Sommaire du mois de juillet 2021

Fête de l’été à la Fondation Beyeler

26 juillet 2021 : Elles font l’abstraction
22 juillet 2021 : Museum Tinguely AHOY !
16 juillet 2021 : Centenaire de la naissance d’Ernst Beyeler
14 juillet 2021 : Christian Boltanski
10 juillet 2021 : Frieder Burda, en souvenir
05 juillet 2021 : Circumnavigation jusqu’à Épuisement
01 juillet 2021 : Palais Augmenté

Elles font l’abstraction

Hélène Frankenthaler, Cool Summer 1962

L’exposition « Elles font l’abstraction » présentée au Centre Pompidou  jusqu’au 23 août 2021, propose une relecture inédite de l’histoire de l’abstraction depuis ses origines jusqu’aux années 1980, articulant les apports spécifiques de près de cent dix « artistes femmes ».

 


La commissaire générale Christine Macel et la commissaire associée pour la photographie, Karolina Lewandowska, revisitent cette histoire, tout en mettant en évidence le processus d’invisibilisation qui a marqué le travail des
« artistes femmes », à travers un parcours chronologique mêlant arts plastiques, danse, photographie, film et arts décoratifs. Les artistes y sont présentées, selon les termes choisis pour le titre, comme actrices et cocréatrices à part entière du modernisme et de ses suites.

Cette histoire au féminin remet en cause la limitation de l’étude de l’abstraction à la seule peinture, une des raisons pour lesquelles nombre de femmes en ont été écartées, une certaine approche moderniste rejetant la dimension spiritualiste, ornementale et performative de l’abstraction.

La perspective se veut également globale, incluant les modernités d’Amérique latine, du Moyen-Orient et d’Asie, sans oublier les artistes africaines-américaines qui n’ont eu de visibilité qu’à partir du début des années 1970, pour raconter une histoire à plusieurs voix et dépasser le canon occidental. Des espaces plus documentaires sont dévolus dans la scénographie à des expositions fondatrices, des actrices majeures de l’abstraction, des figures de la critique, notamment au sein des luttes féministes des années 1970 puis de leur relecture postmoderne.

Les questionnements

« Elles font l’abstraction » soulève par ailleurs de multiples questionnements.

Le premier concerne les termes mêmes du sujet : l’abstraction, ce langage à partir de formes plastiques qui s’épanouit au début du 20e siècle, embrasse en fait de multiples définitions.
Un autre porte sur les causes de l’invisibilisation spécifique des femmes dans les histoires de l’abstraction perdurant encore aujourd’hui. Peut-on continuer
à isoler des « artistes femmes » dans une histoire séparée, alors qu’on la souhaiterait plurivoque et non genrée ?
Il s’agit enfin de révéler les apports spécifiques des artistes présentées. Chacune à leur façon, ces artistes particulières, originales et uniques, sont partie prenante de cette histoire.

Le parcours

Ce sont 42 salles un peu labyrinthiques qui vont du Symbolisme, en passant par
Les Russes de l’avant-garde, les Expressionnismes abstraits, la Sculpture, le néo-concrétisme brésilien, au Abstractions cosmologiques. Un magnifique parcours qui demande attention et concentration.
Un podcast que vous pouvez télécharger et écouter sur votre smartphone,
enregistré par la commissaire Christine Macel  vous guide à travers l’exposition

Quelques jalons du parcours

Georgiana Houghton

Après des études artistiques, Georgiana Houghton se tourne vers le spiritualisme alors

en vogue en Angleterre. À partir de 1861, à l’aide d’une planchette à laquelle elle suspend des crayons puis à main libre, elle réalise des dessins abstraits inspirés par des guides spirituels, relevant du « symbolisme sacré ». En 1871, elle présente 155 dessins dans une galerie qu’elle loue à Londres. Malgré l’échec financier, quelques critiques lui sont favorables. Elle écrit que « ses œuvres ne pouvaient être critiquées selon des canons connus et acceptés de l’art ». Elle ne sera redécouverte internationalement qu’en 2015. Houghton se définissait comme artiste mais n’a pas conceptualisé son abstraction. Celle-ci relève encore d’un désir de « représentation » du transcendant. Il n’en demeure pas moins qu’en abandonnant le figuratif, elle a été la plus radicale de ces artistes spirites et elle se situe aux origines de l’abstraction à venir.

Hilma af Klint

Formée à l’Académie royale des beaux-arts de Stockholm où les femmes pouvaient étudier depuis 1864 − fait exceptionnel en Europe −, puis initiée au spiritisme, Hilma af Klint peint ses premières œuvres abstraites dès 1906, avec la série Primordial Chaos. Entre 1906 et 1915, elle réalise son œuvre centrale, les 193 Peintures pour le Temple. Influencée par la théosophie puis l’anthroposophie de Rudolf Steiner, elle reçoit des « commandes » d’êtres supérieurs rencontrés dès la fin des années 1890. Les découvertes de la théorie de l’évolution en biologie ainsi que de l’atome et de la théorie de la relativité en physique renforcent sa conviction que l’esprit domine la matière et que la conscience peut changer l’être. L’abstraction est pour elle la manifestation naturelle de l’esprit vivant qui relie tous les êtres. Cependant, ces œuvres sont plus a-mimétiques (elles n’imitent pas le réel) qu’abstraites, au sens de « formes pures » détachées de toute volonté de représentation. En 1932, af Klint soustrait volontairement son œuvre au regard, exigeant qu’elle ne soit dévoilée que vingt ans après sa mort. Elle n’aura donc pas de reconnaissance avant les années 1980. Mais l’ampleur et l’originalité de sa recherche en font une précurseure longtemps méconnue de l’abstraction symboliste de la fin du 19e siècle.

Sonia Delaunay-Terk

Sonia Delaunay-Terk étudie en Allemagne avant de s’installer à Paris en 1906. Elle y épouse Robert Delaunay en 1909 devant lequel elle s’est trop souvent effacée pour mieux entretenir son souvenir. Son abstraction colorée, exaltée par la loi des « contrastes simultanés », s’étend des beaux-arts aux arts appliqués, en une union originale entre art et vie quotidienne.
Par ses assemblages de morceaux de tissus ou de papiers colorés, elle réalise dès 1911 des œuvres abstraites. En 1913, La Prose du Transsibérien inaugure ses recherches sur les correspondances entre la couleur, le son, le mouvement et le rythme. Exilée en Espagne pendant la première guerre mondiale, elle ouvre à Madrid une maison de décoration et de mode, Casa Sonia, puis conçoit des costumes et ouvre sa propre maison de couture en 1925 à son retour à Paris. Évoluant dans un milieu essentiellement masculin, elle refusera toujours d’être perçue comme une « femme artiste ». Elle devra cependant attendre 1967 pour être enfin reconnue pour elle-même.

Sophie Taeuber-Arp

Artiste majeure de l’abstraction, Sophie Taeuber, fille d’une féministe avant l’heure ouverte aux arts, fréquente l’école de dessin du musée pour l’industrie et l’artisanat de Saint Gall en Suisse avant de recevoir une formation de textile et travail du bois à Munich. Elle développe son propre vocabulaire formel abstrait à partir de formes géométriques, sans passer par un processus d’abstraction. Elle décloisonne également les arts, mettant sur le même plan arts plastiques et arts appliqués. En 1915, lorsqu’en pleine guerre, Taeuber fait la connaissance de Jean Arp, elle a déjà une vaste culture, à la fois théorique et concrète. Ses essais de broderies et tissages impressionnent et influencent Arp. Son œuvre traverse ensuite toutes les époques et les médiums, de la danse dadaïste en 1916 et des têtes en bois tourné à partir de 1918, à ses réalisations à L’Aubette en 1928, en passant par ses contributions aux groupes phares de l’abstraction à partir des années 1930, jusqu’à son décès brutal en 1943.
Son abstraction épurée demeure imprégnée de mouvement et de rythme, caractéristiques de sa pratique de danseuse au milieu des années 1910. Eclipsé en partie par celle de son mari qui se réclamait pourtant de son influence, son œuvre rencontre une reconnaissance posthume amorcée par la Documenta 1 de 1955, où elle est l’une des rares femmes exposées.

« Eccentric Abstraction »

                 Louise Bourgeois, Eva Hesse, Lynda Benglis, Rose Marie Castoro.

 

En 1966, la critique d’art Lucy Lippard organise l’exposition « Eccentric Abstraction » à la Fischbach Gallery de New York. Elle y rassemble des artistes privilégiant des matériaux peu conventionnels, comme la fibre de verre ou le latex, dont les sculptures informes sont imprégnées d’un fort sentiment corporel. Leur abstraction à l’aspect organique répond de façon subversive et parfois humoristique à la modularité rigide de la forme minimale.
Des sculptures de Louise Bourgeois, Eva Hesse ou Alice Adams y sont présentées. L’œuvre sculpturale de Rosemarie Castoro, légèrement postérieure, relève d’une même déconstruction du formalisme géométrique de l’art minimal.
                                                        Apy Art centre collective
                                   la loi des femmes est vivante sur nos terres 2018

Informations pratiques

Le Centre Pompidou 75191 Paris cedex 04
Métro : Hôtel de Ville, Rambuteau RER Châtelet-Les-Halles

Horaires
Exposition ouverte tous les jours de 11h à 21h, sauf le mardi

Museum Tinguely AHOY !

Das umgebaute Frachtschiff MS Evolutie auf dem Rhein vor dem Basler Münster© 2021 Museum Tinguely, Basel; Foto: Matthias Willi

Paris – Amsterdam – Bâle

Museum Tinguely AHOY ! Paris – Amsterdam – Bâle

A Paris le 17 juillet – 26 septembre 2021

Départ de Bâle depuis le 27 juin 2021

Le projet

À l’occasion de son 25e anniversaire, le Musée Tinguely entame cet été un grand voyage en bateau intitulé « Museum Tinguely AHOY ! » : à bord d’une péniche reconvertie, le musée fera ainsi découvrir de plus près l’art de Jean Tinguely (1925-1991), l’un des artistes suisses les plus importants et les plus novateurs du xxe siècle.

Le navire amarrera dans différents lieux qui ont marqué l’évolution artistique de Tinguely – de Paris à Bâle, en passant par Anvers et Amsterdam et la région métropolitaine Rhin-Ruhr. Le voyage a  débuté à Paris le 17 juillet, et, après un itinéraire de onze semaines à travers la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, le bateau reviendra à Bâle le 25 septembre 2021. Il présentera une exposition dans la coque du navire et une spectaculaire sculpture-fontaine sur le pont. Ce voyage anniversaire traversera onze endroits en tout et proposera, en collaboration avec des institutions partenaires locales, un programme varié de chaque fois deux jours – expositions, médiations culturelles et performances d’artistes contemporaines. Le trajet montre combien, dès le milieu des années 1950, l’artiste était inscrit dans un réseau international et quelles relations intenses le musée entretient aujourd’hui avec d’autres institutions. 
Le projet« Museum Tinguely AHOY ! » se déplace à bord d’une péniche reconvertie de 40 mètres de long, la MS Evolutie.

Anniversaire

À l’occasion de son 25e anniversaire, le Musée Tinguely fête
« 25 Years of Moving Art» jusqu’au mois de décembre de cette année.
Comme point fort des festivités, le musée se lance cet été dans une aventure qui mènera l’art par les voies fluviales, tout comme Tinguely lui-même aurait pu le faire. Avec cette expédition, le musée entend aussi afficher l’image qu’il a de lui-même et cultiver les partenariats existants, en susciter de nouveaux, et manifester, en cette année particulière, son souhait d’offrir au public une expérience culturelle tout à fait unique dans différents lieux d’Europe. Pour la fête d’anniversaire, prévue  du  25 au  26 septembre  2021, la péniche effectuera la dernière étape de ce grand voyage et retournera à Bâle, où elle accostera directement devant le Musée Tinguely.


Une exposition

Une exposition documentaire sur l’art de Jean Tinguely est présentée à bord de la péniche, avec des références particulières à chacune des étapes du voyage qui retracent la biographie de Tinguely en tant qu’artiste, voyageur, homme de réseaux et ami. Pour couronner le tout, la sculpture fontaine Schwimmwasserplastik  (1980)  de  Tinguely,  qui se trouve sinon devant le Musée Tinguely, est montée sur le pont de la péniche même.

Le voyage

Le voyage de la péniche MS Evolutie ira de Paris à Bâle en passant par Amsterdam. Ses différentes étapes se feront dans les lieux qui ont marqué la carrière de Jean Tinguely et la réception de son œuvre. La péniche a quitté Bâle le 27 juin et a effectué sa première escale à Paris le 17 juillet. De là, elle poursuit vers Anvers et Amsterdam,  puis remontera le Rhin jusqu’à  Bâle,  où  elle arrivera  pile  pour fêter le fameux anniversaire  pendant tout un week-end.
Le choix des escales correspond à des références historiques et des institutions significatives pour le travail de Tinguely.  Ce  parcours  illustre la  force  du réseau international de l’artiste  à  partir  du  milieu  des  années 1950  et l’importance continue de ce réseau aujourd’hui pour le Musée Tinguely.

« Museum Tinguely AHOY ! » est une occasion unique de découvrir le musée et l’artiste hors de Bâle, dans de nombreuses localités européennes en lien avec la vie de l’artiste. L’accès à la péniche dépend d’un lieu à l’autre de la réglementation sanitaire en vigueur dans le pays concerné.

Les étapes du voyage

Paris, du 17 au 18 juillet, RMN-Grand Palais, La Villette et Centre Pompidou

Paris est à la fois centre et lieu d’inspiration dans la carrière artistique du jeune Tinguely. À partir de 1954 ont lieu de nombreuses expositions en galerie suivies par de grandes rétrospectives muséales.

Anvers, du 28 au 29 juillet, Het Bos et Royal Academy of Fine Arts

À Anvers, Tinguely a participé à deux expositions collectives importantes: en 1957, à la rve Biennale voor Beeldhouwkunst, Middelheimpark, et en 1959 à Vision in Motion Motion in Vision au Hessenhuis.

Maastricht, du 2 au 3 août, Bonnefantenmuseum

Le Bonnefantenmuseum est un partenaire de coopération du Musée Tinguely dans différents projets.

Amsterdam, du 8 au 9 août, Stedelijk Museum Amsterdam

Au Stedelijk Museum d’Amsterdam ont eu lieu de nombreuses expositions novatrices avec des œuvres de Tinguely : Jean Tinguely: Tekeningen (1969), Jean Tinguely (1973), Jean Tinguely (1984), ainsi que l’exposition Bewogen Beweging (1961) et Dylaby: dynamisch labyrint (1962). Et plus récemment, en 2016-2017, la grande rétrospective : Jean Tinguely Machine Spectacle.

Gelsenkirchen, du 16 au 17 août, Kunstmuseum Gelsenkirchen et Musiktheater im Revier

En 1958-1959, à l’invitation d’Yves Klein, Tinguely a participé à la décoration de l’opéra, où il a installé un relief cinétique qui existe encore aujourd’hui.

Duisbourg, du 20 au 21 août, Wilhelm Lehmbruck Museum

En 1976, Tinguely a reçu le prix Wilhelm-Lehmbruck et en 1978, il a organisé la grande exposition Jean Tinguely: Meta-Maschinen. Plusieurs œuvres cinétiques spectaculaires se trouvent aujourd’hui dans la collection du musée.

Krefeld, du 25 au 26 août, Kunstmuseen Krefeld

En 1960, Tinguely présentait sa première exposition monographique au musée Haus Lange. Le premier relief multiple de Tinguely, à savoir le « tableau machine » Haus Lange de 1960, a été créé pour Krefeld.

Düsseldorf, du 28 au 29 août, ZERO Foundation

Tinguely était ami avec les artistes du groupe Zero. Il a participé à des expositions communes et été représenté à plusieurs reprises à la Galerie Schmela. En 1959, il y a mis en scène le lancer de son manifeste Für Statik depuis un avion.

Coblence, du 3 au 4 septembre,  Ludwig Museum Koblenz

Le Ludwig Museum Koblenz abrite dans sa collection des œuvres de Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle et Eva Aeppli.

Francfort, du 8 au 9 septembre, Frankfurter Kunstverein

En 1979, le Musée Stadel a présenté l’exposition Tinguely –  Luginbühl.

Mannheim, du 14 au 15 septembre, Kunsthalle Mannheim

L’art de Tinguely constitue ici un point fort de la collection. En 2002-2003, la Kunsthalle a présenté la rétrospective Jean Tinguely Stillstand gibt es nicht.

Bâle, du 25 au 26 septembre, Musée Tinguely


Fondé en 1996, cinq ans après la mort de Tinguely, le Musée Tinguely fête son 25e anniversaire en 2021.

La sculpture-fontaine Schwimmwasserplastik

Le point fort du projet « Museum Tinguely AHOY ! » est la Schwimmwasserplastik (1980) de Jean Tinguely, qui se trouve normalement devant le Musée Tinguely, dans le parc Solitude environnant. Elle est installée pour l’occasion sur le pont de la péniche.

Jean Tinguely, Schwimmwasserplastik (1980) 407 x 214 x 184 cm, ferraille, tuyaux d’arrosage, embouts, moteurs électriques Musée Tinguely, Bâle,
donation Paul Sacher
© 2021 Musée Tinguely, Bâle ; photo : Daniel Spehr

Actionnée par des roues peintes en noir, la sculpture-fontaine projette de l’eau dans toutes les directions à partir de cinq buses différentes ; en fonction du vent, ce spectacle de pulvérisation mécanique peut éclabousser le spectateur. Tinguely voulait que la fontaine déverse de l’eau à profusion et dans toutes les directions, comme un feu d’artifice. L’artiste aimait d’ailleurs particulièrement le caractère ludique de l’eau et a créé ainsi des formes éphémères qui en prolongent le jaillissement. De la même manière, il a augmenté ses sculptures de mouvements ou de sons pour générer des expériences sensorielles complètes

Informations pratiques Musée Tinguely

Itinéraire du navire : départ à Bâle le 27 juin 2021 / ire escale Paris, le 17 juillet 2021
/ Retour à Bâle, le 24 septembre 2021
Titre de l’exposition :
« Et tout ceci est vrai ! Sur les traces de Tinguely entre Paris, Amsterdam et Bâle »
détail àvenir
 présentation : du 17 juillet au 26 septembre 2021 sur la péniche
transformée MS Evolutie, « Museum Tinguely AHOY ! »
2e présentation : du 20 octobre 2021 au 23 janvier 2022 au Musée Tinguely (Journée portes ouvertes: le 19 octobre 2021 de 11h à 20h)
Adresse: Musée Tinguely I Paul Sacher-Anlage 1 l 4002 Bâle
Heures d’ouverture : de 10h à 20 h
Heures d’ouverture du bateau : du mardi au dimanche, de 11h à 18h

Sites Internet : www.tinguely.ch I www.mtahoy.com
Réseaux sociaux : @museumtinguely 1 #museumtinguely 1 #tinguely 1
#museumtinguely251 #museumtinguelyahoy 1 #tinguelyontour

photos Musée Tinguely

© 2021 Museum Tinguely, Basel; photo: Matthias Willi

 

Christian Boltanski

En hommage à l’artiste :
Retrouvez l’exposition de Christian Boltanski de 2019 intitulée :
Boltanski – Faire son temps   ici

Christian Boltanski, souvenir de Monumenta​​​​​​​

La « Monumenta » est une exposition d’art contemporain emblématique qui invite un artiste à occuper la nef du Grand Palais. En 2010, c’était l’artiste Christian Boltanski, mort en juillet 2021, qui avait investit cet espace monumental. En 2017, il livrait les secrets de fabrication de ses œuvres dans une masterclasse sur France Culture.

Ecouter

Frieder Burda, en souvenir

Le 14 juillet 2021 , est le deuxième anniversaire de la mort de Frieder Burda.
Il était un collectionneur passionné – et un donateur et sponsor délibéré.
Avec sa fondation et son musée, il s’est tourné très tôt vers l’avenir – et a créé une maison pour sa collection et une scène pour l’art.

 Lui-même s’est plutôt éloigné de la grande scène. La retenue et la générosité dans ses relations avec les artistes, les amis et les employés l’ont façonné. Le besoin de partager – ses connaissances, son expérience, sa passion pour l’art – était ce qui faisait de lui ce qu’il était un être rare.

Le musée souhaite partager avec nous, son souvenir avec un film – que vous pouvez retrouver ICI sur le site internet. A partir de ce samedi 17 juillet, vous pouvez retrouver sur le site Internet une conversation que des proches auront à son sujet.

Frieder Burdanous ne l’oublierons pas, son héritage est devenu notre tâche.

 Elke Burda & sa famille et l’équipe du musée

Biographie

Frieder Burda est né le 29 avril 1936 à Gengenbach dans le Bade-Wurtemberg, dans une famille connue d’entrepreneurs allemands du secteur des médias. Il grandit à Offenbourg entre son frère aîné Franz, décédé avant lui, et son cadet Hubert. Après sa scolarité effectuée notamment en Suisse, il suit un apprentissage des métiers de l’imprimerie et de l’édition, et une formation commerciale dans l’entreprise paternelle. À l’issue de séjours prolongés à l’étranger, en France, en Angleterre et aux États-Unis, il reprendra une imprimerie à Darmstadt et en fera l’une des plus grandes imprimeries de
labeur d’Europe.

À partir de 1973, Frieder Burda occupe divers postes dans la centrale des éditions de presse de ses parents à Offenbourg, où il est responsable des finances, de la gestion et des participations. Mais c’est dans l’art que Frieder Burda trouvera sa véritable vocation. Jeune trentenaire, il achète en 1968 un tableau du peintre Lucio Fontana vu à la documenta de Kassel, et ce sera l’élément fondateur d’une collection prestigieuse comptant aujourd’hui quelque mille pièces, dont de nombreux chefs d’œuvre de Pablo Picasso, Max Beckmann et Ernst-Ludwig Kirchner, Jackson Pollock, Willem de Kooning et Mark Rothko, Gerhard Richter, Georg Baselitz et Sigmar Polke. Cette première acquisition marque le début d’une grande passion mais aussi d’une profonde connaissance de l’art contemporain. Il s’émancipe ainsi sciemment de la collection de son père essentiellement tournée vers l’expressionnisme allemand.

La Fondation

Le Musée Frieder Burda, œuvre d’une vie
La Fondation Frieder Burda est créée en 1998 – après des efforts inaboutis d’installation à Mougins dans le sud de la France- pour abriter la collection et de la rendre visible au public. C’est sur cette base qu’est édifié le musée dessiné par le célèbre architecte Richard Meier, qui accueille depuis 2004 la Collection Frieder Burda à Baden-Baden aux côtés d’autres chefs d’œuvre internationaux : un solitaire d’une blancheur éclatante situé sur l’historique Lichtentaler Allee, le plus souvent désigné sous le terme de « Joyau dans le parc ».

De nombreuses expositions prestigieuses s’y sont tenues depuis, consacrées notamment à Gerhard Richter, Sigmar Polke, Katharina Grosse, William N. Copley, Andreas Gursky et James Turrell.
Il faut y ajouter des expositions thématiques telles que
« Die Bilder tun was mit mir » ou « America ! America ! ».
Ce faisant, Frieder Burda, citoyen d’honneur de la ville de Baden-Baden, eut toujours à cœur de transmettre une connaissance profonde de l’art, donnant à cet objectif une dimension d’engagement social par le biais de l’atelier d’art du musée. Le musée célèbre en 2014 ses dix ans d’existence avec deux grandes expositions rétrospectives intitulées « 40I10 ». Le quinzième anniversaire a donné lieu en 2019 à l’exposition « Ensemble » qui, par le biais du dialogue avec des chefs d’œuvre du Centre Pompidou à Paris célèbre l’amitié franco-allemande. Le début de 2019 avait été marqué par l’énorme succès remporté par l’exposition consacrée à Bansky. Enfin, avec le Salon Berlin dirigé par la belle-fille de Frieder Burda, Patricia Kamp, le musée assure le lien avec l’art contemporain.

Frieder Burda a toujours été ouvert aux impulsions nouvelles générées par l’art contemporain tout comme au débat qu’il suscite. Pour autant il est toujours resté fidèle en sa foi envers le pouvoir d’intégration de l’art. En évoquant l’exposition « Ensemble », ce francophile passionné avait écrit dans le catalogue :

« les deux collections qui se reflètent, le face-à-face d’œuvres de différents artistes allemands et français montrent le pouvoir fédérateur de l’art, son influence positive et son apport au- delà des frontières. Cela me rend heureux et me conforte dans ma conviction que l’art a le pouvoir universel de tisser des liens, d’exister et de perdurer par-delà toutes les crises. »

Frieder Burda s’est éteint à 83 ans entouré des siens à Baden-Baden le 14 juillet 2019, le jour de la Fête nationale en France.

Sa foi dans le pouvoir réconciliateur de l’art resta toujours inébranlable, tout comme sa fascination envers l’enivrante puissance de la couleur : le monde des arts a perdu avec Frieder Burda un grand collectionneur qui veilla sans relâche à partager son amour et sa passion pour l’art avec le plus grand nombre. Il donna toujours aux valeurs humanistes la priorité sur les matérielles, convaincu que posséder des œuvres d’art implique l’obligation de les rendre visibles. Ami des artistes, il fut amené à débattre des origines de l’art et à rechercher le contact direct et stimulant avec les créateurs ; mécène fondateur du musée, il fit preuve d’une grande générosité en gratifiant sa ville natale d’une institution qui ne cesse d’attirer à Baden-Baden des visiteurs venus du monde entier ; à la tête du directoire de la fondation, il fut pour ses collaborateurs un modèle de modestie et d’humanité. En tant que particulier enfin, il sut, aux côtés de sa femme Elke, renouveler sans cesse la manière de fédérer famille et amis sous la bannière des arts.

Informations pratiques

MUSEUM FRIEDER BURDA
Lichtentaler Allee 8B
76530 Baden-Baden
Tel: 07221 398980
Fax: 07221 210226

HORAIRES D’OUVERTURE:
MAR–DIM, 10H–19H
KUNSTWERKSTATT

Transports en commun
• Liaison directe par autobus depuis la gare de Baden-Baden :
• Lignes comportant l’arrêt « Augustaplatz/Museum Frieder Burda » (notamment lignes 201 et 216).

• Depuis l’arrêt Augustaplatz/Museum Frieder Burda, traverser la place à droite pour rejoindre le parc, traverser l’Oos pour arriver directement au musée.

Circumnavigation jusqu’à Épuisement

©Photo Catherine Kohler

Jusqu’au 31 octobre 2021, une proposition de Sandrine Wymann

En 2021, La Kunsthalle Mulhouse accueille Circumnavigation jusqu’à épuisement, une exposition de l’artiste brésilienne Clarissa Tossin.
Été 2019, la forêt d’Amazonie brûle. Automne, hiver 2019-2020 plus de 180 000km2 des terres australiennes sont ravagés par le feu. Début 2020, l’Office National des Forêts français (ONF) publie que sur 9 343 forêts gérées par ses équipes, 45,1% d’entre elles ont été impactées par la sécheresse en 2019, en particulier, les forêts de l’est de la France.
La planète terre s’affole et ce sont là les conséquences d’un monde que l’homme a voulu industrialisé, globalisé, rentable et connecté.
Le progrès comme seule valeur a guidé les développements industriels des trois derniers siècles, aujourd’hui le monde flambe et nous devons penser et repenser nos objectifs et nos circulations.
Pour Clarissa Tossin, il n’est pas question de revenir en arrière, de ne pas accepter le XXIème siècle tel qu’il nous arrive. Nous sommes les produits d’une société de consommation, l’artiste prend acte et ses oeuvres sont là pour nous confronter à l’absurdité et la perversité du monde que nous construisons et laissons derrière nous.
À travers ses sculptures, photographies, installations, elle s’intéresse à l’homme comme agent principal d’un système qu’il a fait advenir et dont il est responsable.Nous laisserons nos propres traces, celles d’une civilisation qui a utilisé de nombreux matériaux artificiels. Après nous, restera le plastique, les métaux transformés. Les archéologues du futur jugeront nos actes et nos méthodes.


Clarissa Tossin ne se pose pas en juge, ce qu’elle constate n’est pas une finalité mais une étape qui doit être dépassée et elle est de ce fait attentive aux solutions qui émergent. On trie, recycle, on privilégie les circuits courts mais ces innovations en sont encore à leurs balbutiements et leurs mises en oeuvre sont souvent hésitantes ou mal maîtrisées. De la réalité de ces efforts à la fiction d’une échappatoire, elle imagine qu’un jour peut-être nous irons sur mars pour fuir la terre que nous aurons épuisée afin de démarrer une nouvelle histoire. Celle d’une civilisation extra-terrestre qui n’a d’autre choix que de continuer ailleurs.
Circumnavigation jusqu’à épuisement, est une exposition dans laquelle Clarissa Tossin aborde des problématiques qui comme les matières et les idées circulent d’un bout à l’autre du monde pour in fine nous toucher chacun, individuellement, jusque dans notre quotidien.

L’artiste brésilienne Clarissa Tossin, basée à Los Angeles, utilise des images en mouvement, des installations, des sculptures et des recherches collaboratives pour explorer les contre-récits effacés des espaces construits et explorer les récits alternatifs qui définissent un lieu.
Parmi ses récentes expositions personnelles, figurent Future Fossil au Radcliffe Institute de Harvard (2019) et Encontro das Águas (Rencontre des eaux) au Blanton Museum of Art à Austin, TX (2018). Les oeuvres de Clarissa Tossin ont été exposées au Whitney Museum, New York ; à la biennale du Hammer Museum, Los Angeles ; à la biennale SITE Santa Fe, Santa Fe, NM ; au Queens Museum, New York ; au Bronx Museum, New York ; à la 12ème biennale de Gwangju, Corée du Sud ; le Center for Contemporary Art, Tel Aviv, Israël ; la Fondation Iberê Camargo, Porto Alegre, Brésil ; le Skulpturenmuseum Glaskasten Marl, Marl, Allemagne ; la K 11 Art Foundation, Hong Kong ; et le Dhaka Art Summit, Bangladesh.
ClarissaTossin a obtenu de nombreuses bourses dont celles de la Graham Foundation (2020) ; la Foundation for Contemporary Arts (2019) ; la Fellows of Contemporary Art (2019) ; Artadia Los Angeles (2018) ; une bourse de recherche de la fondation Juméx Foundation (2018) ; Harvard Radcliffe (2017-18).
Ses oeuvres ont rejoint de nombreuses collections dont celles du Whitney Museum of American Art, New York ; du Los Angeles County Museum of Art (LACMA) ; du Hammer Museum, Los Angeles ; des Harvard Art Museums, Cambridge ; de l’Art Institute of Chicago ; de la Fundação Inhotim, Brésil ; de la Kadist Art Foundation, San Francisco.
Clarissa Tossin est représentée par les galeries Luisa Strina de Sao Polo et Commonwealth and Council de Los Angeles.
Le site clarissatossin.net

Informations pratiques

ADRESSE

La Kunsthalle Mulhouse
Centre d’art contemporain
La Fonderie
16 rue de la Fonderie
68093 Mulhouse Cedex
Entrée par le parvis de la Fonderie

ACCES

Autoroute  A35 et A36, sortie Mulhouse centre, direction Gare puis Université – Fonderie ou Clinique Diaconat Fonderie.

Gare  Suivre le canal du Rhône au Rhin (Quai d’Isly) jusqu’au pont de la Fonderie puis rue de la Fonderie (15 min à pied / 5 min à bicyclette).

Transports publics  – Bus : Ligne C5 arrêt « Fonderie » / Ligne 51 arrêts « Molkenrain »  ou « Porte du Miroir » (sauf le dimanche)  // Tram : Lignes 2 et 3 arrêt « Tour Nessel ».

Palais Augmenté

La Rmn – Grand Palais et Fisheye créent le premier festival dédié à la création artistique en réalité augmentée, ouvert au grand public les samedi 19 juin et dimanche 20 juin (le vendredi 18 juin uniquement pour les professionnels).
Pendant deux jours, l’espace vide et monumental du Grand Palais Éphémère est transformé par cinq oeuvres en réalité augmentée, créées pour l’occasion par cinq artistes internationaux : Mélanie Courtinat, Lauren Moffatt, Mélodie Mousset, Manuel Rossner et Theo Triantafyllidis.
Deux écoles, GOBELINS, l’école de l’image et l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne sont également impliquées et présentent chacune une création de leurs étudiant.e.s.
Le public pourra découvrir ces oeuvres se déployant virtuellement dans l’espace du Grand Palais Éphémère, en déambulant munis de son smartphone ou d’un smartphone dernière génération qui lui sera prêté le temps de cette expérience inédite.

Les artistes et les oeuvres

Pour sa première édition, au sein du Grand Palais Éphémère, la programmation réalisée en partenariat avec Fabbula invite les artistes à multiplier les possibilités de perception du réel, à questionner et ré-enchanter notre regard sur le monde.
Mélanie Courtinat (née en 1993) propose Des empreintes sur la grève une installation interactive multi-utilisateur, rendue possible grâce à la 5G d’Orange. L’oeuvre propose aux visiteurs de déambuler dans un espace entre réel et virtuel, et de se connecter à ce dernier à travers l’écran du smartphone qu’ils tiennent dans la main. Oeuvre en mouvement perpétuel, cette dernière permet au public de laisser une trace virtuelle de son passage au Grand Palais Éphémère.
Manuel Rossner (né en 1989) Where to go from here (“Et Maintenant, où ?”) investit le Grand Palais éphémère par un parcours de sculptures digitales. Les visiteurs découvrent l’oeuvre avec leur smartphone, en suivant un avatar en réalité augmenté au sein de l’espace. Ils sont guidés à la frontière des mondes physiques et virtuels par Rossner, qui soulève la question : quelles sont les nouvelles technologies qui définissent notre société actuelle ? Les Champs de Mars, site de l’exposition universelle de 1878, sont une mise en exergue des développements technologiques de l’époque. Rossner propose de nouvelles innovations techniques à l’un des sites historiques des expositions universelles, par ses algorithmes dynamiques modernes. L’esthétique soignée de l’oeuvre, “signature du présent” (Byung Chul-Han) représente l’ère digitale
dans laquelle vitesse, flexibilité et gamification des rapports sont idéalisés. L’installation en réalité augmentée Where to go from here? met en lumière l’influence des nouvelles technologies sur le monde, par les mécaniques de gamification, et la “jouabilité” attendue de la vie quotidienne de nos jours.

Lauren Moffatt (née en 1982), transforme avec Contre-Plongée le Grand Palais Éphémère en un conservatoire rempli de fleurs fantastiques, et l’observateur est réduit à la taille d’un insecte. Cette oeuvre invite le public à explorer des
imaginaires décentralisés, où les humains sont rendus insignifiants par leurs homologues non-humains et peuvent ainsi faire l’expérience de l’interconnexion des espèces. Les plantes et les fleurs de l’oeuvre en réalité augmentée ont été créées en associant peintures à la main et scan photogrammétrique. L’échelle macroscopique des coups de pinceau,
généralement vus de très loin, révèle les détails qu’il est facile de manquer depuis notre point de vue humain.
Mélodie Mousset (née en 1981) propose une expérience dans le monde de HanaHana, vaste désert virtuel qui se peuple des interactions avec le public. Chacun peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques, et y faire fleurir des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Dans ce monde surréel, les bras sont non seulement des extensions des joueuses et joueurs, qui multiplient leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes, ce sont aussi des preuves matérielles de leur passage dans ce vaste bac à sable collectif. Le Grand Palais Éphémère devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, aussi virtuel que réel.

Theo Triantafyllidis (né en 1988) revisite l’esprit du lieu avec Genius loci, une installation augmentée à grande échelle et spécifique au Grand Palais Éphémère. Une créature géante flotte sous la voûte, se parlant à elle-même et au public, commentant la situation actuelle, et revenant sur l’histoire, la culture, l’architecture du bâtiment. La créature est arrogante, aguicheuse, sournoise, tour à tour odieuse et adorable. Elle se déplace dans les airs en prenant diverses poses, interpellant le public et l’engageant à jouer avec elle. Cette rencontre avec l’humour et le sublime sera une expérience collective,
rapprochant les visiteurs dans une expérience commune avec le virtuel.
GOBELINS, l’école de l’image, à Paris, associée à la médiation de l’événement, présente aussi l’oeuvre Japosta, le fruit d’une collaboration entre les étudiants de première et deuxième année du bachelor Graphiste jeu vidéo et de deuxième
année du bachelor Photographe et Vidéaste. Dans un jardin d’une ère future imaginée, la nature renaissante vient taquiner des vestiges architecturaux,
dans un processus de réappropriation inéluctable. Des pyramides brutalistes s’élèvent dans le ciel tel les temples d’un monde renversé, derniers témoins d’un anthropocène qui s’éteint. Une oeuvre soutenue par TikTok, partenaire du festival.
Enfin, l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne présente une série de projets en Réalité Augmentée créés par des étudiants en Bachelor Media & Interaction Design et en Master Photographie, qui sont accessibles à tous sur la façade
Eiffel du Grand Palais Éphémère et sur Instagram via smartphone.

Informations pratiques

Le samedi et le dimanche, le festival est ouvert au public gratuitement sur inscription.
Nous demandons au public de venir profiter de l’exposition muni de son téléphone portable (batterie quasi pleine).
L’application de l’événement, nécessaire à la visualisation des oeuvres, pourra être téléchargée au préalable sur les plateformes Androïd et Apple.
Des médiateurs seront présents pour accompagner les visiteurs le jour J, afin de répondre aux questions et de guider chacun dans la découverte de cette nouvelle technologie.
Fisheye (éditeur de magazine photo, producteur de contenus et incubateur de startup entre technologie et culture) défriche les nouvelles écritures de l’image. Depuis 2013, Fisheye produit des oeuvres et événements qui explorent l’immersif en s’associant aux plus grands artistes pionniers des technologies virtuelles.
Partenaires officiels : Orange, TikTok, Samsung, RATP
Associés : Fabbula, Blinkl
Partenaires institutionnels : ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne, GOBELINS, l’école de l’image
ouverture : 10h – 18h
entrée libre sur réservation
réservations ouvertes le 31 mai 2021 sur palaisaugmente.fr
application « Palais Augmenté » disponible le 31 mai 2021
également sur Androïd et Apple
accès : métro : arrêt «La Motte Piquet Grenelle» par les lignes
6, 8 et 10 ; arrêt «Ecole Militaire» par la ligne 8
bus : arrêt «Ecole Militaire» par les Bus 28, 80, 86, 92
arrêt « Général de Bollardière» par les Bus 80 et 82

Sommaire du mois de juin 2021

                              Mulhouse juin 2021

23 juin 2021 : « Suān Tian Kŭ Là » 酸甜 苦辣
17 juin 2021 : Yan Pei-Ming – Au nom du père
15 juin 2021 : Le château de Versailles et le Grand Palais
de chez soi, comme si on y était

10 juin 2021 : Kara Walker
08 juin 2021 : motoco, l’insolite au quotidien !
05 juin 2021 : Les territoires de l’eau

« Suān Tian Kŭ Là » 酸甜 苦辣

photo Zhang Xiao

Exposition photographique à la Galerie de la Filature de Mulhouse,
jusqu’au 28 août 2021
REN HANG, ZHANG XIAO, SUN YANCHU, LU YANPENG, les photographes
Commissariat Léo de Boisgisson et Marie Terrieux
Coproduction Institut Confucius des Pays de la Loire
www.institutconfucius.fr

Volume I. en 2011 à Angers

En 2011, Léo de Boisgisson et Marie Terrieux, commissaires indépendantes alors basées à Pékin, réunissent à Angers quatre photographes chinois
Ren Hang, Zhang Xiao, Sun Yanchu et Lu Yanpeng
dans une exposition intitulée Suān Tian Kŭ Là.
Le nom tire son inspiration d’une expression chinoise qui désigne les
quatre saveurs (acide, sucrée, amère et épicée) et intervient également
comme une métaphore des aléas de la vie humaine.
En empruntant ce vieil adage, l’exposition attire l’attention
sur une Chine à hauteur d’homme, une Chine composée
d’une diversité d’individus et de points de vue et non le grand
monolithe qui, vu de l’ouest, fascine et surtout inquiète.
Avec Suān Tian Kŭ Là, l’idée est de rendre un peu compte de cette pluralité à travers le regard de quatre photographes qui, chacun à sa manière, portraiture son environnement et son temps avec constance et sensibilité. En puisant dans différentes séries réalisées pour la plupart entre 2004 et 2011,
They de Zhang Xiao, Obssessed de Sun Yanchu, Open Air de Lu Yanpeng
et une sélection du travail de Ren Hang, l’exposition donne à voir autant
qu’à goûter et éprouver différentes textures de la Chine et différentes personnalités de la création photographique qui, dix ans après,
à l’exception de Ren Hang disparu prématurément, en sont toujours
des éléments actifs.

Volume II. en 2021 à La Filature

En 2021, répondant à l’invitation de La Filature, Scène
nationale de Mulhouse, les oeuvres des quatre photographes,
telles des capsules temporelles, vont se redéployer. Cette
initiative originale, à rebours de la frénésie de nouveauté
qui caractérise la diffusion contemporaine, va permettre de
revenir sur des travaux réalisés il y a dix ans et d’évaluer leur
maturation à l’aune du contexte d’aujourd’hui. 10 ans c’est
peu, mais à l’échelle humaine ce n’est pas rien… surtout dans
un pays tel que la Chine qui, depuis 40 ans, est engagé dans
une marche forcenée vers le progrès et qui, ironie du sort, a
été l’épicentre de la pandémie affectant aujourd’hui encore le
monde entier. Depuis 2011, la vie a suivi son cours. En effet, la
Chine a continué son irrésistible ascension de grande puissance
et l’urbanisme intensif a migré du littoral vers l’intérieur du pays
en transformant les campagnes en succursales des villes.

Zhang Xiao – Salée

Avec son Holga et dans des couleurs vives, Zhang Xiao (né en 1981) capture le spectacle des villes moyennes chinoises où le quotidien semble advenir dans une forme de théâtralité où médecins de campagne, volailles et mammifères côtoient des candidates à un concours de beauté dans une ambiance de fête
populaire.
Les terres du Shandong, province natale de Zhang Xiao, important producteur de pommes, ont été ré-agencées au profit de l’agriculture intensive qui se déploie à grand renfort de pesticides et d’engrais chimiques.
Alarmé par le désastre écologique en cours dans la région, Zhang Xiao
est retourné à Yantai où il développe Apple, un projet alliant photographie,
vidéo et sculpture pour évoquer la pomme, pilier de l’économie locale et métaphore actuelle des dérives productivistes.

Sun Yanchu – Amère

Plus sombre est la vision de Sun Yanchu (né en 1978). Natif de la province du Henan dans la Chine de l’intérieur et adepte du Noir et Blanc, Sun semble aimanté par la poésie ténébreuse des No Man’s lands, ces poches grises situées à l’intersection des campagnes arides et des villes en construction où paysans,
ouvriers et migrants vivent une existence âpre à bonne distance du rêve chinois.

Toujours basé à Zhengzhou, chef-lieu de la province du Henan et maintenant père de famille dévoué, Sun Yanchu poursuit une pratique hybride de la photographie dans les murs de son studio plutôt que sur les routes.
Avide de matière, d’intervention voire de dissection, il manipule les clichés argentiques, les siens et d’autres, chinés au gré des marchés aux puces en y
appliquant encre, peinture, colle ou sang. Ses livres photos, tels que Ficciones, sont autant de fragments issus de ses expérimentations et une invitation à explorer les tréfonds des images.

Lu Yanpeng – Sucrée

Lu Yanpeng (né en 1984), quant à lui, puise son inspiration dans la beauté chinoise classique. Les toits courbés des pagodes anciennes, les arbres tortueux et les cieux nuageux rendus dans des tons sépia évoquent tout autant la peinture traditionnelle que la photographie ancienne et un hommage à une esthétique chinoise immémorielle.
De retour dans sa ville méridionale de Xiamen depuis 2012, Lu Yanpeng a retrouvé une vie paisible après des années
passées dans le tumulte pékinois. Dans la douceur du sud, il continue à nourrir Open Air et, inspiré par une cérémonie
bouddhiste à laquelle il a assisté dans le Yunnan, a entamé Blossom with Buddha, une série où se superposent les explosions lumineuses de feux d’artifices sur les figures impassibles du Bouddha dans des paysages vaporeux.

Ren Hang – Piquante

Ren Hang (né en 1987), a quitté le tumulte du monde depuis l’exposition. Sa mort, survenue en 2016, a secoué profondément le monde de la photographie, aussi bien à l’étranger qu’en Chine. Ses nus – crus, ardents et purs – avaient séduit l’Europe et les États-Unis mais restaient censurés dans son pays natal
et l’artiste, qui avait capté tant de lumière, était en proie aux ombres de la dépression… Certains verront dans sa mort un symptôme de la tension entre liberté et claustration, expansion et captivité, qui caractérise cette génération ultrasensible; d’autres, plus stoïques, y verront un aléa dans le cours infini de la vie. On pourrait aussi y voir une illustration marquante de la thématique : quand le goût sucré de la bonne fortune se fond en amertume et en mélancolie…

Urbains, provinciaux, mobiles ou sédentaires, les photographes rassemblés dans Suān Tian Kŭ Là nous font voyager dans l’immensité de leur pays ou entre les quatre murs de leur studio. Ils nous confrontent à certains aspects du réel –
corps, paysages, objets – ou, au contraire, nous en éloigne en proposant une autre mise en image du monde et en faisant affleurer le rêve. Dix ans après, les photographies montrées à Angers n’ont rien perdu de leur pouvoir narratif et de leur saveur. Au public Mulhousien de les déguster à présent !

VISITES GUIDÉES
gratuites sur rendez-vous
edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34

Yan Pei-Ming – Au nom du père

Autoportrait mis en regard de ceux de ses parents

Jusqu’au 11 octobre 2021 au Musée Unterlinden, de Colmar
Commissaire de l’exposition :
Frédérique Goerig-Hergott, conservatrice en chef

« Souvent je fais des formats assez grands car je veux que le spectateur puisse physiquement pénétrer dans la peinture […] il y a un rapport physique entre le spectateur et la peinture ».
Yan Pei-Ming – l’atelier A, Arte vidéo, entretien réalisé en octobre 2012.

Tout à fait exact, surtout lorsque vous pénétrez au 2e étage, que vous vous retrouvez seul, dans cette grande salle, face aux grandes toiles, l’émotion vous saisit. C’est une expérience tout à fait singulière d’être confronté si directement
avec les oeuvres. 

C’un parcours qui réunit plus de 60 tableaux et dessins, dont un ensemble d’oeuvres inédit. Le parcours se développe ensuite de façon magistrale par la présentation des peintures monumentales de Yan Pei-Ming déployées sur les deux niveaux de l’Ackerhof. Six sections chrono-thématiques illustrent plusieurs sujets récurrents et emblématiques du travail de l’artiste.

J’avais un peu délaissé Yan Pei Ming, au vue de ses portraits de Mao, qui me semblaient toujours analogues, puis je suis allée à Dijon, voir
L’HOMME QUI PLEURE, puis à Paris au Petit Palais,  Courbet Corps-à-corps, l’exposition précédemment exposée à Ornans, puis à Orsay, L’Enterrement à Ornans de Gustave Courbet, au fur et à mesure je devenais « YanPeiMingphile »

Prélude – Galerie, cabinet d’art graphique

En prélude à l’exposition, un portrait inédit de la grand-mère de (1976) marque les débuts de l’histoire du peintre. Alors âgé de 16 ans, il cherche sa voie et interroge ses racines dans le cercle familial. Cette oeuvre est accompagnée de ses premiers autoportraits, réalisés en Chine et peu après son arrivée en France, lorsqu’il était élève à l’école supérieure des Beaux-Arts de Dijon.
L’ensemble présenté à Colmar appartient au fonds privé de l’artiste ; il est présenté pour la première fois dans une exposition en France.

Ackerhof ̶ Niveau 1

Mao

« Mao pour moi c’est une sorte de laboratoire. Je fais tous mes essais, toutes mes expériences sur ses portraits ».
Discussion de M. Nuridsany avec Yan Pei-Ming in L’art contemporain chinois, Paris, Flammarion, 2004, p.50.

L’accrochage débute avec la figure de Mao Zedong, le célèbre fondateur et dirigeant de la République populaire de Chine. Sujet par excellence de la peinture de propagande chinoise au sein d’une tradition artistique qui méprise pourtant le portrait, Mao a été le premier sujet traité par l’artiste en Chine, dès 1974, et celui qui l’a rendu célèbre en France au milieu des années 1980.

La mort s’impose chez Yan Pei-Ming comme un thème incontournable, tant dans son travail que dans sa réflexion existentielle.

Le Père

Le parcours se poursuit avec des portraits du père de l’artiste, où Yan Pei-Ming porte sur lui un regard mêlé d’intransigeance, de tendresse et d’empathie.
La démarche de Yan Pei-Ming donne d’emblée la même importance aux figures d’anonymes qu’à celle de Mao. Le portrait devient celui de l’homme en général, un portrait universel, le prétexte à la représentation d’une forme d’humanité.

«Tous les portraits de mon père que je fais en ce moment s’appellent ‘L’homme le plus… A travers lui, je peux imaginer toute l’humanité ».

 

« Je ne fais pas trop de différence entre Mao et mon père (…) On nous a toujours dit, en Chine, que Mao était plus important que notre père. Mais, moi, je n’étais pas d’accord (…) Évidemment que Mao, c’est le père ».

Bouddha

« Depuis tout petit, j’étais énormément attiré par tout ce qui touche et concerne le bouddhisme, parce que je suis né dans un temple et que j’ai baigné dans la culture bouddhiste dès le départ. Pour moi, ce n’est pas difficile d’avoir accès à Bouddha. Quand j’étais tout petit, je faisais déjà des Bouddha pour en offrir à la famille autour de moi. Parce qu’à l’époque on n’en trouvait pas. Il faut toujours avoir un côté rebelle ». Entretien de Fabian Stech avec Yan Pei-Ming in Yan Pei-Ming, Fils du dragon, 2e éd., Dijon, Les presses du réel, 2004, p.9.

Paysage international

Il avait été marqué en 1978 à Shanghai par l’une des premières expositions d’art étranger consacrée au paysage français du XIXe siècle.
En France, ce genre entre dans le corpus de son oeuvre sous le titre générique Paysage international au milieu des années 1990, décrivant un environnement géographique non identifié et commun à tous les continents.


Comme l’ensemble de sa peinture, ils sont majoritairement monochromes et peints selon la même technique et avec la même énergie.

Autoportraits

La grande salle d’exposition du Musée Unterlinden est consacrée aux récents autoportraits de l’artiste. Dans la tradition des vanités et des memento mori, Yan Pei-Ming se représente aux différents âges de sa vie. Ses portraits, mis en regard de ceux de ses parents, composent un hommage émouvant et sensible.

Dans la dernière section de l’exposition, face au chaos du monumental paysage Ruines du temps réel, émerge l’imposant triptyque Nom d’un chien ! Un jour parfait (2012), première représentation en pied de Yan Pei-Ming, frontal, vertical, jaillissant de l’espace abstrait de la toile, comme un symbole de rédemption.

Nom d’un chien ! Un jour parfait 2012,
triptyque, huile sur toile, 400 x 280 cm/toile

Collection particulière, France

« C’est une peinture un peu particulière dans mon oeuvre car c’était la première fois que je me représentais en entier depuis le nu à la gouache de 1982. Cette fois-ci, avec un jeans déchiré pour montrer que je suis à la mode. Le petit détail qui tue ! Une fois la peinture finie, je me suis dit qu’elle irait très bien dans la chapelle (chapelle de l’oratoire de Nantes)  et que le titre pourrait être « Un jour parfait ». Xavier Douroux est passé me voir à l’atelier et a crié « Nom d’un chien ! » en voyant la peinture. Je lui ai demandé : « Qu’est-ce que ça veut dire ? » et il m’a répondu : « Que je suis choqué. » Je ne comprenais pas vraiment la signification, mais j’ai trouvé l’expression très belle. Alors j’ai combiné les deux idées, ce qui a donné
Nom d’un chien ! Un jour parfait. C’est surtout la réaction de Xavier que j’avais en tête, parce que « Un jour parfait » c’est un peu trop lisse, ça ne choque personne ».
La position christique, en lévitation, comme les sculptures dAdel Abdessemed sont en écho au célèbre Retable d’Issenheim.

Pandémie

Le tableau Pandémie a été peint à l’initiative de Yan Pei-Ming pour l’exposition « Au nom du père » Dès sa conception, l’oeuvre a été envisagée comme une confrontation avec le Retable d’Issenheim destinée à faire écho aux panneaux de la Crucifixion peints par Grünewald.
Tout au long de l’histoire de l’art, les famines et les épidémies, les massacres et les catastrophes, les guerres et les révolutions ont suscité des oeuvres marquantes permettant à leurs auteurs d’exorciser leurs angoisses et celles de leurs contemporains dans un processus d’identification avec les sujets représentés. Il reprend la composition monumentale du retable, il invite le spectateur à s’identifier aux personnages de son oeuvre confrontés à l’épidémie de Covid-19 dans une transposition contemporaine du Golgotha médiéval.
Il rappelle l’oeuvre qui était montrée aux malades du feu de St Antoine, pour leur rémission.

A gauche, la silhouette lumineuse de la basilique Saint-Pierre à Rome, substitut moderne à la ville antique de Jérusalem, sur la droite, une cité HLM :  l’espoir de salut, l’univers sacré et protégé du Saint-Siège. Ming observe à ses pieds la forme imposante du cadavre dans sa housse, comme le reflet de sa propre finitude. Dans Pandémie, le temps est suspendu à l’interruption de l’action et au recueillement. Par son réalisme et son absence d’idéalisation, l’oeuvre s’inscrit dans la tradition des peintures de scènes de genre

Biographie

Né à Shanghai en 1960, Yan Pei-Ming a grandi dans le culte de Mao en pleine Révolution culturelle. En 1978, deux ans après le décès du Grand Timonier, la Chine connaît une vaste entreprise de démaoïsation et une libéralisation relative du régime communiste. À la fin du Printemps de Pékin, Yan Pei-Ming, qui voulait étudier à l’École des Arts appliqués de Shanghai, voit sa candidature rejetée. Grâce à la réforme de l’éducation initiée en 1977 par Deng Xiaoping, permettant ainsi aux étudiants chinois d’étudier à l’étranger, il décide de quitter la Chine en 1980, à l’âge de dix-neuf ans, pour poursuivre sa formation en France.d. Il rencontre très vite le succès grâce à ses portraits monochromes, notamment ceux de Mao Zedong qui mêlent la tradition occidentale aux références culturelles chinoises.

Catalogue

Un catalogue bilingue (français-anglais) est édité à l’occasion de l’exposition.
Il est illustré de l’ensemble des oeuvres exposées et inclut des textes de Christian Besson et Éric de Chassey, ainsi qu’un entretien de Frédérique Goerig-Hergott avec Yan Pei-Ming.
Éditions Hazan
Format 230 x 280 mm, 192 pages
Prix : 30€

Informations pratiques

Musée Unterlinden
Place Unterlinden – 68000 Colmar
Tél. +33 (0)3 89 20 15 50
info@musee-unterlinden.com
www.musee-unterlinden.com
Horaires d’ouverture
Lundi, Mercredi 9-18 h
Jeudi – Dimanche 9-18 h
Premier jeudi du mois 9-20 h
Mardi : fermé

A voir la vidéo de la télé locale de Colmar un reportage sur l’exposition
Sur France culture affaires culturelles linvité Yan Pei Ming (podcast)

Conférences

Le texte de Luc Maechel

« Tigres et vautours » de Yan Pei-Ming est annoncée du 1er juin 2021 au 31 janvier 2022 à la Grande Chapelle du Palais des Papes et du 25 juin au 26 septembre 2021 et dans les salles du rez-de-chaussée des Hôtels de Caumont et de Montfaucon, à la Collection Lambert.