée souriante (Kunsthaus Zürich) ou de Fleur de marécage (Dian Woodner Collection, New York ), de 1881 l’une comme l’autre, témoignent en outre de l’intérêt précoce de Redon pour la théorie darwinienne de l’évolution.
Le recueil de 11 planches lithographiques de Redon intitulé Dans le Rêve de 1879 (Gemeentemuseum La Haye) se situe au début de son impressionnante création gravée et contient de nombreux motifs et figures caractéristiques de son oeuvre.
Dans ce premier album lithographique, Redon définit le rêve comme lieu de l’imagination artistique et en fait le programme même de sa création.
L’épanouissement proprement unique de la couleur chez Redon débute avec le motif des yeux clos et des scènes de nuit mystiques des années 1890 et symbolisent le passage dans son évolution artistique du noir ténébreux à la luminosité de la couleur. On peut également ranger parmi ces scènes de nuit le pastel très rarement montré : La Mort de Bouddha réalisé vers 1899 (Millicent Rogers Collection). Redon y témoigne de sa faculté toute particulière de prêter aux couleurs une intensité, un rayonnement et une pureté uniques. Cette conception de la couleur se manifestera plus tard dans les oeuvres d’Henri Matisse, qui admirait beaucoup l’art de Redon et fit l’acquisition de La Mort de Bouddha dès 1900. Le passage à la couleur dans l’oeuvre de Redon trouve son apogée dans des thèmes mythologiques tels que celui du char d’Apollon.
Dans son interprétation artistique du sujet, il rend hommage à son grand modèle Eugène Delacroix (1798–1863), qui avait traité le même sujet un demi-siècle auparavant dans une peinture destinée au plafond d’une galerie du Louvre. Le char du dieu du soleil Apollon représente pour Redon « le triomphe de la lumière sur les ténèbres. C’est la joie du grand jour opposée aux tristesses de la nuit et des ombres et comme la joie d’un sentiment meilleur après l’angoisse. »
Ce Char d’Apollon (vers 1910), un prêt exceptionnel du Musée d’Orsay de Paris, présente sous un jour particulièrement magistral cette apothéose de la lumière dans lequel le motif se dissout peu à peu en couleur pure.
Les tableaux spirituels présentant des thèmes bouddhistes et chrétiens sont un élément central de son oeuvre au même titre que les représentations méditatives de barques.
Le pastel d’une extrême subtilité intitulé Christ en croix (vers 1895, Stiftung Sammlung E. G. Bührle, Zürich), aux douces transitions chromatiques de rose, de bleu pâle et de gris, révèle en outre l’influence flagrante de Redon sur la période rose de Picasso.
Le botaniste Armand Clavaud, défenseur de la doctrine darwinienne de l’évolution, a influencé précocement les idées de Redon sur la nature et a affûté son regard « microscopique ». Ce regard bien particulier trouve une manifestation particulièrement spectaculaire dans les visions aquatiques et aériennes de Redon, où observation précise de la nature et imagination libre se côtoient sans transition. En même temps, on prend ici clairement conscience de la rupture de Redon avec l’impressionnisme, trop « superficiel » à son goût.
L’idée, défendue par Clavaud, que la vie terrestre trouve son origine dans la vie aquatique, s’exprime de façon aussi prégnante que poétique dans les Papillons de 1910 (The Museum of Modern Art, New York). Comme surgi de la mer ou jailli d’une fleur, un essaim de papillons multicolores plane au-dessus d’une côte rocheuse, semblant vouloir animer la terre encore aride. Par leurs couleurs somptueuses et leur diversité formelle, ces papillons incarnent chez Redon l’art inhérent à la nature tout en symbolisant par leur faculté de métamorphose, la mutabilité et l’évolution fondamentales des formes naturelles. C’est ainsi que dans Papillons, Redon élabore à l’aide des éléments de l’air, de l’eau et de la terre sa propre vision d’une histoire de la création et de la genèse, de la flore et de la faune. On peut rattacher aux compositions florales ensorcelantes de Redon les représentations de femmes idéales de la littérature, comme Ophélie ou Béatrice, qui sont comme enchâssées dans les fleurs et entretiennent une mystérieuse interaction avec le monde végétal.
C’est ainsi que dans le tendre Hommage à Léonard de Vinci (vers 1914 ; Stedelijk Museum, Amsterdam), qui se réfère au célèbre tableau de Vinci intitulé La Vierge, l’Enfant et Sainte Anne, le personnage de Marie s’incline avec amour au-dessus d’une flore colorée, célébrant ainsi la force spirituelle de la nature. Mais l’idée d’une symbiose entre humain et fleur s’exprime également à travers les portraits féminins individuels de Redon, dans lesquels le modèle est entouré d’un entrelacement d’arrière-plans et d’éléments floraux qui accentue encore la fragilité de leur aspect.
Dans ses célèbres bouquets, Redon, en poète et en visionnaire de la couleur, finit par faire de la somptuosité débordante de la floraison une véritable explosion chromatique et un authentique hommage à la peinture pure et à l’art. Redon écrit ainsi dans « À soi-même » : « L’art est une fleur qui s’épanouit librement, hors de toute règle… »
Cette liberté et cette innovation de la création se manifestent dans les Fleurs (vers 1903 ; Kunstmuseum, Saint-Gall) de façon particulièrement marquée, ces extraordinaires fleurs irréelles annonçant déjà les « Muschelblumen », les « fleurs coquillages » des Fleurs de neige (1929) de Max Ernst appartenant à la Collection Beyeler. Le puissant pastel Vase au guerrier japonais (vers 1905 ; Courtesy Galleri K, Oslo) révèle en outre le vif intérêt de Redon pour l’art japonais, qui prêta alors de nouvelles impulsions à la peinture européenne.
Les panneaux muraux décoratifs de grand format destinés au château de son mécène, le baron de Domecy en Bourgogne et qui furent réalisés en 1900/1901 (Musée d’Orsay, Paris), représentent peut-être les compositions les plus radicales de Redon. Ces extraits de paysages se caractérisent par l’absence de représentation d’un lieu ou d’un espace définis. On distingue plusieurs troncs d’arbres portant des feuilles et des boutons de fleurs qui s’enfoncent dans l’espace dépourvu d’horizon et forment une structure recouvrant toute la surface. Dans ces décorations peintes, Redon dépasse l’ornemental pour accéder à l’abstraction, qui trouve ici, à l’aube du XXe siècle, une des ses formes d’expression picturale les plus précoces.
Le commissaire de cette exposition est Raphaël Bouvier, conservateur à la Fondation Beyeler, qui l’a conçue.
À l’occasion de cette exposition, un catalogue richement illustré en allemand et en anglais avec tiré à part en français est publié par Hatje Cantz Verlag, Ostfildern. Il contient notamment des contributions de Raphaël Bouvier, Jodi Hauptman et Margret Stuffmann. 176 pages, 127 illustrations en couleur, prix: 62.50 CHF (ISBN 978-3-906053-12-7, édition anglaise: 978-3-906053-13-4). Images
jusqu’au 18 mai 2014 vernissage de l’exposition voir la vidéo
2013 : Une bonne année pour la Fondation Beyeler, qui accueille 334 508 visiteurs et reste donc le musée d’art suisse qui enregistre le plus grand nombre d’entrées. Au cours de sa 16e année d’existence, le musée a eu le plaisir d’accueillir en mars 2013 son cinq millionième visiteur. Les visiteurs étrangers les plus nombreux viennent toujours de France et d’Allemagne (21% et 23% respectivement), le reste de l’Europe représentant cette année une proportion de 17%.
Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler: tous les jours de 10h00 à 18h00,
le mercredi jusqu’à 20 h. Prix d’entrée de l’exposition : Adultes CHF 25.-
Groupes de 20 personnes et plus (avec réservation) et IV avec pièce justificative CHF 20.- Étudiants de moins de 30 ans CHF 12.-
Passe famille (2 adultes avec au moins 1 enfant de moins de 19 ans) CHF 50.- Jeunes de 11 à 19 ans CHF 6.- Enfants de moins de 10 ans,
membres de l’Art Club entrée libre
Passmusées accepté
Visite guidée publique en français Dimanche 23 février 2014, 15h00-16h00
Dimanche 30 mars 2014, 15h00-16h00
Dimanche 13 avril 2014, 15h00-16h00
Dimanche 4 mai 2014, 15h00-16h00
Vendredi 25 avril 2014, 18h00-20h00
Visite guidée dans l’exposition « Odilon Redon » Prix: Tarif d’entrée + CHF 7.- Journée Familles « Odilon Redon »
Dimanche 23 mars 2014, 10h00-18h00
Courtes visites guidées de l’exposition « Odilon Redon » pour enfants, jeunes, adultes et familles en différentes langues.
Un jeu dans le musée et différents ateliers invitent le public à des expériences. Prix : gratuit pour les enfants et pour les jeunes de moins de 25 ans ;
adultes : prix d’entrée habituel du musée. Conférence de Guy Cogeval sur Odilon Redon
Mercredi 16 avril 2014, 18h30 Guy Cogeval, président du Musée d’Orsay et du Musée de l’Orangerie, replacera la création tout à fait singulière d’Odilon Redon dans le contexte des courants artistiques contradictoires de son temps et établira un pont entre ses tableaux, ses écrits théoriques et ses travaux littéraires.
Cette conférence aura lieu en français. En collaboration avec l’Alliance Française de Bâle et la Société d’Études Françaises de Bâle Manifestation comprise dans le prix d’entrée du musée. Ensemble Modern – Hommage à Schumann
Dimanche 4 mai 2014, 11h00-12h00
Des solistes de l’Ensemble Modern interprètent des pièces de musique de chambre de Robert Schumann, Igor Stravinsky, Heinz Holliger et György Kurtág.
L’Ensemble Modern fait partie des formations de musique moderne et contemporaine les plus renommées sur le plan international. Hommage à Schumann, référence à l’oeuvre de Kurtág, est également le titre d’un pastel d’Odilon Redon, grand mélomane.
Ce programme musical associe romantisme et avant-garde.
Prix : CHF 50.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 25.-
Entrée du musée incluse dans le prix
photos et texte courtoisie de la Fondation Beyeler
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Bienvenue à la Nuit des Musées bâlois
Welcome to the Basel Museums
Night Benvenuti alla Notte dei Musei di Basilea
Basel müzeler gecesine ho geldiniz
Mirë se vini në natën e muzeut në Basel
Dobrodošli na No muzeja Basel
Bienvenido a la Noche de los museos de Basilea
Bem-vindos à Noite dos Museus de Basileia
Vendredi, 17 janvier 2014 de 18h00 à 02h00
Se maquiller, réparer, se déguiser, chanter, jouer, danser, manger, s’étonner, explorer, discuter et bien plus encore ! Durant la Nuit des Musées, plongez dans la diversité culturelle bâloise. Quel que soit votre âge et d’où que vous veniez, vous y trouverez votre bonheur. Les musées bâlois, ainsi que la Fondation Fernet Branca de St Louis vous souhaitent une bonne nuit !
De 18h00 à 01h30, trois véhicules aménagés pour accueillir des fauteuils roulants seront à disposition sur la Münsterplatz pour permettre aux visiteurs âgés et handicapés de se rendre d’un musée à l’autre (pas de transport à domicile).
Réservation par téléphone durant la nuit des musées au +41 (0)79 424 30 77. Pendant 8 heures, 1200 collaborateurs se mobiliseront dans 3 pays et dans 42 musées et institutions partenaires pour vous proposer 200 manifestations et bien plus encore.
Et comme d’habitude organisation suisse oblige voici le programme, ainsi que les différents moyens de transport PRIX DES BILLETS
EUR 19,50/CHF 24.- EUR 11,50/CHF 14.- avec le Museums-Pass-Musées
Grâce aux sponsors, l’entrée est gratuite pour les enfants et les moins de 25 ans (avec carte d’identité) Votre billet pour la Nuit des Musées vous permettra d’emprunter gratuitement certains moyens de transport du réseau Triregio le vendredi 17 janvier, à partir de 17h00. Et pendant huit heures, les portes de 42 institutions et de 5 After-Hour-Clubs vous seront ouvertes. Les tickets et le programme sont disponiblesdans tous les musées participants et les points de vente suivants pour la France Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis, 2 rue du Ballon Office de Tourisme et des Congrès, Mulhouse, 1 avenue Robert Schumann Office de Tourisme Village-Neuf, 81 rue Vauban
Offres en langues étrangères Offres pour les enfants et familles Programme en français Antikenmuseum Basel und Sammlung Ludwig St. Alban-Graben 5 Basel www.antikenmuseumbasel.ch L’adolescence en Grèce antique Visite guidée avec Laurent Gorgeratrollstuhlgängig rote Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 19.00 Cartoonmuseum Basel St. Alban-Vorstadt 28 Basel
www.cartoonmuseum.ch Tintin – la nuit Le connaisseur de Hergé Jean Rime sait ce-que Tintin et ses amis complôtent dans la nuit. Visite guidée avec Jean Rime
orange Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 18.00-02.00, toutes les demi-heures Dreiländermuseum, Lörrach Basler Strasse 143 Lörrach www.dreilaendermuseum.eu Jardins du Paradis Dans l’exposition temporaire avec confection de produits alimentaires, cosmétiques et bien plus encore rollstuhlgängig gelbe Shuttle-Linie, Zug S6 > Lörrach Museum/Burghof, Bus 6/16/Ü3 > Museum 18.15, 22.15
Fondation Beyeler, Riehen/Basel Baselstrasse 101 Riehen/Basel Courte visite guidée ‹Thomas Schütte› Auf den Spuren von Porträts und Figuren in den Kunstwerken von Thomas Schütte Visite guidée
www.fondationbeyeler.ch
rollstuhlgängig hellgrüne und gelbe Shuttle-Linie, Tram 6 und Oldtimer-Tram > Fondation Beyeler, Zug S6 > Riehen 19.00-02.00, mit Pausen Kunst Raum Riehen im Berowergut Riehen/Basel www.kunstraumriehen.ch Je suis un âne Performance von Philippe Reinau und Raphael Bottazzini
rollstuhlgängig hellgrüne und gelbe Shuttle-Linie, 22.30-23.45, 24.00-01.15 Kunstmuseum Basel, Museum für Gegenwartskunst St. Alban-Rheinweg 60 Basel www.kunstmuseumbasel.ch Andy Warhol – Filmporträt Kim Evans portätiert die kontroverse Erscheinung und das Gesamtkunstwerk Warhol. Film Tram 6 und Oldtimer-Tram > rollstuhlgängig orange Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum, Schiffstation St. Alban-Tal Museum der Kulturen Basel Münsterplatz 20 Basel
www.mkb.ch 21.00 Schön ? Visite guidée
rollstuhlgängig alle Shuttle-Linien, Tram 6/8/11/14/16 und Oldtimer-Tram > Schifflände, Tram 2/15 > Kunstmuseum 19.30-20.00, 21.30-22.00, 23.30-24.00 Tinguely Paul Sacher-Anlage 1 Basel
www.tinguely.ch Short Cuts 19.30: Kessler 21:30: Hirschhorn 23.30: Tinguely
Visite guidée Museum rollstuhlgängig hellgrüne Shuttle-Linie, Bus 36, 31/38 und Schiffstation > Museum Tinguely 19.30, 22.30 Visite guidée Vitra Design Museum, Weil am Rhein Charles-Eames-Strasse 2,www.design-museum. de Le hall de production de SANAA
rollstuhlgängig violette und hellgrüne Shuttle-Linie, Bus 55 ab Claraplatz > Vitra, Zug ab Bad. Bahnhof > Weil (20 Min. Fussweg) Niklauskapelle, Basler Münster Münsterplatz
www.muensterbasel.ch 18.00-01.30 Konzerte in der Kammerensembles des Sinfonieorchesters Basel spielen in feierlich sakraler Atmosphäre. 18.00-02.00 Wort und Musik im Münster Jede volle Stunde: Ensembles des Sinfonieorchesters Basel musizieren in wechselnden Besetzungen. Jede halbe Stunde: Enten, Esel, Elefanten – Tierbilder im Münster. Konzert und Führung rollstuhlgängig alle Shuttle-Linien, Tram 3/6/8/11/14/16 und Oldtimer-Tram > Barfüsserplatz, Tram 2/5 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 20.00, 23.00 Fondation Fernet-Branca 2, rue du Ballon, F-68300 Saint-Louis
www.fondationfernet-branca.org Thematische Lesungen zur Ausstellung ‹Pièces Montrées› Lectures en français autour de l’exposition ‹Pièces Montrées›rollstuhlgängig türkiseS
hutte-Linie (Distribus 604) ab Schifflände > Carrefour
Ça secoue ! L’application ArtShaker de la Fondation Beyeler stimule le sens artistique et la créativité
Mon musée privé préféré se met au goût du jour, avec l’application ArtShaker, la Fondation Beyeler présente pour la première fois un instrument interactif pour le traitement d’images. Inspirée de courants artistiques comme le cubisme ou le pop art, la vingtaine de filtres de cette application transforme vos propres photos ou les images que vous choisissez en chefs-d’œuvre d’une grande originalité.
Cette application pour iPhone et iPad est disponible dès à présent dans l’AppStore et peut être téléchargée gratuitement. La créativité de chacun est mobilisée pour transformer le quotidien en images fascinantes ou farfelues.
Votre portrait dans le style cubiste? Votre vedette préférée à la manière du pop art ? Votre jardin, comme si les impressionnistes l’avaient dessiné ? Avec l’application ArtShaker, le musée d’art le plus visité de Suisse propose pour la première fois un instrument interactif destiné à tous les esprits imaginatifs et créatifs. Avec plus de 20 filtres que l’on peut ajouter à ses photos personnelles ou à des reproductions photographiques d’œuvres d’art, l’application remixe et arrange les images différemment grâce à des effets de couleur, de forme, de lumière et de composition, à l’aide de petites secousses ou de légers mouvements sur des axes différents. « Secouer » deviendra rapidement un geste typique des utilisateurs d’ArtShaker.
L’application ArtShaker existe en quatre langues : allemand, français, anglais et italien. L’application ArtShaker est disponible dès à présent dans l’AppStore et peut être téléchargée gratuitement. logo de l’application ArtShaker ; deux possibilités de créations toutes simples à partir de la toile de Vincent van Gogh, Champ de blé aux bleuets, 1890, Huile sur toile, 60 x 81 cm ; Fondation Beyeler, Riehen/Bâle, Collection Beyeler ; (ci-dessus) :Portrait du chien Velimir Miro von Tuxedo aka Smitti par Riba Mann, Portrait de Quinta (Fox Terrier), paysage alpin avec vache Si la chance vous sourit, vous gagnerez un week-end artistique à Berlin, cinq écouteurs « Beats by Dr. Dre » (un par gagnant) ou dix bons d’achats chez H&M d’un montant de 100 CHF (un par gagnant). La date limite de participation au concours a été fixée au 29 novembre 2013 : dépêchez-vous de télécharger l’application !
En combinaison avec vos propres photos, les plus de 20 filtres disponibles, inspirés de styles artistiques rendus célèbres par des peintres comme Picasso, Monet ou Warhol, offrent d’innombrables possibilités créatives et permettent de réaliser des milliers de nouvelles images. L’application livre également d’intéressantes informations sur de nombreux artistes et sur les principaux styles artistiques du XXe siècle.
Une initiation ludique à l’art et à l’histoire de l’art, qui stimule la créativité de chacun d’une manière amusante et interactive. À l’image de l’ouvrage à succès « L’art, c’est quoi ? », publié en quatre langues en 2012 et salué par The Art Newspaper comme l’une des meilleures publications de l’année, l’application ArtShaker a vu le jour en collaboration avec l’équipe de Médiation artistique de la Fondation Beyeler et avec le soutien d’UBS – partenaire de la Médiation artistique pour les familles et les jeunes.
La Fondation Beyeler de Riehen/Bâle organise régulièrement de grandes expositions de représentants majeurs de l’art moderne et contemporain ainsi que des présentations de la légendaire Collection Beyeler, qui comprend environ 250 œuvres de Van Gogh, Monet, Cézanne, Picasso, Rothko, Bacon et de bien d’autres grands noms de l’histoire de l’art.
Pour accompagner ces expositions, le musée propose un programme varié de manifestations avec des visites guidées, des entretiens d’artistes, des concerts et des ateliers.
Le 20 octobre 2013, dans le cadre du Dimanche en famille organisé à l’occasion de la nouvelle exposition « Thomas Schütte », la Fondation Beyeler proposera, en plus d’un jeu dans le musée et d’ateliers pour les enfants et les familles, le premier atelier consacré à l’application ArtShaker.
La page Facebook de la Fondation Beyeler présentera en continu les plus belles images réalisées avec l’application ArtShaker.
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La Fondation Beyeler dédie sa grande exposition d’automne à l’oeuvre figurative de Thomas Schütte.
Dès que l’on pénètre dans le parc, près du Belvédère, le Vater Staat (2010) nous accueille. Certains l’ont aperçu devant la Dogana à Venise il y a 2 ans ou au Palazzo Grassi entre autres . Thomas Schütte, Vater Staat 2007, Stahl
À l’entrée du musée, sur le frontispice se dresse un groupe de ces Fremden – les étrangers- qui avaient apporté dès 1992 la preuve de l’efficacité et de la diversité avec lesquelles Schütte est capable de traiter la figure humaine : absorbées en elles-mêmes, le regard baissé, encombrées de valises et de sacs de voyage, les figures en céramique sont livrées sans protection aux inclémences du ciel. Sont-elles en train d’arriver ou sur le point de partir ? Est-ce que ce sont des visiteurs, des réfugiés ou des gens en voyage ?
L’artiste s’est intéressé à la Guerre froide et à des thématiques plus contemporaines, entre autres dans ses maquettes : les maquettes d’habitations (Maisons de vacances de terroristes), de banque (Placement immobilier), à Art Basel -Ringe, ou la reproduction miniature d’une station-service intitulée – Fais le plein, Allemagne et réalisée pendant la guerre en Irak témoignent ainsi d’un intérêt particulier pour la représentation des modes de vie.
A l’intérieur c’est un peu le repos du guerrier : Thomas Schütte nous montre dans une salle des femmes aux formes généreuses, alanguies, dans les salles voisines de curieux guerriers caricaturaux. Des « femmes » d’acier plus grandes que nature, de monumentaux
« esprits » en bronze, des figurines miniatures et caricaturales en pâte à modeler, des têtes et des statues en céramique de taille naturelle, de délicats portraits à l’aquarelle et des autoportraits dessinés devant le miroir – l’oeuvre de Schütte témoigne d’un goût et d’un plaisir absolus à l’expérimentation et ne se laisse guère enfermer dans des catégories.
La peinture et la sculpture figuratives, et, s’y rattachant, la figure humaine sous ses diverses apparences sont au centre de cette exposition. vernissage