En plein âge d’or de l’art en Europe, l’exercice du portrait atteint des sommets de perfection et de style jamais atteints jusque là. Plus de 70 toiles de maîtres ayant illuminé la Renaissance de leur art sont présentées à la prestigieuse National Gallery de Londres, décortiquant un genre qui figeait les grands de ce monde sur toile, des monarques jusqu’aux hommes politiques ou nobles, à tous les stades de leur vie. Les œuvres de Raphaël, Le Titien, Botticelli, van Eyck, Holbein, Dürer, Lotto, Pontormo et Bellini sont rassemblées dans une exposition thématique de haute-volée.
Le Portrait de Lionello d’Este de Pisanello, qui était l’œuvre phare de l’exposition Accademia Carrara bellissima de Lausanne occupe ici une place bien modeste.
La National Gallery présente des portraits de sa propre collections, que l’on peut voir gratuitement à l’ordinaire.
Vais-je les bouder pour cette raison, bien sûr que non surtout que je les vois pour la première fois, et là quel choc.
Les Epoux Arnolfi de van Eyck, aux passants pressés, mal informés, qui disent tient la jeune femme est enceinte, j’ai envie de répliquer, mais non, c’est tout simplement la mode de l’époque, mais il y a aussi tous les autres détails, les Ambassadeurs de Holbein, avec la fameuse anamorphose, qu’il faut voir de biais, un memeto mori, la toile occupe tout un mur. Deux ambassadeurs français, portrait d’apparat mais aussi savant, spirituel. L’oeuvre signée sur le pavement, les dates de naissance sur une dague et sur un livre permettent de dater l’œuvre et reconnaître les modèles. L’étagère supérieure est consacrée aux choses du ciel. A l’étage inférieur les choses terrestres.
le Portrait du doge Leonardo Loredan de Giovanni Bellini, me renvoie à mon précédent voyage à Rome où j’ai vu l’exposition consacrée à Bellini aux Ecuries du Quirinal. Je crois bien que c’est ici son vrai chef d’œuvre.
Rodolphe Iier en Vertumus par Arcimboldo
Les papes par Titien Paul III et Jules II.
Le terrible portrait de femme de Quentin_Massys qui dépeint sans ménagement la Vieille Femme amoureuse, monstrueuse de Londres, tenant pathétiquement un bouton de rose. Et qui garde le souvenir d’une œuvre perdue de Quentin en pendant au Vieillard de 1513, conservé au musée Jacquemart-André à Paris).
Un autoportrait de Durer , un portrait de son épouse.
Un merveilleux double portrait de Tullio Lombardo est d’un classicisme tel qu’il évoque presque une sculpture du début du XIXe siècle.
Les deux amis de la galerie Pamphilij peint par Raphaêl . Les 2 personnages semblent emmurés chacun de leur côté. Il semble s’agire, mais cela n’est pas certifié de d’Andrea Navagero et Beaziano qui voulaient ainsi celler leur amitié.
La juxtaposition très heureuse, celui du dessin de Domenico Ghirlandaio avec le Portrait de vieillard et de son petit-fils qu’il prépare. Cette confrontation justifie le déplacement de ce dernier tableau, l’un des fleurons du Louvre. On ne sait pas forcément que ce chef-d’œuvre n’est pas dû à l’observation par le peintre de l’heureuse scène familiale qu’il représente, mais qu’il s’agit d’un portrait posthume, basé sur une étude du vieillard mort
L’organisation du parcours est thématique, et le visiteur est aidé d’un petit livret en anglais ou d’un audio-guide en français, qui donnent les clés de chaque section
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Mais elle est horrible , tu aurais pu choisir une autre image