Pascal Poirot, taffele
Dans le cadre de la Regionale 23, jusqu’au 5 mars 2023 au Frac Alsace
Art est métier – Transmergence#04
Transmergence#04 est un format d’exposition du FRAC Alsace, qui rend visible la scène artistique régionale et transfrontalière tout en questionnant sa définition face à un monde globalisé à mobilité accrue, où le temps prend la place de la distance géographique.
Pour la 4ème année consécutive, le format Transmergence du FRAC Alsace s’inscrit dans La Regionale, un projet transfrontalier unique en son genre, qui réunit 18 institutions de trois pays (CH, D, F).
Pour Transmergence #04, les commissaires ont choisi des propositions artistiques qui font dialoguer l’art et l’artisanat. L’exposition présente les œuvres et les nouvelles productions d’artistes d’origines diverses, qui aujourd’hui vivent ou travaillent dans région transfrontalière.
L’exposition « Taffele », impulsée par l’artiste Pascal Poirot a réuni une cinquantaine d’artistes au profit de l’association l’Art au-delà du regard du 7.11 au 14.11.2022 à Strasbourg. Venez découvrir la diversité, la créativité et l’humour de ces «tableautins» contemporains.

photos Jean Louis Hess
Description
« «Taffele» est un terme rhénan signifiant petit tableau ; il n’existe pas de mot pour désigner ces productions populaires aujourd’hui passées de mode, comme la peinture sous verre ou le canevas, que l’on associe aux décorations d’intérieur de nos grands-mères. Ces tableautins sont en fait des cartes postales collées sur bois et agrémentés de stuc ou de mastic pour camoufler les bords du collage. La planchette qui sert de support est en bois coupé de biais dans un tronc d’arbre et dont l’écorce est conservée comme élément décoratif et encadrement du tableau ovale.
Les taffeles naissent à la suite de la Révolution Industrielle, de la production en série et de la création de la carte postale couleur, soit aux alentours des années 1890. Ils déclinent fin des années 1960 lorsque la société de consommation est installée et propose toujours plus d’objets «nouveaux» pour décorer nos habitations. Souvenirs touristiques désuets, ils se déclinent surtout en présentations de lieux touristiques, de monuments célèbres et de tenues folkloriques. Ils étaient déjà kitsch en leur temps car ils proposaient un succédané de l’œuvre d’art mais aussi parce qu’ils étaient le produit d’une reproduction industrialisée de l’image considérée de mauvais goût par les gens cultivés.

Commissaire
Pascal Henri Poirot a proposé à 50 artistes de revisiter ces productions, en leur distribuant des planchettes de bois à animer. Une exposition fonctionnant sur ce principe avait déjà eu lieu en 2008 avec la réunion de 30 artistes et la collection de Yves Siffer qui en collectionne quelques centaines. Cette présentation propose de voir le travail d’artistes de tous médiums, allant jusqu’à la vidéo ou la photographie, de l’art conceptuel ou abstrait. Ces revisites, voire ces détournements, aussi divers que leurs auteurs, réinvestissent l’art populaire, revivifient les souvenirs et les images du passé pour retrouver place dans notre époque. »
Valerie Etter, artiste – enseignante – Docteure en Histoire de l’art
Tableautins sur tranches de bois



Acquisition
Chaque vente, soutien l’accès à la culture des personnes en situation de handicap visuel. Pour acquérir un Taffele, Merci de contacter
Pascal H.Poirot : pascalpoirot.artiste@gmail.com // au 06.86.00.03.33
Bernard Latuner


Robert Cahen
51 artistes majeurs de la scène alsacienne de l’art contemporain se sont mobilisés pour soutenir le projet de l’Art au-delà du regard, dont certains présents dans les collections du FRAC Alsace :
ORG BOLLIN, KYUNG BOUHOURS, ROBERT CAHEN, SYLVAIN CHARTIER, FRANCO CILIENTO, CHRISTINE COLIN, MICHEL CORNU, LOUIS DANICHER, MICHEL DEJEAN, DANIEL DEPOUTOT, MARIE DRÉA, THOMAS EHRETSMANN, MARIE-PASCALE ENGELMANN, VALÉRIE ETTER, WERNER EWERS, MARC FELTEN, MARIE FREUDENREICH, CATHERINE GANGLOFF, PIERRE GANGLOFF, CHRISTIAN GEIGER, MARIE-AMÉLIE GERMAIN, CATHERINE, GUIGNON-CALERAME, DIDIER GUTH, ANTOINE HALBWACHS, CHRISTOPHE HAMM, CHRISTIAN HEINRICH, JEAN-LOUIS HESS, FRANÇOIS KLEIN, SYLVIE LANDER, BERNARD LATUNER, CÉCILIEN MALARTRE, FLORENT MEYER, MARTINE MISSEMER, SAUVEUR PASCUAL, CHRISTIAN PION, PASCAL H. POIROT, GERMAIN ROESZ, JEAN-LUC SCHICKÉ, MITSUO SHIRAISHI, YVES SIFFER, SIPTROTT’S, DAN STEFFAN, ROBERT STEPHAN, JACQUES THOMANN, VALPAREISOT, SYLVIE VILLAUME, RAYMOND-ÉMILE WAYDELICH, RENÉ WEBER, ANNE WICKY, PASCAL ZAGARI, HALEH ZAHEDI.

Marie Freudenreich
Informations pratiques
Acquisition
Chaque vente, soutien l’accès à la culture des personnes en situation de handicap visuel. Pour acquérir un Taffele, Merci de contacter
Pascal H.Poirot : pascalpoirot.artiste@gmail.com // au 06.86.00.03.33
Prix de 240 à 300.oo €
FRAC Alsace
1 route de Marckolsheim
67600 Sélestat
Voir le plan
Tél. +33 3 88 58 87 55
Email : information@frac-alsace.org
Nombreux stationnements gratuits à proximité. Bâtiment accessible pour les personnes à mobilité réduite et les fauteuils roulants.
Entrée libre. Tout public.
Retrouvez également cet évènement sur Facebook.
Plus d’info : https://www.artaudeladuregard.org/
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photo E.I.
photo E.I.
« Raymond a la notion du temps et de l’espace. La vie est un rêve pour lui et cet état d’esprit guide son travail. Il raconte des histoires et, moi, je l’écoute comme une enfant car il me fait rire, me bouscule et me fait rêver. Raymond Waydelich représente tout ce que j’aime chez l’être humain et l’artiste : le talent, l’acuité visuelle, la spontanéité, l’inventivité débordante et l’intelligence créative qui caractérise les génies, l’humilité, l’altruisme, le don de soi, la fidélité, le souci de garder la mémoire de son territoire, la mémoire des autres, des plus connus aux inconnus, la mémoire des traditions, la mémoire de la langue, l’humour, la dérision avec la spontanéité et la gouaille d’un être aussi fulgurant que délicat, aussi bruyant que discret, mais aussi généreux qu’effacé. Raymond est une madeleine de Proust à lui seul »
Une brillante
Jusqu’au
En 1885, il séjourne à Paris une première fois grâce à l’aide financière du peintre Frits Thaulow. Il visite les musées français et découvre les oeuvres des artistes
Puberté occupe une place à part : elle débute un questionnement majeur sur le passage entre deux âges, sur cet état d’instabilité caractéristique des moments
L’enfant malade
Edward Munch, la Frise de la vie croquis
Celle de Berlin en 1902 est un jalon important : pour la première fois, Munch pense l’accrochage de ses oeuvres comme un véritable discours, insistant sur le cycle perpétuel de la vie et de mort.
Parallèlement à ses peintures, Munch décline les motifs de La Frise de la vie dans de nombreux dessins et gravures. Il commence à les exposer comme
Par ailleurs, cet art de la variation lui permet d’approcher à chaque fois un peu plus l’émotion qu’il cherche à provoquer. Grâce aux multiples versions de ses oeuvres, il peut de plus garder près de lui un souvenir de sa production, inspiration pour de futures réalisations.

Solitude



De générations différentes – Joan Mitchell étant née un an avant la mort de Claude Monet -, leurs peintures furent d’abord rapprochées dans le cadre de l’émergence de l’expressionnisme abstrait américain dans les années 1950.
Monet est alors redécouvert comme précurseur de la modernité américaine et son oeuvre tardive réhabilitée après l’accueil critique reçu en France par les Nymphéas de l’Orangerie en 1927. L’association des deux artistes est confortée par l’installation de Mitchell à Vétheuil en 1968, dans une demeure surplombant la maison où vécut Monet de 1878 à 1881.
Claude Monet, Le bassin aux nymphéas, 1917-1919
Joan Mitchell, Quatuor II for Betsy Jolas, 1976
Un jardin pour Audrey (1975)
Claude Monet Les Hémérocalles, 1914-1917
Joan Mitchell, Beauvais1986
Iris Jaunes de Monet (1914-1917)
Joan Mitchell, Row Row (1982)
Claude Monet, Nymphéas (1916-1919)
Joan Mitchell Two Pianos, 1980
Joan Mitchell, Sans titre, peint vers 1970
Claude Monet, 1924/25
Joan Mitchell, River, 1989
Claude Monet Nymphéas, 1917-1919
Joan Mitchell, la Grande vallée

En quelque sorte c’est la Joconde de ce musée, les
Sur un grand ovale bleu, la Dame, élégante, parée de bijoux et souvent assistée d’une demoiselle, se tient solennellement, entre un lion et une licorne porteurs de bannières, de capes ou d’
Les modèles des femmes et des animaux à grande échelle ont été dessinés par le peintre Jean d’Ypres. Actif à Paris de 1489 à 1508, il est connu comme enlumineur au service de la reine Anne de Bretagne et comme auteur de modèles pour des vitraux ou pour des gravures illustrant des livres imprimés. Les plantes et les animaux ont pu être tissés à partir de modèles détenus dans les ateliers des liciers.


Markus Lupertz 1941
Avec ses trois représentantes de la production actuelle (2022), rassemblées en tant qu’invitées de l’exposition au milieu de la présentation des oeuvres de Georg Baselitz, Sigmar Polke et Gerhard Richter, l’artiste crée des copies réalistes, d’elle-même. Elle les a apprêtées selon un choix de tenues tout à fait séduisantes. Il s’agit d’avatars, créés à partir d’un scan 3D, le matériau de leur enveloppe extérieur est en silicone, le squelette en métal. Un chatbot est également implanté dans leur corps. Il utilise l’intelligence artificielle pour
Avec le temps, la poupée parlante promet de devenir de plus en plus intelligente et de s’épanouir dans le rôle de sa créatrice, y compris dans son rayonnement érotique sophistiqué, qui la rend aussi inaccessible que disponible. Elle pratique le langage des Jésuites, en répondant à une question quelque peu trop personnelles, par une question.
Voilà l’une des déclarations de l’artiste britannique
Le titre de l’exposition, Transformers, est tiré du film d’action et de science fiction américain du même nom, Transformers, (2017), extrêmement populaire,
« Female Figure » dit l’artiste, « incarne la tension entre le subjectif et l’objectif, entre l’excitation et la répulsion. Elle est mon interprétation de (ma propre) masculinité.







Tout au long de sa vie, cette femme radicale, membre du parti communiste, ne cesse de peindre les marginaux de la société américaine, ceux et celles qui sont écartés en raison de leurs origines, la couleur de leur peau, leur excentricité, leur orientation sexuelle ou encore de la radicalité de leur engagement politique. Même si, grâce à une notoriété grandissante à partir des années 1960, Neel élargit le spectre de ses modèles aux milieux plus favorisés, elle reste toujours fidèle à ses convictions de gauche. Communiste engagée, Alice Neel fut un temps fichée par le FBI : un événement qui fut une source d’inspiration pour l’artiste conceptuelle américaine.
Aquarelle 1936, West Street
À Cuba, Alice Neel découvre, une pauvreté qu’elle n’a jamais imaginée, d’autant
Ses nus féminins sont très éloignés du canon traditionnel façonné par le regard masculin, ainsi que ses femmes enceintes dans leur plus simple appareil, sans aucun sentimentalisme. Elle a même eu le courage de portraiturer une victime de violences conjugales. Pour cela, Neel est devenue une icône du féminisme militant.
raversant les périodes de l’abstraction triomphante, du pop art, de l’art minimal et conceptuel, Alice Neel, une femme libre et indépendante, est restée avec sa peinture figurative à contre-courant des avant-gardes qui marquent la scène de New York où elle avait élu domicile au début des années 1930. Habitant dans les quartiers populaires et multiethniques – Greenwich Village d’abord, Spanish Harlem ensuite – Neel, vivant des aides sociales et mère célibataire, se sent proche de ses modèles, auxquels elle cherche à s’identifier. Son engagement n’est jamais abstrait, mais nourri de vraies expériences. Peindre l’histoire sans le filtre d’une proximité intime ne l’intéresse pas. À l’instar de l’œil de la caméra, Neel fait entrer dans notre champ de vision des personnes qui auparavant restaient dans l’obscurité et tombaient dans l’oubli. C’est son premier geste politique. Le second réside dans son choix de cadrage – une frontalité qui interpelle. L’artiste nous place droit devant ses modèles. 








Historien de l’art, conservateur et critique, Curt Glaser (1879–1943) était une figure emblématique de la vie artistique berlinoise des années 1910 et 1920 qui faillit pourtant sombrer dans l’oubli après sa mort. Son destin est marqué par un profond engagement en faveur de l’art moderne et par les abîmes traversant le 20e siècle. Avec sa femme Elsa, il réunit une collection privée comprenant de remarquables oeuvres d’Edvard Munch, Henri Matisse et Max Beckmann. Persécuté par le régime nazi à cause de ses origines juives, il perd son poste de directeur à la Kunstbibliothek de Berlin et émigre en Suisse en 1933, puis aux États-Unis en 1941. En mai 1933, il vend aux enchères une grande partie de sa collection qui sera dispersée dans le monde entier.

Franz Marc The Large Blue Horses, 1911 Oil on canvas, 104 x 180 cm

