Nous voyons les muscles tranchés, sollicités dans les attitudes proposées.
des bidons stockés donnent la mesure de la quantité de sang charrié par un être humain quotidiennement
tels des bijoux précieux la progression de l’embryon est suivie dans des vitrines
Lors de ma visite de nombreux étudiants en médecine et autres professions médicales telles que des infirmières parcouraient les salles.
jusqu’au 02.12.2012
KÖRPERWELTEN – Eine Herzenssache
Messe Basel
Halle 5
CH – 4005 Basel basel@bodyworlds.com
Billetterie :http://www.ticketcorner.ch/
Du dimanche au jeudi de 9 h à 19:30 (dernière entrée 18:00 )
Les vendredi et samedi de 9h à 21h ( dernière entrée 19h30)
Accès : tram 1 ou 2 arrêt Messeplatz
photos extraites du catalogue de l’exposition
Tout ce que les planètes mode, art contemporain et architecture comptent de meilleur, de Franca Sozzani à Anish Kapoor (Void Field)
en passant par Rem Koolhaas – plus Michael Stipe et Courtney Love – , sont visibles dans le nouveau lieu de la Fondazione Prada à Venise, plus précisément Ca’ Corner della Regina, splendide palais qui accueillait autrefois les archives de la Biennale.
Des murs en brique à peine défraîchis, un piano nobile (l’étage noble avec les pièces de réception) littéralement tatoué de fresques d’antan : tout a quasiment été laissé dans son jus, loin des projets pharaoniques des fondations voisines…
Et c’est ici que Miuccia Prada et Patrizio Bertelli ont décidé de dévoiler leur collection sous l’œil avisé du curateur et illustre critique d’art Germano Celant. Ces trois noms réunis sont déjà synonyme de sans faute et la radicalité de leur choix l’a encore prouvé. Entre les pointures de l’Arte Povera italien, les Donald Judd, Francesco Vezzoli, Bruce Nauman et Louise Bourgeois,
Damien Hirst, Maurizio Cattelan, Tom Friedman, la très belle collection n’est pas forcément révolutionnaire. En revanche, une chose est sûre, on voit là une vraie passion et connaissance de l’art ainsi qu’une farouche volonté d’interagir avec son public sans excentricités tapageuses. On reste un peu ébahi devant la confrontation franchement inédite entre des céramiques XVIIIe de l’Hermitage
et Fait d’Hiver de Koons – ou l’art de montrer du Koons
avec une dose de subtilité bienvenue – avant d’admirer réellement les maquettes – fait rare – du Transformer de OMA et surtout de son projet de fondation livré en 2013 à Milan : montez sur les marches et passez votre tête dans le trou, hop vous êtes dedans, à même le sol.
La Dolce Vita revu par Francesco Vezzoline manque pas de piquant, même si certains ajoutent que Le Bernin n’a rien à craindre ….
Ne pas rater les vidéos de Nathalie Djurberg (Turn into me) et (Todd Solondz) toujours aussi gore, ni Authority du Qatar Museum,
Encore moins le mur gris et rose « Concetto spaziale » de Lucio Fontana
Bref, TOUT est beau et vaut à lui seul le déplacement. Simple, sobre, réjouissant.
Calle de Ca’ Corner ; Santa Croce 2215 ; 30135 Venezia www.fondazioneprada.org photos de l’auteur
La Nuova Scuola Grande di Santa Maria della Misericordia présente les dernières créations de Jan Fabre. Organisée pour coïncider avec la 54ème édition de la Biennale de Venise, « Pietas », est visible jusqu’au 16 octobre.
L’exposition présente cinq sculptures de marbre, exposées sur une estrade à laquelle les visiteurs ont accès. Le sol est doré, tel un miroir, il faut chausser des patins pour accéder aux œuvres, ce qui donne lieu à un ballet assez comique, de la part de certains visiteurs maladroits, dont moi, of course !
Une jeune femme manie un autre « balai » afin d’effacer toutes traces qu’aurait pu laisser un visiteur maladroit.
À travers ces sculptures, Fabre réinterprète le thème de la pietà, intégrant à des œuvres de facture classique en marbres des éléments anatomiques tel qu’un cerveau, pour évoquer la vie, la mort et la résurrection.
L’œuvre la plus marquante est sans doute Compassionate Dream. Dans cette version de la pietà de Michelange, Jésus a le visage de Fabre et représente celui de la vierge par un crâne de squelette.
Loin de toute volonté blasphématoire, il souhaite ainsi mettre en valeur les sentiments de la vierge à l’annonce de la mort de son fils. Parsemée d’insectes, papillons et autres larves, c’est aussi une vanité ou un mémento mori.
La pietà de Jan Fabre se mérite, il faut la chercher dans le Cannaregio, Santa Maria de la Misericordia étant désaffectée.
Né en 1958, Jan Fabre est l’un des artistes flamands les plus connus. Artiste multidisciplinaire et éclectique, il s’intéresse au théâtre, à la chorégraphie et au design autant qu’à la sculpture. En 2008 déjà, il avait fait dialoguer œuvres d’art anciennes et œuvres d’art contemporaines en exposant ses créations au Louvre, face aux toiles de l’école flamande dans le cadre des « Contrepoints » du musée.
photos de l’auteur
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À l’occasion du centenaire de la naissance deLouise Bourgeois (25.12.1911 – 31.5.2010)
la Fondation Beyeler rend hommage à l’une des personnalités artistiques les plus remarquables et des plus influentes de notre temps.
Louise Bourgeois, d’origine française, qui s’installa à New York en 1938, est devenue en quelques années un cas particulier dans l’histoire de l’art, référence majeure de l’art moderne et contemporain par son œuvre polymorphe.
Artiste aujourd’hui parmi les plus admirées, elle fut reconnue à près de soixante-dix ans. C’est selon elle, cette reconnaissance tardive qui lui permit de travailler en toute tranquillité. De ce fait elle échappe à tous les courants esthétiques : le surréalisme, l’expressionnisme abstrait, l’art conceptuel – elle ne s’est laissée séduire par aucun d’eux, et est restée rétive à toute classification. Se méfiant des concepts et théories, c’est sur son roman familial, sur sa sensibilité de femme et sur « le paradis de l’enfance », qu’elle s’appuya pour réaliser son travail. Quel que soit le mode d’expression employé, le moteur de son art réside dans l’exorcisme des traumatismes d’enfance, influencé par sa position singulière entre deux mondes, entre deux langues, entre le féminin et le masculin, ordre et chaos, organique et géométrique.
Sa sculpture hybride, témoigne de ce va-et- vient entre deux pôles opposés, de ce dédoublement.
En allant au plus profond de son inconscient, LB rejoint les mythes universels, donnant une version à la fois obscène et dionysiaque de la figure maternelle.
C’est aussi son rapport au père, qui introduisit sa maîtresse Sadie, une jeune gouvernante anglaise, dans la maison familiale, la mère consentante (avait-elle un autre choix ?), s’enferma dans le silence. Ils vécurent ainsi pendant une dizaine d’années. L.Bourgeois parle de cette expérience comme d’une « trahison », qui fut également la faille d’où surgissent la rage et la source créatrice. Si cela se passait dans les années trente à Paris, ce ne fut qu’en 1982 que Louise en parla et mit cette histoire en rapport avec l’œuvre, avec ses peurs et son besoin de « réparer » par la sculpture.
Cette exposition présente environ 20 pièces, pour certaines en plusieurs parties, offrant un condensé de l’oeuvre de Bourgeois qui rend compte des thèmes centraux de sa création : son intérêt pour d’autres artistes, son rapport conflictuel avec sa propre biographie et sa volonté de traduire des émotions dans des créations artistiques. Parallèlement à des oeuvres et à des séries conservées dans des musées internationaux de renom et de grandes collections particulières, on pourra découvrir de nouveaux travaux – dont le cycle tardif À l’infini (2008) – qui n’ont encore jamais été montrés. Des ensembles d’oeuvres issues de la Collection Beyeler leur viennent en résonance. La rencontre avec les toiles de Fernand Léger et de Francis Bacon est particulièrement enrichissante, tout comme la juxtaposition avec les sculptures d’Alberto Giacometti. Ces artistes, avec lesquels Louise Bourgeois a entretenu une relation spéciale, ont été pour elle des présences marquantes et stimulantes. Mais aussi la juxtaposition avec la femme de Cézanne et un paysage de van Gogh. À l’infini – Alberto Giacometti L’homme qui marche
Sur 14 gravures de grand format, Louise Bourgeois a donné libre cours à son imagination graphique à l’aide de couleur, de mine de plomb et d’ajouts de papier. Comme presque toutes ses œuvres, À l’infini est une sorte d’autoportrait constitué d’émotions devenues images, ou de fragments d’inconscient qui ont pris forme. Dans le thème de cette série d’aspect très poétique consacrée au principe de la vie humaine formée d’un nombre infini de configurations de rencontre analogues mais jamais identiques, les enchevêtrement de lignes d’À l’infini se rapprochent des sculptures de Giacometti. Les efforts que ce dernier fit toute sa vie durant pour représenter la complexité du mouvement, pour le concevoir comme une succession d’immobilités, ainsi que ses tentatives pour représenter la réalité essentielle d’un être humain par ses portraits travaillés de manière exhaustive, relèvent d’une prise de possession qui se rapproche de la conception de Louise Bourgeois.
L’accrochage dans cette salle est absolument remarquable, le choix des sculptures de Giacometti est à saluer.
Maman
Dans le parc de Beyeler, la sculpture de bronze est moins impressionnante qu’aux Tuileries, où elle se dressait fascinante et menaçante, elle semble protégée par les arbres. Après la Tate Modern de Londres (2000/2007) au Jardin des Tuileries de Paris (2007/2008), au Guggenheim Museum de Bilbao (depuis 2001) et à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg (2001,) cette sculpture a suscité l’enthousiasme du public et a attiré beaucoup de monde. Maman est montrée en Suisse pour la première fois, Genève, Zurich, Berne, Bâle,
La statue de Louise Bourgeois représentant une araignée monumentale et intitulée Maman (927,1 x 891,5 x 1023,6 cm) est une œuvre-clé pour la compréhension de son oeuvre : il s’agit d’une part d’un hommage à la mère de l’artiste, restauratrice de tapisseries à Paris et qui ne cessait, telle l’araignée, de réparer ses toiles. Louise Bourgeois voit d’autre part dans l’araignée un symbole suprême de l’histoire infinie de la vie, dont le principe est de se renouveler constamment : ce qui est tout aussi réconfortant qu’inquiétant, car il n’existe aucune échappatoire à ce cycle éternel. Maman de Louise Bourgeois constitue donc un monument commémoratif grandiose à l’existence du changement. The Blind Leading the Blind vs. Barnett Newman Uriel
La version de The Blind Leading the Blind présentée à la Fondation Beyeler date de 1947-1949. Constituée de cales de bois grandeur nature, peintes en noir et en rouge, elle présente une remarquable irrégularité régulière : irrégulière parce qu’elle est délibérément composée de morceaux similaires mais qui ne sont pas tout à fait identiques. Régulière, parce qu’elle se livre à une répétition des mêmes éléments, comme des triangles isocèles. Dans sa radicalité trigonométrique, The Blind Leading the Blind s’apparente aux inventions iconiques révolutionnaires contemporaines de Barnett Newman. D’où sa juxtaposition avec Uriel de 1955. La réduction de la peinture à la surface et à la couleur à laquelle se livre Newman trouve un écho dans la réduction de la sculpture de Louise Bourgeois à quelques formes trigonométriques de base, combinées entre elles. Mais elle peut aussi s’idenfier à un peigne, instrument de tapissier, omniprésent dans le travail de L.b
The Waiting Hours
L’un des derniers groupes d’œuvres auxquels Louise Bourgeois a travaillé est formé d’images cousues à partirdes étoffes de vêtements qu’elle a elle-même portés au cours de sa vie. À travers ses souvenirs de situations qu’elle a vécues dans certains vêtements précis, elle a créé des tableaux historiques éminemment personnels. Le temps a été un sujet de préoccupation majeur de Louise Bourgeois dans les dernières années de sa vie. Les Waiting Hours étaient pour elles avant tout les heures nocturnes durant lesquelles elle restait souvent éveillée, réfléchissant intensément à de nouvelles œuvres. The Insomnia fait aussi référence à ces heures nocturnes de réflexion. Est mise en regard de ce travail dans une vitrine, un oeuvre en tissu, faite de rondeurs grises, très connotée, arborant un sexe de couleur rose.
Janus fleuri, 1968
Bronze, patine dorée, pièce suspendue, 25,7 x 31,7 x 21,3 cm
Collection de l’artiste
Photo Christopher Burke
Dans la même année que Fillette, déjà vue à la Fondation, lors de l’exposition « Eros », Louise Bourgeois réalise d’autres œuvres suspendues qui sont des parties du corps humain à consonance sexuelle. Il s’agit d’une série de quatre sculptures de forme phallique, au titre évocateur de Janus parmi lesquelles Janus fleuri. Comme l’indique la référence à l’antique divinité latine, Janus, était le dieu à double visage, l’un tourné vers le passé et l’autre vers le futur, divinité des portes (janua), celles de son temple étaient fermées en temps de paix et ouvertes en temps de guerre. Tout s’ouvre ou se ferme selon sa volonté. C’est le côté bipolaire qui fascine l’artiste dans le choix du titre. « Janus fait référence à la polarité qui nous habite (…) la polarité dont je fais référence est une pulsion vers la violence extrême et la révolte (…) et le retrait », écrit l’artiste qui y voit aussi « un double masque facial, deux seins, deux genoux ».
Ici elle est mise en regard avec le nu couché jouant avec un chat de Picasso 1964
Passage Dangereux
Les représentations les plus impressionnantes peut-être que Louise Bourgeois a données de certains aspect de son Moi sont ses légendaires Cells, dont la plus grande, Passage Dangereux de 1997, est exposée dans le Souterrain de la Fondation Beyeler. L’artiste plaçait au tout premier plan les représentations de sentiments et d’émotions. Les nombreux objets du Passage Dangereux sont les symboles d’événements conscients et inconscients de son enfance et de sa puberté — dont la magie et les drames trouvent une mise en scène imagée dans une architecture créée à cette fin, et peuvent ainsi être dépassés. Jerry Gorovoy, – voir la vidéo ici-une autre là présent vendredi et samedi, a été l’assistant de Louise Bourgeois pendant plus de trente ans. C’est un excellent connaisseur de son œuvre, qui a joué, comme elle l’a souvent rappelé, un rôle décisif dans la genèse de ses pièces. Aux yeux de Louise Bourgeois, un grand nombre de ses œuvres n’auraient pas vu le jour sans son aide. Son discours (en anglais) s’est concentré particulièrement sur l’importance de Louise Bourgeois comme artiste et comme modèle pour des générations d’artistes.
Les oeuvres ne sont pas nombreuses, mais très justement mises en adéquation avec le fonds de la Fondation Beyeler par le commissaire Ull Küster, auteur d’un livre sur Louise Bourgeois. (anglais-allemand) On peut déplorer qu’il n’existe pas de version française, surtout étant donnée la double nationalité de l’artiste (américaine et française).
Il a eu l’occasion de préparer cette exposition avec elle. l’exposition est visible jusqu’au 8 janvier 2012 photos courtoisie de la Fondation Beyeler
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« Quand la vie croise mon objectif, je tente de la restituer dans sa plénitude; cette vie dans ma photo, traduit alors ce bonheur qui m’a traversé, qui pourrait faire dire de moi que je suis un photographe épicurien » Jean Jacques Delattre
Comme me le faisait très justement remarquerBernard Birsinger – BBB–(dont je vous parlerai une autre fois) c’est une « incongruité » que de photographier des photos, mais je ne l’ai pas écouté …. 🙂
En avant première, dans le cadre du festival Photographes en Alsace, la galerie Hors-Champs présente une sélection de clichés pris à Johannesburg par Jean-Jacques Delattre. Une fois de plus le photographe nous enchante avec ces « Short stories from Johburg« , prises sur le vif, qui racontent la vie quotidienne dans les rues de la plus grande métropole d’Afrique du Sud. « je photographie ce que je regarde, pas ce que je vois »
« Quand je découvre une ville, je m’intéresse à tout, explique l’artiste mulhousien. Là-bas, je n’ai jamais eu l’impression d’être en Afrique… »
Telle qu’on la perçoit sur ces 25 photos, Johannesburg apparaît de prime abord comme une cité mondialisée et inégalitaire, comme on pourrait en trouver aux quatre coins de la planète. Dans le cadre de Jean-Jacques Delattre, les passants passent, une conversation se noue entre deux voisines, les enfants se dirigent vers l’école…
On retrouve l’œil aiguisé de JJ Delattre, ses passants qu’il « shoote » ou isole devant un mur comme dans Sartori & Kyoto’s Wall, à l’espace Lézard de Colmar, sur fond de mur carrelé, le tout en noir et blanc ou encore à Fribourg lors de la Regionale Time and Motion Study – Regionale 2011 – Kunstverein Freiburg
A l’inverse, ici les couleurs vives éclatent sur fond de bitume et de béton poussiéreux. Les rêves de chacun s’affichent en gros plan, de la victoire de l’équipe de foot à la gloire sur le ring ou à l’arrière-plan des clips vidéo. On se rapproche d’une vue d’ensemble d’un quartier de Soweto pour y discerner autant d’histoires qu’il y a de maisons.
De la petite histoire à la grande, il n’y a qu’un pas, surtout dans un pays qui n’en finit pas de panser les plaies de l’Apartheid. « A part love, a part hate », résume une inscription dans une chambre d’hôtel où notre imagination peut galoper.
L’immense représentation d’un blanc à l’allure d’homme politique afrikaner s’étale sur un immeuble, au pied duquel attend un Noir à l’expression narquoise ou résignée, suivant le point de vue de chaque visiteur… Magie des rapprochements de hasard, qui mettent à jour une réalité mieux que n’importe quelle mise en scène préparée !
Atelier Hors-Champs, 16 rue Schlumberger à Mulhouse. Avec la présence de JJ Delattre aujourd’hui samedi et dimanche 3 septembre de 14 à 18 h extraits du texte de Sylvain Freyburger – l’Alsace le Pays n’oubliez pas de cliquer sur les images des photos pour les agrandir
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« Visité par l’esprit qui était dans l’air, il proclama la république des rêves, territoire souverain de la poésie… » …. …… il imaginait aller plus loin encore « jusqu »au pays n’appartenant à personne »……………..……………..
Devenus adultes, alors qu’ils ont presque oublié ce pays, voilà qu’arrive un homme « aux yeux incroyablement bleus… » (Bruno Schulz, La République des rêves)
Il ne reste plus que jusqu’au 11 septembre pour vous plonger dans la belle exposition du CRAC Alsace.
Imaginée par le philosophe et essayiste Gilles A. Tiberghien, qui signe au CRAC Alsace son premier commissariat, l’exposition Pour une République des rêves réunit plus d’une cinquantaine d’oeuvres. Ensemble, elles redessinent les limites du monde réel pour l’ouvrir sur les territoires de notre imaginaire.
Issues des collections des Fonds régionaux d’art contemporain du Grand Est, les oeuvres exposées, historiques ou récentes, cartes, photographies, vidéos, sculptures, installations, ont pour thématique commune les voyages, l’exploration d’espaces très proches ou très lointains, le déplacement, les marches, la découverte du paysage.
La République des rêves fait référence à une nouvelle éponyme de Bruno Schulz publiée dans Les Boutiques de cannelle. À l’image des enfants de la nouvelle, les artistes proposent des oeuvres placées « sous le signe de la poésie et de l’aventure ». Et, comme le héros, «régisseurs de paysages et de décors cosmiques, leur art consiste à saisir au vol les intentions de la nature, à lire dans ses aspirations secrètes ». L’exposition forme ainsi un parcours qui pose les premières pierres d’une république des rêves et invite les visiteurs à en être les premiers arpenteurs.
Avec : Silvia Bächli, Glen Baxter, Neal Beggs, Marilyn Bridges, Elina Brotherus, Balthasar Burkhard, Jean Clareboudt, Edith Dekyndt, Marcel Dinahet, Jimmie Durham, Robert Filliou, Thomas Flechtner, Gloria Friedmann, Joan Fontcuberta, Hamish Fulton, Cyprien Gaillard, Mario Giacomelli, Isabelle Krieg, Richard Long, Philippe Mayaux, Nadia Myre, Marylène Negro, Walter Niedermayr, Bernard Plossu, Anne & Patrick Poirier, Eric Poitevin, Hugues Reip, David Renaud, Robin Rhode, Évariste Richer, Ulrich Ruckriem, Hans Schabus, Roman Signer, David Tremlett, Su-Mei Tse, Holger Trülzsch, Catharina Van Eetvelde, Xavier Veilhan et Raphaël Zarka.
Sous ce titre sont regroupées des oeuvres choisies dans les 5 FRACs Grand Est ( FRAC Alsace, FRAC Bourgogne, FRAC Champagne-Ardenne, FRAC Franche-Comté, FRAC Lorraine).
La thématique commune à ces oeuvres concerne le déplacement, les marches, les voyages, et l’exploration d’espaces très proches ou très lointains à travers un certain nombre de propositions, cartes, photographies, vidéos, installations, qui redessinent les limites de notre monde réel pour l’ouvrir sur les territoires de notre imaginaire.
Cette exposition, ainsi que celle de laKunsthalle de Mulhouse « 400 Sonnets in ReverseTogether Seb Patane » a été réalisée en parallèle avec Art Basel et proposait aux visiteurs des navettes pour aller de l’une à l’autre.
Avec la complicité de Sophie Kaplan, Gilles A. Tiberghien a choisi une quarantaine d’artistes, des « historiques » (Richard Long, Ulrich Rückriem, Gloria Friedmann, Robert Filliou le facétieux, (La Joconde est dans l’escalier…) etc) et de nouveaux venus prometteurs commeCyprien Gaillard, prix Marcel Duchamp 2010 vu à la Kunsthalle de Mulhouse , et excusez du peu, la vidéo ( Pruitt-Igoe Falls, 2009) a été choisie par François Pinault pour « Le monde vous appartient » au Palazzio Grassi, et l’étrangeReal Remnants of Fictive War,
Un catalogue est co-édité par le CRAC Alsace et les Presses du Réel, dans la collection « Oeuvres en sociétés – Album ».
Le catalogue est une sorte de « contre allée », une exposition parallèle qui, reprenant les oeuvres de l’exposition les organise autour d’extraits inédits de carnets de voyages de Gillles A. Tiberghien et de textes écrits par des poètes, parmi lesquels Pierre Alferi, Emmanuel Hocquard, Jean-Christophe Bailly, Pascalle Monnier et Yannick Liron. Le tout est précédé d’une introduction détaillée de Gilles A. Tiberghien.
Prix de vente: 22 € www.lespressesdureel.com
CRAC ouverture du mardi au vendredi de 10h à 18 h
– les samedis et dimanches de 14h30 à 19h photos de l’auteur
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à laChapelle de la Visitation – espace d’art contemporain
25 rue des Granges – 74200 Thonon
et à la Galerie de l’Etrave – espace Maurice Novarina
4 bis avenue d’Evian – 74200 Thonon Le vertige de l’infini
Première des quatre expositions de la saison 2011-2012, « Opalka, le vertige de l’infini » s’inscrit dans le cadre de l’une des thématiques – à savoir ici, « Suite, série et variations » – sur lesquelles s’appuiera la programmation de la
Chapelle de la Visitation de Thonon-les-Bains au cours des trois prochaines années. Comme il en sera dorénavant chaque été, elle se développe aussi sur un autre site, la Galerie de l’Étrave-espace Maurice Novarina, permettant d’en déployer plus largement le propos.
L’exposition que la Ville de Thonon-les-Bains consacre à Roman Opalka est surtout l’occasion de rendre hommage à un artiste qui fête cette année ses 80 ans. (décédé le 6 août 2011 à Rome) Avec tout un lot d’autres manifestations qui se tiennent à Londres, en Corée du Sud, à Venise, à Vienne, à Milan et à Anvers, elle participe de la sorte à célébrer « l’année Opalka ».
Expression majeure d’une histoire de l’art contemporain, la démarche de cet artiste relève d’un projet d’oeuvre qui égale un projet de vie. Depuis 1965, Opalka a fait le choix d’une posture radicale qui consiste à peindre l’ensemble des nombres entiers naturelssuivant un protocole qu’il s’est inventé et duquel il n’a jamais dérogé, sauf à infléchir l’une de ses modalités : toujours le même format de toile, la même qualité de peinture, le même type de pinceau ; toujours s’enregistrer énonçant en polonais – sa langue maternelle – le nombre qu’il est en train de peindre ; toujours se prendre en photo à la fin de chaque séance de travail. Enfin, si Opalka a peint le premier tableau en blanc sur fond noir, puis quelques autres sur d’autres fonds, à partir de 1972, il décide d’ajouter d’une toile à l’autre 1% de blanc au fond gris de sa toile, le conduisant aujourd’hui à travailler blanc sur blanc dans l’éclat le plus sublime de la peinture.
A la Chapelle de la Visitation, au dispositif minimal qui rassemblera une peinture, une série d’ Autoportraits photographiques et deux « cartes de voyage » – prolongement du travail jadis effectué sur de petits formats à la plume et encre noire dès qu’il était éloigné de son atelier – s’ajoutera une série d’estampes réalisées par l’artiste entre 1968 et 1970, très rarement vues en France. Celles-ci – qui font écho à l’aventure du « programme » entamé en 1965 – en disent long d’une époque charnière où l’artiste s’apprête à s’y adonner de façon exclusive.
A la Galerie de l’Étrave seront présentés différents ensembles d’oeuvres, tant dessinées que peintes, datées entre 1949 et 1964, pour la plupart jamais vues en France. Il en sera ainsi de quelques trentehuit dessins figuratifs de jeunesse, notamment quand Opalka était à l’école des Beaux-Arts de Varsovie, d’une série abstraite de grandes gouaches sur papier sur le thème : Etude sur le mouvement (1958-1960) et d’une autre plus gestuelle, à la tempera, intitulée Fonemat (1964).
Ici et là, autant d’oeuvres qui permettront d’appréhender la démarche de Roman Opalka à l’aune d’une histoire comme on ne la connaît pas généralement et qui en éclairciront la trajectoire. « Opalka, le vertige de l’infini », une exposition résolument inédite, rendue possible grâce à la complicité amicale de l’artiste. Philippe Piguet, commissaire d’exposition
Roman Opalka est né le 27 août 1931, de parents polonais, à Hocquincourt dans la Somme, où son père était mineur. La crise en France pousse ses parents à retourner en Pologne en 1935, où l’attend une vie extrêmement difficile car le père est au chômage, avant d’être mobilisé en 1939. La famille est déportée en Allemagne pendant toute la durée de la guerre.
Elle sera libérée en Avril 1945 par les troupes américaines et retourne en France, avant de repartir définitivement en Pologne en 1946, où l’Armée Rouge les « attendait »…
Roman Opalka suit d’abord une formation de lithographe en 1946, puis étudie à l’Ecole des Arts appliqués de Lödz et à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie, d’où il sort
Magister of Art.
Très vite, son travail est remarqué et reconnu en Pologne et à l’étranger, et tout d’abord en Italie. Il reçoit de nombreux prix (cf. liste jointe).
En 1975, il est invité par le DAAD à Berlin, rencontre en 1976 celle qui va devenir sa femme, Marie-Madeleine Gazeau, et s’installe définitivement en France en 1977 ; d’abord à Paris, puis en 1979 dans le sud-ouest à Bazerac.
En 2006, il découvre, enfin, dans le pays de la Loire, l’atelier de ses rêves dans une ancienne grange dîmière qu’il restaure, où il vit et travaille et dont l’espace et l’architecture lui procurent une sérénité et un bonheur sans cesse réaffirmés. Principaux prix et titres honorifiques
1968 Grand prix de la 1e Biennale internationale d’Arts graphiques de Bradford (G.-B.).
1969 Médaille d’or du graphisme à l’exposition «Gold Bunch of Grapes» à Jelenia Gora.
1970 Prix de la 3e Biennale internationale d’Arts graphiques de Cracovie, Pologne. Prix de la 2e Biennale internationale d’Arts graphiques de Bradford, Grand-Bretagne.
Prix de la 7e Biennale internationale d’Arts graphiques de Tokyo, Japon.
Prix du Art Museum Ohara, Tokyo, Japon.
1971 Premier prix du ministère de la Culture et des Arts de Pologne.
1977 Prix de la 14e Biennale d’Arts graphiques de São Paulo, Brésil.
1991 Prix national de la Peinture, Paris, France.
1993 Kaiserring, prix de l’Art de la Ville Goslar, Allemagne.
1996 Prix spécial du ministère des Affaires Etrangères, Varsovie, Pologne.
2009 Commandeur dans l’ordre des Arts et Lettres, Paris, France.
Médaille d’or du Mérite culturel « Gloria Artis », Varsovie, Pologne. Exposition du 2 juillet au 2 octobre 2011. Entrée libre et visites commentées gratuites. Ouvert du mercredi au dimanche inclus, de 14h30 à 18h. Images Internet et presse
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du 11 au 27 août 2011
À chaque année ses saisons. À chaque saison sa couleur, sa température
et sa lumière. Pas deux hivers pareils, pas un été qui ne
daigne commencer à la date prescrite. Toujours trop, jamais assez…
Ça fait brailler les promoteurs touristiques, mais c’est ainsi. Et
chaque année il faudrait recommencer en prenant bien soin : toujours
assez, jamais trop.
Eh bien non ! Comme un arbre qui n’attend pas qu’on lui en donne
l’autorisation ni qu’on l’y encourage, ce festival crée chaque année
ses nouvelles branches, ses nouveaux bourgeons. Il fleurit, donne
ses fruits, plus ou moins selon les années. À l’automne on l’oublie
un peu, quelques fleurs et quelques fruits sont tombés à terre et
seront la fécondité de la saison prochaine.
Ce programme n’a pas été composé autrement : au gré du vent et des
intempéries, et des fruits tombés durant 27 éditions.
Notre arbre accueille volontiers les enfants turbulents et les
oiseaux de passage, il offre un coin frais au promeneur et un grattoir
au bétail. On y croise des bûcherons hésitants et des brigands
en embuscade. On y attend sans le savoir l’amoureuse venue cueillir
quelques fruits… Sur notre arbre aucun n’est défendu : goûtez-les
tous !
Bon festival
Adrien Chiquet
LOCATIONS, RÉSERVATIONS
Par Correspondance :
Nous faire parvenir un chèque du montant exact à l’ordre de Jazz à Mulhouse. Les billets vous seront remis à partir du mardi 23 août à 19h au Théâtre de la Sinne. Réservations Téléphoniques :
au (+33) 03 89 45 36 67
Les billets réservés par téléphone sont à retirer au Théâtre de la Sinne le mardi 23 août à partir de 19h et jusqu’à 22h puis au Noumatrouff à partir de 20h le reste de la semaine.
TARIFS ⌘ LAISSEZ-PASSER GLOBAL >>> 75€
>>> L’INTÉGRALITÉ DU FESTIVAL
5 JOURS – 24 CONCERTS – 2 PROJECTIONS ⌘ PASS 1 SOIRÉE NOUMATROUFF >>> 20€
>>> 3 concerts (2 le samedi) ⌘ PASS 1 JOUR SAX >>> 10€
>>> 2 concerts ⌘ PASS 1 JOUR DMC >>> 10€
>>> 2 concerts (2 le vendredi et 1 le samedi) ⌘ PASS CONCERT SAINT-JOSEPH >>> 16€
>>> 1 concert ⌘ PASS CONCERT MINUIT >>> 5€
>>> dernier concert au Noumatrouff (sauf samedi)
⌘ Les concerts à la Chapelle Saint-Jean et à l’Église Sainte-Geneviève sont à entrée libre. Tarif Carte Culture U.H.A pour tous les concerts : 5,50€.