Le voyage à St Petersbourg
Non pas un choc thermique, mais un choc et une émotion artistiques.
Le musée de l’Ermitage,
Rembrandt
Léonard de Vinci
Le Mariinsky, les Eglises ont toutes leurs particularités mais celle du Sang Versé, dépasse toutes les autres
.
le musée Russe et ses icônes anciennes
La Laure St Alexandre Newky, le cimetière où sont enterrés musiciens
et écrivains russes et le maître de ballet français Marius Petitpa.
La biennale de Venise 2013
A San Giorgio l’oeuvre de Mark Quinn, Alison Lapper Pregnant, oeuvre réalisée pour les jeux paralympique de Londres 2012
La 55e Biennale de Venise, qui a clôturé le 24 novembre dernier, a connu un succès incontestable. Avec plus de 475 000 visiteurs, plus de 7000 journalistes accrédités, la manifestation sous-titrée « il Palazzo enciclopedico », dont Massimiliano Gioni était pour cette édition le curateur, a visiblement rencontré son public.
Au-delà de la fréquentation du public, 161 artistes en provenance de 38 pays participaient au « Palazzo enciclopedico » auxquels ils faut rajouter les artistes des 88 représentations nationales occupant les 88 pavillons des Etats et les 47 événements co-latéraux agréés par La Biennale. Enfin, 10 pays étaient pour la première fois représentés à La Biennale : Angola, Bahamas, Kingdom of Bahrain, Republic of Côte d’Ivoire, the Republic of Kosovo, Kuwait, Maldives, Paraguay, Tuvalu and the Holy See (Vatican). Mes coups de coeur :
Le premier ci-dessus, Anri Sala, franco-libanais, dans le pavillon de l’Allemagne, représentant la France :
dans vidéo 2 mains de 2 pianistes différents, dirigées par 2 chefs différents, interprètent le concerto pour la main gauche de Maurice Ravel.
Ai Weiwei pour l’Allemagne dans le pavillon français, empile des tabourets chinois
qui s’élancent vers le ciel.
Pavillon Russe : Danaë de Vadim Zakharov voir la Vidéo
Pavillon du Chili : Venise, Alfredo Jaarvoir la vidéo
La Biennale sous les eaux Au musée Unterlinden de Colmar, la peinture en mouvement avec Robert Cahen
Les dernières expositions parisiennes : Félix Vallotton au Grand Palais Georges Braque au Grand Palais Frieda kahlo et Diego Rivera à l’Orangerie
très mauvaise organisation, trop de monde pour voir les toiles de Frieda Kahlo
Parcours dans l’univers de Philippe Parreno au Palais de Tokyo
déjà vu en partie chez Beyeler A Triple Tour à la Conciergerie : collection Pinault Pierre Huyghe à Pompidou
photos de l’auteur
Les espaces Lézard et Malraux à Colmar, présentent le travail de l’artiste tchèque Vladimir Skoda.
La pièce, baptisée Dialogue – Face à face , a été imaginée par l’artiste tchèque Vladimir Skoda et réalisée par des apprentis métalliers dans le cadre d’un projet de formation sur mesure. Raison pour laquelle, deux espaces d’art contemporain de la ville, Malraux et Lézard, consacrent chacun une exposition à ce sculpteur de 71 ans à barbe blanche.
Avec une formation de tourneur-fraiseur, Vladimir Skoda a débuté sa trajectoire artistique avec des sculptures en fer ou acier forgés, manuellement.
« On chauffe, on tape là-dessus… » Il est passé ensuite à la forge industrialisée. Peu à peu, Skoda s’aperçoit de « l’absurdité » de sa démarche :
« Je travaillais sur une forme que je ne voyais pas, ébloui par les couleurs, rouge, blanc, que prend le fer quand on le chauffe. »
Le sculpteur décide alors de choisir, une bonne fois pour toutes, une forme,
« la plus parfaite qui existe », la sphère.
Sur cette base, il avance depuis de façon empirique, en expérimentant, toujours fasciné par la cosmogonie, l’astronomie et d’une manière générale par la physique.
Du fait de sa taille, l’Espace Malraux présente les grands formats de l’artiste. Intitulée
« Miroirs du temps », l’exposition s’intéresse principalement au travail de Skoda sur le reflet. Le Tchèque y est arrivé en polissant l’acier. Miroir « extérieur » ou convexe d’abord, puis, un peu par accident, miroir « intérieur », concave.
« La poussière qui bouge dans la lumière »
Dans l’espace, les formes tournent, vibrent, renvoient l’image de l’environnement, à l’endroit puis à l’envers. Dans un hommage à Foucault, une boule dorée suspendue à un pendule oscille d’avant en arrière face à un miroir. Mouvement perpétuel qui modifie la composition de la forme jusqu’à ce que la couleur dorée envahisse l’ensemble… Dans la mezzanine, on découvrira notamment des œuvres réalisées spécialement pour l’exposi-tion colmarienne dont une forme en acier, brute cette fois, et même martelée, transformant le minéral en végétal…
Remarquons encore une vidéo intitulée Giordano Bruno , du nom d’un philosophe en avance sur son temps brûlé vif à Rome en 1600.
« Observant la poussière qui bougeait dans la lumière, il avait dit : ‘‘L’univers, c’est ça…’’ »
Un espace infini peuplé d’innombrables astres et mondes. C’est donc un ballet de poussière cosmogonique auquel nous convie Vladimir Skoda. Du côté du Lézard, l’artiste rend notamment hommage à un autre barbu, Constantin Brancusi (1879-1957) « par simple admiration de cet artiste qui m’a beaucoup séduit et beaucoup influencé ». Le Tchèque est parti d’un dessin intitulé Pyramide fatale , un projet resté inachevé pour Brancusi. Ce dernier la renvoyait à la tour de Babel, symbole de la vanité humaine, s’exprimant dans l’accumulation des biens et de sa chute qui toujours s’ensuit.
« La pyramide, c’est l’idée que dans la société, on tend toujours à monter dans la hiérarchie… », explique Skoda.
Son œuvre comprend une pyramide faite de balles de golf et, à côté, une vidéo filmant la chute de cette construction, de ce mythe sur les escaliers d’un bâtiment historique. Une autre vidéo filme l’élévation dans le ciel d’un ballon noir gonflé par l’artiste, puis sa chute et son dégonflement. « Ça, c’est action-réaction ! »
texte Annick Woehl
Espace Malraux, 4 rue Rapp à Colmar
Espace Lézard 2 bld du Champ de Mars
photos de l’auteur
Jusqu’au 12 janvier 2014
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Année lumière
Lorsqu’il m’a été proposé d’intervenir dans les espaces d’accueil du bâtiment, et à l’occasion d’une année qui marque 20 ans d’existence de La Filature, j’ai souhaité concevoir une série d’interventions lumineuses, une Année lumière, autour de la notion de Célébration. Cinq étapes seront présentes tout au long de la saison 2013-14, tels les chapitres d’un récit où progressivement des décors, des actions et des paysages se superposent. La couleur, la vibration et le mouvement de la lumière seront expérimentés dans des rapports d’échelles variables, en écho ou à rebours des saisons climatiques, intimes ou irradiantes.
Pour la première intervention, intitulée L’équinoxe, des centaines de fanions-miroir ont été déployés dans l’espace du hall pour composer un entrelacs quasi-végétal de guirlandes, scintillantes à la lumière du jour et à celle des projecteurs qui ont été installés spécialement. Tous les soleils, seconde étape inaugurée à l’approche de l’hiver, rassemble une collection d’abat-jour dispersés dans l’espace comme autant de soleils dans la nuit, à proximité des visiteurs ou dans des espaces plus inédits.
À l’occasion de l’ouverture du festival les Vagamondes,
( mardi 14 janvier à 18h30 en entrée libre) une nouvelle œuvre prendra place dans La Filature, tel un astre qui invitera encore à lever le regard… Laurent Pernot
En privilégiant toutes les formes d’expressions, de la conception d’installations à la production d’images fixes et en mouvement, Laurent Pernot expérimente des processus temporels, poétiques et immersifs. Ses productions s’articulent de façon récurrente autour des notions de visible et d’invisible, du temps et des égarements de la mémoire, en s’inspirant de l’imaginaire des sciences et de l’histoire qui hantent l’individu comme la société. L’exploration du potentiel fictionnel des espaces d’exposition et la relation au spectateur sont également déterminantes.
photos de l’auteur
COMMITMENT #3 : DAVID GOLDBLATT, MIKHAEL SUBOTZKY, JODI BIEBER depuis le 5 novembre au dimanche 22 décembre 2013 à la Filature de Mulhouse.
Une programmation en 3 volets, 3 lieux, 2 villes présentée par La Chambre, Le Maillon et La Filature
du 18 octobre au 22 décembre 2013 au mardi LE FOCUS AFRIQUE DU SUD
Après une Saison française en Afrique du Sud en 2012, c’est au tour de la France d’accueillir la Saison sud-africaine à travers tout le pays. La Filature ne pouvait rester étrangère à cette manifestation. Une occasion inédite pour nous de découvrir le dynamisme de la culture et de la société contemporaine de cette puissance émergente. Outre Mamela Nyamza qui sera accompagnée de jeunes danseurs issus du quartier de Soweto, La Filature accueillera la célèbre Handspring Puppet Company ainsi que COMMITMENT#3, l’exposition dédiée à trois générations de photographes sud-africains qui disent leur fascination pour Johannesburg et envisagent l’image comme un engagement.
Commitment a pour vocation de présenter trois générations d’artistes sud-africains qui ont en commun de porter un regard sans concession sur la ville de Johannesburg. Les trois expositions qui composent ce programme à La Chambre, au Théâtre du Maillon et à La Filature présentent des auteurs qui ont chacun un engagement et un positionnement social et politique affirmés, et qui dessinent ensemble une image de la ville à la fois humaine et contrastée. David Goldblatt (né le 29novembre1930 à Randfontein dans le Transvaal en Afrique du Sud), au sein d’une famille d’origine lituanienne, est un photographesud-africain.
David Goldblatt a photographié pendant des décennies le paysage politique d’Afrique du Sud, portant un intérêt particulier pour l’histoire de son pays.
Depuis les années 1960, il a ainsi observé l’évolution sociale et politique de la société sud-africaine, explorant la relation entre les individus et les structures dans lesquelles ils vivent. Il a notamment saisi et analysé au travers de ses photographies l’intersection entre la terre, ses habitants et ses valeurs, dévoilant les origines, la complexité et les nuances de la société sud-africaine.
Ses photographies ont apporté un témoignage de la vie quotidienne en Afrique du Sud non seulement sous l’Apartheid mais aussi depuis la fin du régime ségrégationniste. Mikhael Subotzky est né en 1981 au Cap, il vit et travaille à Johannesburg.
Dès ses années d’étude, il développe un travail photographique avec des détenus qui fait de lui un « militant visuel ». L’ouvrage Beaufort West rend compte de son travail à l’intérieur et à l’extérieur d’une prison, située sur un rond-point au centre de l’agglomération, et fait apparaître les importantes disparités sociales. En collaboration avec Patrick Waterhouse, il réalise un travail d’une grande cohérence autour de l’immeuble de Ponte City à Johannesburg, avec une très forte implication personnelle dans l’échange avec les locataires. Résidant dans cet immeuble, il photographie successivement des habitants dans l’ascenseur, sur leur palier de porte, chez eux, puis photographie Johannesburg depuis leurs fenêtres.
À l’occasion de son exposition itinérante organisée en Afrique du Sud par la Standard Bank, il a publié l’ouvrage Retinal Shift, proposant une réflexion sur son travail de photographe et l’acte même de voir et d’être vu, qu’il inscrit dans l’évolution de la société sud-africaine. Le regard sans concession qu’il porte sur le monde qui l’entoure explore les modes de narration de la photographie humaniste. Jodi Bieber fait ses études au Market Photography Workshop fondé par David Goldblatt à Johannesburg. Elle débute sa carrière en 1993 en travaillant pour le journal sud-africain The Star. En 1996, elle intègre la Joop Swart Masterclass.
Depuis 1996, outre une collaboration régulière avec le New York Times, elle s’est attachée à photographier les gens de son pays en marge de la société. Sa première exposition
« Mon Afrique du Sud. 1994-2001 », présentée lors du festival Visa pour l’image 2002 à Perpignan, offre un premier regard sur ce travail. Elle le concrétise véritablement par la publication d’un livre en 2006, Between Dogs and Wolves. Growing Up With South Africa, paru en France aux Éditions de l’œil sous le titre Entre chiens et loups. Grandir avec l’Afrique du Sud.
Son dernier projet, intitulé Soweto (South Western Township) du nom de l’une des banlieues noires les plus pauvres d’Afrique du Sud, a également fait l’objet d’un livre publié en 2010. Polka Magazine l’a présenté dans son n°8 [1].
Aujourd’hui, elle donne aussi des conférences au Market Photography Workshop, la formation qu’elle a elle-même suivie, ainsi qu’au London College of Communication, à l’université de Westminster et à l’école du Centre International de la Photographie (ICP) à New York.
Au cours de sa carrière, Jodi Bieber a remporté huit fois le World Press Photo Award. En 2011, elle décroche le prix dans la catégorie « Portrait » avec une photographie très forte parue en couverture duTimes magazine le 1er août 2010[2]. Il s’agit d’un portrait montrant une Afghane, Bibi Aïsha, le visage mutilé par son mari pour avoir quitté leur domicile. Laissée pour morte après cette agression, le nez et les oreilles arrachés, la jeune femme est sauvée par l’armée américaine et vit désormais aux États-Unis. difficile de prendre des photos de photos
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Avec la participation de Julien Amillard et Swann Mahieu, Guillaume Barth, Alexander Bledowski, Françoise Caraco, Martin Chramosta, Clément Cogitore, Alessia Maria Carmela Conidi, Saskia Edens, Livia Johann, Clare Kenny, Sandra Kunz, Simon Pfeffel, Angelika Schori, Raphaël Stucky, Nicole A. Wietlisbach.
Ce n’est pas parce que ça a été déjà fait que ce n’est plus à faire ! L’histoire est faite de préoccupations, de sujets récurrents qui n’échappent ni à l’art ni à nos contemporains. C’est ainsi que l’on retrouve des oeuvres qui prolongent des questionnements atemporels, qui revisitent des réflexions indémodables. Le tableau est-il forcément une image fixe ? Le marbre fait-il la sculpture ? Collectionner est-ce un art de vivre ou un acte compulsif ? L’exposition Fait et à faire présente de nouvelles pistes de recherche.
En écho à l’exposition FAIT ET À FAIRE, La Kunsthalle et La Filature proposent VOIR ET REVOIR, une sélection de vidéos qui revisitent les notions d’histoire, d’espace et de temps.
VOIR ET REVOIR Avec la participation d’Eva Borner, Alessia Maria Carmela Conidi, Philip Engelhardt, Rebecca Feldmann, Matthias Heipel, HOIO, Richard Ibghy & Marilou Lemmens, Philipp Madörin, Marianne Maric, Vladimir Mitrev, Thomas Nie, Irene Schüller.
une petite sélection ci-dessous :
Jeune diplômé de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2012, Guillaume Barth se définit plasticien-sculpteur. Il partage son temps entre voyages et escales dans son atelier.
Il a participé en 2013 aux expositions Grundfrage au CRAC Alsace à Altkirch et Windy City Challenger à Lieusaint en Seine et Marne, et a proposé la performance « Mise en bouteille d’une sculpture » dans le cadre des Ateliers Ouverts 2013.
Martin Chramosta revisite avec sa série Inseln une œuvre célèbre et mainte fois reproduite, L’île des morts du peintre suisse Arnold Böcklin. Ce paysage d’île arborée de cyprès est réinterprété en céramique vernie et s’éloigne, de par la couleur et l’approximation des formes modelées, de l’austérité imposée par la version originale du maître. D’une œuvre mythologique et historique, Martin Chramosta tire de petits sujets qui s’apparentent aux objets-souvenirs que l’on pourrait trouver dans une boutique de bord de mer.