Jusqu’au 25 novembre 2013, ST.ART, la Foire Européenne d’Art contemporain lance sa 18ème édition. ST-ART est organisée par Strasbourg Evénements, sous la Direction Générale de Claude Feurer.
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Cette année quatre-vingt-dix galeries ont été sélectionnées et présentent leurs artistes et les oeuvres des XXe et XXIe siècles (peinture, photo, édition… ). D’année en année, ST.ART affine la qualité de ses choix : une sélection exigeante et rigoureuse qui conforte ST.ART dans la position de première foire du genre hors Paris. La foire rassemble chaque année une centaine de galeries dont 40 % étrangères. Près de 20 pays déjà représentés à Strasbourg : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Hongrie, Luxembourg, Italie, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, République Tchèque, Corée du Sud, Turquie, Tunisie, Canada. La dynamique européenne est ré-affirmée depuis trois ans avec la venue de délégation de galeries de pays d’Europe du Sud.
Sur 4 jours, St.Art affiche 30 000 visiteurs dans ses allées avec un public et des collectionneurs de plus en plus fidèles.
La foire s’ouvre également sur le monde de l’entreprise avec des achats de plus en plus nombreux, des opérations de mécénat permettant aux décideurs de communiquer autour des valeurs de l’entreprise et de l’art contemporain.
Des expositions et événements alternatifs donnent un aperçu de la création contemporaine sous toutes les formes : photographie, peinture, sculpture, estampes, studio glass, vidéo.
Dès avant l’entrée le « Blue Baby » de Wolfgang Aur, de la Galerie allemande Syrlin vous accueille, ainsi que des bus customisés de la ville de Strasbourg avec la signature de Tomi Ungerer .
Temps forts de cette édition 2013 ! Exposition Olivier Debré : Peintures noires
Une facette inédite du travail de l’artiste : une quarantaine d’oeuvres sur papier en noir et blanc, des encres et des gouaches réalisées entre 1945 et 1947. Olivier Debré a, de la libération de Paris jusqu’à la fin de 1947, utilisé presque uniquement le noir et blanc, avec les nuances de gris pour dire le deuil d’une civilisation qui, avec la Libération, découvrait l’horreur des camps de concentration et de la «solution finale». Deux facteurs furent déterminant pour orienter ainsi le travail du jeune peintre : une famille pleinement impliquée dans la résistance et la rencontre de Picasso – dont il avait découvert Guernica lors de l’exposition universelle de 1937 – qui l’invitera à venir voir ses oeuvres récentes dans l’atelier de la rue des Grands-Augustins. Se succèdent alors quantité de peintures sur papier dont les titres – La Mort de Dachau (collection du Centre Pompidou), L’Otage, Les Deux pendus, Le Mort et l’assasin, Signe sourire nazi, le Sourire sadique… – soulignent le contexte et la révolte qui ont donné naissance à ces grandes feuilles traversées de larges traits de pinceau chargé d’encre et de gouache noires et qui pour la plupart étaient restées inédites. C’est cette épreuve, le deuil de la couleur qui permettra à Olivier Debré de devenir l’hiver de 1947, en découvrant les oeuvres de Lanskoy, à son tour un maître des rapports colorés. Cet ensemble inédit et historique a été présenté pour la première fois en juin dernier à la galerie Louis Carré
La Fondation Messmer / Riegel am Kaiserstuhl (D)
Le collectionneur M. Messmer expose des oeuvres de l’artiste Suisse André EVARD (1876-1972) ainsi que des artistes de l’art cinétique et art construit . Exposition « The Par Avion Project » : STRASBOURG / BOSTON Lors du 50e anniversaire du jumelage des villes de Strasbourg et Boston, cinquante artistes ont été invités à créer une oeuvre. Une fois terminées, ces oeuvres furent rassemblées et envoyées par avion de l’autre côté de l’Atlantique à 50 artistes qui ont à leur tour ajouté une couche visuelle sur l’oeuvre à la manière de «cadavre exquis» artistique. Découvrez leurs créations à l’occasion de ST.ART 2013. Carte blanche de la Ville de Strasbourg : Carte blanche à L’Artothèque
L’Artothèque de la Ville de Strasbourg contribue à la sensibilisation du grand public à la création d’aujourd’hui en constituant un fonds d’oeuvres destiné au prêt. Elle encourage son travail de médiation les artistes en activité. Coordinatrice du projet : Madeline Dupuy-Belmedjahed, Responsable
Pour cette 18ème édition, la Direction artistique a été confiée au galeriste Yves Iffrig. Actif sur la place strasbourgeoise depuis 8 années, la rigueur et la cohérence de ses choix font aujourd’hui de lui un des meilleurs galeristes de province. Il montre, entre autres, des artistes aussi renommés que Jean-Pierre Bertrand, Marc Couturier, Claude Viallat, des lithographies de Sam Francis.
Ses collectionneurs sont aussi bien privés qu’institutionnels. Sa connaissance du marché de l’art et des réseaux de collectionneurs de l’Espace rhénan sont un atout pour améliorer l’offre artistique et augmenter le volume d’affaires de la foire à laquelle il participe régulièrement depuis 2005.
La direction de la foire est confiée à Philippe Meder, Directeur de Salon au pôle Culture et Tourisme de Strasbourg Evénements.
Le Comité de sélection est composé des galeristes : Jean-Pierre Arnoux, Paola Forni, Pascal Gabert, Ferran Josa Monegal, Jean-Pierre Ritsch-Fisch.
Si c’était un évènement sportif, pn pourrait parler des régionaux de l’étape qui sont d’un très bon niveau : La Galerie Betrand Gillig, – Strasbourg, présente, Maxime ACKER, Patrick BASTARDOZ, Frederic DEPRUN, Olivier LELONG, Catherine METZ, Vladimir VELICKOVIK (vu à l’espace Malraux de Colmar) La Galerie de L’ESTAMPE – Strasbourg, qui présente entre autres Christophe Hohler dont on peut apercevoir les toiles avec son thème récurrent de l’homme, dans la vidéo du vernissage Raymond Waydelich, incontournable. RADIAL ART CONTEMPORAIN présente :
Till AUGUSTIN, Fredd CROIZER, Bernard LANGENSTEIN, Lars STRANDH, Willi SIBER la Galerie Ritsch-Fisch où essentiellement des grands toiles de nus féminins sont des oeuvres de Jacqueline Dauriac, Gérard Gasioroswki, mais aussi Laurent Impeduglia, Vincent Lanot, Frédéric Léglise, Mitsuru Tateishi, Virginie Vandernotte. La Galerie Chantal Bamberger Strasbourg : où j’ai retenu Nathalie Savey Galerie Brulée, Strasbourg présente Dirk de Keyzer, Denis Jully, Julie Salmon Galerie Christophe Fleuroy présente : Raymond Waydelich Norbert Klaus, Tobias Weber et Tomi Ungerer Galerie Boccara, de Lyon, où son directeur, Thierry Boccara, artiste designer présente des tapis de sa création. Galerie Jean Brolly, Paris, présente Mathieu Cherkit, Jean Claus et Daniel Schlier.
Pour conclure, la Galerie 49, de Saumur (clin d’oeil à sa directrice)qui présente Brigitte de la Horie, Marina de Soos, Etienne Gros, Takesada Matsutani, Coco Téxèdre, Ming Tong
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Cartographie de la contemplation.
Jusqu’au 24 novembre chez Courant d’Art Mulhouse, rue des tanneurs Joseph Bey fabrique des retables, des prédelles qui enveloppent le cœur de la peinture. Il se situe dans un héritage religieux et contemporain. Il fait le choix de la contemplation, de la lenteur. La couleur est réduite à son minimum, elle est donc à son efficacité maximale. Noirs et terres. Noirs polis, usés qui montrent les gestes de l’artiste. Le temps affirme un geste qui ne fait pas de différence entre le moment d’exécution et le moment de la disparition. La peinture de Joseph Bey est d’abord un volume, presque une sculpture. Cénotaphe, boite comme une vie qui travaille dans la mort d’un objet. C’est une pulsation entre le temps arrêté et le bousculement de la nature. Cette nature qu’il revendique, qui lui permet le retrait du brouhaha du monde, il y marche.
« C’est une manière d’être réconcilié avec son corps ». Il ne cherche pas de théorisation de son travail, il cherche une correspondance entre les éléments (une physique de la terre davantage que celle des étoiles) et l’artificialité de l’art. Dans cet entre (antre) il ponce, il construit, il défait, il réinstalle. Il cartographie une géométrie rigoureuse, harmonieuse.
De grands panneaux de medium où de contreplaqués recèlent les gestes, les couleurs, les griffes, mais ils sont figés dans un temps géologique, dans une attente de destination. Ce qu’on voit c’est le non-vu, l’impossibilité de voir.
Dans son travail récent les panneaux sont présentés horizontalement sur des tréteaux, comme une vague, comme un paysage qui s’incurve entre terre et ciel, terre et ciel qui sont justement dans cette quête du regard et de l’attitude qu’il revendique. La grandeur des pièces donne la physicalité au regard et au corps.
Parfois des écritures surgissent dans une apparition qu’il faut tenir, garder en soi. La métaphysique ici est d’importance, elle donne la dimension contemplative. Mais il ne faut pas s’y laisser prendre. Le travail acharné que mène J. Bey doit conduire à cet état de fatigue où on voit le travail enfin, on voit ce qu’on avait jamais vu.
Ralentir. Pause dans la chute des corps, pose dans la dérive de la nature où chaque corps s’enfouit. Cela qui est donc montré ici est tragique au sens le plus fort de ce terme. Conscience douloureuse d’un destin et d’une fatalité qui pèse sur nos vies. Nous arpentons donc les noirs de Joseph Bey en cherchant dans les chemins qu’il propose nos propres déambulations. Extrait de Coïncidences croisées. Germain Roesz photosPatrick Marty
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Frac Alsace: Pièces montrées
jusqu’au 23.3.2014
à laFondation Fernet Branca de St Louis La Collection impossible
Commissariat : Roland Recht, Olivier Grasser
Cette exposition emprunte son titre à une nouvelle éponyme de l’écrivain viennois
Stefan Zweig (1881–1942). Durant la première guerre mondiale, ne trouvant plus grand
chose sur le marché, un antiquaire victime de la crise économique cherche à racheter
des pièces et se rend chez un célèbre collectionneur d’estampes, qui a accumulé
un véritable musée. Mais, frappé de cécité, celui-ci ignore que sa femme et sa fille ont
du vendre sa collection pour affronter le quotidien. Le pauvre homme montre avec
passion au marchand une succession de feuilles blanches que les deux femmes ont
substituées aux estampes. Ce titre donné à l’exposition de la collection du Frac Alsace
désigne non pas une collection disparue maisun ensemble d’oeuvres dont l’hétérogénéité
est une richesse en même temps qu’elle questionne la notion de collection, d’où la
présence de quelques oeuvres empruntées à d’autres collections. La Collection impossible est le plus conséquent des 4 volets de l’exposition Pièces Montrées
.
Elle n’entend nullement retracer une histoire de la collection,
l’accrochage n’obéit à aucun protocole particulier ni à aucune méthode scientifique.
Dans leurs choix, les commissaires se sont laissé guider par un mélange de subjectivité
et de critères plus rationnels, souhaitant avant tout partager avec le public une réflexion
sur les enjeux et la nature de la création actuelle. Il s’est agi de donner simultanément
à voir certains des axes thématiques qui structurent la collection autant que des
rapprochements d’oeuvres autour desquels pourraient être articulées des démarches
pédagogiques, puisque l’une des missions d’un Fonds régional d’art contemporain
est de développer la sensibilisation à l’art.
Ont également été choisies des oeuvres d’exception, peu souvent exposées mais
que la qualité des espaces permettait ici de présenter. Figurent enfin dans l’exposition des
oeuvres devenues historiques, qui illustrent le caractère prospectif des missions d’un Frac.
S’il s’est révélé un exercice complexe par la diversité des aspects dont il fallait rendre
compte, le travail mené par les commissaires de l’exposition a obéi en priorité à des notions d’esthétique et d’expérience sensible. Si une histoire de la collection du Frac Alsace devait se dessiner, c’est ainsi en creux qu’elle se donnerait à lire, comme une histoire du goût des trente dernières années. retracer une histoire de la collection,
l’accrochage n’obéit à aucun protocole particulier ni à aucune méthode scientifique.
Dans leurs choix, les commissaires se sont laissé guider par un mélange de subjectivité
et de critères plus rationnels, souhaitant avant tout partager avec le public une réflexion
sur les enjeux et la nature de la création actuelle. Il s’est agi de donner simultanément
à voir certains des axes thématiques qui structurent la collection autant que des
rapprochements d’oeuvres autour desquels pourraient être articulées des démarches
pédagogiques, puisque l’une des missions d’un Fonds régional d’art contemporain
est de développer la sensibilisation à l’art.
Artistes : Ziad Antar, John Armleder, Marc Bauer, Gerd Bonfert, Jean-Baptiste Bruant, Frédéric Lormeau, Maria Spangaro, Balthasar Burkhard, Jean-Marc Bustamante, Damien Cabanes, Chen Zhen, David Claerbout, Clément Cogitore, Didier Courbot, Stéphane Couturier, Bill Culbert, Christophe Cuzin, Marcel Dinahet, Hubert Duprat, Jan Fabre, mounir fatmi, Jean-Louis Faure, Pierre Filliquet, Gregory Forstner, Maïder Fortuné, Vidya Gastaldon, Sylvain Gouraud, Thomas Hirschhorn, Valérie Jouve, Naji Kamouche, Jan Kopp, Marcus Kreiss, Ange Leccia, Philippe Lepeut, Andrew Lewis, Fabian Marti, Charles Mason, Nelly Massera, Olga Mesa et Francisco Ruiz de Infante, Henri Michaux, Anita Molinero, Richard Monnier, Susan Morris, Patrick Neu, Walter Niedermayr, Astrid Nippoldt, Panamarenko, Gaetano Pesce, Fernande Petitdemange, Étienne Pressager, Marie Prunier, Bernard Quesniaux, Sophie Ristelhueber, Didier Rittener, Peter Rösel, Jean-Michel Sanejouand, Daniel Schlier, Kristina Solomoukha, Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Josef Sudek, Benjamin Swaim, Stéphane Thidet, Stefanos Tsivopoulos, Cy Twombly, Petra Werlé, Raphaël Zarka, Gilberto Zorio
texte FRAC Alsace
photos courtoisie du FRAC
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L’Enigme de la nature: Franz Gertsch à Baden-Baden
Peintures et gravures sur bois au musée Frieder Burda Baden – Baden. Sous le titre „Franz Gertsch. L’enigme de la nature“ le musée Frieder Burda montre du 26. octobre 2013 au 16. février 2014des oeuvres de Franz Gertsch.
Avec trente et une peintures et gravures monumentales, l’exposition offre une bonne vue d’ensemble sur l’oeuvre de l’artiste; elle précise la portée de sa création, qui va bien au-delà d’une simple restitution de type photoréaliste. L’exposition du Musée Frieder Burda a été préparée en étroite coopération avec l’artiste et placée sous le commissariat de Götz Adriani.
Franz Gertsch (né en 1930 à Mörigen, Suisse) compte parmi les plus éminents artistes contemporains. Son travail pictural dans le style photoréaliste et son oeuvre xylographique unique par la technique et les formats lui ont acquis une renommée exceptionnelle sur le plan international. Entre sa percée à la documenta 5 à Kassel en 1972 et sa présence aux Biennales de Venise en 1999 et 2003, il a créé une oeuvre picturale et graphique fournie, qui se caractérise par une approche très particulière du réel, mais garde cependant un côté énigmatique. La période initiale est représentée par trois oeuvres, datant des années 1970, qui constituent le portail d’entrée dans l’exposition. Le noyau en est constitué par des oeuvres récentes, qui n’ont pas encore été exposées en Allemagne, parmi lesquelles le triptyque « Guadeloupe », terminé en 2013, avec les tableaux « Bromélia »,« Maria » et « Soufrière ».
On verra en outre les célèbres portraits de femme, tels « Sylvia » et « Johanna », dont le format, d’une taille impressionnante, leur confère un aspect irréel, décalé.
Il en va de même pour les « Jahreszeiten » [Saisons], qui, en dépit de leur facture à la précision microscopique, semblent ne pas vouloir trahir l’énigme de la nature.
Ils sont exposés dans la grande salle du musée, donnant l’impression que la nature environnante s’engouffre dans le musée et l’investit totalement.
Johanna et 3 des saisons
Les représentations de personnages et de paysages constituent les motifs principaux de Franz Gertsch. Il les transpose sur la toile selon une technique qui lui est propre, minutieuse et de longue haleine. Il photographie son sujet, puis il le transpose par la technique du carré, en peinture. Le processus de production s’étale ainsi sur des mois, voire des années. On pourrait imaginer que ce sont des photos, tant cela parait réaliste,
mais il suffit de bien examiner les toiles, les yeux, pour rester admiratif de la technique
de Franz Gertsch.
Depuis la fin des années 1980, Franz Gertsch réalise également des gravures sur bois de grand format, dont on verra quelques-unes dans l’exposition. Il fait apparaître le motif point après point avec une gouge très fine. Un pointillisme, qui n’a rien à envier à Seurat
et qui est très éloigné de Rauschenberg
À la différence des peintures, ces estampes, du fait de la technique employée et de leur teinte monochrome, produisent un effet abstrait, en rupture avec le réel.
Une vidéo projetée au sous-sol, montre Franz Gertsch au travail, avec son équipe.
L’exposition est accompagnée par un catalogue publié par les éditions Hatje Cantz, dans lequel toutes les oeuvres sont représentées. Au cours d’un long entretien avec Götz Adriani, l’artiste explique sa démarche et fait apparaître les arrière-plans biographiques de son oeuvre. Jusqu’au 14 février 2014
Musée Frieder Burda
Lichtentaler Allee 8b, 76530 Baden-Baden, www.museum-frieder-burda.de
Tél: 0049 7221/39898-0, Fax: 0049 7221/39898-30
Heures d‘ouverture: Ma au di 10-18 heures,
fermé lundi (sauf les jours fériés)
photos de l’auteur et courtoisie du musée Frieder Burda
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L’art contemporain en dialogue avec les machines à dessiner de Tinguely
Jusqu’au 26 janvier 2014 au musée Tinguely de Bâle L’exposition METAMATIC Reloaded est le fruit d’un appel international à projets lancé en 2009 par la Métamatic Research Initiative (MRI ) néerlandaise et invitant des artistes à reprendre, dans une perspective actuelle, le thème et l’idée des Méta-Matics, les machines à dessiner de Jean Tinguely qui comptent parmi les principaux cycles et inventions de l’artiste. L’exposition présente pour la première fois ensemble à Bâle dix nouvelles oeuvres conçues par des artistes, dont certains sont mondialement connus et d’autres en pleine émergence : signées Marina Abramović, Ranjit Bhatnagar, John Bock, Olaf Breuning, Thomas Hirschhorn, Aleksandra Hirszfeld, Jon Kessler, Pors & Rao, João Simões et Brigitte Zieger. Marina Abramović, MAI – Prototype, 2012
L’artiste serbe Marina Abramović a créé avec son « Marina Abramović Institute » une machine à performance qui fait sienne, à sa façon, la devise formulée par Jean Tinguely« Soyez dans le temps » dans son manifeste « Pour une Statique ».
En cinq étapes, les participants traversent les espaces dans lesquelles ils sont confrontés chaque fois à des forces et émotions différentes. L’artiste performeuse est ici celle qui rend possible, qui suscite des choses vécues, sans seulement les transmettre, mais en y conduisant directement. Une sorte de démarche spirituelle, et physique, yogiste , où vous êtes en compagnie de 3 autres personnes. Le côté zen étant malheureusement perturbé par le bruit de la route. L’installation de Marina Abramovic étant située dans le parc du musée.
Ranjit Bhatnagar, Singing Room for a Shy Person, 2012
Ranjit Bhatnagar est originaire de la région de la baie de San Francisco. Après des études à la University of California à Berkeley et à la University of Pennsylvania, il vit désormais à Brooklyn/New York. Son « espace de chant pour personne timide » offre au visiteur la possibilité de s’exprimer musicalement sans être paralysé par la timidité. Ce sont ensuite les instruments de Bhatnagar qui transposent le chant à un autre niveau musical. Le résultat de l’interaction avec l’oeuvre d’art dépend donc aussi bien des paramètres de celle-ci que de la performance de la personne qui chante.
John Bock, Concerto Grosso „Lecker Puste“, 2012
John Bock est né en 1965 dans le Nord de l’Allemagne ; il vit et travaille à Berlin. Son concert performance Lecker Puste, qui a eu lieu en mars 2012 au Watermill Centre à New York, est montré ici sous forme de vidéo avec une installation faite de restes de décors du premier concert. Des digressions complexes y expliquent l’interaction entre l’homme et la machine. John Bock s’intéresse ici aux questions fondamentales de notre époque tout en les ramenant à un niveau plus intuitif et spontané.
Olaf Breuning, Home 3, 2012
Olaf Breuning est né en 1970 à Schaffhausen ; il vit et travaille aujourd’hui à New York. Home 3 est la troisième séquence de sa série de films. Par le biais d’une personne vivant à New York, il s’intéresse au rapport étroit que l’homme moderne entretient avec la technique et le surmenage constant qui en découle, du fait des permanentes sollicitations auxquelles il est soumis. Breuning dépeint sur un mode pessimiste l’impasse une des questions de fond abordées par Jean Tinguely quant à l’interaction entre l’homme et la machine.
Thomas Hirschhorn, Diachronic-Pool, 2012
La grande installation Diachronic-Pool de Thomas Hirschhorn traite de l’opposition entre diachronie et synchronie que cet artiste suisse – vivant et travaillant depuis des années à Paris – perçoit comme particulièrement forte dans le monde technique. Dans un bassin il montre les antinomies qui naissent des différents modes de transmission de l’information et, ce faisant, illustre la position par rapport à cela de l’humain et consommateur dans le monde actuel.
Aleksandra Hirszfeld, Information Absorber, 2012
Avec son Information Absorber, l’artiste et critique polonaise Aleksandra Hirszfeld pose la même question dans plus de vingt langues : qu’est-ce qui ne va pas dans notre monde ? Les réponses que donnent les passants, à l’intérieur du cube noir installé dans l’espace public, sont enregistrées et se fondent dans un entrelacs de langage numérique et babélien ; il devient impossible de reconnaître le moindre mot, mais un bruit d’ensemble se crée en fonction des réponses.
Jon Kessler, The Web, 2012
Jon Kessler vit et travaille à New York. C’est là qu’il a créé l’installationThe Webqui étudie le rôle d’Internet, des téléphones mobiles et smartphones dans notre vie. L’être humain ne fait plus qu’un avec les supports technologiques de communication. La vie se déroule via la technique. Kessler analyse cette interdépendance et joue avec l’incessant surmenage que cause l’omniprésence de l’information et des moyens de communication.
L’on voit même un clochard surfer sur sa tablette …
Pors & Rao, Nisse TV, 2012
Aparna Rao (1978, Inde) et Søren Pors (1974, Danemark) travaillent en commun à des projets qu’ils développent avec des techniciens de Bangalore. Leur idée est d’influencer la programmation télévisuelle en mixant différents programmes (par des moyens techniques très raffinés), par exemple en mettant la bande-son d’une émission sur les images d’une autre émission. Le résultat, à la fois troublant et plausible, offre de nouvelles interprétations possibles qui entraînent dans des sphères inédites.
João Simões, NTSC, 2012
Né en Angola, l’artiste João Simões vit et travaille aujourd’hui à Lisbonne et Brooklyn. L’idée à l’origine de son oeuvre est que les différents formats TV – PAL et NTSC –, du fait de leur incompatibilité, donnent des résultats déroutants, comme fragmentés, lorsqu’il y a inadéquation avec le lecteur. Les films deviennent alors des signes abstraits et se transforment en messages d’erreur ; leur dégradation donne une nouvelle oeuvre qui n’a plus rien à voir avec le produit initial. Brigitte Zieger, Shooting Wallpaper, 2012
Artiste allemande vivant à Paris, Brigitte Zieger a créé avec son Shooting Wallpaper une installation interactive qui joue sur la confusion du spectateur. Ainsi, des silhouettes féminines comme dessinées sur une toile de Jouy deviennent soudain vivantes et tirent des coups de feu. Ces personnages sont d’autant plus troublants qu’ils sont de style baroque, placés dans une idylle champêtre et font feu avec évidence, comme si de rien n’était. La machine en forme d’animation, de commande et projecteur, produit un environnement qui s’empare immédiatement du monde sensible de la personne impliquée.
Tous ces projets ont en commun des motifs ayant trait à l’interaction homme-machine, au surmenage causé par l’ultra-sollicitation des moyens de communication ou les liens qui rattachent l’homme au monde tout en l’éloignant de son environnement proche. Les Méta-Matics de Tinguely portent l’empreinte d’un univers technique, dans lequel la mécanique et l’électrique sont déterminantes, tandis que ce sont aujourd’hui l’électronique, l’informatique et des éléments insaisissables – cloud ou World Wide Web– qui interviennent aujourd’hui dans le rapport homme-machine.
Une fois de plus le musée Tinguely présente une exposition originale en parfaite adéquation avec les réalisations de Jean Tinguely.
Les dix artistes seront à Bâle pendant l’exposition pour une conférence (Artist Talk). Veuillez consulter la brochure ou le site internet afin de voir les dates et détails précis des évènements.
À l’occasion de l’exposition METAMATIC Reloadedparaît un ouvrage édité par le Kehrer Verlag avec des contributions d’AndresPardey, de Ben Valentine, Andreas Schlaegel, Brian Kerstetter, Pamela M. Lee, Michał Herer, Gianni Jetzer, Jitish Kallat, Julia Robinson, Bénédicte Ramade et une préface de Roland Wetzel.
Édition anglaise-allemande:
Horaires d’ouverture : tous les jours, sauf le lundi, de 11h à 18h
Le MAI-Prototype de Marina Abramović peut être visité uniquement sur inscription préalable Réservation en ligne : www.tinguely.ch
Tarif: 15 CHF par personne A partir de 16 ans
Tarifs :
Adultes : 15 CHF Scolaires, étudiants, apprentis, AHV, IV : 10 CHF Groupes (20 personnes au moins) : 10 CHF (par personne) Enfants de moins de 16 ans : gratuit
Passmusée gratuit photos de l’auteur et courtoisie musée Tinguely
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Ça secoue ! L’application ArtShaker de la Fondation Beyeler stimule le sens artistique et la créativité
Mon musée privé préféré se met au goût du jour, avec l’application ArtShaker, la Fondation Beyeler présente pour la première fois un instrument interactif pour le traitement d’images. Inspirée de courants artistiques comme le cubisme ou le pop art, la vingtaine de filtres de cette application transforme vos propres photos ou les images que vous choisissez en chefs-d’œuvre d’une grande originalité.
Cette application pour iPhone et iPad est disponible dès à présent dans l’AppStore et peut être téléchargée gratuitement. La créativité de chacun est mobilisée pour transformer le quotidien en images fascinantes ou farfelues.
Votre portrait dans le style cubiste? Votre vedette préférée à la manière du pop art ? Votre jardin, comme si les impressionnistes l’avaient dessiné ? Avec l’application ArtShaker, le musée d’art le plus visité de Suisse propose pour la première fois un instrument interactif destiné à tous les esprits imaginatifs et créatifs. Avec plus de 20 filtres que l’on peut ajouter à ses photos personnelles ou à des reproductions photographiques d’œuvres d’art, l’application remixe et arrange les images différemment grâce à des effets de couleur, de forme, de lumière et de composition, à l’aide de petites secousses ou de légers mouvements sur des axes différents. « Secouer » deviendra rapidement un geste typique des utilisateurs d’ArtShaker.
L’application ArtShaker existe en quatre langues : allemand, français, anglais et italien. L’application ArtShaker est disponible dès à présent dans l’AppStore et peut être téléchargée gratuitement. logo de l’application ArtShaker ; deux possibilités de créations toutes simples à partir de la toile de Vincent van Gogh, Champ de blé aux bleuets, 1890, Huile sur toile, 60 x 81 cm ; Fondation Beyeler, Riehen/Bâle, Collection Beyeler ; (ci-dessus) :Portrait du chien Velimir Miro von Tuxedo aka Smitti par Riba Mann, Portrait de Quinta (Fox Terrier), paysage alpin avec vache Si la chance vous sourit, vous gagnerez un week-end artistique à Berlin, cinq écouteurs « Beats by Dr. Dre » (un par gagnant) ou dix bons d’achats chez H&M d’un montant de 100 CHF (un par gagnant). La date limite de participation au concours a été fixée au 29 novembre 2013 : dépêchez-vous de télécharger l’application !
En combinaison avec vos propres photos, les plus de 20 filtres disponibles, inspirés de styles artistiques rendus célèbres par des peintres comme Picasso, Monet ou Warhol, offrent d’innombrables possibilités créatives et permettent de réaliser des milliers de nouvelles images. L’application livre également d’intéressantes informations sur de nombreux artistes et sur les principaux styles artistiques du XXe siècle.
Une initiation ludique à l’art et à l’histoire de l’art, qui stimule la créativité de chacun d’une manière amusante et interactive. À l’image de l’ouvrage à succès « L’art, c’est quoi ? », publié en quatre langues en 2012 et salué par The Art Newspaper comme l’une des meilleures publications de l’année, l’application ArtShaker a vu le jour en collaboration avec l’équipe de Médiation artistique de la Fondation Beyeler et avec le soutien d’UBS – partenaire de la Médiation artistique pour les familles et les jeunes.
La Fondation Beyeler de Riehen/Bâle organise régulièrement de grandes expositions de représentants majeurs de l’art moderne et contemporain ainsi que des présentations de la légendaire Collection Beyeler, qui comprend environ 250 œuvres de Van Gogh, Monet, Cézanne, Picasso, Rothko, Bacon et de bien d’autres grands noms de l’histoire de l’art.
Pour accompagner ces expositions, le musée propose un programme varié de manifestations avec des visites guidées, des entretiens d’artistes, des concerts et des ateliers.
Le 20 octobre 2013, dans le cadre du Dimanche en famille organisé à l’occasion de la nouvelle exposition « Thomas Schütte », la Fondation Beyeler proposera, en plus d’un jeu dans le musée et d’ateliers pour les enfants et les familles, le premier atelier consacré à l’application ArtShaker.
La page Facebook de la Fondation Beyeler présentera en continu les plus belles images réalisées avec l’application ArtShaker.
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La Fondation Beyeler dédie sa grande exposition d’automne à l’oeuvre figurative de Thomas Schütte.
Dès que l’on pénètre dans le parc, près du Belvédère, le Vater Staat (2010) nous accueille. Certains l’ont aperçu devant la Dogana à Venise il y a 2 ans ou au Palazzo Grassi entre autres .
À l’entrée du musée, sur le frontispice se dresse un groupe de ces Fremden – les étrangers- qui avaient apporté dès 1992 la preuve de l’efficacité et de la diversité avec lesquelles Schütte est capable de traiter la figure humaine : absorbées en elles-mêmes, le regard baissé, encombrées de valises et de sacs de voyage, les figures en céramique sont livrées sans protection aux inclémences du ciel. Sont-elles en train d’arriver ou sur le point de partir ? Est-ce que ce sont des visiteurs, des réfugiés ou des gens en voyage ?
L’artiste s’est intéressé à la Guerre froide et à des thématiques plus contemporaines, entre autres dans ses maquettes : les maquettes d’habitations (Maisons de vacances de terroristes), de banque (Placement immobilier), à Art Basel -Ringe, ou la reproduction miniature d’une station-service intitulée – Fais le plein, Allemagne et réalisée pendant la guerre en Irak témoignent ainsi d’un intérêt particulier pour la représentation des modes de vie.
A l’intérieur c’est un peu le repos du guerrier : Thomas Schütte nous montre dans une salle des femmes aux formes généreuses, alanguies, dans les salles voisines de curieux guerriers caricaturaux. Des « femmes » d’acier plus grandes que nature, de monumentaux
« esprits » en bronze, des figurines miniatures et caricaturales en pâte à modeler, des têtes et des statues en céramique de taille naturelle, de délicats portraits à l’aquarelle et des autoportraits dessinés devant le miroir – l’oeuvre de Schütte témoigne d’un goût et d’un plaisir absolus à l’expérimentation et ne se laisse guère enfermer dans des catégories.
La peinture et la sculpture figuratives, et, s’y rattachant, la figure humaine sous ses diverses apparences sont au centre de cette exposition. vernissage
Vivant à Düsseldorf, le sculpteur et dessinateur allemand Thomas Schütte (né en 1954) compte parmi les artistes les plus fascinants et les plus novateurs de sa génération. Il a étudié de 1973 à 1981 à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf, dans la classe de Fritz Schwegler, puis chez Gerhard Richter. Düsseldorf, Cologne et la Rhénanie étaient alors le centre artistique le plus couru et, pour les artistes, le lieu de rencontre sans doute le plus animé d’Europe, l’avant-garde américaine du Minimal Art et de l’art conceptuel y était en outre plus représentée que nulle part ailleurs. Coeur vif de cette constellation, la galerie de Konrad Fischer, où le jeune artiste encore inconnu accrochait dès 1981 sa première exposition personnelle.
Ce fut le début d’une étonnante carrière, au développement ininterrompu jusqu’à ce jour. Schütte s’est d’abord fait connaître au début des années 1980 par ses maquettes et ses objets d’essence architecturale, qu’il présente dans des expositions et n’aura que rarement transposés en constructions réelles, à l’exception de Eis (Glace), une sorte de baraque à glaces qui a beaucoup servi lors de la Documenta 8 à Kassel, en 1987. Presque en même temps que ce travail conceptuel, Schütte se met par ailleurs à élaborer une oeuvre figurative qu’inaugurent des figurines et de petites têtes modelées et bricolées avec toutes sortes de matériaux.
Il apparut cependant que l’époque n’était pas encore mûre pour ce type d’art, jusqu’à ce qu’en 1992 les figures en céramique aux éclatantes couleurs des Fremden (Les Étrangers) fassent grande sensation à la Documenta IX.
D’un seul coup, on s’aperçut que parallèlement à ses constructions en forme de maquettes, Schütte avait entrepris de développer une oeuvre de sculpture gravitant autour de la figure humaine. Inattendu à cette époque, ce thème allait prendre de plus en plus d’importance dans son travail et c’est à une oeuvre figurative extrêmement impressionnante que l’artiste donnera ensuite le jour, d’une radicalité et d’une force d’innovation qui ne semblaient plus imaginables dans ce champ. Depuis, c’est avec constance et succès que Thomas Schütte poursuit son travail dans ces deux domaines, se présentant tantôt comme constructeur de maquettes d’architecture à la fois utopiques et réelles, tantôt revenant nous montrer un nouvel ensemble de figures ou de têtes. Entre ces deux pôles, il y a le dessin, qui déroule une sorte de trace assidue traversant l’oeuvre dans son entier.
Conçue en étroite collaboration avec Thomas Schütte, l’exposition de la Fondation Beyeler offre, par son large choix de sculptures déclinées dans 3 matériaux (bronze, verre, céramique), de dessins et d’aquarelles, un aperçu global de sa création figurative des trente dernières années.
Le visiteur peut admirer ses sculptures dans les salles du muséesur leurs socles et parfois sous cloches, mais surtout à l’extérieur, dans le parc, qu’il s’agisse de pièces connues ou d’autres plus rarement montrées, mais aussi de tout nouveaux travaux.
Hase, bronze, qui à l’origine était une création de la fille de Thomas Shütte, devait servir pour toutes les occasions festives enfantines : Pâques, Noël, Halloween, etc …. Thomas Schütté l’adapte en taille XXL en 2013, et « Hase » séjourne dans le bassin derrière la Fondation dans un écrin de verdure, en crachant de l’eau par intermittence.
L’exposition présente en outre des dessins et des aquarelles, qui prennent chez Schütte une importance cruciale à chaque fois qu’il est question de la figure humaine. Si quelques dessins ont une existence isolée, ils apparaissent beaucoup plus souvent sous forme de blocs ou de séries qui naissent d’un seul élan ou sont produits sur une durée plus ou moins longue. Une série peut assumer par exemple la fonction d’un journal, comme les Aufzeichungen aus der 2. Reihe (Notes du 2e rang), représenter la tentative de cerner une certaine personne – c’est le cas de Luise –, ou résulter du simple désir d’étudier et de fixer des objets et des fleurs, dans leur beauté tout ordinaire. À travers leur légèreté, les aquarelles, les dessins et les eaux-fortes nous font voir un monde visuel libéré de la pesanteur matérielle de la sculpture. Parmi ses créations figuratives, il en est certaines, comme les United Enemiespar exemple, qui peuvent accompagner Thomas Schütte sur plusieurs décennies. Les figures modelées en 1994 en pâte Fimo, une sorte de pâte à modeler, et attachées ensemble dans un second temps, prêtent à celui ou celle qui les contemple une taille de géant et nous étonnent par leur allure de marionnettes et une esthétique relevant du bricolage.
Vingt ans plus tard, ce sont à l’inverse les doubles sculptures en bronze patiné de près de quatre mètres de hauteur qui transforment le spectateur en figure lilliputienne (dans le foyer). Si l’on a tout d’abord sous les yeux une marionnette certes étrange, mais familière, on lève ensuite son regard sur une gigantesque sculpture en bronze d’origine mystérieuse. Un tel glissement d’échelle est un exemple caractéristique de la démarche de l’artiste. Schütte tient toujours compte du spectateur, il nous prend toujours en considération et nous faisons partie du jeu. Ses sculptures « entrent en scène » ou font leur « apparition », elles ne sont pas autonomes, ne se suffisent pas à elles-mêmes, mais instaurent toujours un rapport avec leur environnement et l’individu qui leur fait face et les regarde. Ce jeu souverain avec la monumentalité et l’intimité conduit depuis de nombreuses années les figures de Schütte à s’installer dans l’espace public, où elles sont visibles pour tous – visiteurs et passants.
Ses sculptures en plein air, par exemple les United Enemies dressés devant le Central Park de New York ou le Vater Staat (Père État) planté sur le parvis de la Neue Nationalgalerie de Berlin, s’inscrivent en quelque sorte naturellement dans la vie quotidienne d’une ville, comme il est apparu cet été de façon particulièrement splendide avec le groupe sculpté des Vier Grosse Geister (Quatre Grands Esprits) qu’on a pu découvrir, avant l’exposition, en trois endroits, à Zurich, à Genève et à Berne.
Cette réalisation aura donc perpétué en 2013 la tradition de la Fondation Beyeler, soucieuse depuis toujours de rendre l’art accessible au plus grand nombre dans l’espace public. Avec ses petits et ses grands ouvrages en bronze, en acier, en aluminium, en céramique, en bois et en cire, Thomas Schütte reprend la longue tradition de la sculpture figurative, ternie par l’histoire du XXe siècle et ses tragédies, et en fait surgir des oeuvres qui, dans leur rayonnement immédiat aussi bien que par les spécificités techniques de leur fabrication, sont irrévocablement de notre temps.
Au spectacle de figures et de têtes portant des titres aussi frappants que Vater Staat, United Enemies, Fratelli (Frères) ou Walser’s Wife (La Femme de Walser), on est facilement tenté de vouloir chercher l’histoire personnelle qui se tient cachée derrière l’oeuvre, de s’interroger sur leurs possibles modèles formels, sur leurs interprétations socio-critiques ou philosophiques. Mais ce n’est là qu’un aspect des choses et l’on reste par ailleurs fasciné par les sculptures elles-mêmes, captif de leur magistrale présence et surpris de les voir apparaître si différentes qu’on croyait ou qu’on attendait : familières et en même temps totalement étrangères, elles ont l’air tantôt bricolées, tantôt monstrueusement enflées, (bibendum) gigantesques et violentes, odieuses et grossières, estropiées(unijambiste ou preque) mais ne tardent pas à nous reparaître extrêmement délicates, belles et sensibles.
La présentation des « Krieger, 2007 » encapsulés, à l’image des Krieger miniature, munis de batons dérisoires, dressés sur leurs jambes précaires, entourés par les protraits des « Innocenti, 1994) , révèlent son regard clairvoyant, décalé et ironique (Kriegerdenkmal, 2003 et mini Krieger)sur les horreurs du monde ainsi qu’une sculpture « Memorial for the unknown artist » .
L’ensemble d’aquarelles ( blumen fur Konrad) présentés près du masque mortuaire de son premier galeriste en céramqiue glacée de couleur verte (Konrad (Grüner Kopf) tel un hommage délicat de cet artiste à l’apparence, froide, à l’humour décapant qui manie l’ironie avec maitrise dans son art. exemple : quel est votre matériau préféré ? (question posée par une journaliste italienne réponse : le bronze, parce que c’est le matériau le moins cher et le plus pérenne.
Thomas Shütte est collectionné par François Pinault, les Fratelli, Vater Staat, Efficienct men. Une de ces sculptures se trouve devant le MAMC.
Le catalogue de l’exposition Thomas Schütte. Figur est publié en langue allemande par la maison d’éditions Walther König à Cologne (ISBN 978-3-906053-11-0, 193 pages, 250 illustrations en couleur). Il contient une contribution d’Adrian Searle, de nombreux interviews de Theodora Vischer avec l’artiste, ainsi qu’un entretien entre Gerhard Richter, Thomas Schütte et Theodora Vischer.
Il disponible au musée au prix de 59 CHF. Fondation Beyeler,
Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler :
tous les jours 10.00–18.00, jusqu’à 20 h
photos de l’auteur et images et texte courtoisie de la Fondation Beyeler
Lorsque j’ouvris l’enveloppe qui contenait l’envoi promis, avec gourmandise lorsqu’il s’agit d’un livre, je fus interloquée en découvrant la couverture : « Pourquoi écrivez-vous sur l’art »
la 4ieme de couverture avec ses interrogations :
« Qui sommes nous ? Que faisons nous ? Que se passe t’il, en somme, Dans l’atelier contemporain ? »
Francis Ponge
Une question me tarauda très vite : est-ce un cadeau pour m’apprendre à écrire, est-ce une leçon pour moi qui rédige des billets sur un blog ?
La table des matières m’impressionna, des noms prestigieux ou inconnus.
Je sautais rapidement à la page de l’artiste que je connaissais : Ann Loubert, des dessins, quelques mots jetés sur le papier, au fil de la pensée, lors d’un voyage en Chine.
Pages après pages on découvre des auteurs brillants, des poètes du verbe et des mots.
Ce livre se déguste comme un plat, que l’on aime retrouver souvent, un livre de chevet qui allie l’art et la littérature.
Pourquoi j’écris sur l’art ? je vous renvoie à l’à propos de mon blog :
De fait étant trop bavarde, j’embrouille mes interlocuteurs, au risque de ne pas les intéresser, ou encore d’oublier l’essentiel, parce que les mots se bousculent dans ma bouche. Ecrire, coucher sur le papier virtuel, permet de mettre en forme, de retenir, ce que l’on a vu, de partager des émotions, de donner envie aux lecteurs. C’est la raison pour laquelle, je ne m’encombre pas de jargon, que je m’exprime en toute simplicité avec les mots de tous les jours, pour parler de ce que j’aime : l’art. grand merci à François-Marie Deyrolle pour le partage
vous pouvez acquérir l’ouvrage à l’adresse ci-dessous L’atelier contemporain, 1er numéro été 2013 4, bld de Nancy 67000 Strasbourg
2 n° pan 40 €
Née à Paris en 1978, elle vit et travaille à Paris et New York.
Le travail de Camille Henrot se développe depuis ces dix dernières années grâce à un examen minutieux de la nature et des cultures. Assumant l’héritage croisé des cultures populaires et des pratiques expérimentales, son travail s’empare des objets et des images qui constituent notre environnement immédiat. Ses oeuvres complexes résultent souvent d’une recherche approfondie.
Grosse fatigue
(2013) raconte l’histoire du monde en unesuccession de fenêtres sur l’écran d’un ordinateur sur un rythme très « slam ». À la fois anthropologue et collectionneuse, elle s’intéresse à l’origine des pyramides égyptiennes, aux pèlerinages en Inde, à la littérature, à la musique africaine. Elle opère ce qu’elle appelle un « dépliement intuitif du savoir» à travers une série de plans dévoilant les trésors renfermés dans les prestigieuses collections du Smithsonian Institute de Washington, plans eux-mêmes travaillés de l’intérieur par des images capturées sur internet et des scènes tournées dans des lieux aussi différents qu’une animalerie ou un intérieur domestique et qui apparaissent comme des pop up à la surface de l’écran. Camille Henrot a reçu le prix du Lion d’argent pour la meilleure jeune artiste de la 55e Biennale de Venise. Vidéo installation – 13’
Courtesy the artist and Kamel Mennour, Paris
Mustapha Akrim
Né en 1981, il vit et travaille à Rabat et Salé au Maroc.
Mustapha Akrim, jeune artiste originaire de Salé, fait partie de la jeune génération « Made in Morocco ». Ses œuvres questionnent la nature du travail. Il s’interroge sur le concept de travail, ses relations avec la jeunesse actuelle, le chômage, le marché de l’emploi et les changements constants de la société.
Comme il l’explique lui-même, son travail “met en place des chantiers de réflexion et de production qui réinventent le rôle de l’artiste comme citoyen”.
Les oeuvres présentées à La Kunsthalle représentent des billetsde banque illustrés par des scènes de travailleurs. Ce sont des images fortes et symboliques d’une certaine idée de la modernité, de la femme et de l’homme en pleine action…
Ces scènes bien connues des marocains sont ici réemployées comme des images de propagandes. Mustapha Akrim projette de re/présenter chaque décennie depuis les années 60 par un billet. http://mustaphaakrim.blogspot.fr
Gabriella Ciancimino
Née en 1978 en Italie, elle vit et travaille à Palerme.
Gabriella Ciancimino se concentre sur les relations qui transforment l’oeuvre
d’art en un moment de rencontre ou de confrontation. Elle crée des Zones
Franches où des communautés différentes peuvent tisser des liens et explorer de nouvelles possibilités dans la diversité de leurs expressions.
Shezad Da wood
Né en 1974 à Londres, il y vit et travaille.
Shezad Dawood s’intéresse à la multiplicité des possibles liés à un jeu entre cultures, histoires et fictions. Il utilise le film, la vidéo et la peinture ; son travail est multimédia. Il questionne le processus de l’image, en train de se faire et se défaire, par l’utilisation de différents points de vue ou d’identification. Ninar Esber
Née en 1971 à Beyrouth,
elle vit et travaille à Paris et Beyrouth.
Ninar Esber est artiste plasticienne et écrivaine.
Son travail propose une vision poétique du monde, avec le corps comme élément symbolique commun. En 2000, elle s’engage dans une démarche impliquant son corps dans des performances ou des films vidéo jouant sur une certaine lenteur, aux limites de l’immobilité. Les idées de suspens et
de teasing se trouvent confrontées à l’architecture (murs, tours, promontoires), aux objets quotidiens (étagères, tables, chaises) ou aux mythologies contemporaines (supers-héros, chanteurs ou acteurs populaires, pin up…). La performance constitue un élément décisif dans ses vidéos (les scènes sont filmées en temps réel, et ne font l’objet d’aucun montage, chaque scène étant constituée d’une performance exécutée en une seule prise).
Patricia Esquivias Née en 1979 à Caracas,
elle vit et travaille à Madrid.
Patricia Esquivias crée des vidéos qui mixent images trouvées et histoires, anecdotes personnelles dans des récits qui véhiculent ses réflexions sur la culture contemporaine. Elle est généralement narratrice de ses films, dans lesquels elle réunit des clips vidéo, des images de magazines, des photos,
des dessins et d’autres petits objets. La caméra de Patricia Esquivias est souvent fixée devant un ordinateur portable et le spectateur ne voit que sa main faisant défiler des images numériques, lançant des vidéos ou insérant des images, tandis qu’elle parle.
Pedro GÓmez-Egaña
Né en 1976 en Colombie,
il vit et travaille au Danemark et en Norvège.
Pedro Gómez-Egaña a recours aussi bien à la sculpture qu’à la vidéo, la photographie ou aux oeuvres in situ qui explorent notamment les liens entre mouvement et temporalité. Certaines de ses oeuvres consistent en des mises en scène complexes où les spectateurs assistent aux transformations de compositions sculpturales.
Son travail souligne également l’importance du temps dans les concepts de désastre, d’angoisse ou de catastrophe, si prévalant culturellement, tout en résistant à la logique du choc qui s’impose dans les médias. Il en résulte des oeuvres à la fois ludiques et fantomatiques, qui vont de la vidéo performative à la production théâtrale élaborée, avec ses dispositifs de réception soigneusement mis au point.
Anytime Now est l’histoire d’une suite d’accidents/de désastres
joués à l’aide de papiers découpés. Les trois films présentés
dans l’exposition rejouent un même scénario dans trois décors différents.
Mohamed La rbi Ra hali
Né en 1956 à Tétouan, il y vit et travaille.
Mohamed Larbi Rahali n’a pas de formation artistique bien qu’ayant fait un passage à l’école des Beaux-Arts de Tétouan au Maroc. Différents métiers lui ont permis de maîtriser plusieurs techniques : menuiserie, mécanique, métiers du bâtiment.
Sa passion est la mer, il a été marin pêcheur pendant une dizaine d’années. Dans sa ville de Tétouan, il récupère des boîtes d’allumettes, souvent jetées par les clients des cafés, qui deviennent le support de ses décors. Le fond des boîtes accueille paysages, portraits, dessins géométriques, collages.
Tous les sujets que lui inspirent la télévision, les discussions glanées, la ville au jour le jour, etc. peuvent devenir source d’inspiration et s’inscrire au fond d’une boîte qu’il a toujours en poche. Il raconte son quotidien, narre des histoires sur ces petites surfaces qui réunies, constituent un journal, un parcours à suivre.
Younès Ra hmoun
Né en 1975 au Maroc,
il vit et travaille à Tétouan.
Younès Rahmoun développe une oeuvre multiple, mêlant des influences provenant de son univers personnel, de ses origines, croyances et expériences. Déclinant un vocabulaire de chiffres, de couleurs et de formes, l’artiste crée des œuvres souvent esthétiques, d’où émane une quête d’universalité. Loin
de se restreindre à l’utilisation d’un seul et même médium, il explore avec curiosité les possibilités que lui offre son époque.
Sa pratique va ainsi de l’installation au dessin en passant par les nouvelles technologies et le multimédia.
Younès Rahmoun présente à La Kunsthalle, une nouvelle version de
«Zahra-Zoujaj» (fleur-verre), une oeuvre réalisée avec les Maîtres verriers de Meisenthal. Il tente de donner corps à l’immatériel, de donner matière à une philosophie, à un rapport au monde qui formule son être. Pour lui, la fleur est la
chose la plus belle qui soit. Elle naît, prend forme en silence…
Dans Zahra-Zoujaj, le point rouge représente une graine de la fleur, il est une métaphore du coeur qui lui-même est la source de tout acte humain.
Oriol Vilanova Né en 1980 à Barcelone, il vit et travaille à Paris.
Oriol Vilanova est diplômé en Architecture. Artiste et éditeur, sa pratique peut prendre différentes formes, elle se situe à la croisée de la performance, de la documentation et de la publication mais revêt toujours une dimension littéraire et romanesque, s’emparant de thèmes tels que l’immortalité, les relations entre le temps, la mémoire et l’histoire ou l’héroïsme – incarné selon lui, dans sa version moderne, par Donald Trump ou Michael Jackson. Forjadores de Imperio (bâtisseurs d’empire) est une collection de 30 cartes postales collectées dans des marchés aux puces. Elles ont été publiées après la guerre civile espagnole (1939), sous le nom des bâtisseurs d’empire. Cette série de portraits du dictateur Francisco Franco et de son équipe révèle les personnages et l’image qu’ils ont voulu donner d’eux-mêmes. La liste devainqueurs de la guerre apparaît comme le portrait collectif d’une promotion. Cette galerie de portraits massivement diffusés par ceux qui se présentaient comme les Sauveurs, Libérateurs et Constructeurs d’une nouvelle utopie.
Oriol Vilanova la rattache à la réalité de la guerre civile espagnole et rappelle que l’armée nationale était alors constituée d’une escorte de presque 100000 soldats recrutés en Afrique du Nord et plus précisément dans le Rif marocain.
Sous nos yeux est un projet en plusieurs parties, composé d’expositions, de résidences d’artistes et de rencontres.
À Mulhouse, Abdellah Karroum, commissaire associé à La Kunsthalle en 2013, propose deux expositions, une émission de radio et de nombreuses nouvelles oeuvres. Le projet explore le vocabulaire d’un groupe d’artistes qu’Abdellah Karroum a baptisé, pour la première fois au Maroc, la « Génération 00 », et qui partagent une même approche
artistique en ce début de XXIème siècle. « 00 » renvoie à l’idée de rupture avec une histoire de l’art linéaire et favorisele dialogue entre l’Art et l’Histoire en replaçant chaque production dans son contexte d’une part et chaque artiste en tant que citoyen qui s’interroge sur des questions fondamentales telles que le mouvement, la résistance ou la liberté dans le monde, d’autre part. Issu d’un environnement culturel et social bien précis, le concept de Génération 00 a très vite été repris dans des projets de conférences sur plusieurs continents. Les problèmes soulevés par l’idée de « Génération 00 » dépassent le cadre de l’art et ne se limitent pas à une seule région du monde.
A La Kunsthalle Mulhouse, Sous nos yeux investit pour la seconde fois le même lieu d’exposition, faisant suite au premier volet présenté en début d’année 2013. Le troisième opus sera présenté début 2014 au MACBA, Musée d’Art Contemporain de Barcelone. La majorité des oeuvres de ce projet sont nouvellement produites et commandées par La Kunsthalle et le MACBA.
Sous nos yeux est imaginé comme un chantier exploratoire des formes d’exposition dont l’objet est de relier la production de chaque oeuvre à une proposition artistique comme une réponse qui positionne l’artiste dans le monde.
Le quotidien et l’immédiat interagissent avec l’histoire et le lointain. Le travail est déplacé de son lieu de production comme un geste vers son site d’exposition, comme une image ou la répétition de ce geste.
Sous nos yeux (partie 2) poursuit l’exploration du contexte d’émergence de l’oeuvre et des conditions de son exposition. Par opposition à la première partie dans laquelle les oeuvres définissaient un espace ouvert, dans ce deuxième volet, l’espace est construit, morcelé, et s’apparente à des pages successives et alignées. Dans une « mise en page » originale, associant l’idée d’un livre ouvert à celle d’un labyrinthe architectural, le spectateur a le choix de lire ou naviguer au gré des multiples « entrées » dans l’oeuvre.
Abdellah Karroum est chercheur et directeur artistique basé entre Paris, Rabat et Doha. Son travail concerne les questions de création d’espaces et le vocabulaire de l’art. En 2002, il fonde L’appartement 22, lieu de rencontre et d’exposition dont les premières expositions JF_JH interrogent la société. Ce lieu devient progressivement coopératif
dès 2004, associant des commissaires internationaux en
« Délégation Artistique » (Curatorial Delegation). En 2007,
L’appartement 22 étend ses activités vers la R22-radio. Abdellah Karroum a été commissaire associé aux biennales de Dakar en 2006, Gwangju en 2008. En 2009, il a organisé une proposition pour l’articulation d’oeuvres et de lieux pour la
3e Biennale de Marrakech. Il est Directeur artistique du Prix International d’Art Contemporain de la Fondation Prince Pierre de Monaco depuis 2012, et commissaire associé pour La Triennale au Palais de Tokyo de Paris et directeur
artistique du projet « Inventer le monde-l’artiste citoyen », de la Biennale du Bénin 2012. Il est, depuis juin 2013,
Directeur du Mathaf : Arab Museum of Modern Art, Doha (Qatar). Heures d’ouverture Coordonnées
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h La Kunsthalle Mulhouse / La Fonderie
Samedi et dimanche de 14h à 18h Centre d’art contemporain
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h 16 rue de la Fonderie
Fermé lundis, mardis et le 1er novembre 2013 68093 Mulhouse Cedex
Entrée libre tél : + 33 (0)3 69 77 66 47 kunsthalle@mulhouse.fr Kunstapéro
Jeudis 3 octobre et 7 novembre à 18h00 Concert de l’OSM • Électron Libre
Vendredi 4 octobre à 20h00 à La Kunsthalle
Plus loin que la misère, il nous faut regarder Sous les yeux d’un architecte Conférence de Philippe Rahm
Jeudi 10 octobre à 19h00 Kunstdéjeuner
Vendredi 11 octobre à 12h15 Kunstprojection
Jeudi 14 novembre à 18h30 Écrire l’art Lecture-performance de Michaël Batalla
Dimanche 17 novembre à 15h00
Sous la forme d’une mini-résidence de quatre jours, Michaël Batalla, poète,
s’immerge dans l’univers de Sous nos yeux et compose autour des oeuvres
exposées. Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores,
textes et expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les
oeuvres au travers du langage spécifique de l’écrivain
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