Joyeux Noël


 

Silvi Simon à la Chambre

Silvi Simon

Filmatruc est un terme générique utilisé par Silvi Simon pour désigner ses différents dispositifs créés pour la projection cinématographique.
Dans ses recherches, chaque médium a son importance. La pellicule, bande cellulosique photosensible, est impressionnée par la lumière puis révélée et fixée par la chimie. Elle est perforée aussi régulièrement que se suivent les images pour être utilisée dans une mécanique – la caméra – qui va capter puis re-créer le mouvement. Le projecteur enfin, en est le mécanisme de restitution lumineuse et optique.
Silvi Simon s’est penchée sur chacune de ces étapes de retranscription du mouvement, les fait agir l’un envers l’autre, distillant l’image à la manière d’un alchimiste.
Mais au delà de ces ingrédients élémentaires de son travail, elle questionne le dispositif en lui-même.
Dans l’interstice entre la machine et l’écran où l’image est suspendue dans la lumière,
elle intercale ses dispositifs qui transforment cette matière lumineuse pour prendre toutes les dimensions de l’espace et du temps. L’écran n’est plus une simple surface, le spectateur entre dans l’image spatialisée.
Ces installations sont le fruit d’un travail artisanal sur l’image cinématographique devenue matière, où ombre, lumière et mouvement prennent autant d’importance que le sens véhiculé par la séquence filmée. Ses dispositifs sont volontairement «low tech», faits de composants bruts tels que moteur, hélice, axe, pignon, courroie, plastique, verre, miroir… et font naturellement le pont avec la naissance du cinéma et son appareillage mécanique.
Extrait de filmatruc à Fribourg

pedago@la-chambre.org

Robert Cahen « Voyager / Rencontrer » : exposition en Chine

Robert Cahen Shanghai
 Shanghai du 19 décembre 2011 au 29 janvier 2012
 
Le voyage est un mode de vie typiquement contemporain. Mais il plonge aussi ses racines dans les profondeurs de l’histoire humaine. C’est au travers du voyage – déplacement, migration et vie nomade, exil même – que les êtres humains ont écrit leur histoire et créé leur identité – l’humanité.
La vie est un éternel voyage, entre le point de départ et la destination finale, entre le passé et l’avenir, entre la mémoire et la réalité, entre l’émotion et l’imagination… L’œuvre de Robert Cahen est l’expression vivante de ce processus – elle est en même temps résolument contemporaine : non seulement elle fait appel aux techniques les plus modernes (appareils électroniques pour produire sons et images), mais elle explore et expose aussi les aspects essentiels de notre vie d’aujourd’hui – c’est un movement permanent ou《passage》, pour reprendre l’expression de l’artiste, entre stabilité, enracinement, voisinage et changement, déplacement, globalisation… et le fait même d’être créé au travers des échanges.
Voyager/Rencontrer, l’exposition d’installation vidéo présente des créations de Robert Cahen depuis 1980, dont la plupart se sont inspirées de ses voyages dans différentes parties du monde. Le spectateur est entrainé dans un véritable monde flottant, voguant entre la réalité et la fiction, dans une expérience quasi physique du voyage.
partagé avec :

Zoom sur Mulhouse

Le maire, appelé aussi JR, de son vrai nom Jean Rottner, annonce sur sa page facebook :
« dimanche 18/12/11 dans le journal de Claire Chazal, sera diffusé un zoom sur Mulhouse».

vidéo de TF1, supprimée depuis à la demande expresse de TF1
Peu habitués de cette chaîne nous attendons avec curiosité le petit film.
C’est un documentaire qui met en valeur notre ville, la proximité des 3 frontières par l’architecture de la tour de l’Europe, son passé industriel, son musée de l’impression sur étoffes, son musée de l’auto, son théâtre de poche  avec l’incontournable Jean Marie Meshaka ainsi qu’un comédien noir, un mur peint par Christian Geiger, le marché de Noël, très réussi en 2011, un rapide clin d’œil aux berges du canal qui abritent la fresque de photos sélectionnées par JR, l’artiste . Le Tram jaune, relooké selon les opportunités locales, qu’enjambent les arches de Daniel Buren. Nous avons presque la larme à l’œil, de voir notre ville magnifiée, mise en valeur, rejoignant l’à-propos de mon blog, où je situe Mulhouse dans le triangle d’or de la « Regio »
Je complimente de quelques mots le maire sur ce tour d’horizon par un commentaire sur sa page fb.
Puis je m’étonne : pas un mot sur le zoo qui est magnifique, sur le musée des Beaux Arts, sur la Kunsthalle, alors qu’elle est en haut  du même immeuble que l’Université de Haute Alsace qui est montrée, pas de Filature non plus qui est notre maison de la culture, entité qui regroupe 3 éléments essentiels avec la Scène  Nationale, l’Orchestre  Symphonique de Mulhouse et l’Opéra National du Rhin, ainsi qu’une salle d’exposition de photos, la Galerie. Pas plus mention du petit joyau qu’est le théâtre à l’italienne de la Sinne. Le monument blanc symbolisant la roue de Mulhouse, oeuvre de l’artiste Jean Pierre Raynaud, (plus connu pour son gigantesque pot au Centre Pompidou à Paris) en face du Kinepolis et visible du ciel, lorsqu’on a la chance de survoler la ville n’est pas mentionné non plus.
Je me plonge dans mon bain, oui l’après midi, je prends mon temps, n’ai-je pas fêté mon anniversaire la veille ?
Je réfléchis, je me creuse les méninges puis tel Archimède dans sa baignoire je crie
« Euréka » :
Est-ce un message  subliminal qui s’adresse au public décrit par certains politiques sur tous les plateaux de télévision ?
Le français moyen dont personne ne s’occupe, l’ouvrier qui boulonne tous les jours, entre bus, crèche, patron, chefs, auto,  boulot, vélos, motos, impôts, dodo et bobos. Voilà pourquoi l’insistance sur la séquence SACM et DMC et le musée de l’auto, l’ouvrier méritant et enthousiaste  au travail, on a même entrevu le responsable (ancien ?) de cette association des comités d’entreprises, qui permet des avantages aux bons salariés  afin d’accéder à des loisirs à des tarifs privilégiés.
Petite erreur le Marché se trouve Avenue Aristide Briand, (je le dominais depuis mon bureau  pendant de très longues années) et non rue Franklin. Je pouvais admirer à travers les baies vitrées, les marronniers à toutes les saisons de l’année , nus,  en fleurs, roussis à l’automne, givrés l’hiver, ainsi qu’un magnolia qui n’a pas survécu je crois.
Bel hommage au passé industriel de Mulhouse et à leurs capitaines, ravie du bon choix des figurants et intervenants, qui surtout au marché du Canal, montrent bien la diversité de la population, pas d’insistance comme dans d’autres reportages, sur l’accent alsacien, tout le monde s’exprime avec enthousiasme.
Les reporters n’ont pas eu de place suffisante dans leur timing et ont privilégié quelques domaines au détriment de certains autres. C’est regrettable car ainsi notre ville semble uniquement s’animer à la période de Noël, où d’ailleurs ce sont des commerçants ambulants qui font recette, et non les locaux.
Le reportage continue avec une vue sur la ligne bleue des Vosges dans sa tenue blanche et un hommage aux morts du Hartmannswillerkopf (on prononce le S) ou Vieil -Armand.
Vous qui me lisez, sachez que Mulhouse n’est pas un désert en dehors des fêtes de fin d’année, vous pouvez prendre allègrement le TGV, tout au long de l’année vers notre région,  TGV (inauguration filmée par  JEfekoi et DOMICAPITOLE l) , dont j’ai admiré la pub affichée sur la Maison d’Alsace aux Champs Elysées

Paris Maison de l’Alsace photos elisabeth itti

 clic pour agrandir la photo

Christian Geiger

L’homme qui nous regarde en contre-plongée, qu’on ne présente plus, tant il fait partie du paysage mulhousien.
 « Depuis plus de vingt ans, je fais couler mes tubes et mes pots de peintures à travers différents pays.
Les toiles, les feuilles de papiers, les murs, et beaucoup d’autres supports sont envahis de ma passion débordante. Mon envie de peindre ne s’arrêtera jamais, car mes trois couleurs primaires que sont mes enfants et cette douce essence d’amour avec qui je partage mes rêves et ma vie, me transporteront pour toujours dans une créativité sans limite.
Je voudrais tellement rattraper la lune et faire de mes couleurs le plus bel arc en ciel artistique.
J’adore les grandes villes que j’ai visitées et je n’hésite jamais peindre la « vie dans la ville « . Cet immense univers rempli d’histoires et de rêves . Depuis tout ce temps je ne m’en suis jamais lassé. A chaque voyage, la découverte est nouvelle. Et l’envie de créer me transporte comme un Prince, dans un royaume aux mille couleurs. »
Christian Geiger (son site)

Il rêve la vie en couleur, volubile, créatif, intarissable dès que l’on évoque sa passion. De sa petite taille, il ne voit que des avantages, il peut nous regarder en contre-plongée, ce qui lui apporte une vue différente et un point de vue très  personnel et surréaliste. Avec sa détente de lutin, il lui est plus facile de se mettre à notre hauteur, qu’à Gulliver de se baisser vers Lilliput. Dès l’âge de 16 ans il a été admis à l’Ecole des Beaux Arts de Mulhouse (1981-1988) qu’il fréquente assidûment , jusqu’à y aller même aux cours du soir.

WALL PAINTINGMULHOUSE FRANCE détail

Il peint sa première fresque en 1986. Un parcours de notre ville Mulhouse, permet d’aller à la rencontre de ses œuvres  : les murs peints, les fresques, l’intérieur d’une chapelle dans la banlieue.(Rixheim)
Son goût pour les belles voitures lui a permis de décorer les façades et les intérieurs de garages.  En 2007, sous le titre  « les Grands Voyages de Christian Geiger » il expose au Musée des Beaux Arts de Mulhouse, à l’occasion de laquelle son album a été édité, puis en 2011 au Temple St Etienne de la même ville.
Compagnon inséparable de Jacky Chevaux, il évoque avec nostalgie leur complicité d’autrefois, dans certaines de ses toiles, les thèmes de son défunt compagnon, sont présents et reconnaissables. Autre ami indéfectible, Raymond Waydelich expose actuellement à l’Europapark.
Geiger Christian Souvenir Jacky Chevaux

Christian Geiger assure la décoration de l’Ecomusée pour ce Noël 2011, toutes les cordes sont à son arc : peindre des voitures, des motos, des madones, des villes, des murs, des dessus de porte, des meubles.
Son épouse vietnamienne, avec laquelle il fréquente l’Asie, lui apporte la touche d’exotisme très présente dans ses toiles.
C’est avec une agilité peu commune que le petit homme grimpe en haut des échelles et sur les échafaudages pour peindre les plafonds, les panoramiques, les trompe l’œil, ajoutant des collages. Son imaginaire est sans limite.
Geiger Christian Little Lion avenue

Des meubles, des bancs sont décorés avec ses toiles et figurent dans les grandes expositions. Christian mitraille avec son APN, pour se constituer une base de données, qu’il traduit ensuite en peinture, en y apportant sa touche personnelle de rêves colorés.
Ses projets : peindre Venise et Moscou, pour y apporter la transparence qu’il affectionne avant tout dans son travail. Un être passionné à connaître et à rencontrer absolument.
photos Christian Geiger
vidéo de l’auteur

JR au cube

« Dans le futur, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale. »
L’expression est une paraphrase d’une affirmation, d’un souhait formulé lors de la remise du Ted Prize à l’artiste Andy Warhol qu’il avait écrite dans le catalogue d’une exposition au Moderna museet de Stockholm  en 1968. En 1979, Warhol réitère sa déclaration :
« … ma prédiction des années soixante s’est réalisée : à l’avenir tout le monde sera célèbre pendant quinze minutes. »
Ennuyé par les questions répétées à propos de cette affirmation, Warhol essaya délibérément de désorienter les journalistes en changeant son affirmation en
« Dans le futur, 15 personnes seront célèbres » et
« Dans 15 minutes, tout le monde sera célèbre »

A Mulhouse ce sont 205  personnes qui ont droit à la célébrité régionale, si l’hiver et les taggeurs ne se déchaînent pas trop vite. L’ensemble restera en place jusqu’en janvier prochain. Connus, inconnus, jeunes ou vieux,  hommes ou femmes  c’est un press-book  des habitants de l’agglomération mulhousienne.  Les portraits ornent les berges du canal du Rhône au Rhin, à proximité de la gare SNCF de Mulhouse. On les aperçoit depuis la Chambre de Commerce,
Mais pour les découvrir et reconnaître éventuellement certains, il vous faut emprunter le chemin qui descend vers le canal.
C’est grâce à  l’initiative  de Martine Zussy, responsable développement des services à la chambre de commerce, et Salah-Eddine Benzakour, expert en marketing et nouvelles technologies organisatrice de l’opération, qui marquera le lancement de
«Mulhouse, terre des nouveaux possibles », festival de l’innovation,
de l’inspiration entrepreneuriale et de l’économie numérique, qui se tiendra du
28 novembre au 3 décembre à Mulhouse.
Une volonté de prouver que l’art et l’économie peuvent aller dans le même sens, en  valorisant un territoire et ses habitants.


Mon premier est JR, ancien graffeur qui tapisse , colle des portraits géants en noir et blanc, d’anonymes dans les villes du monde entier. Avec son chapeau et ses lunettes, il cultive l’anonymat pour mieux s’immiscer dans l’espace public. Dans son atelier parisien du 20e arrondissement les cloisons sont recouvertes des photos, qui témoignent de son immersion photographique dans les banlieues  jusqu’aux bidonvilles. Son message est simple il pose juste des questions, en nous laissant le temps de la réflexion, pour l’interpréter et y répondre éventuellement.

Mon 2e JR est Jean Rottner qui n’est pas un  artiste-performeur, mais le maire de Mulhouse, – successeur de Jean Marie Bockel,- qui semble ravi de l’opération.


Parfois ce sont des photomatons qui sont mis à la libre disposition du public pour se tirer le portrait, à Mulhouse cela a été mené  par trois photographes mulhousiens—
Julien Di Giusto, Hassna Ouali et Olivier Philippe — pour un « shooting » photographique, place de la Réunion au  mois de juillet participant au projet Inside Out.

Mon 3e JR est mon tendre et sympathique époux, fan d’informatique, de tennis, de grande musique et d’art.
En principe JR, l’artiste aime capter le regard de ses modèles, or pour moi ce sont mes lunettes que Julien Di Giusto a suggéré, afin qu’on y voit le reflet du Temple St Etienne.
Il fallait  compléter son « admission » en signant une décharge pour le droit à l’image, mais aussi en rédigeant un texte sur Mulhouse :
Voici le mien qui figure aussi dans l’apropos de mon blog :
« Mulhouse est le triangle d’or de la « Regio » entre les riches musées de France, de Suisse et d’Allemagne et à quelques 2 h30 –  3 h de Paris grâce au TGV EST et à l’aéroport de Bâle – Mulhouse, aux multiples compagnies low-cost, carrefour de toutes les cultures »
Voici une promenade toute trouvée pour compléter vos visites au marché de Noël.
Photos des photos  de portraits de l’auteur en diaporama 😉
qui peut être visionné en plein écran en cliquant tout à droite dans la barre des tâches

sauf la 1  scan Arts Magazine
la  2  Subject Julien Di Giusto
la 3 l’Alsace photo de presse
tout le monde la connaît
la dynamique propriétaire de la boutique Imagine à Mulhouse, dans les rues piétonnes,
Patricia Vest

L’École du Louvre à Mulhouse

Initiation à l’histoire de l’art

L'Ecole du Louvre à Mulhouse

 
Depuis 1978, l’Ecole du Louvre se déplace en région. Les cours s’organisent autour de deux grands axes pédagogiques : les cycles d’histoire générale de l’art et les cycles thématiques.
Pour la première fois, Mulhouse rejoint la liste de ce réseau national de formation et de sensibilisation à l’histoire de l’art.
La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace proposent un cycle de 4 séances qui se dérouleront entre février et mars 2012, hors congés scolaires, sur le thème de :
«La sculpture occidentale dans la seconde moitié du XXe siècle »
Cycle thématique de 4 séances d’1h30 de 18:30 à 20:00 –
La Fonderie / Grand Amphithéâtre
1 – Jeudi 16 février 2012/Nouveaux matériaux dans la sculpture : nouveaux moyen    nouvelles fins.
2 – Jeudi 15 mars 2012/Du vivant dans la sculpture moderne et contemporaine : corps humain, animal et hybride
3 – Jeudi 22 mars 2012/Mouvement, lumière, abstraction
4 – Jeudi 29 mars 2012/De la sculpture pensée en regard de l’architecture et inversement
au prix total de 32 € pour les 4 cours (tarif normal)
20  €                               (tatif réduit)
40  €                               (formation continue)
Ces cours s’adressent à tous, débutants ou confirmés, à toute personne désirant s’initier à l’art, afin d’avoir les clefs pour mieux comprendre l’art contemporain.
Pas de diplôme requis, ni de contrôle de fin de stages, tout simplement apprendre les rudiments de la sculpture, sans jargon et avec plaisir.
fiche d'inscription - clic pour la lire

à retirer ou à télécharger sur le site de la Kunsthalle Mulhouse ou auprès de l’ Université de Haute Alsace – Service Culturel

 Inscription uniquement par courrier, auprès de L’École du Louvre,
350 places
Bulletin téléchargeable sur : www.kunsthallemulhouse.com
Renseignements : 03 69 77 66 47
service culturel UHA : 03 89 33 64 76
clic sur les images pour les agrandir
 

St'Art 2011

ST-ART, 2ème plus ancienne foire française présente cette année sa 16ème édition. Véritable foire de prestige, ST-ART s’est imposée parmi les leaders des foires d’art contemporain grâce à la qualité des oeuvres exposées, la sélection des galeries et la découverte de nombreux artistes, dirigée de main de maître par Philippe Meder et son comité dont Yves Yffrig  galeriste, conseillés par le critique d’art Patrick-Gilles Persin qui en assume la direction artistique.

ST-ART est une foire Européenne résolument internationale qui rassemble chaque année une centaine de galeries dont 40 % étrangères. Près de 10 pays sont ainsi représentés : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Japon, Luxembourg, Pays-Bas…
La dynamique européenne est ré-affirmée depuis deux ans avec la venue de délégation de galeries de pays d’Europe du Sud : la Catalogne l’an dernier et l’Italie pour cette édition.
ST-ART affiche 30 000 visiteurs dans ses allées avec un public et des collectionneurs de plus en plus fidèles. La foire s’ouvre également sur le monde de l’entreprise avec des achats de plus en plus nombreux, des opérations de mécénat permettant aux décideurs de communiquer autour des valeurs de l’entreprise et de l’art contemporain. C’est ainsi que certaines voitures de la marque Audi, jalonnent l’espace et me permet un jeu de mots avec un autre mécène Deloitte, un des leaders mondiaux de l’audit et du conseil en entreprises.
Les Grands Crus d’Alsace s’associent , avec 2 espaces  à la Foire.
Enfin, des expositions et événements alternatifs donnent un aperçu de la création contemporaine sous toutes les formes : photographie, peinture, sculpture, estampes, studio glass, vidéo.
Cinq collectionneurs anonymes privés de Strasbourg exposent une sélection d’oeuvres de leur collection qu’ils ont eux-mêmes choisis. Cette démarche intéressante permet de présenter aux visiteurs des acquisitions faites par des collectionneurs strasbourgeois, et ainsi stimuler d’autres amateurs d’art dans le cadre de la foire.
C’est ainsi qu’on peut y admirer une série de rayogrammes de Patrick Bailly Maître Grand et une photographie de Laurence Demaison, qui exposent actuellement à la Filature de Mulhouse. Un Pont de Brooklyn de Serge Menjinsky, à la construction très géométrique, grouillant de personnages vous invite au voyage, ou encore l’intrigante Enigme 29 de Jacques Monory.

Espace des collectionneurs

A la Galerie Mathilde Hatzenberger de Bruxelles Dom Kippelen nous invite à participer à
« Attraction Répulsion »
Dom Kippelen - Attraction - Répulsion 2009-2011

Cette jeune galerie présente une artiste d’inspiration mystique mexicaine
Fabienne Auzolle.
Nathalie Savey nous emmène dans ses rêveries de paysages, qu’elle découvre après les avoir imaginés, et les imprime  sur la pellicule.

Nathalie Savey

En compagnie de Dan Steffan  qui multiplie les autoportraits, puis nous propose une ébauche de Maternité, qui attend son exécution définitive en bronze, montrés à la Galerie Nicole Buck.

Dan Steffan

La Galerie Dock Sud Chine  de Sète présente des artistes qu’elle soutient par son activité de résidence à SongZhuang, la Mecque chinoise de la création artistique. Inspirée de l’art européen, voire mondial, mais aussi chinois. Voici un lien vers la vidéo tournée à St’Art du la galerie Dock Sud Chine
Shen Jingdong 2011 - le Fifre

La Galerie Dock Sud Chine est présente au bar champagne avec une toile de l’artiste Liu Zhengyong :
Liu Zhengyong

A la Galerie Tristan, on peut admirer la palette de François Bruetschy.
Philippe Pasqua est très présent avec ses vanités inspirées de Jan Fabre
Chantal Bamberger nous présente Claire Koenig, délicate, à côté d’Ann Loubert, puis une étonnante auto-dictate Sefolosha,qui pourrait figurer dans la très dense exposition actuelle au MAMCS  « L’Europe des Esprits et la fascination de l’Occulte »
La sobriété des toiles de Joseph Bey contrebalancent l’insolence douteuse des nains avoisinants.
L’omniprésence de Raymond-Emile Waydelich ne peut échapper à personne.
j’aurai bien aimé voir fonctionner le photomaton de Christophe Meyer.
Carlos Broc

Atypique, le catalan Carlos Bros dénonce la pêche abusive à l’anchois, sous forme de bocaux, cageots, peintures, collages, prêt à faire le tour du monde pour militer contre
le pillage de la pêche par les grandes compagnies.
Quelques pépites, comme le Centre International d’Art Verrier (CIAV) de Meisenthal et la Galerie Jordan-Seydoux présente une sélection de pièces uniques et multiples d’artistes et des séries limitées de designers.

Christelle Familiari Lustre Méduse - verre soufflé

Cela correspond à la biennale du verre qui se termine le 28 novembre, visible aussi au Musée Würth d’Erstein
Si vous avez traversé tout l’espace, sans oublier la Galerie Jean Brolly,  Paris ou encore la Galerie Pascal Gabert, de Paris, vous trouverez immanquablement le point d’orgue de la Foire, l’espace de l’association Médicis,  société strasbourgeoise de conseil en acquisition d’œuvres d’art, avec le concours de La Chambre.
Intitulé  « Architecture et Psychiatrie, Asylum, la splendeur perdue des Asiles »
les photographies poignantes de Christopher Payne vous plongent dans l’univers des hôpitaux psychiatriques.

Christopher Payne Cemetery, Connecticut Valley State Hosspital Middeltown Connecticut

Jusqu’au lundi 28 novembre.
Photos de l’auteur – clic pour les agrandir
Vidéos Ouvre tes Yeux
 

« Mobilité » les oeuvres de Raymond-Emile Waydelich

Europa-Park présente une nouvelle exposition hivernale
« Mobilité » les oeuvres de Raymond-Emile Waydelich

                                                   Raymond Waydelich
Sur terre, dans l’eau ou dans les airs, curieux, chargés ou non, les véhicules de Raymond-Emile Waydelich sont toujours en mouvement. Lors de la période hivernale, du 26 novembre 2011 au 8 janvier 2012, les oeuvres de l’artiste s’exposent à Europa-Park.
Après une exposition estivale destinée aux 125 dernières années d’innovation dans le sport automobile, le hall Mercedes-Benz s’offre, durant la période hivernale, un bon bol d’air en présentant les peintures et sculptures pleines d’humour de Raymond-Emile Waydelich. L’artiste alsacien aborde depuis de nombreuses années le thème de la « Mobilité ». Voitures, bateaux et avions sont représentés dans ses peintures actuelles mais aussi dans celles des années passées. Ses dessins humoristiques sont d’une intense ingéniosité et stimulent bien souvent la réflexion. Ayant su conserver un plaisir enfantin dans la créativité, l’artiste touche par ses oeuvres un public de tous les âges.

             Raymond Waydelich – Hommage à Leonardi da Vinci et Pontiac 1999
vernis sur Papier

Né à Strasbourg en 1938, étudiant à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg et de Paris, l’artiste expose individuellement ou en groupe dans le monde entier depuis 1974.
Waydelich est reconnu, à juste titre, comme un collectionneur un peu extravagant, un conteur, un poète pictural, un magicien, un caricaturiste et un archéologue du futur. Composition plastique, assemblage, collage, dessin, et graphisme sont les points forts de sa pratique artistique.

Raymond Waydelich Africa Dream 2008 gravure
Ainsi, pas moins de 50 oeuvres sont présentées dans le hall Mercedes-Benz.
Sculptures en acier, collages, gravures, laques sur papier…
l’exposition est une représentation de la diversité artistique de l’artiste.
Vidéo Raymond Waydelich
 « La mobilité est pour l’homme moderne une évidence – comme moyen de locomotion ou pour se divertir comme à Europa-Park. L’interprétation du thème de la mobilité dévoile, en sus d’un aboutissement formel, un second aspect : la mobilité de l’esprit. Elle
est la condition première de chaque idée, de chaque succès et de chaque célébration. » Ute Dahmen, commissaire de l’exposition
Un espace pour les enfants
Avant l’exposition à Europa-Park, Raymond-Emile Waydelich est intervenu dans l’atelierde création pour les enfants de la Fondation Frieder Burda à Baden-Baden.
Les résultats de cet atelier seront également présentés à Europa-Park. Par ailleurs, comme l’an passé, un espace dessin et bricolage est installé pour les enfants dans le hall Mercedes-Benz. A cette occasion, Raymond-Emile Waydelich réalisera un dessin, représentant une voiture, qui sera imprimé et qui servira de modèle aux enfants.
Ils pourront ainsi l’enrichir au gré de leur fantaisie.
Un puzzle géant avec le visuel générique de l´exposition peut être démonté et remonté à souhait par ces mini artistes.

Roland Mack président de l’IAAPA – Raymond Waydelich

Toutes les informations sur le site : www.europapark.fr
du 26 novembre 2011 au 8 janvier 2012
texte presse Europa-park
Images et vidéos de l’auteur

 

L'art d'être femme de ménage

Ma perle, connaissant mes hobby, mes phobies, mon bazar, mon zouk, me voyant toujours lire sans lunettes, me demande prudemment :
– Est-ce normal cette paire de lunettes par terre ?
Moi :
– Mais alors pas du tout, contrairement à ce que l’on pourrait croire ce n’est pas une œuvre d’art.
Serait-elle une adepte de Duchamp ?
Lunettes sur tapis de soie
Je lui raconte qu’un jour, une autre de nos dévouées perles, alors que j’étais en train de gagner les quatre sous qui me permettaient de la rémunérer, s’est escrimée à nettoyer pendant de longues heures, à mes frais (normal), la garniture en cuivre du four, qu’elle imaginait encrassé. Nous partons dans un immense éclat de rire. Rassurée, elle me tend les lunettes que je range rapidement sur le bureau de mon conjoint.
Je me plonge dans la lecture de la presse quotidienne. L’actualité déborde d’histoires de femmes de ménage en mal avec des mâles, manifestant, réunissant les ligues des droits de la femme, du travail, etc. Signe des temps et de l’emploi services menacé, soupçonné d’être une niche fiscale, alors que c’est une mesure honorable de contribution à la pénurie de l’emploi, alors que sa suppression serait un encouragement manifeste au travail au noir et aux cumuls des emplois.
Et surprise voici ce que je lis sous la plume d’Arronax dans Le Post, un quotidien :
« La pauvre femme de ménage du musée de Dormund avait cru bien faire. En trouvant cette vieille baignoire encrassée et patinée sous quelques planches de bois elle avait décidé de lui redonner du brillant. Mais voilà cette baignoire était… une œuvre d’art. Et la patine, déposée avec un œil d’artiste et avec minutie… ». Intitulée : « Quand des gouttes d’eau commencent à tomber du plafond », il s’agissait d’une œuvre de l’artiste allemand Martin Kippenberger, dont j’avais visité la rétrospective au Moma, aujourd’hui décédé, estimée à 800.000 euros ! « Il s’agissait », car la baignoire propre est désormais redevenue un objet tout à fait banal. En regardant cette image prise au Moma en 2009, vous comprendrez aisément cette pauvre dame, désapointée devant l’univers kafkaien de la rétrospective d’où son titre.

Martin Kippenberger The Happy End of Franz Kafka's "Amerika"

Dans ce musée, les femmes de ménage sont censées respecter une distance d’au moins 20 centimètres entre elles et les œuvres d’art, a indiqué la porte-parole de la ville, rapporte Le Matin. Le problème, pour la femme de ménage, c’est sans doute de ne pas avoir pu imaginer qu’une baignoire sale puisse être une œuvre d’art ! Le Matin rappelle aussi qu’en 1986, « Fettecke » (littéralement « coin gras »), une motte de beurre suintante de l’artiste allemand Joseph Beuys installée dans un musée de Düsseldorf, avait elle aussi été « nettoyée ».
Cette autre anecdote est racontée dans tous les cours d’histoire de l’art contemporain. Il s’agit de la « Chaise de graisse ».
Joseph Beuys, Fat Chair - Darmstadt

Avez-vous été surpris, vous aussi, par des œuvres d’art trop réalistes ? ajoute le rédacteur. Réponse : oui, et je n’étais pas la seule, à maintes reprises, à Art Basel j’ai eu pitié de cet agneau le pied englué dans un pot rouge de peinture noire de l’artiste Javiez Tellez à la Galerie Kilchmann,
Javiez Tellez Art Basel

cet autre ami de l’homme en faïence, levant la patte contre une table à la Guinguette, où la décontraction est de mise, mais il y a les limites de l’hygiène élémentaire pour un lieu qui sert des denrées aussi délicieuses. Les ballots de Jason Rhoades, laissés à proximité du pénétrable en briques rouges de Kendell Geers le jour du pré-vernissage, j’ai soupçonné l’organisation d’Art Basel de ne pas avoir terminé la préparation, surtout lorsque l’on connaît la propreté de nos amis helvètes.
Qui n’a pas été tenté de ramasser à Art Basel 2010 le portefeuille laissé intentionnellement à terre et indécrochable, par un artiste dont j’ai oublié le nom, où j’ai pu observer l’attitude des visiteurs qui se baissaient, ravis de l’aubaine et se relevaient avec une pointe de déception.
Mais là où je me suis fait totalement piéger, c’est au ZKM de Karlsruhe, où une pièce était aménagée comme l’antichambre d’un salon de réception. On voyait à travers les persiennes des couples aller et venir, discuter et danser. Dans l’antichambre comme dans une maison bourgeoise, se trouvaient à l’accueil une table fleurie avec un livre d’or, contre un mur une cheminée où flambaient des bûches, accroupi devant et si près, un petit garçon, qui ne pouvait être que factice, sous le grand lustre, se tenaient des soubrettes accortes en robes noires et tabliers blancs, avec une coiffe blanche (nous voilà revenus à notre fil conducteur)
ZKM

multipliées par quatre et tellement semblables qu’on aurait pu les prendre pour des quadruplés. Je m’approche du maître d’hôtel policé, tout aussi avenant et souriant que le reste du personnel, hésitant, vrai ou factice ? J’hésite entre lui faire des grimaces ou le toucher, le pincer ? non j’ai de la retenue, arrivent mes amis, nous parions, certains lui adressent la parole, lui sourient, lui soufflent au visage, lui offrent une cigarette, n’y tenant plus, je tente une phrase dans la langue de Goethe :
Maître d'hôtel ZKM

« si sprechen deutsch, mein Herr »
Réponse du maître d’hôtel « Natürlich meine dame, bitte ».
Éclats de rire général, la farce était bien menée.
Photos de l’auteur sauf la 3