Jean-Louis Schoellkopf

EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE EN ENTRÉE LIBRE DU 21 NOV. 2023 AU 25 FÉV. 2024 dans le cadre de La Régionale 24coproduction La Filature, Scène nationale de Mulhouse, Institut pour la Photographie et Mulhouse Art Contemporain. Jean-Louis Schoellkopf bénéficie du
soutien de la Région Grand-Est et de la DRAC Grand Est. Retrouvez cette exposition sur lafilature.org Site de l’artiste schoellkopf.fr
Commissariat Christian Caujolle et Emmanuelle Walter

« Mon travail depuis cinquante ans s’attache à décrire
la ville industrielle, le travail, la culture ouvrière.
Comment les changements dans les conditions de pro-
duction influent sur la vie des ouvriers, des habitants
et sur l’image de la ville. ».
C’est le credo et la pratique inlassable de Jean-Louis Schoellkopf – né à Colmar en 1946 – qui, depuis plus d’un demi-siècle creuse le même sillon et donne ses lettres de noblesse au style documentaire.

S’il a, dans sa jeunesse été tenté par le reportage, il en a très vite perçu les limites et s’est attaché à développer une pratique et une réflexion centrées sur du portrait au sens large. Rentré du Canada, c’est à Saint-Étienne, où il photographie aussi bien la mine et la sidérurgie que les habitants dans leurs intérieurs, qu’il a commencé à analyser les conséquences de la fin de l’ère industrielle sur le quotidien des ouvriers mais également sur le paysage urbain. Toujours la mine à Liévin et au Grand Hornu, la métallurgie à Hayange, le tissage à Louviers, la chimie à Ludwigshafen, mais également Gênes, le quartier Alexanderpolder de Rotterdam, Stuttgart, Barcelone, les XIII e et XIXe arrondissements de Paris, Lille-Roubaix –Le territoire de Tourcoing, autant de terrains d’enquête, d’expérimentation et de développement de projets.


Installé à Mulhouse, il a, logiquement, poursuivi ces travaux dans la claire veine documentaire qui est la sienne et qu’il est un des premiers à avoir perçue, affirmée et défendue comme une pratique artistique. Portraits de
travailleuses et travailleurs, donc, généralement frontaux mais également et en toute liberté, portraits des habitants qui posent devant le drap blanc d’un studio
mobile installé en plein air sur le parvis de La Fonderie.


On trouve également d’autres modalités, plus distanciées et à la fois plus poétiques pour évoquer une culture ouvrière avec des photographies de bouquets sans prétention, simplement beaux et naturels et dans
les natures mortes de nourriture qui, avec un clin d’œil à la peinture classique mais totalement sobres, cadrent des produits toujours achetés au marché et toujours consommés après la prise de vue.

 Sobrement cadrée au carré, la série des « bunkers » interroge la brutalité de certains bâtiments et, au-delà, une conception de la ville et de l’urbanisme dans laquelle la question de l’individu est absente ou en tout cas négligée. On voit bien là également comment Jean-Louis Schoellkopf conçoit la photographie comme un outil d’analyse critique et combien son œuvre, sur la durée, est une œuvre engagée.


Travaillant à la chambre et au moyen format pour obtenir des images nettes, débarrassées de tout romantisme, Jean-Louis Schoellkopf installe, par séries, des typologies qui nous permettent d’approcher et de lire des pans peu valorisés – entre autres par la photographie – de notre monde contemporain. Aucun sentimentalisme, mais une confrontation directe au monde et une révélation de pans entiers souvent en pleine mutation, voire en train de disparaitre.


La présentation, sobre, évitant les effets d’encadrement, donne à voir le tirage – essentiel – dans sa matérialité et dans sa dimension artisanale. Cela prend un
sens encore plus fort au temps du numérique dominant et normalisateur.
Pour cette exposition, certaines images ont été imprimées de telle façon que le visiteur puisse choisir et emporter avec lui la trace de ce travail généreux et
exigeant.
Christian Caujolle, commissaire de l’exposition

Les rendez-vous

EXPOSITION du ma. 21 nov. 2023 au di. 25 fév. 2024
Galerie de La Filature :
du ma. au sa. de 13h à 18h + di. de 14h à 18h + soirs de spectacles · entrée libre
Fermeture hivernale : du sa. 23 déc. 2023 au me. 3 janv. 2024 inclus
VERNISSAGES dans le cadre de La Régionale 24 je. 23 nov. en présence des artistes et commissaires 18h à La Kunsthalle – centre d’art contemporain Mulhouse,  Julia Armut (exposition collective) · entrée libre
20h à La Filature, Scène nationale de Mulhouse Le Zoo, La Nuit d’Anne Zimmermann + Jean-Louis Schoellkopf · entrée libre
navette gratuite au départ de Freibourg et de Bâle · renseignements : assistant@regionale.org
TABLE RONDE « SOCIÉTÉ EN CHANTIER » sa. 25 nov. 10h30 à Motoco
L’industrie française, de l’histoire ancienne ? animée par Marie-Claire Vitoux (Maître de conférences honoraire en histoire contemporaine) · avec la
participation de Jean-Louis Schoellkopf (photographe), Régis Boulat (Maître de conférences en histoire économique contemporaine), Henri Eckert (Professeur
de sociologie) et Jean-Baptiste Forray ( journaliste) · dans le cadre du Forum Latitude organisé par la Librairie 47° Nord · renseignements et tarifs 47degresnord.fr
CLUB SANDWICH je. 7 déc. 12h30 en présence de l’artiste
visite guidée de l’expo + pique-nique tiré du sac + Food Truck sur le parvis de La Filature · gratuit sur inscription : 03 89 36 28 28
VISITES GUIDÉES sur rendez-vous
gratuit sur inscription : edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.

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