Sommaire de décembre 2010

01 décembre 2010 : Murakami à Versailles
03 décembre 2010 : Marie-Paule Bilger – un livre d’artiste
05 décembre 2010 : St-Art 2010
07 décembre 2010 : Musée Unterlinden nouvelles acquisitions
12 décembre 2010 : Raymond Waydelich Musée Unterlinden
13 décembre 2010  : Jacky Chevaux Rétrospective
14 décembre 2010 : Contes, Légendes et Récits des massifs vosgiens Bernard Fischbach
15 décembre 2010 : Time and Motion Study Regionale 2011
17 décembre 2010 : Projekraum  Basel Robert Cahen Regionale 2011
21 décembre 2010 : New York performance
24 décembre 2010 : Nativité

Nativité

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vu à l’exposition, France 1500, au Grand Palais de Paris, entre Moyen Age et Renaissance :
  extraits :
On sait que Jean Hey était en France avant 1483, car il exécuta une Nativité  pour le cardinal Jean Rolin (musée d’Autun), qui était chanoine et archidiacre de la cathédrale d’Autun et qui mourut cette année-là. Cette œuvre, qui date probablement de quelques années avant 1483, et d’autres encore, trahissent son origine flamande. Jean Hey connaissait visiblement les dernières œuvres de Hugo Van der Goes qui peut avoir été son maître. L’influence de Van der Goes est manifeste dans ses paysages, dans certaines compositions et, pour la Nativité, dans l’usage de couleurs froides. Les dernières œuvres de Van der Goes, cependant, telles que le Retable Portinari, du musée des Offices, ou La Mort de la Vierge, du musée communal de Bruges, dégagent une intense mélancolie qui est due à l’échelle arbitraire des figures, à un espace irrationnel et à un emploi insolite des couleurs. Les œuvres de Jean Hey sont en revanche plus calmes, et ne décèlent pas la tension qu’on sent chez le maître flamand. Les mains de ses personnages sont souvent levées, les paumes tournées vers l’extérieur, dans un dialogue silencieux et éloquent.
En France, Jean Hey assimila le style de Jean Fouquet, notamment ses formes sculpturales. Les enfants que peint Jean Hey, particulièrement l’Enfant Jésus du Triptyque de Moulins , ont la plasticité de l’enfant qu’a peint Fouquet dans le Diptyque de Melun (musée d’Anvers).

   
 

Il n’est pas facile de dater les œuvres de Jean Hey entre la Nativité d’Autun et le Triptyque de Moulins qui fut exécuté vingt ans plus tard. On peut déduire quelques dates de l’âge des donateurs. Jean Hey peignit probablement le Portrait de Charles de Bourbon , cardinal de Lyon (Alte Pinakothek, Munich), qui mourut en 1488, immédiatement après la Nativité. Le cardinal doit avoir fait entrer Jean Hey à la cour des Bourbons à Moulins, pour lesquels il a dès lors travaillé.

II – Peintre à la cour des Bourbons

Vers 1490, Jean Hey peignit le portrait de Madeleine de Bourbon , dame de Laage, présentée par sainte Madeleine (Louvre)   . Cette donatrice âgée, fille naturelle de Philippe le Bon, épousa, en 1486, un des chambellans de Jean II de Bourbon, et elle a dû mourir avant 1495, date à laquelle son époux se remaria. Jean était probablement déjà célèbre comme portraitiste. Vers 1490-1491, il fit le portrait d’une jeune princesse (coll. Lehman, New York), qui est peut-être celui de Marguerite d’Autriche. Si le modèle est vraiment la jeune « reine » de Charles VIII, cela n’implique pas nécessairement que l’artiste soit allé au château d’Amboise où elle vivait, car elle a passé quelque temps à Moulins avec le roi, entre octobre 1490 et janvier 1491.

   

Pour Pierre de Bourbon et sa femme Anne de France, l’artiste peignit vers 1492-1493 un retable dont il reste seulement les volets (Louvre). Ici encore, on a daté ces panneaux d’après l’âge des donateurs, dans ce cas précis d’après l’âge de leur fille Suzanne qui était née en 1491. Le portrait de Suzanne (Louvre) faisait à l’origine partie du panneau où figure Anne de France. On a émis l’hypothèse que deux panneaux, une Annonciation (Art Institute, Chicago) et Charlemagne et la rencontre à la Porte dorée (National Gallery, Londres), formaient les revers des volets qui représentent le duc, la duchesse et leur fille. Il est plus probable, cependant, que ces deux volets appartenaient à un retable différent, et, de plus, il n’a pas encore été prouvé que ces deux panneaux font partie d’une même œuvre. C’est sans doute à la demande de Pierre de Bourbon que Jean Hey peignit une miniature en tête des Statuts de l’ordre de saint Michel (Paris, B.N., Ms. français 14 363, fol. 3) pour Charles VIII en 1493. La miniature représente saint Michel entouré d’anges, apparaissant au roi accompagné du duc lui-même et d’un membre de l’ordre qu’on n’a pas identifié.
L’année suivante, il fit pour Cueillette l’Ecce Homo qui porte une inscription, œuvre probablement exécutée à Moulins où Cueillette exerçait, auprès de Pierre de Bourbon, les fonctions de secrétaire aussi bien que de trésorier et receveur général des Finances. La même année, l’artiste fit un séjour en Touraine où Anne de Bretagne lui fit faire le portrait du dauphin Charles-Orlant qui était sous bonne garde aux résidences royales de Blois ou d’Amboise. Par la suite, elle envoya ce portrait à son époux Charles VIII qui faisait campagne en Italie.
Vers la fin de sa carrière, Jean Hey exécuta le portrait minutieusement étudié d’un Donateur présenté par saint Maurice ( Art Gallery, Glasgow). On a plusieurs fois essayé d’identifier ce personnage qui porte un diadème orné de pierres précieuses et une chape richement brodée sur son surplis, mais ces tentatives sont restées vaines.
Vers 1500-1501, Hey peignit son chef-d’œuvre, le Triptyque de Moulins. Dans la partie centrale se trouve la Vierge de l’Apocalypse. Sur les volets, Pierre de Bourbon et la duchesse Anne sont présentés par leurs saints patrons ; Suzanne est agenouillée derrière sa mère. Le revers, peint en grisaille, représente l’Annonciation à laquelle assistent cinq anges. Le contraste entre les volets et la partie centrale, entre le monde terrestre et la vision céleste peut sembler surprenant ; mais un tel parti n’est pas une nouveauté, car on le trouve, tout aussi accusé, dans le Diptyque de Melun de Fouquet. Cependant, dans le Triptyque de Moulins, le contraste entre la représentation réaliste des donateurs et celle de la Vierge au ciel est accentué par l’organisation concentrique des couleurs et de la lumière autour de la Vierge, qui est la principale source de luminosité.
Jean Hey fut vraiment le dernier grand artiste français de la période qu’il est convenu d’appeler la Renaissance septentrionale, et, en tant que tel, il n’a exercé que peu d’influence sur l’art français de l’époque suivante. Bientôt, sous Louis XII, allaient arriver les premiers artistes italiens ; les conceptions et les idées d’Italie devaient faire évoluer l’art français dans une autre direction.
 Auteur :

·  Sharon KATIC

 

 

images Internet

New York – performance

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New York 6th November 2010

francoise-t.1292965713.jpg « It was watching TV this human tide that rushes on the Verrazano Bridge in New York, I told myself one day you will run with them. A dream she had when she was a teenager. A dream finally realized it when she was 51 years, driven by a palpable excitement « this is my positive stress » which she hopes to use to participate in this legendary race.
Among 30 000 competitors
Françoise Tranzer beautician in Esenza drugstore in downtown Mulhouse has no physical filamentary a runner, but she has a will of hell. She has practiced for five years only jogging with her husband Philip. It is part of the Mulhouse asptt last year where she trains regularly. By way of training she has attended the last half marathon Belfast two months ago. In training she is able to cover more than 30 km.
Tomorrow is more than 42 km it will have to walk at their own pace or about 11 km / h. The key is to participate for Frances, the challenge will be to the finish line. « I see myself crossing the line! I do not mean performance. Want to participate for fun. « Not to mention the suffering and yet « I do not hurt me.  »

Philippe will

coach son: « I did not want me to mix with his project is his adventure and I respect it« , specifies it while supporting this delightful and thoroughly courageuse hopes for marathon qui qu a thing happen! Beginning in the last wave, she will carry the race number 50,564 and is part of the French delegation, the largest foreign delegation to the 30,000 competitors in the race.

de notre correspondante pfastattoise RR

    « C’est en regardant à la télé cette marée humaine qui s’élance sur le pont de Verrazano à New York, que je me suis dit  : un jour tu courras avec eux. » Un rêve qu’elle avait fait lorsqu’elle était adolescente. Un rêve qu’elle réalise enfin alors qu’elle a 51 ans, animée par une excitation palpable – « c’est mon stress positif » – dont elle compte bien se servir pour participer à cette course mythique – Parmi 30 000 concurrents… – 

, esthéticienne en parapharmacie Esenza au centre-ville de Mulhouse n’a pas le physique filiforme d’un coureur à pied Françoise Tranzer , mais elle a une volonté d’enfer. Elle pratique le jogging depuis cinq ans seulement avec son époux Philippe. Elle fait partie de l’Asptt Mulhouse depuis un an où elle s’entraîne régulièrement. A titre d’entraînement elle a participé au dernier semi-marathon de Belfort il y a deux mois. A l’entraînement elle est capable de couvrir plus de 30 km. Demain c’est plus de 42 km qu’elle devra arpenter à son rythme soit environ 11km/h. L’essentiel étant de participer pour Françoise, le défi sera de passer la ligne d’arrivée.

« Je me vois passer la ligne  ! Je ne vise pas la performance. Je veux participer pour le plaisir  ».

 Sans oublier la souffrance et pourtant « je n’aime pas me faire mal  ».


Philippe sera son coach : « Je n’ai pas voulu me mêler à son projet, c’est son aventure et je la respecte », précise-t-il tout en soutenant à fond cette souriante et courageuse marathonienne qui n’espère qu’une chose  : arriver  ! Partante dans la dernière vague, elle portera le dossard 50564 et fait partie de la délégation française, la plus importante délégation étrangère sur les 30.000 concurrents en lice.

Robert Cahen au Projektraum Basel Regionale 2011

Robert Cahen au Projektraum Basel Regionale 2010 / 2011
Tombe (avec les objets) ma vidéo
 
Il faut savoir que la vidéo est dans ce lieu, car elle est dissimulée, comme un chose rare, au sous-sol du Projektraum, il faut interroger le gardien pour qu’il vous permette de la visionner. Après avoir atteint le  lieu secret, un peu délabré,  un caveau, une tombe ? Vous pouvez vous plonger dans l’univers de l’artiste, sans être dérangé par les visiteurs.
S’agit-il d’un vide grenier ou d’une scène de ménage ? Toujours est-il que les objets, virevoltent, dansent, avant de disparaître de l’écran bleu KN, bleu comme les yeux de l’artiste à la chevelure blanche. Ce poète tente de faire voleter les objets après avoir fait s’envoler les mots (Filature de Mulhouse 2008) Assiette, plat, cuiller, jouets, carotte, casserole, train, botte, gant, passoire, chaise, drap, sapin, journaux, tout est bazardé, avec grâce et lyrisme. Le temps retenu, thème cher au personnage. Il n’y a que la femme au corps musclé, à la chevelure brune déployée, les jambes ouvertes, comme si elle tentait de maintenir l’équilibre, souvenir fugace du passé, qui tombe dru dans le néant, par une trajectoire directe, la tête la première, sans suivre le ballet ondoyant des objets, exception voulue, pour ne pas l’assimiler aux (femmes) objets ?  Tout est inscrit dans la presse que je vois défiler …. la vidéo passe en boucle, comme la vie qui s’écoule indéfiniment, vue par le prisme bienveillant, comme s’il avait trouvé le secret de la vie éternelle, le mot fin n’existe pas.
Retrouvaille avec Gauthier Sibillat dans le même lieu.
Croisé à Mittelbergheim, lors de la Biennale du Pays de Barr et de Bergheim, dans une ruelle de Barr, perpendiculaire à la rue principale.
(Photographies contrecollées sur aluminium, 200 x 250 (2 photographies), 200 x 240 cm
regionale-2010-036.1292189333.JPGL’artiste avait choisi de placer ses trois photographies en hauteur sur un transformateur EDF situé à Mittelbergheim, dans la ruelle de Barr, non loin de l’huilerie où était exposée l’œuvre de Claudie et Francis Hunzinger et du temple protestant St Etienne où était exposée l’œuvre de Robert Stephan.
Il détourne ce bâtiment fonctionnel et le transforme en espace d’exposition: la tour quadrangulaire présente une photographie par face, le spectateur découvre chacune d’entre-elles en faisant le tour de l’architecture.
Placées sur un chemin de vignes, les images, présentant des vues de pavillons contemporains, font écho aux nouveaux quartiers du village. Figé dans une solitude contemplative, en position d’attente improbable, un personnage se tient debout sur l’auvent de ces maisons. Mais quelle est cette figure étrange située en porte-à-faux¹, qui semble avoir usurpé la place d’une statue d’acrotère ? Par cette simple mise en scène l’artiste travaille les potentialités de fiction de notre environnement direct et perturbe des espaces qui nous sont pourtant familiers. Grâce à un principe d’autosimilarité le photographe réalise une mise en abîme du spectateur qui lève les yeux vers une troublante figure d’orant, levant elle-même la tête vers le ciel.
Manque de stabilité par manque de soutien architectural ou situation embarrassante ou Elément de décoration d’architecture ? Ici contrairement à son habitude, c’est un chien qui se trouve dans son univers insolite et désert.
Subjectivité et transparence
Du fait que les cinq artistes de la commission d’exposition représentent tous une autre notion d’art, mais sont d’accord au moins sur un point, c’est-à-dire sur le fait que l’art et la démocratie soient rarement compatibles, ils ont décidé d’oser la transparence, même quitte à présenter des positions contradictoires dans la même salle. Pour cela, ils ont invité chacun deux à trois artistes et ceci, dans un premier temps, sans se soucier des autres participants. Pour une fois donc pas de clavier bien tempéré, mais fort probablement des dissonances. Ils sont tous impatients de voir ce qui en résultera.img_2236.1292351019.jpg
ARTISTES Stefan Baltensberger, Kathrin Borer, Beat J. Brüderlin, Robert Cahen, Ilse Ermen, Pawel Ferus, Manuel Frattini, Christina Frey, Pia Gisler, Indra, Geneviève Morin, Luzian Obrist, Balz Raz, Tobias Sauter, Gauthier Sibillat, Emanuel Strässle
photos (de photo) et vidéo (de vidéo) de l’auteur
Youtoube me rend attentive aux droits d’auteur à propos de la musique qui accompagne la vidéo,
A votre avis dois-je en verser à Jean Sébastien Bach (1685-1750), j’ai acheté le CD et je n’ai en aucun cas téléchargé la musique ?

Time and Motion Study – Regionale 2011 – Kunstverein Freiburg


La toile de fond thématique de l’exposition « Time and Motion Study » est constituée par une composition de Brian Ferneyhough des années 70, dans laquelle il a transféré dans la musique des concepts économiques pour l’optimisation des technologies de production des années 20. Les œuvres présentées dans le Kunstverein Freiburg comprennent tous les genres ; elles traitent des processus de développement déployant une urgence dramatique ou gardant en suspense cette dernière. Les travaux font référence à des phénomènes de notre mode de vie ou méditent sur le système de l’art contemporain.
 Dans le cadre de la Regionale 2011 sont conviés 34 artistes :
Linda Cassens Stoian / Annette Merkenthaler, Celia Brown, Gianin 
Conrad, Jean-Jacques Delattre, Maya Diether, Mischa Düblin, Fabian
Hachen, Frank Feyertag, Agathe Fleury, Marck Foerster, Irene Galindo
Quero, Stefanie Gerhardt, Claire Guerrier, Ralph Hauswirth, Hösl & 
Mihaljevic, Christian Peter Imhof, Anne Immelé, Julia Kicey, Florine Leoni / Sylvain Baumann, Jürgen Oschwald, Cora Piantoni, Christoph Poetsch, Monika Rechsteiner, Richard Schindler, Lisa Schlenker, Max Philipp Schmid, Yolaine Schmitt, Cornelius Schwehr, Peter Vogel, Katrin Wegemann, Nefrit Zéroual Chevalier.
Time Flies without return
C'est Yolaine Schmitt, performeuse, vidéaste, ancienne élève du Quai - école des beaux Arts de Mulhouse, - qui enchanta l'assemblée, par sa performance, inspirée par le lieu magnifique qu'est cette ancienne piscine. Ondine aux jambes superbes, chaussées d'escarpins rouges à talons noirs, dissimulée sous un carré écarlate, couleur de la passion,-  l'imperfection du monde terrestre - .Soudainement  elle s'est animée, puis extraite du tissu, elle a suggéré telle une Lorelei brune, par des mouvements dansants harmonieux, une lente émergence de l'eau, comme une quête vers la perfection, pour venir s'ébrouer de façon saccadée, en culotte rouge et tee shirt noir, puis conclure, en repliant sa toile en un cercle parfait, - la perfection, l'absolu, l'infini - évoquant ainsi la fuite du temps, sans retour. 
Ma sélection :
img_2341.1292346886.jpg Un autre travail sur le temps, le mouvement, dans un format plus confidentiel, en noir et blanc pour les situer dans une temporalité, -  12 sur 18,- de la série Satori, 2009,
Jean Jacques Delattre, photographe.
"je photographie ce que je regarde, pas ce que je vois"
Ces photographies réalisées au Japon font partie d’une série qui a pour nom
« SATORI », c’est un terme du bouddhisme zen et la signification littérale de ce mot est « compréhension », le « satori » désigne une expérience qui se prolonge…
Dans son travail de photographe, observateur attentif du monde, il se sert d’événements où l'ordre du « vivant » s'inscrit de façon majeure, essentielle.
Ce sont ces moments uniques presque invisibles parce que fugaces, qui le questionnent.

une sélection des photos exposées


"Je peux dire que « les accidents de la réalité » font l'objet d'une partie de mes prises de vues et j'entends par « accident de la réalité » des scénographies improbables se mettant en place de manière impromptue, offrant à l'oeil des rencontres inespérées.
Dans mon travail de photographe, observateur attentif du monde, je me sers d’événements où l'ordre du « vivant » s'inscrit de façon majeure, essentielle. Ce sont ces moments uniques presque invisibles parce que fugaces, qui me questionnent et avec lesquels je veux faire oeuvre". JJ Delattre


img_2305.1292347053.jpgC’est une autre mulhousienne, Anne Immele
qui a été choisie pour présenter ses
"Memento Mori 2010"
dans la continuité de l’idée sur l’Etude du temps,
dont vous avez pu admirer le travail à
l’espace Malraux de Colmar .

photos des photos … et vidéos de l’auteur
pardon pour le câble au-dessus de la vidéo,
c'était en prévision d'éventuels débordements des admirateurs perdant la tête ... et tentant de plonger ...
(blogueuse, blagueuse)

Bernard Fischbach – Contes légendes et récits du massif vosgien

bernard-fischbach.1292331670.jpg Vous hésitez sur le choix de vos cadeaux de Fin d’année ?

Bernard Fischbach
vous propose :

Contes et légendes du massif vosgien

livre qu’il dédicacera à la Fnac de Mulhouse ce samedi 19 décembre dès 14 h 30

Contes  légendes et récits du massif vosgien


De la Haute-Saône au nord de l’Alsace, le massif vosgien est une terre mouvementée qui évolue entre lacs, chaumes, forêts et ballons. Les histoires étranges y fourmillent. L’auteur a aussi souhaité évoquer ici des faits divers hors du commun, si loin des sentiers battus qu’ils ont quelque chose de… légendaire. Désireux de captiver un public adulte, Bernard Fischbach a par ailleurs choisi des récits qui s’autorisent un peu d’humour noir et sont même parfois un brin coquins. Bernard Fischbach publie ici son neuvième livre aux Editions Alan Sutton. Ancien journaliste, directeur de collection de romans policiers, il s’est toujours efforcé de tenir le lecteur en haleine de bout en bout.



 
C'est un auteur prolifique,
la liste de ses ouvrages est longue.
  • La route des vins d'Alsace
    Bernard Fischbach, Thiébault Humbert
    La route des vins d’Alsace, première route des vins de France, a été inaugurée le 30 mai 1953 afin de promouvoir le vin mais aussi le tourisme et la gastronomie. Depuis, elle suscite toujours l’admira...
    Monographie | broché | Alan Sutton Eds | avril 2010
  • RAD, malgré eux Bernard Fischbach
    Etude (broché). Paru en 03/2009

  • Du Rhône au Rhin
    Bernard Fischbach, François Wagner
    Les projets de relier la Méditerranée à la mer du Nord et le Rhône au Rhin ont traversé les siècles. Les Romains les envisageaient déjà. Mais c’est au début du XIXe siècle que s’ouvrit véritablement l… » Lire la suite…
    Beau livre | broché | Alan Sutton Eds | août 2008

  • 1914-1918 en Alsace
    Bernard Fischbach, François Wagner
    Etude | broché | Alan Sutton Eds | mars 2007

  • Monsieur Crime Parfait
    Bernard Fischbach
    Roman | broché | Bastberg | septembre 2005

  • Le glaive et la serpe
    Bernard Fischbach
    Roman | broché | Bastberg | avril 2003

  • La vengeance de Gutenberg
    Bernard Fischbach
    Roman | broché | Bastberg | mars 2002

  • Banc public
    Bernard Fischbach
    Roman | poche | Alain Bargain Eds | septembre 1998

  • Valse au coeur emile waldteufel le strauss francais
    Bernard Fischbach, Y. Waldteufel 1997

  • Les martyrs du diable
    Bernard Fischbach
    broché | Hirle Eds | novembre 1993

  • Les revoltes d’ottendorf
    Bernard Fischbach
    broché | Alsatia Eds | mai 1989  

Jacky Chevaux rétrospective

Dans l’esprit de Jacky Chevaux ,
img_2175.1292196529.jpg Claireline son épouse pendant 25 ans, ainsi que leur fille Noémi , ont évoqué pour nous, avec tendresse et admiration l’univers de Jacky Chevaux . D’abord élève de l’école des Beaux-Arts de Mulhouse, dont il est dîplomé, il en devient professeur de 1978 à 1990. C’est ainsi qu’il a côtoyé les artistes qui lui rendent hommage dans cette exposition. JC est avant tout un fin dessinateur, puis un graveur, il aime à travailler le bois , souligne M. Delaine, le directeur du musée des beaux Arts. Son univers onirique lui a permis de nombreuses expositions tant en France qu’à l’étranger (Suisse , Allemagne, Etats Unis). Il illustre des livres pour des auteurs comme Louis Schittly et André Paul Weber.
Les 15 artistes, ont chacun à sa manière tenté de relever à travers les souvenirs, leur approche de l’univers de Jacky Chevaux. Les uns avec humour, ironie, en mettant l’accent sur ses interrogations existentielles, mais aussi sur sa sensibilité poétique, ses références culturelles, sa propension aux thèmes aquatiques , érotiques ou guerriers, ses oeuvres peuplées de scarabées . Cela permet un panorama de la richesse de l’œuvre de Jacky Chevaux.
denis-anseil-hommage-a-jacky-chevaux.1292196566.jpg Le portrait saisissant qu’en fait Denis Ansel, en partant de l’autoportrait de l’artiste en Jésus Christ, est un clin d’œil, dit-il qu’il adresse à JC, à ce qui fut son vertige entre le  cosmos et l’infiniment petit. Denis Ansel, auteur, on s’en souvient encore de «  Ton Beau Rouge Lucrèce » a admirablement reporté l’expression du visage. Denis après avoir été son élève, est devenu professeur au Quai. Il rappelle la générosité et l’exigence de celui qui l’a formé pendant un temps.
christian-geiger-hommage-jacky-chevaux.1292196626.jpgChristian Geiger , se souvient des nombreux barils de limonades et de bière, des idées et des rêves quotidiens qu’ils ont échangé pendant de longues années, tout est dit dans la gigantesque toile de Christian, l’admiration pour l’homme, leur lieu de rencontre, mais aussi les rêves d’Amérique, les épouses. Pour Christian Geiger cela a donné naissance à une vue de Times Square à la mode Chevaux, dans la lignée des fresques immenses dont il est coutumier.
Bernard Latuner a donné libre cours à leurs souvenirs communs, sous forme de bande dessinée où en indien il donne la réplique à Jacky le mexicain. Il y évoque aussi leur passion commune pour l’équitation, qu’ils pratiquaient ensemble.
Renato Montanaro, au milieu de ses bourgeoises a inclus l’univers aquatique cher à Jacky Chevaux, il évoque ce « feu créateur » que JC a su lui communiquer.
yves-carrey.1292196742.jpgYves Carrey dont la ville abrite le Schweissdissi, le loup et les agneaux, avait le même souci du détail que JC, sans se préoccuper des tendances et du minimalisme. C’est une photo de JC en Christ crucifié, sur un mur blanc, sans croix lors d’une performance qui l’a inspirée pour sa création de ce parallélépipède, dont les contours sont constitués de tubes carrés formant une sorte d’aquarium sans vitrage, dans lequel est plongé un Christ sans croix, et de citer Coluche  « Si Jésus était mort noyé, les chrétiens auraient l’air malin avec un aquarium autour du cou ou au-dessus de leur lit« .
Luna Tavernier
img_2200.1292196775.jpg Elle n’a jamais connu son papi Jacky, mais admire son travail. Vivant dans cet environnement, elle est sensible à sa virtuosité et à sa technique, elle adore comme lui les chats et les chevaux, ainsi que les forêts éléments de magie et de rêve . Elle adore dessiner, en explorant de nombreuses techniques, ce qui lui a permis d’exposer une oeuvre de sa facture, faite de collages, de modelage, de techniques diverses, inspirée des figures récurrentes de  son artiste de grand père.
Les 15 artistes : Denis Ansel , François Bruetschy , Yves Carrey , Claireline , Guillaume Decaux , Decko , Jean Christophe Dreyer (film projeté à l’exposition), Christian Geiger , Philippe Kempf , Bernard Latuner , Luna, Renato Montananro , Robert Montanaro , Dan Steffan , Evelyne Widmaier .
Exposition ouverte jusqu’au 23 janvier 2011.
vidéo FR3 dans l’esprit de Jacky Chevaux
Un catalogue des artistes participants est en vente, ainsi qu’un livre comportant les œuvres de Jacky Chevaux.
album photos de la rétrospective Jacky Chevaux
photos de l’auteur

Musée Unterlinden – Raymond Waydelich

Les nouvelles acquisitions du Musée Unerlinden de Colmar  :
 Les Boîtes reliquaires de Raymond Waydelich.

album de l’exposition Lydia Jacob
Une partie des collections du musée Unterlinden s’est constituée dans les années 1990 autour d’un ensemble de collage et d’assemblages de membres du Surréalisme ou de leurs suiveurs. L’acquisition d’une boîte reliquaire(1973-1974) issue du célèbre cycle consacré à Lydia Jacob, par Raymond Waydelich , grande figure de l’art contemporain en Alsace, s’inscrit dans cette continuité et vient compléter le fonds
Raymond-Emile Waydelich est né en 1938 à Strasbourg. Formé aux Arts décoratifs de Strasbourg et de Paris, Raymond Waydelich appartient à cette nouvelle avant-garde « silencieuse » émergeante au début des années 1970 où les artistes opèrent un retour au privé, à la mémoire du passé personnel ou étranger (Christian Boltanski, Nikolaus Lang…). La reconstitution et la documentation dans un semblant d’objectivité, d’inventaire, d’archivage et de mise sous vitrine remplacent un art témoin de son époque propre aux années 1960.
Raymond Waydelich s’inscrit déjà dans cette mouvance, lorsqu’en 1973 il découvre un manuscrit de 1890 qui appartenait à une apprentie couturière nommée Lydia Jacob. À partir de ce journal, il réinvente la vie de la jeune femme, la fait naître en 1876 à Neudorf (Strasbourg), lui reconstitue un entourage familial et amical et lui voue depuis une grande partie de son œuvre dans un cycle qui porte le nom désormais célèbre de « Lydia Jacob Story ».

l’acquisition d’une boîte reliquaire a donné lieu à une donation d’une boîte supplémentaire et contemporaine de la première. Ces deux boîtes reliquaires figurent parmi les premières boîtes qu’il réalise (1973-1974) : l’une est consacrée à Lydia Jacob, l’autre évoque Hans Mory,

membre imaginaire de la branche colmarienne de sa famille. RW a accepté de se dessaisir d’une quinzaine de doubles pages extraites du manuscrit de Lydia Jacob, sur lequelle il est intervenu en 1973. L’arbre généalogique  issu de l’imagination de l’artiste figure parmis les pièves exposées. En notre présence il a redécouvert avec plaisir , force commentaires son travail passé. Avec poésie et humour, l’artiste a réinterprété la vie d’une anonyme, inscrivant cette boîte reliquaire dans un travail sur l’identité et la mémoire, se définissant lui-même comme « un marchand de bonheur et un archéologue du futur »
Cette assemblage est également une réflexion sur l’objet et sa préservation, thématique que RW a exploité en 1995 avec un caveau du Futur 3790 après Jésus Christ, enterré place du Château à Strasbourg. Il rend ferme des souvenirs destinés à l’archéologue du futur. Parallèlement, les pages extraites du manuscrit de Lydia Jacob sur lesquelles l’artiste est intervenu en 1973 sont présentées ici pour la première fois au public. Le cycle dédié à Lydia Jacob a contribué à la reconnaissance de Raymond Waydelich sur la scène internationale : en 1978, soit une vingtaine d’années après Hans Arp, il est le second artiste alsacien sélectionné pour représenter la France à la Biennale de Venise. Dans le pavillon français, il expose un environnement « L’Homme de Frédehof, 2720 après J .C. » , qu’il dédie à Lydia Jacob.


album de l’exposition Lydia Jacob

Unterlinden – Les nouvelles acquisitions – les sculptures en fête

kj-longuet-jeune-homme-endormi.1291647481.JPGLe musée du Retable d’Isssenheim , le musée Unterlinden de Colmar , vient de s’enrichir de nouvelles acquisitions , nous apprend Frédérique Goerig-Herrgott (conservatrice d’art moderne et contemporain) Cela a permis de nouveaux accrochages et une nouvelle et magnifique disposition dans la salle du sous-sol dédiée à l’art moderne et contemporain.
J’ai eu la chance de partager un moment enchanteur en compagnie des artistes, de leur famille et amis.
Tout d’abord le couple de sculpteurs Simone Boisecq et Karl-Jean Longuet , présenté par une de leur fille, Anne Longuet , musicienne, artiste dans l’âme, en présence de Simone Boisecq. Karl-Jean Longuet s’inscrit dans la lignée de Rodin, puis prend un tournant décisif après avoir rendu visite à Brancusi à la Ruche. Sa rencontre avec Simone est l’autre moment important de son orientation artistique et personnel.le-couple-karl-jean-longuet.1291648216.jpg Le Grand Couple n’en est-il pas un reflet si on le juxtapose au Baiser de Brancusi ? Un simple silex, KJ L en suit les arêtes, en simplifiant à l’extrême les plans, un plan se dégageant de l’autre dans un très subtil équilibre qui fait s’imbriquer les volumes des figures en un volume unique, sorte de pierre levée, quasi abstraite qui suggère l’essence même de la figure du couple.
Dans l’enfance Simone dessinait, s’adonnait aux enluminures, lisait dans discontinuer., prennait des cours de dessin, avait une passion pour Claudel et Gide. Simone B, se considère comme l’élève, de ce grand silencieux. Du choc de la rencontre des deux mondes le couple développe parallèlement son art, en s’appuyant l’un sur l’autre, avec bienveillance, en ne faisant partie d’aucune chapelle, tout en s’entourant d’un cercle d’amis : Germaine Richier, Dominguez, Manolo, Borès, Lobo, Bissière, Viera da Silva, Yves Klein, Lautrec le Moal, Colmeiro, Wacker, mais en toute indépendance.
KJ L participe à de nombreux salons, Tuileries, indépendants, l’exposition universelle de 1937, Salon d’Automne (femme assise), de Rodin à nos jours, formes humaines, biennale de Sao Paulo, etc ….img_1915.1291644163.jpg Il bénéficie de commandes publiques, crée des bas-reliefs, nombre de ses sculptures sont dans les musées, internationaux et nationaux, ornent des squares.
La vie de Simone Boisecq , née à Alger, issue d’hypokhâgne, rédactrice à l’AFP, avec la rencontre de Karl-Jean Longuet prend une tournure radicalement artistique. Elle avait eu un entretien avec André Gide à Alger, à l’occasion de la mort de Maillol, elle suit des cours d’esthétique de Souriau à la Sorbonne, entre mille autres activités,( traductions). C’est l’heureuse rencontre entre une intellectuelle et un pragmatique, qui se fécondent et se nourrissent l’un de l’autre.img_1914.1291644649.jpg
Deux enfants naissent de leur union : Frédérique et Anne. Elle a une production féconde, dont le Soleil ,img_1921.1291644362.jpg choisi par François Mitterrand, elle participe à de nombreuses expositions et salons. Ses vanités et Hommage à Fernando Pessoa , sont suivis de dessins à l’encre de Chine. Sa sculpture abstraite, rejoint actuellement le figuratif, raconte sa fille Anne. Quoique née en 1922, elle a toujours les mains dans la glaise, le plâtre et la tête dans la musique, les yeux dans les livres.
Suite à l’achat par le musée Unterlinden du Faune,img_1904.1291644475.jpg la sculptrice fait don au musée en 2010, de 7 de ses sculptures, de six sculptures de son époux suivi d’un achat le Jeune Homme Endormi.
L’exposition à voir absolument, les sculptures dialoguent avec la peinture –  jusqu’au 21 février 2011.
 A suivre les autres acquisitions : Raymond Waydelich et Léon Zack
photos et vidéos de l’auteur

St-Art 2010

img_1519.1291564544.jpg Pour cette 15e édition, ST-ART – foire européenne d’art contemporain a rassemblé une quinzaine de pays à travers une sélection de galeries et d’artistes confirmés ou à découvrir. Expositions et événements alternatifs donnent de l’art contemporain d’aujourd’hui et de ces cinquante dernières années une vision renouvelée à travers la vidéo, la photographie, la peinture, la sculpture, le verre contemporain…silvi-simon.1291565136.jpg
Cette édition a vu une forte présence de la création catalane avec une quinzaine de galeries barcelonaises et de la région et surtout une exposition organisée par la galerie Manel Mayoral présentant des œuvres d’Antonio Saura, img_1574.1291564649.jpgSalvador Dali, Pablo Picasso, Miquel Barceló, Jaume Plenza, Fernando Botero, Eduardo Arroyo, Candida Höffer, Manolo Valdes, Antoni Tapies, Rafols Casamada, etc.
ST-ART 2010 a mis également la création roumaine à l’honneur en invitant la ville de Bucarest. Cette invitation permettra de découvrir les galeries et la nouvelle création artistique roumaine, notamment en vidéo et photographie, à travers plusieurs expositions organisées par Apollonia. img_1525.1291564779.jpg
Pour ma part j’ai retenu :
Christophe Hohler, l’artiste d’Hagenthal-le-Bas, sur le stand de L’Estamper. Les tableaux frappent par la force qui s’en dégage, rien de  consensuel, son personnage énigmatique, presque christique …  homme ou femme, torturé, plongé dans le désespoir, mais aussi porteur de rêves dans son paysage. img_1529.1291564826.jpg
« St-art, c’est une mise en lumière du travail d’un artiste »,
commente la responsable parisienne de la galerie qui propose — à côté d’autres artistes — des aquagravures de l’Alsacien Raymond Waydelich.
Raymond Waydelich en compagnie de Bernard Laturner, et d’autres artistes, signaient des sacs au profit de l’Esat, des Nouveaux Horizons et des Papillons Blancs, au stand du groupe Coop Art Alsace img_2234.1291564898.jpg
Une perfrmance à la Galerie Itinerrance :
Jana & Js
J’ai croisé une artiste singulière, Evelyne Galinski , qui refuse de se livrer, qui sculpte des masques, des têtes, des corps singuliers, dont l’un me renvoie vers la photo de ce beau sage asiatique.
Voici ce qu’en dit Francine Casparimg_1506.1291564973.jpg
« Que regardons-nous lorsque le regard caresse les sculptures ?
Nous ne le savons pas vraiment. Cette caresse des yeux,
prélude de la jouissance, peut être à la fois une extase
ou une chute, dont l’étrangeté est l’aiguillon.
Evelyne Galinski sculpte des corps singuliers.
Ils viennent tous d’un monde difficile à définir.
D’un monde qui pour nous occidentaux n‘est pas familier.
Les corps sont à peine voilés ; pourtant rien n’éveille
chez celui qui regarde un désir érotique.
Le voile a un attrait particulier ; il peut se densifier et devient
sous les doigts de l’artiste un vêtement de lambeaux,
comme si la créatrice cherchait à orienter notre regard
non vers l’habit mais vers autre chose.
Les yeux des personnages sont clos. Ce qui se passe
ne nous est pas donné à voir. Nous ne pouvons que rester au bord,
être touchés ou refuser de l’être. Dans un certain sens, ce que nous
voyons est quelque chose qui est en train de disparaître.

Un mouvement interne semble désir de transformation, comme dans le devenir
papillon de la chrysalide. Les sculptures d’Evelyne Galinski témoignent
de ce passage, de cet entre-deux qui n’est déjà plus le passé, qui n’est pas le présent
— par la poussée de la métamorphose — et qui ne laisse pas pour le moment
envisager l’avenir sous des traits précis. Ce qui importe dans l’œuvre
est justement ce que l’artiste n’a peut-être pas prévu.
La maïeutique n’est pas spectaculaire, elle concerne l’être qui dans le silence
et le repli cherche sa mesure d’une naissance toujours à interroger. »

Quelques autres photos dans un album spécial St-Art 2010
photos de l’auteur