Sommaire de Mai 2009

03 mai 2009 : Vincent van Gogh – entre terre et ciel – les paysages
12 mai 2009 : New Museum of Contempory Art de New York
18 mai 2009 : Armures & Robes de soirée au musée Tinguely
23 mai 2009 : Anticorps – Travaux de Humberto et Fernando Campana
30 mai 2009  : Vincent van Gogh – la Jardin de Daubigny

Vincent van Gogh – Le Jardin de Daubigny

Benoit Landais étant intervenu dans les commentaires du billet que j’ai publié après ma visite de l’exposition van Gogh au Kunstmuseum de Bâle, dans les termes suivants :

 » Sept faux sont exposés à Bâle. Cinq peints par Emile Schuffenecker les “Jardin de Daubigny” et “d’Auvers”, le “Moulin de la Galette”, le “Champ de blé sous le ciel orageux” et la “Moisson” de Jerusalem qui sert de toile d’appel et que vous reprenez en haut de cette page. Ces minables Van Gogh-là sont dus aux pinceaux d’Emile Schuffenecker. « 

Aussi, lorsque je reçus l’invitation à la conférence sur les 2 jardins de Daubigny ma curiosité fut aiguisée.

vincent-van-gogh-le-jardin-de-daubigny.1243640083.jpg

Ce mercredi 27 mai, le Kunstmuseum de Bâle a invité Stefan Kolkodehoff, journaliste culturel de Cologne (Kulturjournalist) afin de clarifier l’énigme « Die zwei Versionen des Jardin de Daubigny » dans le cadre de l’exposition
« Vincent van Gogh – Zwischen Erde und Himmel: Die Landschaften.“
 L’objet  est défendre le Jardin de Daubigny,  toile phare de l’exposition reproduite en carte de crédit par l’UBS, son  sponsor, (Benoît Landais, – n’oubliez pas de visionner la vidéo un peu plus bas tableau contesté par des dizaines d’experts depuis qu’Alfred Hentzen a prouvé qu’il était faux en 1934 et sur lequel… il y a zéro doute selon un communiqué de presse du directeur du musée :
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« Die These, das Gemälde von Vincent van Gogh Jardin de Daubigny aus der Sammlung Rudolf Staechelin, Depositum im Kunstmuseum Basel (F 777), sei eine Fälschung, ist nicht neu, dafür reichlich absurd: Die Fachwelt, auch das renommierte Van Gogh Museum in Amsterdam, ist sich einig, dass es keinerlei sachliche Gründe gibt, die Echtheit des Gemäldes in Frage zu stellen. Sämtliche anders lautenden Theorien sind – teilweise schon mehrfach – widerlegt worden. »
Bernhard Mendes Bürgi, Direktor Kunstmuseum Basel
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appuyé par les  assurances du marchand Walter Feilchenfeldt et la conservatrice Nina Zimmer co-organisateur de l’exposition. Stefan Koldehoff commence par regretter qu’il n’y ait personne du musée pour le présenter,  contrairement à l’usage et à la courtoisie.
Koldehoff explique à peu près, mais il ne possède pas très bien son sujet. Il affirme qu’il faut croire les vrais experts  et non les faux experts et surtout pas les journalistes « publicisten » qui n’y connaissent rien! (n’est-il pas annoncé comme  « Kulturjounalist  »  ?)  Ce qui est vrai pour Koldehoff c’est l’expert en place. Il conclut en disant  que  « ah non, il ne peut pas trancher pour dire si un des deux Jardin de Daubigny est faux ». ….!!!!! Autrement dit, il dit qu’il faut croire les experts, mais lui ne leur fait pas confiance ! Dans les  conclusions confuses de Stefan Kolkodehoff, une chatte n’y retrouverait pas ses petits, il n’y eu vraiment pas de quoi fouetter un chat, heureusement que dans la salle Hanspeter Born répondra à quelques questions sur lesquelles Koldehoff était un peu court, et expliquera que la toile est fausse. Mais peut-être le flottement de Koldehoff vient-il du Die verschwundene Katze, coécrit avec Benoît Landais, qui justement s’attache à montrer que le Jardin Daubigny de Bâle est faux et que les assurances données sont fausses.
L’auraient-ils retrouvé Le Katzele ?  Moi je donne ma langue au chat ….
L’un des deux exemplaires du Jardin de Daubigny, « l’une de mes toiles les plus voulues » selon les termes de la lettre de Van Gogh à son frère Théo à propos de ce tableau peint peu de temps avant son suicide, serait un faux. Le peintre n’aurait exécuté qu’une version de ce parc d’Auvers-sur-Oise selon ses écrits. Le tableau conservé à Bâle présente un chat sur la pelouse, l’autre à Hiroshima, n’a pas de chat. Le critique Benoît Landais, qui prétend le tableau de Bâle serait un faux, précise que le faussaire Claude-Emile Schuffenecker maquillera l’original un temps en sa possession pour faire disparaître le chat signalé dans la correspondance de Vincent (accompagnée d’un dessin). Sur les conseils du faussaire, la veuve de Théo acceptera l’idée de deux versions du Jardin de Daubigny.
 Le matin même la Welchewoche de Zurich avait publié et republie un papier du Dr Matthias Arnold, thésard allemand venu poignarder à son tour le très faible jardin de Bâle. (utiliser les outils linguistiques de google s’il est votre ami …)
Walter Feilchenfeldt  présent dans la salle est resté muet. Si sa théorie sur l’authenticité ne convainc pas même Koldehoff, c’est à désespérer!
extrait de la newsletter du Kunstmuseum :
A la fin de mai, le directeur du Kunstmuseum Basel, Bernhard Mendes Bürgi, a eu le plaisir d’accueillir le 100 000e visiteur et d’offrir un bouquet de fleurs et un catalogue de l’exposition à Corinne Zellweger, de Riehen, qui se rendait à l’exposition en compagnie de son mari. Après avoir parcouru l’exposition Van Gogh, Corinne Zellweger ne cachait pas son enthousiasme : « Je suis fascinée par les couleurs intensives de Vincent van Gogh. Cette exposition est une occasion unique de contempler ici à Bâle un si grand nombre de ses chefs-d’œuvre ! »

Antikörper – Arbeiten von Fernando & Humberto Campana 1989 – 2009

ANTICORPS – Travaux de Fernando et Humberto Campana,
campana-freres.1242688984.JPGActuellement, les pièces des frères Campana rejoignent les collections permanentes d’institutions culturelles de renom parmi lesquelles le MoMA à New York, le Centre Georges Pompidou à Paris, le Vitra Design Museum à Weil am Rhein en Allemagne.vitra-design.1242688639.JPG
C’est au Vitra Design de Weil am Rhein que l’on peut voir de drôles de coussins sur lequels on aimerait s’allonger et s’étirer pour en éprouver tout le confort.
des chaises, des fauteuils, tabourets, canapés, objet de décoration, sortant de l’imagination débordante des 2 frères.
On aimerait avoir quelques uns de ces objets chez soi comme garant contre la morosité environnante.
 Fernando et Humberto Campana développent un travail basé sur le détournement de produits artisanaux ou de recyclage et sur la transgression des canons de l’esthétique. Avec eux le pauvre devient précieux. Ils utilisent des éléments caractéristiques de la culture brésilienne – les couleurs, les mélanges, le chaos créatif, le triomphe des solutions simples. Basé à Sao Paulo, le studio Campana s’investit constamment dans la recherche de nouvelles possibilités dans la conception de mobilier ; ce qui engendre des échanges d’information, également source d’inspiration. Le travail développé en partenariat avec les communautés, les usines et industries maintient la vivacité du répertoire du studio.
La première exposition de Fernando et Humberto Campana, intitulée « Desconfortaveis » se déroule en 1989campana-chaise.1242689204.JPG.
En 1997, Fernando et Humberto Campana rencontrent Massimo Morozzi. L’année suivante, au Museum of Modern Art de New York, sous la direction du commissaire Paola Antonelli, ils participent, avec Ingo Maurer, à « The Project 66 », leur première exposition internationale. Le concept de l’exposition est de réunir deux approches différentes du design partageant le même lyrisme.
En 1998, avec la chaise Vermelha, ils signent leur premier partenariat avec Edra, en Italie. Depuis, chaque année, de nouvelles créations sont produites et diffusées par les firmes internationales Edra, Alessi, Fontana Arte ou nationale telle que Grendene.
En 2002, le studio Campana crée sa propre ligne d’édition de pièces uniques « faites main », réalisées au sein même de l’atelier à Sao Paulo. Cette ligne de création est représentée par des galeries internationales, l’Albion Gallery à Londres et Moss à New York.campana-deco.1242689312.JPG
En mai 2005, leur studio de création explose à cause d’une fuite de gaz chez leur voisin. Ils inaugurent leur nouveau studio en 2007.
jusqu’au 28 février 2010

Armures & Robes de soirée au musée Tinguely

s-bastian.1242509711.JPGLa demeure du « métallier » éclairé Jean Tinguely ouvre ses portes à la haute école et l’extraordinaire artisanat des robustes armures en plaques, avec une exposition sur la « mode » masculine en acier pour la guerre, le tournoi et la parade. L’art du vêtement féminin moderne est représenté par des modèles du couturier Roberto Capucci, roberto-capucci.1242509357.JPGet des œuvres d’Eva Aeppli et Niki de Saint Phalle et des figurines d’Oskar Schlemmer apportent le composant existentiel à ce théâtre du monde. Tout sous le regard de divers « engins de guerre » de Tinguely, Luginbühl et Spoerri, de même la bande dessinée « Apocalypse » de M. S. Bastian – un survol de la culture, vacillement entre étonnement et parodie, frayeur et envoûtement.
La majorité des armures proviennent de l’Arsenal de Graz en Styrie, auxquelles se joint une délégation Suisse de Soleure les deux derniers arsenaux historiques d’Europe. Pour couronner ces quelques soixante armures, douze exemples d’apparat prêtés par la Hofjagd- und Rüstkammer Vienne, dialoguent avec douze robes sculptures de Roberto Capucci, couturier italien qui a souvent puisé son inspiration dans ces « robes » masculines en métal, telles une « seconde peau ».
landfraf-von-hessen.1242509601.JPGUne mise-en-scène inhabituelle transforme le musée en scène de théâtre.
L’exposition montée par l’Arsenal d’État de Graz autour des armures de Styrie, Autriche,  a été conçue de manière tout à fait nouvelle et adaptée pour la station bâloise, où les armures historiques et leur fonctionnalité technique sont mises en rapport avec des œuvres de Jean Tinguely.
L’Arsenal fut établi à l’origine comme dépôt d’armes et de matériel de guerre de l’État de Styrie face à la menace de l’Empire Ottoman. Vers le milieu du 18ème siècle, sur la demande des États, il fut décidé de maintenir l’Arsenal d’État en monument à la bravoure de la Styrie. L’Arsenal de Graz est ainsi devenu une des collections d’armures les plus imposantes et complètes au monde.ava-aeppeli.1242509488.JPG
L’exposition à Bâle ne traite pas les circonstances historiques qui ont poussé à constituer un tel dépôt de guerre à la frontière du sud-est de l’Empire Habsbourgeois au 16ème siècle pour contrer la menace ottomane. Les armures seront traitées au-delà de leur fonction initiale de protections pour le corps humain surtout comme vêtements qui, à la manière de leurs modèles en étoffe, obéissaient aussi aux courants de la mode. Il en ressort clairement combien la volonté d’esthétisme surmontait les exigences techniques tout en s’en servant. D’une part, l’armure retient son attribution fonctionnelle qui, tout en garantissant une haute protection, doit offrir à qui la revêt la mobilité ; d’autre part, plusieurs détails dont la teinte, la gravure de la surface dure de l’acier trahissent l’inspiration du modèle en étoffe. robert-capucci-2.1242510091.JPG
 Des panneaux dans l’exposition expliquent les processus du travail du métal pour une meilleure compréhension de l’art de l’armurier.
Eros et Tanatos,  opposé à l’univers male et froid de l’homme de fer, l’élément féminin, tendre et sensuel, est représenté par des modèles du couturier Florentin Roberto Capucci. Ce dernier conçoit ses robes tel des sculptures, elles se prêtent donc particulièrement à un dialogue avec des armures historiques, puisque leur douce enveloppe en étoffe correspond tout en contrastes à la dure coque en acier des armures. Cette antithèse est à la base d’un principe humain trouvé déjà dans la mythologue antique qui donnait pour époux à Vénus, la sensuelle déesse de l’amour, l’habile forgeron Vulcain – un thème repris dans de nombreux tableaux représentant Vénus dans la forge de Vulcain.
oskar-schlemmer.1242510258.JPGIl y a plus de dix ans eut lieu déjà à Vienne une exposition demeurée célèbre par l’audace de sa mise en scène qui confrontait des créations de Capucci à des armures de parade historiques. La relation entre l’éclat de l’acier poli et le drapé soyeux des robes du soir accentue dans le cas présent le caractère festif de la présentation, tout en reliant les armures aux machines fantastiques de Jean Tinguely, tel « hannibal » par leur côté fonctionnel. Ainsi, les deux rôles essentiels d’une armure, tant vêtement de parade que carapace protectrice, ouvrent une nouvelle perspective sur les arsenaux historiques, dont la Suisse aussi en possède quelques uns.
Jusqu’au 30 août 2009.
   photos de l’auteur

New Museum of Contempory Art de New York

new-museum-new-york.1240535970.jpgCe musée  dédié à l’art contemporain, situé auparavant dans Chelsea, a défrayé la chronique lors de son déménagement à Bovery. Le nouveau bâtiment dessiné par le groupe d’architectes japonais SANAA est une petite merveille : un empilement de blocs décentrés, aux proportions inégales, recouvert d’une peau métallique. L’effet visuel est saisissant, mais la vraie surprise est ailleurs. Ce curieux système d’emboîtement a permis de créer des espaces d’exposition inédits, fluides, éclairés par les espaces dégagés grâce au décrochements des structures imbriquées. C’est très astucieux et efficace.
Au rez – de chaussée ce qui correspond au first floor chez les américains (au bout de quelques errements ont fini par comprendre)
 « Urban  China : informal Cities »
C’est une exploration multiforme de la manifestation physique de Terre magazine urbain en Chine.
Fondée en 2005, en milieu urbain en Chine il est le seul magazine consacré aux questions de l’urbanisme et publié au sujet de la Chine.urban-china-new-museum.1241802262.JPG
Urban Chine utilise le terme « informalisme » comme un terme fourre-tout qui combine les notions de l’économie informelle ou souterraine, de l’économie populaire avec, en langue vernaculaire des modes de refaire les objets, les bâtiments, et la vie. L’idée de l’économie informelle est particulièrement consécutif à la lumière de la rigueur avec laquelle l’ordre des villes chinoises ont toujours été planifiée et contrôlée.
Au 1e étage, j’entre dans une salle, un groupe de personne discutent de façon très informelle. Il s’agit de :
Jeremy Deller: It Is What It Is: Conversations About Iraqjeremy-deller-about-iraq.1241801585.jpg
Conversations à propos de l’Irak, une nouvelle rencontre de l’artiste britannique Jeremy Deller. Dans un effort visant à encourager le public à débattre de la situation actuelle en Irak, un carrefour où s’expriment les participants, dont des anciens combattants, des journalistes, des universitaires et des ressortissants iraquiens qui ont une connaissance dans un domaine particulier de la région et / ou une expérience de première main de l’Irak. Ils ont été invités à s’installer dans la galerie dans le but d’encourager la discussion avec les visiteurs du Musée. Mon anglais étant trop sommaire je m’éclipse.
Au 2e étage, de grands coussins sur lesquels on s’allonge vous accueillent dans une salle obscure. La Projection de « Minotaur » de Daria Martin représentant un duo chorégraphié par la légendaire pionnière de la danse et du mouvement Anna Halprin, basée sur la sculpture du Minotaure de  1886 d’Auguste Rodin.daria-martin.1241801874.jpg Martin a juxtaposé soigneusement les mouvements des deux danseurs avec les images de la sculpture de Rodin. Un danseur, d’âge mûr, très beau et une jeune femme, liane. Des images de la sculpture dans un livre, un point de vue de l’extérieur boisée de Halprin, du nord de la Californie, où le studio de danse se trouve, et les plans de tournage de Halprin. Ce faisant, elle crée un complexe multicouches et la synthèse des diverses formes d’art, le cinéma, la danse et la sculpture, tout en méditant sur le processus par lequel l’art est fait, et l’évolution de la dynamique sexuelle entre les hommes et les femmes tel que consacré dans la sculpture et dans la performance imaginée par Halprin. C’est d’une beauté et d’un érotisme torride.
Au 3 e étage « Musée de Hub »: au New Museum est guidée par trois grands thèmes directionnel: Imagined Past, Present Imagined et Imagined avenir.michael-blum-exodus-2048.1241801646.jpg
 Michael Blum, dans l’installation de l’Exode 2048 transforme le musée en tant que centre d’espace pour la durée de l’exposition, ce qui représente un futur imaginaire où le musée lui-même comme une fiction d’un camp israélien pour les réfugiés. L’imaginaire actuel est représenté dans Lidwien van de Ven, la liberté d’expression, à l’origine d’une installation au Van Abbemuseum et recréé ici comme un poster dans le Musée. Une représentation particulière et le dépistage organisé par l’artiste pour examiner la question de l’islamophobie, des nouveaux modes de pensée de droite en Europe, et la politique de la citoyenneté et l’immigration.vue-new-museum-bovery.1241802922.jpg
Au (4)e cinquième étage une vue panoramique sur downtown permet une autre vision par rapport aux grands buildings luxueux de la 57e  à la 43e rue.
photos 1 & 6 de l’auteur

Vincent van Gogh – Entre terre et ciel: Les paysages

van-gogh-les-champs-de-ble.1241314964.jpgD’avril à septembre 2009, le Kunstmuseum de Bâle  présente une spectaculaire rétrospective quasi globale des paysages du peintre légendaire Vincent van Gogh. 70 tableaux – tant des œuvres de premier plan mondialement célèbres que des toiles peu connues du grand public – présentent l’art de van Gogh sous un jour entièrement nouveau. Ils sont complétés par 40 chefs d’œuvre contemporains qui appartiennent à la collection du Kunstmuseum Basel et servent de cadre à l’approche révolutionnaire de la peinture des paysages qui est propre à van Gogh. Il manque toutefois le très célèbre « Champ de blé au corbeaux » .
Une introduction multimédia à la vie et à l’œuvre du peintre, permet au  public d’entrer brièvement de plein pied dans l’exposition.  Le Kunstmuseum compte en faire l’événement artistique phare d’Europe en 2009.
Après un autoportrait à l’estampe japonaise, qui accueille les visiteurs, où les yeux verts émeraude de Van Gogh regardent fixement droit devant eux, une toile très colorée (bleu-blanc-rouge)  » la fête au 14 juillet  »  presque abstraite, étonne parmi les van-gogh-autoportrait-a-lestampe.1241315424.jpgtoiles terreuses de Nueven.  Puis la palette s’éclaircit avec son séjour à Arles, sa vie nous est contée au fil des œuvres accrochées chronologiquement, grâce à un audio-guide dernier cri. Le mythe du peintre maudit, fruste, grossier et ignare est définitivement démenti. Au fil de la déambulation dans les salles et des commentaires, on apprend à quel point son travail acharné était une recherche systématique et constante, de juxtaposition de couleurs selon la méthode de Chevreuse, de séries, des tryptiques assez étonnants, qui se justifient plus par les couleurs, que par la composition ou le sujet traité.  Une splendide toile en van-gogh-moisson-en-provence.1241315668.jpgprovenance du musée d’Israel de Jerusalem a retenu mon attention : un champ de blé où toutes les couleurs voisinent, du vert foncé au vert plus clair, en passant par les mauves, les jaunes, les rouges, les ocres, qui prend les 2/3 de la toile, des personnages dans le champ, un bande jaune précédant un méplat de vert, puis dans le fond la ville, avec un moulin, des maisons vertes aux toits rouges, des cheminées fumantes, par grand mistral, des clochers, une ville, des arbres, puis un fonds de ciel, bleu foncé, puis un halo vert en son centre entoure un immense soleil jaune, soleil levant ou soleil couchant, lui-même ne s’est pas prononcé.
Une autre toile « Champ de Fleurs en Hollande » démontre à quel point Van Gogh a appliqué la technique de Chevreul, en opposant les couleurs complémentaires, le van-gogh-champ-de-fleurs-en-hollande.1241317537.jpgrouge au vert, le bleu au jaune.  Le pont à Asnières permet de voir son étude de la lumière sur l’eau, Il y a aussi une série sur les cyprès, grandioses, ou tourmentés lorsqu’il est à St Paul de Mausole à St Remy, malade. On apprend aussi qu’il a peint les oliviers, pour surprendre ses éventuels clients.
Seul personnage, un portrait de Mademoiselle Gachet au piano. (pas d’illustration).
L’exposition est un enchantement pour les yeux, la progression chronologique, avec des couleurs des paysages de la Hollande (Nuenen), tristes, gris, s’éclairent avec son séjour en Arles, puis à  Auvers sur Oise, période qui est la plus féconde de sa carrière, où tantôt il est heureux, preuve les lettres  qu’il adresse à son frère Théo, mais aussi où s’achève tristement sa vie, avec le suicide que l’on connaît à l’âge de 37 ans. Il repose au cimetière d’Auvers sur Oise, son frère Theo dans la tombe voisine, les deux tombes sont reliés entre elles par du lierre, qui selon la légende proviendrait du jardin du Dr Gachet.
L’oreille coupée, une information qui vient à point
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C’était visiblement un acte de mutilation. Un acte qui laissait transparaître la déficience de la santé mentale du peintre. Le 24 décembre 1888, dans sa maison d’Arles, Vincent Van Gogh se serait coupé l’oreille gauche à l’aide d’une lame de rasoir. En tout cas, c’est ce qu’on croyait depuis plus de 120 ans. Aujourd’hui, cette théorie est remise en cause par deux universitaires allemands, Hans Kaufmann et Rita Wildegans dans un ouvrage sur l’artiste.
392 pages entièrement consacrées au peintre hollandais et à cette nuit particulière, où Vincent Van Gogh, animé par une crise de folie, se tranche l’oreille, l’enveloppe dans du papier journal et se recouche, ensanglanté.
Selon les deux auteurs, Paul Gauguin serait directement lié à cette fameuse oreille coupée. C’est à la suite d’une nouvelle dispute entre les deux peintres – qui ne partagent pas le même avis sur l’exercice de l’art – que Vincent Van Gogh aurait perdu son lobe. Mieux, Gauguin la lui aurait coupé. L’indice, selon les auteurs : Gauguin, étant précipitamment reparti pour Paris le lendemain du drame, excellait dans l’escrime et le maniement d’armes civiles. Van Gogh, prostré, n’aurait rien dit à la police, dans le but de protéger son ami.
Les deux peintres, qui entretenaient une relation conflictuelle, d’amitié profonde empreinte de rivalité, ne se seraient jamais revus après cet épisode. Vincent Van Gogh s’est suicidé, sept mois plus tard.
La théorie des historiens allemands sera soutenue le 17 mai à Bâle, à l’occasion d’une exposition consacrée au peintre hollandais.
Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de lire les commentaires je joins le lien vers la vidéo de Benoit Landais, spécialiste du peintre des Tournesols, où il démonte cette thèse mise en avant par des universitaires allemands
En réponse à de nombreuses demandes
les détenteurs du pass-musées peuvent acquérir leur billet d’entrée uniquement auprès  des guichets du Kunstmuseum (Dufourstrasse – juste à droite du musée) au prix de 18 francs suisses, au lieu des 28 frcs ch, 5 ch frcs l’audio-guide en français.

Sommaire d'avril 2009

01 avril 2009 : Le poisson d’avril serait-il un maquereau
04 avril 2009 : Metropolitan Museum of Art (2)
11 avril 2009 : Metropolitan Museum of Art
12 avril 2009 : Joyeuses Pâques
16 avril 2009 : Scapa memories
19 avril 2009 : Chinetik 
21 avril 2009 : Dvorak ou l’apogée du violoncelle
24 avril 2009 : Le musée des automates à musique à Seewen
26 avril 2009 : Les fenêtres au musée Würth d’Erstein

Les fenêtres au musée Würth d’Erstein

 

collection-wurth-henry-moore.1240531895.JPGDepuis les années soixante, Reinhold Würth a constitué l’une des plus importantes collections d’entreprise d’art moderne et contemporain. Aujourd’hui, la collection Würth basée en Allemagne, compte près de 12000 œuvres : peintures, sculptures et dessins. Elle reflète autant les coups de collection-wurth-hoflehner.1240532479.JPGcœur de l’amateur d’art que les grands mouvements artistiques du XXe et du début du XXIe siècle.

Traversant les courants de l’art moderne avec des œuvres néo-impressionnistes, expressionnistes et surréalistes (Camille Pissarro, Alfred Sisley, Paul Baum, Heinrich von Zügel, Max Liebermann, Edvard Munch, Ernst Ludwig Kirchner, Gabriele Münter, Emil Nolde, Max Beckmann, Max Ernst, René Magritte et André Masson), la collection permet également de parcourir les évolutions de l’abstraction géométrique et de l’abstraction lyrique avec des œuvres notamment de Serge Poliakoff, Alberto Magnelli, Auguste Herbin, Aurélie Nemours, Sonia Delaunay-Terk, Victor Vasarely, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, André Heurtaux, František Kupka, Hans Hartung, Max Bill, Josef Albers, Henryk Stazewski, Robert Jacobsen. 
collection-wurth-jacobsen.1240532031.JPG 

Riche en outre d’un bel ensemble d’œuvres de tendance néo-figurative, la collection comprend de nombreuses œuvres des artistes Markus Lüpertz, Georg Baselitz, Anselm Kiefer, Bernd Koberling, Rainer Fetting, Jörg Immendorff, Helmut Middendorf ou Dieter Hacker.

 

 

La collection qui compte de très nombreuses peintures, accorde néanmoins une place importante à la sculpture. Elle présente ainsi des pièces significatives d’artistes aussi divers que Jean Arp, Horst Antes, Anthony Caro, Henry Moore, Eduardo Chillida.
 
Par ailleurs, toujours attentif aux créateurs de son temps, Reinhold Würth s’intéresse particulièrement à des parcours singuliers : il noue ainsi une relation privilégiée avec Alfred Hrdlicka, Christo & Jeanne-Claude, José de Guimarães et Robert Jacobsen, dont il suit le travail en mécène convaincu.
Le Musée Würth France Erstein est situé immédiatement à côté du siège social de Würth France, collection-wurth-178.1240531150.JPGaux abords du parc paysager de l’entreprise.
Une confrontation entre les deux bâtiments sous-tend le programme architectural des cabinets lyonnais de Jacques et de Clément Vergély : la transparence du vaisseau de verre du siège exprime un contrepoint à l’opaque géométrie des murs de béton brut du Musée.
 
collection-wurth-wortuba-torse.1240532638.JPGLa grande variété de la collection Würth a déterminé le projet. L’édifice abrite trois salles adaptées à l’hétérogénéité des dimensions des œuvres : une nef monumentale au rez-de-chaussée, et à l’étage deux beaux espaces, pour une surface d’exposition totale de 800 m2. La conception technique de l’éclairage, conçue par Marc Fontoynont, maître d’œuvre notamment de la mise en lumière de la salle de la Joconde au Louvre, privilégie l’apport optimal de la lumière naturelle dans les salles.

 

collection-wurth-arp.1240532264.JPGCe sont les ouvertures vers l’extérieur qui sont aussi une grande réussite de ce musée. Tableaux incorporant le paysage, avec une telle évidence, véritables mises en valeur, en lumière, quelquefois diffuse des œuvres, pour une bonne conservation, un bonheur infini pour le regard.

 

 

Le musée des automates à musique de Seewen (Suisse)

Le musée des automates à musique de Seewen (SO) abrite une des collections les plus importantes au monde de boîtes à musique suisses à cylindres et à disques, de montres et de bijoux munis de mécanismes à faire de la musique et d’autres automates à musique datant du 18e siècle à nos jours..
musee-des-automates.1240176088.jpgCe musée, propriété de la Confédération, est une des destinations touristique préférée du nord-ouest de la Suisse, et avec son programme varié de manifestations, il est également apprécié comme lieu culturel. De style moderne, le bâtiment est en phase avec son environnement géographique : il est de ce calcaire jaunâtre caractéristique du Jura.
Le musée ne se visite qu’avec un guide. Ce tour instructif  dure une heure et permet d’assister à des démonstrations commentées d’automates à musique.
Les promenades dans le «Schwarzbubenland» sont un plaisir à tous les âges. Le Musée des automates à musique est situé dans un superbe paysage jurassien, qui invite à la promenade et aux randonnées, mais tout aussi agréable en voiture, à travers les vallons fleuris et boisés, de ce doux printemps.
La visite guidée commence par l’atelier, où les curieux pourront jeter un coup d’œil sur les dessous des automates et découvrir la technique des musiques mécaniques. Comment le son est-il produit, sur quels supports est-il gravé, comment fonctionnent les instruments mécaniques? Un cours accéléré plein de suprises.
Au Salon Bleu, l’accent est mis sur le plaisir de l’écoute. Les démonstrations indiquent le prestige dont jouissait la musique mécanique dans les salons de la bourgeoisie cossue et de la noblesse, il y a encore deux ou trois générations. Sont présentés non seulement des boîtes à musique suisses à cylindres et à disques, mais aussi un piano mécanique
La salle ArtSon, l’atelier et le Salon Bleu abritent des boîtes à musique suisses à cylindre et à disque, qui représentent le cœur de la collection du Musée de Seewen.

Alors qu’on avait perdu sa trace depuis de longues années, l’orgue du Britannic, le navire jumeau du Titanic naufragé en seewen-18.1240177830.JPG1912, a selon toute vraisemblance été retrouvé au Musée des automates à musique de Seewen.

L’instrument, dont l’existence est attestée par des dessins et des photographies, est resté introuvable durant près d’un siècle. La découverte eut lieu à l’occasion de la restauration de l’orgue Welte-Philharmonie du Musée des automates à musique.

Christoph E. Hänggi, directeur du musée, raconte:

 « Les facteurs d’orgues mandatés ont nettoyé trois endroits sous le sommier de l’orgue, habituellement inaccessibles, et sont tombés par trois fois sur le même indice : Britanik. »
seewen-27.1240178059.JPG« Nous avons toujours cru que notre orgue Welte-Philharmonie datait des années 1912 à 1914, mais il nous manquait des données historiques pour la période avant 1920. Les catalogues historiques Welte de nos archives spécialisées contiennent bien une photographie d’un orgue dans la cage d’escalier du Britannic, mais jusqu’à présent, nous étions bien loin de penser qu’il pouvait s’agir de notre orgue ».

Le restaurant panoramique est très convivial, il offre une vue superbe sur le Jura suisse et complète agréablement la visite.

vidéo, photos 2 et 3 de l’auteur

Dvorak ou l’apogée du concerto pour violoncelle

Dans la saison proposée par l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, nous avons pu entendre ces dernières années de brillants interprètes du violoncelle tels qu’Anne Gastinel, Jean-Guihen Queyras, Sonia Wieder-Atherton, Henri Demarquette, Wenn Sinn Yang ou Wolgang Emmanuel Schmitt.
xavier-phlilips.1239930500.jpgFormé par Maurice Gendron et Philippe Muller, Xavier Philips participa au concours Rostropovitch et tissa des liens avec ce grand maître avec qui il travailla de nombreuses années. Ce week-end, il interprétait magnifiquement ce concerto avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse qui était dirigé pour l’occasion par Stefan Blunier.
Parmi les différents concertos pour violoncelle, le concerto de Dvorak est sans aucun doute le plus populaire pour le public. La période romantique —le XIXe siècle— va être particulièrement profitable au violoncelle avec des œuvres écrites par Johannes Brahms, Robert Schumann, Édouard Lalo, Camille Saint-Saëns, Antonín Dvořák, Jacques Offenbach (1819-1880) (qui jouait magnifiquement bien du violoncelle quand il ne composait pas d’opérettes).
Dans ce contexte, Dvorak (1841-1904) apparaît comme un compositeur romantique par excellence. Ses origines font de lui le successeur d’un autre compositeur tchèque, Smetana et ses influences musicales ont été déterminées par des rencontres avec Brahms et  Liszt. 
Fils d’aubergiste, il se prend de passion pour la musique dès son plus jeune âge en jouant du violon avec son instituteur du village; en 1857, l’un de ses oncles l’inscrit dans la classe d’orgue du conservatoire de Prague.
Tour à tour altiste à l’opéra de Prague puis organiste, il progresse dans son apprentissage de la composition et se fait connaître du public praguois en produisant sa cantate patriotique : Hymnus. Cette oeuvre tente d’animer un mouvement de renaissance nationale où la musique concourt au redressement patriotique.
D’abord professeur de composition au conservatoire de Prague, Dvorak connaît une renommée croissante et internationale, particulièrement en Angleterre où il effectue une dizaine de voyages entre 1884 et 1896 et aux Etat-Unis où on le nomme directeur du conservatoire de New York entre 1892 et 1895.
Son expérience de musicien d’orchestre lui permet de découvrir un vaste répertoire classique et contemporain. Il joue sous la baguette de Bedrich Smetana, Richard Wagner, Mily Balakirev.
Célèbre dans tout le monde musical, il est nommé de 1892 à 1895 directeur du Conservatoire national de New York. Il y tient une classe de composition. Sa première œuvre composée aux États-Unis, est la 9e symphonie dite « Du nouveau Monde ». Son succès est foudroyant et ne s’est jamais démenti depuis sa première audition.
Son séjour en Amérique du Nord voit naître d’autres compositions très populaires comme le 12e Quatuor et le merveilleux Concerto pour violoncelle, qui sera terminé en sol européen.
La fin de sa vie est surtout consacrée à la composition d’opéras dont le plus célèbre reste Rusalka, créé en 1901. Pendant cette période, il dirige également le Conservatoire de Prague.
Sa musique est colorée et rythmée, inspirée à la fois par l’héritage savant européen et par l’influence du folklore national tchèque mais aussi américain (negro spirituals ou chansons populaires). Dvořák est l’un des rares exemples de compositeur romantique ayant abordé avec succès tous les genres, à la seule exception du ballet. Bien que sa musique ait eu du mal à s’imposer en France, Dvořák était considéré de son vivant comme un personnage de stature internationale.
Le Concerto pour violoncelle n° 2 en si mineur est une oeuvre toute imprégnée de la nostalgie de l’exil puisqu’il à été composé par Dvorak dans sa période américaine et profondément inscrit dans ses racines nationales. Très intériorisé, lyrique, le phrasé du violoncelle atteint son point culminant dans l’adagio. Richesse mélodique, beauté de la matière sonore, engagement spirituel de l’interprète, cette oeuvre représente en elle-même la quintessence du romantisme.
L’œuvre se situe chronologiquement entre la neuvième et dernière symphonie et ses Poèmes symphoniques. Il eut l’idée de la partition après avoir écouté le concerto pour violoncelle n° 2 de Victor Herbert, compositeur américain d’origine irlandaise, chef d’orchestre, violoncelliste et qui est connu essentiellement pour ses opérettes.
La création eut lieu le 19 mars 1896 à Londres accompagné par l’orchestre de la société philharmonique sous la direction du compositeur.
L’impérieuse entrée du violoncelle en mode majeur dans le premier mouvement ouvre de nouveaux horizons. Le développement nous invite à un étonnant voyage intérieur : le violoncelle se fait tour à tour fougueux, passionné, révolté. L’orchestre devient féerie quand le soliste entonne son second thème, un chant d’amour d’un lyrisme exacerbé.
Le second mouvement est introduit par le choral des bois. Lorsque le violoncelle apparaît, c’est pour nous chanter une mélodie aussi émouvante que celle du largo du Nouveau Monde.
Le troisième mouvement  présente un finale très rythmé dans l’esprit des danses slaves. Une marche énergique, inquiétante, inéluctable, monte crescendo et s’empare de tout l’orchestre.
Le violoncelle apparaît au sommet et reprend ce thème étourdissant. Le dernier passage méditatif, avant la furia conclusive, a été ajouté quand Dvořák a appris la mort de sa belle-sœur et amour de jeunesse.
On y vit aussi un ultime hommage à son ami Tchaïkovski récemment disparu. Il ne faut cependant pas oublier que ce procédé d’introduire une méditation dans la coda est très prisé de Dvořák.
La perfection de l’œuvre n’a pas manqué de surprendre Johannes Brahms : « Pourquoi diable ne m’a-t-on pas dit que l’on pouvait écrire un concerto pour violoncelle comme celui-ci ? Si seulement je m’en étais douté, j’en aurais écrit un depuis longtemps. »
La musique de sa Bohême natale fait partie intégrante de son âme et de son génie. S’il a été sensible aux influences venues de l’ouest, voire du Nouveau monde lors de son long séjour à New York, son inspiration est toujours restée profondément ancrée dans les rythmes, les harmonies, les coloris parmi lesquels il s’est formé au milieu du 19è siècle et qui donnent à toute sa musique son poids de nostalgie et son irrésistible enthousiasme. 
Belle traversée musicale que ce voyage dans le nouveau monde et aux confins de l’Europe centrale…
Hélène Mouty