Talents contemporains 2012

Cela s’est passé en 2013, pour le cru 2012, mais présenté en 2014.
la Fondation François Schneider,   qui désire soutenir la création contemporaine, propose un concours international « Talents contemporains » dédié au thème de l’eau et présentées dans son centre d’art à Wattwiller.
Le Concours « Talents contemporains » proposé chaque année,  invite les artistes à porter un regard singulier et sensible sur le thème essentiel de l’eau.
Les oeuvres des artistes primés par ce concours sont acquises par la Fondation et présentées dans le centre d’art à Wattwiller. Chaque année, la dotation globale des Talents contemporains s’élève à 300 000 €.
Nour Awada,et Hicham Berrada,Talents contemporains
Quatre comités d’experts, ont pour mission d’identifier parmi toutes les oeuvres ou projets reçus, les 40 qui seront présentés au Grand Jury International, sous la présidence de Jean-Noël Jeanneney.
L’édition de 2012
Le jour de l’inauguration du centre d’art le 16 mai 2013, Jean-Noël Jeanneney, Président du Grand Jury international, a proclamé les lauréats des
« Talents Contemporains 2012 » : 3176 artistes originaires de 104 pays répartis sur les 5 continents se sont portés candidats. Les 40 finalistes sélectionnés par les 4 comités d’experts ont été présentés au Grand Jury International qui a eu pour mission de choisir les 7 lauréats.
Les oeuvres primées des lauréats 2012 :

Jessie Brennan, née en 1982
The Cut, 2011, crayon sur papier, 29,7 x 504 cm
The Cut fait référence à l’histoire du canal de la rivière Léa dans l’Est de Londres, appelé Hackney Cut. Nourrie par des témoignages de personnes vivant ou travaillant le long du canal, l’oeuvre s’inspire également des bouleversements urbanistiques de ce quartier, liés à la préparation des jeux olympiques de 2012.

Jessie  Brennan
Claire Chesnier, née en 1986
Diptyque CCIX – CCVIII, 2012, encre sur papier, 134 x 120 cm et 137 x 117 cm
Valère Coste, né en 1974
Dark Rain, 2012, aluminium, moteurs, bacs en silicone, eau, 118 x 36 x 86 cm
Dark Rain,  produit l’effet d’une mousson miniaturisée. Cependant, nulle pluie ne tombe du ciel, Valère Costes inversant ici la spatialité habituelle. Apparent, le système mis au point consiste en une structure orthogonale de fines tiges métalliques venant alimenter par le bas de petits moules en silicones remplis d’eau. Du parallélisme rigoureux de leurs trajectoires – sorte de figuration graphique de la pluie – résulte pourtant l’apparition aléatoire des gouttes. Cette pluie est déclenchée à l’approche du spectateur curieux venu chercher son reflet dans l’eau sombre.
Valère Costes
Hicham Berrada, né en 1986
Arche de Miller-Urey, 2012, aquarium, acier, eau, nucléotides, 120 x 70 x 20 cm
D’une double formation artistique et scientifique résultent des paysages éphémères que l’artiste considère comme de véritables créations picturales.
Comme Valère Costes, il interroge la science et la nature, en utilisant des molécules chimiques qui interagissent entre elles, formant des paysages marines abstraits en métamorphose, rapprochement étonnant avec les excroissances peuplant les paysages d’Yves Tanguy ou de Max Ernst.
hicham berrada
Rahshia Linendoll-Sawyer, née en 1976
We are not made of wood, 2012, ensemble de 3 épreuves, série de trois photographies numériques sur dibond, 60 x 40 cm et 40 x 60 cm
Rahshia Linendoll Sawyer, We are not made of wood, 2012 (2)
On ne peut s’empêcher de penser et comparer aux différents personnages de  Bill Viola flottant, s’élevant, dormant.
Évoluant en dispositifs sériels, l’oeuvre de la photographe américaine Rahshia Linendoll-Sawyer questionne la condition humaine et son ambiguïté.
Dans We are not made of wood, l’artiste propose à travers le motif d’une figure flottant dans des environnements liquides, une réflexion sur l’acte de mourir. Le spectateur y est confronté à un corps sans visage dans un lieu abstrait. L’eau et les mouvements souples de ce corps enveloppé dans un drap blanc symbolisent cet état en suspens, entre la vie et la mort.
Nour Awada, née en 1985
Les Ruisselantes, 2012, vidéo HD, 16’47 min
Les Ruisselantes met en scène un corps féminin convulsant dans un champ sous un rideau de pluie glacée. L’eau ruisselle sur une chape de terre noire recouvrant le haut du corps la décomposant progressivement. Ce n’est qu’en s’approchant de l’écran que le spectateur s’aperçoit de la souffrance du corps exposée à cette épreuve physique. Il devient témoin, voyeur et otage d’un tableau vivant d’une étrange brutalité.
Nour Awada, les Ruisselantes
Mehdi Meddaci, né en 1980 – France
Murs, 2011, installation vidéo, 44 min, dimensions variables
les personnages de ces oeuvres sont en errance profonde, exprimant l’expérience de l’exil.
Murs, une installation vidéo-sonore conçus pour cinq écrans, apparaît comme un paysage, un territoire. Les situations et les gestes, saisis dans ce qu’ils ont de plus véridique, à la limite du document, forment le contexte nécessaire à une histoire : à un défilement du temps. Tentant de montrer obsessionnellement l’écroulement de la fiction, l’installation élargit la vision et propose des ellipses de certaines séquences. L’éclatement de la durée se propose alors comme un flux, érigeant la fragilité d’un évènement réel : la trajectoire inversée d’un exil sur l’image d’Alger.
Mehdi Meddaci, Murs 2011

Commissaire d’exposition : Viktoria von der Brüggen
Muséographie : Jean-Claude Goepp

Le Centre d’art contemporain
Fondation François Schneider

27 rue de la Première Armée
68 700 Wattwiller
Tel : + 33 (0)3 89 82 10 10
Mail : info@fondationfrancoisschneider.org
www.fondationfrancoisschneider.org
Tarifs
Tarif normal : 7 €
Tarif réduit : 5 € (enfants de 12 à 18 ans, étudiants, séniors, public handicapé, carte CEZAM, groupe de plus de 10 personnes)
Gratuité : Museums-PASS-Musées et enfants de moins
de 12 ans
Horaires d’ouverture
du mercredi au dimanche : 10h-18h
Photos courtoisie de la Fondation François Schneider

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.