Regionale 10 – Et si la Regionale était un pays ?

Vous qui êtes dubitatif devant l’art contemporain, saisissez l’occasion, pour aller y voir de plus près, de tenter de comprendre, en parcourant les divers lieux qui participent à la Regionale 10, lieux où des guides vous donneront les clés pour une meilleure approche de ce qui vous paraît, insolite, trop conceptuel, élitiste, hermétique.

L’exposition de la Régionale est devenue le rendez-vous artistique de la fin d’année aux frontières de la Suisse, l’Allemagne et la France. Cette manifestation est le seul exemple de collaboration transfrontalière entre 15 lieux d’art contemporain. Elle réunit des artistes confirmés de la scène locale et offre une large visibilité à de nombreux jeunes talents. Cette année les jurys ont retenu 200 artistes sur 680 candidats.
Lieux d’exposition de la REGIONALE 10:


Accélérateur de Particules Strasbourg, Ausstellungsraum Klingental, Cargo Bar Basel, FABRIKculture Hégenheim, Kunsthalle Basel, Kunsthalle Palazzo, Liestal, Kunsthaus Baselland, Muttenz, Kunst Raum Riehen, Kunstverein, Freiburg, Kunsthaus L6, Freiburg, Kunsthalle- Mulhouse, [plug.in] Kunst und neue Medien, Basel, Projektraum M54, Basel, Städtische Galerie Stapflehus, Weil am Rhein, T66 kulturwerk Freiburg.

Vous trouverez les détails des circuits des bus tours ( les dimanches 6/13/20-12 ) ci-dessous :
Regionale 10
Informations: mail@regionale10.net
Accélérateur de particules rejoint pour la première fois l’événement et invite, par là-même, Strasbourg à la REGIONALE.
Dans son exposition, 13 artistes

Bechtel Laurent | Cogitore Clément | Conrad Gianin | Dugit-Gros Chloé |
Haenggi Edith | Hauswirth Stephan | Jun Azumatei | Menzel Michaela |
Muller Karen | Olbricht Kriz | Prunier Marie | Semper David | Stieger Valentina

ont été choisis pour traiter de l’idée d’espace commun et sans limites: le Ciel. Installations, sons, photos, vidéos et peintures déclinent ce sujet aérien de manière contemplative, atmosphérique, nocturne, diurne, politique…
C’est ainsi que Laurent Bechtel, dont le drapeau flottait à la Kunsthalle de Mulhouse, présente un proto-paysage au sol. Un ciel-néon  repose à l’abri d’une tente touareg constituée d’une planche agglomérée beige sable.

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Clément Cogitore déchaîne le feu du ciel avec sa vidéo Burning cities. Une succession de sujets pris sur Internet et savamment montés bout à bout avec pour point commun un ciel nocturne embrasé. Un montage très doux nous fait de manière à la fois inquiétant et poétique passer d’un feu d’artifice à un bombardement ou un incendie.

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Gianin Conrad revisite les objets du quotidien de manière provisoire et improvisée, Il reconstitue les objets à l’aide de mètres pliants. Sa pièce forme une chaise dessinée par le mètre pliant posée sur un fond noir étoilé. Une véritable constellation de la chaise du firmament.

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Chloé Dugit Gros, met en scène dans une petite pièce, une carte postale ancienne représentant un paysage montagneux bordé d’un bloc de plâtre figurant un morceau du glacier représenté sur la carte. Par ce rapprochement d’éléments formels, elle compose une esquisse de narration et nous présente une pièce proche du cabinet de curiosité.

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Marie Prunier photographie les seuls personnages de l’exposition. Tels des dieux célestes regardant l’agitation du monde, ces visages sont fortement éclairés par une source lumineuse invisible. Cette image caravagesque est à la fois douce et classique, tout en ayant une force et une contemporanéité que lui confère la qualité de la photographie.
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Commissaires de l’exposition : Olivier Grasser, directeur du FRAC Alsace à Sélestat, et Sophie Kauffenstein, directrice de Accélérateur de particules à Strasbourg.

photos de l’auteur

Anne-Sophie Tschiegg – le blog

Pour tous ceux qui n’ont pu voir l’exposition à l’espace Beaurepaire, dans la rue du même nom à Paris, pour tous ceux qui sont curieux de son travail, vous pouvez le retrouver sur son blog, où toiles et textes se marient avec bonheur.
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La pétulante et gouailleuse artiste nous promet une nouvelle exposition qui est programmée à Mulhouse en 2010

St'Art – Ann Loubert

Belle découverte à St’Art à la galerie Bamberger, d’Ann Loubert.
La galerie Bamberger à Strasbourg, présente aussi dans sa galerie, des oeuvres de Titus Carmel jusqu’au 10 janvier 2010.

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Juxtaposant des estampes d’Ernest Pignon-Ernest, des aquarelles et des dessins, révélent l’étrange monde pictural d’Ann Loubert. Et ses personnages ne le sont pas moins, tant par leur étonnant traitement que par le fond et l’atmosphère qu’ils dégagent…
La peintre d’ailleurs, les dissèque d’une bien curieuse manière, avec des traits à peine esquissés et qui finissent par se perdre vers des fonds blancs, comme nuageux. Ces vastes espaces vierges, lesquels isolent les sujets pour encore mieux les valoriser, contribuent à faire respirer les compositions avec équilibre.anne-loubert-3.1259803537.jpg
Le regardeur, alors, peut revenir vers le regard intense de ces êtres à l’allure un peu fantomatique et qui semblent s’extraire péniblement d’un rêve. La finesse du coup de crayon, la juste touche, quoique imprécise, d’un lavis bien placé, et l’harmonieuse répartition des masses accouchent ensemble d’une oeuvre forte et originale.
Ann Loubert dessine sur le motif au fil de ses rencontres, aspirant à un renouvellement constant de son regard sur le monde. La fugacité et la légèreté de son trait elliptique donnent naissance à des figures denses et à des présences singulières. La ligne concise, souvent suspendue ou dédoublée, suggère le caractère éphémère de la scène, et exalte la vie tant physique que psychique de son modèle.
La proximité immédiate de la figure résulte de la perception profondément humaine de l’artiste sur le monde, ainsi qu’une recherche de dialogue permanent avec ce dernier. Les couleurs pastels restreintes,anne-loubert1.1259803935.jpg appliquées le plus souvent en tache, créent un rythme du regard, et nous révèlent le caractère profond et secret de ces moments privilégiés vécus par l’artiste aux côtés de ses modèles. Harmonie et tension, stabilité et mouvement, atténuations et accentuations, sont les composants essentiels à cette écriture plastique de l’altérité.

 

 

 

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photos de l’auteur

I am back

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 Un mouvement social du personnel empêche l’ouverture du Centre Pompidou au public. Le Centre Pompidou présente ses excuses à ses visiteurs pour les désagréments que cette situation occasionne.Si vous avez acheté un billet « Musée et expositions » sur le site Internet du Centre Pompidou, à la FNAC, auprès de Digitick ou de Ticketnet
Vous pouvez avec ce billet revenir au Centre jusqu’au 31 décembre 2009.
Vous pouvez demander un remboursement :
– pour les billets achetés sur le site internet du Centre Pompidou : en déposant vos billets accompagnés d’un RIB à la banque d’accueil général du Centre ou en les envoyant au Service des relations avec le public – Centre Pompidou – 75191 Paris Cedex 04. Les frais d’envois sont inclus dans le remboursement.
– pour les billets achetés à la FNAC : en vous présentant dans un magasin FNAC munis de vos billets ou en téléphonant au 0820 315 325
– pour les billets Digitick : en demandant votre remboursement sur www.digitick.fr
– pour les billets Tickenet : en demandant votre remboursement sur www.ticketnet.fr
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photos JR Itti

Sommaire de novembre 2009

01 novembre 2009 : Robert Cahen – Passaggi
04 novembre 2009 : Un frenchy à New York
06 novembre 2009 : Tranches de Quai µ 10
11 novembre 2009 : Détours des Mondes
18 novembre 2009 : Les femmes qui aiment sont dangereuses
20 novembre 2009 : Bologne médiévale et universitaire
24 novembre 2009 : La basilique San Stefano de Bologne
26 novembre 2009 : En vadrouille

En vadrouille

Si vous me cherchez je suis quelque part par là pour un moment

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photo de l’auteur

La basilique San Stefano de Bologne

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La basilique de Santo Stefano est un complexe d’édifices religieux, assez étonnant, dans la ville de Bologne (Émilie-Romagne), en Italie du nord. Située dans le square éponyme, elle est connue localement comme Sette Chiese ( « Sept églises »).

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Selon la tradition, l’ensemble a été construit au cours du Ve siècle sur l’emplacement d’un temple dédié à la déesse Isis par Pétrone de Bologne qui était évêque de la ville.
Construites à l’image du Saint Sépulcre de Jérusalem, elles donnent sur une place bordée d’un palais Renaissance, l’église de Saint Jean Baptiste  ou église du Crucifix, VIIIe s siècle remaniée au  XI, l’église du Saint Sépulcre du Ve siècle, (restaurée au XIIe siècle, de forme polygonale et renfermant le tombeau de Saint Pétrone, patron de Bologne, elle donne accès à la charmante cour de Pilate par un portique du XIIIe siècle, connu sous le nom de « Cortile di Pilato ».san-stefano-bologna-cortile-pilate.1259016671.jpg Il relie les autres bâtiments de l’église de la Sainte Trinité (XIIIe siècle) puis à un cloître roman, transformé en musée, où l’on peut voir des peintures, des statues et des objets du culte. L’église de la Trinité abrite une adoration des mages, curieux groupe sculpté du 14e s en bois polychrome, puis l’église St Vital et Agricola (8e-11es) aux lignes sombres et robustes. On pense que les sarcophages des Saints Vitalis et Agricola sont peut être à Santo Stefano.

L’école bolognaise comporte de nombreux peintres et sculpteurs d’importance : Vitale da Bologna, Francia, les Carracci , Reni, Guercino, Crespi, Nicolo dell’Arca.

à signaler : Umberto Eco est titulaire de la chaire de sémiotique et directeur de l’École supérieure des sciences humaines à l’Université de Bologne, il en est professeur émérite depuis 2008

Bologne médiévale et universitaire

Bologne (Émilie-Romagne, Italie du nord ) est restée l’une des villes médiévales les mieux préservées d’Europe, possédant une grande valeur historique. En dépit des dommages considérables lors de bombardements en 1944, le centre historique de Bologne, l’un des plus grands d’Europe, recèle de richesses aussi bien médiévales, de la Renaissance que Baroques.
Moins touristique que ses voisines toscanes, elle est plus facile d’accès et vaut le détour incontestablement.
Les tours de Bologne, un des traits les plus caractéristiques de la ville, sont des structures architecturales militaires ou nobiliaires d’origine médiévale.
Entre les XIIe et XIIIe siècles, il s’est construit dans la ville un très grand nombre de ces édifices : on a parfois parlé de 180 tours, mais cette estimation, qui reposait sur une interprétation erronée d’actes notariés, est aujourd’hui considérée comme très excessive.
Les raisons pour lesquelles elles furent élevées ne sont pas encore très claires, mais on pense que les familles les plus riches, dans la période des luttes pour les investitures impériales et papales, les utilisaient comme instruments de défense autant que comme symboles de pouvoir.bologne-27.1258669780.JPG
Un grand nombre de tours furent abattues au cours du XIIIe siècle ou ont fini par s’écrouler.  Il subsiste  des deux grandes tours Asinelli et Garisenda, penchées comme celle de Pise. 2tours_bologne.1258667640.jpg
La Piazza Maggiore est la principale place de la ville dont la forme actuelle date du XVe siècle. Cette place contient les principaux bâtiments médiévaux de la Ville. En effet, le Palazzo d’Accursio, la Basilique San Petronio, le Palais des Notaires, le Palazzo del Podestà et le Palazzo dei Banchi donne sur cette place. La place est adjacente à une autre place remarquable de la ville, la Piazza Nettuno.
Le Palazzo d’Accursio, aussi appelé Palazzo Comunale, est la mairie de Bologne. À l’origine, résidence d’Accursius, il devint vite le siège du pouvoir bolonais. Le palais qui vit le couronnement de Charles Quint, possède de nombreuses fresques retraçant l’histoire de la ville.
Un musée Giorgio Morandi se trouve à l’étage.
La Basilique de San Petronio est la plus grande église de la ville, et la cinquième au monde. La Basilique dont la construction a commencé en 1390, est située sur la Piazza Maggiore et elle est une des principales curiosités de la ville, grâce notamment à sa façade inachevée.
Le portail, de Jacopo della Quercia, comporte des scènes de l’Ancien Testament, la Vierge et saint Pétrone dans le tympan jacopo-della-quercia-bologne.1258668078.JPGet les portes latérales sont de Niccolò Tribolo.
Le chœur comporte des stalles en marqueterie et les orgues de Lorenzo da Prato (1475) sont les plus anciennes d’Italie.
Les multiples chapelles sont séparées de la nef par des transennes. Certaines ont été recouvertes de fresques, en 1415, par Giovanni da Modena, illustrant La Divine Comédie.
Michel Ange jeune, alors qu’il a sculpté un autre David pour San Domenico, il se serait inspirée du Portail et de la représentation de la vierge par Jacopo della Quercia pour la sculpture de la Pieta de St Pierre de Rome. La construction de l’édifice qui avait pour intention de dépasser la Basilique Saint-Pierre de Rome, ne fut jamais achevée. On peut remarquer que la façade n’est pas revêtue du marbre initialement prévu
C’est la cinquième plus grande église au monde, avec ses 132 mètres de longueur et ses 60 mètres de largeur. Sa voûte culmine à 45 mètres 1de hauteur et sa façade à 51 m. nicolo_san_petronio_cacciata_dal_paradiso_bologna_san_petronio_1425-1438.1258668755.jpg
Une méridienne, instrument d’astronomie destiné à suivre les variations de la hauteur du soleil à midi, fonctionne dans la basilique, à l’image de celle que l’on peut voir à St Sulpice à Paris.
Le Palazzo dei Banchi est un palais, datant des XVe et XVIe siècles situé sur la Piazza Maggiore. C’est de là que part que le célèbre portique : le Pavaglione.
Le Palais des Notaires ( Palazzo dei Notai ) est un palais érigé par la société des Notaires en 1381. L’une des façades a été refaite en 1437, et le bâtiment rénové dans son ensemble au début du XXe siècle.
La Fontaine de Neptune ( La Fontana del Nettuno ) est une monumentale sculpture de bronze posée sur un socle. Réalisé par le sculpteur Jean de Boulogne (Douai 1529-Florence 1608) par la volonté de Charles Borromée entre 1563 et 1567, la statue trône sur la Piazza Nettuno devant le Palais du Roi Enzo.
Le Palais du Roi Enzo ( Palazzo Re Enzo ) fut construit en 1245, et servira de prison au roi Enzio de Sardaigne jusqu’à sa mort en 1272. Il est situé à côté du Palais du Podestat.
Le Palazzo Bentivoglio Pepoli est une prestigieuse demeure de campagne datant des XVe et XVIe siècles, située de nos jours à proximité immédiate du centre urbain. Il fut édifié à la fin du XVe siècle par Alessandro Bentivoglio. Avec Alessandro Pepoli, au XVIIIe siècle, la villa fut réaménagée par le célèbre architecte néoclassique Angelo Venturoli et devint un centre de vie mondaine et culturelle très prisé.
Le Palais Magnani et ses fresques de l’Histoire de la fondation de Rome par l’académie bolonaise des Incamminati des frères Carrache.
Le Palais dell’Archiginnasio, édifice en style gothique datant du XVIe siècle ,et son théâtre anatomique (transformé en bibliothèque par Napoléon).palais-dellarchiginnasio-bologne.1258669240.JPG
 
Siège de l’Université de Bologne depuis le XVIe siècle, le palais est l’œuvre de l’architecte Antonio Morandi dit Il Terribilia.
Le théâtre anatomique de Bologne est l’un des rares à avoir été conservés jusqu’à aujourd’hui, notamment  par une opération récente avec le concours d’ une somme réunie grâce à une loterie.
On trouve à l’intérieur de l’installation,  les statues en bois de plusieurs grands anatomistes passés par la ville et l’université de Bologne, ainsi que deux figures marquantes de l’histoire de la médecine durant l’Antiquité grecque. Au total, douze personnages sont représentés : Hippocrate, Claude Galien, Fabrizio Bartoletti, Giovanni Girolamo Sbaraglia, Marcello Malpighi, Carlo Fracassati, Mondino de’ Liuzzi, Bartolomeo da Varignana, Pietro d’Argelata, Costanzo Varolio, Giulio Cesare Aranzio et Gaspare Tagliacozzi Trigambe, entourant une table de dissection.anatomical_theatre_of_the_archiginnasio_bologna_italy_-_the_dissection_table.1258668981.jpg
Mon préféré est l’ancêtre des chirurgiens plasticiens, qui se reconnaît grâce au nez qu’il tient dans sa main gauche.
Napoléon en 1803 transféra l’étude à palazzo Poggi et transforma l’Archiginnasio en bibliothèque communale.
Le monument aux morts sur la Piazza Maggiore renvoie à des œuvres de Boltanski, Ce mur du souvenir et d’hommages a été constitué pendant et après la guerre, avec les photos, qu’apportaient les survivants, qui s’informaient du sort des disparus.
Un autre lieu a retenu toute mon attention, c’est le musée de l’anatomie, où l’on peut voir, des personnages, des fœtus en cire, et la leçon d’obstétrique.

Les femmes qui aiment sont dangereuses

Laure Adler :
« Une femme amoureuse en vaut cent. Par sa puissance sexuelle et son intelligence du cœur, elle peut en se donnant à celui qu’elle a choisi, le capturer dans les rets de son désir et faire de lui son égal, voire son esclave. Le désir de la femme a toujours été perçu, et sous toutes les latitudes, plus fort, plus ensorcelant, plus mystérieux que le désir des hommes. »

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A l’origine était  la femme, plurielle par nature, tout à tour, objet d’amour, de fascination et de crainte. De la Venus de Willendorf, image d’un idéal féminin tout-puissant, à la mariée de Niki de St Phalle, offrant le regard de l’artiste sur sa propre destinée, la quête de l’éternel féminin jalonne l’histoire de l’art depuis les temps les plus anciens. Figures mythiques et tutélaires, les héroïnes amoureuses, d’Eve à Rita Hayworth et de Bethsabée à Camille Claudel, se révèlent brutales ou tendres, ambitieuses parfois, mais toujours  ensorceleuses : dangereuses pour les autres et pour elles-mêmes.
durer_eve.1258499615.jpgAu parcours de cette galerie, Laure Adler et Elisa Lécosse proposent un décryptage passionnant d’une histoire trop longtemps laissée aux seuls mains et regards des hommes. Explorant les archétypes, les codes de l’histoire de l’art, et leur détournement au fil des époques, elles analysent le lent basculement des femmes vers l’autonomie amoureuse et la reconnaissance du corps et du désir.
Ici le thème est le triomphe de la femme mais aussi la chute de celles qui se sont perdues dans la passion, comme Dora Maar, amoureuse s’il en faut, et je citerai toutes les femmes de Picasso, lesquelles, à part Françoise Gilot, sont mortes de l’avoir trop aimé. Ce livre nous remet en mémoire les mythes et autres histoires bibliques. Femmes douces, sulfureuses, conquérantes, fidèles, infidèles, sages, hystériques, démoniaques, poétesses, intrigantes, jalouses, tout ce qui en fait le mystère féminin. En dernière page on peut y voir le verrou de Fragonard, détaillé par bleu de cobalt, et comparé à la peinture du couple de Bonnard, que je résumerai ainsi : avant la montée de l’escalier, puis après ….
😉 à Benoit qui conseille de monter doucement, marche après marche ….

Détours des Mondes

Lyliana alias « Détours des Mondes », diplômée de l’Ecole du Louvre, entre autres diplômes…. ( elle déteste que j’en parle…) passionnée par les voyages, ne pouvait que devenir mon amie, depuis quelques 4 ans, grâce à nos blogs respectifs.musee-du-quai-branly.1257950062.jpg
Elle est fascinée par différentes formes d’art notamment les arts traditionnels africains. C’est donc par l’étude de ces arts et des peuples d’Afrique qu’elle tient son blog. Celui-ci s’est enrichi, au fur et à mesure du temps, d’articles sur les arts d’Océanie et arts d’Australie. Puis sur sa lancée, elle a crée au printemps de cette année 2009,  l’association Détours des Mondes, dont le premier trimestre de fonctionnement vient de s’achever. Je lui laisse la parole :
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Le blog Détours des Mondes, – en lien sous la référence blogs amis sur la droite de mon blog – ,  existe maintenant depuis 3 ans et demi et est apprécié par de nombreux passionnés d’arts « premiers ».
J’avais, à l’origine, souhaité transmettre ce que je savais sur ces arts sous forme de billets souvent didactiques, parfois par le biais de comptes-rendus ou de coups de cœur de visites d’expositions, de manifestations.
Si Internet permet de communiquer ainsi avec des personnes à l’autre bout du monde, je souhaite aussi et ce, grâce à des amis, que Détours des Mondes puisse se matérialiser en un « réel » lieu de rencontres et d’échanges sur Paris.
C’est pourquoi l’Association Détours des Mondes voit le jour en ce printemps 2009.
Celle-ci a pour objet d’organiser des conférences, des débats, des expositions, des manifestations culturelles en tout genre, afin de promouvoir et faciliter l’accès du plus grand nombre à la connaissance des arts d’Afrique et d’Océanie, et plus généralement aux cultures du monde.
Dans le planning de sa première année d’existence 2009/2010, l’Association proposera à la rentrée de septembre deux cycles de 6 conférences :
* Arts d’Afrique et d’Océanie : une introduction ;
* Aspects des identités masculines en Afrique et en Océanie (sur le thème de la prochaine exposition du Musée Dapper : L’Art d’être un homme (Afrique, Océanie)).
Pour ses membres, il sera proposé en outre des visites guidées au Musée du Quai Branly et au Musée Dapper, des manifestations particulières (conférences d’intervenants extérieurs de manière ponctuelle, visite(s) en région(s)…), une news-letter… L’Association sera en mesure, je l’espère, d’être rapidement, une force de propositions plus importante.
Nous souhaitons recueillir toute idée, toute initiative, qui puisse la faire devenir un lieu vivant de rencontres amicales, d’échanges, sous formes les plus variées.
Rien n’est encore définitivement fixé mais le sera avant fin juin (horaires, lieu).
Pour toute question ou suggestion, merci de nous contacter à :
Association Détours des Mondes.