Chefs d'oeuvre à Pompidou Metz suite

 C’est à JJ Aillagon, messin d’origine, que la ville doit cette belle initiative. L’ancienne ville garnison bénéficie d’un renouveau exemplaire.
pompidou-metz-125.1287273937.JPGC’est le Nu Rose de Matisse, avec le détail de sa composition qui vous accueille au 1e étage, après avoir franchi l’entrée odorante installée par Guiseppe Penone. Il y montre dans  les 13 états toute la complexité de son travail, ses hésitations, ses avancées, ses repentirs, sur des documents photographiques datant de 1935 puis suit le magnifique Grand Intérieur Rouge déjà vu chez Beyeler, table, guéridon, tableau et fenêtre, composition chère à Matisse.
Le double secret de Magritte, image double et motif du grelot. Le modèle rouge de Magritte où il joue de la confusion entre le réel et l’imaginaire, un tableau phare du surréalisme.pompidou-metz-133.1287274000.JPG
La Femme de Miro, surprend par sa facture inhabituelle, encre de Chine et fusain, sur un simple morceau de papier Kraft.. La danse du pan-pan, réplique de la première version disparue, de Gino Severini, fourmille de personnages, une polyphonie inspirée de la vie nocturne parisienne. Puis l’Estaque de Georges Braque, aux couleurs mauves, jaune, avec des petits personnages, sous un ciel très bleu. On y voit nettement l’influence de Cézanne. Puis les Ordonnances verticales de Kupka, où il s’essaie à de nouvelles compositions.
Chimère ailée, être hybride, de Max Ernst, ocre terreux sur fond noir, entourée d’une fine ligne qui se termine en flèche, qui prend naissance dans l’ombre projetée (portée) bleue d’une tête de volatile, le « Loplop » ces deux êtres personnifient l’antinomie entre la rationalité et l’imagination. pompidou-metz-143.1287274122.JPGNous restons dans le surréalisme avec la vache spectrale de Dali, composition de phallus dans un paysage minéral et menaçant, d’objets en putréfaction. pompidou-metz-147.1287274285.JPGUne autre toile de Dali, qui exprime les fantasmes de l’artiste, qui avait été lacérée à son origine.
Un plâtre de Giacometti, la femme égorgée, vue chez Beyeler, la pièce la plus osée de Giacometti, où on ressent la perversité, le viol, l’agression, mais aussi la compassion, cette oeuvre avait été acquise par Peggy Guggenheim, une des épouse de Max Ernst.pompidou-metz-150.1287274185.JPG
Enfin dansant sur le mur, Joséphine Baker d’Alexandre Calder, au corps sensuel et mythique.
Suivi du déliceux portrait de  la danseuse de Joan Miro, oeuvre dépouillée, faite de plume de paen, d’une épingle à chapeau, d’un bouchon de liège, fixés sur un carton peint sous verre.
Un superbe Nicolas de Staël, dans les gris bleus, avec une touche de vert et un léger fond noir, abstraction radicale, mais aussi figurative, où l’on distingue le chef et son orchestre sur scène.pompidou-metz-158.1287274335.JPG
Puis encore des carrés Jaunes Violets de François Morellet, dans le fond une maquette de Taltline.
Le Bizart baz’art, capharnaüm gigantesque de Ben où sont rassemblés 351 objets, nous emmène vers une réflexion sur la société de consommation et l’ouverture sur l’art contemporain, c’est hideux, voire choquant à mon goût.
photos JR Itti
à suivre