C’était the place to be 💡
Un ou une, après midi, mot invariable, aussi j’opte pour le féminin,
féminine comme l’est Yoyo Maeght.
Femme généreuse, sensible, intelligente et enthousiaste,
elle nous a conté son enfance atypique, parmi
les artistes, en nous permettant de partager ses souvenirs, d’où jaillissent
des noms magiques, adorée par des grands’parents, qu’elle vénère.
Elle nous a communiqué son admiration, pour son « papy chéri »
dont elle était la petite fille préférée, qui lui a transmis sa passion pour l’art
et les artistes, avec un bonheur et une joie de vivre toujours intact.
Comment ne pas l’envier quand on sait que son quotidien était Miro, Matisse,
Braque, Calder, Giacometti, Malraux, Prévert, qu’elle a pianoté avec Duke Ellington,
qu’elle s’est baigné avec Yves Montant. Son grand’père Aimé Maeght
a permis aux petites filles d’inaugurer la Fondation Maeght en présence d’André Malraux.
Elle nous a fait partager une branche de l’histoire de l’art qui s’est écrite
avec la création de la Fondation Maegth, sa construction par Josep Lluís Sert,
dans un esprit avant-gardiste de l’époque soucieuse du respect de l’environnement,
Aucun arbre n’a été abattu, les murs les ont simplement contournés.
Elle évoque ses conversations avec les artistes, son tonton Miro, qui reste pour
elle, un phare dans son existence, l’élégance d’Aimé Maeght, son entousiame
à aller toujours de l’avant, tempéré par le bon sens de la provençale Marguerite.
L’amour de ses grand’parents, qui a uni ce couple aventureux dans le domaine de l’art.
Je vous invite à lire la Saga Maeght où elle conte merveilleusement toute l’aventure,
de la naissance du jeune orphelin, au mariage, à la création du premier magasin
à Cannes, éditeur, à la galerie parisienne, encouragée et soutenu financièrement par
Pierre Bonnard, pour aboutir à la création de la Fondation avec les amis artistes
des Maeght. Elle y exprime son admiration et rend hommage à son grand’père.
Elle raconte comment l’alchimie a fonctionné entre eux, comme dans une ruche, où l’esprit ouvert d’Aimé Maeght attirait et permettait aux artistes qui lui faisaient confiance de s’épanouir et d’acquérir une notoriété.
Ceci c’est passé au Séchoir, situé dans l’ancienne tuilerie de la famille LESAGE (groupe TOL et RECTOR), LE SECHOIR prend la suite de l’ancienne Maison de la Céramique, centre de formation et d’exposition autour de la Céramique contemporaine qui a fermé ses portes en 2002. Autour d’une surface de 300m2 d’exposition prennent place des ateliers d’artistes.
C’est un espace de création et d’échange entre des artistes résidents, des artistes associés, des artistes invités, les habitants de l’agglomération mulhousienne (et au-delà) et le tissu économique et social de Haute-Alsace
Sandrine Stahl, est la Présidente de l’association Le Séchoir.
N’hésitez pas à pousser la porte et de consulter leur programme
Mais aussi à pousser votre route jusqu’à la Fondation Maeght à St Paul de Vence
(avec Easyjet, Bâle/Mulhouse – Nice, il suffit de traverser le boulevard depuis le terminal, en passant sous le pont, de prendre le bus n°400 de la compagnie de transport
de la Côte d’Azur, qui vous transporte pour un prix modique et vous dépose presque devant la Fondation, encore une montée d’un quart d’heure, eh oui la Fondation se mérite, et c’est l’Arcadie)
L’édition 2015 de Baselworld, événement incontournable qui réunit sous le même toit les acteurs les plus influents de l’industrie de l’horlogerie et de la bijouterie venus du monde entier, a été inaugurée par le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann. Avec plus de 1 500 marques représentant chacun des secteurs de l’industrie et plus de 4000 journalistes venus de tous les continents, Baselworld 2015 se déroule du 19 au 26 mars 2015.
BaselWorld est un hyper marché de luxe, composé de boutiques éphémères.
Tout est luxe, calme avant l’arrivée des visiteurs, volupté pour ceux qui
sont sensibles à ces charmes. Une Babel du 21e siècle, réunissant les exposants,
journalistes et plus tard visiteurs de la planète entière.
Quelques 7000 camions, ont acheminé le matériel, pour leur édification de boutiques éphémères.
Baselworld est reconnu universellement comme « LE rendez-vous incontournable de l’industrie de l’horlogerie et de la bijouterie ».
Baselworld se distingue par sa capacité à réunir sous le même toit tous les acteurs clés de la branche : horlogers, bijoutiers, négociants en diamants, pierres précieuses et perles, sans oublier les fournisseurs de machines et branches annexes.
Chaque année, 150 000 professionnels viennent à Bâle prendre le pouls de toute une industrie, découvrir les nouvelles tendances et acheter les dernières créations des 1500 marques présentes. Baselworld est au cœur de toute une industrie qui se diffuse dans le monde entier, il renforce année après année sa place de leader mondial. Cette position enviée et enviable est défendue sans relâche, au fil du temps.
C’est pourquoi Baselworld évolue tous les ans, gagne en confort et en efficacité, et ne cesse d’innover pour répondre à des exigences en constante mutation.
Selon Mme Sylvie Ritter, Directrice générale de Baselworld « l’attractivité et l’engouement que suscite cette branche d’activité continuent de croître » et tout aussi important « l’attrait des clients finaux et l’intérêt des médias pour la branche ne se dément pas. »
Le conseiller fédéral M. Schneider-Ammann a inauguré Baselworld, M. Kamm a souligné l’importance accordée par le gouvernement suisse à cet événement majeur ainsi qu’à l’industrie de l’horlogerie et de la bijouterie. Il a admis que Baselworld avait connu des inaugurations dans un contexte plus favorable et optimiste, « mais fort heureusement, le secteur de l’horlogerie et de la bijouterie n’a jamais été à court d’idées innovatrices, et c’est une bonne nouvelle ! »
M. Kamm a également rendu hommage à une légende de l’industrie : M. Jacques J. Duchêne, Président du Comité des exposants, décédé subitement juste avant l’ouverture du salon. M. Kamm a souligné les qualités de M. Duchêne, rappelant que, grâce à son « engagement infatigable » au service de Baselworld, il a « énormément contribué au développement du salon et à élever cet événement à un tel niveau d’excellence. ». M. Duchêne aurait célébré cette année un double anniversaire : d’une part, sa 60e participation à Baselworld et d’autre part son 20e anniversaire en qualité de Président du Comité des exposants. Christoph Brutschin, conseiller d’Etat du canton de Bâle-Ville, a accueilli les hôtes, les saluant au nom des gouvernements de Bâle-Campagne et de Bâle-Ville. Il a comparé l’événement à une montre. Baselworld est « similaire à la fabrication d’un mécanisme d’horlogerie, son organisation implique des efforts, une grande passion, ainsi qu’un haut niveau de précision.»
Il a poursuivi en termes horlogers : M. Brutschin a félicité Baselworld pour son rayonnement économique dans la région. Il a fait référence notamment aux milliers de personnes qui visitent la ville durant 8 jours et a mentionné que Baselworld génère 13 000 emplois localement.
M. Brutschin a conclu son discours par une citation de M. Duchêne : « La capacité créative de ce secteur est indéniable. Il suffit d’ouvrir les yeux pour le constater chaque année. »
Ces mots ont réconforté M. Brutschin et renforcé sa conviction que « le secteur de l’industrie horlogère surmonterait la crise actuelle liée au franc grâce à sa créativité, son innovation et l’excellence de sa qualité suisse».
BASELWORLD JOUE UN RÔLE ESSENTIEL EN FAISANT RAYONNER UNE INDUSTRIE VITALE POUR LA SUISSE
Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a fait l’éloge de l’horlogerie comme un art, et l’a décrit ainsi : « Avec l’invention de la montre mécanique, le temps est littéralement devenu un art. Une expertise qui a atteint des performances toujours plus élevées en termes de précision, d’ingéniosité technologique et d’esthétique en constante évolution. »
En qualité de conseiller fédéral responsable de la recherche, de l’innovation et du travail, M. Schneider-Ammann a souligné l’importance pour la Suisse d’un secteur devenu une force économique de premier ordre, qui se prévaut de plus de 500 sociétés employant plus de 50 000 personnes. « Je suis bien entendu fier que la Suisse soit l’un des centres les plus importants du savoir-faire horloger et que Baselworld célèbre cet art avec solennité méritée».
Les jeunes hôtesses, mannequin sont à leur poste, parées comme des reines, juchées sur
des talons, pour compléter l’écrin des boutiques avec leur charme et fraicheur.
Messe Platz
depuis la gare prendre le tram n°2
arrêt Messe Platz Photos de l’auteur sauf la 4
« Mulhouse ressemble à beaucoup de villes postindustrielles comme il en existe partout en Angleterre, des villes marquées par le déclin économique, le chômage. Je retrouve dans les maisons de ce quartier des choses très similaires , constate Martin Parr. Ce qui l’a le plus étonné au cours de son bref séjour mulhousien ?
« La taille de la Filature ! C’est incroyable que le gouvernement français ait encore de l’argent pour construire un tel équipement… »
Martin Paar
Martin Paar « A TASTE FOR MULHOUSE » (le goût de Mulhouse) + « THE LAST RESORT » et « SIGNS OF THE TIMES » («LE DERNIER RECOURS» ET «SIGNES DES TEMPS») deux séries incontournables de son oeuvre.
C’est la nouvelle exposition photographique à la Galerie de La Filature, Scène nationale – Mulhouse vernissage mercredi 11 mars 19h
en présence
d’Emmanuelle Hascoët de l’Agence Magnum Photos SÉRIE « A TASTE FOR MULHOUSE »
(résidence de création à Mulhouse en janvier 2015) tirages couleur
Le célèbre photographe britannique Martin Parra posé son regard aigu sur le quartier populaire et métissé de la Cité-Briand à Mulhouse. Ses photos seront exposées à La Filature du 11 mars au 10 mai
avec deux séries emblématiques de son oeuvre,
« The Last Resort » et « Signs of the Times ».
C’est sur une invitation de La Filature que Martin Parr, membre de la prestigieuse Agence Magnum Photos, a accepté de séjourner quelques jours dans l’emblématique quartier Cité-Briand composé des « carrés mulhousiens », maisonnettes mitoyennes avec petits jardins imaginées par les industriels au 19e siècle autour des grands sites de production textile. Photo journal l’Alsace
Durant son séjour, Martin Parr rencontre des commerçants du quartier, des marchands ambulants de la place du marché et une trentaine d’habitants à leur domicile. Chez ces derniers, il s’attache à faire des portraits et à reproduire certains détails de leurs intérieurs. Ses hôtes lui parlent de leurs origines, de la vie de quartier, de leur vie de famille ; le photographe examine soigneusement chaque pièce, en observe chaque objet, chaque
détail. Puis il appuie sur le bouton. Souvent en approchant très près un objectif macro, pour retrouver des motifs, des formes, des couleurs qui alimentent nombre de ses séries. Les natures mortes terminées, il se tourne vers ses sujets, les dirige, leur donne quelques indications de pose, d’attitude (pas de sourire) et très vite, déclenche l’appareil. Le portrait dans la boîte, il ponctue la séance d’un sourire.
Martin Parr prend plus de 500 photos, une sélection est retenue pour être présentée à La Filature. Cette série réalisée à Mulhouse prolonge le projet que le photographe mène depuis plus de trente ans sur le thème de la consommation dans notre société occidentale. On y retrouve ses obsessions, son goût du kitsch, son attirance
pour la surabondance. On y retrouve bien sûr aussi son regard intuitif sur notre société, sans jugement de valeur, mais marqué de son goût très anglais pour le sous-entendu ironique. Emmanuelle Walter, conseillère artistique arts visuels à La Filature SÉRIE « THE LAST RESORT » 12 tirages couleur au format 52 x 42 cm
C’est entre 1982 et 1985 que Martin Parr réalise la série The Last Resort.
Entre satire et cruauté non dénuées d’une certaine tendresse
pour ses congénères anglais, il dresse le portrait de familles aux
revenus modestes prenant leurs vacances à New Brighton près de
Liverpool, petite station balnéaire en déclin. Ce qui aurait dû
ressembler à un quartier d’été, passé à la moulinette de Martin Parr,
prend soudain des airs de zone industrielle.
Avec une ironie mordante, Martin Parr évoque dans The Last Resort, sa nostalgie
des années 60. Il dénonce la fin d’un monde (le monde ouvrier) et de ses valeurs, ainsi que l’avènement d’une nouvelle conception consumériste de la vie. SÉRIE « SIGNS OF THE TIMES » projection en boucle
Réalisé dans le cadre d’une série d’émissions programmées par
la BBC en 1992, Signs of the Times est le premier ouvrage du photographe,
totalement inédit en France. Ce livre nous entraîne au coeur des intérieurs
anglais. Son analyse des goûts pour le moins particuliers de ses
compatriotes à la fin des années 80, reflets d’une société toute entière,
nous plonge dans un univers du quotidien à la fois ironique et tendre.
Du banal surgit un regard analytique, quasi-sociologique, qui surprend par sa
justesse, son inventivité et son humour et donne à voir la « middle-class » anglaise de l’intérieur, comme révélée par son entourage le plus trivial. Associant aux images des extraits de témoignages choisis avec soin par Martin Parr et l’auteur Nicholas Barker, ce livre restitue les débuts en couleur d’un photographe devenu, depuis, mondialement célèbre.
Ces oeuvres seront présentées sous forme de projection dans lagalerie de La Filature.
photo 1 extraite de l’Alsace
photo 2 dossier de presse, sera retirée du site après l’exposition
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Conférence de Philippe Dagen et soirées de chansons de Jacques Brel à la Fondation Beyeler. L’exposition « Paul Gauguin » à la Fondation Beyeler a commencé de manière foudroyante – déjà 50 000 visiteurs ont vu les oeuvres de cet artiste français exceptionnel. Aussi diversifiées et remarquables que les chefs-d’oeuvre de Gauguin sont les manifestations organisées à l’occasion de l’exposition. Philippe Dagen, agrégé d’histoire, professeur à la Sorbonne et critique d’art, donnera une conférence intitulée «Paul Gauguin, la résurrection du primitif ?» le mercredi 11 mars 2015 à 18h30. Paul Gauguin – la résurrection du primitif ?
Après 1900, désireux de renouveler fondamentalement l’art, de nombreux représentants de différents courants d’avant-garde ont fait des emprunts aux peuples alors dits primitifs d’Afrique ou d’Océanie. Ils ont ainsi suivi l’exemple de Paul Gauguin, que sa quête d’authenticité avait poussé à aller s’installer en Polynésie. Dans cette conférence, le célèbre historien de l’art, Philippe Dagen, écrivain et critique d’art au quotidien français Le Monde, se penche sur la question du « primitif » chez Gauguin. PAUL GAUGUIN et l’art contemporain
De nombreux artistes modernes et contemporains se sont référés à maintes reprises à l’œuvre révolutionnaire de Gauguin.
C’est ainsi que dans les années 1960, l’artiste français Martial Raysse a rendu hommage aux tableaux emblématiques de Gauguin représentant des Tahitiennes assises sur la plage dans un assemblage intitulé « Souviens-toi de Tahiti en septembre 61 ». Loin de toute illusion d’authenticité exotique, la Tahitienne de Raysse est transformée en touriste blonde et futile qui se protège de la chaleur sous un parasol.
Dans son grand « Portrait of Paul Gauguin on the Eve of His Attempted Suicide Tahiti », l’artiste australien Brett Whiteley pare la vie tragique de Gauguin d’une actualité nouvelle. Whiteley prend pour point de départ de son tableau la liberté que l’artiste est allé chercher sous les tropiques et fait de lui une figure culte de la génération hippie.
C’est à un commentaire critique sur Gauguin que se livre Sigmar Polke en 1983 dans sa toile « Die Lebenden stinken und die Toten sind nicht anwesend », où il transforme les célèbres motifs tahitiens de Gauguin en impressions pseudo exotiques de tissu décoratif bon marché.
Mais c’est sans doute la peinture de Peter Doigqui rend à Gauguin l’hommage le plus actuel. Son intensité chromatique et sa planéité, tout comme ses motifs, éveillent de nombreux échos avec des toiles de Gauguin, comme le montre bien la juxtaposition du « Cheval blanc » de Gauguin de 1898 et de la « Grande Riviere » de Doig de 2001/2002. À l’image des « paradis perdus » tahitiens de Gauguin, les paysages idylliques de Trinidad réalisés par Doig sont des collages de mondes merveilleux situés entre réalité, désir et mélancolie. Peter Doig
Venez constater ces similitudes par vous-mêmes en visitant l’exposition PETER DOIG ouverte jusqu’au 22 mars 2015.
Philippe Dagen Philippe Dagen Philippe Dagen est un des meilleurs spécialistes de l’art moderne et contemporain qu’il défend souvent contre ses détracteurs. Ainsi il plaide la cause des jeunes créateurs en butte aux académismes en tout genre. Pour lui, les musées ressemblent trop souvent à des sarcophages et le culte du passé nous empêche d’apprécier les oeuvres de notre temps. Philippe Dagen a également consacré plusieurs ouvrages à l’art de la Belle Epoque et de la Première Guerre :
Pour ou contre le fauvisme, Le Silence des peintres, Les artistes face à la Grande Guerre.
Il a aussi publié quatre romans, où l’humour s’allie à l’émotion, tous publiés chez Grasset. Celles et ceux qui désirent se préparer à sa conférence se reporteront d’autant plus facilement à son étude, Le Peintre, le poète, le sauvage, les voies du primitivisme dans l’art français, qu’elle est disponible en édition de poche.
Cette conférence donnée en français est organisée en collaboration avec l’Alliance Française de Bâle et la Société d‘Études Françaises de Bâle. La présence à cette manifestation est comprise dans le prix d’entrée du musée.
Aux soirées de chansons de Jacques Brel le chanteur britannique Marc Almond et l’acteur allemand Dominique Horwitz entraînent les spectateurs dans l’univers de Jacques Brel, qui était un grand admirateur de Paul Gauguin. Marc Almond Soirées de chansons de Jacques Brel
Paul Gauguin et le chanteur Jacques Brel ont été fascinés par l’île d’Hiva Oa dans les Marquises, où ils sont tous deux enterrés, à quelques mètres l’un de l’autre. Ce point commun a donné à la Fondation Beyeler l’idée de consacrer deux soirées de chansons à Jacques Brel : Marc Almond chante Jacques Brel Jeudi 12 mars 2015, 19h00
L’auteur-compositeur-interprète britannique Marc Almond a été une grande vedette des années 1980 avec son group Soft Cell et a vendu plus de 30 millions d’albums dans le monde entier. Avec les musiciens Neal Whitmore et Martin Watkins, il convie les visiteurs de la Fondation Beyeler à un voyage musical dans le temps. Tarif : CHF 85.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 70.- L’entrée du musée est comprise dans le prix. Dominique Horwitz chante Jacques Brel Mercredi 15 avril, 19h30
La voix de l’acteur et chanteur Dominique Horwitz entraîne les spectateurs
dans l’univers de Jacques Brel. Tarif : CHF 65.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 40.- L’entrée du musée est comprise dans le prix. Fondation Beyeler,
Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler :
tous les jours 10h00–18h00,
le mercredi jusqu’à 20h00
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Le rendez-vous de l‘art
du 5 – 8 mars 2015 au Parc des expositions Karlsruhe Art Karlsruhe
Venus de onze pays, 210 galeristes, dont 32 nouveaux
participants, transforment les halls du parc des expositions
en un lieu vivant dédié à l’art. Art KARLSRUHE présente un panorama allant de l’art moderne
classique à l’art contemporain et rassemble les oeuvres
de tous les mouvements importants de cette période.
Dans les 4 halls, l’éventail s’étend de l’impressionnisme,
l’expressionnisme et la Neue Sachlichkeit au néo-expressionnisme,
au Street Art et aux récentes créations contemporaines
en passant par les courants majeurs de l’aprèsguerre
comme l’Art informel, l’Art concret, ZÉRO et le Pop Art.
La claire structure architecturale des halls, avec 160
one-artist shows, 19 espaces sculptures et de nombreuses
aires de repos, crée un paysage artistique favorable à
l’observation et la concentration pour pouvoir acquérir les
oeuvres en toute détente.
Le commissaire est Ewald Karl Schrade Robert Capa et la photographie contemporaine hongroise/ PHOTO ART BUDAPEST, invité à art KARLSRUHE
En 2015, la photographie occupe, une fois de plus, une place majeure au salon art KARLSRUHE. En 2013, les portraits et clichés de reportages de Gisèle Freund issus de la collection Marita Ruiter connurent aussi un immense succès. Gábor Gerhes, Neue Ordnung 05, 2013 Foto-Lambda-Print, 56×70 cm
Placé lui aussi sous le signe de l’art photographique, le 12e salon art KARLSRUHE (vidéo) présente dans le hall 1 un concentré de la photographie hongroise. La Hongrie a donné naissance à plusieurs photographes de renommée internationale comme László Moholy-Nagy, André Kertész, Brassaï, Lucien Hervé ou Martin Munkacsi. Sous le titre « PHOTO ART BUDAPEST, invité à art KARLSRUHE », le Musée national hongrois,
le Robert Capa Center, la Galerie Várfok et la INDA Gallery de Budapest s’unissent pour offrir au public un regard sur cette grande tradition photographique hongroise.
Tandis que les deux galeries et le Robert Capa Center donnent un aperçu de la vitalité de la scène photographique hongroise contemporaine, le Musée national se consacre à l’œuvre d’Endre Ernö Friedmann (1913-1954), entré dans l’histoire de la photographie et du photojournalisme sous le pseudonyme de Robert Capa.
Robert Capa, mort d’un milicien
Pour art KARLSRUHE, Éva Fisli, commissaire du Musée national hongrois, rassemble huit œuvres-clés de Capa. Cette exposition, accompagnée d’une projection, de magazines originaux et de diverses publications qui témoignent de la vie mouvementée et de l’œuvre du célèbre photographe, permet aux visiteurs de découvrir les histoires derrière les images et, en particulier, le rôle de la photographie dans l’appropriation visuelle de l’histoire. Pour sa part, le Robert Capa Center, inauguré en 2013 à Budapest pour le 100e anniversaire de Capa, présente à art KARLSRUHE un solo show conçu par la commissaire Krisztina Jerger et dédié à Gábor Gerhes, photographe et artiste conceptuel né en 1962.
Les surfaces d’exposition de la INDA Gallery et de la Galerie Várfok, également dans le hall 1, montrent de manière impressionnante comment l’actuelle scène photographique hongroise reste attachée à ses racines tout en explorant de nouvelles et captivantes voies artistiques. Avec des artistes photographes tels que Lajos Csontó, Imre Drégely, Ágnes Eperjesi, Gábor Kerekes, Balázs Telek (INDA Gallery) ou Ákos Czigány, Péter Korniss, Mátyás Misetics (Várfok), c’est un large panel de la nouvelle génération de photographes hongrois qui nous invite à faire la connaissance d’un important paysage photographique encore peu connu chez nous.
Fidèle à sa tradition, art KARLSRUHE consacre en 2015 son exposition spéciale à un exemple emblématique de la vitalité des collections dans le Bade-Wurtemberg.
Minimalisme des formes, emploi de matériaux comme le métal ou les miroirs et monochromies en blanc, argent et bleu sont les caractéristiques des nombreuses oeuvres que l’entrepreneur souabe, Peter Schaufler et son épouse, Madame Christiane Schaufler-Münch, ont rassemblées pendant plus de trois décennies. Leur importante collection, présentée au SCHAUWERK, le musée privé du couple, compte plus de 3500 objets appartenant essentiellement au mouvement ZÉRO, à l’Art minimal, l’Art conceptuel et l’Art concret. Pour art KARLSRUHE, la directrice de SCHAUWERK, Barbara Bergmann, met en scène, sous le titre „Some like it cool“, 30 oeuvres majeures et représentatives de cette collection, parmi lesquelles se trouvent plusieurs travaux de Sylvie Fleury, Imi Knoebel, Thomas Ruff et Ugo Rondinone.
quelques galeristes français : JP Ritsch- Fisch de Strasbourg qui présente Paul Amar artiste de l’art brut , galerie Ritsch Fisch
La galerie L’Estampe de Strasbourg, présente Christophe Hohler et Erro Christophe Hohler, le Voyageur
La Galerie Oniris de Rennes présente l’abstraction géométrique.
Quelques galeries allemandes
Valentien de Stuttgart présente des valeurs sûres comme Horst Antes, Philipp Bauknecht, Willi Baumeister, Moritz Baumgartl, Alfred Hrdlicka, Anna Ingerfurth, Pablo Picasso,
et un « suiveur » de Lucas Chranach Jan Peter Tripp Jan Peter Tripp, Vénus et Cupidon, d’après Cranach Anne Sophie Tschiegg, bientôt à l’espace Beaurepaire à Paris (1/4/2015)
La galerie Zaiss d’Aalen présente les derniers travaux de Raymond Waydelich (représentant la France à la Biennale de Venise en 1978) Raymond Waydelich
Dans la même galerie Michel Cornu et ses délicates branches sur papier de chanvre Michel Cornu
C’est une foire qui d’adresse à tous, amateurs comme collectionneurs, qui reviennent
fidèlement d’après les galeristes. Elle est bien agencée avec des espaces aérés, pour les galeristes, comme pour les sculptures qui y sont nombreuses.
Un shuttel conduit les visiteurs de la gare jusqu’à la foire et ceci gratuitement. photos de l’auteur
Une panne de mon fournisseur d’accès Internet m’a empêchée
d’écrire plus complètement et plus rapidement mon compte rendu,
j’en suis désolée. 😡
Presque la même chose est une tentative de comprendre l’autre.
la nouvelle exposition de la Kunsthalle de Mulhouse Sandrine Wymann
Cette exposition s’inscrit ouvertement dans l’organisation d’un questionnement soumis par Umberto Eco dans « Dire presque la même chose » un essai sur ses expériences de traduction. Selon lui, traduire ne permet pas de dire la même chose, mais au mieux, presque la même chose. Et il poursuit en soulignant que c’est dans le presque que réside toute la complexité de la tâche. Ce presque, central mais indéfini, s’impose comme un adverbe élastique et extensible à utiliser sous « l’enseigne de la négociation ». Et c’est là le cœur de toute tentative de traduction. Quelle amplitude accorde-t-on au presque ? Traduire peut s’appliquer à toute forme de langage, écrit, plastique, sonore et chacune détient un périmètre de négociation qui lui est propre. C’est une exposition qui demande du temps, il vous faut vous asseoir, prendre les écouteurs, lire, déchiffrer, regarder, et vous serez conquis par l’intelligence du propos.
Umberto Eco illustre, par une série d’exemples et d’histoires vécues, les problèmes que lui a posés la traduction. Presque la même chose reprend la trame de son écrit, chapitre après chapitre, et les artistes et les œuvres tantôt apportent une réponse, tantôt rebondissent sur les interrogations soulevées par l’auteur. Le principe n’est pas de réunir un corpus d’œuvres relatives au sujet mais plutôt de poursuivre la réflexion en nous appuyant sur des recherches – formelles ou textuelles – susceptibles de nous aider à comprendre combien il est difficile de dire presque la même chose.
Avec Ignasi Aballí, Alex Baladi, Cathy Berberian, Pierre Bismuth, Julia Bodamer, Gérard Collin-Thiébaut, Nicolás Lamas, Ilan Manouach, Antoni Muntadas, Till Roeskens, Sébastien Roux, Thu Van Tran, Martina-Sofie Wildberger ;
→« De l’impossible au possible : l’expérience des langues chez Louis Wolfson. », conférence de Frédéric Martin, éditeur/Le Tripode;
→« Traduire la couleur : voir et penser autrement … », conférence d’Annie Mollard-Desfour, linguiste-lexicographe;
→ Des œuvres d’art premier.
Entre références méconnues et valeur esthétique certaine, les
oeuvres d’art premier sont par nature des objets transmis soit à
contre-sens, soit dans la perte de leur sens originel.
Le masque de l’éthnie Nalu/Baga vient de la société Banda
Kumbaruba de Guinée. Il est en bois et orné de polychromie
minérale, il date de la fin du 19ème, début 20ème siècle. Les masques
des sociétés secrètes Banda Kumbaruba sont des compositions
anthropozoomorphes se portant horizontalement sur la tête à
l’occasion de cérémonies liées à la circoncision. Ils symbolisent
l’essence de l’animisme dans le lien étroit unissant l’Homme aux
animaux et à la nature. Le masque figure le visage de l’homme,
la mâchoire du crocodile, les cornes de l’antilope, le corps d’un
serpent, la queue d’un caméléon et les oreilles du singe. Tous
ces animaux sont présents dans les récits et les fables racontant
l’histoire de la communauté dont les symboliques (à travers leurs caractéristiques propres) sont comparées ou interprétées
par l’homme.
La traduction est partout, sous toutes les formes, elle n’est ni une science, ni un instinct, elle communique la pensée, elle fait voyager. Presque la même chose rassemble des œuvres relatives au langage, écrit, plastique, sonore et à ses traductions.
En 14 chapitres : Chap 1. Les synonymes d’Altavista / Alta Vista’s synonyms
Chap 2. Du système au texte / System to text
Chap 3. Réversibilité et effet / Suprasegmental or tonemic
Chap 4. Signification, interprétation, négociation / Meaning, interpretation, negotiation
Chap 5. Pertes et compensations / Losses and gains
Chap 6. Référence et sens profond / Surface and deep stories
Chap 7. Sources, embouchures, deltas, estuaires / Source vs target
Chap 8. Faire voir / To see things and texts
Chap 9. Faire sentir le renvoi intertextuel / Intertextual irony
Chap 10. Interpréter n’est pas traduire / Rewording is not translation
Chap.11 Quand change la substance / Substance in translation
Chap 12. Le remaniement radical / Hidden verses
Chap 13. Quand change la matière / A matter of matter
Chap 14. Langues parfaites et couleurs imparfaites / La traduction est partout, sous toutes les formes, elle n’est ni une science, ni un instinct, elle communique la pensée, elle fait voyager. Presque la même chose est une tentative de comprendre l’autre. Souvenons-nous du mythe de la Tour de Babel : Nemrod, le roi souverain des descendants de Noé eut l’idée de construire, à Babylone, une tour dont le sommet devait atteindre le ciel et dans laquelle un seul peuple devait parler une seule langue. Dieu arrêta son projet de toute puissance en multipliant les langues pour mieux diviser les hommes. La langue unique apparaît comme un gage de force et de pouvoir. Elle fédère et rassemble un peuple. Elle permet la compréhension, l’entente, elle soude un groupe et lui donne confiance. Tant d’attributs attirent et effraient à la fois. Les tentatives de mettre au point un langage unique n’ont cessé de tourmenter les humanistes ou stratèges, mais la réalité de la division s’est toujours imposée au-delà de toute convention linguistique. C’est peut-être en acceptant cette division, la prenant comme postulat de départ, en l’analysant et en la dépassant, que l’on se rapprocherait le plus, non pas d’une langue partagée, mais d’une compréhension universelle qui serait le stade le plus avancé de cette quête d’unicité. Et si la traduction s’inscrivait alors à cet endroit ? Et si elle constituait une alternative raisonnable au dessein universel ? C’est une piste tentante mais autant se l’avouer de suite, elle n’est pas la clé du problème et tous ceux, qui se sont penchés sur ce qu’elle signifie et induit, se sont inclinés devant la complexité de son exercice.
« Vis à vis de Gauguin et de van Gogh, j’ai un net complexe d’infériorité parce qu’ils ont su se perdre. Gauguin par son exil, van Gogh par sa folie […..] Je pense de plus en plus que pour atteindre à l’authenticité, il faut que quelque chose craque. » Jean Paul Sartre
Carnet de la drôle de guerre
« Paul Gauguin est un personnage absolument fascinant, sur le plan artistique aussi bien qu’humain. Nous sommes heureux d’avoir réussi à rassembler à Bâle des chefs-d’oeuvre du monde entier. C’est un événement sensationnel, même pour la Fondation Beyeler, connue dans le monde entier pour la remarquable qualité de
ses expositions »
explique Sam Keller, le Directeur de la Fondation Beyeler.
Paul Gauguin La Vision du sermon, 1888 Huile sur toile, 72,2 x 91 cm Scottish National Gallery, Édimbourg
Les créations uniques de Gauguin parlent de la quête d’un paradis terrestre perdu, elles évoquent la vie mouvementée d’un artiste à cheval entre plusieurs cultures, définie par la passion et la soif d’aventure.
Aucun artiste à la recherche de soi et d’un art inédit ne s’est engagé sur des voies aussi aventureuses, aucun ne s’est rendu dans des contrées aussi lointaines que Paul Gauguin. Après son enfance au Pérou, une carrière dans la marine marchande qui l’a conduit à sillonner les mers jusqu’aux aurores boréales, des expériences de courtier en bourse puis une vie de bohème dans le Paris fin de siècle qui lui a permis d’être l’ami et le mécène des impressionnistes, il a été membre de la communauté d’artistes de Pont-Aven et compagnon de Van Gogh à Arles.
Sa quête insatiable d’une île des Bienheureux, qu’il espérait trouver à
Tahiti puis en ermite sur les îles Marquises, a fait de lui le premier nomade moderne, le premier marginal critique à l’égard de la civilisation occidentale. Gauguin a découvert une nouvelle forme de sensualité, d’exotisme, d’authenticité et de liberté pour l’art moderne.
« Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l’influence de la civilisation. Je ne veux faire que de l’art simple ; pour cela j’ai besoin de me retremper dans la nature vierge, de ne voir que des sauvages, de vivre leur vie, sans autre préoccupation que de rendre, comme le ferait un enfant, les conceptions de mon cerveau avec l’aide seulement des moyens d’art primitifs, les seuls bons, les seuls vrais. »
Paul Gauguin en conversation avec Jules Huret, 1891
Si vous avez soif de pureté, c’est à Wattwiller qu’il vous faut aller. Non seulement pour la qualité de son eau, mais pour la nouvelle exposition de la Fondation Schneider, « La Collection » dont le commissaire et scénographe est Gusty Vonville, le nouveau directeur artistique et culturel.
Le jardin de sculptures propose ainsi une exposition permanente des oeuvres emblématiques de la Fondation, que l’exposition la Collection permet de redécouvrir.
Toutes les oeuvres extérieures démontrent ainsi à quel point l’eau est synonyme de jeu et l’on voit apparaitre régulièrement la main de l’artiste qui cherche à canaliser, à transvaser, à remplir, à verser, à éclabousser, donnant ainsi une allure tantôt tumultueuse, tantôt calme avec ce secret désir de revenir au mythe de Narcisse. Boule d’eau, 2000 Patrick Bailly-Maître-Grand
L’élément conducteur étant l’eau, tout se joue autour de l’aquatique en toute cohérence. Gusty Vonville a réuni autour d’artistes très connus, voire internationalement, d’autres moins célèbres, qui y justifient largement leur place. 3 artistes travaillent dans la région de Strasbourg, Patrick Bailly Maître Grand,Laurence Demaison, d’Ilana Isehayek, les autres viennent d’horizons divers.
Premier événement de l’année 2015 pour la Fondation, l’exposition « la Collection » met ainsi à l’honneur treize artistes.
Les oeuvres acquises au fil des années réunissent des artistes de renom et des jeunes créateurs.
Les installations, Défaut originaire de Lorella Abenavoli, Wall Piercing de Clément Borderie, 17 sphères dans une sphère de Pol Bury, la Cascade de Thierry Dufourmantelle, le Mont d’Ici de Sylvie de Meurville, la Boule d’eau de Patrick Bailly-Maître-Grand, les Toupies d’eau d’Ilana Isehayek interpellent le Mur de larmes d’Hélène Mugot, l’imposante Star Fountain de Niki de Saint-Phalle, les Eautres de Laurence Demaison, les Recherches photographiques de Meei-Ann Liu, Absence of Water de Gigi Cifali, ou encore l’oeuvre Digital Stones de Fabrizio Plessi. Gusty Vonville devant la cascade de Thierry Dufourmantelle
Pour l’ancien de Fernet Branca, son premier essai à la Fondation François Schneider est transformé en coup de maître.
Associant des oeuvres issues de la collection, à des oeuvres prêtées par les artistes, ou des créations nouvellement présentées, Gustave Vonville, réalise une présentation fluide et intelligente avec des cartels soulignant la luminosité et permettant une approche littéraire et poétique de l’exposition.
Vous avez pu voir, les expositions passées, consacrées à Fabrizio Plessi, les Talents contemporains 2012 et encore Narcisse, la Fondation choisissant parmi les jeunes artistes émergeants les nouveaux talents, les incluant dans son fonds et leur consacrant des expositions, puis en créant dans le futur une vente aux enchères, qui leur permettra d’être cotés. C’est lors du vernissage du 27 février qu’ont été révélés les nouveaux talents 2013, qui seront présentés en 2015.
PourPatrick Bailly-Maître-Grand, l’exposition La Collection dévoile des photographies récentes de l’artiste et une installation, Boule d’eau, (ci-dessus) acquise en 2013 par la Fondation François Schneider. Dans cette installation, la science, l’optique, et l’art se mêlent pour créer un objet fascinant, réceptacle du décor qui l’entoure, telle une photographie. D’autres oeuvres de PBMG prêtées par l’artiste vous permettront de mieux connaître l’inventivité de l’artiste, surtout si vous avez manqué sa dernière exposition au MAMCS et en simultané au musée Nicéphore Niépce en 2014. Patrick Bailly Maître Grand, Poussières d’eau
C’est sûrement à sa première formation d’architecte que le sculpteur Thierry Dufourmantelle doit sa passion pour la science des matériaux. Lors d’une résidence à la Casa Vélasquez en 1986, il commence à mettre au point la technique du ciment cloisonné : des formes évocatrices, telles que des croissants ou des silex, sont coulées en ciments, maintenues par des barres d’acier soudées. Leurs surfaces sont traitées d’enduits pigmentés avant d’être poncées. Ces éléments subtilement modelés sont suspendus à une structure rigide par des tiges en métal traçant ainsi un dessin dans l’espace. Dans La Cascade, la sensation de mouvement suggéré par ce dispositif est encore accentuée par la descente progressive des formes. De fer et de ciment, les gouttes aux formes étranges que l’on croit parfois reconnaître descendent en cascade. Elles restent suspendues dans l’espace à des tiges métalliques, comme des marionnettes enfermées dans leur cage en attente de la représentation.
Thierry Dufourmantelle, la Cascade 1988
Installée en France depuis une vingtaine d’année, l’une des préoccupations majeures du travail d’Ilana Isehayek (les toupies d’eau, en lien vidéo plus haut) est de créer un lien entre le passé et le présent, l’histoire et le vécu. A travers un langage sobre, utilisant le bois et l’acier, elle a développé un langage très personnel où les éléments comme les toupies sont récurrents, créant un univers du jeu et de l’aléatoire.
De Cézanne à Richter – Chefs d’oeuvres du Kunstmuseum Basel
au Museum für Gegenwartskunst Basel, 14 février 2015 – 21 février 2016 Gerhard Richter; Verkündigung nach Tizian; 1973
Pendant la fermeture d’une année du bâtiment principal du Kunstmuseum Basel à partir du 2 février 2015, ce dernier propose au Museum für Gegenwartskunst un programme d’expositions très riche, inauguré par une exposition-phare spéciale : De Cézanne à Richter – Chefs d’oeuvre du Kunstmuseum Basel.
L’exposition, dont le commissaire est le directeur du Kunstmuseum Bernhard Mendes, permet d’apprécier de manière immédiate les développements artistiques essentiels dans la peinture européenne jusque dans les années soixante-dix. Cézanne 65.3 x 65.3 cm; Öl auf Leinwand
Sous peine de succomber au syndrome de Stendhal, vous pourrez admirer,
accrochées aux cimaises, de la grande salle et dans les salles adjacentes, sorte de White cube du 2e étage, à éclairage zénithal, du Museum für Gegenwartskunst.
Ces oeuvres vous les connaissez pour la plupart. Elles sont à portée de vue, si proches, toute distance abolie, que cela surprend et enlève de leur solennité. Wassily Kandinsky (1866–1944); Improvisation 35; 1914
Sont présentées environ 70 oeuvres, entres autres de Cézanne, Pissarro, Monet, Degas, Renoir, van Gogh, Modersohn-Becker, Böcklin, Hodler, Braque, Picasso, Kandinsky, Mondrian, Klee, Miró, Fontana, Palermo, Tanguy et Richter.
C’est précisément dans les domaines du 19e siècle finissant et des classiques modernes que la Öffentliche Kunstsammlung Basel revêt une importance décisive.
Il s’agit d’une vue d’ensemble panoramique qui permet d’apprécier de manière immédiate les développements artistiques essentiels de la peinture européenne jusque dans les années 1970. La ligne directrice de cette présentation de près de 70 tableaux est la chronologie qui, plutôt que d’établir une juxtaposition didactique de courants artistiques successifs, permet de montrer la simultanéité de l’un ou l’autre mouvement, significative de l’art moderne.
Ce sont d’abord des artistes français qui ouvrent l’exposition, tels Camille Pissarro, Claude Monet, Edgard Degas, Auguste Renoir et Paul Cézanne, tous engagés dans une démarche d’exploration de nouveaux langages picturaux dépassant les canons de la peinture académique. L’oeuvre de Paul Cézanne est à ce titre exemplaire d’un cheminement opiniâtre de recherche artistique. Il est l’un des pionniers qui ont révélé de manière transparente qu’un tableau est composé d’une accumulation de traits de pinceau?
de cylindres et de taches de couleurs distincts. Camille Pissarro, Claude Monet et Edgar Degas étaient liés d’amitié avec Cézanne. Ils s’encourageaient mutuellement dans leurs démarches respectives, très différentes les unes des autres.
Pendant son séjour à Paris, Vincent Van Gogh a fait la connaissance de ce cercle d’artistes à l’occasion des expositions des impressionnistes, organisées par les artistes eux-mêmes. Il a radicalisé bon nombre de leurs idées et inspiré de par son art plusieurs générations de peintres du 20e siècle, dont également les expressionnistes allemands Paula Modersohn-Becker, Franz Marc, Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde.
Pour Pablo Picasso et Georges Braque, qui ont inventé ensemble le cubisme au début du 20e siècle, Paul Cézanne constituait en quelque sorte la figure du père. Ses réflexions interrogatrices sur les formes artistiques les encourageaient dans leur démarche de décomposition des objets traditionnels des tableaux en de multiples facettes. Picasso, le poète
Le Poète, de Picasso, présente certes tous les éléments constitutifs du portrait classique d’un aède, mais pour ainsi dire explosés et décalés les uns par rapport aux autres, transformant la tête en une composition de formes partielles abstraites.
Une étape révolutionnaire et marquante dans la peinture du 20e siècle a été l’abstraction, qui s’est affranchie de la représentation de la réalité visible – sous la forme d’une expressivité puissamment colorée chez Wassily Kandinsky, d’une réduction constructive chez Piet Mondrian, ou d’associations lyriques avec éléments figuratifs chez Paul Klee ou Joan Miró.
Lucio Fontana (1899–1968); Concetto Spaziale, Attese; 1967
Avec son Concetto Spaziale, Lucio Fontana marque dans les années cinquante un tournant dans l’histoire de la peinture ; il entaille en effet la toile conçue comme support d’illusions picturales et ouvre ainsi l’espace situé à l’arrière de celle-ci.
Dans les années soixante et soixante-dix, les artistes commencent à porter de manière récurrente un regard interrogateur et critique, voire désillusionné sur les possibilités de la peinture, et à la pratiquer en partie avec des moyens non picturaux, ainsi Blinky Palermo avec son tableau en tissu.
Parallèlement au développement de la peinture abstraite, la tradition figurative s’est maintenue pendant tout le 20e siècle. Elle est représentée au commencement de cette exposition par les peintres suisses Arnold Böcklin et Ferdinand Hodler. Arnold Böeclin l’île aux morts Böcklin a posé les jalons d’une peinture de figures issues de l’imagination, voire fantastiques, qui a inspiré les surréalistes, ainsi par exemple Yves Tanguy.
L’exposition se termine par le cycle de L’Annonciation d’après Titien, de Gerhard Richter, récemment acquis. Dans plusieurs versions, l’appropriation picturale d’un tableau de Titien se dilue en espaces colorés abstraits. Richter renvoie aussi bien à l’histoire de la peinture qu’à la dialectique dominante au 20e siècle entre abstraction et figuration, qu’il fusionne en une nouvelle synthèse.
Le Kunstmuseum se réjoue particulièrement de la gratuité de la visite du Museum für Gegenwartskunst à partir de février 2015 jusqu’à la fin de l’année pour tous les visiteurs. Gratuité rendue possible grâce à la prise en charge des coûts par le
« Fonds pour les activités artistiques au MGK de la Fondation Emanuel Hoffmann et de la Fondation Christoph Merian ». Depuis plus de vingt ans, ce fonds soutient régulièrement le programme des expositions du MGK et souhaite, par cette généreuse initiative, inviter en particulier la population de Bâle et de la région à découvrir le musée des bords du Rhin et à le visiter plus souvent. Öffentliche Kunstsammlung Basel Kunstmuseum Basel and Museum für Gegenwartskunst
St. Alban-Graben 8, Postfach CH-4010 Basel
Le bâtiment principal du Kunstmuseum Basel est fermé jusqu’à mi-avril 2016 pour cause de travaux de rénovation. D’importantes collections de la Öffentliche Kunstsammlung sont montrés à Bâle au Museum für Gegenwartskunst et au Museum der Kulturen Basel, ainsi qu’à Madrid au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía et au Museo Nacional del Prado. Les collections de la Emanuel Hoffmann Stiftung seront présentées à partir de juin 2016 au Schaulager. Les inaugurations simultanées du nouveau bâtiment et de l’agrandissement auront lieu mi-avril 2016. Pour aller au Gegenwart, en partant du Kunstmuseum, sur la gauche du musée, contournez les travaux et suivez les panneaux, continuez à pied 5 à 7 minutes par St. Alban-Vorstadt – Mühleberg – St. Alban-Rheinweg – Rheinpromenade, pour arriver au bord du Rhin, le musée se trouve sur votre droite, avant le Papiermühle – Moulin du papier. Publication
Une publication gratuite paraît à l’occasion de l’exposition, que les visiteurs peuvent se procurer au Museum für Gegenwartskunst. Photos courtoisie du Kunstmuseum
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