Monet – money and co

img_1080.1295794802.jpg Si vous vous attendez à avoir un choc, pour voir l’exposition, tant courue sur le peintre Monet, vous ne serez pas déçus, des chocs, il y en a de toutes parts, dans le dos, de l’avant, de l’arrière, j’ai même eu un passage de roue de fauteuil roulant sur mon pied (malade). Réflexion de l’accompagnant du handicapé, je ne peux pas voir les toiles et regarder en même temps vers où je pousse, traduisez « dégagez j’accompagne un malade, je suis prioritaire, » il faut préciser que l’accompagnant « prioritaire » est privilégié, car son geste lui permet l’entrée gratuite de beaucoup de musées, sans même être contrôlé par le vigie. Je l’ai expérimeté, en accompagnant mon amie tant regrettée Myriam, et moi-même plus tard, en fauteuil, en visitant « Vienne 1900 » à la Fondation Beyeler, où le public était courtois et s’écartait pour me laisser regarder les toiles. Ce qui est intéressant aussi, ce sont les familles avec enfants en bas âge, auxquels on impose, au risque de les dégoûter à vie, de la visite des musées et des expositions, des heures de stagnation, de files, de queue, dans une foule compressée, où les pauvres chérubins ne manquent pas de dire, « maman, mamy, papa, papy on part quand ? » puis n’en pouvant plus d’impatience, pour vraiment se faire entendre se mettent à brailler de plus bel.
Il y a une autre distraction « so amazing » les audio-guides multi-langues, ceux des radins, qui en achètent un seul pour la famille ou le couple, au point que l’on se croirait dans le RER ou le tram de Mulhouse, direction Chataigniers, il y a ceux qui sont sourds,img_1193.1295807347.jpg ceux qui ne savent pas le manipuler. Puis il faut distinguer les « connaisseurs » qui font profiter la cantonade de leur culture générale, et en matière d’art en particulier. Les visiteurs qui sont venus parce qu’ils en ont entendu parler, mais qu’en fait ils parlent d’autre chose et surtout de leur vie et d’eux-mêmes, en en faisant profiter leurs voisins.
Il y a aussi, oui je l’ai vécu : les groupes, où la guide vous demande de « dégager la place » afin de lui permettre de présenter à son groupe en haute et très intelligible voix, l’œuvre.
Je me demande s’il est utile dans ce cas de payer si cherimg_1081.1295794907.jpg la carte sésame du Grand Palais, qui permet certes d’entrer directement, en passant par le symbolique vigie pirate, à loisirs et sans faire la queue.
Il y a des groupes plus discrets (bravo) où le guide est muni d’un micro, le groupe suit en toute discrétion grâce à des écouteurs.
Les groupes à observer sont ceux constitués d’enfants avec un maître. Certains sont attentifs, prennent des notes, baillent, dorment, font des grimaces avec les copains, les adolescents préoccupés par d’autres distractions, ricanent ou tentent de semer le guide.
Il y a aussi ma méthode, télécharger contre paiement l’audio-guide sur le site de l’exposition, que j’écoute depuis mon téléphone ou mon Iphone, C’est là que vous vous faites interpeller par le gardien, sous prétexte qu’il est interdit de téléphoner dans un musée ou une exposition, ou encore il vous soupçonne, non sans raison de prendre clandestinement des photos, (oui je dénonce … j’ai vu des visiteurs à l’oeuvre devant les oeuvres, moi-même  bref….) !
Et pour clore le sujet the cherry of the cake : les amoureux toujours seuls au monde, qui s’embrassent à pleine bouche devant les toiles et qui oublient qu’ils sont en public et qu’ils bouchent la vue.
photos  iphone de l’auteur
Vous pouvez lire un compte rendu détaillé de l’exposition par un autre blogueur  Lunettes Rouges ici

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.

12 réflexions sur « Monet – money and co »

  1. ‎913 064 visiteurs pour Monet en 4 mois contre 1,2 millions en six mois pour Toutankhamon en 1967. Tout est dit. Sans parler les locations « business » très juteuses du site le matin avant ouverture et le soir après fermeture. Compter environ 35 000 Euros pour inviter une soixantaine de clients… Faites le compte… Sinon, les médias ne parlent pas du fond : de l’exposition elle-même. Trop compliqué et ne fait pas vendre.

  2. Bonjour!
    Je suis désolé… mais j’aurais tant voulu citer un extrait de cette description… mais mon livre est paru jeudi dernier!
    J’espère que vous aurez l’occasion de le lire car il propose quelques approches de solutions au différents problèmes rencontrés par les visiteurs tant en Belgique, qu’en France ou dans d’autres pays.
    Le livre est préfacé par votre troublion parisien (très efficace d’ailleurs) Bernard Hacquenoph…
    Et figurez-vous qu’ici, à Bruxelles, notre ministre de la culture a assisté au débat public qui a célébré la naissance de ce livre… Qu’en penserait votre Frédéric ? Notre pays serait-il encore surréaliste?
    Le titre du ce livre : « Les musées aiment-ils le public? ».
    Détails (dont la reproduction de la couverture qui va vous amuser… cliquez dessus pour qu’elle s’aggrandisse) :
    http://www.consoloisirs.be/presentation/livre04.html

  3. à la Fondation Beyeler, où le public était courtois et s’écartait pour me laisser regarder les toiles »: si vous en aviez pris de la graine, le fauteuil roulant ne vous aurait pas écrasé le pied. Quant à critiquer « Les visiteurs qui parlent d’autre chose et surtout de leur vie et d’eux-mêmes » c’est ce que vous faites ici: au lieu de nous causer Monet, vous nous racontez votre vie. mais on la connait votre vie: B. au cube! A part ça j’ai bien ri en lisant vos doléances: B.B.B. acariâtre, la vieillesse est un naufrage!

  4. Merci pour l’idée, je n’avais pas envisagé cette situation.
    Ce que j’aimerai c’est être un « légume » (enfin je m’entends) ou autre « notable » pour lequel on ferme le musée aux autres visiteurs, même s’ils ont acheté leurs entrées depuis des mois et viennent de très loin, (situation vécue par des amis à Pompidou Metz, ou moi-même, être mis à la porte du musée des BA des Strasbourg, alors que la visite avait été autorisée depuis des lustres, pour cause de visite d’un parlementaire européen)
    et contempler toute seule ou avec un éventuel accompagnateur éclairé, que j’autoriserai peut-être à commenter ….

  5. L’idéal, c’est de faire la queue mais sans rentrer dans l’expo. Car, on s’imprègne de l’ambiance, et qui sait, la culture étant peut-être contagieuse, on peut très bien en ressortir un peu plus éveillé, enfin, on peut toujours tenter le coup, en plus c’est gratuit.

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