Du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026 à la FONDATION LOUIS VUITTON
Commissariat
DIRECTRICE ARTISTIQUE
Suzanne Pagé
COMMISSAIRES INVITÉS
Dieter Schwarz et Nicholas Serota
COORDINATION
Ludovic Delalande
Gerhard Richter : Que peut l’Art face à l’Histoire ? (vidéo)
Avant-propos
(Extrait du catalogue de l’exposition)
L’œuvre de Richter échappe à toute catégorie : de la peinture il s’ouvre à la sculpture, au dessin, à l’aquarelle, à la photo, aux créations via les nouvelles technologies.
Il est passionnant de voir à quel point il est un explorateur de nouveaux univers, sans même quitter son atelier. Le portrait, le paysage, les abstractions, la peinture qu’il applique sur les photographies, le verre qui joue avec la lumière, tantôt par réflexion, tantôt par transparence, les compositions de natures mortes, bref tous les genres le mobilisent et l’inspirent.
Et alors, nous pouvons nous poser la question de la vérité et de la réalité, de la clairvoyance de notre propre façon de percevoir, de penser, d’exister. Richter nous invite à un autre dialogue avec
le monde.
Gerhard Richter suscite en nous tant d’interrogations, de doutes comme de certitudes, avec à chaque fois des réponses ou le silence. Une démarche unique, profonde, personnelle et universelle.
Comme une communion.(extrait)
Bernard Arnault
Président de la Fondation Louis Vuitton

Préface
Gerhard Richter, une vie, une œuvre, où petite et grande Histoire se percutent, de Onkel Rudi et Tante Marianne à Birkenau, et où mémoire et politique croisent l’intime dans la distance ou la proximité. Gerhard Richter, une œuvre qui ne cesse de se renouveler et d’explorer les potentialités de la peinture, d’une peinture encore possible. Figuration et abstraction se succèdent sur un mode
paradoxal très personnel alternant représentation, flou et effacement.
Gerhard Richter, un peintre qui se définit comme « faiseur d’images » sur la base de sujets qu’il ne cesse de creuser au même rythme que les modalités formelles qui les expriment.
(Extrait du catalogue de l’exposition)
Suzanne Pagé
Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton

Le Lac des 4 Cantons
L’exposition en chiffres
• 275 œuvres (peintures à l’huile, sculptures en acier et en verre, dessins au crayon et à l’encre,
aquarelles, ainsi que photographies peintes).
• 34 salles pour un parcours chronologique – chaque section de l’exposition couvrant environ une décennie et montrant l’évolution d’une vision picturale singulière, des premières peintures d’après photographies aux dernières abstractions.
• 104 prêteurs
Institutions et collections particulières partenaires et galeries
Gerhard Richter

Gerhard Richter dans son studio, à Cologne, en 2009.
© Joe Hage, London
Né à Dresde en 1932 dans l’ancienne RDA, qu’il quitte la veille de la construction du mur de Berlin en 1961, Gerhard Richter s’établit à Düsseldorf, puis à Cologne, où il vit et travaille encore aujourd’hui.
De 1951 à 1956, il étudie la peinture murale à l’École des Beaux-Arts de Dresde. En 1961, il quitte la RDA pour Düsseldorf, où, de 1961 à 1964, il suit les cours de K. O. Götz à l’Académie nationale des Beaux-Arts. Dix ans plus tard, il devient professeur de peinture à Düsseldorf, poste qu’il occupe jusqu’en 1994. À partir de 1962, alors qu’il est encore étudiant, il développe sa propre œuvre artistique, d’abord à partir de modèles photographiques. Plus tard, il étend sa peinture à une grande variété des langages abstraits. Outre ses toiles et objets, l’œuvre complexe de Richter comprend également des dessins, aquarelles, photos surpeintes, éditions et multiples.
Gerhard Richter est unanimement considéré comme l’un des artistes vivants les plus importants et influents. Ses œuvres figurent dans les plus importantes collections de musées et sont exposées dans le monde entier. Depuis 1967, l’œuvre de Richter est exposée en France par des institutions et des galeries, notamment dans le cadre de rétrospectives en 1993 au Musée d’art moderne de la ville de Paris, ou plus récemment en 2012 au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris.
les Constellations

Parcours
L’exposition réunit la plupart des œuvres majeures de Richter. Elle couvre six décennies de sa production picturale jusqu’à 2017, année où il renonce à la peinture tout en continuant de dessiner.
Chaque section de l’exposition couvre environ une décennie et montre l’évolution d’une pratique dont l’apogée est marqué par plusieurs ensembles de peintures magistrales, exécutés entre 2000 et 2016.
Richter se considère comme un « peintre classique » dont le plus grand plaisir est de travailler à l’atelier.
Durant sa longue carrière, il a délibérément exploré les genres traditionnels en peinture – portrait, nature morte, paysage, et peinture d’histoire qui traite des grands événements et enjeux d’une époque.
Emma
La plupart des artistes ne se concentrent que sur un ou deux de ces sujets. Il est tout aussi marquant qu’en dépit du fait qu’il soit un « peintre d’atelier », Richter ne travaille jamais directement d’après modèle ni sur nature. Tout est filtré à travers un autre medium qu’il s’agisse d’une photographie ou d’un dessin à partir desquels il crée une image autonome et indépendante. Les œuvres les plus anciennes de l’exposition sont basées sur des photographies tirées de journaux ou de magazines et, comme nous le savons aujourd’hui, sur des photos de sa famille que Richter avait laissée en RDA.
La plupart des images présentent un flou caractéristique, obtenu par le glissement du pinceau sur la surface peinte encore humide. Ce procédé projette l’image dans le passé à travers la mémoire tout en propulsant l’image vers l’abstraction.
Faust 1980
Au cours des années 1970-1980, Richter explore à la fois le langage de l’abstraction et celui de la représentation. Dans ses œuvres abstraites, il utilise souvent le racloir qui lui permet de flouter de grands formats tout en introduisant un élément de hasard. Parallèlement, il peint d’exquises natures
mortes, des portraits et des paysages qui évoquent la peinture romantique classique. Parfois, et de façon extrêmement réfléchie, il prend pour sujet un moment tragique de l’Histoire, tels la Shoah, ou l’attentat contre les Tours jumelles de New York, le 11 septembre 2001.
Cette capacité à conjuguer une technique frappante et des images saisissantes a valu à Richter une grande renommée internationale tout au long de sa carrière.
Dieter Schwarz et Nicholas Serota
Commissaires invités
Nicholas Serota, cocomissaire de l’exposition « Gerhard Richter » : « Le flou est une manière de mettre les choses à distance, de les rendre plus universelles »
Richter pratique simultanément les deux registres, parfois sur le même tableau. Dès la première salle, où l’on est accueilli par son tableau originel,
Tisch (« table ») de 1962, la représentation en noir, blanc et plein de nuances de gris – comme bon nombre de ses tableaux figuratifs – d’une photographie prélevée dans un magazine. Elle est en partie masquée par un barbouillage qui évoque la peinture gestuelle en vogue à l’époque.

Gerhard Richter, Tisch, 1962
Huile sur toile, 90,2 x 113 cm Collection particulière © Gerhard Richter 2025 (18102025)
A côté est accroché Hirsch (« cerf »), de 1963, où l’animal apparaît dans une sorte de brouillard et contraste avec les arbres qui l’entourent, lesquels sont représentés de manière très graphique. Sur l’envers de la toile, Richter a peint deux portraits d’Hitler, qu’il a ensuite recouverts de blanc – comme une figure incontournable et immontrable.

Hirsch
Galerie 2 : 1971-1975 — Questionner la représentation.
Les 48 Portraits, peints pour la Biennale de Venise de 1972, véritable tour de force, ouvrent un nouveau chapitre : application du procédé des coulures (Vermalungen), étapes progressives de la, répartition aléatoire des couleurs dans les grands Nuanciers de Couleurs, et négation de la représentation et de l’expression dans les Peintures Grises.

Gerhard Richter, Verkündigung nach Tizian, 1973
Huile sur toile, 125 x 200 cm Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Washington, DC, Joseph H. Hirshhorn Purchase Fund, 1994 © Gerhard Richter 2025 (18102025)
Galerie 4 : 1976-1986 — Explorer l’abstraction
Durant cette décennie, Richter jette les bases de son approche spécifique de l’abstraction : il représente et agrandit des études à l’aquarelle, examine la surface d’une peinture, fait du coup de pinceau lui-même le sujet d’une œuvre (Strich).
Parallèlement, il peint les premiers portraits de sa fille, Betty, et poursuit son exploration du paysage et de la nature morte.

Galerie 5 : 1987-1995 — « La décennie sombre »
Ému par une vision profondément sceptique des mutations artistiques et sociales, Richter peint la série 18 octobre 1977, exceptionnellement prêtée par le MoMA, le seul ensemble d’œuvres qui se réfère explicitement à l’histoire allemande alors récente. Il crée également certaines de ses abstractions les plus impressionnantes et les plus sombres. Reprenant ses premières peintures de famille, Richter réalise la séquence Sabine mit Kind.

Galeries 7 et 9 : 1996-2009 — Nouvelles perspectives en peinture : le hasard.
A la fin des années 1990, il entre dans une période très productive qui le mène des peintures figuratives et abstraites de la petite taille aux sévères Silikat, aux expériences avec le hasard qui aboutissent à 4900 Colors, et aux sereines peintures Cage, en hommage au grand compositeur.

Galeries 9 et 10 : 2009-2017 — Dernières peintures.
Richter surprend son public en abandonnant la peinture pendant plusieurs années et en expérimentant des œuvres sur verre ainsi que des images de Strip produites numériquement. Il revient à la peinture avec Birkenau, un groupe d’œuvres inspirées de quatre photographies prises dans un camp d’extermination nazi. La dernière salle présente ses dernières toiles abstraites magistrales, achevées en 2017, après quoi Richter s’est concentré sur les dessins exposés dans la galerie 11. 1916 à Baden Baden

Gerhard Richter, Birkenau, 2014 (photo e.i. 2016 à Baden Baden)
Quatre huiles sur toile, 260 x 200 cm chaque Neue Nationalgalerie, Stiftung Preußischer Kulturbesitz, Berlin, prêt de la Gerhard Richter Art Foundation © Gerhard Richter 2025 (18102025)
La sculpture est présente à des moments clés du parcours, et trois salles dédiées aux aquarelles, dessins et photographies sur-peintes offrent un interlude et un changement de rythme dans les années 1970 et 1990, tout en illustrant les préoccupations de l’artiste depuis qu’il a cessé de peindre en 2017.

Informations pratiques
La brochure interactive de visite
Gerard Richter Venise
Fondation Louis Vuitton
8 av. du Mahatma Gandhi
Bois de Boulogne, 75116 Paris
Métro
Ligne 1 Station Les sablons (950m)
Navette
Toutes les 20 minutes environ durant les horaires d’ouverture de la Fondation Sortie n°2 de la station Charles de Gaulle Étoile – 44 avenue de Friedland 75008 Paris
Horaires
Tous les jours de 10 à 20 h
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Portrait de Gabriele Münter par Wassily Kandinsky
Gabriele Münter Autoportrait






EVA est retournée vers le futur aujourd’hui.


Elles sont également devenues des invitées régulières de défilés de mode pour leur assimilation au style Camp. Leur apparence artificielle ne permet de tirer aucune conclusion non plus, et leur slogan sert de référence est : 



Certaines photos proviennent d’internet
« L’année dernière, nous avons réussi, grâce à de nouvelles idées et de nouveaux formats, à emprunter de nouvelles voies conceptuelles et à convaincre ainsi durablement»,

re:discover est complété par re:frame, qui sera édité pour la première fois en 2025 et qui vise à montrer le meilleur traitement possible des œuvres d’art d’artistes déjà décédés et à présenter ainsi des exemples impressionnants de bonnes pratiques. Ainsi, la galerie Eric Mouchet de Paris s’engage depuis des années pour l’héritage d’Ella Bergmann-Michel et de son mari Robert Michel, tandis que la galerie SIGHT d’Offenbach représente l’héritage de l’artiste Johannes Geccelli, dont les œuvres font partie des positions centrales de la peinture allemande sur champs de couleurs. L’héritage de l’artiste finlandais Pertti Kekarainen est pris en charge par la galerie Drees de Hanovre.
«Afin de permettre un accès à la fois facile et fondé à la collection personnelle, nous avons complété le paper:square par le start:block, qui verra le jour pour la première fois cette année. Pour cela, nous avons explicitement demandé à nos galeries d’apporter des œuvres qu’elles considèrent comme appropriées pour effectuer leur premier achat d’art, et nous avons obtenu une sélection impressionnante dans laquelle on trouvera certainement son bonheur».


Dans la même galerie, Kubra Khademi, franco-afghane, livre un témoignage graphique et littéraire, unique sur l’invincibilité de l’art, une ode aux femmes, à la vie, à la liberté. Un jour de l’hiver 1989, à Mashhad, en Iran, dans une famille pauvre de réfugiés partis d’Afghanistan pour fuir l’armée soviétique, les moudjahidines et les persécutions que les Sunnites afghans infligent aux Chiites hazaras, une petite fille naît mains grandes ouvertes, signe de bienfaits pour la maisonnée.

Holbein le Jeune
Albrecht Dürer
Les maisons de commerce comme le Fugger ou le Welser, les nombreux séjours de l’empereur Maximilien Ier et le Reichstag qui s’y réunissait souvent. Augsbourg se caractérise par un climat particulièrement ouvert d’esprit dans lequel les positions de l’art de la Renaissance influencées par la culture humaniste de l’Italie sont mises à l’épreuve. Outre Albrecht Dürer, les pionniers comprenaient également des collègues artistes et concurrents
Hans Holbein l’Ancien (environ 1460/70–1524) 
Jan van Eyck,

Pour son édition 2024, art KARLSRUHE, l’une des plus importantes foires






L’édition 2024 d’art KARLSRUHE offre un panorama de la production des cent-vingt dernières années, couvrant ainsi la période allant de l’art moderne classique à l’art contemporain. Kristian Jarmuschek déclare à ce propos avec satisfaction :



L’oeuvre définit un espace intime d’autoréflexion et de méditation, tout en mettant en scène les aspects contextuels et la signification d’une vie d’artiste faite de résilience et de résistance. C’est une représentation saisissante de la position de l’artiste aujourd’hui et des capacités transformatrices de la politique et de la poésie de l’art.
L’Atelier d’aquarelle dans l’eau (2005–2006) est une oeuvre d’art participative qui transforme la salle principale de la Kunsthalle en un espace public ouvert et une scène de création. Ici, tout le monde de 7 à 77 ans est invité à participer à une activité commune, qui se présente comme un rituel éphémère composé d’eau et d’aquarelle. Élément essentiel de la ville de Baden-Baden, avec sa rivière Oos et ses thermes, l’eau est le fil conducteur fluide qui permet de travailler ensemble, de partager et de créer des rencontres personnelles et des souvenirs. À travers l’eau, SARKIS met en avant les qualités fondamentales de l’attention et de la patience pour apprendre ensemble, au moyen de l’art, à guérir les traumatismes collectifs comme personnels.
Cette forme d’activation réciproque de l’oeuvre et de son environnement s’étend également à des oeuvres existantes empruntées à des collections
Le fait que SARKIS revienne avec cette exposition dans la région trinationale située sur les territoires allemands, français et suisses, n’est donc pas un hasard. Près de Baden-Baden, du temps où il était professeur à l’école des beaux-arts de Strasbourg et en échanges intenses avec des artistes tels que Joseph Beuys, Marcel Broothaers et des historiens de l’art comme Pontus Hultén, il a systématisé sa recherche d’objets non occidentaux dans le but de les mettre en contexte comme des « objets trouvés » – disposés et assemblés par l’artiste sans perdre pour autant leur singularité.
SARKIS ayant la conviction profonde que les objets ont une existence propre – avec, pour chacun, une histoire singulière de douleur et de souffrance –, il s’est rapproché de la notion de « trésor de souffrance de l’humanité », forgée par l’historien de l’art allemand Aby Warburg. SARKIS interprète ainsi l’histoire humaine à la fois comme un trésor et un fardeau collectif, qu’il relie à ses propres souvenirs et au parcours de sa vie.
