Solo Show Art Basel 2011

Solo  Shows by 50 selected galleries  Basel 2011

Solo Show

Le projet solo a été mis en place par la Galerie Paul Kusseneers  à Anvers et est soutenu par un ensemble de galeries établies. En présentant  des galeries de  très grande  qualité, qui sont absentes de l’agenda international de l’art actuel, c’est une vitrine du travail des artistes de premier plan, présentée par un groupe soigneusement sélectionné de galeries internationales. Pour la troisième année consécutive ce salon intitulé
«  Solo  Shows by 50 selected galleries  Basel 2011» est devenu absolument incontournable . Il se trouve à la St. Jakobshalle  de Bâle où vous êtes accueillis sur le long  tapis « bleu » qui est le point de référence, en passant devant les toiles et les bandes dessinées d’Emma Talbot, vous vous trouvez face à la sculpture en acier Tryptich 2009, de Jaume Plensa. Le salon coïncide avec la Foire d’Art Basel où il s’est rapidement imposé comme salon de référence, parmi   les autres satellites (Scope, Volta7, Scope, Art Basel Desing)
Tryptich 2009, de Jaume Plensa

Ce n’est pas une tentative de reproduire une filiale déjà existante, elle offre plutôt une occasion d’améliorer l’expérience de l’art contemporain en présentant une description plus étoffée du travail des artistes  que l’on peut approcher individuellement.
Le salon semble plus être à l’image d’un spectacle, présenté dans des espaces bien construits, donnant aux œuvres exposées plus «d’espace pour respirer», les artistes ont plus de possibilité pour faire une présentation claire et répondre aux visiteurs dans  un environnement dans lequel, l’ensemble de leur travail est visible, plutôt que sur la présentation de pièces individuelles. Les galeries exposantes présentent des œuvres à la vente, mais l’accent de ce salon est surtout mis sur la proximité : artistes avec leur travail, galeristes, visiteurs, clients.
Dans ce contexte et en réponse aux demandes d’un nombre croissant de collectionneurs, dans  le projet Solo, le critère de ses choix n’est pas basé sur la réputation, ni  l’âge  des artistes ou des galeries, le facteur déterminant des choix  est fait d’abord sur l’invitation personnelle de Paul et Kusseneers ses conseillers conservateurs.
Les coups de cœur sont nombreux, l’accueil y est chaleureux, galeristes et artistes sont disponibles. Il faudrait tous les citer. En passant par « l’armée »  de gardiens du jardin de la résidence de l’ambassade allemande en Chine de
Wang Shugang 2010

d’emblée la galerie coréenne emporte mes suffrages :
Le travail sur le traditionnel papier coréen est de longue haleine, papier d’une durée incroyable de +de 1000 ans sur lequel Jeong Hak Seo a  calligraphié les lettres qui sont  proportionnées pour former un équilibre parfait,  en langue coréenne, avec l’ensemble de l’œuvre, ensuite il est découpé, collé et assemblé en collages pour donner des formes philosophiques voire spirituelles, d’une beauté pure. Il en découle des contrastes entre la beauté formelle  des couleurs vives, gaies, mais douces  et les tonalités obscures . Une profonde résonance persistante, qui finit par ressembler à une composition pixels,  Jeong Hak Seo offre un chemin vers la beauté esthétique, toute en finesse de son œuvre.
Jeong Hak Seo

La même Galerie A&B en son galeriste et président de l’association d’échanges culturels franco-coréen, Chris.H. Cheon, présente  un second artiste et poète, le sud coréen
Kang Chan Mo, une myriade si j’ose …. de ciels étoilés, constellés, montrant un amour infini « sky filled with stars showing endless love »
La joie, l’amour, l’espoir brillent ,comme les étoiles lune et le soleil dans sa peinture, dans un multitude des lignes fluides, d’énergie vibrante; couleurs claires magnifiques lumineuse et symboles flottants qui nous représente dans l’univers.
Kang Chan Mo

 
Puis c’est un univers totalement différent que celui de Thomas Hirschhorn avec son installation « Quiet room with tears » 1996  (Chambre calme avec des larmes) le cheminement d’un virus ( ?) une série de collages ,  dans un laboratoire se terminant par des larmes. Il est toujours essentiel pour Thomas H de montrer la cruauté du monde.
Thomas Hirschhorn

« Fathers and sons de Gomez « à la Galerie Fernando Pradilla de Madrid,
German Gomez

Pères et fils est une analyse puissante et éclairante, voire cruelle pour savoir qui nous étions, qui nous sommes et qui nous serons.

A la Galerie Mario Mauroner  de Vienne (Autriche) Carlos Aires morbide qui pose son gisant doré à tête de Christ devant un mur planté de couteaux  « Loves is in the Air »
Eternel thème : Eros et Thanatos.
Carlos Aires

 
Jecza & Ross gallery, dédiée aux artistes roumains  présente Paul Neagu et Catalin Petrisor
Un focus sur l’art trimensionnel, centré principalement sur des questions de volume et d’espace.

Catalin Petrisor

La galerie Voss avec Claudia Rogge dont le cycle new-yorkais est l’éternité. Elle présente ainsi des photographies baroques, où circulent les fantasmes des croyances, de la morale, de  l’amour, de  la luxure, de  la perversion et de la violence. Elle s’interroge sur la dualité entre la bonté  durable et le mal persistant, ainsi que sur  la pertinence de nos actes, ce n’est pas seulement dans le monde réel, mais aussi pour un éventuel enfer.
Comme un visionnaire l’artiste prend le rôle du démiurge, imaginant l’organisation d’un monde, et en l’enrichissant avec des éléments qui indiquent clairement que «l’ici est maintenant, et les lieux réels d’un enfer concevable ou d’un paradis imaginable »
Claudia Rogge

Il faudrait mentionner Yann Fabre et tant d’autres, et pour terminer une petite vidéo de MARCK de  la galerie Von Braunbehrens de Munich, ainsi qu’un clin d’oeil à un autre poète de la magie Stephan Weibel
Stephan Weibel

présenté par la galerie Peinthner – Lichtenfels  de Vienne
Je ne peux que vous encourager à feuilleter le catalogue en ligne
photos de l’auteur courtoisie des galeristes et artistes
 

Volta 7 – Art Basel 42 – 2011

Volta 7 2011

La réussite d’ArtBasel a permis à d’autres foires, comme Liste, Volta, Scope, Art Basel Design, Selection Fair, Solo Project, Verge Art Fair, 54, Venice Art Biennal- et j’en oublie – de s’implanter dans ce marathon de l’art et de permettre à de plus en plus d’amateurs d’art de milieux sociaux divers de se familiariser et d’acquérir en fonction de leur budget, ou simplement de déambuler dans les allées, pour approcher et s’initier dans ce merveilleurx domaine qu’est l’ART.
Je vous montre simplement un  diaporama   de ma visite à
Volta 7 – Art Basel 42 – 2011 .
Volta 7, où l’on vous remet une chemise, dans laquelle vous pouvez insérer les documents donnés gracieusement par les galeristes et les artistes présents et abordables. Un élastique de largeur conséquente permet de la remplir un maximum, de vous constituer un catalogue personnel qui vous servira de lecture pour les soirées d’hiver si la curiosité vous surprend.
Kiki Kaikai - image Internet

Art Parcours – Art Basel 2011


Dans le cadre du secteur Art Parcours, Art Basel a présenté de nouveau des travaux d’artistes dans divers lieux de Bâle. Après son lancement l’an dernier sur la colline « Münsterhügel« , Art Parcours a investi cette année différents endroits dans le St-Alban Tal, au bord du Rhin. Du mercredi 15 juin au dimanche 19 juin 2011, des oeuvres et des performances réalisées in situ par des artistes de renommée internationale – Ai Weiwei, Janet Cardiff et George Bures Miller, Anne Chu, Federico Herrero, Chris Johanson, Joan Jonas, Kris Martin, Ugo Rondinone, Yinka Shonibare, MBE et Gabriel Sierra –ont  métamorphosé le paysage de ce quartier de la vieille ville de Bâle.
Cette sélection d’œuvres prestigieuses opérée par le curateur Jens Hoffmann, directeur du CCA Wattis Institute, San Francisco, s’est inscrit dans le paysage historique et contemporain de Bâle, où les interventions artistiques étaient insérées dans l’espace urbain. Parmi les lieux d’accueil de ces interventions dans le St.Alban Tal de Bâle figurent entre autres la Fondation Christoph Merian, le Raum 33, la maison Zum Hohen Dolder, l’église St. Alban, un ancien réservoir d’eau, les rives du Rhin et un cargo.
Art Parcours a été suivi par le public, malheureusement le jeudi 16 juin, l’événement ‘Art Parcours Night’ accompagné de diverses performances et concerts, avec restauration et boissons a été copieusement arrosé, alors que toute la semaine le beau temps était au rendez-vous.
1 – La vidéo de Joan Jonas, Under the Glacier, 2010/2011,  située au fond d’un joli jardin à la française, avec vue sur le Rhin débutait le parcours
Un peu longue au goût du public impatient, debout, la récompense était dans la patience.

Joan_Jonas 2011

2 – Gabriel Sierra
Untitled, Estructures for transition # 9, 2011
Galerie Martin Janda, Vienne; Galeria Luisa Strina, São Paulo, en collaboration avec Casas Riegner Gallery, Bogotá
Dans le Raum 33 il fallait  grimper dans les divers éléments en bois, structures architecturales,  afin d’avoir une lucarne à chaque fois différente sur le Rhin.
Producteur: Marc Bättig

 

Untitled Structures for Transition 2011

3 – Anne Chu
A resting place with William Tell, 2011
303 Gallery, New York
Zum Hohen Dolder
Un Guillaume Tell, armé de son  arc, flanqué d’un oiseau et cerné de pommes que croquaient les visiteurs avec bonheur, se tenait fièrement au milieu de fresques murales.

Anne Chu - A Resting place with William Tell 2011

4 – Janet Cardiff & George Bures Miller
Blue Hawai Bar, 2011
Luhring Augustine, New York; Galerie Barbara Weiss, Berlin
Brunnwerk – Unteres Reservoir
En descendant un escalier lugubre on arrivait dans un espace humide et profond vers un surprenant  ancien réservoir, pour se réconforter, les artistes servaient un cocktail de fruits dans une ambiance de musique tropicale.
Janet Cardiff Water Reservoir

5 – Ugo Rondinone
We run through a desert on burning feet, all of US are glowing our faces look twisted,
We run through a desert on burning feet, all of us ARE glowing our faces look twisted,
We run through a desert on burning feet, all of us are glowing OUR faces look twisted, 2011
Galerie Eva Presenhuber, Zurich
Cimetière St-Alban
c’est la série des rochers qu’il a commencé à développer en 2007. travail reproduit ici à une échelle beaucoup plus grande et en polystyrène – les pierres de la Chine de la région du   lac Tai  par érosion naturelle.
Traditionnellement, ils sont utilisés pour décorer les jardins paysagers en motifs méditatifs. Rondinone  a placé ces pièces monumentales dans la cour de l’église Saint-Alban, près des pierres tombales du cimetière, en relation avec l’aspect mystique et contemplatif du lieu. Toutes les sculptures de la série ont le même titre « , nous courons à travers un désert sur pieds brûlants, nous sommes tous élogieux nos visages tordus cherchent, ils diffèrent cependant dans le titre sous la forme d’un article, dans le cas particulier « nous,  vous, ils ».
Ugo Rondinone -

6 – Kris Martin
Festum II, 2010
Sies + Höke, Düsseldorf; White Cube, Londres
Eglise St-Alban
Il avait répandu des confetti couleur or, au grand plaisir des petits et des grands  qui s’amusaient à se saupoudrer avec le précieux produit, les allées, le chœur, les bancs de l’église Saint Alban avait un air festif.
Chris Martin Festum 2010

7 – Federico Herrero
Vibrantes, 2011
Sies + Höke, Düsseldorf; Galería Juana de Aizpuru, Madrid; Bo Bjerggaard, Copenhagen
Rive du Rhin
Yvon Lambert Paris, Paris; Wilkinson Gallery, Londres
Pavillon de la Fondation Christoph Merian
Il avait décoré les petites maisons de pêcheurs qui bordent le Rhin.
Frederico Herrero - Vibrantes 2011

8- Chris Johanson et Sun Foot
An Evening of Going Through Things and Looking at Each Other with Each Other, 2011
Baronian_Francey, Bruxelles; Georg Kargl Fine Arts, Vienne; Mitchell-Innes & Nash, New York; The Modern Institute/Toby Webster, Glasgow; Galleri Nicolai Wallner, Copenhague
en collaboration avec Altman Siegel, San Francisco; The Suzanne Geiss Company, New York
Cargo
Chris Johanson - 2011

 
9 – Yinka Shonibare, MBE
500 Kites, 2011
Stephen Friedman Gallery, Londres
Promenade du Rhin
Yinka Shonibare. MBE Kites 2011

 
10 – Ai Weiwei
Fairytale People, 2007
Galerie Urs Meile, Pékin – Lucerne; neugerriemschneider, Berlin
Courtesy : Leister Stiftung, Erlenmeyer Stiftung, Meile Kunst AG
Rempart
Projet initial pour la Documenta de Kassel, pour 1001 chinois
Ai WeiWei - Fairytale People 2007

 
photos et vidéos de l’auteur
sauf les  photos 2 et 9

Art Basel 42 suite

Berta Jayo & Carme Codony
Soit vous vous munissez du plan fourni à l’accueil, que vous suivez scrupuleusement en espérant ne rien rater, soit vous préparer votre visite à l’avance grâce au site d’Art Basel et son application Iphone, soit vous vous laissez guider par votre fantaisie et votre curiosité pour arpenter les allées. C’est là que vous croisez des personnages insolites qui ont décidé de se « lâcher » histoire de s’amuser, que vous découvrez des galeries de qualité inégale, certaines que vous avez repérées les autres années, d’autres nouvelles. Un autre système consiste à relever vos artistes préférés dans le catalogue de 2.700 kg, en notant les galeries qui les exposent.
C’est ainsi que je vous parle de mon panthéon personnel :
Anish Kapoor – Untitled 2011 – Nickel and gold plate – 240 x 164 x 60.5 cm qui remporte toujours autant de succès,

Anish Kapoor Untitled 2011

Une découverte Isenstein Jamie, qui tout en livrant sa performance, ne perd pas son temps en vaquant à sa tapisserie dont le support est une harpe – Rug  Woogie  IV 2011.
Jamie Isenstein Rug Woggie

Carmine Caputto di Roccanova, comme une résonance de Casanova, est en recherche « Is looking for a new wife »
Carmine Caputto di Roccanova

La galerie Malborough rend hommage à
Francis Bacon

en exposant tryptique et toiles de l’artiste, mais aussi de très beaux Picasso dont le chat vert.
Giuseppe Penone avec sa tête aux épines d’acacia sur soie servant de toile de fond  à un autre artiste.
Giuseppe Penone

Sans oublier Ron Mueck chez Wirth et Hauser, Ron Mueck – Youth –  montrant sa plaie à St Thomas tel un Christ noir new look
Ron Mueck – Youth

. Les inévitables nains de McCarthy, rouges  noirs, gris, les photos de Cindy Sherman dont l’aspect réel reste un mystèrel, un récurrent Robert Longo, toujours l’inévitable Carl André, dont personne n’ignore plus que l’on peut piétiner l’oeuvre,  l’humour de Pipilotti Rist – vidéo ici qui fait dégringoler depuis une culotte une vidéo projetée sur un livre – Hirnhufte.
Des performances comme du Body Painting par Cynthia Fleischmann
site web , des nonnes espagnoles Berta Yajo et Carme Codony (en tête du billet).
Body Painting

Ne ratez pas l’occasion de visiter le plus grand musée du monde, laissez-vous surprendre et allez à la flânerie, ne vous laissez pas impressionner par les  « flickettes » qui gardent chez Gagosian des policiers tombés sur la tête, ou  chez Landau, car vous aurez de grandes difficultés à passer inaperçu en emportant l’énorme tête de Miro.
des promeneuses insolites Une mention spéciale pour la Galerie Thomas au 2.0 F 13 et Solo près du St Jacob. Selon les jours de nouvelles oeuvres apparaissent, sont disposée/accrochées  différement.
photos à cliquer et vidéo 3 de l’auteur
vidéos 1 & 2 Télé

 

Art Basel 42

Art Basel 42

Ce sont quelques 300 galeries exposantes venues de 35 pays de tous les continents qui exposent les œuvres de plus de 2 500 artistes des XX et XXI siècles.  Ces galeries retenuesparmi les plus influentes du monde sont sélectionnées par un jury international composé de galeristes réputés, sur plus de 1 000 candidatures.
73 sont originaires des Etats-Unis, 50 d’Allemagne, 32 de Suisse , 31 de Grande Bretagne, 23 de France, 20 d’Italie, 8 de Belgique, 7 respectivement d’Espagne et du Japon, 6 d’Autriche, 4 respectivement du Brésil et de Pologne, 3 respectivement de Chine, duDanemark, d’Inde, de Norvège et des Pays-Bas, 2 respectivement d’Afrique du Sud, du Canada, d’Irlande, du Mexique, du Portugal, de Suède et de Turquie, 1 respectivement d’Argentine, de Corée du Sud, de Finlande, de Grèce, de HongKong, de Hongrie, d’Islande, d’Israël, du Liban, de Russie, de Slovénie et de Thaïlande.
Tout ceci se décompose en 9 programmes :
Art Galleries – Art Feature – Art Statements – Art Unlimited – Art Parcours – Art Edition – Art Film – Art Magazines – Artits Books + Artists Records, et un application Iphone : Apps et le catalogue.

Tout d’abord, la surprise, il n’y a plus d’installations, ni d’œuvres sur la Messe Platz, nue, déserte ou envahie selon l’heure de la journée. Ceci est remplacé par l’Art Parcours depuis ce mercredi de 14 heures à 22 h,  jusqu’à samedi, le dimanche de 14 h à 19 h, jusqu’à la fin de la foire, avec son point d’orgue jeudi soir en nocturne, avec des performances et des concerts dès 20 h 15 jusqu’à minuit, ceci étant gratuit.
Art Unlimiteddiaporama est égal à lui-même avec ses pénétrables et impénétrables, ses vidéos, photos, installations, performances,

David Zink Hi - Untitel- Architeuthis 2010

son Untitled – (Architeuthis 2010) de David Zink Hi,  animal aquatique non défini en céramique, habillé de cuivre et de plomb échoué dans de l’eau, dont les dimensions sont impressionnantes 29 x 486 x 115 cm, ayant en arrière plan une monumentale tapisserie,
« Lost Forty » en noir et blanc, sur laquelle Goshka Macusa a collé
quarante collages d’images d’individus liés à sa recherche, comme le fondateur de la, Walker  Institution et légendaire baron du bois, qui est au premier plan, on peut y lire entre autres que « l’art est pauvre » (je vous la décrirai dans un autres billet).
Goshka Macusa détail Lost Forty 2011

Puis anish Kapoor et son Push-Pull rouge sang, Daniel Buren , » autour du retour d’un détour – inscription » à lire et à écouter, installation de tableaux peints sur bois avec ses lignes rouges personnelles, qu’on ne décrit plus. Dan  Flavin to Barry, Micke, Chuck and Leonard 1972-1975, en rose, jaune, où la couleur complémentaire survient  si vous pénétrez dans le lieu et y restez un long moment. (à expérimenter)
Art Galleries :
Des galeries prestigieuses comme L & M Arts de New York et Los Angles qui présente « The  Damned » 2003/2004, de Liza Lou, scintillant dans leur résille d’or
Liza Lou - The Damned

Puis il ne faut pas oublier les satellites d’Art Basel, à l’atmosphère plus intimiste, Volta et le prestigieux Solo, dont je vous parlerai plus tard.
Art Basel, c’est le vernissage du lundi d’Art Unlimited pour les VIP, ce sont les collectionneurs qui arrivent dès le mardi matin pour faire leur choix, (first choix), les journalistes du monde entier, les photographes, les traditionnelles Eva et Adèle, tout de rose vêtues, fidèle à leur look de ladies,

Eva et Adèle Art Basel 42

 
les invités Vip 2e classe de 15 h, les 3e classe de 18 h, où la foule se tasse comme dans le métro aux heures de pointe, mais c’est aussi des gens simples qui transportent leurs biens avec eux et qui s’affolent  et croient déranger lorsque je leur demande la permission de les immortaliser.
anonyme

L’anglais est d’usage, nous sommes dans une foire internationale de niveau mondiale, on entend très peu le français, un peu l’allemand.
Les détails dans le diaporama
Adèle et Eva par Julien Di Giusto
Photos elisabeth itti (clic pour les agrandir)

Qui boit de "l'Eau Lourde" à Mulhouse ?

Michel Samuel Weis - adjoint à la culture de la ville de Mulhouse

Cette année encore la Kunsthalle et l’Office de tourisme et des congrès de Mulhouse unissent leurs efforts pour mettre un peu d’art dans les chambres d’hôtels mulhousiennes.
« Eau lourde », oeuvre conçue par Claire Morel et Amandine Sacquin, a pris la forme d’une bouteille qui ressemble étonnament à la Tour de l’Europe…
La petite histoire à peine connotée ….. :
« Une source d’eau miraculeuse aurait été découverte sous la Tour de l’Europe.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, des ouvriers ont fait cette découverte en dégageant un rocher qui gênait leurs travaux dans le sous-sol de la tour.
On rapporte que l’eau est miraculeuse, qu’elle aurait de nombreuses vertus.
Des pèlerinages commencent à s’organiser vers Mulhouse. On prête à l’Eau lourde le pouvoir de rajeunir. Seppi Meyer, mulhousien de 87 ans, témoigne : ‘‘j’ai bu l’eau de la source et depuis, je n’ai plus aucun rhumatisme, j’ai retrouvé l’usage demes jambes et je me porte comme un charme. Ma femme Liesel, est ravie…’’

Certains disent même que l’eau a le goût du vin […]»
 
« Eau lourde », une bouteille crée par deux artistes mulhousiennes, dont la forme s’inspire très largement de la Tour de l’Europe, est offerte désormais dans bon nombre de chambres d’hôtels de Mulhouse, à tous ceux qui y séjourneront pendant la foire de Bâle, Art Basel.
Eau Lourde

Les Mulhousiens et tous ceux qui n’ont pas de raison  de dormir ailleurs que chez eux ont
la possibilité d’acquérir à l’office de tourisme, pour la somme de 4 €, un exemplaire
de cet objet stylisé, oeuvre d’art en série limitée à 7000 exemplaires, estampillée du nom des architectes de la tour et des artistes concepteurs.
D’une contenance de 616 ml, d’une hauteur de 25,6 cm goulot compris, « Eau lourde » possède trois façades, comme la Tour originale
dessinée par les architectes François Spoerry et Michau.
La Tour de l’Europe étant le « triangle d’or » au milieu des 3 « Regios » (régions) les trois facades  tournées vers l’Alsace, la Suisse et l’Allemagne.
Tour de l'Europe Mulhouse

Les bouteilles ont été soufflées dans le parc naturel des Vosges du nord, à Niederbronn,
grâce au partenariat avec l’entreprise d’eau minérale Celtic.
Quant au choix  du nom de l’oeuvre, cela coule de source …..
Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle, rappelle que les artistes contemporains sont aussi en prise directe avec la société dans laquelle ils vivent…
Les hôteliers, la Ville et les commerçants de Mulhouse ont acquis une partie des bouteilles pour les distribuer à différentes occasions commerciales.
« Eau lourde » est exclusivement destinée à contenir de l’eau de Mulhouse, la seule eau de ville française à posséder le label « eau de source ».
La première opération de ce type, lancée l’année dernière à la même période, avait remporté un grand succès. Les « baise-en-ville », sacs en toile imaginés par Marianne Maric, ont eu un franc succès. Pour ceux qui souhaiteraient compléter leur collection, ils sont toujours disponibles à l’Office de tourisme.
Vidéo du Furet Mulhousien
L’eau lourde est de l’oxyde de deutérium (formule : D2O ou ²H2O). Chimiquement, elle est identique à l’eau normale (H2O), mais les atomes d’hydrogène dont elle est composée en sont des isotopes lourds, du deutérium, dont le noyau contient un neutron en plus du proton présent dans chaque atome d’hydrogène.

photo  1 et 2 de l’auteur
photo 3 Wikipédia

Jean-Paul Philippe – Archéologies intérieures

« J’ai mieux compris pourquoi je me suis un jour éloigné de la peinture, j’étais devant un mur, il me fallait passer derrière pour mieux le contourner et c’était le début d’une promenade. »
Jean-Paul Philippe

 
 
 
 

 

 
                                           Jean-Paul Philippe 
 
C’est bien ainsi que l’on s’imagine un artiste sculpteur de surcroît, le visage buriné, la tignasse grise, bouclée en bataille, les lunettes portées sur le bout du nez, font penser à un nain « très »travailleur de Blanche-Neige, peu bavard en public, il signe avec modestie son catalogue, son autoportrait est tout à fait fidèle.

Jean-Paul Philippe autoportrait dessin sur marbre 1986

C’est à l’espace d’Art Contemporain Fernet Branca que vous pouvez voir l’oeuvre de ce véritable poète, dans la cour : une énorme échelle, plantée sur une surface en miroir tente d’attraper les nuages, nuages qu’elle finit par attraper à la fin du vernissage du 4 juin.
Le Président de la commission artistique et Commissaire de l’exposition Gérard Cahn, présenta l’artiste, en préambule. Vernissage qui débuta tout en émotion et grâce à l’introduction musicale composée par Jean Claude Andre directeur du conservatoire de musique de St Louis, pour l’occasion adaptée, à l’oeuvre  « Les dessous du ciel ou l’attrape nuage » – « Passé et présent, face au miroir du temps »
Jean-Paul Phlippe - l'Attrape- Nuages

Jean-Paul Philippe  né en France en 1944, très tôt se consacre à la peinture. Dès l’age de 16 ans il fréquente les Beaux-Arts de Paris, sans jamais vouloir se lier à un atelier d’un  maître. En 1960 un premier voyage en Italie le marque profondément et le décide à séjourner à Florence, l’année suivante  il travaille au Cabinet des Dessins du Musée des Offices. Dès lors il voyage. Par nécessité et curiosité il pratique diverses disciplines.
C’est vers 1973 que la sculpture devient le médium privilégié d’une œuvre libre, qui ne se réclame d’aucun groupe, école ou système: une archéologie intérieure où seuls les rencontres et les voyages laissent apparaître leurs empreintes. Une œuvre qui s’adapte aussi aux contraintes de la réalisation monumentale liées à l’espace public et qui trouve là une de ses raisons d’être.
Cette œuvre s’accomplit de l’intimité de l’atelier à l’espace public, de dessins en sculptures, de réalisations en milieu urbain ou bien liées à l’environnement naturel. Plusieurs manifestations, notamment à la galerie Jeanne-Bucher à Paris, des expositions dans divers musées en France et à l’étranger, quelques interventions monumentales et publiques ont pu rendre compte de ce geste, qui ne cherche rien d’autre que la complicité d’un regard et d’un corps, entre oubli et mémoire, pierres et papiers, absence et présence.
Jean-Paul Phlippe - Métro 1972

« Je ne pensais plus montrer un jour ces peintures du métro. Gérard Cahn, lors de sa visite à Sienne, m’a convaincu d’en faire le préambule de l’exposition. Elles sont pour moi d’un autre temps. D’un temps d’avant les cailloux… En ce temps là, j’étais peintre et les wagons du métro étaient verts et rouges. Première et seconde classe ! »
« Dans l’enfance, ce sont les mots qui m’incitèrent à dessiner, peindre ou sculpter. Les mots, je n’osais pas les employer. Ils appartenaient aux autres, je les écoutais, muet. Et je voulais le rester. Plus tard, délaissant la peinture, je pensais m’affranchir des affres du choix entre telle et telle couleur et naïvement je pensais que mener à bien une forme, elle finirait par s’habiller elle-même de la lumière et des couleurs de la vie. J’ai vite déchanté. La variété des pierres est infinie, infinies leurs couleurs. La vanité du sculpteur tout autant. Et le choix toujours plus tyrannique. Comment raconter le passage de la peinture à la sculpture, d’une discipline à une autre ? De la couleur à la forme, d’être dans l’espace et non plus devant. »

                           Jean-Paul Philippe – de l’Absence 1988 et l’Inclinée 1987« 
J’essaie de rester attentif aux pierres et à l’écoute de leurs propositions de pierres, heureux, captif de la bouleversante beauté des carrières, abandonnées ou actives. C’est parfois parmi les blocs silencieux, entre leur masse, que l’air décide et dessine une forme désirée. Il reste à traduire cette apparition, faire de la poussière et sans trahir ce silence minéral. Du bric à brac de la mémoire s’échappent formes et signes, un alphabet intime. Un petit répertoire de formes qu’il faut articuler. J’invente un espace ou cherche à s’installer l’histoire que je me raconte. Depuis le Site transitoire, ce qui me tient à cœur, c’est de proposer une promenade, un lieu à traverser, où la forme primordiale où tout se joue ne serait faite que d’air : les pierres, les bornes de cet espace. L’entrée y est libre.
Jean Paul Philippe - le Site Transitoire

   Cette exposition à Saint-Louis est une invitation au voyage, à ma petite déambulation au hasard des rencontres avec quelques pierres, quelques êtres. Voilà cinquante ans et un peu plus de fréquents allers et retours entre la France et l’Italie, depuis le premier voyage en 1960 en compagnie de mon frère qui vient de s’absenter pour toujours, et à qui je dédie cette exposition. Si de chaque côté des Alpes, de funestes bouffons parfois embrument le paysage, qui en a vu bien d’autres, je cultive encore le bonheur de cette balade buissonnière entre les deux pays, souhaitant que perdure cet échange d’émotions que prodigue cette promenade. »
Les toiles peintes des années 1972, les dessins sur marbre, répondent avec bonheur aux  nombreuses sculptures, la scénographie composée par Guschti Vonville fonctionne à merveille et invite parfaitement l’amateur à s’élancer dans un parcours jalonné autant de grandes pièces que de sculptures plus petites ou encore de petites « boîtes » très poétiques, de marelles  qu’elles soient de trottoirs,  en marbre, en bâche, en papier, en pierre,  verticales, horizontales, de couleurs, les titres des oeuvres eux mêmes invitent à la rêverie « Petit autel à la  lune – Chariot Sedia – La Tour du dessous – De l’Absence – l’Inclinée – Sédia – Pieta « .
On ne peut que répondre présent à son invitation à la promenade.

Jean-Paul Philippe une marelle -marbre

 * nouveau :  Laurent Thion photographe,  ami de Jean-Paul Philippe, nous propose une visite virtuelle de son exposition de Saint-Louis  

 
Je vous renvoie à l’article de Pierre-Louis Cereja, qui parle avec intelligence et admiration de l’oeuvre de Jean-Paul Philippe.
jusqu’au 11 décembre 2011

Espace  d’Art Contemporain Fernet Branca
2, rue du Ballon                                         
68300 Saint-Louis                                       
tel :                       03 89 69 10 77
fax:                       03 89 67 63 77
email :                   musee-fernet-branca@wanadoo.fr

Consultez le site pour les visites guidées.

Ouverture
tous les jours, de 14h00 à 19h00
sauf lundi et mardi

 

photos elisabeth itti

 
 
 
 

 

                                              

 
 

La Fondation Beyeler pendant la Foire de Bâle – Art 42 Basel

La Fondation Beyeler présente aux visiteurs de l’Art 42 Basel un programme attrayant comprenant des expositions, des projets et des manifestations au Musée et à la Foire de Bâle, avec la présence de Renzo Piano, Beatriz Milhazes, Christian Marclay, Not Vital et d’autres artistes.

Fondation Beyeler press image

Expositions et présentation de la Collection
L’exposition « Constantin Brancusi et Richard Serra »: Cette exposition, dont Oliver Wick est le commissaire, présente 40 sculptures de Constantin Brancusi et dix sculptures d’acier et de plomb ainsi que des dessins de Richard Serra.
Constantin Brancusi Tête d'enfant endormi 19606/07gyps collection privée Japon

 
Richard Serra - Olson 1996 collection de l'artiste

La Collection Beyeler & la Daros Collection : Nouvelle présentation avec des groupes d’œuvres de Mark Rothko, Barnett Newmann, Jackson Pollock, Alberto Giacometti, Piet Mondrian, Wassily Kandinsky, Pablo Picasso, Georges Braque, Claude Monet, Vincent van Gogh et Paul Cézanne.
Art dans l’espace public

Louise Bourgeois Photomontage: Vue d' extérieure de la Fondation Beyeler, Riehen/Basel avec Maman, 1999Collection privée, avec l’autorisation de Cheim & Read Photo: © 2011, Louise Bourgeois Trust / © 2011, ProLitteris, Zürich

10 juin – 2 août 2011 : Louise Bourgeois, Maman,1999 (bronze avec patine au nitrate d’argent, acier fin et marbre, 927,1 x 891,5 x 1023,6 cm) sur la Bürkliplatz de Zürich. On aura pu voir auparavant cette sculpture d’araignée sur la Bundesplatz de Berne, et elle se déplacera à Genève à partir de la mi-août. Du 3 septembre 2011 au 8 janvier 2012, elle fera partie de l’hommage rendu par la Fondation Beyeler à Louise Bourgeois à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Réceptions et manifestations
Lundi 13 juin Réception privée en l’honneur de
Beatriz Milhazes
Mardi 14 juin Dîner Beyeler donné par Sam Keller en l’honneur de
Renzo Piano
Mercredi 15 juin Réception privée en l’honneur de
Christian Marclay
Vendredi 17 juin Nocturne de la réception traditionnelle de la Fondation Beyeler à la Foire de Bâle, en l’honneur de Not Vital
Stand et entretiens Art Salon à l’Art 42 Basel
La Fondation Beyeler est représentée à la Foire de Bâle par son propre stand où elle accueille les visiteurs et informe sur son programme d’expositions. Le Musée montre des œuvres de Joan Miró et présente le Fondation Beyeler-Nationale Suisse Conservation Project Henri Matisse « Acanthes ».

Henri Matisse - Les Acanthes

 
Jeudi 16 juin
17h00-17h30                            Art Salon I Art Lives I «Louise Bourgeois» Ulf Küster, conservateur de la Fondation Beyeler et Elisabeth Bronfen, professeur de littérature anglaise à l’Université de Zurich
Dimanche 19 juin
15h00-15h30                            Art Salon I Talk I Matisse Acanthes Conservation Project, Ulf Küster, conservateur de la Fondation Beyeler
Horaires d’ouverture prolongés pendant l’Art 42 Basel
Pendant la Foire de Bâle du 14 au 19 juin, la Fondation Beyeler et son Restaurant sont ouverts tous les jours de 9h00 à 20h00.
photos 2/3/5 elisabeth itti

Anish Kapoor Monumenta 2011

Anish Kapoor Leviathan Monumenta 2011

« je souhaite que l’œuvre soit percutante aux dimensions considérables, qu’elle joue avec l’espace »
« ….. Je souhaite que le spectateur dise Whoaw ! une fois à l’intérieur » Anish Kapoor

Réputé pour ses travaux aux dimensions considérables, Anish Kapoor est parti à la rencontre de l’espace monumental du Grand Palais, Monumenta oblige ! Le résultat, une expérience à la fois intérieure et extérieure, est à la mesure de l’enjeu.
Je vous épargne les descriptions techniques et les prouesses de mise en place de l’œuvre, elles sont largement décrites dans les médias.
A l’extérieur, on est impressionné, mais pas surpris : adaptée aux rondeurs du Grand Palais, à sa verrière et à son immensité. Par rapport à Bulgari où le public se pressait en rang serré, on respire, on déguste. Si l’on se souvient de Boltanski, au lieu d’être accablé on est exalté. Anselm Kiefer m’a procuré un beau sentiment,  il emmène dans la réflexion. Ici on plane, on baigne dans le bien-être.
L’œuvre est là, étrangement inaccessible et accueillante, merveilleusement bien là où elle est. Presque une évidence. Cela change le regard d’être confronté à une oeuvre que, de toute façon, on ne peut qu’embrasser partiellement. Ce sont les spectateurs qui, du coup, rétrécissent au devant de cette oeuvre, au point d’apparaître comme des fourmis.
L’oeuvre s’intègre dans le Grand Palais, à l’extérieur la rondeur vient épouser l’immensité du volume du lieu, de manière inédite elle remplit  le Grand Palais. C’est un hommage au lieu, l’artiste est un sculpteur de la lumière et de l’espace, en finesse à l’intérieur où le dessin de la verrière du bâtiment pénètre le ventre rouge en se projetant en ombre chinoise sur ses parois.
Quant à l’exploration intérieure on se promène dans un utérus géant – elle est tout simplement magique, des formes qui échappent à toute appréhension définitive,  mais il y a  cet étrange son – bruits extérieurs qui traversent la membrane, – comme un écho qui n’en est plus vraiment un… C’est passionnant aussi, de voir les autres regarder, toucher, comme on touche un ventre maternel.  On croit toucher les parois, elles vous fuient, car elles sont en creux. L’air est un peu opaque, vaporeux, comme dans un nuage de douceur.
C’est juste de l’expérience sensorielle à l’état brut  et puis, cette lumière « intérieure » dans une lumière rosée amniotique, avec ces trois tunnels inaccessibles et, au sommet, cette ogive d’église, qui dialogue ou porte l’écho de la lumière  vraie  – et donc

Anish Kapoor Leviathan

perpétuellement changeante du jour… ou de nuit, 3 spots éclairent les trois ogives.
Leviathan, oeuvre spectaculaire, onirique, spatio-temporel, dédiée à l’instabilité des choses, à la perte de repère, insertion dans le paysage pour dialoguer avec lui.
Anish Kapoor s’intéresse à ce qu’il appelle « le nouveau sublime »
Jusqu’au 23 juin 2011 au Grand Palais.
Photos de l’auteur

Constantin Brancusi et Richard Serra à la Fondation Beyeler

Photo: © bpk, Berlin/Hamburger Kunsthalle
Plâtre, 28 x 26 x 21,5 cm Hamburger Kunsthalle © 2011, ProLitteris, Zürich

« La simplicité n’est pas un but dans l’art, mais on arrive à la simplicité malgré soi en s’approchant du sens réel des choses » Constantin Brancusi

Bronze poli, 61,7 x 40,5 x 22,2 cm © 2011, ProLitteris, Zürich Photo: © Collection Centre Pompidou, Paris, dist. RMN, Paris © 2011, Adam Rzepka

du 22 mai – 21 août 2011
La Fondation Beyeler consacre sa grande exposition d’été (voir la vidéo ici) à la création de  Constantin Brancusi (1876–1957) et de Richard Serra (*1939), deux sculpteurs majeurs du XXe siècle.
Né en Roumanie avant son installation définitive à Paris en 1904, Brancusi peut être
considéré comme fondateur de la sculpture abstraite par son invention formelle réduite à
l’essentiel. Quant à l’Américain Serra, il a redéfini la sphère d’influence de la sculpture par
ses oeuvres minimalistes en acier qui intègrent directement le spectateur. L’apparition et la présence d’une forme plastique dans l’espace constituent ainsi un thème essentiel de
l’exposition. La création de ces deux pionniers de la sculpture européenne et américaine
couvre dans sa totalité une durée de plus d’un siècle, celui qui a vu le développement de la
sculpture moderne.
Eve (en haut) chêne, 116,5 x 30,8 x 30,2 cm  Adam (en bas): châtaignier, 108,9 x 47,5 x 43,5 cm
Socle: calcaire, 13,3 x 46,4 x 46,4 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York © 2011, ProLitteris, Zürich Photo: © the Solomon R. Guggenheim Foundation, New York / David Heald

Les principaux aspects du travail plastique de Brancusi sont illustrés par environ 40
sculptures exemplaires, réparties en plusieurs groupes thématiques. Parmi les oeuvres
présentées sous forme d’ensembles figurent plusieurs variantes de la sculpture monolithique :
Le Baiser, des Têtes d’enfants poétiques, des Muses endormies, des torses de jeunes filles, ainsi que des célèbres Oiseaux dans l’espace. On pourra également voir Princesse X au parfum de scandale, Adam et Eve ainsi que l’emblématique Colonne sans fin. En outre, un cabinet photographique présente un choix de vingt photographies originales, qui éclairent la vision que Brancusi lui-même avait de ses oeuvres. Un vrai bonheur.

« Dans le fond, je voudrais faire des sculptures qui incarnent un nouveau mode d’expérience, qui ouvrent des possibilités de sculpture encore inédites »
Richard Serra
courtoisie de l'artiste
Richard Serra
photo elisabeth itti
L’appréhension déterminante d’une présence idéale dans l’espace, la question de l’essence de la sculpture, sera abordée sous un angle différent mais tout aussi pénétrant à travers dix oeuvres plastiques de Richard Serra
représentatives de différentes phases de sa création. On pourra également voir une nouvelle série de travaux sur papier. Cette sélection d’oeuvres, à vocation rétrospective elle aussi, regroupe des travaux précoces de Serra en caoutchouc et en plomb comme les Belts (1966/1967) et Lead Props, ainsi que ses premières installations d’acier caractéristiques :
Strike : To Roberta and Rudy (1969–1971) et Delineator (1974/1975). La « curved piece »
Olson (1986) inaugure une autre facette de l’oeuvre de Serra. Dans sa simplicité radicale,
est exemplaire de l’évolution actuelle de l’artiste tout en se rattachant à des oeuvres plus anciennes comme Strike.
C’est la première fois que l’oeuvre plastique de Constantin
Brancusi est présentée
en Suisse sous forme de rétrospective ;
Acier résistant aux intempéries, 300 x 900,4 x 20,3 cm

Collection de l’artiste, courtesy Gagosian Gallery © 2011, ProLitteris, Zürich Photo: Lorenz Kienzle

de même, la création de Richard Serra n’y a jamais été
montrée sous une forme aussi complète.
Les oeuvres prêtées pour cette exposition proviennent de collections privées de renom et de prestigieux musées dont le Solomon R. Guggenheim Museum, New York, le Museum of
Modern Art, New York, le Museum of Fine Arts, Houston, le Philadelphia Museum of Art,
Caoutchouc vulcanisé et tube néon, 182,9 x 762 x 50,8 cm
Caoutchouc vulcanisé et tube néon, 182,9 x 762 x 50,8 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Panza Collection, 1991
© 2011, ProLitteris, Zürich
Photo: Serra Studio, New York / Peter Moore

l’Art Gallery of Ontario, Toronto, la Tate, Londres, le Musée National d’Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, la Peggy Guggenheim Collection, Venise, le Stedelijk Museum, Amsterdam, le Muzeul de Artǎ, Craiova, la Hamburger Kunsthalle, la Staatsgalerie Stuttgart, le Lehmbruck Museum, Duisburg, le Kunstmuseum Basel et le Kunsthaus Zürich.
Cette exposition de la Fondation Beyeler, dont Oliver Wick est le commissaire, est montée en partenariat avec le Guggenheim Museum de Bilbao, où elle sera présentée lors d’une deuxième étape (8.10.2011–15.4.2012)
L’exposition s’accompagne d’un catalogue de grande tenue scientifique et abondamment
illustré, publié en trois éditions distinctes (allemand, anglais et espagnol) chez Hatje Cantz
Verlag, Ostfildern. Il contient des articles d’Oliver Wick, Friedrich Teja Bach, Alfred
Pacquement et Jacqueline Matisse Monnier ainsi que des commentaires de Raphaël
Bouvier, Denise Ellenberger, Alexandra Parigoris, Ileana Parvu, Marielle Tabart, Michelle
White et Jon Wood ainsi qu’une biographie des deux artistes. 244 pages, 176 illustrations,
CHF 68.–, ISBN 978-3-905632-89-7.
Richard Serra est représenté à Bâle et dans ses environs par trois sculptures d’extérieur
installées dans des lieux publics : l’installation Open Field Vertical/Horizontal Elevations du Wenkenpark de Riehen/Bâle, mise en place en 1980 dans le cadre de l’exposition « Skulptur im 20. Jahrhundert » organisée, entre autres, par
Ernst Beyeler, la sculpture d’acier
Intersection installée en 1992 sur la place du Théâtre au centre-ville de Bâle ainsi que
la sculpture d’acier Dirk’s Pod inaugurée en 2004 sur le Novartis Campus, Bâle.

ouverture tous les jours de 10 h. à 18 h,  le mercredi de 10 h. à 20 h.
Le musée est ouvert le dimanche et les jours fériés.
Pendant la Foire de Bâle  (mardi 14.6. – dimanche 19.6.) les heures d’ouverture sont les suivantes: 9 h – 20 h.
la vidéo du vernissage
les images du montage de l’exposition de Richard Serra
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