Talents Contemporains 13e Edition Métamorphose

Pascale Ettlin · Vardit Goldner · Elise Grenois · Maryam Khosrovani
Yosra Mojtahedi · Aurélie Scouarnec · Suhail Shaikh
Exposition du 1er novembre 2025 au 29 mars 2026
Commissariat : Sarah Guilain, responsable des projets artistiques et de la collection
Vernissage le vendredi 31 octobre 2025 de 17h30 à 20h00

Sous le thème de la métamorphose, l’exposition Talents contemporains 13e édition, de la Fondation Schneider, dévoile les œuvres de sept artistes qui explorent la transformation, le changement et l’évolution.
Pascale Ettlin, Elise Grenois, Vardit Goldner, Maryam Khosrovani, Yosra Mojtahedi, Aurélie Scouarnec et Suhail Shaikh révèlent des histoires de corps, de matières et de mondes qui se recomposent. Leurs créations sont des récits de
passage, d’un état à un autre, où l’ancien disparaît pour laisser place au nouveau.
À travers son objectif, Aurélie Scouarnec capture l’évolution d’animaux sauvages blessés, là où la vulnérabilité laisse place à la guérison et le désespoir à l’espoir.
Sous l’exploration de la matière, Suhail Shaikh transforme une simple feuille de papier en une structure complexe et fragile, tandis qu’Élise Grenois opère une mutation singulière, faisant de corps éphémères une matière
éternelle et délicate.
Yosra Mojtahedi mêle le vivant et l’inanimé, le profane et le sacré à travers la figure hybride de Lilith, alors que Maryam Khosrovani met la mémoire au cœur de son travail, où les souvenirs d’exil se liquéfient et se transposent sur le papier.
Enfin, Vardit Goldner met en scène le basculement d’une injustice en un acte de résistance et Pascale Ettlin nous confronte au changement du monde, où un paysage idyllique bascule en un environnement menaçant.
L’eau, fil conducteur de toutes ces œuvres variées, est le miroir des métamorphoses physiques, symboliques et émotionnelles.

À propos du concours Talents Contemporains

Reflet de la création contemporaine actuelle, le concours Talents Contemporains initié en 2011 permet de défricher les scènes artistiques européennes et internationales sur le thème particulier de l’eau.
Une collection très originale s’est ainsi constituée et présente des artistes aussi bien diplômés d’écoles d’art reconnues qu’aux parcours autodidactes atypiques.
Une collection forme aujourd’hui un ensemble singulier à contre-courant de certaines tendances institutionnelles ou du marché. Les œuvres sont exposées au centre d’art, mais elles circulent également dans le cadre de projets hors les murs et sont largement prêtées à de nombreuses institutions. Pour les artistes lauréats non seulement la dotation consiste en une véritable aide financière mais permet également un tremplin dans leur carrière avec une reconnaissance institutionnelle, différents leviers de communication mis à disposition et un partage avec le public.
Les lauréats reçoivent chacun 15 000 euros pour l’acquisition de leur œuvre. Après sélection d’une trentaine de finalistes par quatre Comités d’Experts, un grand jury international, composé de personnalités reconnues, choisit les lauréats. Le Grand Jury International de la 13e édition était composé des personnalités suivantes :

Jean-Noël Jeanneney – Président du Jury ; Rosa Maria Malet – Directrice de la Fondation Miró (1980- 2017) ; Constance de Monbrison – Responsable des collections Insulinde, musée du quai Branly –Jacques Chirac (Paris) ;
Alfred Pacquement – Conservateur général honoraire du patrimoine (Paris) ;
Roland Wetzel – Directeur du Musée Tinguely (Bâle).

les oeuvres

Pascale Ettlin,
Perdre Pied, 2023.
Dyptique, huiles sur toile de coton, 210 x 170 cm et 210 × 160 cm

Sommes-nous en train de perdre pied ? Sommes-nous en train de perdre l’équilibre qui maintient l’harmonie du monde ? C’est la question philosophique que se pose Pascale Ettlin dans cette peinture poétique au format
cinématographique. Dans ce diptyque, une fillette vue de dos se balance et semble contempler de haut un paysage rythmé par les jaunes et les bleus, composé de terres et d’eaux qui s’interpénètrent. À première vue,
l’artiste semble avoir thématisé l’innocence de l’enfance et l’attrait d’une nature ensoleillée. Cependant, à mesure que les eaux recouvrent les terres, un malaise sourd envahit peu à peu ce monde idyllique. À quoi la balançoire
est-elle accrochée ? Comment la fillette pourra-telle descendre alors qu’elle surplombe le sol ? Perdre Pied instaure ainsi des sensations de vertige, de prise au piège et d’impuissance qui peuvent faire écho à notre monde instable et évoquer notre relation complexe et contradictoire face à l’environnement.

Bio
Née en 1968 à Genève (Suisse) | Vit et travaille près de Lucerne (Suisse)
Après des études en géographie et sciences politiques à l’Université de Genève, elle a suivi une formation artistique à la Haute École d’Art de Lucerne. Depuis 2012, Pascale Ettlin se consacre pleinement à sa pratique artistique, explorant les contradictions de notre monde merveilleux et effrayant à la fois. Elle s’inspire souvent d’une nature idyllique en y apportant des éléments étranges. Son médium de prédilection est la peinture mais la photographie et l’impression l’accompagne également. Ses oeuvres ont été exposées en
Suisse et au Japon. En 2023, elle a bénéficié d’une résidence d’artiste à Nagasaki (Japon).
Site de l’artiste : pascaleettlin.ch/home

Vardit Goldner,
Swimming Lesson, 2021.
Vidéo, 5’.

Swimming Lesson est une vidéo qui présente le décor utilisé pour filmer ce faux documentaire vidéo/film, dans lequel des filles bédouines apprenent à nager dans une «piscine» sans eau. Le travail vise à susciter des réflexions sur le
manque de piscines accessibles aux Bédouins en Israël, les privant en réalité de leçons de natation et entraînant des cas fréquents de noyades en mer. Cette question fait partie d’un problème plus vaste de discrimination et de racisme.
La piscine et l’eau sont présentes dans l’oeuvre précisément parce qu’elles en ont été retirées. De plus, l’oeuvre aborde le problème du manque de piscines causé par la discrimination. Dans un futur proche , il se pourrait qu’il y ait
un manque d’eau en raison du réchauffement climatique, de la sécheresse et de l’évaporation de l’eau.

Bio
Née en 1965 à Haïfa (Israël) | Vit et travaille à Hod HaSharon (Israël)
Vardit Goldner est une artiste spécialisée dans la photographie et la vidéographie. Ses activités artistiques consistent principalement à saisir les nuances du conflit israélo-palestinien et à mettre en lumière la vie
quotidienne des Palestiniens. Elle s’intéresse aux questions sociales, environnementales et animales dans le cadre de son travail. Elle a étudié à la Faculté des arts – Hamidrasha au Beit Berl College, (Israël), où elle a suivi le programme d’études supérieures en beaux-arts, et elle est titulaire d’une maîtrise en physique.
Son travail a été présenté dans des expositions tels que Earth Rising à l’IMMA, Dublin (2023). En 2024, l’artiste reçoit le Prix State of the ART(ist), décerné par le festival ARS ELECTRONICA pour saluer le travail de créateurs dont la vie et la pratique sont profondément marquées par l’incertitude et le risque, dans un
contexte de conflits, de répression ou de bouleversements environnementaux.
Site de l’artiste : saatchiart.com/en-fr/VarditGoldner

Elise Grenois
Les abris documentaires – aquatilis, 2022.
Métal, bois, carton gris, os, cendre, cristal, 89 x 90 x 43,5 cm

L’ensemble des cristallisations est issu d’une technique proche d’un rituel crématoire. Le procédé utilisé par Elise Grenois a l’ambivalence de la destruction et de la conservation, car il permet à des corps putréfiables d’accéder à une forme de pérennisation. Les cristallisations conservent les détails de leur corps, l’empreinte de leurs écailles et celle de leurs carapaces. On distingue figés dans le cristal les cendres et les ossements qui les ont autrefois
structurés. Les intentions de l’artiste sont celles de conserver, de suspendre le temps. Pour elle, ces poissons, araignées de mer et oursins sont comme des anachronismes. Autrefois vivants dans un environnement liquide, ils ont été transformés et sont devenus eux même liquides en fusion, le temps d’une cuisson. Maintenant refroidis, ils nous offrent la lecture de leur corps figé éternellement dans le cristal.

Bio
Née en 1992 à Nantes (France) | Vit et travaille à Strasbourg (France)
Diplômée de la HEAR en 2017 avec un DNSEP Art Objet option verre, a remporté le Prix de la Ville de Strasbourg et celui de la Société des amis des arts et des musées de Strasbourg en 2017 et 2018. Ses créations explorent les matériaux éphémères et la transformation des objets dans le temps. Utilisant la
technique de la cristallisation, ses pièces interrogent la pérennité des objets. Certaines œuvres sont intégrées aux collections du FRAC Franche-Comté avec l’oeuvre Espace Intermédiaire n°2, 2021 et du FRAC Alsace avec les oeuvres Espace Intermédiaire n°2 et n°3, 2021 et 2023.
Site de l’artiste : elisegrenois.com

Maryam Khosrovani
Sève, 2025.
Différentes techniques, 9 dessins encadrés, 9 x (41 x 61 cm).

Le travail de Maryam Khosrovani, intitulé Sève, est une exploration poétique de son passé, en particulier de ses souvenirs passés dans le jardin familial en Iran. À travers une série de neuf œuvres, elle exprime un processus mémorielle lié à l’expérience de l’exil, un peu comme la sève qui nourrit une plante depuis ses racines. L’artiste, qui se définit comme une architecte, tisseuse et archiviste de motifs, s’inspire profondément de l’architecture et des arts traditionnels iraniens. Maryam Khosrovani utilise une variété de techniques comme la broderie, le travail à l’aiguille ou la teinture sur papier. Chaque œuvre est une surface de mémoire sur laquelle elle trace, pique, coud et pigmente. Elle y retranscrit son vécu et la symbolique du bassin (ou hoz) des jardins persans, en y intégrant parfois des pigments de lapis-lazuli. Ses motifs s’inspirent notamment des façades en briques de l’architecture persane, comme celles que l’on peut admirer à la Grande Mosquée d’Ispahan ou à la citadelle de Karim Khan à Chiraz.        

Bio
Née en 1981 en Iran | Vit et travaille entre Paris (France) et New York (États-Unis) Maryam Khosrovani a suivi une formation en arts graphiques et en direction artistique à l’ESAG Penninghen de l’Académie Julien à Paris (France), qu’elle a achevé en 2011. Elle développe une pratique conceptuelle
et pluridisciplinaire explorant les rapports entre architecture, urbanisme, écosystèmes naturels. Ses œuvres ont été exposées dans des galeries à New York, à Londres et à Los Angeles, ainsi que dans des foires d’art
contemporain, notamment Asia Now Paris Asian Art Fair et Menart Fair. Ses œuvres ont également été publiées par BBC News, Global Voices et The Guardian.
Site de l’artiste : maryam-khosrovani.com 

Yosra Mojtahedi
Lilith, 2023.
Installation sculpturale, céramique, verre soufflé, latex, liquide, tuyaux, pompes, haut-parleur, dessin, 160 x 90 x 90 cm.

Lilith est une installation sculpturale et sonore sous la forme d’un corps paysage- fontaine autogénérée où circule un liquide blanc, tel le lait ou les liquides corporels. Elle croise l’artifice, l’anatomie et le sensuel pour devenir
une hybridation du vivant. Organes sans corps, fossiles mutants, écorchés, ou peaux de silicone, flux et reflux activent alors une sculpture vivante, voire une mécanique du désir : l’animé et l’inanimé, le profane et le sacré s’interpénètrent dans une danse sensuelle de chairs, de matières, de câbles et de liquides. Se fondant sur l’imaginaire du jaillissement et de la jouissance que lui inspirent les fontaines, Yosra Motjahedi conçoit une oeuvre matricielle. Son point de départ s’ancre dans les ouvrages d’anatomie et de dissections, où la pulsion scopique– de voir et de posséder l’autre par le regard – se confond avec celle libidinale. Elle élabore ainsi une sculpture en circuit fermé où semblent transiter des fluides corporels et du lait maternel.

Bio
Née en 1986 à Téhéran (Iran) | Vit et travaille à Lille (France)
Diplômée du Fresnoy-Studio national des arts contemporains en 2020, Yosra Mojtahedi explore l’intersection de l’art, de la science et de la technologie, mettant en avant la « soft robotique». Ses installations sculpturales,
représentant des « machines-humains » ou des « corps-fontaines », dévoilent des paysages organiques et mystiques. Son travail révèle un féminisme évident, fusionnant nature et genres pour transcender les frontières fragiles. Lauréate du Prix Révélation d’art numérique et d’art vidéo de l’ADAGP en 2020, ses œuvres ont été exposées dans de prestigieux lieux tels que le Musée de Soissons, la Villette, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles BOZAR, et Teatro del Canal à Madrid. Récemment, elle a été accueillie en résidence à la Cité
internationale des arts, a reçu le Prix WICAR de Lille, et a exposé son travail à La Condition Publique ainsi qu’à la Fondation Villa Datris en 2025.
Site de l’artiste : yosramojtahedi.com

Aurélie Scouarnec
Feræ, 2021.
Impressions sur papier Fine Art Rag Baryta, encadrement Wengé Foncé, 7 x (40 x 60 cm)

Ces sept images sont issues du projet Feræ qui a été réalisé dans des centres de soins pour la faune sauvage entre 2020 et 2022. Cet ensemble d’images vient rappeler la place essentielle de l’eau dans ces lieux. Elle est ce qui lave quotidiennement les abris des animaux sauvages accueillis, ce qui les réhydrate, parfois même ce qui contribue à soigner leurs plaies. Elle imbibe les linges qui nettoient quotidiennement les surfaces, remplit les
bassins aménagés pour certaines espèces. L’eau forme les milieux aquatiques dont dépendent à divers degrés les espèces animales sauvages pour vivre et se nourrir. L’eau se rappelle aussi à nous à travers les particularités
morphologiques de certains animaux qui s’y sont adaptés et qui arrivent dans ces centres. Ces images aux couleurs sourdes usent d’un jeu de révélations et de dissimulations. Au plus près des textures, l’artiste s’approche des corps blessés pris en soins auprès desquels s’ouvre l’espace d’un face-à-face avec l’altérité animale, où se joue comme une tentative de réparer nos liens avec le vivant.

Bio
Née en 1990 à Argenteuil (France) | Vit et travaille à Paris (France)
Le travail photographique d’Aurélie Scouarnec explore, à travers le déploiement de mondes sensoriels, les relations au bord de l’invisible, entre profane et sacré, humain et non-humain. Elle a été lauréate du Soutien à la Photographie Documentaire Contemporaine du CNAP en 2022, de la Bourse du Talent en 2021. Son travail a fait l’objet d’une exposition personnelle à la Galerie du Haut Pavé à Paris en 2023, a été présenté à la BnF, au Pavillon de l’Arsenal, ainsi que dans différents lieux en France et à l’étranger ces dernières années.
Elle a publié son premier livre, Feræ, en 2023. Lauréate 2025 du Prix des Amis du Musée Albert-Kahn avec sa série Gwiskañ- Revêtir.
Site de l’artiste : aureliescouarnec.com

Suhail Shaikh
La délicate légèreté de l’être, 2017.
Papier, eau, 300 x 300 cm.

La délicate légèreté de l’être est une oeuvre méditative utilisant l’interaction visuelle entre le papier et l’eau, réunie dans un sentiment d’équilibre et de complétude. Malgré leur antagonisme naturel, le papier et l’eau, se
rejoignent ici dans une union visuelle, mettant en avant leur dualité constructrice et destructrice. Un hémisphère géant, constitué de papier et formé de plusieurs anneaux concentriques représentant les ondulations de l’eau
et la spiritualité, occupe une place centrale. Réel et illusion se réunissent pour former visuellement une forme sphérique d’une goutte d’eau. Suspendue à un fil en équilibre délicat, cette goutte tremblante, prête à tomber symbolise ce qui nous constitue et ce que nous sommes… L’artiste met en valeur l’interaction du papier avec l’élément de l’eau, invitant ainsi à explorer les différentes facettes de l’eau dans ce dialogue mutuel entre les deux éléments. Tout cela, vise à éveiller la sensibilité du visiteur et à enrichir notre perception du monde qui nous entoure.

Bio
Né en 1969 à Bombay (Inde) | Vit et travaille à Lamastre (France)
L’artiste papetier et designer industriel Suhail Shaikh transforme la simple feuille de papier en oeuvres d’art multidimensionnelles. Son travail reflète les idées, les pensées et les réactions qui découlent de sa perception
du monde en évolution qui l’entoure. Il a exposé plusieurs fois à l’international comme en Belgique, Italie, Suisse, Israël et au Royaume-Uni. En 2023, il présente son exposition, Papermywishes au Musée Atkinson à Southport, (Angleterre). Ses oeuvres font également partie de plusieurs collections privées dans des musées et dans l’espace public.
Site de l’artiste : papermywishes.blogspot.com

Programme culturel

Horaires
Horaires de l’exposition d’hiver de 13h à 17h
info@fondationfrancoisschneider.org
+33 (0)3.89.82.10.10

Salon ST’ART
· Du vendredi 14 novembre au dimanche 16 novembre 2025
au Parc des expositions de Strasbourg

Tous les
mois
Le coin des enfants
Visites guidées de l’exposition à 14h
· 7 décembre
· 11 janvier
· 1er février
· 1er mars
Sur achat d’un billet d’entrée.

Visites guidées privées
Groupes à partir de 10 personnes
Tarif : 70€ + 4€ (billet d’entrée par personne)
Sur demande : info@fondationfrancoisschneider.org

Sommaire du mois d’octobre 2025

29 octobre 2025 : RÉUNIS : SÉPARÉS Pierre Coulibeuf et Jérôme Game
27 octobre 2025 : Art Basel Paris  2025
25 octobre 2025 : Vassily Kandinsky, la musique des couleurs
19 octobre 2025 : Gerhard Richter à la Fondation Vuitton
18 octobre 2025  : Un dimanche sans fin-Maurizio Cattelan et la collection du Centre Pompidou
12 octobre 2025   : « Une petite histoire de l’art du point » Yayoi Kusama à la Fondation Beyeler
02 octobre 2025 : Marie Paule Bilger
02 octobre 2025 : Un livre d’artiste pour le bestiaire de Marie-Paule Bilger
01 octobre 2025 : DE REMBRANDT À VAN GOGH COLLECTION ARMAND HAMMER Hammer Museum, Los Angeles

Art Basel Paris  2025

  • Réunissant 206 galeries internationales de premier plan venues de 41 pays et territoires – dont 65 espaces opérationnels en France – le salon a suscité un accueil enthousiaste de la part des galeries, collectionneurs et visiteurs du monde entier, avec une fréquentation totale de plus de 73 000 personnes tout au long de ses journées VIP et publiques.
  • Les exposants ont enregistré de solides ventes dans tous les segments et secteurs du marché, avec des placements remarquables, notamment des œuvres de Gerhard Richter , Amadeo Modigliani , Julie Mehretu et Leiko Ikemura . Des succès notables ont également été enregistrés grâce aux redécouvertes de Marie Bracquemond et Lee ShinJa , ainsi qu’à des artistes émergents comme Yu Nishimura et Özgür Kar , reflétant la richesse et la diversité des programmes présentés par la galerie.
  • L’ambitieux programme public du salon a fait son retour avec des activations dans neuf lieux prestigieux à travers Paris, soulignant le lien entre le salon et les industries créatives adjacentes. Miu Miu était partenaire officiel du programme public pour la deuxième année consécutive. Oh La La! – l’initiative de ré-accrochage créatif d’Art Basel Paris, organisée les vendredis et samedis de la semaine du salon – a fait son retour pour sa deuxième édition, cette année sous la direction artistique du journaliste de mode Loïc Prigent .
  • Clément Delépine, directeur d’Art Basel Paris, a déclaré :
    « Cette deuxième année au Grand Palais a été un véritable retour aux sources : l’exposition a trouvé son rythme et son lien avec la ville n’a jamais été aussi fort. Ce fut un privilège de contribuer à façonner ce parcours aux côtés d’une équipe extraordinaire et d’une communauté internationale. »
  • Art Basel Paris s’est déroulé du 24 au 26 octobre 2025, avec les VIP Days les 22 et 23 octobre, et la nouvelle initiative Avant-Première le 21 octobre. L’édition 2026 du salon aura lieu du 23 au 25 octobre 2026.
  • Plusieurs exposants ont partagé leurs impressions sur cette édition. Les citations sont disponibles pour la presse ici.
  • Nous avons vécu une édition exceptionnelle cette année, marquée par une énergie débordante tout au long de la foire et des échanges passionnés avec les collectionneurs. Parmi nos ventes, nous sommes particulièrement heureux d'avoir accueilli des œuvres de Lee Ufan, Daniel Buren, Adam Pendleton, Alicja Kwade, Gerhard Richter, Camille Henrot, Alberto Giacometti et Andy Warhol. Nous avons également accueilli de nombreux visiteurs cette semaine dans nos galeries parisiennes, où plusieurs œuvres ont trouvé preneur.
    
    Kamel Mennour, Fondateur, Mennour (Paris)

Galerie Mennour

 

Vassily Kandinsky, la musique des couleurs

Vassily Kandinsky, Jaune-rouge-bleu, 1925, Paris © Musée national d’art moderne-Centre Pompidou
Exposition coorganisée par le Musée de la musique - Philharmonie de Paris et le Centre Pompidou, jusqu'au   1ER FÉVRIER 2026
COMMISSARIAT : 
Angela Lampe, conservatrice du Musée national d’art moderne - Centre Pompidou
Marie-Pauline Martin, directrice du Musée de la musique - Philharmonie de Paris
Mikhaïl Rudy, directeur musical

Le Musée de la musique – Philharmonie de Paris et le Centre Pompidou s’associent pour concevoir et produire une grande exposition sur l’imaginaire de la musique dans l’œuvre de Vassily Kandinsky. Cette exposition rassemble
près de 200 œuvres du maître et objets de son atelier (partitions, disques, livres, outils, etc …), qui tous expriment la place fondamentale de la musique dans son quotidien, dans sa vocation d’artiste et dans l’évolution de sa pratique
vers l’abstraction. Rarement la musique a joué un rôle aussi important dans l’œuvre d’un peintre que pour Vassily Kandinsky.

Fugue

LE MODÈLE ABSTRAIT DE LA MUSIQUE

Contemporain de Moussorgski et des nouvelles écoles musicales inspirées du folklore russe, Kandinsky grandit à Moscou et Odessa dans une famille
cultivée ; en amateur, il pratique le violoncelle et l’harmonium, et s’enthousiasme bientôt pour Wagner.
Par-delà les attendus d’une éducation bourgeoise, la musique agit comme un révélateur. Lui-même affirme qu’elle nourrit et détermine sa vocation d’artiste.
Surtout la musique, par son langage abstrait, autorise le peintre à questionner le principe de l’imitation de la nature, jusqu’à opérer sa dissolution. Affûtant sa
réflexion auprès de musiciens d’avant-garde comme Nikolaï Kulbin, Sergueï Taneïev ou Thomas von Hartmann, Kandinsky réinvente le langage de la
peinture suivant le modèle abstrait de la musique, dont témoignent notamment sa série d’Improvisations et de Compositions.

L’HORIZON D’ÉCOUTE DU PEINTRE

Aucune exposition n’a jusqu’alors replacé l’œuvre du peintre, des paysages russes aux dernières Compositions, dans l’effervescence musicale de son temps. Nul doute pourtant que les compositions d’Alexandre Scriabine, Thomas von Hartmann, Arnold Schönberg ou encore Igor Stravinsky définissent l’horizon d’écoute de la modernité et de l’abstraction picturale. De l’évocation du « choc Wagner » qu’éprouve Kandinsky en 1896 à Moscou, aux expériences théâtrales et chorégraphiques du Bauhaus où il enseigne à partir de 1922, l’exposition renouvelle le regard sur l’œuvre du peintre en créant, à l’aide d’un parcours immersif au casque, un jeu subtil de correspondances entre musique, formes et couleurs.

LE CABINET D’UN MÉLOMANE

Outre une centaine d’œuvres et dessins issues du Centre Pompidou et de collections internationales, le parcours dévoile un cabinet imaginaire exprimant la mélomanie de Kandinsky. Les partitions qu’il acquiert,
les livres et prospectus musicaux qu’il collecte, les photos de ses amitiés musicales, sa collection de disques comme les gravures de chants populaires qu’il affectionne, constituent des objets essentiels de sa culture artistique. Au cœur du cabinet, une sélection d’outils de son atelier questionne la musicalité du processus de création de Kandinsky, notamment son travail sur la
« sonorité » des couleurs ou ses études visuelles sur la 5e symphonie de Beethoven.

VERS LA SYNTHÈSE DES ARTS

La production picturale de Kandinsky est indissociable de sa réflexion et de ses expériences sur la synthèse des arts. De manière originale, l’exposition met en
dialogue tableaux et dessins avec ses différents projets pour la scène, ses poèmes explorant le « son pur » des mots, ou encore l’Almanach du Blaue Reiter
(Cavalier bleu), qui tous opèrent l’unité fondamentale des arts visuels et sonores. Enfin, parce que la musique est aussi, dans l’œil de Kandinsky, un art de la performance, l’exposition propose la recréation de plusieurs œuvres synesthétiques, comme la mise en scène en 1928 des Tableaux d’une exposition de Moussorgski, ou le Salon de musique qu’il conçoit pour l’exposition d’architecture de Berlin en 1931.

Bientôt sur Arte

Informations pratiques

MUSÉE DE LA MUSIQUE – PHILHARMONIE DE PARIS
221 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
Ouverture des réservations à partir de septembre 2025
www.philharmoniedeparis.fr ou 01 44 84 44 84
@philharmoniedeparis
#philharmoniedeparis

CENTRE POMPIDOU
www.centrepompidou.fr
@centrepompidou
#centrepompidou

Métro 5 Porte de Pantin

Gerhard Richter à la Fondation Vuitton

Du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026 à la FONDATION LOUIS VUITTON
Commissariat
DIRECTRICE ARTISTIQUE
Suzanne Pagé
COMMISSAIRES INVITÉS
Dieter Schwarz et Nicholas Serota
COORDINATION
Ludovic Delalande
Gerhard Richter : Que peut l’Art face à l’Histoire ? (vidéo)
Avant-propos
(Extrait du catalogue de l’exposition)

L’œuvre de Richter échappe à toute catégorie : de la peinture il s’ouvre à la sculpture, au dessin, à l’aquarelle, à la photo, aux créations via les nouvelles technologies.
Il est passionnant de voir à quel point il est un explorateur de nouveaux univers, sans même quitter son atelier. Le portrait, le paysage, les abstractions, la peinture qu’il applique sur les photographies, le verre qui joue avec la lumière, tantôt par réflexion, tantôt par transparence, les compositions de natures mortes, bref tous les genres le mobilisent et l’inspirent.
Et alors, nous pouvons nous poser la question de la vérité et de la réalité, de la clairvoyance de notre propre façon de percevoir, de penser, d’exister. Richter nous invite à un autre dialogue avec
le monde.
Gerhard Richter suscite en nous tant d’interrogations, de doutes comme de certitudes, avec à chaque fois des réponses ou le silence. Une démarche unique, profonde, personnelle et universelle.
Comme une communion.

(extrait)
Bernard Arnault
Président de la Fondation Louis Vuitton

Préface

Gerhard Richter, une vie, une œuvre, où petite et grande Histoire se percutent, de Onkel Rudi et Tante Marianne à Birkenau, et où mémoire et politique croisent l’intime dans la distance ou la proximité. Gerhard Richter, une œuvre qui ne cesse de se renouveler et d’explorer les potentialités de la peinture, d’une peinture encore possible. Figuration et abstraction se succèdent sur un mode
paradoxal très personnel alternant représentation, flou et effacement.
Gerhard Richter, un peintre qui se définit comme « faiseur d’images » sur la base de sujets qu’il ne cesse de creuser au même rythme que les modalités formelles qui les expriment.
(Extrait du catalogue de l’exposition)
Suzanne Pagé
Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton

Le Lac des 4 Cantons
L’exposition en chiffres

• 275 œuvres (peintures à l’huile, sculptures en acier et en verre, dessins au crayon et à l’encre,
aquarelles, ainsi que photographies peintes).
• 34 salles pour un parcours chronologique – chaque section de l’exposition couvrant environ une décennie et montrant l’évolution d’une vision picturale singulière, des premières peintures d’après photographies aux dernières abstractions.
• 104 prêteurs
Institutions et collections particulières partenaires et galeries

Gerhard Richter

Gerhard Richter dans son studio, à Cologne, en 2009.
© Joe Hage, London

Né à Dresde en 1932 dans l’ancienne RDA, qu’il quitte la veille de la construction du mur de Berlin en 1961, Gerhard Richter s’établit à Düsseldorf, puis à Cologne, où il vit et travaille encore aujourd’hui.
De 1951 à 1956, il étudie la peinture murale à l’École des Beaux-Arts de Dresde. En 1961, il quitte la RDA pour Düsseldorf, où, de 1961 à 1964, il suit les cours de K. O. Götz à l’Académie nationale des Beaux-Arts. Dix ans plus tard, il devient professeur de peinture à Düsseldorf, poste qu’il occupe jusqu’en 1994. À partir de 1962, alors qu’il est encore étudiant, il développe sa propre œuvre artistique, d’abord à partir de modèles photographiques. Plus tard, il étend sa peinture à une grande variété des langages abstraits. Outre ses toiles et objets, l’œuvre complexe de Richter comprend également des dessins, aquarelles, photos surpeintes, éditions et multiples.
Gerhard Richter est unanimement considéré comme l’un des artistes vivants les plus importants et influents. Ses œuvres figurent dans les plus importantes collections de musées et sont exposées dans le monde entier. Depuis 1967, l’œuvre de Richter est exposée en France par des institutions et des galeries, notamment dans le cadre de rétrospectives en 1993 au Musée d’art moderne de la ville de Paris, ou plus récemment en 2012 au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris.

les Constellations

Parcours

L’exposition réunit la plupart des œuvres majeures de Richter. Elle couvre six décennies de sa production picturale jusqu’à 2017, année où il renonce à la peinture tout en continuant de dessiner.
Chaque section de l’exposition couvre environ une décennie et montre l’évolution d’une pratique dont l’apogée est marqué par plusieurs ensembles de peintures magistrales, exécutés entre 2000 et 2016.
Richter se considère comme un « peintre classique » dont le plus grand plaisir est de travailler à l’atelier.
Durant sa longue carrière, il a délibérément exploré les genres traditionnels en peinture – portrait, nature morte, paysage, et peinture d’histoire qui traite des grands événements et enjeux d’une époque.

Emma

La plupart des artistes ne se concentrent que sur un ou deux de ces sujets. Il est tout aussi marquant qu’en dépit du fait qu’il soit un « peintre d’atelier », Richter ne travaille jamais directement d’après modèle ni sur nature. Tout est filtré à travers un autre medium qu’il s’agisse d’une photographie ou d’un dessin à partir desquels il crée une image autonome et indépendante. Les œuvres les plus anciennes de l’exposition sont basées sur des photographies tirées de journaux ou de magazines et, comme nous le savons aujourd’hui, sur des photos de sa famille que Richter avait laissée en RDA.
La plupart des images présentent un flou caractéristique, obtenu par le glissement du pinceau sur la surface peinte encore humide. Ce procédé projette l’image dans le passé à travers la mémoire tout en propulsant l’image vers l’abstraction.

Faust 1980

Au cours des années 1970-1980, Richter explore à la fois le langage de l’abstraction et celui de la représentation. Dans ses œuvres abstraites, il utilise souvent le racloir qui lui permet de flouter de grands formats tout en introduisant un élément de hasard. Parallèlement, il peint d’exquises natures
mortes, des portraits et des paysages qui évoquent la peinture romantique classique. Parfois, et de façon extrêmement réfléchie, il prend pour sujet un moment tragique de l’Histoire, tels la Shoah, ou l’attentat contre les Tours jumelles de New York, le 11 septembre 2001.
Cette capacité à conjuguer une technique frappante et des images saisissantes a valu à Richter une grande renommée internationale tout au long de sa carrière.

Dieter Schwarz et Nicholas Serota
Commissaires invités

Nicholas Serota, cocomissaire de l’exposition « Gerhard Richter » : « Le flou est une manière de mettre les choses à distance, de les rendre plus universelles »

Richter pratique simultanément les deux registres, parfois sur le même tableau. Dès la première salle, où l’on est accueilli par son tableau originel,
Tisch (« table ») de 1962
, la représentation en noir, blanc et plein de nuances de gris – comme bon nombre de ses tableaux figuratifs – d’une photographie prélevée dans un magazine. Elle est en partie masquée par un barbouillage qui évoque la peinture gestuelle en vogue à l’époque.

Gerhard Richter, Tisch, 1962
Huile sur toile, 90,2 x 113 cm Collection particulière © Gerhard Richter 2025 (18102025)

A côté est accroché Hirsch (« cerf »), de 1963, où l’animal apparaît dans une sorte de brouillard et contraste avec les arbres qui l’entourent, lesquels sont représentés de manière très graphique. Sur l’envers de la toile, Richter a peint deux portraits d’Hitler, qu’il a ensuite recouverts de blanc – comme une figure incontournable et immontrable.

Hirsch

Galerie 2 : 1971-1975 — Questionner la représentation.

Les 48 Portraits, peints pour la Biennale de Venise de 1972, véritable tour de force, ouvrent un nouveau chapitre : application du procédé des coulures (Vermalungen), étapes progressives de la, répartition aléatoire des couleurs dans les grands Nuanciers de Couleurs, et négation de la représentation et de l’expression dans les Peintures Grises.

Gerhard Richter, Verkündigung nach Tizian, 1973
Huile sur toile, 125 x 200 cm Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Washington, DC, Joseph H. Hirshhorn Purchase Fund, 1994 © Gerhard Richter 2025 (18102025)

Galerie 4 : 1976-1986 — Explorer l’abstraction

Durant cette décennie, Richter jette les bases de son approche spécifique de l’abstraction : il représente et agrandit des études à l’aquarelle, examine la surface d’une peinture, fait du coup de pinceau lui-même le sujet d’une œuvre (Strich). Parallèlement, il peint les premiers portraits de sa fille, Betty, et poursuit son exploration du paysage et de la nature morte.

Galerie 5 : 1987-1995 — « La décennie sombre »

Ému par une vision profondément sceptique des mutations artistiques et sociales, Richter peint la série 18 octobre 1977, exceptionnellement prêtée par le MoMA, le seul ensemble d’œuvres qui se réfère explicitement à l’histoire allemande alors récente. Il crée également certaines de ses abstractions les plus impressionnantes et les plus sombres. Reprenant ses premières peintures de famille, Richter réalise la séquence Sabine mit Kind.

Galeries 7 et 9 : 1996-2009 — Nouvelles perspectives en peinture : le hasard.

A la fin des années 1990, il entre dans une période très productive qui le mène des peintures figuratives et abstraites de la petite taille aux sévères Silikat, aux expériences avec le hasard qui aboutissent à 4900 Colors, et aux sereines peintures Cage, en hommage au grand compositeur.

Galeries 9 et 10 : 2009-2017 — Dernières peintures.

Richter surprend son public en abandonnant la peinture pendant plusieurs années et en expérimentant des œuvres sur verre ainsi que des images de Strip produites numériquement. Il revient à la peinture avec Birkenau, un groupe d’œuvres inspirées de quatre photographies prises dans un camp d’extermination nazi. La dernière salle présente ses dernières toiles abstraites magistrales, achevées en 2017, après quoi Richter s’est concentré sur les dessins exposés dans la galerie 11. 1916 à Baden Baden

Gerhard Richter, Birkenau, 2014 (photo e.i. 2016 à Baden Baden)
Quatre huiles sur toile, 260 x 200 cm chaque Neue Nationalgalerie, Stiftung Preußischer Kulturbesitz, Berlin, prêt de la Gerhard Richter Art Foundation © Gerhard Richter 2025 (18102025)

La sculpture est présente à des moments clés du parcours, et trois salles dédiées aux aquarelles, dessins et photographies sur-peintes offrent un interlude et un changement de rythme dans les années 1970 et 1990, tout en illustrant les préoccupations de l’artiste depuis qu’il a cessé de peindre en 2017.

Informations pratiques

La brochure interactive de visite

Gerard Richter Venise

Fondation Louis Vuitton
8 av. du Mahatma Gandhi
Bois de Boulogne, 75116 Paris

Métro
Ligne 1 Station Les sablons (950m)

Navette
Toutes les 20 minutes environ durant les horaires d’ouverture de la Fondation Sortie n°2 de la station Charles de Gaulle Étoile – 44 avenue de Friedland 75008 Paris

Horaires
Tous les jours de 10 à 20 h



Un dimanche sans fin-Maurizio Cattelan et la collection du Centre Pompidou

Maurizio Cattelan, Spermini, 1997
Masques en latex peints, 17,5 x9 x 10 cm (chacun)
Courtesy Maurizio Cattelan’s Archive

Au Centre Pompidou Metz, jusqu'au 1er février 2027 -
Grande Nef, Galerie 1, Forum et toits des Galeries
Commissaires : Maurizio Cattelan, Chiara Parisi, directrice du Centre
Pompidou-Metz, et l’équipe du pôle Programmation du Centre Pompidou-Metz
– Sophie Bernal, Elia Biezunski, Anne Horvath, Laureen Picaut et Zoe Stillpass, accompagnées par Marta Papini.

Un dimanche sans fin. Un temps suspendu entre loisir et révolte. Pour célébrer ses 15 ans, le Centre PompidouMetz invite le public à une plongée vertigineuse
dans l’histoire de l’art à travers Dimanche sans fin, une exposition hors normes qui investit l’ensemble du musée. Près 400 pièces issues des collections du
Centre Pompidou rencontrent le regard implacable de Maurizio Cattelan, dont 40 de ses œuvres interrogent nos mythologies modernes avec lucidité et mélancolie.

Dès l’entrée, le visiteur est confronté à une mise en scène de l’autorité
et de sa contestation. Ici, les textes de salle sont porteurs d’une parole
incarnée : celle de Maurizio Cattelan et des détenues de l’Institut de
réclusion pour femmes de la Giudecca-Venise, qui explorent ensemble
la notion de liberté sous la forme d’un abécédaire. En salle, des détenus
formés à la médiation issus du Centre pénitentiaire de Metz accompagnent
ponctuellement les groupes.

Au fil d’un parcours construit comme un abécédaire, l’exposition alterne
œuvres iconiques, pièces inattendues et dialogues transhistoriques. La
scénographie immersive de Berger&Berger transforme le musée en une
déambulation circulaire, faisant écho aux cycles du temps et à l’architecture
de Shigeru Ban et Jean de Gastines.
Loin d’un catalogue classique, le livre de l’exposition conçu par Irma Boom
pousse encore plus loin la réflexion. Maurizio Cattelan y livre un regard
singulier sur son propre travail et sur son histoire personnelle. Plus qu’un
recueil, une autobiographie.
Que signifie un dimanche sans fin ? Un jour qui s’étire entre liberté et
contrainte, mémoire et projection, errance et engagement. Avec cette
exposition, le Centre Pompidou-Metz propose un labyrinthe de récits où
l’art, en dialogue avec le réel, continue d’ouvrir des brèches dans notre
perception du monde.

Quinze après son exposition inaugurale Chefs-d’œuvre ? (2010), à l’occasion
de laquelle le Centre Pompidou-Metz questionnait notamment les acquis de
l’histoire de l’art, l’institution poursuit son exploration du regard porté sur
les œuvres et de la notion de collection. Cette réflexion trouve son point
d’orgue avec Dimanche sans fin. Maurizio Cattelan et la collection du Centre
Pompidou, une exposition d’envergure célébrant à la fois le 15e
anniversaire du Centre Pompidou-Metz et son dialogue fécond avec le Centre Pompidou, en pleine métamorphose.

Une perspective nouvelle sur une collection d’exception

Se déployant dans tout le musée, du Forum à la Grande Nef, de la Galerie 1
aux toits des Galeries transformés pour la première fois en jardin de
sculptures, l’exposition rassemble plus de 400 œuvres issues des différents
départements du Musée national d’art moderne, qui rencontrent trente
œuvres de Maurizio Cattelan. Artiste de renommée internationale et
co-commissaire invité, il pose son regard incisif sur la collection, offrant un
jeu de correspondances inattendues.

Artiste majeur de la création contemporaine, Maurizio Cattelan insuffle à
l’exposition une approche incisive et décalée, et porte par sa présence un
regard neuf sur cette prestigieuse collection. Sa pensée, mélancolique
et ironique, traverse les contradictions sociétales, déjoue les structures
d’autorité et interroge les systèmes de croyance. Son univers qui frappe
depuis les années 1990 entre subversion et engagement, révèle notre monde
en mutation.

Le dimanche : entre rituels, loisirs et révolte

Dans de nombreuses cultures anciennes, le dimanche – dies solis chez les
Romains – est associé au soleil et à son culte. En 321 après J.-C., l’empereur
Constantin en fait un jour de repos et de prière dans tout l’Empire romain.
Au fil des siècles, sa signification évolue, et du temps sacré au temps libre,
le dimanche devient au XXe siècle le jour des loisirs, du sport et plus
récemment de la consommation. C’est aussi celui où l’on flâne dans un parc,
visite un musée, paresse chez soi ou partage un repas en famille, en gardant
à l’esprit la musique en sourdine de la révolte, du soulèvement qui peut
surgir à tout moment. Traversé par cette complexité, le parcours de
l’exposition oscille entre tendresse et culpabilité, pointant les impasses de
nos époques, pour mieux spéculer sur des lendemains alternatifs.
Traditionnellement associé au repos et à la contemplation, le dimanche est
un jour paradoxal. De jour sacré à celui des loisirs et de la consommation,
il résume à lui seul les mutations de nos sociétés. L’exposition en explore
les différentes facettes à travers un parcours thématisé en forme
d’abécédaire, clin d’œil à Gilles Deleuze. Chaque section, intitulée
d’après un poème, un film, un roman (A pour « Air de famille », B pour
« Bats-toi », C pour « Conduis-moi sur la lune », etc.) autant d’invitations
à revisiter les idées associées au dimanche et à s’immerger dans
l’univers complexe et torturé de Maurizio Cattelan, qui guide le visiteur
dans une exploration transhistorique et sensorielle.

Une immersion architecturale et scénographique

Parmi les 26 lettres de l’alphabet, auxquelles s’ajoute une 27e
entrée, celle dédiée à la section « Dimanche », et qui forment autant de chapitres, les visiteurs déambulent librement dans un parcours conçu par les scénographes Berger&Berger. Une grande dérive dans l’histoire de l’art jouant
d’associations étonnantes à tous les étages du musée.


La mise en espace joue sur les formes et les cycles. En écho à l’architecture
hexagonale de Shigeru Ban et Jean de Gastines, le parcours s’organise
autour d’une circulation giratoire dans la Grande Nef et de cercles
concentriques en Galerie 1, ponctués de lignes droites qui structurent
la déambulation.
L’exposition se déploie sur plusieurs niveaux, proposant un voyage dans
l’histoire de l’art et ses ruptures. Dans le Forum, la monumentalité de
L.O.V.E., sculpture iconique de Cattelan représentant une main amputée
de ses doigts, ne laissant que le majeur tendu, instaure un face à face direct
avec le visiteur dès ses premiers pas dans le musée. Cet anti-monument

soulève des questions autour des relations de pouvoir et de croyances qui
se jouent dans l’espace public.

Dans la Grande Nef, le serpent « Uroborus », figure du cycle infini, ouvre
l’exposition et donne son rythme au parcours, où dialoguent objets rituels,
artefacts anonymes et œuvres contemporaines. Les disques Pî chinois,
parures funéraires évoquant l’infini, croisent le Vieux Serpent de Meret
Oppenheim, symbole à la fois d’origine et de dénouement. Felix de Maurizio
Cattelan, son gigantesque squelette de chat à l’échelle d’un dinosaure, remet
en question les classifications institutionnelles et les notions de fiction et
de réalité.

Il envahit la section « Dimanche » où des œuvres majeures
comme Le Bal Bullier de Sonia Delaunay nous révèlent la polysémie
du concept de cette journée. Ses couleurs vives et chaudes, comme baignées
de lumière, répondent à celle de Last Light de Felix Gonzalez-Torres, une
guirlande lumineuse de 24 ampoules correspondant aux heures de la journée
représentant le passage du temps, un cycle fragile en mémoire des victimes
du SIDA.

En Galerie 1, le dimanche devient le théâtre des tensions politiques
et artistiques : « Ils ne passeront pas » présente des œuvres révélant
les traumatismes de l’après-guerre, à l’instar de Souvenirs de la galerie
des glaces à Bruxelles d’Otto Dix, ou capturant la violence d’un combat
physique, avec Les Lutteurs de Natalia Gontcharova.


D’autres œuvres marquent l’esprit transgressif et les ruptures radicales
opérées par les avant-gardes : Le Grand Nu de Georges Braque explore
les limites de la perception cubiste, le Carré noir de Kasimir Malévitch
pousse l’abstraction jusqu’à son essence la plus pure et la Tête Dada de
Sophie Taeuber-Arp brosse le portrait de la révolution dadaïste dans un
geste résolument anti-autoritaire.

Georges Braque, Grand Nu, 1907-1908
Huile sur toile, 140 x 100 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, AM 2002-127
© Adagp, Paris, 2025
Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. GrandPalaisRmn

Renseignements Pratiques

OUVERTURE
Tous les jours, sauf le mardi et le 1er mai
HORAIRES
Du 1er novembre au 31 mars
Lundi → dimanche : 10:00-18:00
Du 1er avril au 31 octobre
Lundi → jeudi : 10:00-18:00
Vendredi → dimanche : 10:00-19:00

« Une petite histoire de l’art du point » Yayoi Kusama à la Fondation Beyeler

Infinity Nets et Accumulation Sculptures, Narcissus Garden (1966/2025)

Yayoi Kusama
à la Fondation Beyeler jusqu'au 25 janvier 2026Une exposition de la Fondation Beyeler, Riehen/Bâle, du Museum Ludwig, Cologne et du Stedelijk Museum, Amsterdam
Commissariat : Mouna Mekouar, Curator at Large,
Gestion de projet : Charlotte Sarrazin, Associate Curator

Cet automne, la Fondation Beyeler présente pour la première fois en Suisse une exposition personnelle consacrée à Yayoi Kusama (*1929, vit et travaille à Tokyo), l’une des artistes les plus avant-gardistes des XXe et XXIe siècles. Conçue en étroite collaboration avec l’artiste et son studio, l’exposition réunit
plus de 300 œuvres venues du Japon, de Singapour, des Pays-Bas, d’Allemagne, d’Autriche, de Suède, de France et de Suisse, soulignant la portée et la résonance mondiale de son oeuvre.

L’exposition

Couvrant plus de sept décennies de carrière, l’exposition retrace l’extraordinaire parcours de Yayoi Kusama, depuis ses premières œuvres dans le Japon d’après-guerre jusqu’à la reconnaissance internationale dont elle jouit aujourd’hui.

Autoportrait 1972

L’exposition débute avec ses premières peintures et œuvres sur
papier des années 1950, réalisées dans sa ville natale de Matsumoto et rarement exposées jusqu’ici, avant de mettre en lumière son audacieux séjour à New York à la fin des années 1950, où elle occupe une place centrale dans les avant-gardes des années 1960. De retour au Japon au début des années 1970, Kusama
continue de réinventer son langage artistique, alliant une approche profondément intime à une portée politique saisissante. Aujourd’hui, elle demeure probablement l’artiste femme vivante la plus célèbre, conservant toute sa puissance créatrice et sa pertinence, et poursuivant son œuvre avec une intensité intacte.

Leftover Snow in the dream 1982

Tout au long de sa carrière exceptionnelle, qui s’étend sur plus de 70 ans, Kusama a toujours échappé à toute catégorisation. Son œuvre embrasse une remarquable diversité de médiums – peinture, dessin, sculpture, installation, performance, collage, mode,

littérature et cinéma – faisant d’elle l’une des artistes les plus polyvalentes et influentes de notre époque. L’exposition met en lumière les périodes clés d’invention radicale et trace le portrait d’une artiste en perpétuelle métamorphose (perpétuel mouvement), qui continue de transformer notre perception et compréhension de l’art.

La notion d’infini occupe une place centrale dans l’œuvre de Kusama – non seulement comme dispositif formel, mais surtout comme expérience vécue, spirituelle et psychologique. Les motifs caractéristiques de son œuvre – polka dots(pois), nets (trames), miroirs – dépassent la simple signature stylistique de l’artiste :

The Hope of the Polka Dots Buried in Infinity Will
Eternally Cover the Universe, 2019/2024
ils traduisent une méditation profonde sur les cycles de la vie et de la mort, la dissolution du soi et le désir de transcendance. De ses peintures hypnotiques, dites Infinity Nets, réalisées dans les années 1960, jusqu’à ses Infinity Mirror Rooms, produites spécialement pour cette exposition, Kusama conçoit des
univers qui invitent le public à vivre des expériences immersives. Ces environnements brouillent les frontières entre intérieur et extérieur, corps et espace, soi et cosmos, offrant un regard renouvelé sur l’existence.

Ses œuvres ne relèvent pas de la simple contemplation : elles invitent chacun à vivre pleinement une expérience sensible. Dans ses installations miroirs et ses vastes environnements immersifs, le spectateur est entraîné dans des états suspendus, à la croisée de la perception et de l’émotion. Kusama transforme
ainsi ses luttes intimes en expériences partagées, faisant de son art un espace de rencontre où la répétition résonne à la fois comme confrontation et réconfort, vulnérabilité et force, solitude et communion.

Cette exposition événement offre un panorama exceptionnel des œuvres iconiques de Yayoi Kusama, dont plus de 130 pièces jamais présentées en Europe, ainsi que des créations inédites conçues spécialement pour l’occasion. Parmi les temps forts figurent ses premières œuvres fascinantes, telles que les
célèbres Infinity Nets et Accumulation Sculptures, Narcissus Garden (1966/2025), ainsi que des installations plus récentes comme Infinity Mirrored Room – Illusion Inside the Heart (2025). L’exposition dévoile également une toute nouvelle Infinity Mirror Room, accompagnée d’un large environnement
immersif spécialement imaginé pour cette occasion.

Les visiteurs·ses ont l’opportunité de saisir l’étendue exceptionnelle de l’œuvre de Kusama, des dessins intimistes de ses débuts jusqu’aux environnements monumentaux, déployés à travers les salles de la Fondation Beyeler. Investissant dix galeries ainsi que le jardin, ses installations envoûtantes
métamorphosent la perception de l’architecture du musée et du parc qui l’entoure. L’exposition propose une expérience pleinement immersive: les emblématiques Infinity Mirror Rooms (vidéo)

IllusionHeart-2025 (vidéo)

et les sculptures de Kusama s’affranchissent des limites traditionnelles des cimaises, instaurant un continuum artistique où l’espace muséal et le paysage environnant entrent en résonance, dans une symphonie subtile et envoûtante de couleurs, de lumières et de formes.

L’exposition plonge le visiteur dans une expérience immersive, d’une richesse envoûtante, au contact d’une artiste dont le travail continue de défier nos perceptions, de stimuler notre réflexion et d’éveiller nos sens. Elle célèbre l’imagination foisonnante de Kusama et nous invite à explorer l’infini qui résonne en chacun de nous.

Un catalogue d’exposition richement illustré est publié aux éditions Hatje Cantz Verlag, Berlin. Sous la direction de Leontine Coelewij, Stephan Diederich et Mouna Mekouar, et avec une mise en page de Teo Schifferli, cette publication a été conçue en étroite collaboration avec l’artiste et son studio. Elle rassemble
des essais issus de disciplines variées, reflétant la richesse et la diversité thématique de l’œuvre de Kusama – astrophysique, biologie, mode, informatique et sociologie – rédigés par Emanuele Coccia, Katie
Mack, Stefano Mancuso, Ralph McCarthy, SooJin Lee, Agata Soccini et Helen Westgeest. Le catalogue présente également des documents d’archives et des écrits de Kusama, offrant une lecture approfondie et singulière du monde tel que l’artiste le perçoit.

Informations complémentaires

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler :
Lundi, mardi, jeudi, vendredi : 9h–18h
Mercredi : 9h–20h
Samedi et Dimanche : 10h–18h

Calendrier

Marie Paule Bilger

Marie Paule au ZKM de Karlsruhe 2017

Belle étoile au firmament des artistes, intelligente, raffinée, sensible, montrant une belle culture et un grand sens de l’observation de l’humain, amoureuse de la nature, partageant ses Epiphanies.
Elle nous a fait faux bond, la poésie s’en est allée, le 1 octobre 2025

Marie-Paule Bilger travaille sur plusieurs disciplines : vidéos, peintures, dessins, livres d’artistes, elle aime expérimenter et jalonne son parcours d’œuvres dans différents médias. Née à Mulhouse elle entame une formation de danse classique, se lance dans des études d’arts plastiques à la faculté de Strasbourg et complète ses études avec l’atelier de peinture de la Hear pour devenir peintre plasticienne. 

Elle utilise à la fois son histoire personnelle et/ou collective pour interroger les changements du monde.

site web de Marie Paule

« J’ai envie d’aventures dans le territoire de l’art – adventura : les choses qui doivent advenir
Je trouve ce que je ne cherche pas, je cherche ce que je ne trouve pas. »

Elle faisait partie du microcosme mulhousien, alsacien, dès les années 2000.
Son aventure dans l’art démarre très fort par des expositions régionales.

Motoco

Elle faisait partie du « Motoco des origines », elle en a connu toutes les mues, elle était là absolument. Sa présence était tourbillonnante et singulière, elle expérimentait les couleurs et les sons dans son double atelier à deux faces. C’était une plasticienne-chercheuse qui creusait ses sujets avec une précision scientifique et une fantaisie toujours renouvelée. Une année, elle avait installé une barre de danse le long du mur de la cuisine et les résidents pouvaient l’accompagner aux entrechats à l’heure du déjeuner.

On pouvait aussi la suivre quand elle herborisait le long de l’eau à la recherche des plantes rudérales, refaisant l’historique du site à la lecture des graminées avec une science botanique d’experte qui nourrissait toute son œuvre. Des aquarelles aux photos, aux films, aux petits recensements, jusqu’à cette
« patte d’ours » publiée sur Instagram il y a 5 jours, le végétal faisait cabane et monde. Elle racontait sa rencontre épiphanique avec un prunus cerasifera en fleurs au Jardin des Plantes comme d’autres vous parlent du premier jour d’une grande amitié.

Elle a peint les guerres et les oiseaux, le son du sang et le chiendent, les eaux et les nageuses, elle était le mouvement, son âme dansait.

Les instants d’émerveillement de Marie-Paule Bilger

« Nous faisons nos chemins comme le feu ses étincelles »
 – se réfère à un texte de René Char.

Il introduit idéalement le travail de Marie-Paule Bilger, ses voyages dans l’univers des formes, ses sensibilités à la nature, servi par un geste pictural sensible et spontané.

Marie-Paule Bilger présente ses oeuvres dans le cadre d’un appartement mis à dispostion dans la Tour de l’Europe à Mulhouse.

Des compositions végétales constituées d’éléments vivants glanés dans la nature renvoie à ces « épiphanies » évoquées par l’artiste.

Un second volet de l’exposition est consacré aux aquarelles que Marie-Paule Bilger a réalisé en résonance avec l’oeuvre en réalité virtuelle immersive et aquatique de Pierre Friquet.

L’exposition était présentée par Mulhouse Art Contemporain du 14 au 30 mars 2025.

A voir ses compositions poétiques sur Instagram et sur Facebook

Parcours

2019 : Biennale de Gentilly / Arles se livre 

2018 : Instants vidéo Friche la belle de mai Marseille / Traverse vidéo Abattoirs Toulouse / Bibliothèque Riedisheim / Les mille tiroirs Pamiers 

2017 : Aedaen Strasbourg / CAPC Bordeaux / FIAV Casablanca / Les mille tiroirs Pamiers / ZKM Karlsruhe 

2016 : Traverse vidéo Toulouse / Galerie Mundart Marseille / Atelier de pratique artistique en collège « mais où va le monde »

2015 : Regard sur l’art contemporain Strasbourg 

2014 : Time is love, invisible line galerie Londres /  Time is love, galerie Talmart Paris / Galerie Hegoa Paris 

2013 : Vidéoforrmes Clermont Ferrand / Winter festival Sarajevo /  Galerie Hors Champs Mulhouse 

2012 : Salon d’automne Dalian Chine / Crosstalk video Budapest / Publication d’artistes Baux de provence 

2010 : Galerie Prysmat Cracovie / Bibliothèque  Mulhouse / Galerie Lézard Colmar 

2008 : Regional Kunstverein Freiburg

Prix

2013 : WE/nous, Sarajevo Winter’s Silver Snowflake/XXIX International Festival Sarajevo Winter, « Ar of Touch », Collegium Artisticum,  Bosnia and Herzegovina

2011 : Furtif, prix spécial du jury « Festival Minutfilm » Lille

Marie-Paule Bilger dans ses ateliers ouverts rue de Lucellle.
Mai 2005, Mulhouse, Haut-Rhin, Alsace. Pascal Bichain

 

DENOUER Avec Sandrine Weidmann (vidéo)

Publications

2018 : « sapin-poème » bf édition

2010 : « 1159 » édition la Fabrique Sensible, Arles. Invitée par Francine Zubeil à présenter des dessins de cerfs recouverts de cire sous forme de livre d’artiste

Nous ne t’oublierons pas, chère Marie-Paule. Tu laisses un beau sillage
derrière toi, les petites graines semées continueront longtemps à germer en nous !
Merci pour tout. Pensées émues à Jean-Jacques et à vos fils. 

Un livre d’artiste pour le bestiaire de Marie-Paule Bilger

Je remets en ligne l’article du 3 décembre 2010

article  (clic)

Question de temps (clic)

Take care (clic)

Je suis désolée pour la mauvaise qualité du billet, due à l’abandon du journal Le Monde des blogs en 2019. Il n’a pas été possible de récupérer les images , uniquement les textes par mon nouvel hébergeur

Mon blog était hébergé depuis 2006 par le journal le Monde

A compter du 5 juin 2019, votre blog ne sera plus accessible, et ses contenus, y compris les photos et textes, seront supprimés
Aussi j’ai été obligée de trouver un autre hébergeur, la sauvegarde et la migration n’ont pas permis de maintenir, à regret, les anciennes images.

DE REMBRANDT À VAN GOGH COLLECTION ARMAND HAMMER Hammer Museum, Los Angeles

Paul Gauguin, Bonjour Monsieur Gauguin, 1889

Oil on canvas and panel. 29 1/2 x 21 9/16 x 3/4 in. (74.9 x 54.8 x 1.9 cm). The Armand Hammer Collection, Gift of the Armand Hammer Foundation. Hammer Museum, Los Angeles.



A la FONDATION PIERRE GIANADDA, MARTIGNY SUISSE
DE REMBRANDT À VAN GOGH-COLLECTION ARMAND HAMMER
Hammer Museum, Los Angeles, jusqu'au – 2 décembre 2025

Commissariat de l’exposition
Cynthia Burlingham, directrice adjointe, responsable des collections
Naoko Takahatake, directrice, conservatrice en chef, Grunwald Center for the Graphic Arts

LA FONDATION PIERRE GIANADDA À L’HEURE CALIFORNIENNE

Cet été, la Fondation Pierre Gianadda, s’offre un petit air californien. En effet une quarantaine d’œuvres de peintres célèbres traversent l’Atlantique, certaines pour la première fois, pour faire vibrer les cimaises de la Fondation avec un panel impressionnant de tableaux allant de Rembrandt à Van Gogh !
Les grands artistes de la peinture française représentent avec brio cette collection tels Fragonard, Chardin, Corot, Boudin, Manet, Degas, Renoir, Monet, Sisley, Bonnard, Vuillard et bien d’autres encore, notamment Américains, tous issus du Hammer Museum de l’université de Californie à Los Angeles. (UCLA)

LA COLLECTION ARMAND HAMMER AU MUSÉE HAMMER DE L’UNIVERITÉ DE CALIFORNIE À
LOS ANGELES : UN GRAND VOYAGE DANS LE TEMPS

Le musée Armand Hammer de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) héberge de remarquables œuvres d’art européennes et américaines qui reflètent la vision et la passion de son fondateur Armand Hammer (1898-1990), homme d’affaires et philanthrope. Ce dernier achète tout au long de sa vie des peintures, des sculptures, des pastels, des gravures etc. qui constituent aujourd’hui la collection Armand Hammer et la collection Armand Hammer
Daumier et ses contemporains, dont la Fondation présente une sélection.
Cet ensemble permet de traverser les grands mouvements de l’art occidental depuis la Renaissance jusqu’au début du XXe siècle. Toutes ces œuvres témoignent de leur époque, du contexte social, économique et politique comme des grandes innovations et découvertes.
Pour Armand Hammer, sa collection exprime 


« une tentative de réunir certaines des représentations de la condition, des plaisirs et des rêves humains ».
Il précise :
« J’éprouve le profond besoin de partager avec d’autres le magnifique spectacle, l’enthousiasme et la joie que ces œuvres d’art m’ont procurés ».

ARMAND HAMMER UN DESTIN HORS DU COMMUN, AMATEUR D’ART ET GALERISTE

Hammer naît à New York en 1898 d’une mère russe et d’un père russo-américain de la première génération. Doté d’un diplôme de la faculté de médecine et de chirurgie de l’université de Columbia, il se rend au début des années 1920 en Union soviétique. Il y représente les intérêts de la compagnie pharmaceutique familiale. Sa mission consiste également à fournir une assistance médicale lors d’une épidémie de typhus dans l’Oural, pour
laquelle il apporte une ambulance et un hôpital de campagne achetés au gouvernement américain. Très vite, il prend conscience de la famine qui frappe la région et de la nécessité d’une aide alimentaire. Avec l’accord du soviet local, il négocie un accord commercial en vertu duquel il importe des céréales des Etats-Unis en échange de produits russes acheminés outre Atlantique. Hammer passe neuf ans en Union soviétique avant de s’établir brièvement à Paris
puis rentrer dans son pays. Durant son long séjour moscovite, il réside dans un palais loué et cherche de quoi garnir des vastes pièces et décorer des murs vierges. Ainsi naît sa passion de la collection qu’il qualifiera plus tard de
« chasse » et de « joie ». Son jeune frère Victor, diplômé en histoire de l’art de l’université de Princeton, le conseille dans ses premiers achats, notamment des meubles français du XVIIIe siècle, de la porcelaine de Sèvres et de la joaillerie
de Fabergé. Vers 1928 les deux frères associés à une galerie new-yorkaise, la reprennent en leur nom et donnent ainsi naissance aux Hammer Galleries dirigées par Victor jusqu’à sa mort en 1985.

ARMAND HAMMER UN HOMME D’AFFAIRES DYNAMIQUE, COLLECTIONNEUR PASSIONNÉ
ET MÉCÈNE

Au fil des ans, Armand Hammer se lance dans de multiples affaires : il distille du whisky, produit des aliments pour bétail dont il pratique l’élevage, fabrique des stylos, fore des puits de pétrole…Mais il se consacre aussi à sa collection d’œuvres d’art, dont la qualité grandit à mesure des achats et des ventes. C’est auprès de galeries parisiennes et new-yorkaises, notamment chez Knoedler, celle de Georges Petit, chez Wildenstein et dans les grandes maisons de vente aux enchères comme Christie’s, Parke-Bernet et Sotheby’s qu’il fait ses
emplettes ! Hammer constitue sa collection dans l’intention de l’ouvrir au public et de la faire voyager, ce qui donne lieu à de maintes expositions. Il effectue également des dons importants aux musées et d’autres institutions.

LE MUSÉE HAMMER ET SES COLLECTIONS : DE LA RENAISSANCE AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE

La collection Armand Hammer et la collection Armand Hammer Daumier et ses
contemporains, concourent à la création du musée Hammer qui a été créé au décès de Armand Hammer en 1990. Exposées au départ au musée d’art du comté de Los Angeles, à l’heure actuelle, toutes ces œuvres exceptionnelles se trouvent dans le musée Hammer construit par le collectionneur en 1988 et inauguré en 1990. Il se situe dans le quartier de Westwood et le bâtiment, conçu par Edward Larrabee Barnes affiche une façade quelque peu austère, mais à l’intérieur on découvre une sorte de palais avec des galeries centrées autour
d’une cour.
Le large spectre et la variété des œuvres présentées témoignent de la quête très personnelle d’Armand Hammer et la nature de ses goûts. En effet, la collection parcourt quatre siècles, de la Renaissance au début du XXe siècle, avec une prédominance à l’art français, surtout celui du XIXe siècle. Des artistes américains remarquables complètent cet ensemble. Quelques œuvres
anciennes signées de peintres majeurs tels Titien (1488-1576), Rembrandt (1606-1659), Chardin (1699-1779), Fragonard (1732-1806) ou Goya (1746-1828) apportent un intérêt supplémentaire à la collection. 

LA COLLECTION ARMAND HAMMER DAUMIER ET SES CONTEMPORAINS

Cette collection s’inscrit aussi dans le fonds permanent du musée Hammer de l’UCLA et recèle quelques quatre mille lithographies et avec ses sept mille cinq cents œuvres, il s’agit, hors de la France, de l’un des fonds les plus importants de peintures, de dessins, de sculptures et lithographies de Daumier. Cet incroyable patrimoine de ce caricaturiste de génie, participe du désir d’Armand Hammer de rassembler un témoignage le plus exhaustif possible de l’œuvre
de Daumier.

DE QUELQUES TABLEAUX : REMBRANDT : JUNON PROCHE D’UN TEMPLE DÉDIÉ
NOTAMMENT À MERCURE

Junon, déesse romaine, épouse de Jupiter, protectrice du mariage, peinte en majesté par Rembrandt, peut-être est-ce la première fois qu’elle règne sur des cimaises, proche d’un temple gallo-romain, d’une stèle dédiée à Mercure, de statues en marbre d’Hercule et d’Apollon ! La voilà représentée dans un format presque carré, une huile sur toile datée vers 1662-1665. Imposante, habillée et couronnée comme une princesse néerlandaise du XVIIe siècle, une chaire lumineuse mise en exergue par ce fond sombre, tenant son sceptre, Symbole
de son autorité en tant que reine des dieux et, à l’époque de Rembrandt, symbole de richesse (avec le paon).

VAN GOGH : ADMIRATEUR DE SON COMPATRIOTE REMBRANDT

On enchaîne avec Van Gogh, dont on connaît l’admiration pour le rendu de la lumière chez Rembrandt. Foin de mythologie avec le peintre d’Arles et son tableau Le Semeur, huile sur toile de 1888. Van Gogh interprète la peinture éponyme de Millet. En action, une silhouette brossée avec un trait dynamique et elliptique qui répand, avec un geste ample, une terre dans les tons bleus tracés avec des coups de pinceaux énergiques. Une ligne d’horizon portée très
haut, avec des cheminées fumantes qui témoignent de l’industrialisation, en contraste avec l’humilité du Semeur, en communion avec son champ.

LA COLLECTION SE CONJUGUE AVEC DE GRANDS ARTISTES FRANÇAIS

Jean-Siméon Chardin, artiste hors du temps, présent avec Les Attributs de la peinture, 1730/1732. Il met en valeur ses pinceaux, ses pots et une toile roulée en attente, dans une nature morte révélée avec une harmonie discrète en nous convoquant dans son monde silencieux.

On avance dans le temps avec Eugène Boudin, peintre reconnu pour ses marines et surtout précurseur des impressionnistes, un des premiers pleinairistes, signe un tableau
Des Voiliers dans le port, 1869, où les bateaux sont à quai dans une mer menacée par de lourds nuages. Camille Corot, un des fondateurs de l’école de Barbizon, avec sa Vue lointaine sur la cathédrale de Mantes, peint cette cathédrale devinée au fond d’un paysage, point de vue assez courant chez Corot. Et puis Gustave Moreau, surnommé « le prince des symbolistes français » avec une représentation palpitante de Salomé dansant devant Hérode, 1876, nous
entraîne dans un monde féérique, orientalisant, ornementé d’orfèvrerie dans un décor mauresque !

LES VIBRATIONS IMPRESSIONNISTES PRÉSENTES CHEZ HAMMER

Et, nous voilà avec quelques impressionnistes célèbres : Claude Monet, avec Vue sur Bordighera, 1884, livre ici un paysage luxuriant, une végétation dense qui domine cette ville haute de Bordighera baignée d’une lumière méditerranéenne ; la mer et le ciel ferment le paysage, le tout exprimé avec la touche fragmentée et dynamique de ce peintre de Normandie.

Changement de décor avec Boulevard de Montmartre, Mardi gras, 1807, œuvre
de Camille Pissarro qui brosse avec une belle expressivité l’animation de la
« procession » du mardi gras. Les danseuses, thème privilégié d’Edgar Degas, qu’il aime montrer sans artifice souvent loin des feux de la scène. Avec La Loge du théâtre au premier plan, en contrepoint une spectatrice dans sa loge dans l’ombre, puis un cadrage surprenant dévoile des ballerines en « grappe », toutes en mouvement et en grâce !

FANTIN-LATOUR, GAUGUIN

Passons à un artiste, éloigné des innovations artistiques, Henri Fantin-Latour qui signe une nature morte Pivoines dans un vase bleu et blanc, 1872, dont le dépouillement met mieux en valeur le rendu admirable de la texture des fleurs. Paul Gauguin séjourne en Bretagne où se trouve un cercle d’artistes. Au Pouldu, en 1889, avec Bonjour Monsieur Gauguin, faisant allusion bien sûr à l’œuvre de Courbet, mais la rencontre se révèle ici moins chaleureuse,
l’artiste dans son grand manteau, solitaire, ne s’intéresse pas à la Bretonne. Une clôture les sépare. Des touches dynamiques en faisceau contrastent avec les aplats.
Cézanne


Et encore Henri de Toulouse-Lautrec et ses thèmes qui fleurent bon l’ambiance des maisons closes, les nabis Edouard Vuillard et Pierre Bonnard. Ce dernier nommé le « nabi japonard » en raison de son goût pour l’art japonais. Sa Scène de rue de 1902, par son jeu de composition novateur et sa palette caractéristique représente un lieu et un moment définis. Sa peinture épasse la simple transcription d’une expérience visuelle. 

UN ENSEMBLE EXCEPTIONNEL DE SCULPTURES DE DAUMIER

Honoré Daumier l’observateur pointu de la vie sociale et politique de la France du XIXe siècle, conçoit ces figures en terre. Les seize personnages exposés à la Fondation, se révèlent une partie d’un ensemble de trente-six pièces fondues en bronze entre 1929 et 1948 dans les moules de FixMasseau. Daumier caricature les politiciens du début de la Monarchie de Juillet qui porte
Louis-Philippe au pouvoir (1830-1848). Il s’agit de portrait-charge exécuté par Daumier avec son réalisme outrancier et son esprit républicain.

Ce lot exceptionnel de bronzes de Daumier, participe du fonds permanent du Hammer Museum rassemblé par Armand Hammer avec passion.
Et enfin la divine Sarah Bernhardt admirablement brossée par le Belge Alfred Stevens en 1885.

De Rembrandt à Van Gogh, une exposition qui se parcourt comme une balade éclectique dans les siècles et au cours de laquelle, le public peut admirer des toiles renommées de maîtres européens et américains embellissant les cimaises de la Fondation Pierre Gianadda. Toutes ces œuvres honorent le collectionneur et mécène Armand Hammer.
Antoinette de Wolff

Informations pratiques

Fondation Pierre Gianadda Téléphone : +41 (0) 27 722 39 78
Rue du Forum 59   Site internet : www.gianadda.ch Mail : info@gianadda.ch
1920 Martigny (Suisse)
Jours et horaires d’ouverture
Tous les jours de 9h00 à 18h00
Visites commentées en principe les mercredis à 19h00
Au tarif normal, sans supplément (dates à consulter sur notre site Internet)