Le Grand Palais présente la première rétrospective consacrée à Georges Braque (1882-1963)depuis près de quarante ans. Initiateur du cubisme et inventeur des papiers collés, il fut l’une des figures d’avant-garde du début du XXe siècle, avant de recentrer son œuvre sur l’exploration méthodique de la nature morte et du paysage. L’exposition propose un nouveau regard porté sur l’œuvre de l’artiste et une mise en perspective de son travail avec la peinture, la littérature ou la musique de son temps.
L’expo Braque est encore ouverte jusqu’au 6 janvier.
Retardataires, si vous aviez encore besoin d’être convaincus, jetez un coup d’oeil à la presse !
Georges Braque le port de l’Estaque
Il a peint cette oeuvre en 1906. Il y a tout juste un an qu’il a découvert les « Fauves » groupe qui privilégie la couleur pure, loin du romantisme. Il s’agit d’établir un véritable vocabulaire pictural, de mettre en place des stuctures solides.
Legrand nuest un tournant capital dans son oeuvre, une rupture totale avec le fauvisme et sa rencontre avec Picasso pour donner naissance au cubisme. En compagnie de Guillaume Appolinaire ils ont un choc en découvrant les « demoiselles d’Avignon » de Picasso.
L’art africain est présent dans le visage, mais aussi du cézannisme dans la composition et la touche, les couleurs ocres.
Il est le premier à intégrer des lettres dans les pochoirs, dans le désir de s’approcher le plus possible d’une réalité, voir la nature morte aux banderilles.
Une salle d’honneur, lui est consacrée au salon d’automne 1922, à 40 ans, avec 18 oeuvres apparaissent 2 d’entre elles, ou surgissent les Canéphores, consacrées au nu féminin, retour à l’art antique. Braque Canéphores
L’homme à la guitare traduit sa solitude, pendant la seconde guerre mondiale, des oeuvres sombres, des compositions à figures, à peine éclairées, elles traduisent l’enfermement, malgré un travail construit et maîtrisé. George Braque, l’Homme à la Guitare
La série des Grands Ateliers a donné naissance chez Braque à une sorte d’apothéose, un lieu clos, où la palette est toujours présente, toutes sortes de matières, rapport entre la réalité et l’illusion, sans perspective et avec l’abandon du cubisme. Il ordonne dans une sorte de symphonie, l’espace, la couleur, en miroir, une atmosphère troublante, un espace tactile, palpable.
L’oiseau, présent dans la plupart de ses ateliers, a parfois la forme d’une palette, ou encore il est transparent, ou en forme de miroir, reflétant toutes les figures de la composition, ou éclaté dans l’espace. Braque a toujours nié la charge symbolique de l’oiseau, sa présence est à ses yeux, une nécéssité d’ordre plastique, puisque sa fonction est de briser le bloc compact des formes, son vol anime un espace tactile, cet espace qui permet selon les mots mêmes de Braque de « mesurer la distance de l’objet » un espace qu’il rend palpable, tout en suggérant le mouvement.
George Braque, les Ateliers
Les derniers paysages, vastes panoramiques, seront ses derniers tableaux, où on ne voit plus que le rapport du ciel avec la terre, ou avec l’eau. La composition se réduit à 2 bandes parallèles, dans son rapport à la matière, face à la création et à l’immensité du vide, à la manière de Courbet. George Braque, paysage
Le cycle des oiseaux,débute par une commande par André Malraux pour un plafond de la salle des étrusques du Louvre, puis par Aimé Maeght pour une décoration murale à St Paul de Vence. En 1960 Braque excécute ses premières grands peintures sur le thème de l’oiseau.
« les oiseaux m’ont inspiré, je tente d’en extraire le meilleur profit pour mon dessin et ma peinture, il me faut pourtant enfouir dans ma mémoire leur fonction naturelle d’oiseau, ce concept doit s’effacer, s’abolir pour mieux dire, pour me rapprocher de ce qui me préoccupe essentiellement,la construction du fait pictural ».
En 1960 la stylisation du sujet atteint son terme avec l’oiseau blanc et l’oiseau noir, très beau tableau qui a été choisi pour l’affiche de l’exposition. Devenu le motif emblématique de Braque, l’oiseau est en quelque sorte, l’aboutissement de ses recherches, et la réponse à ses questions, il est le lien entre l’espace et la matière, entre le ciel et la terre, entre l’infini et la condition humaine. George Braque atelier
« Une rétrospective qui n’avait pas eu lieu depuis quarante ans et qui réhabilite celui qui avec Picasso à inventer le cubisme… » Entrée libre (France 5) vidéo
« Chez Braque, la composition a la rigidité apparente d’une portée musicale, la rigueur d’un énoncé mathématique, la complexité d’un puzzle constructiviste. Mais chaque tableau est de l’atome en fusion. » Paris Match
« Braque est un peintre sans histoire. C’est aussi une sorte de chevalier : héros tranquille des choses et des huiles, sans peur et sans reproche – sans repos. » Libération Next
« L’œuvre de Braque est ‘sous-estimée’ car elle est ‘exigeante’, ‘rétive à toute anecdote’ et ‘pudique’. » Le Huffington Post
« Braque n’a rien à voir avec le Picasso, volubile, mondain, jubilatoire et sensible au succès. Il a l’élégance naturelle du flegmatique. C’est un lent, un méditatif » Lefigaro.fr
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Le voyage à St Petersbourg
Non pas un choc thermique, mais un choc et une émotion artistiques.
Le musée de l’Ermitage,
Rembrandt
Léonard de Vinci
Le Mariinsky, les Eglises ont toutes leurs particularités mais celle du Sang Versé, dépasse toutes les autres
.
le musée Russe et ses icônes anciennes
La Laure St Alexandre Newky, le cimetière où sont enterrés musiciens
et écrivains russes et le maître de ballet français Marius Petitpa.
La biennale de Venise 2013
A San Giorgio l’oeuvre de Mark Quinn, Alison Lapper Pregnant, oeuvre réalisée pour les jeux paralympique de Londres 2012
La 55e Biennale de Venise, qui a clôturé le 24 novembre dernier, a connu un succès incontestable. Avec plus de 475 000 visiteurs, plus de 7000 journalistes accrédités, la manifestation sous-titrée « il Palazzo enciclopedico », dont Massimiliano Gioni était pour cette édition le curateur, a visiblement rencontré son public.
Au-delà de la fréquentation du public, 161 artistes en provenance de 38 pays participaient au « Palazzo enciclopedico » auxquels ils faut rajouter les artistes des 88 représentations nationales occupant les 88 pavillons des Etats et les 47 événements co-latéraux agréés par La Biennale. Enfin, 10 pays étaient pour la première fois représentés à La Biennale : Angola, Bahamas, Kingdom of Bahrain, Republic of Côte d’Ivoire, the Republic of Kosovo, Kuwait, Maldives, Paraguay, Tuvalu and the Holy See (Vatican). Mes coups de coeur :
Le premier ci-dessus, Anri Sala, franco-libanais, dans le pavillon de l’Allemagne, représentant la France :
dans vidéo 2 mains de 2 pianistes différents, dirigées par 2 chefs différents, interprètent le concerto pour la main gauche de Maurice Ravel.
Ai Weiwei pour l’Allemagne dans le pavillon français, empile des tabourets chinois
qui s’élancent vers le ciel.
Pavillon Russe : Danaë de Vadim Zakharov voir la Vidéo
Pavillon du Chili : Venise, Alfredo Jaarvoir la vidéo
La Biennale sous les eaux Au musée Unterlinden de Colmar, la peinture en mouvement avec Robert Cahen
Les dernières expositions parisiennes : Félix Vallotton au Grand Palais Georges Braque au Grand Palais Frieda kahlo et Diego Rivera à l’Orangerie
très mauvaise organisation, trop de monde pour voir les toiles de Frieda Kahlo
Parcours dans l’univers de Philippe Parreno au Palais de Tokyo
déjà vu en partie chez Beyeler A Triple Tour à la Conciergerie : collection Pinault Pierre Huyghe à Pompidou
photos de l’auteur
Année lumière
Lorsqu’il m’a été proposé d’intervenir dans les espaces d’accueil du bâtiment, et à l’occasion d’une année qui marque 20 ans d’existence de La Filature, j’ai souhaité concevoir une série d’interventions lumineuses, une Année lumière, autour de la notion de Célébration. Cinq étapes seront présentes tout au long de la saison 2013-14, tels les chapitres d’un récit où progressivement des décors, des actions et des paysages se superposent. La couleur, la vibration et le mouvement de la lumière seront expérimentés dans des rapports d’échelles variables, en écho ou à rebours des saisons climatiques, intimes ou irradiantes.
Pour la première intervention, intitulée L’équinoxe, des centaines de fanions-miroir ont été déployés dans l’espace du hall pour composer un entrelacs quasi-végétal de guirlandes, scintillantes à la lumière du jour et à celle des projecteurs qui ont été installés spécialement. Tous les soleils, seconde étape inaugurée à l’approche de l’hiver, rassemble une collection d’abat-jour dispersés dans l’espace comme autant de soleils dans la nuit, à proximité des visiteurs ou dans des espaces plus inédits.
À l’occasion de l’ouverture du festival les Vagamondes,
( mardi 14 janvier à 18h30 en entrée libre) une nouvelle œuvre prendra place dans La Filature, tel un astre qui invitera encore à lever le regard… Laurent Pernot
En privilégiant toutes les formes d’expressions, de la conception d’installations à la production d’images fixes et en mouvement, Laurent Pernot expérimente des processus temporels, poétiques et immersifs. Ses productions s’articulent de façon récurrente autour des notions de visible et d’invisible, du temps et des égarements de la mémoire, en s’inspirant de l’imaginaire des sciences et de l’histoire qui hantent l’individu comme la société. L’exploration du potentiel fictionnel des espaces d’exposition et la relation au spectateur sont également déterminantes.
photos de l’auteur
COMMITMENT #3 : DAVID GOLDBLATT, MIKHAEL SUBOTZKY, JODI BIEBER depuis le 5 novembre au dimanche 22 décembre 2013 à la Filature de Mulhouse.
Une programmation en 3 volets, 3 lieux, 2 villes présentée par La Chambre, Le Maillon et La Filature
du 18 octobre au 22 décembre 2013 au mardi LE FOCUS AFRIQUE DU SUD
Après une Saison française en Afrique du Sud en 2012, c’est au tour de la France d’accueillir la Saison sud-africaine à travers tout le pays. La Filature ne pouvait rester étrangère à cette manifestation. Une occasion inédite pour nous de découvrir le dynamisme de la culture et de la société contemporaine de cette puissance émergente. Outre Mamela Nyamza qui sera accompagnée de jeunes danseurs issus du quartier de Soweto, La Filature accueillera la célèbre Handspring Puppet Company ainsi que COMMITMENT#3, l’exposition dédiée à trois générations de photographes sud-africains qui disent leur fascination pour Johannesburg et envisagent l’image comme un engagement.
Commitment a pour vocation de présenter trois générations d’artistes sud-africains qui ont en commun de porter un regard sans concession sur la ville de Johannesburg. Les trois expositions qui composent ce programme à La Chambre, au Théâtre du Maillon et à La Filature présentent des auteurs qui ont chacun un engagement et un positionnement social et politique affirmés, et qui dessinent ensemble une image de la ville à la fois humaine et contrastée. David Goldblatt (né le 29novembre1930 à Randfontein dans le Transvaal en Afrique du Sud), au sein d’une famille d’origine lituanienne, est un photographesud-africain.
David Goldblatt a photographié pendant des décennies le paysage politique d’Afrique du Sud, portant un intérêt particulier pour l’histoire de son pays.
Depuis les années 1960, il a ainsi observé l’évolution sociale et politique de la société sud-africaine, explorant la relation entre les individus et les structures dans lesquelles ils vivent. Il a notamment saisi et analysé au travers de ses photographies l’intersection entre la terre, ses habitants et ses valeurs, dévoilant les origines, la complexité et les nuances de la société sud-africaine.
Ses photographies ont apporté un témoignage de la vie quotidienne en Afrique du Sud non seulement sous l’Apartheid mais aussi depuis la fin du régime ségrégationniste. Mikhael Subotzky est né en 1981 au Cap, il vit et travaille à Johannesburg.
Dès ses années d’étude, il développe un travail photographique avec des détenus qui fait de lui un « militant visuel ». L’ouvrage Beaufort West rend compte de son travail à l’intérieur et à l’extérieur d’une prison, située sur un rond-point au centre de l’agglomération, et fait apparaître les importantes disparités sociales. En collaboration avec Patrick Waterhouse, il réalise un travail d’une grande cohérence autour de l’immeuble de Ponte City à Johannesburg, avec une très forte implication personnelle dans l’échange avec les locataires. Résidant dans cet immeuble, il photographie successivement des habitants dans l’ascenseur, sur leur palier de porte, chez eux, puis photographie Johannesburg depuis leurs fenêtres.
À l’occasion de son exposition itinérante organisée en Afrique du Sud par la Standard Bank, il a publié l’ouvrage Retinal Shift, proposant une réflexion sur son travail de photographe et l’acte même de voir et d’être vu, qu’il inscrit dans l’évolution de la société sud-africaine. Le regard sans concession qu’il porte sur le monde qui l’entoure explore les modes de narration de la photographie humaniste. Jodi Bieber fait ses études au Market Photography Workshop fondé par David Goldblatt à Johannesburg. Elle débute sa carrière en 1993 en travaillant pour le journal sud-africain The Star. En 1996, elle intègre la Joop Swart Masterclass.
Depuis 1996, outre une collaboration régulière avec le New York Times, elle s’est attachée à photographier les gens de son pays en marge de la société. Sa première exposition
« Mon Afrique du Sud. 1994-2001 », présentée lors du festival Visa pour l’image 2002 à Perpignan, offre un premier regard sur ce travail. Elle le concrétise véritablement par la publication d’un livre en 2006, Between Dogs and Wolves. Growing Up With South Africa, paru en France aux Éditions de l’œil sous le titre Entre chiens et loups. Grandir avec l’Afrique du Sud.
Son dernier projet, intitulé Soweto (South Western Township) du nom de l’une des banlieues noires les plus pauvres d’Afrique du Sud, a également fait l’objet d’un livre publié en 2010. Polka Magazine l’a présenté dans son n°8 [1].
Aujourd’hui, elle donne aussi des conférences au Market Photography Workshop, la formation qu’elle a elle-même suivie, ainsi qu’au London College of Communication, à l’université de Westminster et à l’école du Centre International de la Photographie (ICP) à New York.
Au cours de sa carrière, Jodi Bieber a remporté huit fois le World Press Photo Award. En 2011, elle décroche le prix dans la catégorie « Portrait » avec une photographie très forte parue en couverture duTimes magazine le 1er août 2010[2]. Il s’agit d’un portrait montrant une Afghane, Bibi Aïsha, le visage mutilé par son mari pour avoir quitté leur domicile. Laissée pour morte après cette agression, le nez et les oreilles arrachés, la jeune femme est sauvée par l’armée américaine et vit désormais aux États-Unis. difficile de prendre des photos de photos
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Avec la participation de Julien Amillard et Swann Mahieu, Guillaume Barth, Alexander Bledowski, Françoise Caraco, Martin Chramosta, Clément Cogitore, Alessia Maria Carmela Conidi, Saskia Edens, Livia Johann, Clare Kenny, Sandra Kunz, Simon Pfeffel, Angelika Schori, Raphaël Stucky, Nicole A. Wietlisbach.
Ce n’est pas parce que ça a été déjà fait que ce n’est plus à faire ! L’histoire est faite de préoccupations, de sujets récurrents qui n’échappent ni à l’art ni à nos contemporains. C’est ainsi que l’on retrouve des oeuvres qui prolongent des questionnements atemporels, qui revisitent des réflexions indémodables. Le tableau est-il forcément une image fixe ? Le marbre fait-il la sculpture ? Collectionner est-ce un art de vivre ou un acte compulsif ? L’exposition Fait et à faire présente de nouvelles pistes de recherche.
En écho à l’exposition FAIT ET À FAIRE, La Kunsthalle et La Filature proposent VOIR ET REVOIR, une sélection de vidéos qui revisitent les notions d’histoire, d’espace et de temps.
VOIR ET REVOIR Avec la participation d’Eva Borner, Alessia Maria Carmela Conidi, Philip Engelhardt, Rebecca Feldmann, Matthias Heipel, HOIO, Richard Ibghy & Marilou Lemmens, Philipp Madörin, Marianne Maric, Vladimir Mitrev, Thomas Nie, Irene Schüller.
une petite sélection ci-dessous :
Jeune diplômé de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2012, Guillaume Barth se définit plasticien-sculpteur. Il partage son temps entre voyages et escales dans son atelier.
Il a participé en 2013 aux expositions Grundfrage au CRAC Alsace à Altkirch et Windy City Challenger à Lieusaint en Seine et Marne, et a proposé la performance « Mise en bouteille d’une sculpture » dans le cadre des Ateliers Ouverts 2013.
Martin Chramosta revisite avec sa série Inseln une œuvre célèbre et mainte fois reproduite, L’île des morts du peintre suisse Arnold Böcklin. Ce paysage d’île arborée de cyprès est réinterprété en céramique vernie et s’éloigne, de par la couleur et l’approximation des formes modelées, de l’austérité imposée par la version originale du maître. D’une œuvre mythologique et historique, Martin Chramosta tire de petits sujets qui s’apparentent aux objets-souvenirs que l’on pourrait trouver dans une boutique de bord de mer.
Jusqu’au 25 novembre 2013, ST.ART, la Foire Européenne d’Art contemporain lance sa 18ème édition. ST-ART est organisée par Strasbourg Evénements, sous la Direction Générale de Claude Feurer.
voir la vidéo du vernissage
Blue Baby Wolfgang Aur
Cette année quatre-vingt-dix galeries ont été sélectionnées et présentent leurs artistes et les oeuvres des XXe et XXIe siècles (peinture, photo, édition… ). D’année en année, ST.ART affine la qualité de ses choix : une sélection exigeante et rigoureuse qui conforte ST.ART dans la position de première foire du genre hors Paris. La foire rassemble chaque année une centaine de galeries dont 40 % étrangères. Près de 20 pays déjà représentés à Strasbourg : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Hongrie, Luxembourg, Italie, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, République Tchèque, Corée du Sud, Turquie, Tunisie, Canada. La dynamique européenne est ré-affirmée depuis trois ans avec la venue de délégation de galeries de pays d’Europe du Sud.
Sur 4 jours, St.Art affiche 30 000 visiteurs dans ses allées avec un public et des collectionneurs de plus en plus fidèles.
La foire s’ouvre également sur le monde de l’entreprise avec des achats de plus en plus nombreux, des opérations de mécénat permettant aux décideurs de communiquer autour des valeurs de l’entreprise et de l’art contemporain.
Des expositions et événements alternatifs donnent un aperçu de la création contemporaine sous toutes les formes : photographie, peinture, sculpture, estampes, studio glass, vidéo.
Dès avant l’entrée le « Blue Baby » de Wolfgang Aur, de la Galerie allemande Syrlin vous accueille, ainsi que des bus customisés de la ville de Strasbourg avec la signature de Tomi Ungerer .
Temps forts de cette édition 2013 ! Exposition Olivier Debré : Peintures noires
Une facette inédite du travail de l’artiste : une quarantaine d’oeuvres sur papier en noir et blanc, des encres et des gouaches réalisées entre 1945 et 1947. Olivier Debré a, de la libération de Paris jusqu’à la fin de 1947, utilisé presque uniquement le noir et blanc, avec les nuances de gris pour dire le deuil d’une civilisation qui, avec la Libération, découvrait l’horreur des camps de concentration et de la «solution finale». Deux facteurs furent déterminant pour orienter ainsi le travail du jeune peintre : une famille pleinement impliquée dans la résistance et la rencontre de Picasso – dont il avait découvert Guernica lors de l’exposition universelle de 1937 – qui l’invitera à venir voir ses oeuvres récentes dans l’atelier de la rue des Grands-Augustins. Se succèdent alors quantité de peintures sur papier dont les titres – La Mort de Dachau (collection du Centre Pompidou), L’Otage, Les Deux pendus, Le Mort et l’assasin, Signe sourire nazi, le Sourire sadique… – soulignent le contexte et la révolte qui ont donné naissance à ces grandes feuilles traversées de larges traits de pinceau chargé d’encre et de gouache noires et qui pour la plupart étaient restées inédites. C’est cette épreuve, le deuil de la couleur qui permettra à Olivier Debré de devenir l’hiver de 1947, en découvrant les oeuvres de Lanskoy, à son tour un maître des rapports colorés. Cet ensemble inédit et historique a été présenté pour la première fois en juin dernier à la galerie Louis Carré
La Fondation Messmer / Riegel am Kaiserstuhl (D)
Le collectionneur M. Messmer expose des oeuvres de l’artiste Suisse André EVARD (1876-1972) ainsi que des artistes de l’art cinétique et art construit . Exposition « The Par Avion Project » : STRASBOURG / BOSTON Lors du 50e anniversaire du jumelage des villes de Strasbourg et Boston, cinquante artistes ont été invités à créer une oeuvre. Une fois terminées, ces oeuvres furent rassemblées et envoyées par avion de l’autre côté de l’Atlantique à 50 artistes qui ont à leur tour ajouté une couche visuelle sur l’oeuvre à la manière de «cadavre exquis» artistique. Découvrez leurs créations à l’occasion de ST.ART 2013. Carte blanche de la Ville de Strasbourg : Carte blanche à L’Artothèque
L’Artothèque de la Ville de Strasbourg contribue à la sensibilisation du grand public à la création d’aujourd’hui en constituant un fonds d’oeuvres destiné au prêt. Elle encourage son travail de médiation les artistes en activité. Coordinatrice du projet : Madeline Dupuy-Belmedjahed, Responsable
Pour cette 18ème édition, la Direction artistique a été confiée au galeriste Yves Iffrig. Actif sur la place strasbourgeoise depuis 8 années, la rigueur et la cohérence de ses choix font aujourd’hui de lui un des meilleurs galeristes de province. Il montre, entre autres, des artistes aussi renommés que Jean-Pierre Bertrand, Marc Couturier, Claude Viallat, des lithographies de Sam Francis.
Ses collectionneurs sont aussi bien privés qu’institutionnels. Sa connaissance du marché de l’art et des réseaux de collectionneurs de l’Espace rhénan sont un atout pour améliorer l’offre artistique et augmenter le volume d’affaires de la foire à laquelle il participe régulièrement depuis 2005.
La direction de la foire est confiée à Philippe Meder, Directeur de Salon au pôle Culture et Tourisme de Strasbourg Evénements.
Le Comité de sélection est composé des galeristes : Jean-Pierre Arnoux, Paola Forni, Pascal Gabert, Ferran Josa Monegal, Jean-Pierre Ritsch-Fisch.
Si c’était un évènement sportif, pn pourrait parler des régionaux de l’étape qui sont d’un très bon niveau : La Galerie Betrand Gillig, – Strasbourg, présente, Maxime ACKER, Patrick BASTARDOZ, Frederic DEPRUN, Olivier LELONG, Catherine METZ, Vladimir VELICKOVIK (vu à l’espace Malraux de Colmar) La Galerie de L’ESTAMPE – Strasbourg, qui présente entre autres Christophe Hohler dont on peut apercevoir les toiles avec son thème récurrent de l’homme, dans la vidéo du vernissage Raymond Waydelich, incontournable. RADIAL ART CONTEMPORAIN présente :
Till AUGUSTIN, Fredd CROIZER, Bernard LANGENSTEIN, Lars STRANDH, Willi SIBER la Galerie Ritsch-Fisch où essentiellement des grands toiles de nus féminins sont des oeuvres de Jacqueline Dauriac, Gérard Gasioroswki, mais aussi Laurent Impeduglia, Vincent Lanot, Frédéric Léglise, Mitsuru Tateishi, Virginie Vandernotte. La Galerie Chantal Bamberger Strasbourg : où j’ai retenu Nathalie Savey Galerie Brulée, Strasbourg présente Dirk de Keyzer, Denis Jully, Julie Salmon Galerie Christophe Fleuroy présente : Raymond Waydelich Norbert Klaus, Tobias Weber et Tomi Ungerer Galerie Boccara, de Lyon, où son directeur, Thierry Boccara, artiste designer présente des tapis de sa création. Galerie Jean Brolly, Paris, présente Mathieu Cherkit, Jean Claus et Daniel Schlier.
Pour conclure, la Galerie 49, de Saumur (clin d’oeil à sa directrice)qui présente Brigitte de la Horie, Marina de Soos, Etienne Gros, Takesada Matsutani, Coco Téxèdre, Ming Tong
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Cartographie de la contemplation.
Jusqu’au 24 novembre chez Courant d’Art Mulhouse, rue des tanneurs Joseph Bey fabrique des retables, des prédelles qui enveloppent le cœur de la peinture. Il se situe dans un héritage religieux et contemporain. Il fait le choix de la contemplation, de la lenteur. La couleur est réduite à son minimum, elle est donc à son efficacité maximale. Noirs et terres. Noirs polis, usés qui montrent les gestes de l’artiste. Le temps affirme un geste qui ne fait pas de différence entre le moment d’exécution et le moment de la disparition. La peinture de Joseph Bey est d’abord un volume, presque une sculpture. Cénotaphe, boite comme une vie qui travaille dans la mort d’un objet. C’est une pulsation entre le temps arrêté et le bousculement de la nature. Cette nature qu’il revendique, qui lui permet le retrait du brouhaha du monde, il y marche.
Joseph Bey -photo Patrick Marty
« C’est une manière d’être réconcilié avec son corps ». Il ne cherche pas de théorisation de son travail, il cherche une correspondance entre les éléments (une physique de la terre davantage que celle des étoiles) et l’artificialité de l’art. Dans cet entre (antre) il ponce, il construit, il défait, il réinstalle. Il cartographie une géométrie rigoureuse, harmonieuse.
De grands panneaux de medium où de contreplaqués recèlent les gestes, les couleurs, les griffes, mais ils sont figés dans un temps géologique, dans une attente de destination. Ce qu’on voit c’est le non-vu, l’impossibilité de voir.
Dans son travail récent les panneaux sont présentés horizontalement sur des tréteaux, comme une vague, comme un paysage qui s’incurve entre terre et ciel, terre et ciel qui sont justement dans cette quête du regard et de l’attitude qu’il revendique. La grandeur des pièces donne la physicalité au regard et au corps.
Parfois des écritures surgissent dans une apparition qu’il faut tenir, garder en soi. La métaphysique ici est d’importance, elle donne la dimension contemplative. Mais il ne faut pas s’y laisser prendre. Le travail acharné que mène J. Bey doit conduire à cet état de fatigue où on voit le travail enfin, on voit ce qu’on avait jamais vu.
Ralentir. Pause dans la chute des corps, pose dans la dérive de la nature où chaque corps s’enfouit. Cela qui est donc montré ici est tragique au sens le plus fort de ce terme. Conscience douloureuse d’un destin et d’une fatalité qui pèse sur nos vies. Nous arpentons donc les noirs de Joseph Bey en cherchant dans les chemins qu’il propose nos propres déambulations. Extrait de Coïncidences croisées. Germain Roesz photosPatrick Marty
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