En ouverture de son exposition d’été la Fondation Fernet Branca, présente des oeuvres de David Nash
jusqu’au 30.09.18
Né le 14 novembre 1945 à Esher en Angleterre,
David Nash est un sculpteur et dessinateur britannique
qui vit depuis 1967 dans la ville de Blaenau Ffestiniog
au nord du Pays de Galles. David Nash fréquente le Kingston
College of Art puis la Chelsea School of Art ou il travaille essentiellement le bois en gardant un vif intérêt pour les
paysages et la nature qui l’entoure. Son travail est présenté
à la galerie Abbot Hall Art à Kendal au Royaume-Uni,
à la galerie Lelong de Zurich, à Sala de la Diputacion en
Espagne, à la galerie Annely Juda Fine Art de Londres et dans
les jardins botaniques royaux de Kew à Londres. Membre de la Royal Academy depuis 1999, son oeuvre est
largement représentée dans les principaux musées d’Europe,
d’Amérique, d’Australie et du Japon. Parmi ses oeuvres les
plus célèbres, on compte Ash Dome (1977) : il plante un cercle
de frênes pour former un dôme en bois, son emplacement
est gardé secret pour en protéger l’environnement délicat.
Pour Wooden Boulder(1978), Nash dépose une large boule
de bois sur le flanc d’une montagne galloise afin qu’elle puisse
être reprise par la nature petit à petit puis par l’océan
Atlantique après de nombreuses années.
Le travail de David Nash s’appuie sur des « oeuvres vivantes »,
met en avant les changements de la nature, de l’érosion, des saisons,
« qui dépasse celui dont l’homme, en moyenne, dispose ».
Il travaille les matériaux naturels et les arbres vivants.
Il sculpte ses oeuvres avec des tronçonneuses et des chalumeaux,
transformant des arbres en formes inattendues. Chez Nash,
c’est le bois (le tronc, la branche, la souche) qui guide l’artiste.
Il lui suggère une sculpture qui évolue au cours du travail
en taille directe. « They look at me » (Ils me regardent)
dit l’artiste en parlant des matériaux qu’il a à sa disposition
et c’est de cette interpellation, confrontation, conversation que
va naître l’oeuvre. Le dessin vient après. Le bois reste son
matériau de prédilection, celui de la création première.
Mais le bronze – travaillé à partir du bois devient une façon
de réaliser des oeuvres jouant des vides du bois ou de conférer
une puissance durable et monumentale à des oeuvres fragiles.
On retrouve dans les oeuvres exposées des formes issues
de notre environnement, à plat ou en volume, à peine modifiées,
agrandies, épurées, détachées de leur usage et occupant
l’espace pour elles-mêmes. Des colonnes, des pics et des
montagnes, des torses ou des troncs… simplement, sans
ornements. Exposition en collaboration avec Galerie Lelong & Co., Paris et Annely Juda Fine Art, Londres.
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Si vous n’avez pas la possibilité d’entreprendre un long
voyage, d’aller dans les Andes en Argentine, à Colomé,
à 2 200 mètres d’altitude, où un collectionneur suisse Donald Hess, lui a consacré un écrin de solitude,
au coeur des vignes, baignées de soleil 350 jours par an,
(le musée est logé dans la bodega Colomé, loin des
capitales de l’art et autres centres artistiques, un
lieu désert et paradisiaque,
pour s’y rendre le périple est un vrai pèlerinage.)
Vous pouvez, plus près de chez nous, vous délecter et pénétrer dans
les oeuvres de James Turrell, au musée Frieder Burda de
Baden Baden
où une exposition lui est consacrée jusqu’au 28 octobre 2018.
L’artiste James Turrel, travaille avec un seul et unique média d’expression, la lumière. Son art vous enveloppe, il n’est jamais figuratif, et ne représente rien de concret, il met juste en avant la force immatérielle de la
lumière et l’effet qu’elle peut avoir. Une sensation de paix, de claustrophobie, toutes sortes d’émotions, mais
aussi le silence s’installe.
James Turrel a étudié les mathématiques, dans son art
pas d’objet, rien de figuratif, rien que de la lumière.
Ses installations ont pour but de nous faire vivre des expériences
sensorielles, la lumière remplit l’espace et le transforme,
ses installations se vivent, elles provoquent des émotions
qui vont bien au-delà de la simple observation. James Turrell, Raethro Green, 1968
Une expérience magique attend celui qui s’immerge
dans les espaces lumineux de James Turrell :
la lumière colorée et changeante y rend l’espace infini.
Né en 1943 à Los Angeles, Turrell se passionna très tôt
pour le vol et il nomme le ciel son atelier, son matériau
et sa toile. Dans les années 1960, marqué par l’Art minimal
et le Land Art, il utilise diverses techniques qui donnent
une présence physique à la lumière immatérielle. L’exposition « The Substance of Light » du Musée Frieder Burda a été conçue en étroite collaboration
avec lui. Depuis plus de cinq décennies, Turrell réunit dans
son travail la pensée conceptuelle à la science, la technologie
et la spiritualité en une forme d’art unique.
L’oeuvre se créée dans la perception du spectateur,
laquelle se trouve aiguisée au point qu’il puisse,
comme le dit Turrell, « voir sa propre vision ».
C’est ce que l’on réalise dès le début de l’exposition en entrant
dans l’immense espace lumineux Apani ; une oeuvre qui fit
fureur dès 2011 à la Biennale de Venise. Turrell donne
le nom de Ganzfeld à ces installations qui font pénétrer le
visiteur dans un espace à la fréquence lumineuse composée
spécifiquement, et qui semble dénué de frontières.
Un phénomène paradoxal se déclenche alors : l’attention se
déplace de l’extérieur vers l’intérieur, et engendre une
observation méditative. « D’une certaine manière »,
explique l’artiste, la lumière réunit l’univers spirituel et le monde physique éphémère ». La proximité de Turrell avec
la peinture se manifeste dans l’une de ses installations
intitulée Wedgework dans laquelle des projections donnent
naissance à des murs et barrières de lumière colorée.
Si elles suggèrent la profondeur, elles rappellent aussi les
toiles monochromes du Colorfield Painting.
Le projet le plus ambitieux de Turrell, Roden Crater,
est présenté ici également : lors d’un vol en avion, l’artiste
découvre dans les années 1970 un volcan éteint dans
le désert de l’Arizona et il le transformera désormais
en une sorte d’observatoire astronomique. Le système de
salles souterraines, puits de mine et galeries ressemble à
un temple uniquement consacré à la lumière.
Une sélection de maquettes et de photographies ainsi
qu’un film documentaire permettent de donner une idée
de la plus grande oeuvre d’art existante sur notre planète.
La mezzanine abrite des maquettes des installations de Turrell : cette partie de l’exposition est consacrée aux Skyspaces – des pièces aux proportions spécifiques dont
les plafonds présentent des ouvertures par lesquelles
on peut regarder le ciel comme s’il s’agissait d’un tableau
vivant. À l’étage supérieur, c’est une série de travaux
sur la lumière de dimensions plus modestes que l’on peut
voir, comme les Shallow Spaces Constructions, qui font apparaître des cadres lumineux devant un mur ou
dans un espace de lumière, ainsi que l’une ses Projection Pieces. Un projecteur fait flotter dans un coin
de la pièce un cube phosphorescent. Dans le cabinet, on peut
découvrir des travaux de la Hologram Serie, montrés au
public pour la première fois.
Au sous-sol enfin, une oeuvre nouvelle créée pour le Musée Frieder Burda attend le visiteur : Accretion Disk fait partie des Curved Wide Glass Series,
dont les objets voient leur couleur se transformer au fil
des heures. L’aspect cosmique de l’art de James Turrell est ici perceptible : en astrophysique, un disque d’accrétion
est un disque composé de gaz ou de poussière interstellaire
évoluant autour d’une étoile nouvellement née. Museum Frieder Burda
• Lichtentaler Allee 8b • 76530 Baden-Baden
Telefon +49 (0)7221 39898-0
• www.museum-frieder-burda.de
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Mon bilan 2018 Cette 49 ème édition de Art Basel , explore le
thème de la migration , des humains traités comme des
marchandises mais aussi celui de la mondialisation et des
échanges économiques globalisés. Die Kiesgruben von Basel
Pour les galeries : Véronique Arnold à la galerie Stampa, Empreinte de corps A la Galerie Shangh Art Xu Zhen
Art Basel Unlimited
L’installation de Daniel Buren et Ibrahim Mahama
Sam Gilliam
un tournesol en petits obus
Un notaire Paul Ramirez Jonas
un pénétrable Carloz Cruz Diez
Blue Sky Katherine Bernhardt Lara FavarettoJenny Holzer Yoko Ono Mend Pieces
Yu Hong Ai Wei Wei Tiger, Tiger Tiger Arman FleursLee Ufan Rashid Johnson et le directeur mondial Marc Spiegler Wolfgang Laib Alfredo Jaar José Yaque Dam Graham et Cerith Wyn Evans
À présent, le retour se profile et Jan Kopp reprend la barre, le 22 juin accompagné des lycéens, ensemble ils rejoignent Mulhouse, leur port d’attache. Tout au long de leur voyage,
ils seront ravis d’échanger à nouveau avec le public le temps
d’un passage d’écluse, pour un pique-nique organisé à
l’heure du déjeuner ou à l’occasion de tout événement
imaginé lors de son passage, toutes les propositions sont
les bienvenues ! Le dimanche 1er juillet, le public mulhousien est convié à escorter Utopia House sur ces derniers kilomètres. À 17h30, l’embarcation s’amarrera au Port de Plaisance de Mulhouse. Un temps convivial sera organisé à cette occasion. Feuille de route pressentie
J1→vendredi 22 juin : départ de Lyon (port EdouardHerriot)
à Montmerle-sur-Saône
J2→samedi 23 juin : de Montmerle-sur-Saône à Uchizy
J3→dimanche 24 juin : d’Uchizy à Alleriot (ou Verjux)
J4→lundi 25 juin : d’Alleriot (ou Verjux) à Saint-Symphorien
-sur-Saône
J5→mardi 26 juin : de Saint-Symphorien-sur-Saône à Ranchot
J6→mercredi 27 juin : de Ranchot à Besançon (Tarragnoz)
J7→jeudi 28 juin : de Besançon Tarragnoz à Hyèvre-Magny
J8→vendredi 29 juin : de Hyèvre-Magny à Voujeaucourt
J9→samedi 30 juin : de Voujeaucourt à Retzwiller
J10→dimanche 1er juillet : de Retzwiller à Mulhouse Les différentes étapes sont à suivre via les
réseaux sociaux, où l’on peut déjà revoir le trajet
Aller entre Mulhouse et Lyon Facebook Instagram
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Collection David H.Brolliet « COLLECTION DAVID H. BROLLIET, GENEVE »
40 ans de coups de cœurs et un docu. de 60min
Exposition du 27.05.18 au 30.09.18
LaFondation Fernet Branca présente la collection du genevois David Brolliet qui depuis une quarantaine d’années se
passionne pour l’art contemporain.
Connu pour son engagement politique, producteur de films,
chanteur et acteur, l’exubérant David Brolliet a plus d’une
corde à son arc. Mais pour cette exposition, le fil rouge
c’est le collectionneur, son éclectisme, ses coups de cœur,
son engagement. Le choix des œuvres rend compte du parcours
de David Brolliet depuis sa première œuvre choisie chez le
célèbre galeriste genevois Pierre Huber lorsqu’il avait 18 ans,
une sculpture de l’artiste lyonnais Daniel Aubanel.
Viennent ensuite d’autres artistes lyonnais et des Suisses parfois
très connus comme John Armleder, Sylvie Fleury, Roman Signer
ou Pipiloti Rist. Dans le milieu des années 90 David Brolliet
prend un pied-à-terre parisien, il va y rencontrer la nouvelle
scène artistique de l’époque Saâdane Afif, Kader Attia, Wang Du,
Richard Fauguet, Marlene Mocquet, Bruno Peinado,
Barthélémy Toguo, Erwin Wurm, Chen Zhen…
Son engagement se traduit principalement par son action au
sein de l’ADIAF (Association pour la Diffusion Internationale
de l’Art Français) qui organise notamment le Prix Marcel
Duchamp pour la jeune création. Il rejoint le Conseil
d’Administration de l’ADIAF pendant plusieurs années jusqu’à
son départ de Paris en 2009. Il participe activement aux
expositions « De leur temps » qui présentent des œuvres des collectionneurs de l’ADIAF. Il est également très actif auprès
du MAMCO de Genève auquel il a donné et prêté des œuvres
importantes. Son appartement parisien était rempli du sol au
plafond de ses coups de cœur. Il aime alors se décrire comme un
collectionneur engagé voir « professionnel » ; on le retrouve dans
les vernissages et les foires internationales, mais aussi dans les
ateliers auprès des artistes avec qui il entretient des rapports
privilégiés. Cette proximité avec les artistes est une des
caractéristiques de ce collectionneur qui n’achète pas d’œuvre
sans avoir préalablement rencontré l’artiste.
Depuis une dizaine d’années, David Brolliet s’intéresse à la scène
artistique africaine et se rend régulièrement en Afrique pour
développer des projets.
La collection David Brolliet est éclectique, elle est le fruit de ses
rencontres et de ses coups de cœur depuis 40 ans.
Dans les petites salles de l’exposition on retrouve l’atmosphère
de la présentation des œuvres dans l’appartement du collectionneur
avec un accrochage foisonnant et des œuvres qui se regroupent
par affinités, se répondent ou parfois s’affrontent.
Dans la très grande salle, c’est une autre approche qui est proposée ;
des œuvres imposantes se déploient dans un espace muséal
permettant une circulation plus libre et une vision d’ensemble
des différentes facettes de cette collection.
Commissaires de l’exposition : Véronique Hillereau et Yann Rudler
La Fondation est ouverte du mercredi au dimanche de 13h à 18h
Pendant l’édition 2018 d’Art Basel, la fondation est ouverte du lundi 11 juin au dimanche 17 juin de 09h à 19h en non-stop.
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Jusqu’au 6 janvier 2019 au musée d’Art Moderne
de la Ville de Paris.
L’espace est silence, phrase qu’ignoraient totalement
mes voisins de TGV ce 31 mai. Assis dans le carré qui
juxtapose mon solo, ils étaient tout à leur joie d’aller
à Roland Garros. Ils se sont entretenus de manière
très sonore de Belfort à Paris. Malgré les écouteurs,
qui permettent d’amortir les bruits, cela a été une rude
épreuve pour moi, qui n’avait pas dormi durant la nuit
qui a précédé mon A/R.
Cela ne s’est pas arrangé à l’heure du déjeuner au Palais
de Tokyo, où malgré la table presque isolée qui m’avait été
aimablement attribuée, la personne de la table d’à côté
s’est entretenue avec sa voisine, pendant tout le déjeuner,
sans interruption, sur ses projets d’exposition. Point
besoin de porte-voix …. Un moment donné, elle s’est plainte
de ne pouvoir manger depuis quelques temps, car elle digérait
mal. Je me suis retenue de la conseiller : un repas calme, sans
avaler trop d’air, permet une bonne digestion.
Ceci dit. L’entrée du MAM, est à présent, côté Seine : 12-14 avenue de New York 75116 Paris, pendant les travaux de rénovation. Zao Wou-Ki L’espace est silence
L’exposition du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
est la première grande exposition consacrée à Zao Wou-Ki (1920-2013) en France depuis quinze ans. Si son oeuvre est
aujourd’hui célèbre, les occasions d’en percevoir la complexité sont
demeurées trop rares à Paris. L’exposition souhaite en renouveler
la lecture et invite à une réflexion sur le grand format.
Le parcours débute au moment où Zao Wou-Ki adopte une expression
nouvelle, « abstraite » – terme trop restrictif à ses yeux – avec
l’oeuvre de 1956 intitulée Traversée des apparences.
Cette étape décisive précède un premier séjour aux Etats-Unis,
l’année suivante, qui le conforte dans la quête d’un espace toujours
plus vaste.
Artiste au croisement de plusieurs mondes, Zao Wou-Ki quitte la
Chine en 1948 pour venir à Paris au moment où l’« art vivant »
commence à se partager entre les États-Unis et la France.
Son oeuvre traverse les débats esthétiques qui marquent le
développement de l’art moderne et, s’il appartient à une scène
parisienne qu’il apprécie, il perçoit très tôt la vitalité de la peinture
américaine. Progressivement, il renoue aussi avec certains traits de
la peinture chinoise dont il s’était écarté de façon volontaire. Zao-Wou-ki, Hommage à Henri Michaux Zao Wou-Ki n’aime pas le mot « paysage » auquel il préfère celui de
« nature ». Ses rapports avec le monde extérieur sont faits de
découvertes et de voyages, de rencontres fécondes dont les premières
furent avec Henri Michaux et le compositeur Edgar Varèse. Zao Wou-ki Hommage à Edgar Varèse d’attraction permanents, comme une tension nécessaire
avec la peinture – donnant sens, à mesure que son art
s’affirme, à l’expression que l’artiste a inspirée très tôt
à Michaux : L’espace est silence.
En insistant sur la portée universelle de son art et sur sa place
aux côtés des plus grands artistes de la deuxième moitié du
XXe siècle, le Musée d’Art moderne présente une sélection
de quarante oeuvres de très grandes dimensions dont
certaines, comme un ensemble d’encres de 2006, n’ont jamais
été exposées. Cet ensemble a été conçu pour un projet non abouti,
pour un rideau de théâtre de l’opéra de Pékin, construit par le français Paul Andreu
En 1972, la disparition et le souvenir de sa 2e épouse ont inspiré
une oeuvre que le peintre a offert à l’Etat. Elle fait suite à une autre oeuvre Nous Deux, 1957, qui marquait la séparation avec sa 1ere épouse
Lang Lang. Celle-ci marque aussi l’arrêt provisoire de la peinture, causé
par la douleur, pour reprendre plus tard les encres. Zao Wou-ki en Mémoire de May
Quelques très grandes toiles et triptyques rendent hommage à
Claude Monet, Henri Matisse, à André Malraux.
Le temple des Han, fusionne peinture chinoise et occidentale, sur un fond
monochrome à l’huile, avec un trait noir d’un noir profond.
C’est une rêverie qui s’inspire, sur l’héritage du passé,
d’un décor funéraire Han de Liaoyang.
Un catalogue de l’exposition est publié aux éditions Paris Musées
(157 pages, 35 euros).
L’exposition bénéficie du soutien de la Fondation Zao Wou-Ki
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C’est jusqu’au 26 août au Schaulager de Bâle Voir ici la vidéo du vernissage Bruce Nauman (vidéo) est sans doute l’artiste le plus influent
de notre époque.
Le Schaulager de Bâle présente la plus large rétrospective
depuis 25 ans, en collaboration avec le Moma.
C’est l’événement artistique du printemps. C’est la beauté
cruelle de l’art de Bruce Nauman depuis 50 ans. Il analyse
le plaisir et le fardeau de la condition humaine.
L’exposition réunit des œuvres rares avec des œuvres
clés connues. Il propose également une première mondiale
pour découvrir les dernières œuvres de l’artiste :
l’impressionnante sculpture Leaping Foxes (2018)
et la vidéo 3D Contrapposto Split (2017). Installation view: Bruce Nauman, Leaping Foxes, 2018 ProLitteris, Zurich, photo: Tom Bisig, Basel
Pour la première fois en Europe, la projection vidéo monumentale Contrapposto Studies, créée en 2015/2016.
Parallèlement à l’exposition du Schaulager, trois œuvres de Nauman de lacollection Emanuel Hoffmann Foundation
sont présentées au Kunstmuseum Basel.
Que veut dire être un animal social, que veut dire être piégé
dans un cycle éternel de conventions, de schémas de pensées,
de processus maniaco mécaniques. Prétentieux, existentialiste ?
C’est sûr, mais Bruce Nauman enracine son regard critique
dans l’humour noir, en en faisant un usage immodéré, il l’adoucit. « Allez-vous en sortez de ma tête et de cette pièce ! »
Tuesday–Sunday 10 a.m.–6 p.m.
Thursday to 8 p.m.
Closed Mondays
On public holidays (Easter, 1 May, Ascension Day,
Pentecost, 1 August)
10 a.m.–6 p.m. During Art Basel (11 – 17 June 2018)
Monday–Sunday 10 a.m.–8 p.m.
Wednesday 12–8 p.m. Entrance tickets
Tickets valid for three visits to Schaulager incl.
one entrance to the Kunstmuseum Basel Collection
(not transferable)
regular CHF 22, reduced CHF 15
Events, guided visits and art appreciation
are included in the ticket price
Online tickets
Print-at-home-Tickets available on starticket.ch
By Train Take tram no. 11, bound for Aesch Dorf, from the Basel SBB station to the “Schaulager” stop (approx. 10 min).
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Jusqu’au – 2 septembre 2018
C’est un face-à-face inattendu que présente la Fondation Beyeler,
dans sa nouvelle exposition. Alberto Giacometti (1901–1966)
et Francis Bacon (1909–1992) qui ont marqué
l’art du XXe siècle d’une empreinte capitale. Cette exposition fait
dialoguer le travail des deux artistes. Aussi différentes qu’elles
puissent paraître à première vue, leurs œuvres offrent en effet de
surprenants points communs. Pour Bacon et Giacometti, la
figure humaine est le motif majeur de leur recherche artistique.
Ils s’intéressent l’un et l’autre au corps fragmenté et déformé.
Ils se vouent en outre, de façon quasi obsessionnelle et dans
une multitude de portraits, à la représentation de la personne
humaine dans son individualité.
Si Bacon et Giacometti se disent « réalistes », ils poussent
néanmoins l’abstraction de la figure humaine dans ses ultimes
limites. Giacometti et Bacon travaillaient dans de tout petits ateliers,
incroyablement encombrés, au milieu d’un extraordinaire
désordre. Ces deux creusets où leur œuvre s’est élaborée ont été
spécialement reconstitués pour l’exposition, sous forme de
projections multimédia en taille réelle, afin que les visiteurs
puissent s’immerger dans l’environnement où les deux artistes
ont œuvré.
L’exposition réunit une centaine de peintures et de sculptures
provenant de prestigieux musées d’Europe et des États-Unis,
ainsi que de plusieurs collections privées. Elle est organisée par la Fondation Beyeler, en collaboration avec la Fondation Giacomettià Paris, légataire universelle de la
veuve de l’artiste. La plupart des œuvres de Giacometti présentées
en proviennent. Plusieurs d’entre elles n’ont été que rarement
montrées jusqu’ici, quelques-unes le sont pour la première fois.
A noter plus particulièrement, une série de plâtres originaux en provenance de la succession de Giacometti jamais encore dévoilés
au grand public, ainsi que quatre grands triptyques de Bacon
L’exposition est placée sous le commissariat de Catherine Grenier, Michael Peppiatt et Ulf Küster.
Dès l’entrée le ton est donné, avec un vocabulaire commun, l’ironie. Le portrait du pape Innocent X, hurlant, d’après
Velazquez, voisine avec le nez en cage de Giacometti. Pinocchio ou revolver, les deux présentés dans un espace tridimensionnel.
Isabel Rawsthorne Le peintre britannique et le sculpteur suisse se sont rencontrés
au début des années 1960 au travers d’une amie commune,
l’artiste Isabel Rawsthorne. En 1965, leur relation était déjà telle
que Bacon avait rendu visite à Giacometti à la Tate Gallery à
Londres, lorsque ce dernier y installait son exposition. Une série
de clichés du photographe anglais Graham Keen documente
cette rencontre, montrant les deux artistes en intense conversation.
Plus d’un demi-siècle plus tard, les deux artistes sont réunis à la Fondation Beyeler et ce double portrait photographique ouvre
l’exposition.Les neuf salles thématiques de l’exposition présentent les oeuvres
de Giacometti et de Bacon côte à côte, faisant apparaître clairement
les différences mais aussi les points communs des deux artistes; leurs
particularités sont soulignées, ainsi les couleurs souvent vibrantes
de Bacon et le gris hautement différencié qui caractérise le travail
de Giacometti. Bacon Art Instutit of Chicago
Toute leur vie, Giacometti et Bacon ont travaillé à la
représentation de figures dans l’espace, Giacometti
en sculpture et Bacon en peinture.
C’est à cet aspect de leur travail qu’est consacrée la salle suivante.
Giacometti a construit tout une série de structures,
dont La Cage (1950), exposée ici en version de plâtre et
en bronze. Deux autres constructions spatiales de Giacometti sont
présentées. La légendaire Boule suspendue(1930) est une des
sculptures surréalistes les plus célèbres; de construction
aussi simple que sa charge érotique est forte, elle a stimulé
l’imaginaire de générations d’amateurs d’art. Giacometti la Boule Suspendue, Kunsthaus Zurich L’oeuvre la plus importante de Giacometti dans la salle 7
est la version de plâtre de l’iconique Homme qui marche II
de 1960,
exposée avec la version de bronze de la collection Beyeler. Alberto-Giacometti-Walking-Man-II-1960-plaster-188 50-x-29 10-x-111 20-cm-coll-Fondation-Giacometti-Paris-photo
Cette salle présente également une sélection de triptyques
saisissants de Francis Bacon et certains de ses tableaux
grand format. Tout comme Giacometti, Bacon semble avoir
joué avec l’idée de dynamiter les limites traditionnelles de l’image:
l’objectif était la représentation d’une dynamique, la transmission
d’un mouvement se déclarant au spectateur, sans égard pour
l’impossibilité d’un tel projet dans une oeuvre statique.
Parmi ces études de mouvement peintes se démarque tout
particulièrement le triptyque Three Studies of Figures on Beds (1972),
en provenance de la collection familiale Esther Grether. Bacon se sert ici de flèches circulaires, au moyen desquelles il
souligne le sens du mouvement des trois groupes de figures
entremêlées.
L’échec continu de Giacometti était inscrit dans son processus
de travail. S’il n’avait pas sans cesse eu l’impression d’échouer,
il n’aurait peut-être pas eu l’élan de persévérer. Pour lui, le travail
semble avoir été en bonne partie aussi une quête de dépassement
personnel, comme s’il avait voulu se punir pour sa condition d’artiste.
C’est probablement aussi vrai de Bacon, même si dans ses images
l’agressivité semble se diriger principalement vers l’extérieur.
C’est dans le genre du portrait que se manifestent de la manière
la plus impressionnante les obsessions artistiques des deux hommes
et leur lutte autour de leur conception respective du réalisme.
Une série de sculptures de Giacometti – surtout des plâtres
originaux – fait face à des portraits de petit format de Bacon.
Ces derniers incluent quatre petits triptyques dont la forme
est inspirée de retables médiévaux, permettant à Bacon de
représenter ses modèles sous des facettes encore plus nombreuses
et de créer des effets de distanciation.
L’une des plus célèbres oeuvres tardives
de Giacometti, le plâtre original de Grande tête mince (1954),
en fait un portrait de son frère Diego, est également présentée ici;
à la fois plane et volumineuse, l’oeuvre se joue des notions de bi- et
de tridimensionnalité, et donc des principes de la peinture et de la
sculpture. Parmi les oeuvres de Bacon présentées dans cette
salle se trouve l’extraordinaire Self-Portrait (1987), oeuvre rarement
exposée issue d’une collection privée, où l’artiste semble étrangement
absent, perdu dans ses pensées.
Dans la salle suivante, le regard tombe en premier sur un groupe
de figures féminines sur pied de Giacometti, dont la plupart
appartiennent aux Femmes de Venise que l’artiste avait créée
pour la Biennale en 1956.
Elles attirent inexorablement l’attention par leur nature extrêmement
dense et concentrée: leurs surfaces rugueuses et fragmentées sont
difficiles à saisir, il en émerge une impression de calme dynamique.
Il en est de même et plus pour les figures conçues par Giacometti au début des années 1960
L’avant-dernière salle de l’exposition a pour thème la coexistence
d’intensité, de passion et d’agressivité dans l’oeuvre des deux artistes.
Les profondes balafres infligées par Giacometti à ses bustes en plâtre
lors de ses attaques au couteau de modelage témoignent d’une grande
agressivité, dirigée peut-être contre le modèle, mais certainement
contre son travail artistique et donc contre lui-même, ainsi dans
le Buste d’Annette IV (1962). Des réflexions de même ordre
s’imposent à la contemplation des images de Bacon:
les corps semblent y avoir été déformés et les visages distordus
de manière impitoyable.
Il est étonnant de voir comment les deux artistes ont invalidé
dans leurs oeuvres les catégories esthétiques établies. Bacon et Giacometti donnent à voir ici les faces sombres
de l’existence humaine. Fondation Beyeler, Beyeler Museum
AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler:
tous les jours de 10h00 à 18h00, le mercredi jusqu’à 20h gratuit pour les jeunes de – de 25 ans
Un programme associé à l’exposition est à consulter ci-dessous Un catalogue allemand/anglais avec un tiré à part en français
est en vente à la boutique du musée et par correspondance
« La meilleure façon de s’approprier cet espace, c’était
de le faire ensemble » Jan Kopp
Venez saluer Jan Kopp et son équipage le long du trajet ! Utopia House franchira deux écluses mulhousiennes : Utopia House photo Clarisse Schwab → 10 h – 10h30 : écluse 41 (au niveau du pont de Bâle) → 10h45 – 11h15 : écluse 39 (après la passerelle piétonnière
du Hasenrain)
L’embarcation sera visible par la suite sur les bords du canal
du Sud Alsace entre Mulhouse et Dannemarie,
n’hésitez pas à suivre l’équipage à pieds ou à vélo…
et profiter du soleil printanier pour un pique-nique bucolique !
En 2016, La Kunsthallea invité l’artiste Jan Kopp à collaborer
avec les élèves du Lycée professionnel Saint-Joseph de Cluny
à repenser avec et pour eux, leur foyer, lieu de vie et d’échange. Jan Kopp a choisi d’élargir son étude à la question de l’habitat,
de réfléchir à la problématique de l’hébergement d’urgence,
à la crise du logement, aux besoins d’architectures alternatives…
Les recherches et expérimentations que les élèves ont menées
durant des ateliers sont venues nourrir Utopia House, une œuvre
capable de naviguer sur l’eau en présence des lycéens pour être
par la suite renversée et devenir le toit d’un foyer des élèves.
Cette navigation constitue une des étapes du projet Utopia House qui mobilise de nombreux partenaires locaux,
dont le Lycée des métiers du BTP Gustave Eiffel de Cernay
qui a construit l’embarcation de 14m de long sur 5m de large. Utopia House naviguera jusqu’à Lyon entre le 7 et le 20 mai sur le canal du Rhin au Rhône puis sur la Saône pour un trajet de 417 km et passera 126 écluses pour y être présentée par
la Fondation Bullukian, du 29 au 31 mai, sur les quais du Rhône.
A la fin du mois de juin, Utopia House remontera le canal
du Rhône au Rhin et sera exposé à La Kunsthalle Mulhouse
dans le cadre de l’exposition Mon Nord est ton Sud, du 13 septembre au 11 novembre 2018. Feuille de route pressentie :
J1 → lundi 7 mai à 9h30 : d’Illzach à Wolfersdorf/Dannemarie
J2 → mardi 8 mai : de Wolfersdorf/Dannemarie à Montbéliard
J3 → mercredi 9 mai : de Montbéliard à L’Isle sur le Doubs
J4 → jeudi 10 mai : de l’Isle sur le Doubs à Baume les Dames
J5 → vendredi 11 mai : de Baume les Dames à Besançon Tarragnoz
J6 → samedi 12 mai : de Besançon Tarragnoz à Ranchot
J7 → dimanche 13 mai : de Ranchot à Choisey
J8 → lundi 14 mai : de Choisey à Seurre
J9 → mardi 15 mai : de Seurre à Tournus Chardonnay
Pause → du mardi 15 mai au soir jusqu’au samedi 19 mai au matin
J10 → samedi 19 mai : de Tournus Chardonnay à Trevoux
J10 → dimanche 20 mai : de Trevoux à Lyon
« Mon idée est de construire un espace démontable et
capable de naviguer. Je souhaite donner à cette « maison »
une première vie en tant qu’installation itinérante pouvant
accueillir un certain nombre d’élèves […] pour réaliser
un voyage d’une dizaine de jours sur le canal du Rhin
au Rhône. […] Ce qui m’intéresse également, c’est la
question de l’âge des futurs usagers de ce lieu : ce sont
des jeunes à l’aune de l’âge adulte et le voyage pourra,
pourquoi pas, être imaginé comme un voyage initiatique. »
Jan Kopp
Jan Kopp est né en 1970 à Francfort (Allemagne) et vit à Lyon.
Son travail recourt à différents médias : dessin, son, vidéo,
sculpture, performance, sans en privilégier aucun, et résiste à
toute tentation de spécialisation comme toute tentative de
classification. Il se déploie aussi bien à travers de vastes
installations conçues au regard des espaces qu’elles occupent,
que sous des formes plus discrètes telle que du crayon sur papier.
La ville est un thème récurrent, autant comme lieu possible
d’intervention que d’observation pour en déceler et figurer
les plus infimes signes poétiques.
Jan Kopp enseigne depuis 2015 à l’École Supérieure d’Art de
Clermont Métropole. Il est représenté par les galeries Eva Meyer,
Paris et Laurence Bernard, Genève.
Ses oeuvres ont été présentées au travers de nombreuses
expositions personnelles et collectives dans des institutions reconnues :
Centre Pompidou – Paris (2015) ; Centre d’art La Criée (2013) ;
Frac Alsace (2008) ; Biennale de Lyon (2001) ; PS1/MoMa – New-York (2000).
www.jankopp.net
La Presse :
les principaux articles Depuis le lancement en septembre 2016 à l’écomusée d’Alsace,
la presse suit attentivement Utopia House.