Sommaire du mois de juin 2018

Art Basel 2018

02 juin 2018 : Zao Wou-Ki L’espace est silence
04 juin 2018 :
Fondation Fernet Branca – Collection David H.Brolliet
09 juin 2018 :
Utopia House | Rhin – Rhône, le retour
16 juin 2018 : Art Basel 2018
17 juin 2018 :
James Turrell. The Substance of Light
18 juin 2018 :
DAVID NASH « NATURE TO NATURE »
19 juin 2018 :
L’IMPERMANENCE , Fondation Fernet Branca
20 juin 2018 : Les artistes robots
23 juin 2018 :
Tsuguharu Foujita, un japonais à Paris
29 juin 2018 :
Ernesto Neto, GaiaMotherTree

Ernesto Neto, GaiaMotherTree

Du 30 juin au 29 juillet 2018, la Fondation Beyeler
présente dans la gare centrale de Zurich un projet de
l’artiste brésilien Ernesto Neto, né en 1964 à Rio de Janeiro.

« Il est important de ralentir, de respirer et d’aller en nous.
Dans notre quotidien fiévreux et compétitif,
nous avons rarement cette possibilité. Je veux permettre aux
visiteurs de se départir de leur peur et de se
concentrer sur eux-mêmes dans ce moment précis. Je veux
qu’ils prennent conscience de leur existence,
qu’ils sentent avec leurs mains, leur cerveau et leur coeur –
et qu’à partir de là, ils ressentent les autres et
la poésie d’être vivant! »

L’oeuvre monumentale GaiaMotherTree est
une sculpture arborescente polychrome, faite de bandes
de coton multicolores crochetées à la main, qui
s’étire jusqu’au plafond du hall de gare à 20 mètres
de hauteur. GaiaMotherTree, que les visiteurs
peuvent pénétrer et découvrir depuis l’intérieur,
constitue un lieu de rencontre, d’échange et de
méditation, qui accueille une programmation riche
et variée pour adultes et pour enfants comprenant
musique, méditations, ateliers, visites guidées de
l’oeuvre et conférences.

Ernesto Neto compte parmi les artistes contemporains
les plus éminents du Brésil. Son travail jouit d’une
grande reconnaissance, notamment suite à plusieurs
participations à la Biennale de Venise et expositions
dans des musées de premier plan à travers le monde.
Ses oeuvres sont présentes dans les collections du
Museum of Modern Art (MoMA) et du musée Solomon
R. Guggenheim à New York, de la Tate à Londres,
du Centre Pompidou à Paris et du Musée d’art
contemporain de Hara à Tokyo.
L’art de Neto est marqué à la fois par le néo-concrétisme
brésilien des années 1960, le minimalisme, l’art
conceptuel et l’arte povera.
Spiritualité, humanisme et écologie sont des aspects
déterminants de son travail. Depuis les années 1990,
ses oeuvres se distinguent par leurs matériaux et leurs
techniques artistiquement atypiques. Matières organiques
et formes biomorphes sont caractéristiques de ses
sculptures. La sensualité, la transparence et l’esprit de
communauté y jouent souvent un rôle majeur. Les
oeuvres peuvent être touchées, foulées, traversées
ou mises en mouvement, et mobilisent volontiers le sens
olfactif. Les visiteurs sont invités à se concentrer sur
leurs perceptions et à interagir avec l’oeuvre et leur
environnement.

Depuis 2013, Ernesto Neto collabore étroitement
avec les Huni Kuin, une communauté indigène de
l’Amazonie brésilienne proche de la frontière
péruvienne
.
Leur culture, leurs coutumes, leur langue, leur
savoir, leur artisanat, leur esthétique, leurs valeurs,
leur vision du monde et leur lien spirituel à la nature
ont bouleversé la conception artistique de Neto et sont
devenus des composantes essentielles de son art.
Les oeuvres qui résultent de cet échange artistique
et spirituel invitent à un temps d’arrêt et à la
contemplation intérieure, mais aussi à la discussion et
à l’affrontement collectif de thèmes tels la relation
de l’homme à la nature, les questions de durabilité ou
la sauvegarde et la diffusion des savoirs d’autres
cultures.
GaiaMotherTree est une oeuvre entièrement faite
main
.
Des bandes de coton ont été crochetées avec les
doigts et nouées en une gigantesque sculpture diaphane.
Sa forme rappelle celle d’un arbre dont la cime
touche le plafond du hall de la gare. Au pied de l’arbre
se trouve un grand espace où les visiteurs
peuvent s’attarder et s’installer sur des sièges disposés
en cercle. Des éléments en forme de gouttes
pendant du plafond sont remplis d’épices odorantes et
de semences.
A l’occasion de ce projet réalisé dans l’espace public,
des oeuvres de Neto sont également visibles à la
Fondation Beyeler. La salle centrale du musée présente
des sculptures historiques majeures des années
1980 et 1990, tandis que le parc accueille Altar
for a Plant de 2017.
Michiko Kono,
Associate Curator à la Fondation Beyeler
Parmi les projets réalisés dans l’espace public par la
Fondation Beyeler depuis sa création en 1997 avec
des oeuvres d’artistes tels Christo et Jeanne-Claude,
Louise Bourgeois, Jeff Koons et Jenny Holzer,
GaiaMotherTree d’Ernesto Neto occupe une place
particulièrement marquante. Il s’agit tant pour Ernesto
Neto que pour la Fondation Beyeler d’un projet ambitieux
et exigeant, dont la mise en oeuvre aura requis
quatre ans au total. La réalisation de GaiaMotherTree,
arbre gigantesque de 20 mètres de haut dont la
couronne occupe une surface de 40 x 28 mètres, a
nécessité 10 220 mètres linéaires d’étoffe de coton.
Cette étoffe a été découpée en bandes, qui ont ensuite
été teintées. Au cours de plusieurs semaines de
travail, 10 collaborateurs d’Ernesto Neto et 17 assistants
auxiliaires instruits par l’artiste ont crocheté ces
bandes avec les doigts et les ont nouées en une gigantesque
sculpture. Au total, la confection de
GaiaMotherTree a duré trois mois, et son transport par
bateau traversant l’Atlantique vers l’Europe quatre

semaines. Des contrepoids en forme de gouttes pendant
de l’arbre, qui donnent sa forme à l’oeuvre et la

stabilisent, sont remplis avec un total de 420 600 klgr
d’épices moulues : 140 kilogrammes de

curcuma, 140 kilogrammes de clous de girofle, 70
kilogrammes de cumin et 70 kilogrammes de poivre

noir. Le contrepoids central contient 70 kilogrammes
de semences. La mise en place de l’installation dans

son lieu d’exposition, le somptueux hall de la gare centrale
de Zurich réalisé il y a presque 150 ans, n’a

nécessité ni trou ni clou. Les contrepoids sont accrochés
aux poutres métalliques du plafond du hall de

gare. Au sol, 840 kilogrammes de terre lestent et ancrent
l’oeuvre. Ce jeu avec les lois physiques de la

pesanteur et cette quête d’équilibre sont caractéristiques
du travail artistique d’Ernesto Neto depuis ses

débuts dans les années 1980.
Avec GaiaMotherTree, Neto établit un lien avec l’histoire
de la création. D’une part, le titre de l’oeuvre

convoque la mythologie grecque. Gaia, la Terre personnifiée,
émerge du chaos, du début de toutes choses.

Elle est à la fois la déesse-mère qui donne la vie et
la déesse de la mort qui accueille les défunts. Neto

place la «Terre mère» au coeur même de sa sculpture :
sur le tapis qui se trouve à l’intérieur de

GaiaMotherTree figure une carte du monde dont
l’océan
Atlantique forme le centre. D’autre part, l’image

de l’arbre se réfère au récit biblique du jardin d’Éden
et à l’arbre de la connaissance. Les bancs de forme

serpentine répartis à l’intérieur de la sculpture et son tunnel
d’entrée évoquant une tête de serpent font

allusion à Adam et Ève et à la Chute. Ces références parallèles
à la cosmogonie mythologique et à la

Genèse de l’Ancien Testament témoignent de la conception
qu’a Ernesto Neto d’une universalité sous-tendant

toutes les traditions spirituelles.

Ernesto Neto s’engage contre la perte générale de
spiritualité qui gagne les civilisations dans lesquelles

triomphe la richesse matérielle. Il trouve un encouragement
dans le lien spirituel à la nature entretenu par

les Huni Kuin, communauté indigène de l’Amazonie brésilienne
qui a fortement influé sur sa pratique

artistique. Neto collabore étroitement avec eux depuis 2013
et l
eur culture, leurs coutumes, leur langue,
leur savoir, leur artisanat, leur esthétique, leurs valeurs et
leur vision du monde sont devenus des
composantes essentielles de son art. Pour les Huni Kuin,
la collectivité et le souci du bien commun jouent
un rôle décisif. De manière comparable, l’esprit de
communauté forme un trait distinctif de l’art d’Ernesto
Neto. Avec ses oeuvres qui mobilisent la vue, le toucher,
l’ouïe et l’odorat, il invite le spectateur à devenir
participant. L’oeuvre peut être touchée, foulée ou mise
en mouvement. Le spectateur est invité à se
concentrer sur ses perceptions et à interagir avec l’oeuvre
et son environnement. GaiaMotherTree propose
un lieu de rencontre, de rassemblement, de discussion, de
méditation et de répit. Neto a par ailleurs invité
le public à s’impliquer en amont en collectant des noyaux
de fruits : ajoutés à des semences de légumineuses telles
les fèves et les pois chiches, ils lestent la goutte tombante
centrale et servent de contrepoids, avant d’être distribués au
public et aux passants à la fin de l’exposition. Par l’utilisation de ces
semences en tant que symbole supplémentaire du cycle
de la vie, Neto pointe aussi la diffusion fulgurante
de semences transgéniques et ses conséquences inquiétantes
telles les répercussions sur l’environnement
et la santé, le danger d’une perte irréversible de semences
non génétiquement modifiées, la position de
monopole de grands groupes de l’industrie alimentaire
ou la menace de la biodiversité.

En rendant accessible au public l’intérieur de
GaiaMotherTree, Ernesto Neto crée un espace de
communauté qui permet un échange sur ces sujets.
Pendant le week-end d’ouverture se tiendra
l’Assembleia MotherTree, forum ouvert au public d’échange
interdisciplinaire et interculturel entre les
représentants des familles indigènes Huni Kuin,
Yawanawa et Tukano et des scientifiques, des chercheurs,
des activistes et des artistes du monde entier.
Le format de l’assembleia (terme portugais pour «assemblée
générale») puise ses racines dans la tradition des Huni Kuin,
mais fait aussi écho à la coutume suisse de la
Landsgemeinde. Pendant deux jours, les participants
se pencheront sur des thèmes touchant au
développement et à l’avenir de la planète Terre qui occupent
également une place centrale dans l’oeuvre
d’Ernesto Neto. Il s’agit d’éveiller une prise de conscience
collective des menaces auxquelles est exposé
l’environnement et de la manière d’y faire face.
Avec GaiaMotherTree, Neto s’empare de l’important motif
culturel de l’arbre. Symbole de grandeur, de
puissance, de longévité, de stabilité ou de fertilité, emblème
de sécurité ou de menace, l’arbre apparaît
dans toutes les cultures, dans les croyances populaires,
les contes, les mythes, la poésie, les écrits
religieux et philosophiques et la pensée mystique.
Il a été représenté dans d’innombrables oeuvres
artistiques, que ce soit en tant que quintessence du monde
naturel ou en tant qu’image symbolique.
En 1911, Gustav Klimt a réalisé dans la salle à manger du
Palais Stoclet à Bruxelles une frise en mosaïque
dont le motif principal est un arbre de vie.
La représentation stylisée de l’arbre a marqué une étape
importante de l’évolution de Piet Mondrian vers la peinture
non figurative et le constructivisme. En 1982,
dans le cadre de la Documenta à Kassel, Joseph Beuys
a planté le premier de ses 7000 chênes, lançant
ainsi son action d’inspiration écologique S
tadtverwaldung statt Stadtverwaltung
(«Reboiser les villes au lieu
de les administrer»).
Quant à Giuseppe Penone, il est connu

pour ses oeuvres dans lesquelles l’arbre, qu’il
qualifie de sculpture parfaite, forme la base de ses
réflexions
sur la sculpture.

Dans GaiaMotherTree se déploient des liens intéressants
entre la version artistique d’un arbre que propose
Ernesto Neto et son pendant botanique.
Colonia, oeuvre créée par Neto peu de temps après sa première
exposition personnelle en 1988 et exposée à la Fondation Beyeler
à Bâle en parallèle à la présentation de
GaiaMotherTree, est composée de bas de nylon fins et fragiles,
remplis de lourdes et dures billes de plomb
disponibles en tant que projectiles pour armes à feu.
Dans cette oeuvre, le féminin et le masculin se
rencontrent. Soulevé, le collant fait penser à un organe masculin;
au sol, son ouverture prend la forme d’une vulve. Ces principes formels
féminin-masculin et la fusion des deux sexes apparaissent dans
plusieurs oeuvres de Neto – une correspondance frappante
avec certains arbres tels les arbres fruitiers et
les magnolias, hermaphrodites dont les fleurs portent
des étamines mâles et des carpelles femelles.
La communication entre les arbres est un autre aspect
qui établit un lien entre GaiaMotherTree et le
monde des plantes. Cette communication fait l’objet de
recherches scientifiques, entre autres à la
University of British Columbia à Vancouver.
Il a été mis en évidence que le système racinaire des arbres
formait un réseau servant à échanger du carbone,
des nutriments et des informations. Ainsi, lorsqu’un
arbre est attaqué par des parasites, il utilise le système
racinaire pour envoyer des signaux aux autres
arbres afin que ceux-ci puissent se préparer à la menace
avec des anticorps adaptés. Lorsqu’un arbre est
affaibli, les autres lui transmettent des nutriments par
leurs racines. Les arbres les plus massifs et les plus
anciens sont les plus fortement interconnectés et
portent une attention toute particulière au bien-être de la
communauté des arbres. Les scientifiques leur ont donné
un nom éloquent : mother tree (arbre mère).
Notre civilisation n’accorde pas d’action intentionnelle
aux plantes, alors qu’il s’agit là pour les Huni Kuin
d’une évidence. Leurs chamanes se définissent entre autres
par leur capacité à communiquer avec les plantes.
L’utilisation de matériaux textiles est un aspect caractéristique
de l’oeuvre d’Ernesto Neto. Utilisant des
tissus initialement synthétiques, puis de plus en plus naturels,
il crée depuis ses débuts des sculptures aux
formes biomorphes dont les surfaces se démarquent par
leur fragilité, leur élasticité et leur transparence.
Au milieu des années 1990, il introduit dans son langage
formel des épices moulues odorantes et colorées.
Les épices – tout comme les textiles – évoquent une certaine
fragilité et une notion d’éphémère. Leurs arômes s’estompent
avec le temps et elles sont facilement emportées par les flux d’air.
Malgré la vulnérabilité de ses matériaux, pour Neto l’approche
tactile et corporelle à ses oeuvres est essentielle. Il
accorde ainsi au spectateur sa confiance et une grande part
de responsabilité. Avec des espaces immersifs
comme GaiaMotherTree, il lui offre par ailleurs un moment
de bien-être. Comme le dit l’artiste: «Take off
your shoes and feel free to walk in, lie down, take a
nap, dream. »


Biographie
Ernesto Neto
Ernesto Neto est né en 1964 à Rio de Janeiro.
De 1994 à 1997, il y fréquente l’Escola de Artes Visuais do
Parque Lage et suit des cours au Museu de Arte Moderna
do Rio de Janeiro. Dès 1988, une première
exposition personnelle lui est consacrée dans sa ville
natale à la Petite Galerie. En 1996, ses oeuvres sont
présentées pour la première fois à l’étranger. Aujourd’hui,
Ernesto Neto compte parmi les artistes
contemporains les plus éminents du Brésil.
Il a participé plusieurs fois à la Biennale de Venise et
fait l’objet de nombreuses expositions dans des musées
majeurs du monde entier.
L’art d’Ernesto Neto est marqué à la fois par le néo-concrétisme
brésilien des années 1960, le minimalisme,
l’art conceptuel et l’arte povera. Spiritualité, humanisme
et écologie sont des aspects déterminants de son
travail. Depuis les années 1990, ses oeuvres se distinguent
par leurs matériaux et leurs techniques
artistiquement atypiques. Les formes biomorphes et
les matières organiques sont caractéristiques de ses
sculptures. La sensualité, la transparence et l’esprit de
communauté y jouent souvent un rôle majeur. Les
oeuvres peuvent être touchées, foulées, traversées ou mises
en mouvement, et impliquent volontiers plusieurs
sens à la fois. Outre la vue et le toucher, l’utilisation
d’épices odorantes permet à l’artiste de mobiliser aussi le
sens olfactif. Les visiteurs sont invités à se concentrer
sur leurs perceptions et à entrer pleinement en contact
avec l’oeuvre et leur environnement. Il se crée ainsi une
nouvelle forme d’interaction qui sonde et redéfinit les
frontières entre l’oeuvre et le spectateur, l’organique et
l’artificiel, mais aussi entre les sphères naturelles,
spirituelles et sociales.

Neto crédit photo felipeschwager

Depuis 2013, Ernesto Neto collabore étroitement avec
les Huni Kuin, une communauté indigène de l’Amazonie
brésilienne proche de la frontière péruvienne. Leur culture
et leurs coutumes, leur savoir et leur lien à la nature
ont bouleversé la conception artistique de Neto et en sont
devenus des composantes essentielles. Les oeuvres
qui résultent de cet échange artistique et spirituel invitent
à un temps d’arrêt et à la contemplation intérieure,
mais aussi à la discussion et à l’affrontement collectif
de thèmes tels la relation de l’homme à la nature, les
questions de durabilité ou la sauvegarde et la diffusion
des savoirs d’autres cultures.
Manifestations, évènements ouverture à
trouver ici sous Fondation Beyeler

Tsuguharu Foujita, un japonais à Paris

Jusqu’au 15 juillet 2018, le Musée Maillol à Paris,
présente une exposition consacrée à l’artiste japonais,
naturalisé français, Léonard Tsuguharu Foujita.
Plus d’une centaine d’oeuvres majeures, issues de
collections publiques et privées, retracent le caractère
exceptionnel des années folles de Foujita à Montparnasse,
entouré de ses amis Modigliani, Zadkine, Soutine,
Indenbaum, Kisling ou Pascin.
L’exposition se concentre sur la première période
parisienne de l’artiste, très productif entre 1913 et 1931.
L’exposition retrace l’histoire d’un destin unique,
celui d’un artiste évoluant entre deux cultures.
De ses prémices au Japon, en passant par son ascension
et la révélation de son oeuvre, son parcours le mènera
jusqu’à la création de ce personnage si singulier dans
le contexte parisien des années folles.

Ses thèmes récurrents – femmes, chats, natures mortes,
enfants et autoportraits – sont spécifiques du
foisonnement de sa production artistique.
Foujita traverse les grands courants modernistes sans
dévier de son schéma de recherche, respectueux de ses
racines japonaises et du classicisme des grands
maîtres occidentaux.

Ses oeuvres en appellent d’autres, celles de ses voisins
d’atelier, ses amis, admirateurs et inspirateurs, pour
un dialogue enrichissant permettant de mesurer
l’originalité et la complémentarité des artistes regroupés
sous l’appellation « École de Paris ».

Les oeuvres majeures en provenance d’institutions
et de musées remarquables et une centaine d’oeuvres
rares de quelques 45 collections privées en provenance
du Japon, des États-Unis et d’Europe, concourent à
souligner à la fois l’extraordinaire génie créateur de
Foujita et à inviter le visiteur à découvrir l’intimité
d’un artiste surprenant.

Les deux diptyques monumentaux, Combats I et II et
Compositions au lion et au chien datés de 1928,
prêts du Conseil Départemental de l’Essonne, coeur
des Années Folles et de l’exposition, démontrent la
puissance virtuose de Foujita et l’impact qu’il eut sur
son époque. Ces grands formats, confiés par Foujita
à sa femme Youki, étaient considérées par l’artiste
comme ses tableaux les plus aboutis.

L’exposition démontre le talent de l’artiste fou de
dessin qui, après son illustre prédécesseur Hokusai,
maniait le pinceau avec brio. Le trait de Foujita se révèle
d’une sureté infaillible et ses lignes d’une finesse
calligraphique exemplaire avec l’utilisation du sumi
(encre noire japonaise) autant sur le papier que pour
ses huiles. Il laisse à la couleur un rôle secondaire mais
si décisif qu’elle en sublime le trait. La délicatesse de
la gouache et de l’aquarelle emplit les formes par aplat,
pour des transparences subtiles lorsqu’il s’agit de peinture
à l’huile. Ses fonds d’or renforcent quant à eux
l’impression de préciosité et de raffinement.

Cinquante ans après la mort de Foujita en 1968,
le musée Maillol met à l’honneur l’oeuvre lumineuse
et rare du plus oriental des peintres de Montparnasse.
Le musée est ouvert de 10h30 à 18h30, tous les jours
en période d’exposition temporaire.
Nocturne le vendredi jusqu’à 20h30.
En métro : Ligne 12, station Rue du Bac
En bus : Lignes 63, 68, 69, 83, 84, 94 et 95

Les artistes robots

Jusqu’au 9 juillet au Grand Palais
Cette exposition invite tous les publics à expérimenter
des oeuvres créées par des artistes à l’aide de robots
de plus en plus intelligents. Une trentaine d’oeuvres
nous donne accès au monde virtuel immersif et interactif,
à l’expérience sensible du corps augmenté, de l’espace et
du temps bouleversés.

Dans une société de plus en plus machinisée, les artistes
s’intéressent d’autant plus aux robots que l’intelligence
artificielle est en train de bouleverser l’existence des humains
et jusqu’à la condition de l’oeuvre d’art : sa production, son
exposition, sa diffusion, sa conservation, sa réception.
À ce jeu dangereux, ils ont une longue expérience :
depuis les grottes préhistoriques, les artistes ont su jouer
de leur milieu technique. Leur travail est d’autant plus
surprenant qu’ils ont à leur service des logiciels de plus en
plus puissants, qui donnent à l’oeuvre une autonomie de
plus en plus grande, une capacité de générer des formes à
l’infini et une interactivité qui modifie le jeu en permanence.
Les oeuvres contemporaines présentées ici autour de
quelques icônes de visionnaires

(Tinguely, Schöffer, Molnar, Mohr ou Xenakis)
donnent une bonne idée des interrogations des artistes qui sont
aussi les nôtres :
qu’est-ce qu’un artiste ? Qu’est-ce qu’une oeuvre ?
Que peut bien faire un robot que ne peut pas faire artiste?
S’il est doté d’une intelligence artificielle, un robot a-t-il
de l’imagination? Qui décide : l’artiste, l’ingénieur, le robot,
la regardeuse, le regardeur, tous ensemble ? Peut-on parler
d’une oeuvre collective ?
L’exposition se déroule selon trois séquences :
1. La machine à créer
Les robots s’activent et leurs mouvements sont parfois si
drôles et si « physiques » qu’on leur prêterait volontiers
une dimension animale ou humaine, voire une « psychologie ».
Jean Tinguely, Nam June Paik, Nicolas Schöffer,
Leonel Moura,

Patrick Tresset, So Kanno et Takahiro Yamaguchi,
J. Lee Thompson, Arcangelo Sassolino.
Patrick Tresset, Human Study


2. L’oeuvre programmée
Le robot devient invisible, son programme informatique et
algorithmique intègre l’oeuvre et tout savoir-faire disparaît
au profit de la magie des formes générées à l’infini et qui
changent en fonction des mouvements du corps des
regardeuses et des regardeurs.

Manfred Mohr, Vera Molnar, Iannis Xenakis,
Demian Conrad, Raquel Kogan, Ryoji Ikeda,
Pascal Dombis,

Elias Crespin, Jacopo Baboni Schilingi, Edmond Couchot
et
Michel Bret, Miguel Chevalier, Joan Fontcuberta,
Michael Hansmeyer
et Peter Kogler.

3. Le robot s’émancipe

Le Deep Learning rend le robot de plus en plus intelligent
et actif au point qu’il peut non seulement rivaliser
avec l’humain mais l’augmenter, fusionner avec lui,
le narguer, le doubler ?

Christa Sommerer et Laurent Mignonneau,
Catherine Ikam

et Louis Fléri, Stelarc, Nicolas Darrot, Fabien Giraud et
Raphaël Siboni, Koji Fukada, Oscar Sharp, Daft Punk,
Pascal Haudressy, Memo Akten, ORLAN,
Takashi Murakami.

Des oeuvres immersives, des tableaux, des sculptures, des mobiles,
du cinéma, du design, et de la musique: toutes les créations
présentées dans cette exposition sont le fruit de collaborations
entre des artistes et des programmes robotiques inventés
et mis au service de l’art. Des programmes informatiques non
seulement intelligents, mais aussi génératifs de formes et
de figures inédites qui donnent à voir et à penser.
commissariat : Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art,
Sciences Po
et Jérôme Neutres, directeur de la stratégie et du développement
à la Rmn-Grand Palais
conseil artistique : Miguel Chevalier, artiste
direction technique : Nicolas Gaudelet
scénographie et mise en lumière : Sylvie Jodar, Atelier
Jodar Architecture

graphisme : Éricand Marie

L’IMPERMANENCE , Fondation Fernet Branca

LEA BARBAZANGES, CELINE CLERON,
MARIE DENIS,
STEPHANE GUIRAN,
PHILIPPE LEPEUT

Exposition jusqu’au 30.09.18
Le concept d’impermanence désigne non seulement
ce qui ne dure pas, mais aussi que tout est en perpétuel
changement. Ce qui est impermanent peut donc prendre
des formes différentes. Ce n’est pas la finalité, l’extinction,
que l’impermanence évoque, mais bien un monde en
mutation, en évolution dans le temps. Ce mouvement
nous le retrouvons dans la nature, la flore, la faune et
le minéral et le regard que nous posons sur le monde
nous permet aussi d’appartenir à ce même élan.

Pierre-Jean SUGIER


Pour Marie Denis, « [sa] pratique se nourrit de
toutes les stimulations, les impressions vives,
irrationnelles et concrètes de la vie, qui sont pour [elle]
comme l’huître fait sa perle : un accident qui produit
un enchantement ».

Stephane Guiran explique : « ma représentation
artistique de l’impermanence a cherché à exprimer
cette perception d’une fragilité féconde. C’est ainsi que
j’ai adopté la dimension organique du métal. Que j’ai
épousé la force douce du cristal. Que je me suis plongé
dans la poésie éphémère des reflets que révèle l’eau. »

L’impermanence chez Philippe Lepeut, le site
tient dans le lien qu’entretiennent les éléments, les formes
entre elles toujours en mutation de sens et de forme.
C’est dans la référence à l’histoire de l’art, entre
Albrecht Dürer et une pierre naturelle, dans la confrontation
des éléments et des concepts, de la vision des spectateurs,
que se construit l’impermanence des choses.
A la galerie WITHoutART de Strasbourg,
8, rue Adèle Riton
67000 Strasbourg
contact@withoutartgalerie.com

Plongées puis exposées à la lumière ou d’un seul geste tracé
de bas en haut, les œuvres de Philippe Lepeut sont autant
de résultats d’expériences simples et ordonnées pour raviver
la peinture, en redistribuer les cartes.

Le parcours proposé durant l’exposition emprunte au
cabinet de curiosité et à la collection de musée, le tout à
travers des formes rafraichies, aérées, comme en suspension.
ceci jusqu’au 13 juillet 2018.
l’atelier (vidéo)
l’exposition au MAMCS
Le travail de Léa Barbazanges sur le végétal et l’animal
est d’une telle immatérialité que l’artiste nous montre
ce que la nature nous cache ou que nous ne savons pas
voir dans un changement constant. Elle nous montre
la beauté de cette transformation qui participe à notre
enchantement et notre propre construction.

Céline Cléron quant à elle, nous parle de la mort
comme d’un sujet passager pour une transformation
ludique….


Pierre-Jean SUGIER
directeur du centre d’art Fernet Branca
D’autre part le collectionneur genevois
David H.Brolliet montre sa Collection
au premier étage
David
DAVID NASH « NATURE TO NATURE »
à l’entrée de l’exposition

DAVID NASH « NATURE TO NATURE »

En ouverture de son exposition d’été la Fondation
Fernet Branca, présente des oeuvres de David Nash
jusqu’au 30.09.18


Né le 14 novembre 1945 à Esher en Angleterre,
David Nash est un sculpteur et dessinateur britannique
qui vit depuis 1967 dans la ville de Blaenau Ffestiniog
au nord du Pays de Galles. David Nash fréquente le Kingston
College of Art puis la Chelsea School of Art ou il travaille
essentiellement le bois en gardant un vif intérêt pour les
paysages et la nature qui l’entoure. Son travail est présenté
à la galerie Abbot Hall Art à Kendal au Royaume-Uni,
à la galerie Lelong de Zurich, à Sala de la Diputacion en
Espagne, à la galerie Annely Juda Fine Art de Londres et dans
les jardins botaniques royaux de Kew à Londres.

Membre de la Royal Academy depuis 1999, son oeuvre est
largement représentée dans les principaux musées d’Europe,
d’Amérique, d’Australie et du Japon. Parmi ses oeuvres les
plus célèbres, on compte Ash Dome (1977) : il plante un cercle
de frênes pour former un dôme en bois, son emplacement
est gardé secret pour en protéger l’environnement délicat.
Pour Wooden Boulder(1978), Nash dépose une large boule
de bois sur le flanc d’une montagne galloise afin qu’elle puisse
être reprise par la nature petit à petit puis par l’océan
Atlantique après de nombreuses années.

Le travail de David Nash s’appuie sur des « oeuvres vivantes »,
met en avant les changements de la nature, de l’érosion, des saisons,
« qui dépasse celui dont l’homme, en moyenne, dispose ».
Il travaille les matériaux naturels et les arbres vivants.
Il sculpte ses oeuvres avec des tronçonneuses et des chalumeaux,
transformant des arbres en formes inattendues. Chez Nash,
c’est le bois (le tronc, la branche, la souche) qui guide l’artiste.
Il lui suggère une sculpture qui évolue au cours du travail
en taille directe. « They look at me » (Ils me regardent)
dit l’artiste en parlant des matériaux qu’il a à sa disposition
et c’est de cette interpellation, confrontation, conversation que
va naître l’oeuvre. Le dessin vient après. Le bois reste son
matériau de prédilection, celui de la création première.
Mais le bronze – travaillé à partir du bois devient une façon
de réaliser des oeuvres jouant des vides du bois ou de conférer
une puissance durable et monumentale à des oeuvres fragiles.

On retrouve dans les oeuvres exposées des formes issues
de notre environnement, à plat ou en volume, à peine modifiées,
agrandies, épurées, détachées de leur usage et occupant
l’espace pour elles-mêmes. Des colonnes, des pics et des
montagnes, des torses ou des troncs… simplement, sans
ornements.
Exposition en collaboration avec Galerie Lelong & Co.,
Paris et Annely Juda Fine Art, Londres.

James Turrell. The Substance of Light

Si vous n’avez pas la possibilité d’entreprendre un long
voyage, d’aller dans les Andes en Argentine, à Colomé,
à 2 200 mètres d’altitude, où un collectionneur suisse
Donald Hess, lui a  consacré un écrin de solitude,
au coeur des vignes, baignées de soleil 350 jours par an,
(le musée est logé dans la bodega Colomé, loin des
capitales de l’art et autres centres artistiques, un
lieu désert et paradisiaque,
pour s’y rendre le périple est un vrai pèlerinage.)

Vous pouvez, plus près de chez nous, vous délecter et pénétrer dans
les oeuvres de James Turrell, au musée Frieder Burda de
Baden Baden

où une exposition lui est consacrée jusqu’au
28 octobre 2018.
L’artiste James Turrel,
travaille avec un seul et unique
média d’expression, la lumière. Son art vous enveloppe,
il n’est jamais figuratif, et ne représente rien de concret,
il met juste en avant la force immatérielle de la
lumière et l’effet qu’elle peut avoir. Une sensation de paix,
de claustrophobie, toutes sortes d’émotions, mais
aussi le silence s’installe.
James Turrel
a étudié les mathématiques, dans son art
pas d’objet, rien de figuratif, rien que de la lumière.
Ses installations ont pour but de nous faire vivre des expériences
sensorielles, la lumière remplit l’espace et le transforme,
ses installations se vivent, elles provoquent des émotions
qui vont bien au-delà de la simple observation.

James Turrell, Raethro Green, 1968

Une expérience magique attend celui qui s’immerge
dans les espaces lumineux de James Turrell :
la lumière colorée et changeante y rend l’espace infini.
Né en 1943 à Los Angeles, Turrell se passionna très tôt
pour le vol et il nomme le ciel son atelier, son matériau
et sa toile. Dans les années 1960, marqué par l’Art minimal
et le Land Art, il utilise diverses techniques qui donnent
une présence physique à la lumière immatérielle.
L’exposition « The Substance of Light » du
Musée Frieder Burda a été conçue en étroite collaboration
avec lui. Depuis plus de cinq décennies, Turrell réunit dans
son travail la pensée conceptuelle à la science, la technologie
et la spiritualité en une forme d’art unique.
L’oeuvre se créée dans la perception du spectateur,
laquelle se trouve aiguisée au point qu’il puisse,
comme le dit Turrell, « voir sa propre vision ».

C’est ce que l’on réalise dès le début de l’exposition en entrant
dans l’immense espace lumineux Apani ; une oeuvre qui fit
fureur dès 2011 à la Biennale de Venise. Turrell donne
le nom de Ganzfeld à ces installations qui font pénétrer le
visiteur dans un espace à la fréquence lumineuse composée
spécifiquement, et qui semble dénué de frontières.
Un phénomène paradoxal se déclenche alors : l’attention se
déplace de l’extérieur vers l’intérieur, et engendre une
observation méditative. « D’une certaine manière »,
explique l’artiste, la lumière réunit l’univers spirituel et le
monde physique éphémère ». La proximité de Turrell avec
la peinture se manifeste dans l’une de ses installations
intitulée Wedgework dans laquelle des projections donnent
naissance à des murs et barrières de lumière colorée.
Si elles suggèrent la profondeur, elles rappellent aussi les
toiles monochromes du Colorfield Painting.

Le projet le plus ambitieux de Turrell, Roden Crater,
est présenté ici également : lors d’un vol en avion, l’artiste
découvre dans les années 1970 un volcan éteint dans
le désert de l’Arizona et il le transformera désormais
en une sorte d’observatoire astronomique. Le système de
salles souterraines, puits de mine et galeries ressemble à
un temple uniquement consacré à la lumière.

Une sélection de maquettes et de photographies ainsi
qu’un film documentaire permettent de donner une idée
de la plus grande oeuvre d’art existante sur notre planète.
La mezzanine abrite des maquettes des installations de
Turrell : cette partie de l’exposition est consacrée aux
Skyspaces des pièces aux proportions spécifiques dont
les plafonds présentent des ouvertures par lesquelles
on peut regarder le ciel comme s’il s’agissait d’un tableau
vivant. À l’étage supérieur, c’est une série de travaux
sur la lumière de dimensions plus modestes que l’on peut
voir, comme les Shallow Spaces Constructions,
qui font apparaître des cadres lumineux devant un mur ou
dans un espace de lumière, ainsi que l’une  ses
Projection Pieces. Un projecteur fait flotter dans un coin
de la pièce un cube phosphorescent. Dans le cabinet, on peut
découvrir des travaux de la Hologram Serie, montrés au
public pour la première fois.
Au sous-sol enfin, une oeuvre nouvelle créée pour le
Musée Frieder Burda attend le visiteur :
Accretion Disk fait partie des Curved Wide Glass Series,
dont les objets voient leur couleur se transformer au fil
des heures. L’aspect cosmique de l’art de James Turrell
est ici perceptible : en astrophysique, un disque d’accrétion
est un disque composé de gaz ou de poussière interstellaire
évoluant autour d’une étoile nouvellement née.
Museum Frieder Burda
• Lichtentaler Allee 8b • 76530 Baden-Baden
Telefon +49 (0)7221 39898-0
• www.museum-frieder-burda.de

Art Basel 2018

Mon bilan 2018
Cette 49 ème édition de Art Basel , explore le
thème de la migration , des humains traités comme des
marchandises mais aussi celui de la mondialisation et des
échanges économiques globalisés.
Die Kiesgruben von Basel

Pour les galeries :
Véronique Arnold à la galerie Stampa, Empreinte de corps
A la Galerie Shangh Art Xu Zhen

 
Art Basel Unlimited
L’installation de Daniel Buren et Ibrahim Mahama
 

Sam Gilliam

un tournesol en petits obus

Un notaire Paul Ramirez Jonas

un pénétrable Carloz Cruz Diez

Blue Sky Katherine Bernhardt

Lara FavarettoJenny Holzer
Yoko Ono Mend Pieces

Yu Hong
Ai Wei Wei Tiger, Tiger Tiger
Arman FleursLee Ufan
Rashid Johnson et le directeur mondial Marc Spiegler
Wolfgang Laib
Alfredo Jaar
José Yaque
Dam Graham et Cerith Wyn Evans

Utopia House | Rhin – Rhône, le retour

À présent, le retour se profile et Jan Kopp reprend la barre,
le 22 juin accompagné des lycéens, ensemble ils rejoignent
Mulhouse, leur port d’attache.
Tout au long de leur voyage,
ils seront ravis d’échanger à nouveau avec le public le temps
d’un passage d’écluse, pour un pique-nique organisé à
l’heure du déjeuner ou à l’occasion de tout événement
imaginé lors de son passage, toutes les propositions sont
les bienvenues !
Le dimanche 1er juillet, le public mulhousien est convié
à escorter Utopia House sur ces derniers kilomètres.
À 17h30, l’embarcation s’amarrera au Port de
Plaisance de Mulhouse
.

Un temps convivial sera organisé à cette occasion.
Feuille de route pressentie
J1→vendredi 22 juin : départ de Lyon (port EdouardHerriot)
à Montmerle-sur-Saône
J2→samedi 23 juin : de Montmerle-sur-Saône à Uchizy
J3→dimanche 24 juin : d’Uchizy à Alleriot (ou Verjux)
J4→lundi 25 juin : d’Alleriot (ou Verjux) à Saint-Symphorien
-sur-Saône
J5→mardi 26 juin : de Saint-Symphorien-sur-Saône à Ranchot
J6→mercredi 27 juin : de Ranchot à Besançon (Tarragnoz)
J7→jeudi 28 juin : de Besançon Tarragnoz à Hyèvre-Magny
J8→vendredi 29 juin : de Hyèvre-Magny à Voujeaucourt
J9→samedi 30 juin : de Voujeaucourt à Retzwiller
J10→dimanche 1er juillet : de Retzwiller à Mulhouse
Les différentes étapes sont à suivre via les
réseaux sociaux,

où l’on peut déjà revoir le trajet
Aller entre Mulhouse et Lyon

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Fondation Fernet Branca – Collection David H.Brolliet

Collection David H.Brolliet
« COLLECTION DAVID H. BROLLIET, GENEVE »
40 ans de coups de cœurs et un docu. de 60min
Exposition du 27.05.18 au 30.09.18
La Fondation Fernet Branca  présente la collection du genevois
David Brolliet qui depuis une quarantaine d’années se
passionne pour l’art contemporain.

Connu pour son engagement politique, producteur de films,
chanteur et acteur, l’exubérant David Brolliet a plus d’une
corde à son arc. Mais pour cette exposition, le fil rouge
c’est le collectionneur, son éclectisme, ses coups de cœur,
son engagement. Le choix des œuvres rend compte du parcours
de David Brolliet depuis sa première œuvre choisie chez le
célèbre galeriste genevois Pierre Huber lorsqu’il avait 18 ans,
une sculpture de l’artiste lyonnais Daniel Aubanel.

Viennent ensuite d’autres artistes lyonnais et des Suisses parfois
très connus comme John Armleder, Sylvie Fleury, Roman Signer
ou Pipiloti Rist. Dans le milieu des années 90 David Brolliet
prend un pied-à-terre parisien, il va y rencontrer la nouvelle
scène artistique de l’époque Saâdane Afif, Kader Attia, Wang Du,
Richard Fauguet, Marlene Mocquet, Bruno Peinado,
Barthélémy Toguo, Erwin Wurm, Chen Zhen…

Son engagement se traduit principalement par son action au
sein de l’ADIAF (Association pour la Diffusion Internationale
de l’Art Français) qui organise notamment le Prix Marcel
Duchamp pour la jeune création. Il rejoint le Conseil
d’Administration de l’ADIAF pendant plusieurs années jusqu’à
son départ de Paris en 2009.
Il participe activement aux
expositions « De leur temps » qui présentent des œuvres des
collectionneurs de l’ADIAF. Il est également très actif auprès
du MAMCO de Genève auquel il a donné et prêté des œuvres
importantes. Son appartement parisien était rempli du sol au
plafond de ses coups de cœur. Il aime alors se décrire comme un
collectionneur engagé voir « professionnel » ; on le retrouve dans
les vernissages et les foires internationales, mais aussi dans les
ateliers auprès des artistes avec qui il entretient des rapports
privilégiés. Cette proximité avec les artistes est une des
caractéristiques de ce collectionneur qui n’achète pas d’œuvre
sans avoir préalablement rencontré l’artiste.
Depuis une dizaine d’années, David Brolliet s’intéresse à la scène
artistique africaine et se rend régulièrement en Afrique pour
développer des projets.

La collection David Brolliet est éclectique, elle est le fruit de ses
rencontres et de ses coups de cœur depuis 40 ans.
Dans les petites salles de l’exposition on retrouve l’atmosphère
de la présentation des œuvres dans l’appartement du collectionneur
avec un accrochage foisonnant et des œuvres qui se regroupent
par affinités, se répondent ou parfois s’affrontent.
Dans la très grande salle, c’est une autre approche qui est proposée ;
des œuvres imposantes se déploient dans un espace muséal
permettant une circulation plus libre et une vision d’ensemble
des différentes facettes de cette collection.
Commissaires de l’exposition :
Véronique Hillereau et Yann Rudler

La Fondation est ouverte du mercredi au dimanche
de 13h à 18h
 
Pendant l’édition 2018 d’Art Basel, la fondation est ouverte
du lundi 11 juin au dimanche 17 juin
de 09h à 19h en non-stop.