A partir d’un album familial « cahier 1941 » elle construit des pièces en consultant les médias, de la période 2001 à 2013. Elle nous confronte avec les horreurs de la guerre, afin que nos conscience n’oublient rien.
Elle simule des ready made, en reproduisant des documents d’époque, en réécrivant à la main des articles de presse (11 septembre 2001) de journaux de la période concernée, en exposant des photos de masques à gaz etc …une vidéo, des maquettes.
Son désir « agir avec lenteur » dans cette période d’Ipad et d’immédiateté,
elle veut conserver les informations et archiver les documents, en les examinant au plus près.
Elle oeuvre comme une tisseuse d’évènements et de reconstitution de souvenirs, en s’inspirant de divers supports, en espérant conjurer les
horreurs de la guerre.
Marie Paule Bilger 11 septembre 2001
« Je me suis particulièrement intéressée à ce « corps social » et à cette masse dont Elias Canetti décrit si bien sa puissance de révolte ».
MP Bilger
Marie Paule Bilger
Une cabine de visionnage projette une vidéo « Springs » (lien vers) décrivant son cheminement
photos de l’auteur
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« morceaux choisis »
L’exposition au 35 rue des Vergers. Le fragment conserve la trace (… ) d’un réel qui se meurt perpétuellement…
Entre accumulation et dispersion, il se manifeste comme le symptôme de la domestication contemporaine qui s’opère par la division toujours croissante des représentations et des gestes. Le fragment une esthétique au péril de l’éthique ? Pour l’artiste, cette circulation allant de l’apparition à l’évanouissement des formes peut être un moyen de déterminer le champ de sa pratique qu’être une manifestation sensible de son impression sur le monde. Texte du programme.
Les 2 premières oeuvres des hôtes, porte renaud et Siam Angie sont pour le moins minimalistes. Siam Angie est fanatique des pois, à tel point qu’elle les remarque partout et qu’elle porte une robe à pois. Aussi a t’elle collecté des rebus de capsules d’enjoliveurs des voitures PSA. A l’aide de ce matériau en forme de rond, elle a reconstitué sur le mur de l’appartement le motif de l’aération des façades des murs, qu’elle croise dans son quartier, en gardant le même espacement, à la même hauteur pour en recréer le même mouvement. Intitulé l’ « Echappement » lien entre les voitures utilisées par les voyageurs, l’air par l’aération des maisons, mais aussi les problèmes sociaux des travailleurs de PSA dont le travail se raréfie, ainsi qu’un clin d’oeil à son prénom Siam (SIAM).
Survivances de porte renaud, est un fragment architectural de clôture, recouvert de résidus organiques, en béton, que l’artiste a récupéré, afin d’en faire une nouvelle interprétation en le retravaillant comme une sculpture. Ce fragment est posé simplement contre un mur. Cela est le début vers un nouveau travail, faisant suite à une exposition plus ancienne, où il avait crée 2 colonnes factices complétant une colonne existante.
Marina Krüger présente des « Mines de verre »
On se retrouve en « terrain miné » est-ce la raison du sous-sol ?
C’est un travail minutieux, parfois même fastidieux de plusieurs mois, qui a été nécessaire pour réaliser ces modèles. Elle appelle « mines de verre », ces sculptures créées à l’aide de bris de verre et de miroirs, qui brillent comme des objets précieux dans le sous-sol. Elle travaille essentiellement sur la notion de dualité entre attraction et répulsion. C’est récurrent dans tout ce qu’elle réalise.
Marina a un goût certain pour les brisures, les miroirs cassés, c’est ainsi qu’elle a imaginé une perfomance, un peu dans l’idée de celle de Niki de St Phalle, à la différence qu’elle demande aux visiteurs munis de frondes de sa fabrication et des cailloux servant de projectiles, de tirer sur leurs propres images reflétées dans les miroirs disposés sur les murs du jardin.
Tel Narcisse détruisant sa propre image, cela donne lieu à des phases inédites.
Hyeyoung Yun, c’est un travail sur le corps, intérieur, voire psychologique pour « Ivresse » extérieur pour « Peau »
Dans cette fresque couleur lie de vin, qui se termine couleur sang pour la signature, on pourrait se croire dans une leçon d’anatomie à la manière des mangas. C’est une BD où « Violetta ne se réveille jamais » Mais de quoi a t’elle abusé ? de vin, d’acide ? pour que ses organes soient apparents et en mouvement ? Son foie se révolte, son cœur bat, pire elle devient fantôme au point d’en être tourneboulée ….. ?
Mon interprétation occidentale et cartésienne n’a rien à voir avec le poème en français, joliment rimé par l’artiste coréenne.
C’est Violetta qui ressent dans le plus profond de son être, la répercussion de l’aura que ses amis peuvent émettre. Le cheminement de cette exaltation est décrit à la perfection, comme une vague qui nous envahit, lorsque l’on éprouve un sentiment puissant et profond.
Peau, une vidéo est une sorte de vanité.
Cette fois, Hyeyoung vidéaste explore son corps, à la caméra, se servant de l’environnement du lieu, la salle de bains. C’est bien l’endroit propice pour cet excercice. Sa peau est inspectée avec minutie et sans complaisance, des lignes des pieds au stries de la bouche, la peau de la main, en passant par le pubis, la couleur de la salle de bain se confondant avec sa peau, réflexion sur l’évolution du corps, l’usure, la vieillesse.
Photos et vidéo de l’auteur.
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C’est un endroit cossu, en dehors des contingences et préoccupations actuelles. Un monde où il n’y a que des nantis et des puissants. Les nouveaux bâtiments de la foire de Bâle sont absolument somptueux, futuristes, fonctionnels, luxueux, garnis de moquette douce, afin que vos pas, glissent vers le bonheur de la dépense. C’est une tour de Babel où toutes les langues sont pratiquées. Tout est luxe, affairisme et somptuosité.
Mon parcours personnel :
A Basel World je me suis fait ‘refuser’ chez Bulgari, malgré mon badge, le communiquant tentant de m’expliquer en plusieurs langues que, si je n’avais pas de rendez-vous, je ne pouvais entrer …. Puis je n’y étais pas le jour dévolu à la presse, étant au fond de mon lit ce jour là. Puis habillée en pantalon 123 et pull Darel, je n’avais pas le look bling bling, ni les bijoux de la Castafiore…. de peur de les perdre ou de me les faire voler, parce que le vol ça existe, (St Petersbourg avril 2013) le croirez-vous?
Je n’avais pas mis mes super boucles d’oreilles en diamant achetées un jour de folie aux Champs Elysées. Encore moins des bagues à chaque doigt, parce qu’ils ont élargi hélas et que je préfère le toc, encore qu’ à la vue de certaines, je me serais laissée tenter.
J’ai photographié la vitrine d’une Chinoise, elle est sortie comme une furie, m’a demandé d’annuler la photo. Je lui ai expliqué que je venais d’acquérir mon Sony la veille (puisque qu’on m’avait délesté de mon Canon, il y a à peine 8 jours ) et que je ne savais pas comment supprimer une photo. Qu’à cela ne tienne, elle me l’a démontré, et hop plus de photo, malgré mon badge de presse. Autant le dire qu’elle ne m’a pas crue. Dites la vérité et on vous croira jamais.
Ce qui est un comble, lors de la remise du badge au presse center, on nous demande de signer une acceptation, en gros de ne pas photographier de près des bijoux ou montres, c’est l’explication succincte que l’on m’a fournie, lorsque j’ai demandé quelle était la teneur du texte que l’on me demandait de signer. Enfin c’est ce que j’ai traduit de l’anglais, avec mes connaissances sommaires. Les visiteurs eux, n’ayant rien signé, ne se privent pas de photographier, avec leur Iphone ou tablette ce qui leur plait, c’est un comble. Paradoxe « worldien » ? L’application Iphone de Basel Worl, que j’avais téléchargée, propose de faire la collecte de ses propres photos et vidéos ….
Je voulais aussi voir les montres Maurice Lacroix, puisque j’en possède une depuis 15 ans, mais là aussi il faut montrer patte blanche, à l’extérieur, il n’y avait que des montres d’hommes exposées.
Mon coeur s’est réjoui quand j’ai vu l’affichage de Corum. En effet lorsque nous étions jeunes mariés, nous avions acquis chaucun un montre Corum, splendide, un bijou qui faisait des envieux, aussi j’ai voulu voir les nouveautés. Lorsque je suis arrivée à la boutique, c’était comme chez Bulgari, il fallait un pass VIP pour accéder au « sein » des saints ! Je vous passe la succession de Longine, Oméga, etc … seule coquetterie de ma moitié. J’avais reçu une foule d’invitations des diverses marques présentes, auxquelles je n’avais pas répondues, à quoi cela m’aurait-il servi ? A faire une folie ?
Un seul commerçant m’a gentiment laissé prendre une photo d’une horloge en forme de fleur. « Chinese Flover Clock » une création originale, de Miki Eleta, que vous pouvez trouver à Zurich, Arbenstrasse 311.
Je suis rentrée chez moi, forte d’une nouvelle expérience, lestée de 5 kilos de kit presse composé de catalogues argentés sur tranche, de quoi alimenter les conversations branchées et dans le constat qu’il y avait décidément 2 mondes.
photos ‘autorisées’ de l’auteur
Visite commentée au Musée des Beaux-arts Dimanche 5 mai à 15h
Dans le cadre de l’exposition « Aujourd’hui pour demain »qui rassemble une sélection d’artistes actuels significatifs du monde de l’art, Mickaël Roy, commissaire de l’exposition, propose de décrypter les mécanismes et les problématiques de création d’aujourd’hui à travers les propositions tantôt frontales, tantôt discrètes de Stephan Balkenhol, Jeremy Deller, Rineke Dijkstra, Dewar & Gicquel, Claire Fontaine, Bethan Huws, Sigalit Landau, Nelson Leirner, Julian Opie, Ben Vautier et Ai Wei Wei.
Cette deuxième proposition d’Aujourd’hui pour demain poursuit le mouvement initié en 2012 en présentant une sélection d’œuvres d’artistes actuels internationaux, émergents ou confirmés, tous acteurs d’une scène de l’art mondialisée. Alors que la première proposition s’articulait autour de la notion fondamentale de l’espace de l’œuvre à travers des formes d’installations, ce nouvel accrochage accorde une place importante aux pouvoirs de l’image, peinte ou photographiée ainsi qu’à l’objet, manufacturé, culturel ou naturel. Imaginée pour faire apparaître des dualités en écho à une société dispersée, tiraillée, fragmentée, opposée et fissurée, l’exposition interroge souvent avec frontalité, tantôt avec un brin de légèreté, la véracité d’un monde en proie au spectacle, à la violence et à l’errance.
Considérée comme un commentaire possible, bavard ou silencieux, de l’édifiante course à l’amenuisement du genre humain, chacune des œuvres présentées témoigne de la capacité de l’artiste d’aujourd’hui à s’emparer du réel, souvent en décalage, pour mieux dire ce que tout un chacun regarde sans comprendre ou écoute sans entendre. Si l’art n’est qu’une affaire de publicité et si le quotidien est la description même de la trivialité, n’y a-t-il pas un leurre à se sentir confiant devant toute perspective, offerte ou imposée ? En guise de réponse ouverte à cette crise de confiance, onze œuvres prennent position et invitent à réfléchir par la création, sans détour ni illusion, à un refuge pour l’humanité.
texte Mickaël Roy
photos courtoisie musée des BA de Mulhouse
Cette exposition de la Fondation Fernet Branca, se propose de découvrir les œuvres d’art réunies par Madame Anne Gruner Schlumberger et acquises au cours de ses rencontres régulières avec galeristes, artistes et collectionneurs. Cette passionnée d’art constitua sa remarquable collection par des choix sensibles et personnels, loin de toute préoccupation financière, par les nombreuses relations amicales qu’elle entretenait à New York, Paris, Bâle,… et dans ses échanges avec les artistes au sein même de leur atelier. C’est une mécène modeste, philanthrope, mais visionnaire, d’origine alsacienne que l’on découvre, à Saint-Louis. A la vue de la petite partie de la collection (+ 2000 pièces) ainsi que des photos, on imagine et on aurait envie de visiter le domaine des hauts de Draguignan, qui abrite la Fondation des Treilles. Anne, dite Annette (1905-1993) est l’aînée des trois filles de l’ingénieur Conrad Schlumberger, né à Guebwiller en 1878, qui se spécialise dans la prospection des forages pétroliers. Sur les pas de son mari, Anne va de la Russie au Texas en passant par le Mexique et se fixe à New York pendant la guerre.
Elle y rencontre les surréalistes autour d’André Breton et notamment Max Ernst qui deviendra son ami, de même que Victor Brauner. Mais aussi Giacometti, rencontré à New York, Takis aux yeux perçants, Henri Laurens, Fernandez le timide, tous ses amis venaient à la Fondation pour échanger leur art, et trouver l’amitié et la chaleur humaine. On y trouve des toiles de Picasso, les moutons de Lalanne, des gravures de Roger Vieillard.
La musique a tenu une grande importance dans sa vie, sa curiosité intellectuelle, sa passion pour la diversité de la création artistique était son credo. Au même titre que ses sœurs Dominique et Sylvie, Anne va constituer une collection d’art. « Une collection est une recherche que le collectionneur s’est imposée. Les peintures réunies et exposées, ne sont pas une collection, mais les conséquences du hasard. Les titres ont été donnés par les artistes qui étaient tous des amis. »
Anne Gruner Schlumberger
Dès 1960 elle façonne ce domaine agricole de 300 ha, cultivé d’oliviers, de vigne, de lavande, avec la collaboration de l’architecte Pierre Barbe et du paysagiste Henri Fisch, en un lieu d’art et de culture, destiné à offrir un lieu de rencontres aux créateurs et et chercheurs qui sy retrouvent, et devient un creuset d’idées nouvelles. Anne Gruner très éclectique, y réunit deux mille œuvres, et y puisera la matière d’une collection itinérante dont elle souhaitait qu’elle aille prioritairement vers des lieux dépourvus de musées d’art. Elle fait aussi de sa fondation un conservatoire de la pensée vivante, où des artistes et des érudits peuvent venir travailler. Au fil de colloques réguliers, s’y croisent des « pointures » de toutes disciplines et aussi de jeunes boursiers, un villa Médicis française privée en quelque sorte.
Avec des artistes phares tels ,Arp, Braque, Brauner, Dubuffet, Ernst, Fassianos, Fautrier, Fernandez, Giacometti, Hadengue, Klee, Lalanne, Laurens, Léger, Matta, Picasso, Réquichot, Seferian, Sima, Sklavos, Soria, Soulages, Takis, Tübke, Vieillard, entre autres, cette exposition invite à une immersion et un dialogue avec la création intellectuelle et artistique du XXe siècle. De Roberto Matta, actuellement exposé à Baden Baden, en passant par Braque, Fautrier, Klee, la déambulation dans l’exposition est pleine de surprises et de réelles découvertes d’artistes, moins connus par le grand public. Commissaire de l’exposition Danièle Giraudy.
Catalogue « une collection intime »
Exposition à voir Absolument
Jusqu’au 12 mai 2013.
Tous les jours, de 14h00 à 19h00
sauf lundi et mardi
Vendredi 29 mars 2013 ( Vendredi Saint )
Dimanche 31 mars 2013 ( Pâques )
Mercredi 1er mai 2013
Les 8 et 9 mai 2013
Aéroport Bâle/Mulhouse (à 5 minutes)
SNCF Autoroute A35
La Ville de Bâle est à 5 minutes de Saint-Louis.
Arrêt de bus « Carrefour » (à 3 minutes du musée)
– direction Bâle station « Schifflände »
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LeSchaulager au Munchenstein près de Bâle, présente l’exposition la plus complète jamais vue, d’œuvres de l’artiste britannique vidéaste plasticien Steve McQueen. Bien que connu des cinéphiles, il ne s’agit pas de l’interprête décédé, de la Grande Evasion, mais d’un artiste vidéaste connu, auquel a été attribué une camera d’or au festival de Cannes pour son film Hunger, récit de la grève de la faim du prisonnier politique anglais Bobby Sands (1981) De cette histoire est née une vocation, passé par de prestigieuses écoles d’art, il n’a cessé de « filmer le mouvement dans la fixité », Puis Shame (2011), plongée new-yorkaise glauque dans l’univers d’un sex-addict, d’où plus d’une vingtaine de films, vidéo et des installations, complété par des photographies et d’autres œuvres de cet artiste radical présentés, dans ce lieu spécialement aménagé pour le cinéma, une sorte de cité du cinéma . Deux nouvelles oeuvres de Steve McQueen sont montrée pour l’occasion.
En l’espace de vingt ans, vidéaste et réalisateur Steve McQueen (né en 1969 à Londres) a créé une œuvre exceptionnellement diversifiée. Son art est en transformation incessante, caractérisée par une utilisation très délibérée des moyens cinématographiques et des stipulations précises concernant les installations et les espaces de repérage. Très à l’aise dans une variété de domaines, il crée des œuvres qui explorent la frontière entre documentaire et narration, tout en abordant des thèmes tels que la politique, la religion, la violence, le corps et les questions ethniques, humaines, fictionnelles et abordables par tous d’après lui.
En 1999, McQueen a reçu le prestigieux prix Turner de la Tate Gallery, Londres, parmi d’autres oeuvres – Deadpan – installation vidéo (un hommage artistique à Buster Keaton). En 2002, il a participé à la Documenta 11 avec les chefs-d’œuvre de l’Ouest profond et Leap Carib . En 2009, il a représenté son pays natal, la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise Giardini (2009).
Son travail artistique conçu pour la présentation en galerie, McQueen a aussi fconçu des longs métrages pour la libération du cinéma, pour lequel il a remporté plusieurs prix. Caméra d’Or au Festival de Cannes en 2008 et 2011, il a été projeté dans plusieurs festivals dont ceux de Venise et de Toronto. Sa production la plus récente, « douze ans a Slave », sera publié en 2013.
La Fondation Emanuel Hoffmann possède dix importantes œuvres cinématographiques de Steeve McQueen, probablement l’un des plus importants ensemble dans une collection publique.
A l’apogée de sa carrière artistique, l’artiste de 43 ans est encore plus exigeant et s’impose des défits, dans des projets toujours plus complexes qui rendent les contraintes encore plus élevées en matière de précision. Tout ce qu’il fait est presque palpable physiquement et immédiatement, de ses premières vidéos, films plus expérimentaux aux morceaux plus tardifs, souvent documentaires. À ce jour, la plupart de ses œuvres ont été présentées isolément ou en relativement petites présentations. C’est ainsi que la rétrospective de ses œuvres au Schaulager, révéle ce qui est devenu une impressionnante cohésion de son travail.
En référence au Chien Andalou de Bunuel, l’oeil de Charlotte Rampling, un peu de rouge dans le noir. Les juxtapositions judicieuses et les combinaisons donnent des aperçus surprenants : l’artiste rapporte les images de film, les uns aux autres comme dans une galerie de peinture, en dépit de leur différence dans le lieu. Une atmosphère presque mystique est générée par des vues soigneusement conçues par le biais d’espaces intérieurs et extérieurs, « Mirrorings » et les variations de l’intensité de l’éclairage et de l’obscurité. Les téléspectateurs découvre le caractère sculptural des pièces de McQueen, ils sont attirés dans ses installations, ils prennent conscience de la présence tangible et de l’impact physique de l’œuvre de cet artiste.
Une place particulière dans l’œuvre de McQueen et de l’exposition est « Queen and Country », prêté par le Musée Impérial de la Guerre, à Londres. Nommé en tant qu’artiste de guerre officiel, au Royaume-Uni, McQueen a créé cette œuvre en 2007-2009 à la mémoire des hommes et femmes britanniques tués en Irak. Dans l’ Impossibilité de filmer en Irak, en raison de mesures de sécurité, l’artiste a décidé de produire des timbres-poste portant les portraits des victimes de la guerre. Jusqu’à ce que la Royal Mail accepte d’émettre des timbres, les planches de timbres sont affichées dans les tiroirs d’un meuble en chêne – un témoignage émouvant sur les conséquences de la guerre.L’exposition du Schaulager est sans précédent en ce qu’elle se compose presque exclusivement d’oeuvres d’images en mouvement.
Le spectacle constitue un défi pour les téléspectateurs à la fois en termes de temps et de diversité, le billet d’entrée est valable pour trois visites. – 6 heures de vidéos, plongées dans le noir- une expérience émotionnelle, intellectuelle, sensorielle, auditive.
Un programme complet d’éducation et une série de conférences, projections de films et un colloque accompagnera l’exposition.
Elles sont détaillées dans le livret de l’exposition (gratuit) et sur www.schaulager.org.
Conçue et développée en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition a été organisée et mise en œuvre par l’équipe du Schaulager, sous la direction de Heidi Naef et Isabel Friedli.
la publication d’un catalogue richement illustrée, Steve McQueen. Œuvres, éditées par la Fondation Laurenz, Schaulager de Bâle, est disponible en anglais et en allemand et contient une étude détaillée des travaux ainsi que des essais de spécialistes éminents, une entrevue exhaustive avec l’artiste et une exposition complète l’histoire et la bibliographie.
L’exposition a été co-organisé par Schaulager, Laurenz Foundation, Bâle et l’Art Institute of Chicago. jusqu’au 1 septembre 2013
ouvert mardi, mercredi, jeudi 14/22 h
samedi-dimanche 12/18 h
18 FS réduit 12 FS photos de l’auteur 1 2 5 autres photos presse Schaulager