Le beau temps n’étant pas au rendez-vous, Patty la Souris n’y sera pas non plus!
Une date ultérieure sera choisie pour ce pique-nique afin que la joie soit de la partie plutôt que la pluie!
En clair: pas de pique-nique ce jeudi!
À bientôt.
Patricia Vest est partie dans un grand éclat de rire jeté à la face de la mort. Elle est allée côtoyer les étoiles, pour écrire à l’encre du ciel la suite des aventures de Patty la souris. emprunté à Eric Kheliff
MAMIE SHATZ, l’INFLUENCEUSE MULHOUSIENNE DES SEXYGENAIRES
Sous son appellation favorite, elle nous contait par le menu ses journées de repos forcé, fleuries par ses dessins de Patty. Cela a démarré peu avant juin 2023
Nous guettions au jour le jour ses publications, d’un optimisme délirant. Elle était toujours attentive à son ancienne fonction de présidente du commerce mulhousien, à sa boutique IMAGINE, aux s’Henriette, ses amies du gang des tricoteuses, du dressoir des copines, de ses voisins commerçants, de l’actualité. Elle nous régalait de vidéos, où elle vantait ses produits de beauté, avec un accent bien de chez nous.
Suite
Nous la croyions invincible. Nous vivions toutes les étapes de son combat contre la maladie, subjugués par sa vivacité, son optimisme, sa drôlerie, puis tout d’un coup après le 6 avril, plus de publication. Notre attente de nouvelles était balancée entre l’espoir d’un nouveau sursaut et l’inquiétude d’une affreuse annonce .
Comme vous tous, j’imagine, elle ne quittait plus nos pensées. Puis vint la terrible nouvelle, elle nous a faussé compagnie. Toutes nos pensées émues pour « l’astre qui éclaire ses jours » son fils Anthony, ses petits enfants, sa famille, ses amis. Elle nous manque tant déjà. sa page Facebook ci-dessous(clic)
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Au Petit Palais une exposition à Théodore Rousseau (1812-1867), jusqu'au 7 juillet 2024 Commissariat : Annick Lemoine, conservatrice générale du patrimoine, directrice du Petit Palais, commissaire générale Servane Dargnies-de Vitry, conservatrice peintures au musée d’Orsay, commissaire scientifique. L’exposition est organisée avec la participation exceptionnelle du musée du Louvre et du musée d’Orsay
Le Petit Palais présente une exposition inédite consacrée à Théodore Rousseau(1812-1867), artiste bohème et moderne, qui a fait de la nature le motif principal de son oeuvre, son monde et son refuge. Admiré par les jeunes impressionnistes comme par les photographes qui suivent sa trace en forêt, Rousseau prouve à lui tout seul la vitalité de l’école du paysage, au milieu d’un siècle marqué par la révolution industrielle et l’essor des sciences du vivant. Véritable écologiste avant l’heure, il porte un regard d’artiste sur la forêt de Fontainebleau et élève sa voix pour alerter sur la fragilité de cet écosystème.
L’exposition
L’exposition rassemble près d’une centaine d’oeuvres venant de grands musées français comme le Louvre et le musée d’Orsay, européens comme le Victoria and Albert museum et la National Gallery de Londres, la Collection Mesdag de La Haye, la Kunsthalle de Hambourg entre autres, ainsi que de collections privées. Ces oeuvres montrent combien l’artiste mérite une place de premier plan dans l’histoire de l’art et du paysage, mais aussi à quel point son oeuvre peut guider, aujourd’hui, notre relation à la nature.
Parcours
Le parcours de l’exposition suit le fil de la carrière de cet artiste singulier qui s’est toujours positionné à rebours de ses contemporains. La première section évoque son renoncement à la voie académique notamment par le refus d’effectuer le traditionnel voyage en Italie pour parfaire son apprentissage. Rousseau souhaite en effet peindre la nature pour elle-même et non comme décor pour des scènes mythologiques. Il préfère sillonner la France comme en témoignent ses oeuvres de jeunesse : Paysage d’Auvergne, 1830 (musée du Louvre) ; Village en Normandie, 1833 (Fondation Custodia, Collection Frits Lugt) ; Le Mont-Blanc, vu de la Faucille. Effet de tempête, 1834 (Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague). Il rapporte de ses voyages de nombreuses études qui montrent son observation attentive du visible : études de troncs, rochers, sous-bois, marais…
Au coeur de l’exposition
L’exposition montre toute la singularité de l’oeuvre de Rousseau dont le travail au plus près du motif fait partie intégrante de son processus créatif. Le peintre a besoin de s’immerger dans la nature. Il renonce à toute perspective géométrique et place le spectateur non pas en surplomb du paysage mais au coeur de cet écosystème. Il retouche ensuite ses tableaux en atelier parfois pendant plusieurs années. Sa technique très personnelle, qui contraste avec celle des autres artistes de son temps, lui vaut d’être refusé aux Salons plusieurs années de suite avant de choisir lui-même de ne plus rien envoyer, découragé. Paradoxalement, ce rejet qui lui vaut le surnom de «grand refusé» lui permet d’acquérir une notoriété et un véritable succès critique et commercial en France comme à l’étranger.
La forêt de Fontainebleau
Millet et Rousseau Le parcours met ensuite en lumière ses oeuvres peintes en forêt de Fontainebleau et son rôle décisif joué auprès des artistes et photographes qui comme lui fréquentent le village de Barbizon où il s’installe à partir de 1847. Autour de lui, se rassemblent des peintres comme Narcisse Diaz de la Peña, Charles Jacques, Jean-François Millet qui deviendra son ami le plus proche mais aussi des photographes tels Eugène Cuvelier, Charles Bodmer ou encore Gustave Le Gray. Ils arpentent inlassablement la forêt de Fontainebleau et dressent de véritables portraits d’arbres qui deviendront la signature de Rousseau. L’artiste scrute leur structure organique, la ligne de leurs branches, la forme de leurs noeuds. Il les individualise et situe précisément ses tableaux : Le Pavé de Chailly, vers 1840 (Musée départemental des peintres de Barbizon), ou encore Le Vieux Dormoir du Bas-Bréau, 1836-1837 (dépôt du Musée du Louvre au musée d’Orsay).
En parallèle, une conscience aigüe de la mise en danger des forêts se développe chez les artistes, les critiques et les écrivains dans un contexte d’industrialisation croissante. Les peintres sont les témoins de coupes massives d’arbres et s’en font l’écho. Rousseau souhaite dénoncer ces « crimes » à travers ses oeuvres. Il choisit notamment un titre qui frappe les esprits en reprenant l’épisode biblique du Massacre des innocents,1847 (Collection Mesdag, Pays-Bas)
qui représente une scène d’abattage d’arbres en forêt. En 1852, Rousseau se fait le porte-voix de la forêt au nom de tous les artistes qui la peignent et écrit au comte de Morny, ministre de l’Intérieur de l’époque. Son combat trouve sa résolution dans la création, en 1853, de la première réserve naturelle au monde, sous le nom de «réserve artistique», officialisée en 1861. En fin de parcours, une frise chronologique retrace l’histoire de la forêt de Fontainebleau et de sa sauvegarde du début du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, rappelant l’apport décisif de Rousseau, au nom de l’art, dans l’émergence d’une conscience écologique.
VISITES LITTÉRAIRES Les voix de la forêt
Avec Théodore Rousseau, des romantiques aux naturalistes, de Sand à Flaubert, les écrivains donnent à entendre la voix des arbres et le langage des forêts. Une conférencière propose un ensemble de textes évoquant, au fil de l’exposition, l’installation de la communauté artistique et littéraire de Barbizon, le renouveau du paysage et la défense de la forêt de Fontainebleau. Les mardis à 12h15 7, 14, 21 et 28 mai 4, 11, 18 et 25 juin 2 juillet.
Informations pratiques
Petit Palais Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris Avenue Winston-Churchill, 75008 Paris Tel : 01 53 43 40 00 petitpalais.paris.fr Accessible aux visiteurs en situation de handicap. Accès En métro Lignes 1 et 13 : Champs-Élysées Clemenceau Ligne 9 : Franklin D. Roosevelt En RER Ligne C : Invalides En bus Lignes 28, 42, 72, 73, 80, 83, 93 En VÉLIB’ Station 8001 (Petit Palais) Auditorium Informations sur la programmation à l’accueil ou sur petitpalais.paris.fr Café-restaurant Le café-restaurant du musée sera fermé pour travaux de rénovation jusqu’au 26 avril inclus.
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Le Kunstmuseum Basela une nouvelle directrice: Elena Filipovic a pris ses fonctions en avril 2024. Elle succède à Josef Helfenstein, qui a pris sa retraite fin 2023. À propos de son nouveau mandat, Elena Filipovic déclare :
« C’est un honneur d’assumer cette impressionnante responsabilité. Je suis profondément engagée à protéger et à élargir davantage l’héritage de l’un des musées d’art les plus importants au monde. La Collection d’art publique de Bâle qui constitue le noyau historique du Kunstmuseum ; sa création remonte à 1661 dans le but de préserver les œuvres d’art, ainsi que la créativité et les idées des artistes, pour les générations futures et de les partager avec des publics proches et lointains. C’est la tradition d’un musée véritablement public, dans lequel la rencontre avec l’art a servi de source d’inspiration vitale et de défi aux perceptions communes du monde, chose sur lesquelles Filipovic souhaite s’appuyer. À cette fin, elle vise à élargir le public en renforçant le Kunstmuseum Basel pour qu’il devienne un lieu encore plus accessible, inclusif et accueillant.
Le Kunstmuseum Basel est déjà exceptionnel, mais je pense qu’il a aussi le potentiel de le devenir encore plus grâce à un engagement accru à se voir dans le présent : un musée dans lequel nous comprenons que nous avons des centaines d’années d’art qui peuvent entrer en résonance et nous dire quelque chose d’important sur notre vie actuelle. Un musée dans lequel nous pouvons regarder par exemple le Christ mort au tombeau de Holbeinet en venir à comprendre comment nous, en tant que société, avons toujours été aux prises avec la mortalité, la perte et la foi, un tel tableau vieux de plus de 500 ans peut encore nous parler aujourd’hui ».
C’est comme ça que E. Filipovic esquisse son approche : le musée avec ses trésors d’art s’étendant sur sept siècles, doit développer de nouveaux modes de pensée et d’action dans sa programmation et sa recherche pour nous aider à faire face aux complexités d’aujourd’hui.
L’un des axes de son travail sera donc la collection. Filipovic ne veut pas seulement ajouter progressivement de nouveaux accents dans la présentation des œuvres d’art de la collection dans les trois les lieux du musée. Elle espère également élargir la collection d’art public de Bâle avec des acquisitions et des cadeaux soigneusement réfléchis, par exemple des œuvres de créateurs sous-représentés, artistes d’horizons divers. Elle estime en outre que les questions centrales dans la société contemporaine, comme la durabilité et la diversité, sont des défis clés. Le Kunstmuseum Basel doit s’attaquer à ce problème.
Les visiteurs peuvent déjà voir le premier des changements progressifs initiés par Filipovic, dans la présentation des collections. Elle sera également co-commissaire d’une exposition rétrospective, au printemps/été 2025, qui portera un nouveau regard sur le travail de l’artiste franco-italien sculpteur et photographe Medardo Rosso (1858-1928), en perspective d’une époque contemporaine. La présentation de cette œuvre qui a contribué à ouvrir la voie au modernisme, est réalisé en coopération avec le Musée d’Art Moderne Stiftung Ludwig / mumok, Vienne et sera complétée par des œuvres d’autres artistes.
Détails biographiques
Elena Filipovic (née en 1972) rejoint le Kunstmuseum après plus de neuf ans en tant que directrice et commissaire de la Kunsthalle Basel, où elle a organisé plus de soixante-dix expositions, et suite à son mandat de commissaire principale du WIELS, Bruxelles de 2008 à 2014. Elle a été commissaire du Pavillon croate de la Biennale d’art de Venise en 2022 et a été co-commissaire, avec Adam Szymczyk, de When Things Cast No Shadow, le 5e Berlin Biennale d’art contemporain en 2008. Elle est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de Princeton. Université et a placé l’écriture et la recherche au centre de son approche de l’art. Ses écrits ont parus dans de nombreux catalogues et revues d’artistes et elle a édité plusieurs recueils, dont The Artist as Curator: An Anthology (Mousse Publications, 2017) et The Biennial Reader : Anthologie sur les plantes vivaces à grande échelle. Expositions d’art contemporain, avec Marieke van Hal et Solveig Øvstebø (Hatje Cantz Editeur, 2010). Elle est l’auteur de David Hammons, Bliz-aard Ball Sale (Afterall Books, 2017), pour lequel elle a été récompensée par la Fondation Andy Warhol/Creative Capital Arts Bourse aux écrivains et Les activités apparemment marginales de Marcel Duchamp (MIT Press, 2016), lauréat de la mention honorable, Prix PROSE 2017 en histoire et critique de l’art.
Informations pratiques
HAUPTBAU & NEUBAU Lu fermé Ma 10h00–18h00 Me 10h00–20h00 Je–Di 10h00–18h00 Horaires d’ouverture particuliers Veuillez noter que le Kunstmuseum Basel | Gegenwart sera fermé du 8.4. au 23.5.2024 pour cause de montage de l’exposition.
GEGENWART Lu fermé Ma–Di 11h00–18h00
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Au musée du Luxembourg jusqu'au 11 août 2024
Commissariat général et scénographie :
Konstantin Grcic, Berlin/Allemagne
Chef de projet : Nathalie Opris, Berlin/Allemagne
Architecte délégué du projet :
Jean-Christophe Denise, Paris/France
Catalogue et graphisme de l’exposition :
Bureau Borsche, Munich/Allemagne
Chef de projet : Kolja Buscher, Munich/Allemagne
Commission spéciale :
Nicolas Bourquin et Sven Ehmann, Berlin/Allemagne
Environ 150 objets exposés : pièces historiques uniques et icône emblématiques, produits commerciaux, prototypes, modèles, pièces commandées, dessins, gravures, projections, films, applications interactives. L’exposition MATCH : Design & Sport – une histoire tournée vers le futur, est imaginée comme une aire de lancement pour la réflexion sur le futur du sport et souligne le rôle primordial que le design tiendra dans son façonnage.
Le concept curatorial de l’exposition vise ainsi à donner une vision plus large des corrélations entre ces deux disciplines. Plutôt que d’essayer de s’imposer comme une étude historique exhaustive, elle poursuit une approche plus narrative, qui met en parallèle des sujets en apparence éloignés, sans les différencier les uns des autres.
La scénographie de l’exposition s’inspire du monde du sport pour créer une expérience dynamique et immersive. L’immobilisme muséal est alors remplacé par la mobilité et le dynamisme inspirés des arènes sportives.
Le rôle du design dans le contexte du sport va bien au-delà de la forme, de l’aspect et de la sensation d’une chaussure de course ou d’une raquette. Les jeux, qu’ils soient physiques ou numériques, sont conçus à partir de règles et de régulations ; par exemple, le poids d’une balle ou la réactivité d’un clavier sont conçus pour définir la vitesse d’un même jeu. Les athlètes construisent et sculptent leur corps. La technologie est, quant à elle, conçue pour améliorer et optimiser les performances humaines et pour compenser ses éventuelles faiblesses.
L’expérience des spectateurs est également minutieusement pensée, du placement des caméras et des séquences filmées par des drones aux plateformes de diffusion en ligne, en passant par la configuration et les sensations procurées par un stade.
S’ouvrant sur une représentation classique de l’athlète (le Discobole) et sur la notion de superhéros ou de super-athlète, l’exposition couvre un riche ensemble de sujets illustrant la relation synergique entre le sport et le design. Les objets présentés vont de l’architecture des stades (Temporary Autonomous Zone, Didier Faustino, 2004/2023) aux symboles de l’impact social et politique fort que le sport a sur nos modes de vie (Replica of the JogBra®from 1977 invented by Lisa Lindahl, Polly Smith and Hinda Miller, 2024 ; Refugee Nation flag, Yara Said, 2016), en passant par l’impact sur le développement des prothèses (Cheetah® Xcel pied de sprint, Össur, 2021), sur la robotique (Atlas le robot humanoïde, Boston Dynamics, 2018), les impératifs environnementaux (Gravel Lugged Frame Build Kit, Bamboo Bicycle Club, 2012), l’impression 3D (1827 F BIONIC biathlon rifle, Anschütz, 2022), la production d’équipements ultra-personnalisés (ensemble Versa Foot + Moto Knee Prosthetic Leg, Mike Schulz), l’e-sport (g.Nautilus RESEARCH (casque EEG utilisé pour les interfaces cerveau-ordinateur), g.tec medical engineering GmbH, 2017), le dopage technologique (Speedo LZR Racer fastskin racer back swimsuit, Speedo and Mectex in collaboration with NASA, 2008), l’entraînement (aiScout, ai.io, 2023), et bien d’autres sujets.
Sans formuler d’opinion ou d’interprétation spécifique, la question du futur du sport reste ouverte, partant du principe que la robotique, la technologie et la digitalisation générale du sport continueront à se développer au même rythme que la progression de la collecte et de l’analyse des données.
Dans son ensemble, l’expérience immersive associe le passé au présent et à un futur hypothétique, pour créer une exposition libérant une énergie palpable, et rappelant les sensations fortes expérimentées dans le monde sportif. Cette vision globale, proposée par Konstantin Grcic, se reflète dans la toute dernière image de l’exposition, qui est une citation de la Charte olympique : La pratique du sport est un droit de l’homme.
Informations et réservation
Ouverture tous les jours de 10h30 à 19h nocturne les lundis jusqu’à 22h sauf les 29 juillet et 5 août fermeture exceptionnelle le 1er mai Accès 19 rue Vaugirard 75006 Paris M° Saint Sulpice ou Mabillon rer B Luxembourg bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat depuis la gare de Lyon bus 63 arrêt St Sulpice
museeduluxembourg.fr #ExpoMatch Contacts
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Au Centre Pompidou jusqu'au 1er juillet 2024 Galerie 1, niveau 6 Commissariat Ariane Coulondre, conservatrice, service des collections modernes, Musée national d’art moderne Commissaires associées Julie Jones, conservatrice, Cabinet de la photographie, Musée national d’art moderne Valérie Loth, attachée de conservation, Cabinet d’art graphique, Musée national d’art moderne
Prologue
Avec plus de 120 sculptures, ainsi que des photographies, dessins et films de l’artiste, la grande rétrospective « Brancusi», organisée au Centre Pompidou, constitue un événement exceptionnel. Elle offre l’opportunité de découvrir toutes les dimensions de la création de cet immense artiste considéré comme l’inventeur de la sculpture moderne. La dernière exposition rétrospective Brancusi en France, et la seule, remonte à 1995 (sous le commissariat de Margit Rowell au Centre Pompidou). À la fois lieu de vie, de création et de contemplation, l’atelier de l’artiste, joyau de la collection du Musée national d’art moderne depuis son legs à la nation en 1957, forme la matrice de ce projet. En effet, le déménagement intégral de l’Atelier Brancusi dans le cadre des travaux de rénovation du Centre Pompidou est l’occasion unique de mettre en regard son contenu avec Constantin Brancusi Autoportrait avec la chienne Polaire dans l’atelier Vers 1921de nombreux autres chefs-d’oeuvre de l’artiste provenant des plus importantes collections internationales.
Un ensemble exceptionnel de sculptures, jouant sur le dialogue entre les plâtres de l’Atelier Brancusi et les originaux en pierre ou bronze, prêtés par de nombreuses collections privées et muséales (Tate Modern, MoMA, Guggenheim, Philadelphia Museum of Art, The Art Institute of Chicago, Dallas Museum of Art, Musée national d’art de Roumanie, Musée d’art de Craiova…) sont ainsi réunies.
Parcours de l’exposition
Il y a 120 ans, un jeune artiste roumain traversait l’Europe à pied pour venir s’installer à Paris. C’est là, dans la capitale en pleine effervescence culturelle, que Constantin Brancusi (1876-1957) invente une nouvelle manière de sculpter, un langage universel privilégiant la taille directe et les formes simples. Très vite, son oeuvre exerce une grande fascination sur ses contemporains : nombre d’artistes et d’admirateurs se pressent dans son atelier, situé impasse Ronsin (15e arrondissement).
À la fois lieu de vie, de création et de présentation de son travail, cet atelier est conçu par l’artiste comme une oeuvre en soi et légué à sa mort à l’État français. Cet ensemble exceptionnel forme la matrice de l’exposition, complété de prêts majeurs de collections internationales. Proposant de découvrir à la fois le parcours de Brancusi, les sources de son oeuvre et les grands thèmes que l’artiste n’a cessé d’approfondir, l’exposition met en avant la diversité de sa création : la sculpture, la photographie, le film, le dessin… Cet hommage au père de la sculpture moderne célèbre sa puissance d’invention et sa quête inlassable de beauté. Il entend montrer un artiste vivant, pleinement inscrit dans son époque, dont la création se doit d’être toujours réactivée : « Il ne faut pas respecter mes sculptures. Il faut les aimer et jouer avec elles. », disait-il.
« Constantin Brancusi habite un atelier de pierre dans l’impasse Ronsin, rue de Vaugirard. Ses cheveux et sa barbe sont blancs, sa longue blouse d’ouvrier est blanche, ses bancs de pierre et sa grande table ronde sont blancs, la poussière de sculpteur qui recouvre tout est blanche, son Oiseau en marbre blanc est posé sur un haut piédestal contre les fenêtres, un grand magnolia blanc est toujours visible sur la table blanche. À une époque, il avait un chien blanc et un coq blanc. » Ces mots de l’éditrice américaine Margaret Anderson témoignent de l’extraordinaire impression de clarté qui saisit les visiteurs de l’atelier, accueillis par de multiples figures de Coqs, dressées vers le ciel. Symboliquement associé à la France, terre d’accueil de l’artiste, l’animal évoque aussi par son chant le lever du jour, l’idée de commencement qui imprègne tout l’art de Brancusi.
Aux sources d’un nouveau langage
Après avoir suivi une formation académique en Roumanie, Brancusi arrive à l’âge de 28 ans à Paris. Remarqué par Auguste Rodin, il devient brièvement son assistant en 1907. La puissante figure du maître fait office de repoussoir pour le jeune sculpteur. En 1907-1908, trois oeuvres majeures, Le Baiser, La Sagesse de la Terre et La Prière, montrent sa volonté de trouver sa propre voie. Brancusi rompt avec le modelage pour privilégier la taille directe. Il abandonne le travail d’après modèle pour réinventer la figure de mémoire. Tout en étant profondément original, son art apparaît comme le creuset de ce qu’il peut alors voir à Paris : les oeuvres antiques ou extra-européennes au musée du Louvre et au musée Guimet, mais également l’art de Paul Gauguin ou les recherches cubistes d’André Derain. Sa série autour du motif de la tête d’enfant éclaire son processus de fragmentation et de simplification des formes, visant à exprimer « l’essence des choses ».
Ligne de vie
Brancusi conservait tout : lettres, articles de presse, agendas, factures… Ses archives, acquises par le Musée national d’art moderne en 2001 et conservées à la Bibliothèque Kandinsky, réunissent plus de dix mille lettres, livres, disques, documents… Elles constituent une mine d’or pour connaître la vie de l’artiste, ses amitiés, ses goûts, le replacer dans son époque et saisir la fascination qu’il exerce sur ses contemporains. Cet ensemble exceptionnel, dont une partie est exposée dans l’exposition, témoigne de la place centrale de Brancusi au sein de l’avant-garde internationale pendant plus d’un demi-siècle.
L’atelier
Dans l’atelier de Brancusi, tout ou presque naît de sa main : la grande cheminée en calcaire, les tabourets en bois ou les tables en plâtre servant à la fois de mobilier ou de socle… Dans ses photographies, l’artiste se met lui-même en scène au travail, taillant, sciant ou modelant. Après la Seconde Guerre mondiale, s’il arrête quasiment de sculpter, il déplace, regroupe et combine sans cesse ses oeuvres. Quand une oeuvre est vendue, il la remplace par son tirage en plâtre ou en bronze pour conserver l’unité de l’ensemble. C’est à l’intérieur de ce lieu, à la fois musée de sa création et oeuvre en soi, que Brancusi impose sa vision d’un environnement total. À son décès en 1957, Brancusi lègue à l’État français son atelier, à charge pour celui-ci de le reconstituer. L’ensemble est installé d’abord de manière partielle au Palais de Tokyo puis intégralement au Centre Pompidou. L’un des quatre espaces de l’atelier, celui avec les outils, est reconstitué au coeur de l’exposition. (ci-dessus)
Féminin et masculin
Chez Brancusi, la simplification des formes et la suppression des détails sont paradoxalement sources d’ambiguïté. Dès 1909, l’artiste entame une réflexion sur le motif du torse féminin. De sa Femme se regardant dans un miroir, nu encore classique, il ne retient que la courbe unissant les formes arrondies de la tête et de la poitrine pour aboutir à l’ambivalente Princesse X. Est-ce une vierge ou une verge ? L’image idéale de la femme ou un phallus dressé ? L’aspect équivoque de la sculpture fait scandale et lui vaut d’être refusée au Salon des indépendants de 1920. L’art de Brancusi joue du double sens et de la métamorphose. Le masculin et le féminin fusionnent en une même image, évoquant le thème de l’androgyne, déjà présent dans Le Baiser. Un même trouble s’exprime dans son Torse de jeune homme, au genre incertain. Perturbant l’ordre symbolique de la division des sexes, ces oeuvres font écho à l’esprit contestataire de Dada, porté à la même époque par ses amis Marcel Duchamp, Man Ray et Tristan Tzara.
Des portraits ?
Depuis ses débuts, le genre du portrait occupe une place centrale dans l’art de Brancusi. En s’éloignant du visible pour aller à l’essentiel, le sculpteur n’en délaisse pas moins la figure humaine, en particulier féminine. Alors que les titres des sculptures conservent les noms des amies ou compagnes qui inspirent le sculpteur (Margit Pogany, la baronne Frachon, Eileen Lane, Nancy Cunard, Agnes Meyer…), leurs personnalités tendent à se fondre et se confondre en un visage stylisé, ovale et lisse. Elles ne sont « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre».
Chacune se distingue par quelques signes élémentaires : yeux en amandes, chignon, bouclettes… Travaillant sans modèle, préférant reconstruire la figure de mémoire, Brancusi pose à travers ses portraits la question de la ressemblance et de la représentation. Dans ses portraits dessinés, une même ligne souple décline les figures en profils et silhouettes.
L’envol
Le motif de l’oiseau, qui comporte plus de trente variantes en marbre, bronze et plâtre, occupe Brancusi pendant trois décennies. Initiées en 1910, les Maïastras au corps bombé, cou allongé et bec grand ouvert font référence à un oiseau fabuleux des contes populaires roumains. Dans les années 1920, le sculpteur simplifie la forme, l’amincit et l’étire verticalement jusqu’à la limite de la rupture pour créer la série des Oiseaux dans l’espace. L’envol symbolise pour Brancusi le rêve de l’homme échappant à sa condition terrestre, son ascension vers le spirituel. En 1927-1928, un procès oppose le sculpteur aux douanes américaines qui refusent le statut d’oeuvre d’art à un Oiseau en bronze, perçu comme une pièce industrielle métallique.
Vers 1930, le maharajah d’Indore lui commande deux Oiseaux pour un temple en Inde qui restera à l’état de projet. Ce caractère sacré, transcendant, transparaît dans le sous-titre de l’exemplaire exposé à New York en 1933 : « Projet d’Oiseau qui, agrandi, emplira le ciel ».
Lisse et brut
Dans les photographies prises dans l’atelier, Brancusi cadre souvent ses sculptures au plus près, exploitant le pouvoir d’évocation des matériaux. Les surfaces patiemment polies, sur lesquelles toute trace du geste est effacée, contrastent avec des morceaux bruts ou taillés grossièrement. Ce jeu de matière est autant tactile que visuel, comme le souligne par son titre sa Sculpture pour aveugles. Avec le travail en série, chaque sculpture est à la fois unique et multiple, souvent posée sur des socles superposés auxquels Brancusi porte un soin tout particulier. Composés de formes géométriques simples (croix, cube, disque…), ces supports créent un rythme ascensionnel dynamique et des jeux de correspondances. Brancusi remet en question le statut conventionnel de cet accessoire, traditionnellement utilisé pour surélever la sculpture et la distinguer de son environnement. Il convertit à plusieurs reprises certains socles en sculpture autonome, refusant toute hiérarchie entre le haut et le bas, entre le banal et le noble.
Reflet et mouvement
« Nous ne voyons la vie réelle que par les reflets. », écrit Brancusi. En polissant longuement le bronze, l’artiste obtient une surface brillante comme un miroir. De cette manière, la sculpture se projette au-delà d’elle-même et échappe à son strict contour. Les photographies et les films de l’artiste confirment sa fascination pour les éclats de lumière, parfois aveuglants, et leur pouvoir de métamorphose des formes. L’oeuvre en métal poli absorbe, reflète et distord l’image de son environnement et celle de toute personne qui s’en approche. Animée par ce jeu de reflets, perpétuellement mouvants et changeants, la sculpture devient, comme Brancusi la définit, « une forme en mouvement ». En posant certaines de ses oeuvres sur des roulements à bille, Brancusi fait véritablement tourner ses oeuvres sur elles-mêmes, à l’instar de Lédaanimée d’un mouvement circulaire comme un disque 78 tours sur un gramophone.
L’animal
Dans les années 1930 et 1940, plusieurs séries consacrées à la thématique de l’animal marquent une évolution vers des formes obliques ou horizontales. Au sein de ce bestiaire, deux groupes se distinguent : les volatiles (coqs, cygnes, oiseaux…) et les animaux aquatiques (poissons, phoques, tortues…). Avec de multiples versions, dans des matériaux et des formats variés, ses sculptures semblent répondre au principe naturaliste de l’espèce. Par la simplification des formes, Brancusi vise à la fois à atteindre une figuration symbolique de l’animal et à retranscrire son mouvement. Il explique : « Quand vous voyez un poisson, vous ne pensez pas à ses écailles, n’est-ce pas ? Vous pensez à sa rapidité, à son corps filant comme un éclair à travers l’eau… »
Les images photographiques ou filmiques réalisées par le sculpteur témoignent également de son lien étroit à la nature et au vivant.
Le socle du ciel
Brancusi a toujours nourri l’espoir de réaliser des oeuvres monumentales, comme en témoigne la reprise inlassable du motif du Baiser, stylisé et développé à l’échelle architecturale, sous forme de colonne et de porte. Une première occasion s’offre à lui en 1926, quand il plante sa Colonne sans fin dans le jardin de son ami Edward Steichen à Voulangis. Née d’un modeste socle en bois, cette oeuvre radicale procède de la scansion verticale de l’espace par la répétition du même module, évoquant les piliers funéraires du sud de la Roumanie. C’est d’ailleurs dans son pays natal, à Târgu Jiu en 1937-1938, qu’il mène à bien son unique projet monumental. Sur un axe d’un kilomètre et demi traversant la ville, il place trois éléments symboliques : La Table du Silence, La Porte du Baiser et La Colonne sans Fin. Érigée en fonte métallisée à près de trente mètres de haut, cette dernière figure l’axis mundi, le trait d’union entre la terre et le ciel, offrant au regard de multiples perspectives.
Informations pratiques
Un documentaire sur Arte L’exposition « Brancusi» pour les familles Un dépliant dédié au jeune public est librement disponible pour accompagner les enfants et leurs parents dans leur découverte active des oeuvres du père de la sculpture moderne. Tous les dimanches à 15h, la visite « Tribu » de l’exposition « Brancusi » permet d’explorer en famille l’univers de l’artiste. Un dossier ressources dédié à l’artiste Un dossier ressources numérique est dédié à Constantin Brancusi et son oeuvre. Il propose : une approche biographique, une sélection d’oeuvres et des focus. Accessible sur le site internet du Centre Pompidou, les responsables de groupes y trouveront de nombreuses pistes pour préparer la visite ou en tirer profit après leur venue. Retrouvez ici nos dossiers ressources sur l’art. Le podcast de l’exposition Disponible en français et en anglais, un podcast accompagne le parcours dans l’exposition. Les paroles de Constantin Brancusi et de ses contemporains résonnent avec les propos d’Ariane Coulondre, commissaire de l’exposition, pour présenter les oeuvres phares et le travail de l’artiste. Les visites guidées Poser un regard curieux, critique et documenté sur la création, découvrir les enjeux esthétiques et historiques de l’exposition voici quelques-uns des temps forts que réservent les conférencières et conférenciers aux publics. Visite guidée de l’exposition « Brancusi » en français : le samedi à 16h, le dimanche à 14h et à 16h (durée : 1h30). Visite guidée de l’exposition « Brancusi» en anglais : le samedi à 12h (durée : 1h30). Des visites adaptées sont également proposées aux personnes en situation de handicap.
DI. 28 AVRIL 2024 La Filature se veut un lieu d’échanges, de convivialité et de partage. Pour ce nouveau Dimanche à La Filature, l’Opéra national du Rhin et la Scène nationale nous donnent rendez-vous pour une programmation à vivre en famille, autour d’une Heure lyrique, un brunch et la découverte de la Micro-Folie. Au programme :
À partir de 9H MICRO-FOLIE
Éducatif et ludique, le musée numérique de la Micro-Folie permet de découvrir les chefs-d’œuvre de grands établissements culturels nationaux et internationaux : musées, institutions patrimoniales, lieux de spectacle vivant… Grâce aux tablettes interactives, tableaux, sculptures et spectacles sont à portée de main : une véritable porte ouverte sur la diversité de la création artistique !
La Filature est équipée de deux Micro-Folies :
La Micro-Folie installée à La Filature au sein de l’espace audiovisuel dans le hall, en libre accès en amont des spectacles à voir en famille et sur réservation en groupe (à partir de 10 personnes). Cliquez sur soumettre une demande de réservation et créez votre compte pour vous connecter et remplir le formulaire d’inscription. Vous serez contactée pour organiser votre visite et son contenu.
La Micro-Folie Nomade, itinérante et accueillie dans les structures partenaires (établissements scolaires, centres socioculturels, bibliothèques, salles polyvalentes…)
Dispositif développé par La Villette – Paris et soutenu par le Ministère de la Culture.
Avec le soutien de la Préfecture du Haut-Rhin. Les établissements fondateurs du projet Micro-Folie sont le Centre Pompidou, le Château de Versailles, la Cité de la Musique –Philharmonie de Paris, le Festival d’Avignon, l’Institut du monde arabe, le Louvre, le Musée national Picasso -Paris, le musée d’Orsay, le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, l’Opéra national de Paris, la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, Universcience. Le Ministère de la Culture a confié à La Villette la mission d’accompagner le déploiement des Micro-Folies sur le territoire national en ciblant les territoires à enjeux. Les Micro-Folies se développent aussi à l’international, notamment à travers les réseaux des Instituts français et des Alliances françaises.
entrée libre
10h HEURE LYRIQUE
Magnard et son temps À l’occasion de la nouvelle production de Guercœur, les artistes de l’Opéra Studio donnent à entendre quelques mélodies d’Albéric Magnard, ainsi que de compositeurs apparentés : son maître Vincent D’Indy, son ami Guy Ropartz, et une compositrice plus jeune mais contemporaine de ses dernières œuvres et disparue quatre ans après lui : Lili Boulanger.
À la mi-journée, l’après-midi ou en soirée, toute heure est propice aux émotions procurées par la musique vocale. Les forces artistiques de l’Opéra national du Rhin ont ainsi concocté des Heures lyriques qui permettent de goûter aux charmes de la voix humaine. En solistes ou en nombre, les chanteurs et pianistes de l’Opéra Studio, les artistes du Chœur ou les membres de la Maîtrise ont imaginé des programmes originaux, qui font parfois écho aux opéras et ballets de la saison. Heures exquises en perspective.
Avec les artistes de l’Opéra Studio tarifs plein : 13 € · abonné : 8 € · jeune : 6 € · réservations 03 89 36 28 28 ou sur lafilature.org
La Filature 20 allée Nathan Katz 68100 Mulhouse T +33 (0)3 89 36 28 28
TRANSPORT EN COMMUN – tram : 15 min depuis la gare tram 1, tram 3 ou tram-train : arrêt Porte Jeune ; puis tram 2 (direction Nouveau Bassin) : arrêt Nordfeld
– bus ligne 16 : arrêt Nordfeld
À VÉLO – VéloCité Mulhouse : station n° 20 sur le parvis de La Filature – Arceaux vélos à votre disposition sur le parvis
EN VOITURE – autoroutes A 36 – A 35 : sortie 18 A Mulhouse Centre
– parking souterrain de La Filature géré par la ville de Mulhouse, ouvert 1h avant le début des spectacles, fermeture 1h après les représentations
accès : allée Nathan Katz, à gauche, le long du bassin
tarif unique : 2€ (paiement en espèces uniquement)
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A la Fondation Cartier jusqu'au 21 avril 2024 avec les artistes : Alev Ebüzziya Siesbye et Hu Liu Commissaire de l’exposition : Hervé Chandès, Directeur Général Artistique de la Fondation Cartier Commissaire associée : Juliette Lecorne, conservatrice à la Fondation Cartier
En tant qu’architecte, j’apporte la plus grande considération à la façon dont sont créées les choses. L’essentiel est d’être attentif à l’environnement naturel, aux matériaux et aux habitants. L’espace et l’architecture doivent être inclusifs. Bijoy Jain
Du 9 décembre 2023 au 21 avril 2024, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente Le souffle de l’architecte, une exposition spécialement créée pour l’institution par l’architecte Bijoy Jain, fondateur du Studio Mumbai en Inde. Il est l’auteur d’une oeuvre témoignant d’une profonde préoccupation pour la relation entre l’homme et la nature, et dont le temps et le geste sont des facteurs essentiels. Il est l’auteur d’une oeuvre témoignant d’une profonde préoccupation pour la relation entre l’homme et la nature, et dont le temps et le geste sont des facteurs essentiels. Explorant les liens entre l’art, l’architecture et la matière, Bijoy Jain propose à la Fondation Cartier une création totale : un espace de rêverie et de contemplation en dialogue avec le bâtiment iconique de Jean Nouvel.
Le souffle de l’architecte
Bijoy Jain imagine une exposition qui se vit comme une expérience physique et émotionnelle. Le souffle de l’architecte offre aux visiteurs une véritable invitation à respirer, à errer en toute quiétude, à redécouvrir le silence : « Le silence a un son, nous l’entendons résonner en nous. Ce son connecte tous les êtres vivants. C’est le souffle de la vie. Il est synchrone en chacun de nous. Le silence, le temps et l’espace sont éternels, tout comme l’eau, l’air et la lumière, qui sont notre construction élémentaire. Cette abondance de phénomènes sensoriels, de rêves, de mémoire, d’imagination, d’émotions et d’intuitions provient de ce réservoir d’expériences, ancré dans les coins de nos yeux, dans la plante de nos pieds, dans le lobe de nos oreilles, dans le timbre de notre voix, dans le murmure de notre souffle et dans la paume de nos mains.» Convoquant l’ombre et la lumière, la légèreté et la gravité, le bois, la brique, la terre, la pierre ou encore l’eau, l’architecte dessine une traversée sensorielle, en résonance avec la matière. Élaborée au rythme du souffle et façonnée à la main, l’exposition déploie une installation composée de fragments architecturaux.
Sculptures en pierre ou en terracotta, façades d’habitats vernaculaires indiens, panneaux enduits, lignes de pigments tracées au fil, structures en bambou inspirées des tazias – monuments funéraires portés sur les épaules à la mémoire d’un saint lors des processions musulmanes chiites – ces constructions transitoires et éphémères présentent un monde à la fois infini et intime et nous transportent dans des lieux aussi proches que lointains.
Bijoy Jain convie également l’artiste chinoise vivant à Pékin Hu Liu et la céramiste danoise d’origine turque demeurant à Paris Alev Ebüzziya Siesbye. Accordant la même importance à la maîtrise rituelle du geste, à la résonance et au dialogue avec la matière, tous trois partagent le même ethos et la même sensibilité. Les dessins monochromes noirs de Hu Liu sont entièrement réalisés au graphite, par l’itération d’un même mouvement, afin de révéler l’essence d’éléments naturels : l’herbe caressée par le vent, le ressac des vagues ou la silhouette des branches d’un arbre.
Les céramiques d’Alev Ebüzziya Siesbye, comme en apesanteur, sont également le fruit d’une grande dextérité et d’un dialogue intense avec la terre.
Pour Bijoy Jain, le monde physique que nous habitons est un palimpseste de notre évolution culturelle. L’humanité traverse un paysage en constante évolution, dont les écritures successives s’entremêlent.
Le souffle de l’architecte tente de donner un aperçu, aussi fugace soit-il, de la sensorialité qui émane de l’architecture, de la force intuitive qui nous lie aux éléments et de notre rapport émotionnel à l’espace.
Bijoy Jain et le Studio Mumbai
Né en 1965 à Mumbai, en Inde, Bijoy Jain a étudié l’architecture à l’Université de Washington à Saint-Louis, aux États-Unis. Entre 1989 et 1995, il développe sa pratique architecturale à Los Angeles dans l’atelier de maquettes de Richard Maier pour le Getty Museum, tout en étudiant sous la direction de Robert Mangurian, fondateur de Studio Works. Il a également travaillé à Londres avant de retourner en Inde en 1995. Les créations de Studio Mumbai ont fait l’objet d’expositions dans de nombreuses galeries à travers le monde, ainsi que d’acquisitions dans les collections permanentes du Canadian Centre for Architecture, du MOMA à San Francisco et du Centre Pompidou à Paris.
Le travail de Studio Mumbai a fait l’objet d’expositions internationales notamment au Victoria and Albert Museum de Londres en 2010, mais aussi à la Biennale de Sharjah en 2013, à Arc en rêve centre d’architecture à Bordeaux en 2015, ainsi qu’à la Biennale d’architecture de Venise en 2010 et 2016. la Grande Médaille d’or de l’Académie d’Architecture de Paris (2014), le BSI Swiss Architecture Award (2012), le Spirit of Nature Wood Architecture Award, décerné en Finlande (2012), le Aga Khan Award for Architecture (2010) dont il était finalistepour la 11e édition, et le Global Award in Sustainable Architecture (2009).
Informations pratiques
Visites guidées LES MATINÉES GUIDÉES Un moment privilégié hors des horaires d’ouverture pour explorer en groupe l’exposition en compagnie d’un médiateur culturel. – Les mercredis, jeudis et vendredis matin à 10 h Horaires d’ouverture Tous les jours de 11 h à 20 h, sauf le lundi. Nocturne le mardi, jusqu’à 22 h. La fermeture des salles débute à 19 h 45 (21 h 45 les mardis). Fondation Cartier 261 bld Raspail Paris
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du 20 mars –au 17 juin 2024 au musée du Louvre
AILE SULLY,
1ER ÉTAGE,
SALLE DE LA CHAPELLE
Commissariat :
Sophie Caron, conservatrice au département des Peintures du musée du Louvre
Œuvre majeure de l’art occidental, à la dimension fortement méditative, la Vierge Rolinpeut aujourd’hui sembler difficile à comprendre. C’est pourquoi l’exposition est guidée par des questions, qui sont autant d’étapes du regard sur le tableau : pour quel(s) usage(s) Van Eyck a-t-il conçu cette œuvre si spéciale, à l’intention de Nicolas Rolin, chancelier du duché de Bourgogne ? Pourquoi a-t-il peint à l’arrière-plan un paysage tellement miniaturisé qu’il en est presque invisible ? Comment comprendre les deux petits personnages du jardin ? Quels dialogues l’œuvre entretient-elle à la fois avec l’art de l’enluminure et les bas-reliefs funéraires sculptés ? Peut-on savoir comment les artistes du XVe siècle ont compris cette œuvre ?
Le parcours déploie une narration en six sections permettant au visiteur d’entrer plan par plan dans le tableau, à la manière d’une lecture, La Vierge du chancelier Rolin étant placée au centre de la salle. Quatre de ces parties s’articulent autour d’au moins une œuvre de Jan van Eyck.
La première section est consacrée à la rencontre entre Nicolas Rolin et la Vierge à l’Enfant, ce dernier étant figuré de manière très inhabituelle en Salvator Mundi nu. L’œuvre est une scène de présentation à la Vierge particulièrement audacieuse, dans laquelle Rolin se fait représenter à la même échelle, à la même hauteur et dans le même espace que la Vierge et le Christ, qui le bénit, et ce sans être introduit par son saint patron. Le spectateur est exclu de la scène. Le prêt exceptionnel de la Vierge de Lucques du Städel Museum de Francfort offre un saisissant contrepoint, en plaçant le même spectateur dans la position de Rolin, à genoux et en prière devant la Madone.
Dans ce face-à-face, le visage fortement individualisé de Rolin est l’élément le plus frappant du tableau et la deuxième section permet de s’arrêter sur la question du portrait, si centrale dans l’art de Van Eyck et de ses grands contemporains comme Robert Campin ou Rogier van der Weyden. Deux des autres effigies de Rolin exposées sont d’ailleurs de la main de ce dernier (panneau du polyptyque du Jugement dernier des Hospices de Beaune et le manuscrit enluminé des Chroniques de Hainaut de la Bibliothèque royale de Belgique). La singularité de la représentation de Rolin par Van Eyck s’exprime aussi dans le somptueux costume, tout à fait inhabituel, dont Van Eyck a vêtu son commanditaire. Ce rapprochement d’œuvres d’artistes en constante émulation les uns avec les autres est encore enrichie par la présentation du Portrait de Baudoin de Lannoy(Berlin, Gemäldegalerie), autre dignitaire de la cour bourguignonne, qui est probablement le portrait eyckien le plus proche, par sa technique, de celui de Nicolas Rolin. Dans les deux cas, l’impression de vie est stupéfiante et se manifeste par la représentation du passage du temps sur les visages.
Mais ces personnages se rencontrent dans un lieu par rapport auquel elles sont clairement disproportionnées. La troisième section s’attache à l’architecture peinte par Van Eyck, qui crée un lieu purement imaginaire, précieux et onirique mélange d’église romane et de palais aux touches méditerranéennes. Il s’agit avant tout d’un décor, conçu pour souligner le caractère hors normes de la rencontre. Les chapiteaux, qui n’imitent pas vraiment des chapiteaux romans réels, représentent des épisodes de la Genèse et évoque les fautes commises par les hommes, peut-être pour guider la prière de Rolin. La sublime Annonciation (Washington, National Gallery of Art), bien que d’une composition très différente de la Vierge Rolin, témoigne d’un répertoire commun dans le traitement de l’architecture par Van Eyck.
Par les trois arches aux chapiteaux richement ouvragés, le regard plonge dans le paysage, élément essentiel de la composition et sur lequel est centrée la quatrième section. Dans aucune autre de ses œuvres peintes, y compris le Saint François recevant les stigmates (Philadelphie, Museum of Art), Van Eyck n’a déployé un paysage d’une telle ampleur, d’un telle profondeur et d’une telle richesse de détails.
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Avec toute la virtuosité de son talent de miniaturiste, il crée un territoire dans lequel Rolin peut se projeter de façon à la fois familière et idéalisée. Il ne s’agit pas, en effet, d’un lieu réel mais seulement vraisemblable, qui permet une immersion presque hypnotique, favorable à la prière. L’œil peut se promener très précisément dans cette ville idéale des Pays-Bas bourguignons, guidé en un crescendo émotionnel et spirituel, à mesure qu’il se déplace de la gauche (derrière Rolin) vers la droite (derrière la Vierge et l’Enfant). Dans la Vierge Rolin, le paysage n’est pas plus miniaturisé que dans le bas de page du manuscrit dit des Heures de Turin-Milan de la main du maître.
L’avant-dernière section revient sur le plan médian du tableau, à savoir le jardin et les petits personnages qui ont fait couler tant d’encre.
Le jardin intérieur est marqué par une échelle incongrue par rapport aux autres plans du tableau, ce qui souligne le côté autonome et transitionnel de cet espace. Allusion au thème traditionnel de la Vierge dans un jardin clos, peuplé d’animaux et de plantes réels peints avec un souci illusionniste, cet espace est l’occasion de rapprochement avec l’art des peintres de Cologne, première source de la culture visuelle de Van Eyck mais aussi avec celui des orfèvres, notamment pour les petits objets émaillés qui connaissent, vers 1400, leur apogée technique, et avec celui de son contemporain, Pisanello. Quant aux deux petits personnages, dont la taille dans le tableau ne dépasse pas deux centimètres de haut, ils sont issus de la tradition médiévale, tant littéraire que figurée dans les manuscrits, dans laquelle déjà ils orientent le regard du lecteur. Ici, ils nous invitent littéralement à plonger dans le paysage. L’homme au turban rouge, allusion possible et probable à l’artiste, semble être le guide de cette exploration. Un demi-siècle plus tard, des artistes comme Hieronymus Bosch (Ecce Homo, Francfort, Städel Museum) détourneront leur signification en la moralisant : ils deviennent ceux qui se détournent de l’essentiel en ignorant la scène principale.
La redécouverte la plus notable de la restauration est celle du revers peint représentant en un trompe-l’œil éblouissant un faux marbre vert que l’on peut aujourd’hui attribuer avec certitude au pinceau de Van Eyck. Il appuie l’hypothèse selon laquelle le tableau avait vocation à être manipulé et à être vu sur ses deux faces. La dernière section de l’exposition aborde donc cette question des deux fonctions de l’objet, probablement conçu pour deux rôles successifs : un tableau de dévotion mobile, proche de l’esprit des petits livres orfévrés, pouvant accompagner le chancelier Rolin dans ses incessants déplacements dans le vaste duché de Bourgogne, ayant à terme vocation à lui servir d’épitaphe dans l’église de Notre-Dame du Châtel à Autun. La composition du panneau révèle des affinités profondes avec les épitaphes sculptées et présente des enjeux similaires de représentation, tels que le montrent deux bas-reliefs de Tournai présentés dans l’exposition.
A la fin du parcours, grâce au projet closertovaneyck, conduit à l’initiative de l’Institut royal du Patrimoine artistique belge (KIK-IRPA), les visiteurs pourront s’immerger grâce à des images de très haute définition dans le paysage créé par Van Eyck, comme pouvait le faire Nicolas Rolin, penché sur son tableau.
La Vierge du chancelier Rolin cristallise à bien des égards les tensions qui traversent l’art flamand dans le premier tiers du XVe siècle, entre tradition médiévale et expérimentations révolutionnaires. En favorisant les rapprochements et comparaisons éloquentes, l’exposition lui permet d’exprimer au mieux à la fois sa singularité et son inscription dans son époque, et contribue à enrichir notre compréhension des dialogues menés par Van Eyck avec les artistes de son temps.
Seul tableau de Jan van Eyck (vers 1390/95-1441) conservé en France, la Vierge du chancelier Rolin est l’un des chefs-d’œuvre des peintures du Louvre. Il est pourtant aujourd’hui étonnamment méconnu. La restauration dont il vient de faire l’objet au Centre de recherche et de restauration des musées de France est historique : l’œuvre n’avait jamais été restaurée depuis son entrée au musée en 1800. L’allègement des couches de vernis oxydés qui assombrissaient la peinture offre une redécouverte spectaculaire du tableau. Le Louvre consacre une exposition exceptionnelle à cet événement, mêlant la présentation d’œuvres prestigieuses prêtées par de grands musées internationaux et un dispositif d’immersion numérique permettant de plonger le regard au cœur du tableau de Van Eyck. Une occasion de revoir la Vierge d’Autun et d’interroger autrement ce que l’on pensait savoir de cette œuvre iconique.
Informations pratiques
Horaires et jours d’ouverture Le musée du Louvre est ouvert tous les jours, sauf le mardi. La dernière admission se fait 1 h avant la fermeture. L’ évacuation des salles commence 30 min avant la fermeture. 9HT à 18H lundi, mercredi, jeudi, samedi et dimanche 9HT à 21H45 vendredi L’entrée principale du musée est la Pyramide du Louvre. Elle se répartit en 4 files : les visiteurs sans billet, les visiteurs avec billet, les porteurs de carte (adhérents, ministère de la Culture, Pass Éducation, ICOM, etc.) et les accès prioritaires (PMR, personnels, etc.). En cas d’affluence, un accès est aussi possible par le Carrousel du Louvre, le passage Richelieu ou la porte des Lions, en fonction de votre profil. Pensez à vérifier sur le plan ci-dessous la praticabilité de l’accès choisi :
EN MÉTRO
Lignes 1 et 7, station « Palais-Royal / Musée du Louvre » Ligne 14, station « Pyramides »
EN BUS
N° 21, 27, 39, 67, 68, 69, 72, 74, 85, 95
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le salon du dessin contemporain a redonné des couleurs au printemps !
Valérie Sonnier Le bassin des Beaux Arts, 2024 Fusain et acrylique sur papier coréen 150 x 210 cm
« Heureux d’être là», les galeries et les nombreux visiteurs, amateurs, collectionneurs et institutions du monde entier, n’ont pas manqué d’exprimer leur plaisir de se retrouver au Carreau du Temple à l’occasion de la 17e édition de Drawing Now Art Fair, du 20 — 24 mars 2024
Les participants
Dans les allées se sont croisées de nombreux représentants d’institutions françaises : Centre Pompidou (Laurent le Bon, Xavier Rey, Claudine Grammont et Anne Lemonnier), Ministère de la culture (Edward de Lumney), Palais de Tokyo (Daria de Beauvais), Espace Jacques Villeglé à Saint-Gratien (Carine Roma-Clément), Musée de Grenoble (Sébastien Gökalp), Fondation Carmignac, Hermès, Frac Normandie Grand Large (Keren Detton), Frac Réunion, Fondation Salomon, Mac de Lyon (Isabelle Bertolotti et Mathieu Lelièvre), Frac Montpellier (Eric Mangion), Institut français (Marie-Cécile Burnichon), Fondation Maeght, Fondation Giacometti, Cnap (Béatrice Salmon et Simon André-Deconchat), Frac Picardie (Pascal Neveux), MAMAC (Hélène Guenin)… Mais également d’institution internationales : Cartoonmuseum Basel (Anette Gerhrig), Musée Jenisch Vevey (Pamella Guerdat et Nathalie Chaix), Museo Civico Villa dei Cedri (Carole Haensler) Horniman Museum and Gardens (Errol Reuben Fernandes), Graphische Sammlung ETH Zürich (Linda Schädler), Université de West England (Anouk Mercier), Museum of Applied Arts à Vienne (Marlies Wirth), Kunstmuseum Basel (Anita Haldemann) … préfigurant de futures collaborations. Les collectionneurs et les amateurs fidèles, nationaux et internationaux, étaient au rendez-vous : Laurent Fiévet, Antoine de Galbert, Caroline Bourgeois, Alexis Kolnikoff, Marc Pottier, Evelyne et Jacques Deret, Florence et Daniel Guerlain, François et Martine Bordry, Bernard et Michèlle Millet, Guillaume de Saint-Seine, Frédéric de Goldschmidt… S’ils se sont montrés plus réfléchis, ils n’ont finalement pas manqué de concrétiser de nombreux achats.
Rodion Kitaev
Plusieurs personnalités, parfois habituées, étaient présentes : Guillaume Durand, Jacques Toubon, Jérôme Duval Hamel, Aline Asmar d’Amman, Mathieu Lehanneur, Yves Mirande… Les amis des musées : ADIAF, Amis du Musée d’Art Moderne de Paris, Amis du Quay Branly, Amis des Beaux-Arts de Paris, Amis du Palais de Tokyo, Amis de la Maison européenne de la photographie, Amis du Musée d’Orsay, le Frac Plateforme, Jeunes amis et Amis du Musée de la Chasse étaient également au rendez-vous et ont eu de nombreux coups de coeur. La présence de nombreux commissaires indépendants a également été appréciée : Carine Roma, Fabienne Bideaud, Nicolas Bourriaud, Grégory Lang, Jean-Marc Dimanche, Marc Donnadieu, Lauranne Germond, Jean de Loisy, Alfred Pacquement, Karine Tissot, Alexandra Fau, Klaus Speidel, Isabelle Dervaux, Philippe Piguet…
La foire a été l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des corpus d’oeuvres d’artistes reconnus et de montrer que le dessin devenu oeuvre autonome n’est décidément plus seulement que le crayon mais très ouvert vers d’autres pratiques artistiques. Près de 18.000 visiteurs se sont pressés dans les allées du Carreau du Temple, il n’était pas rare d’entendre « c’est mon salon préféré » ! La ministre de la culture Rachida Dati était enchantée de ses échanges et découvertes, elle a rappelé le rôle fondamental des galeries dans l’accompagnement et la promotion des artistes.
Le symposium s’est tenu le jeudi 21 mars, dans l’auditorium du Carreau du Temple, mis à disposition par la Ville de Paris, et avec le soutien de Pro Helvetia, curateur•trice•s, directeur•trice•s institutionnel•lle•s et indépendant• te•s se sont réuni•e•s et ont dressé un état des lieux complet du dessin aujourd’hui à travers les thématiques de la bande dessinée, des outils d’apprentissage, des collections et les questions écologiques.
Abdelkader Benchamma Collectionneurs, artistes, amateurs et étudiants en art ont rempli les rangs de l’auditorium. Ils ont également assisté nombreux aux différentes tables rondes proposées par Drawing Now Art Fair pour sa 17e édition, marquant une année particulièrement réussie pour ce format. Tatiana Wolska est la lauréate du Prix Drawing Now 2024, elle est représentée par la Irène Laub Gallery. Le prix, soutenu par la Drawing Society, est doté de 15 000 € : 5 000 euros de dotation pour l’artiste, 10 000 euros d’aide à la production pour une exposition de 3 mois au Drawing Lab et l’édition d’un catalogue monographique. L’année prochaine, Drawing Now Art Fair, le salon du dessin contemporain revient du jeudi 27 au dimanche 30 mars au Carreau du Temple en synergie avec le Salon du dessin qui se tiendra lui au Palais Brongniart du 26 au 31 mars. D’ici là, le Printemps du dessin contemporain se poursuit dans toute la France jusqu’au 21 juin, vous pouvez trouver toute la programmation sur : www.printempsdudessin.com.
Drawing Now Art Fair Du jeudi 27 au dimanche 30 mars 2025 de 11h à 20h (jusqu’à 19h le dimanche) drawingnowartfair.com info@drawingnowartfair.com + 33 (0)1 45 38 51 15 Le Carreau du Temple 4, rue Eugène Spuller — 75003 Paris L’équipe Christine Phal, Fondatrice de Drawing Now Art Fair et Drawing Lab christine.phal@drawingsociety.org Carine Tissot, Directrice générale carine.tissot@drawingsociety.org Joana P. R. Neves, Directrice artistique joana.neves@drawingnowartfair.com Steven Vandeporta, Directeur communication et projets artistiques steven.vandeporta@drawingsociety.org Leena Szewc, Chargée de projet web art leena.szewc@drawingsociety.org Sophie Fremont, Chargée des actions culturelles sophie.fremont@drawingsociety.org Manon Topalovic, Référente relations exposants manon.topalovic@drawingnowartfair.com Clémentine Demonin, Assistante communication web clementine.demonin@drawingsociety.org Ysée Rocheteau Szkudlarek, Assistante coordination ysee.rocheteau@drawingsociety.org Cosme Baudesson Assistant coordination et communication évènementielle cosme.baudesson@drawingsociety.org Soutenu par HOTELS COLLECTION L’économie de